Université Pierre & Marie Curie (Paris 6)
Licence de Mathématiques L3
UE 3M263 Intégration
Année 2016–2017
Théorie de la Mesure et Intégration
François Bolley et Romain Dujardin
Notes de cours d’Amaury Lambert
Table des matières
1 Suites, ensembles 4
1.1 Ladroiteachevée............................... 4
1.2 Suites et séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Ensembles................................... 5
1.3.1 Opérations classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Suites de parties d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.3 Fonctions indicatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.4 Fonctions et ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.5 Cardinaux, équipotence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.6 Dénombrabilité ............................ 9
2 Tribus 12
2.1 Dénitionsetexemples............................ 12
2.2 Tribu engendrée. Tribu borélienne sur R.................. 13
2.3 Tribus image et image réciproque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3 Tribu borélienne sur un espace topologique 16
3.1 Topologie ................................... 16
3.2 Tribu borélienne et fonctions boréliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.3 Complément hors programme : l’ensemble triadique de Cantor . . . . . . 19
3.4 Complément hors programme : une partie de Rnon borélienne . . . . . . 20
4 Mesures 22
4.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.2 MesuredeLebesgue.............................. 26
4.3 Théorème de la classe monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.3.1 Classemonotone ........................... 27
4.3.2 Théorème de la classe monotone et corollaires . . . . . . . . . . . 28
4.3.3 Applications.............................. 30
4.4 Théorème de Caratheodory . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5 Applications mesurables 33
5.1 Dénitions................................... 33
5.2 Exemples et opérations stables pour la mesurabilité . . . . . . . . . . . . 33
2
TABLE DES MATIÈRES 3
5.3 Applications boréliennes entre espaces topologiques . . . . . . . . . . . . 34
5.4 Fonctions étagées, en escalier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6 Intégrale des fonctions positives 38
6.1 Intégrale des fonctions étagées positives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.2 Intégrale des fonctions mesurables positives . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
7 Intégrale des fonctions de signe quelconque 46
7.1 Intégrale des fonctions mesurables de signe quelconque . . . . . . . . . . 46
7.2 Le théorème de convergence dominée de Lebesgue . . . . . . . . . . . . . 48
7.3 Intégrale des fonctions à valeurs complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
8 Applications 50
8.1 Intégrale de Lebesgue et intégrale de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . 50
8.2 Dérivéesetprimitives............................. 52
8.3 Intégrales dépendant d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
8.4 Applications.................................. 55
8.4.1 Dérivation sous le signe somme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
8.4.2 Convolution.............................. 56
8.4.3 Transformée de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
9 Tribu produit et mesure produit 57
9.1 Tribuproduit ................................. 57
9.1.1 Casgénéral .............................. 57
9.1.2 Lecasborélien ............................ 59
9.1.3 Sections ................................ 60
9.2 Mesureproduit ................................ 61
9.3 ThéorèmesdeFubini ............................. 63
10 Mesure image et changement de variable 66
10.1Mesureimage ................................. 66
10.2 Formule du changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Chapitre 1
Suites, ensembles
1.1 La droite achevée
Définition 1.1 On appelle droite achevée l’ensemble ¯
R:= R∪ {−∞} ∪ {+∞}.
On considérera toujours la droite achevée comme l’espace métrique associé à une distance
du type d(x, y) := |f(x)f(y)|f(x) = x
x2+1 si xRet f(±∞) = ±1. Autrement
dit, ¯
Rest muni de la topologie usuelle de R, complétée avec les notions usuelles de
convergence vers +et vers −∞.
La droite achevée est munie d’un ordre total : pour tous xyR,
−∞ < x y < +.
La droite achevée est également munie des opérations algébriques usuelles, avec les
conventions suivantes :
++= +,−∞ − ∞ =−∞, a += +, a − ∞ =−∞,
pour tout aR, ainsi que
0× ∞ = 0,
et
a]0,]a× ∞ = +, a [−∞,0[ a× ∞ =−∞.
Remarque 1.2 Tout au long de ce cours, il faudra acquérir le réflexe de ne jamais écrire
les opérations interdites (+)(+),(−∞)(−∞)et (±∞)/(±∞).
1.2 Suites et séries numériques
Une suite numérique est une suite à valeurs dans Rou dans ¯
R.
Définition 1.3 On dit que a¯
Rest une valeur d’adhérence de la suite (un)s’il existe
une suite extraite (uϕ(n))qui converge vers a.
4
CHAPITRE 1. SUITES, ENSEMBLES 5
Exemple 1.4 Les valeurs d’adhérence de la suite (cos(πn/2)) sont 1,0et 1. Celles de
la suite ((1)n+1
n)sont 1et +1.
Notation 1.5 (importante) Lorsqu’une suite (un)est croissante (resp. décroissante),
on notera souvent limnun(resp. limnun) sa limite, pour rappeler que la suite est
monotone, et surtout pour indiquer que cette limite existe donc toujours (dans ¯
R).
Définition 1.6 La borne supérieure (¯
R) de l’ensemble des valeurs d’adhérence de la
suite (un)est aussi une valeur d’adhérence de (un). On la note lim
n→∞ unou lim sup
n→∞
un.
C’est donc la plus grande valeur d’adhérence de (un)et elle vérifie
lim
nun= lim
n(sup
kn
uk) = inf
n(sup
kn
uk).
De même, la plus petite valeur d’adhérence de (un)est notée lim
n→∞
unou lim inf
n→∞ un, etc.
Définition 1.7 On dit que la série de terme général (un)est absolument convergente si
la suite des sommes partielles (Pn
k=0 |uk|)nconverge dans R, ce que l’on note également
Pn|un|<.
Théorème 1.8 Si la série de terme général (un)est absolument convergente, alors elle
est convergente, c’est-à-dire que la suite des sommes partielles (Pn
k=0 uk)nconverge
dans R.
Proposition 1.9 La somme de la série de terme général un0(c’est-à-dire la limite
de la suite des sommes partielles, qui existe toujours dans ¯
R+) ne dépend pas de l’ordre
de sommation.
Démonstration. Soit une bijection ϕ:NN. On veut montrer que la suite S0
n:=
Pn
k=0 uϕ(k)a même limite dans ¯
R+que Sn:= Pn
k=0 uk.
Soit n0et N:= max{ϕ(0), . . . , ϕ(n)}. Alors S0
n=uϕ(0) +···+uϕ(n)PN
j=0 uj=
SN, donc S0
nSNS. Faisant tendre n on obtient S0
S. L’inégalité
opposée s’obtient par symétrie. 2
1.3 Ensembles
Soit Eun ensemble.
AEsera appelé sous-ensemble ou partie de E;
on note P(E)la famille (l’ensemble) des parties de E;
AP(E)sera appelé famille de parties de Eou classe de parties de E;
nous serons amenés à considérer des ensembles de familles de parties, que l’on
appellera alors collections de familles de parties de E.
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