Correspondances en Onco-Urologie - Vol. II - n° 2 - avril-mai-juin 2011
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histoire
5 cm de l’espace infra-médiastinal postérieur. En
juillet 2008, le patient est réopéré d’une récidive
para-aortique gauche de 5 cm × 3,8 cm. Les nom-
breuses adhérences ont rendu difficile l’opération et
l’accolement à l’ uretère gauche a imposé l’aide d’un
urologue. En juin 2009, une dernière intervention pour
récidive ganglionnaire sus-claviculaire mesurant 3 cm
de diamètre permet de retrouver une nouvelle fois
une masse tumorale kystisée présentant les carac-
téristiques morphologiques d’un tératome mature.
Le patient est actuellement en rémission complète
et poursuit une surveillance annuelle clinique, bio-
logique et scanographique.
Discussion
Cette observation est assez remarquable par l’atteinte
péritonéale initiale qui reste exceptionnelle (2), par
la lenteur de l’évolution et le nombre de résections
chirurgicales qui ont été nécessaires pour obtenir une
rémission complète durable 15 ans après la prise en
charge initiale.
Le GTS est un syndrome qui reste peu fréquent, avec
9 cas rapportés par P.E. Spiess et al. (3) en 25 ans au MD
Anderson Cancer Center, ce qui représente 2 % des cas
de cancer du testicule durant cette période.
Cette entité est fondée sur 3 critères :
✓
une lésion métastatique qui augmente en taille pen-
dant ou après la chimiothérapie chez les patients avec
une tumeur germinale non séminomateuse ;
✓une normalisation des marqueurs (AFP, HCG) ;
✓
une composante prédominante de tératome mature.
Les sites peuvent être multiples : rétropéritonéaux,
médiastino-pulmonaires (4) mais aussi inguinaux,
périto néaux, etc. Le taux de croissance peut être très
variable. Dans la série du MD Anderson Cancer Center,
le taux de croissance médian était estimé à 0,7 cm par
mois (ou encore 12,9 cc par mois). Dans certains cas,
un aspect typique kystique du tératome apparaît.
Le tératome mature peut croître pendant et après la
chimiothérapie.
Le traitement est chirurgical (5, 6). Chez la majorité
des patients, cette approche est curative, confirmant
l’absence de rechute en cas de résection adéquate.
À l’exception des autres équipes, P. Maroto et al. (7) ont
décrit un taux de récidive non négligeable, conduisant
à insister sur la nécessité d’une qualité d’exérèse ; dans
le cas contraire, on s’expose à une reprise tumorale
mettant en jeu le pronostic vital (8).
Les patients doivent avoir normalisé les marqueurs
tumoraux (AFP et HCG). Il n’y a pas de taille ou de crois-
sance des masses résiduelles pour définir le GTS. Si le
PET scan peut avoir une valeur d’orientation (9), l’exérèse
s’impose quel que soit son résultat selon les consensus
européens (10). Les difficultés chirurgicales potentielles
du fait de reprises en territoires déjà opérés avec adhé-
rences aux organes de voisinage rendent nécessaire le
recours à des équipes chirurgicales spécialisées. Enfin,
il est important d’effectuer une surveillance au long
cours en raison du risque de rechute tardive (11).
■
1.
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teratoma syndrome. Cancer;1982;50(8):1629-35.
2.
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in germ-cell tumor: relations with retroperitoneal lymph node
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3.Spiess PE, Kassouf W, Brown GA et al. Surgical management
of growing teratoma syndrome: the MD Anderson cancer
center expérience. J Urol 2007;177(4):1330-4.
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Basheda SG, Gephardt G, Meeker DP. The growing teratoma
syndrome. Chest 1991;100(1):259-60.
5.Tongaonkar HB, Deshmane VH, Dalal AV et al. Growing
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6.Jeffery GM, Theaker JM, Lee AH et al. The growing teratoma
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teratoma syndrome: experience of a single institution. Eur
Urol 1997;32(3):305-9.
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syndrome or cancer recurrence? J Clin Oncol 2007;25(28):4494-6.
10.Schmoll HJ, Jordan K, Huddart R et al.; ESMO Guidelines
Working Group. Testicular non-seminoma: ESMO Clinical
Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up.
Ann Oncol 2010;21(Suppl. 5):v147-54.
11.
André F, Fizazi K, Culine S et al. The growing teratoma
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33 patients. Eur J Cancer 2000;36(11):1389-94.
Références
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