N°3 Juin 2004 LE POINT SUR : Les Aspects Chirurgicaux de l’Exérèse des Masses Résiduelles Rétropéritonéales ➢ Pr Alain Houlgatte Urologue, Hôpital du Val de Grace - Paris I. POURQUOI DOIT-ON OPÉRER LES MASSES RÉSIDUELLES ? U n patient sur quatre porteur d’une forme métastatique de TGNS garde après chimiothérapie (BEP, 4 cycles) une lésion résiduelle malgré la normalisation des marqueurs tumoraux. Dans cette situation, la chirurgie a pour objectif de transformer par résection complète des lésions la réponse partielle obtenue par chimiothérapie en une réponse complète de meilleur pronostic[1-3]. De fait dans un article récent, Hendry montrait que l’exérèse optimale « elective » était bien associée à une meilleure survie que la chirurgie de « sauvetage » faite après deux lignes de chimiothérapie[4]. La chirurgie peut de manière exceptionnelle être aussi envisagée devant une maladie chimiorésistante (marqueurs, PET scan) ou de mauvais pronostic initial, avec des résultats intéressants qui rappellent ceux qu’obtenait déjà la chirurgie avant l’introduction du cisplatine dans notre arsenal thérapeutique[5]. En accord avec les sites de drainage habituels des tumeurs du testicule, les sites métastatiques sont d’abord rétropéritonéaux centrés par les pédicules rénaux[6]. Cependant dans des formes initialement évoluées, il n’est pas rare de rencontrer d’autres sites métastatiques, avec au premier plan l’espace inframédiastinal postérieur (stade III du Royal Marsden Hospital) et le parenchyme pulmonaire (stade IV) ce qui peut venir modifier le choix de la voie d’abord. Selon les séries, l’analyse histologique des lésions réséquées montre à fréquence égale des lésions de fibrose ou de tératome mature (20-60%) ou plus rarement des lésions de tératome immature ou des cellules tumorales viables (1030%). Dans une certaine mesure, l’histologie peut être prédite par certaines caractéristiques lésionnelles (présence de tératome, niveau initial des marqueurs, taille de la masse résiduelle, % de réduction des lésions), selon un modèle développé à l’université de l’Indiana[7]. Deux types d’évolution sont décrits après exérèse partielle, 8 • la reprise évolutive plus fréquente quand il persistait des cellules tumorales dans la pièce (40%) mais aussi décrite quand il y avait de la fibrose ou de la nécrose (15%) ou des lésions matures (15%)[8], • et la croissance locale de lésions bien différenciées «growing teratoma syndrome »[9], pouvant à terme donner lieu à l’apparition de lésions sarcomateuses[10]. II. QUEL RISQUE OPÉRATOIRE ? a) Les complications périopératoires Les séries de centres de référence comme celles de l’université de l’Indiana, du Royal Marsden Hospital et du Memorial Sloan Kettering Cancer Center font état de complications post-opératoires fréquentes (20-25%) mais contrastant avec une très faible mortalité. Les complications sont surtout pulmonaires (10%) fortement liées à l’utilisation pré-opératoire de Bléomycine (atelectasie, détresse respiratoire, intubation prolongée, fibrose pulmonaire). Les Aspects Chirurgicaux de l’Exérèse des Masses Résiduelles Rétropéritonéales N°3 Juin 2004 Le POINT SUR : Récemment, l’équipe du Royal Marsden Hospital a défini 4 facteurs de risque de toxicité accrue, l’âge > 40 ans, l’altération de la fonction rénale (DFG<80 ml/mn), l’existence d’une atteinte parenchymateuse (Stade IV), des doses de Bléomycine élevées[11]. Ces facteurs doivent attirer l’attention de l’équipe anesthésique afin qu’elle limite en cours d’intervention les volumes perfusés, et la fraction inspirée d’oxygène, et prévienne ainsi les détresses postopératoires parfois fatales par fibrose pulmonaire que l’utilisation de fortes FiO2 peut induire sur ces terrains[12]. Les autres évènements sont habituellement de moindre intensité, comme les complications de paroi (5%), les épanchements péritonéaux dont l’exceptionnelle ascite chyleuse. Tous les auteurs s’accordent cependant pour noter l’habituelle bénignité des suites chez ces hommes jeunes dont l’état général est en règle conservé[4, 13]. Comme l’a clairement montré Hendry le caractère complet de l’exérèse, par opposition avec une exérèse moins satisfaisante qu’elle soit « difficile » voire « incomplète », est au même titre que la nature histologique des lésions un facteur essentiel du pronostic vital[4]. La qualité de l’exérèse est encore plus essentielle dans les cas où la première ligne chimiothérapique a été inefficace ou quand il persiste des cellules viables suggérées par la positivité des marqueurs ou l’existence de lésions actives au PET Scan. Dans tous les cas l’objectif unique du chirurgien est d’obtenir l’exérèse complète des lésions ce qui a trois conséquences pratiques: • il est essentiel de ne pas considérer comme une complication opératoire le sacrifice raisonné d’un ou de plusieurs organes abdominaux, • il faut d’emblée utiliser tous les moyens disponibles et ne jamais hésiter à impliquer d’autres spécialistes, au premier rang desquels les chirurgiens vasculaires, • à défaut, et parce que le caractère exceptionnel de ce type de chirurgie ne permet pas à tous d’en avoir une expérience suffisante, le transfert pour prise en charge multidisciplinaire vers un centre de référence est impératif[14]. C’est dire l’importance de l’évaluation préopératoire des éventuelles difficultés techniques que l’on peut rencontrer au niveau d’organes critiques. L’essentiel repose sur l’exploration tomodensitométrique en coupes minces, qui définira : • le site des lésions, avec comme éléments associés à de plus grandes difficultés techniques la localisation paracave, la taille des lésions (>4cm)[3], • l’existence de lésions mal définies - « réaction dermoplastique », souvent associée à la présence d’éléments séminomateux dans la lésion primitive - par opposition aux lésions nodulaires dont l’exérèse est en règle plus simple, • la présence de lésions intrathoraciques, en premier de l’espa9 ce rétromédiastinal postérieur qui peuvent être abordées par laparotomie médiane au prix d’une incision de l’hémidiaphragme droit[15]. Il faut ici insister sur le fait que dans les cas complexes impliquant la veine cave inférieure, celle-ci représente habituellement la clé de l’intervention. Après l’échec d’une dissection honnête mais jamais obstinée, son ablation en bloc avec la tumeur est justifiée car elle assure le caractère optimal de l’exérèse au prix de conséquences fonctionnelles modestes. L’intervention doit en effet être d’emblée « réussie », les reprises secondaires en sites déjà modifiés étant grévées d’une plus grande morbidité sans qu’elles puissent toujours contrôler la maladie. Dans un article récent portant sur 21 cas repris après exérèse incomplète, l’équipe du M.D. Anderson notait 6 décès, 5 par évolution tumorale et un par embolie pulmonaire, soit une mortalité d’un patient sur trois[16]. b) Les conséquences fonctionnelles de la chirurgie Deux fonctions principales peuvent être modifiées par la chirurgie de recours; le retour veineux après résection de la veine cave, et la fonction éjaculatoire par lésion des relais sympathiques. Indépendamment d’un éventuel envahissement de sa paroi par les résidus tumoraux, la veine cave est souvent la difficulté principale rencontrée dans la dissection des masses de gros volume (envahissement de la paroi, thrombus, Les Aspects Chirurgicaux de l’Exérèse des Masses Résiduelles Rétropéritonéales N°3 Juin 2004 Le POINT SUR : extension péricave des lésions « encasement »). Après avoir défini un plan avec l’aorte dont la paroi épaisse est bien limitée par son adventice autorise une plus grande fermeté dans la dissection, la résection de la veine cave permet de libérer - relativement facilement le bloc métastatique et d’assurer une qualité d’exérèse que sa préservation ne pouvait permettre. Le sacrifice du rein droit peut être nécessaire sans conséquence fonctionnelle chez de jeunes patients à fonction rénale préalablement normale. L’impression de quasi-innocuité de la résection cave chez ces sujets jeunes tirée de notre modeste expérience, est bien confirmée par l’article le plus récent publié sur le sujet. L’équipe de l’université de l’Indiana, a ainsi montré dans une série de 65 résections, qu’un seul patient se plaignait de séquelles qui auraient pu justifier un remplacement prothétique, les autres ne présentant que peu de gêne[17]. A l’opposé du segment infrahilaire de la veine cave que l’on peut en règle négliger, en cas d’extension suprahilaire des lésions un remplacement prothétique permettant d’assurer le drainage des veines rénales est indispensable à la préservation de la fonction rénale (totalité de la VCI ou seul segment la séparant d’une où des deux veines rénales). La permanence du traitement anticoagulant post-opératoire sera discutée au cas par cas avec les chirurgiens vasculaires. Plus rarement et en cas de résidu tumoral viable envahissant la paroi aortique, le remplacement aortique peut être requis afin de prévenir la malheureusement classique rupture aortique secondaire après dissection sous-intimale [18]. Les séquelles sexuelles sont classiques, associant à des degrés divers le poids psychologique du diagnostic et du traitement, les conséquences d’une chimiothérapie agressive et celles du recours chirurgical[19]. Si les dysfonctions érectiles semblent rares, les troubles de l’éjaculation peuvent toucher, au moins de manière transitoire, une forte proportion de patients (30-50%) [20] surtout quand l’exérèse a été conduite selon les « templates » classiques qui associaient un curage rétropéritonéal bilatéral et suprahilaire[21]. Les conditions anatomiques d’un meilleur respect de l’éjaculation ont été précisées, à la faveur de la réflexion conduite pour les curages de diagnostic des stades I afin de préserver les chaînes sympathiques et notamment les plexus lombaires et le plexus hypogastrique supérieur dont on connaît le rôle dans la fermeture du col vésical et la motricité des voies spermatiques. Cette préservation repose sur deux principes généraux: limiter le champ d’exérèse à ce qui est nécessaire et préserver si possible au moins un des deux plexus hypogastriques (c-a-d préserver la chaîne paraortique, ou paracave en-dessous de l’ostium de l’artère mésentérique supérieure). Sous couvert du respect de ces deux principes, le caractère anté10 grade de l’éjaculation peut être préservé dans une majorité de patients (60-75%), sans préjudice sur la qualité du traitement oncologique [22-24]. Il est cependant prudent d’informer le patient de cette éventualité et de ses conséquences sur la fertilité du couple, surtout s’il existe les facteurs de risques que constituent une masse volumineuse (>8cm) et l’extension bilatérale [25]. Rappelons les bons résultats en terme de paternité des techniques modermes de procréation médicalement assistée à partir de sperme recueilli après électro-éjaculation [26, 27] ou agents sympathomimétiques[28]. III. UN PETIT MOT DE TECHNIQUE a) Voies d’abord La voie d’abord la plus classique est la laparotomie médiane sus et sous ombilicale. Après incision de la gouttière pariéto-colique droite puis de la racine du mésentère, elle permet de rabattre le bloc digestif, protégé dans un sac à grêle vers l’hypochondre gauche. Est ainsi exposé l’ensemble du rétropéritoine médian, de la bifurcation iliaque jusqu’au hile rénal, l’accès de la zone suprahilaire du coté gauche étant cependant géné par la corde verticale que constitue l’artère mésentérique supérieure. Si une dissection suprahilaire est nécessaire, le bloc digestif sera rabattu vers la ligne médiane et le grand épiploon clivé du colon transverse pour donner alors un excellent jour à la zone suprahilaire gauche. Enfin, on peut accéder à Les Aspects Chirurgicaux de l’Exérèse des Masses Résiduelles Rétropéritonéales N°3 Juin 2004 Le POINT SUR : l’espace infra-médiastinal postérieur en incisant la partie droite du diaphragme…une région finalement assez peu « urologique » ce qui permet de souligner bien à propos le caractère indispensable de la collaboration entre chirurgiens spécialistes. L’association d’une thoracotomie est possible en cas de lésions parenchymateuses pulmonaires. Cependant, la plupart des équipes préfèrent en différer l’indication et surveiller les lésions thoraciques de faible volume quand l’analyse histologique définitive des lésions sous diaphragmatiques fait état de nécrose ou de fibrose. b) Objectifs de l’exérèse A partir du concept d’exérèse étendue défendu dans les années 70 [21], la technique a évolué dans deux directions principales : • l’une radicale qui ne limite le champ d’exérèse que si l’analyse extemporanée des lésions palpables montre l’absence de tératome ou de tumeur. Dans ce dernier cas, le champ est « restreint » à la zone paraaortique (côté gauche) ou paracave (côté droit), interaorticocave et iliaque homolatérale [29]. • l’autre défendant la résection des seules masses palpables [2]. De manière pragmatique, nous nous référons à l’une ou l’autre de ces écoles en fonction de l’agressivité supposée ou démontrée (examen extemporané, PET-scan, marqueurs) de chaque cas particulier. IV. CONCLUSION Plusieurs idées essentielles se dégagent ainsi de la litérature: • la chirurgie des masses résiduelles est requise après normalisation des marqueurs, même si cette notion classique tend à évoluer dans le sens un recours plus précoce en cas de résistance à la première ligne de chimiothérapie, voire devant des formes d’emblée de mauvais pronostic, • l’objectif est d’assurer à tout prix l’ablation complète de l’ensemble des lésions, • l’évaluation TDM préopératoire est essentielle à la définition de la stratégie opératoire et doit devant les cas complexes amener au transfert vers un centre de référence, • le sacrifice raisonné d’organes critiques ne doit pas être considéré comme une complication mais comme la rançon d’un traitement optimal, le patient doit au préalable en être informé, • la résection de la veine cave inférieure est souvent la clé de la réussite dans les cas les plus difficiles, • les conséquences fonctionnelles chez ces hommes jeunes sont acceptables au quotidien, • Il n’est pas souhaitable d’intervenir dans des cas complexes en dehors d’un centre de référence mettant au servi11 ce du patient l’ensemble des compétences chirurgicales et anesthésiques que le caractère exceptionnel de cette chirurgie justifie ◆ RÉFÉRENCES 1. DEARNALEY, D.P., HORWICH, A., A’HERN, R., NICHOLLS, J., JAY, G., HENDRY, W.F., et al. Combination chemotherapy with bleomycin, etoposide and cisplatin (BEP) for metastatic testicular teratoma: long-term follow-up. Eur J Cancer 1991;27:68491. 2. HENDRY, W.F., A’HERN, R.P., HETHERINGTON, J.W., PECKHAM, M.J., DEARNALEY, D.P., AND HORWICH, A. Para-aortic lymphadenectomy after chemotherapy for metastatic non-seminomatous germ cell tumours: prognostic value and therapeutic benefit. Br J Urol 1993;71:208-13. 3. MOSHARAFA, A.A., FOSTER, R.S., LEIBOVICH, B.C., BIHRLE, R., JOHNSON, C., AND DONOHUE, J.P. Is post-chemotherapy resection of seminomatous elements associated with higher acute morbidity? J Urol 2003;169:2126-8. 4. HENDRY, W.F., NORMAN, A.R., DEARNALEY, D.P., FISHER, C., NICHOLLS, J., HUDDART, R.A., et al. Metastatic nonseminomatous germ cell tumors of the testis: results of elective and salvage surgery for patients with residual retroperitoneal masses. Cancer 2002;94:1668-76. 5. RAVI, R., ONG, J., OLIVER, R.T., BADENOCH, D.F., FOWLER, C.G., AND HENDRY, W.F. Surgery as salvage therapy in chemotherapy-resistant nonseminomatous germ cell tumours. Br J Urol 1998;81:884-8. 6. WEISSBACH, L. AND BOEDEFELD, E.A. Localization of solitary and multiple metastases in stage II nonseminomatous testis tumor as basis for a modified staging lymph node dissection in stage I. J Urol 1987;138:77-82. 7. VERGOUWE, Y., STEYERBERG, Les Aspects Chirurgicaux de l’Exérèse des Masses Résiduelles Rétropéritonéales N°3 Juin 2004 Le POINT SUR : E.W., FOSTER, R.S., HABBEMA, J.D., AND DONOHUE, J.P. Validation of a prediction model and its predictors for the histology of residual masses in nonseminomatous testicular cancer. J Urol 2001;165:84-8; discussion 88. 8. FOSSA, S.D., AASS, N., OUS, S., HOIE, J., STENWIG, A.E., LIEN, H.H., et al. Histology of tumor residuals following chemotherapy in patients with advanced nonseminomatous testicular cancer. J Urol 1989;142:1239-42. 9. LOGOTHETIS, C.J., SAMUELS, M.L., TRINDADE, A., AND JOHNSON, D.E. The growing teratoma syndrome. Cancer 1982;50:1629-35. 10. SELLA, A., EL NAGGAR, A., RO, J.Y., DEXEUS, F.H., AMATO, R.J., LEE, J.S., et al. Evidence of malignant features in histologically mature teratoma. J Urol 1991;146:1025-8. 11. O’SULLIVAN, J.M., HUDDART, R.A., NORMAN, A.R., NICHOLLS, J., DEARNALEY, D.P., AND HORWICH, A. Predicting the risk of bleomycin lung toxicity in patients with germ-cell tumours. Ann Oncol 2003;14:91-6. 12. WAID-JONES, M.I. AND COURSIN, D.B. Perioperative considerations for patients treated with bleomycin. Chest 1991;99:993-9. 13. BANIEL, J. AND SELLA, A. Complications of retroperitoneal lymph node dissection in testicular cancer: primary and post-chemotherapy. Semin Surg Oncol 1999;17:2637. 14. JEWETT, M.A., GRABOWSKI, A., AND MCKIERNAN, J. Management of recurrence and follow-up strategies for patients with nonseminoma testis cancer. Urol Clin North Am 2003;30:819-30. 15. FADEL, E., COURT, B., CHAPELIER, A.R., DROZ, J.P., AND DARTEVELLE, P. One-stage approach for retroperitoneal and mediastinal metastatic testicular tumor resection. Ann Thorac Surg 2000;69:1717-21. 16. SEXTON, W.J., WOOD, C.G., KIM, R., AND PISTERS, L.L. Repeat retroperitoneal lymph node dissection for metastatic testis cancer. J Urol 2003;169:1353-6. 17. BECK, S.D. AND LALKA, S.G. Longterm results after inferior vena caval resection during retroperitoneal lymphadenectomy for metastatic germ cell cancer. J Vasc Surg 1998;28:808-14. 18. DONOHUE, J.P., THORNHILL, J.A., FOSTER, R.S., AND BIHRLE, R. Vascular considerations in postchemotherapy. Retroperitoneal lymphnode dissection: Part II. World J Urol 1994;12:187-9. 19. NIJMAN, J.M., SCHRAFFORDT KOOPS, H., OLDHOFF, J., KREMER, J., AND SLEIJFER, D.T. Sexual function after surgery and combination chemotherapy in men with disseminated nonseminomatous testicular cancer. J Surg Oncol 1988;38:182-6. 20. JONKER-POOL, G., VAN DE WIEL, H.B., HOEKSTRA, H.J., SLEIJFER, D.T., VAN DRIEL, M.F., VAN BASTEN, J.P., et al. Sexual functioning after treatment for testicular cancer—review and meta-analysis of 36 empirical studies between 1975-2000. Arch Sex Behav 2001;30:55-74. 21. RAY, B., HAJDU, S.I., AND WHITMORE, W.F., Jr. Proceedings: Distribution of retroperitoneal lymph node metastases in testicular germinal tumors. Cancer 1974;33:340-8. 22. RABBANI, F., GOLDENBERG, S.L., GLEAVE, M.E., PATERSON, R.F., MURRAY, N., AND SULLIVAN, L.D. Retroperitoneal lymphadenectomy for post-chemotherapy residual masses: is a modified dissection and resection of residual masses sufficient? Br J Urol 1998;81:295-300. 23. SOLSONA, E., IBORRA, I., RICOS, J.V., MONROS, J.L., DUMONT, R., CASANOVA, J., et al. Preservation of antegrade ejaculation in retroperitoneal lymphadenectomy due to residual masses after primary chemotherapy for testicular carcinoma. Eur Urol 1994;25:199-203. 12 24. JACOBSEN, K.D., OUS, S., WAEHRE, H., TRASTI, H., STENWIG, A.E., LIEN, H.H., et al. Ejaculation in testicular cancer patients after postchemotherapy retroperitoneal lymph node dissection. Br J Cancer 1999;80:249-55. 25. JONES, D.R., NORMAN, A.R., HORWICH, A., AND HENDRY, W.F. Ejaculatory dysfunction after retroperitoneal lymphadenectomy. Eur Urol 1993;23:169-71. 26. OHL, D.A., DENIL, J., BENNETT, C.J., RANDOLPH, J.F., MENGE, A.C., AND MCCABE, M. Electroejaculation following retroperitoneal lymphadenectomy. J Urol 1991;145:980-3. 27. HULTLING, C., ROSENLUND, B., TORNBLOM, M., SJOBLOM, P., GAROFF, L., NYMAN, C., et al. Transrectal electroejaculation in combination with in-vitro fertilization: an effective treatment of anejaculatory infertility after testicular cancer. Hum Reprod 1995;10:847-50. 28. PROCTOR, K.G. AND HOWARDS, S.S. The effect of sympathomimetic drugs on post-lymphadenectomy aspermia. J Urol 1983;129:837-8. 29. WOOD, D.P., JR., HERR, H.W., HELLER, G., VLAMIS, V., SOGANI, P.C., MOTZER, R.J., et al. Distribution of retroperitoneal metastases after chemotherapy in patients with nonseminomatous germ cell tumors. J Urol 1992;148:1812-5; discussion 1815-6.