– DM N°4 – MATRICES MAGIQUES PSI* 10-11
DM N°4 – MATRICES MAGIQUES( pour le 22/10/2010)
Le but du problème est d’étudier certaines propriétés des matrices magiques.
N.B : La partie A, consacrée entièrement à l’informatique, est entièrement indépendante des autres.
NOTATIONS :
Dans tout le problème, Mndésigne la R-algèbre des matrices carrées à nlignes et ncolonnes, nétant un entier
supérieur ou égal à 2.
Si A appartient à Mn, on note ai j , pour (i,j)∈[[1, n]]2, l’élément de la i-ème ligne et de la j-ième colonne de A.
Indésigne la matrice unité de Mnet Jndésigne la matrice de Mndont tous les éléments sont égaux à 1.
On considère le sous-ensemble Ede Mnformé des matrices A telles que les 2nnombres réels
n
X
k=1
aik et
n
X
h=1
ahj pour i∈[[1, n]] et j∈[[1, n]]
soient tous égaux, et on note alors d(A)leur valeur commune.
(Eest l’ensemble des matrices pseudo-magiques).
On considère aussi le sous-ensemble Fde Edes matrices A vérifiant en outre :
n
X
i=1
aii =
n
X
i=1
ai,n+1−i=d(A)
(Fest l’ensemble des matrices magiques).
PARTIE A : Exemples de matrices magiques d’ordre impair
On propose ici un algorithme permettant d’obtenir une matrice magique d’ordre nimpair, et dont les coefficients sont
les entiers 1, 2, 3, . . . , n2.
On place l’entier 1 au milieu de la première ligne. On suppose par récurrence que les kpremiers entiers ont été placés
(pour 1 ¶k¶n2−1), et que l’entier ka été placé en i-ème ligne et j-ème colonne. On place alors l’entier k+1 en
respectant les règles suivantes :
— on pose I =i−1 (sauf si i=1, auquel cas on pose I =n) et J =j+1 (sauf si j=n, auquel cas on pose J =1) ;
— si aucun nombre n’a encore été placé à la I-ème ligne et J-ième colonne, on y place k+1 ;
— si l’emplacement précédent est déjà occupé, on pose I =i+1 (sauf si i=nauquel cas on pose I =1) et J =j, et
on place k+1 en I-ème ligne et J-ième colonne.
1. Pour n=3 puis pour n=5, construire une matrice magique en utilisant l’algorithme précédent.
2. La constante impaire nétant supposée pré-définie, écrire un programme MAPLE qui construise, en suivant l’algo-
rithme précédent, une matrice magique d’ordre n.
PARTIE B : Étude de E
1. Montrer que Eest un sous-espace vectoriel de Mn, et que l’application dest une forme linéaire sur E.
2. a) Montrer qu’une matrice A de Mnappartient à Esi et seulement si il existe un réel λtel que AJn=JnA=λJn.
Exprimer alors λen fonction de d(A).
b) En déduire que Eest une sous-algèbre de Mn, et que l’application dest un morphisme de R-algèbres.
c) Si A est une matrice inversible de E, montrer que d(A)est non nul, que A−1appartient à E, et comparer d(A)
et d(A−1).
Réciproquement, si A appartient à Eet que d(A)est non nul, la matrice A est-elle nécessairement inversible ?
Problèmes – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 1/39 octobre 2010