CHAPITRE 1. SUITES, ENSEMBLES 5
Exemple 1.4 Les valeurs d’adhérence de la suite (cos(πn/2)) sont −1,0et 1. Celles de
la suite ((−1)n+1
n)sont −1et +1.
Notation 1.5 (importante) Lorsqu’une suite (un)est croissante (resp. décroissante),
on notera souvent limn↑un(resp. limn↓un) sa limite, pour rappeler que la suite est
monotone, et surtout pour indiquer que cette limite existe donc toujours (dans ¯
R).
Définition 1.6 La borne supérieure (∈¯
R) de l’ensemble des valeurs d’adhérence de la
suite (un)est aussi une valeur d’adhérence de (un). On la note lim
n→∞ unou lim sup
n→∞
un.
C’est donc la plus grande valeur d’adhérence de (un)et elle vérifie
lim
nun= lim
n↓(sup
k≥n
uk) = inf
n(sup
k≥n
uk).
De même, la plus petite valeur d’adhérence de (un)est notée lim
n→∞
unou lim inf
n→∞ un, etc.
Définition 1.7 On dit que la série de terme général (un)est absolument convergente si
la suite des sommes partielles (Pn
k=0 |uk|)nconverge dans R, ce que l’on note également
Pn|un|<∞.
Théorème 1.8 Si la série de terme général (un)est absolument convergente, alors elle
est convergente, c’est-à-dire que la suite des sommes partielles (Pn
k=0 uk)nconverge
dans R.
Proposition 1.9 La somme de la série de terme général un≥0(c’est-à-dire la limite
de la suite des sommes partielles, qui existe toujours dans ¯
R+) ne dépend pas de l’ordre
de sommation.
Démonstration. Soit une bijection ϕ:N−→ N. On veut montrer que la suite S0
n:=
Pn
k=0 uϕ(k)a même limite dans ¯
R+que Sn:= Pn
k=0 uk.
Soit n≥0et N:= max{ϕ(0), . . . , ϕ(n)}. Alors S0
n=uϕ(0) +···+uϕ(n)≤PN
j=0 uj=
SN, donc S0
n≤SN≤S∞. Faisant tendre n→ ∞ on obtient S0
∞≤S∞. L’inégalité
opposée s’obtient par symétrie. 2
1.3 Ensembles
Soit Eun ensemble.
—A⊆Esera appelé sous-ensemble ou partie de E;
— on note P(E)la famille (l’ensemble) des parties de E;
—A⊆P(E)sera appelé famille de parties de Eou classe de parties de E;
— nous serons amenés à considérer des ensembles de familles de parties, que l’on
appellera alors collections de familles de parties de E.