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b) Montrer que An(t)=(−1)nAn(1 −t)pour tout n∈Net tout t∈R.
c) Pour tout entier n>2, montrer que An(0) = An(1) et que A2n−1(0) = 0.
d) On pose provisoirement cn=An(0) pour tout entier naturel n. Montrer que, pour tout n∈N,
An(X) = c0
Xn
n!+· · · +cn−2
X2
2! +cn−1X+cn
puis que, si n>1,
c0
(n+ 1)! +· · · +cn−2
3! +cn−1
2! +cn= 0
e) En déduire que, pour tout n∈N, on a en fait cn=an.
III.A.2) Fonction génératrice
a) Montrer que la série PnAn(t)znconverge pour tout réel t∈[−1,1] et tout complexe zvérifiant |z|<1.
Sous ces conditions, on pose f(t, z) =
+∞
X
n=0
An(t)zn.
b) Soit z∈Ctel que |z|<1. Montrer que la fonction t7→ f(t, z)est dérivable sur [0,1] et exprimer sa dérivée
en fonction de f(t, z). En déduire que, si |z|<1et z6= 0,
+∞
X
n=0
An(t)zn=zetz
ez−1.
c) Montrer que, si z∈Cet |z|<2π, on a zez/2
ez−1+z
ez−1= 2 z/2
ez/2−1.
En déduire, pour tout entier naturel n,An1
2=1
2n−1−1an.
III.A.3) Variations des polynômes de Bernoulli
On établit ici une majoration des polynômes de Bernoulli sur [0,1].
a) Montrer que pour tout entier naturel n>2, les variations des polynômes Ansur [0,1] correspondent
schématiquement aux quatre cas ci-dessous :
x
1
y
x
1
y
x
1
y
x
1
y
n≡0(mod 4) n≡1(mod 4) n≡2(mod 4) n≡3(mod 4)
En d’autres termes, pour n>2, on a :
1. Si n≡2 mod 4, alors An(0) = An(1) >0> An(1
2); de plus, la fonction Anest strictement décroissante sur
[0,1
2]et strictement croissante sur [1
2,1].
2. Si n≡0 mod 4, alors An(0) = An(1) <0< An(1
2); de plus, la fonction Anest strictement croissante sur
[0,1
2]et strictement décroissante sur [1
2,1].
3. Si n≡1 mod 4, alors An(0) = An(1
2) = An(1) = 0 ; de plus, An<0sur ]0,1
2[et An>0sur ]1
2,1[.
4. Si n≡3 mod 4, alors An(0) = An(1
2) = An(1) = 0 ; de plus, An>0sur ]0,1
2[et An<0sur ]1
2,1[.
b) Pour tout n∈N∗et tout x∈[0,1], montrer que |A2n(x)|6|a2n|et |A2n+1(x)|6|a2n|
2.
III.B – Formule sommatoire d’Euler-Maclaurin
III.B.1) Soit fune fonction complexe de classe C∞sur [0,1].
a) Montrer que pour tout entier q>1
f(1) −f(0) =
q
X
j=1
(−1)j+1 hAj(t)f(j)(t)i1
0+ (−1)qZ1
0
Aq(t)f(q+1)(t)dt
b) En tenant compte des relations trouvées dans la partie précédente, montrer que pour tout entier naturel
impair q= 2p+ 1
f(1) −f(0) = 1
2f0(0) + f0(1)−
p
X
j=1
a2jf(2j)(1) −f(2j)(0)−Z1
0
A2p+1(t)f(2p+2)(t)dt
III.B.2) Soit n∈Net soit fune fonction réelle de classe C∞sur [n, +∞[. On suppose que fet toutes ses
dérivées sont de signe constant sur [n, +∞[et tendent vers 0en +∞.