Elastrofibrome dorsal : gestion, résultat et revue de la littérature
M. T. R. Parratt, J. R. Donaldson, A. M. Flanagan, A. Saifuddin, R. C. Pollock, J. A. Skinner,
S. R. Cannon, T. W. R. Briggs
Royal National Orthopaedic Hospital, Stanmore, England
J Bone Joint Surg [Br] 2010;92-B:262-6.
L’élastrofibrome dorsal est une tumeur rare des tissus mous, bénigne, à croissance lente,
d’étiologie incertaine. Il se présente généralement comme une masse mal définie de la face
inférieure de l’omoplate avec des symptômes incluant un épanchement, une gêne, un
claquement, une raideur et de temps à autre une douleur.
Nous rapportons les symptômes, la fonction et le suivi après traitement de 21 élastofibromes
chez 15 patients. Tous ont été diagnostiqués par IRM et au début de la série, quatre ont
également subi une biopsie scanno-guidée pour confirmer le diagnostic. En tout, 18 tumeurs
ont été excisées et 3 ont été surveillées. Après exérèse, le score analogue visuel moyen pour la
douleur a diminué de 4.6 (0 à10) en préopératoire à 2.4 (0 à 8) en postopératoire (p=0.04). La
fonction moyenne de l’épaule, à un recul moyen de 4.2 ans (3 mois à 16 ans) était de 78.1%
(30 à100) en utilisant le système d’évaluation du pourcentage de Stanmore d’une épaule en
temps normal. La flexion moyenne vers l’avant a augmenté de 135° (70° à 180°) à 166° (100°
à 180°) après exérèse (p=0.005).Un hématome postopératoire s’est formé chez 3 patients ;
l’un a nécessité une évacuation. 3 patients ont développé un sérome postopératoire ayant
nécessité une aspiration et 1 patient a développé une infection superficielle qui a été traitée
par antibiotiques.
Nos conclusions appuient les précédents rapports suggérant qu’un diagnostic tissulaire
préopératoire n’est pas nécessaire dans la plupart des cas puisque la lésion peut être
diagnostiquée avec assurance par IRM, quand elle est interprétée à la lumière des résultats
cliniques appropriés. L’exérèse chirurgicale chez les patients symptomatiques est utile.
Il a été suggéré que l’élastofibrome est occasionné par une réaction tissulaire locale et n’est
pas un processus néoplasique vrai. Une forte association a été notée entre l’élastofibrome et
l’utilisation répétée de l’épaule, ce qui est confirmé par nos résultats.