2.3 Cas d’une fonction réelle d’une variable
Si une fonction réelle d’une variable fest telle que l’image directe de son ensemble
de départ Erecouvre tout l’ensemble d’arrivée F, c’est-à-dire telle que f(E) = F,
alors f:E→Fest une application surjective. Il suffit donc de dresser le tableau des
variations de fsur Epour étudier sa surjectivité.
Exercice d’application 11
Étudier la surjectivité de la fonction f:R→R, x 7→ x3+ 6x2+ 9x+ 5.
Exercice d’application 12
Étudier la surjectivité de l’application f:R→R, x 7→ ex+e−x.
3 Étudier la bijectivité d’une application
3.1 À l’aide de la définition
Pour montrer que f:E→Fest bijective, il suffit de prouver qu’elle est injective et
surjective.
Réciproquement, pour montrer que f:E→Fn’est pas bijective, il suffit de prouver
qu’elle n’est pas injective ou qu’elle n’est pas surjective.
Exercice d’application 13
Étudier la bijectivité de l’application ϕ:RR→RR, f 7→ (x7→ f(−x)).
Exercice d’application 14
Étudier la bijectivité de l’application f:R3→R2,(x, y, z)7→ (x+y+z, x + 2y+ 3z).
Exercice d’application 15
Étudier la bijectivité de l’application f:R2→R3,(x, y)7→ (x+y, x + 2y, 2x+ 2y).
3.2 À l’aide d’une équation
Pour montrer que f:E→Fest bijective, il suffit de prouver que chaque élément de
Fadmet exactement un antécédent dans Epar f. Autrement dit, il suffit de prouver
que pour tout y∈F, l’équation f(x) = yd’inconnue x∈Eadmet une seule solution.
Réciproquement, s’il existe y∈Ftel que l’équation f(x) = yd’inconnue x∈E
n’admet aucune solution ou admet au moins deux solutions alors f:E→Fn’est pas
bijective.
Exercice d’application 16
Montrer que l’application f:R2→R2,(x, y)7→ (2x+ 3y, x + 2y)est bijective.
Exercice d’application 17
Étudier la bijectivité de l’application h:C\ {i} → C\ {1}, z 7→ z+2
z−i.
3.3 En utilisant le théorème de la bijection
Si une fonction réelle d’une variable fest continue et strictement monotone sur un
intervalle I⊂Ralors f(I)est un intervalle dont les bornes sont les limites de faux
bornes de Iet f:I→f(I)est une application bijective.
Il suffit donc de dresser le tableau des variations de fsur Ipour étudier sa bijectivité.
Exercice d’application 18
Montrer que la fonction f:x7→ √x2+ 1 −xréalise une bijection sur son ensemble de
définition dont on déterminera l’ensemble d’arrivée.
Exercice d’application 19
Montrer que la fonction f:x7→ 1
x−ln(x)restreinte à l’intervalle ]0,1[ réalise une bijection
dont on déterminera l’ensemble d’arrivée.
Exercice d’application 20
Étudier la bijectivité de l’application f:R\ {1} → R\ {1}, x 7→ x+2
x−1.
4 Calculer une bijection réciproque
4.1 En tant qu’application inverse
S’il existe une application g:F→Etelle que g◦f= IdEet f◦g= IdF, alors
l’application f:E→Fest bijective et l’application gobtenue est unique : c’est la
bijection réciproque g=f−1:F→Ede f:E→F.
Exercice d’application 21
Soit p:R3→R3une application telle que :
—p(λ−→
u+µ−→
v) = λp(−→
u) + µp(−→
v)pour tout (λ, −→
u , µ, −→
v)∈R×R3×R×R3,
— et p◦p=p.
On pose s= 2p−Id. Calculer s◦set montrer que sest une application bijective dont
on déterminera la bijection réciproque.
Exercice d’application 22
Montrer que l’application ϕ:RR→RR, f 7→ (x7→ f(x+ 1)) est bijective et calculer sa
bijection réciproque.
4.2 À l’aide d’une équation
Si f:E→Fest bijective, sa bijection réciproque est l’application f−1:F→Equi
associe à chaque élément de Fson unique antécédent dans Epar f. Autrement dit, si
l’équation f(x) = yd’inconnue x∈Eadmet une seule solution pour tout y∈F, alors
f:E→Fest bijective et sa bijection réciproque f−1:F→Es’obtient en associant à
chaque y∈Fl’unique solution x∈Eobtenue.
Conseil : c’est la méthode la plus simple en pratique car elle permet à la fois d’étudier
simplement la bijectivité de f:E→Fet de calculer la bijection réciproque si elle
existe.
BCPST 1A lycée Hoche 2016-2017 2 sur 3 Sébastien Godillon