Fiche méthodologique no 6 1.3 Cas d’une fonction réelle d’une variable Si une fonction réelle d’une variable f est strictement monotone sur son ensemble de départ E ⊂ R alors f : E → F est une application injective. Il suffit donc de dresser le tableau des variations de f sur E pour étudier son injectivité. Étudier des applications Exercice d’application 5 Étudier l’injectivité de l’application f : R → R, x 7→ x3 + 3x2 + 6x + 1. Soit f : E → F une application entre deux ensembles E et F . 1 Exercice d’application 6 Étudier l’injectivité de la fonction tangente sur son ensemble de définition. Étudier l’injectivité d’une application 1.1 2 À l’aide de la définition Pour montrer que f : E → F est injective, il suffit de prouver la proposition suivante : Étudier la surjectivité d’une application 2.1 À l’aide de la définition Pour montrer que f : E → F est surjective, il suffit de prouver la proposition suivante : ∀(x1 , x2 ) ∈ E 2 , f (x1 ) = f (x2 ) =⇒ x1 = x2 . ∀y ∈ F, ∃x ∈ E, f (x) = y . Ainsi, on commence par fixer deux éléments quelconques de E, on suppose qu’ils ont même image par f puis on démontre que ces deux éléments sont égaux. Réciproquement, pour montrer que f : E → F n’est pas injective, il suffit de trouver deux éléments distincts de E qui ont même image par f . Exercice d’application 1 Montrer que l’application f : R2 → R2 , (x, y) 7→ (x + y, x − y) est injective. Exercice d’application 7 Montrer que l’application f : R2 → R2 , (x, y) 7→ (x + y, x − y) est surjective. Exercice d’application 2 Étudier l’injectivité de l’application ϕ : {f ∈ RR | f dérivable} → RR , f 7→ f 0 . 1.2 Ainsi, on commence par fixer un élément quelconque de F puis on détermine un antécédent dans E de cet élément par f . Réciproquement, pour montrer que f : E → F n’est pas surjective, il suffit de trouver un élément qui n’admet aucun antécédent dans E par f . Exercice d’application 8 Étudier la surjectivité de l’application ϕ : RR → R, f 7→ f (0). À l’aide d’une équation 2.2 À l’aide d’une équation Pour montrer que f : E → F est injective, il suffit de prouver que chaque élément de F admet au plus un antécédent dans E par f . Autrement dit, il suffit de prouver que pour tout y ∈ F , l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E admet au plus une solution. Réciproquement, s’il existe y ∈ F tel que l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E admet au moins deux solutions alors f : E → F n’est pas injective. Pour montrer que f : E → F est surjective, il suffit de prouver que chaque élément de F admet au moins un antécédent dans E par f . Autrement dit, il suffit de prouver que pour tout y ∈ F , l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E admet au moins une solution. Réciproquement, s’il existe y ∈ F tel que l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E n’admet aucune solution alors f : E → F n’est pas surjective. Exercice d’application 3 Étudier l’injectivité de l’application f : R2 → R, (x, y) 7→ x + y. Exercice d’application 9 Étudier la surjectivité de l’application f : R → R2 , x 7→ (x, −x). Exercice d’application 4 Étudier l’injectivité de l’application h : C → C, z 7→ z. Exercice d’application 10 Étudier la surjectivité de l’application h : C → C, z 7→ ez . BCPST 1A lycée Hoche 2016-2017 1 sur 3 Sébastien Godillon 2.3 Cas d’une fonction réelle d’une variable 3.3 Si une fonction réelle d’une variable f est telle que l’image directe de son ensemble de départ E recouvre tout l’ensemble d’arrivée F , c’est-à-dire telle que f (E) = F , alors f : E → F est une application surjective. Il suffit donc de dresser le tableau des variations de f sur E pour étudier sa surjectivité. Exercice d’application 12 Étudier la surjectivité de l’application f : R → R, x 7→ ex + e−x . 3.1 Exercice d’application 19 1 Montrer que la fonction f : x 7→ x−ln(x) restreinte à l’intervalle ]0, 1[ réalise une bijection dont on déterminera l’ensemble d’arrivée. Étudier la bijectivité d’une application Exercice d’application 20 Étudier la bijectivité de l’application f : R \ {1} → R \ {1}, x 7→ À l’aide de la définition Pour montrer que f : E → F est bijective, il suffit de prouver qu’elle est injective et surjective. Réciproquement, pour montrer que f : E → F n’est pas bijective, il suffit de prouver qu’elle n’est pas injective ou qu’elle n’est pas surjective. Exercice d’application 13 Étudier la bijectivité de l’application ϕ : RR → RR , f 7→ (x 7→ f (−x)). Exercice d’application 15 Étudier la bijectivité de l’application f : R2 → R3 , (x, y) 7→ (x + y, x + 2y, 2x + 2y). À l’aide d’une équation Pour montrer que f : E → F est bijective, il suffit de prouver que chaque élément de F admet exactement un antécédent dans E par f . Autrement dit, il suffit de prouver que pour tout y ∈ F , l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E admet une seule solution. Réciproquement, s’il existe y ∈ F tel que l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E n’admet aucune solution ou admet au moins deux solutions alors f : E → F n’est pas bijective. Exercice d’application 16 Montrer que l’application f : R2 → R2 , (x, y) 7→ (2x + 3y, x + 2y) est bijective. Exercice d’application 17 Étudier la bijectivité de l’application h : C \ {i} → C \ {1}, z 7→ BCPST 1A lycée Hoche 2016-2017 z+2 z−i . 4 4.1 x+2 x−1 . Calculer une bijection réciproque En tant qu’application inverse S’il existe une application g : F → E telle que g ◦ f = IdE et f ◦ g = IdF , alors l’application f : E → F est bijective et l’application g obtenue est unique : c’est la bijection réciproque g = f −1 : F → E de f : E → F . Exercice d’application 21 Soit p : R3 → R3 une application telle que : − − − − − − — p(λ→ u + µ→ v ) = λp(→ u ) + µp(→ v ) pour tout (λ, → u , µ, → v ) ∈ R × R3 × R × R3 , — et p ◦ p = p. On pose s = 2p − Id. Calculer s ◦ s et montrer que s est une application bijective dont on déterminera la bijection réciproque. Exercice d’application 14 Étudier la bijectivité de l’application f : R3 → R2 , (x, y, z) 7→ (x + y + z, x + 2y + 3z). 3.2 Si une fonction réelle d’une variable f est continue et strictement monotone sur un intervalle I ⊂ R alors f (I) est un intervalle dont les bornes sont les limites de f aux bornes de I et f : I → f (I) est une application bijective. Il suffit donc de dresser le tableau des variations de f sur I pour étudier sa bijectivité. Exercice d’application 18 √ Montrer que la fonction f : x 7→ x2 + 1 − x réalise une bijection sur son ensemble de définition dont on déterminera l’ensemble d’arrivée. Exercice d’application 11 Étudier la surjectivité de la fonction f : R → R, x 7→ x3 + 6x2 + 9x + 5. 3 En utilisant le théorème de la bijection Exercice d’application 22 Montrer que l’application ϕ : RR → RR , f 7→ (x 7→ f (x + 1)) est bijective et calculer sa bijection réciproque. 4.2 À l’aide d’une équation Si f : E → F est bijective, sa bijection réciproque est l’application f −1 : F → E qui associe à chaque élément de F son unique antécédent dans E par f . Autrement dit, si l’équation f (x) = y d’inconnue x ∈ E admet une seule solution pour tout y ∈ F , alors f : E → F est bijective et sa bijection réciproque f −1 : F → E s’obtient en associant à chaque y ∈ F l’unique solution x ∈ E obtenue. Conseil : c’est la méthode la plus simple en pratique car elle permet à la fois d’étudier simplement la bijectivité de f : E → F et de calculer la bijection réciproque si elle existe. 2 sur 3 Sébastien Godillon Exercice d’application 23 Soit α ∈ R? . Montrer que l’application f : R?+ → R?+ , x 7→ xα est bijective et calculer sa bijection réciproque. Exercice d’application 24 Montrer que l’application f : R2 → R2 , (x, y) 7→ (3x + 2y, 4x + 3y) est bijective et calculer sa bijection réciproque. Exercice d’application 25 Montrer que l’application h : {z ∈ C | Im(z) ∈ [0, 2π[} → C? , z 7→ ez est bijective et calculer sa bijection réciproque. 4.3 En reconnaissant une composition de plusieurs bijections Si f : E → F peut s’écrire comme la composée de plusieurs applications bijectives, de la forme f = fn ◦ · · · ◦ f2 ◦ f1 , alors f : E → F est bijective et sa bijection réciproque f −1 : F → E est donnée par la formule : fn ◦ · · · ◦ f2 ◦ f1 −1 = f1−1 ◦ f2−1 ◦ · · · ◦ fn−1 . Attention : il est nécessaire de bien déterminer les ensembles de départ et d’arrivée de chacune des applications fk (où k ∈ J1, nK) qui compose f (par exemple à l’aide des tableaux de variations dans le cas de fonctions réelles d’une variable) afin de justifier la bijectivité de chaque fk . Conseil : cette méthode est surtout utile dans le cas de fonctions réelles d’une variable afin de pouvoir utiliser le théorème de la bijection pour justifier chaque bijectivité. Exercice d’application 26 √ Montrer que la fonction f : x 7→ 3ecos(2x+1) − 1 restreinte à l’intervalle [0, 1] réalise une bijection dont on déterminera l’ensemble d’arrivée et sa bijection réciproque. Exercice d’application 27 4 arctan(x) Montrer que la fonction f : x 7→ π+2 arctan(x) réalise une bijection sur son ensemble de définition dont on déterminera l’ensemble d’arrivée et sa bijection réciproque. BCPST 1A lycée Hoche 2016-2017 3 sur 3 Sébastien Godillon