CM 2
On démontre tout d’abord par récurrence que, pour tout entier p≥1,
2p
√a1···a2p≤a1+···+a2p
2p,
et que l’égalité a lieu seulement si a1=···=a2p.
Pour p= 1, l’inégalité √a1a2≤a1+a2
2,
équivaut à
a1−2√a1a2+a2≥0,
ce qui est toujours vrai puisque le membre de gauche est le carré (√a1−√a2)2. De plus l’égalité a lieu
si et seulement si a1=a2.
Supposons la propriété vraie à l’ordre p. On applique l’inégalité à l’ordre 2 aux nombres
A1=G(a1,...,a2p) et A2=G(a2p+1,...,a2p+1 ).
On a alors, en appliquant l’hypothèse de récurrence,
A1≤M(a1,...,a2p) et A2≤M(a2p+1,...,a2p+1 ),
mais
M(M(a1,...,a2p), M(a2p+1,...,a2p+1 )) = M(a1, . . . , a2p+1 ),
donc
M(A1, A2)≤M(a1,...,a2p+1 ).
Par ailleurs
G(A1, A2) = G(a1,...,a2p+1 ).
De l’inégalité
G(A1, A2)≤M(A1, A2),
on déduit alors
G(a1,...,a2p+1 )≤M(a1,...,a2p+1 ).
L’inégalité est donc vraie à l’ordre p, donc pour tout entier p.
Pour que l’égalité ait lieu, il faut d’une part
G(A1, A2) = M(A1, A2),
ce qui nécessite A1=A2, mais il faut aussi
G(a1,...,a2p) = M(a1,...,a2p)
ce qui nécessite a1=···=a2p, et
G(a2p+1,...,a2p+1 ) = M(a2p+1 . . . a2p+1 ),