1S DS no 6 Durée :2h ( 4 points ) Exercice 1 Dans cet exercice, il n’est pas demandé de justifier la dérivabilité des fonctions étudiées. La fonction f est définie sur R par f (x) = 3x4 + 4x3 + 30x2 − 84x + 2 1. La fonction g est définie sur R par g(x) = 3x3 + 3x2 + 15x − 21. Déterminer le signe de g(x) avec la méthode de votre choix (traiter une seule des deux questions ci-dessous) a) Méthode 1 : Calculer g 0 (x) et étudier dresser le tableau de variation de g. Calculer g(1) et en déduire le signe de g(x) * Solution: Non demandé : g est dérivable sur R (somme de fonctions dérivables sur R) g 0 (x) = 3 × 3x2 + 3 × 2x + 15x − 0 = 9x2 + 6x + 15 g 0 (x) = 9x2 + 6x + 15 Signe de g 0 (x) ∆ = b2 − 4ac = 62 − 4 × 9 × 15 = −504 ∆ < 0 donc le 9x2 + 6x + 15 n’admet aucune racine et est du signe de a = 9 coefficient de x2 donc g 0 (x) > 0 Tableau de variation de g : b) Calculer g(1) et en déduire le signe de g(x) * Solution: g(1) = 3 × 13 + 3 × 12 + 15 − 21 = 21 − 21 = 0. g(1) = 0 On a alors : On peut en utilisant le tableau de variation de g en déduire le signe de g(x) : g(x) < 0 sur ] − ∞; 1[ et g(x) > 0 sur ]1; +∞[ Remarque La justification du signe de g(x) avec le tableau de variation est ainsi incomplète car elle suppose que g est strictement croissante(prouvé avec le signe de g 0 (x)) mais aussi que g est continue sur R (graphiquement, la courbe représentative de g est un ”trait continu” et peut être tracée sans lever le crayon). c) Méthode 2 : Calculer g(1) puis déterminer a, b et c tel que g(x) = (x − 1)(ax2 + bx + c) et en déduire le signe de g(x) * Solution: g(1) = 3 × 13 + 3 × 12 + 15 − 21 = 21 − 21 = 0. On peut donc factoriser par x − 1 et pour tout réel x, g(x) peut s’écrire sous la forme g(x) = (x − 1)(ax2 + bx + c) avec a, b et c réel. g(x) = (x − 1)(ax2 + bx + c) = ax3 − ax2 + bx2 − bx + cx − c = 3x3 + 3x2 + 15x − 21 Par identification des coefficients : a=3 b − a = 3 ⇐⇒ b = 3 + a = 6 et −c = −21 ⇐⇒ c = 21 donc g(x) = (x − 1)(3x2 + 6x + 21) Etude du signe de 3x2 + 6x + 21 : ∆ = 62 − 4 × 3 × 21 = −216 ∆ < 0 donc il n’y a pas de racines et 3x2 + 6x + 21 est de signe constant et du signe de a = 3 coefficient de x2 donc 3x2 + 6x + 21 > 0 g(x) est donc du signe de x − 1 soit g(x) > 0 pour x > 1 et g(x) < 0 pour x < 1 Remarque Il est possible d’utiliser également la division de polynômes (hors programme) pour obtenir a, b et c. 2. Calculer f 0 (x) et en déduire les variations de f * Solution: Non demandé : f est dérivable sur R (somme de fonctions dérivables dur R f 0 (x) = 3 × 4x3 + 4 × 3x2 + 30 × 2x − 84 + 0 = 12x3 + 12x2 + 60x − 84 f 0 (x) = 12x3 + 12x2 + 60x − 84 g(x) = 3x3 + 3x2 + 15x − 21 f 0 (x) = 12x3 + 12x2 + 60x − 84 = 4(3x3 + 3x2 + 15x − 21) = 4g(x) donc f 0 (x) est du même signe que g(x) On a alors f 0 (x) < 0 sur ] − ∞; 1[ et g(x) > 0 sur ]1; +∞[ donc f est strictement décroissante sur sur ] − ∞; 1[ et strictement croissante sur ]1; +∞[ Remarque On peut aussi dresser le tableau de variation de f (pas demandé) pour répondre à la question mais il faut alors calculer f (1) f (1) = 3 + 4 + 30 − 84 + 2 = −45 ( 5 points ) Exercice 2 x−1 x2 + 3 et on note Cf sa courbe représentative partiellement tracée dans le repère orthogonal ci-dessous. On considère la fonction f définie sur [−10; 10] par f (x) = 1. Après avoir justifié la dérivabilité de f sur [−10; 10], calculer f 0 (x) et dresser le tableau de variation de f . On donnera les valeurs exactes des extremums. * Solution: On pose u(x) = x − 1 et v(x) = x2 + 3 u et v sont dérivables sur R donc sur [−10; 10] donc f , quotient de u et v, est dérivable sur [−10; 10] u(x) = x − 1 et v(x) = x2 + 3 donc on a u0 (x) = 1 et v 0 (x) = 2x u0 (x)v(x) − u(x)v 0 (x) (v(x))2 1(x2 + 3) − (x − 1)(2x) = (x2 + 3)2 x2 + 3 − 2x2 + 2x = (x2 + 3)2 2 −x + 2x + 3 = (x2 + 3)2 f 0 (x) = f 0 (x) = −x2 + 2x + 3 (x2 + 3)2 (x2 + 3)2 > 0 sur [−10; 10] donc f 0 (x) est du signe de −x2 + 2x + 3 Racines et signe de −x2 + 2x + 3 ∆ = b2 − 4ac = 4 − 4 × (−1) × 3 = 16 ∆ > 0 donc il y a deux racines : √ −b − ∆ −2 − 4 x1 = = =3 2a −2 et √ −b + ∆ −2 + 4 x2 = = = −1 2a −2 f 0 (x) est du signe de a = −1 à ”l’extérieur” des racines donc on a : x signe de 10 1 f 0 (x) + 0 f( 3 10 0 f (3) 10) f (x) f( 1) f (10) −10 − 1 −11 −1 − 1 −2 −1 = , f (−1) = = = 2 2 (−10) + 3 103 (−1) + 3 4 2 3−1 2 1 10 − 1 9 f (3) = 2 = = et f (10) = 2 = 3 +3 12 6 10 + 3 103 avec f (−10) = 2. Déterminer l’équation réduite de la tangente T à Cf au point A d’abscisse 1. * Solution: 4 −12 + 2 + 3 1 = = 2 2 (1 + 3) 16 4 1−1 f (1) = 2 =0 1 +3 x−1 1 T : y = f 0 (1)(x − 1) + f (1) = (x − 1) + 0 = 4 4 f 0 (1) = T a pour équation réduite y = 3. x−1 4 Compléter le tracé de Cf dans le repère ci-dessous en traçant les tangentes parallèles à l’axe des abscisses et la droite T. * Solution: Il faut avant tout placer les deux points correspondants aux extremums atteints en x = −1 et x = 3 et les tangentes parallèles à l’axe des abscisses en ces deux points puisque f 0 (−1) = f 0 (3) = 0 (coefficient directeur de ces tangentes). Pour tracer T, on peut chercher les coordonnées de deux points de T : −1 le point de coordonnées (1 ;0) est le point de contact entre la courbe et la tangente et si x = 0, y = 4 Exercice 3 ABCD est un carré de côté 4cm. Pour tout M de [AB], on nomme I le point d’intersection de [DM ] et [AC]. x est la distance AM et A(x) est l’aire totale des deux triangle AMI et DIC. ( 5 points ) 1. Calculer A(0) et A(4) * Solution: Si x = 0, les points I, M et A sont confondus et donc A(0) est l’aire du triangle ACD 42 donc A(0) = = 8 cm2 2 A(0) = 8 cm2 Si x = 1, B, M et I sont confondus et donc A(1) est l’aire du triangle BCD donc A(1) = A(0) = 8 cm2 A(1) = 8 cm2 2. Soit h la hauteur issue de I dans AMI. x IM h IM = et que = Montrer, en utilisant Thalès, que ID 4 ID 4−h h x 4x En déduire que = et que h = 4−h 4 x+4 * Solution: ABCD est un carré donc (AB)//(CD) et (AC) et (BD) sont sécantes en I donc d’après le théorème de Thalès, on a : IA IM AM = = IC ID CD or AM = x et CD = 4 donc IM x = ID 4 et G ∈ (CD) et H ∈ (AB) donc (DG)//(AH) et les droites (M D et (HG) sont concourantes en I donc d’après le théorème de Thalès, on a : IH AH IM = = ID IG GD IM = h, HG = 4 − IH = 4 − h donc IM h = ID 4−h IM x h = = ID 4 4−h x h = 4 4−h ⇐⇒ x(4 − h) = 4h ⇐⇒ 4x − hx = 4h ⇐⇒ 4x = hx + 4h ⇐⇒ 4x = h(x + 4) 4x ⇐⇒ =h x+4 donc h= 4x x+4 3. Montrer que A(x) = 2(x2 + 16) sur [0; 4] x+4 * Solution: AM × IH xh = 2 2 4x et on a h = x+4 4x x× 2 2x2 x + 4 = 4x donc AAIM = = 2 2(x + 4) x+4 CD × IG ACID = 2 4(4 − h) = = 2(4 − h) 2 4x =2 4− x+4 4(x + 4) − 4x =2 x+4 4x + 16 − 4x =2 x+4 32 = x+4 2x2 32 2x2 + 32 2(x2 + 16) donc A(x) = AAIH + ACID = + = = x+4 x+4 x+4 x+4 AAIM = A(x) = 4. 2(x2 + 16) x+4 On admet que A est dérivable sur [0; 4]. le sens de variation de la fonction A et en déduire la position de M donnant une aire minimale. * Solution: Calcul de A0 (x) Non demandé : A est le quotient de deux fonctions dérivables sur [0; 4] donc est dérivable sur [0; 4] On pose u(x) = 2(x2 + 16) = 2x2 + 32 et v(x) = x + 4 et on a u0 (x) = 4x et v 0 (x) = 1 A0 (x) = = = = = (x + 4)2 u0 (x)v(x) − u(x)v 0 (x) (v(x))2 (4x)(x + 4) − (2x2 + 32)(1) (x + 4)2 2 4x + 16x − 2x2 − 32 (x + 4)2 2 2x + 16x − 32 (x + 4)2 2 2(x + 8x − 16) (x + 4)2 > 0 donc A0 (x) est du signe de x2 + 8x − 16 Etude du signe de x2 + 8x − 16 ∆ = b2 − 4ac = 82 − 4 × (−16) = 128 = 2 × 82 ∆ > 0 donc√il y a deux racines : √ √ √ −b − ∆ −8 − 8 2 2(−4 − 4 2) x1 = = = = −4 − 4 2 2a 2 2 et √ √ √ √ −b + ∆ −8 + 8 2 2(−4 + 4 2) x2 = = = = −4 + 4 2 2a 2 2 x1 ∈ / [0; 4] Signe de A0 (x) et variations de la fonction A sur [0; 4] x 0 x2 + 8x signe de x2 = 16 A (x) A(x) 0 p 4 4 0 + 0 + A(0) A(1) A(x2 ) donc le minimum de l’aire est atteint pour x = −4 + Exercice 4 4+4 √ 2 ≈ 1, 66 cm ( 2 points ) Une fonction homographique est définie par une relation de la forme ax + b f (x) = avec a et c différents cx + d de 0. ad − bc On donne f 0 (x) = (cx + d)2 Compléter l’algorithme ci-dessous permettant de calculer le nombre dérivé pour une valeur x saisie par l’utilisateur. Exercice 5 ( 3 points ) On considère √ un édifice √ de forme parabolique dont la parabole est la représentation graphique de la fonction f définie sur [− 18; 18] par f (x) = 9 − 0, 5x2 . L’édifice est surmonté d’un mat vertical (segment [AB]). Un observateur placé sur l’axe des abscisses dont les yeux (point F) sont à 2 mètres du sol regarde vers le haut de l’édifice. Il se déplace vers l’édifice. A partir de quelle position sur l’axe des abscisses ne pourra-t-il plus voir le haut du mat (point B) ? Toute trace de recherche, y compris sur le graphique sera prise en compte dans la notation. * Solution: Pour trouver la position demandée, il faut que la droite passant par F et B soit une tangente à la courbe. (voir figure) On peut lire graphiquement que l’observateur ne verra plus le sommet du mat à partir de l’abscisse 4,5 environ. Par le calcul : • Recherche de l’équation réduite des tangentes à la courbe au point d’abscisse a : f (a) = 9 − 0, 5a2 et f 0 (x) = −0, 5 × 2x = −x donc f 0 (a) = −a La tangente T au point A d’abscisse a a pour équation réduite : • y = f 0 (a)(x − a) + f (a) = −a(x − a) + 9 − 0, 5a2 = −ax + a2 + 9 − 0, 5a2 = −ax + 9 + 0, 5a2 B(0; 11) ∈ T ⇐⇒ yB = −axB + 9 + 0, 5a2 ⇐⇒ 11 = 9 − 0, 5a2 ⇐⇒ a2 = 4 ⇐⇒ a = 2 ou a = −2 or a > 0 donc a = 2 La tangente à la courbe passant par B a pour équation réduite (en prenant a = 2) y = −2x+9+0, 5×22 = −2x + 11. • L’observateur est placé à 2m du sol donc yF = 2 F ∈ T ⇐⇒ 2 = −2x + 11 ⇐⇒ −2x = −9 ⇐⇒ x = 4, 5 donc l’observateur ne voit plus le sommet du mat pour x < 4, 5