0. RAPPELS SUR LES ANNEAUX ET MODULES PSEUDOCOMPACTS 503
Remarques. — (7) a) Si pest un id´eal premier ouvert de A alors, comme A/pest
artinien, pest un id´eal maximal. Par cons´equent, Υ(A) ´egale l’ensemble des id´eaux
premiers ouverts de A.
b) Chaque mAmest un id´eal de d´efinition de Am, i.e. un id´eal ouvert I tel que la
suite des Intende vers 0 (cf. EGA 0I, 7.1.2). Par cons´equent, Spec(Am/mAm), muni
de l’anneau topologique Am, est un sch´ema formel affine au sens de EGA I, 10.1.2.
c) L’anneau topologique A est admissible au sens de EGA 0I, 7.1.2, si et seulement
si r(A) est ouvert (donc un id´eal de d´efinition), et ceci a lieu si et seulement si Υ(A) est
fini. Dans ce cas, le sch´ema formel affine Spf(A) = Spec(A/r(A)) (cf. EGA I, 10.1.2) a
Υ(A), muni de la topologie discr`ete, comme espace sous-jacent, et le faisceau structural
a pour anneau de sections sur une partie E de Υ(A) le produit Qm∈EAm.
d) Soit A un anneau pseudocompact arbitraire. En 1.1 plus bas, l’espace Υ(A) est
muni de la topologie discr`ete et du faisceau d’anneaux dont l’anneau des sections sur
toute partie E est Qm∈EAm. D’apr`es b), tout point admet alors un voisinage ouvert
qui est un sch´ema formel affine, donc ceci d´efinit un sch´ema formel (EGA I, 10.4.2),
qu’on notera Spf(A). (Pour que ce sch´ema formel soit affine, il faut qu’il soit quasi-
compact, donc que Υ(A) soit fini, et en ce cas Spf(A) co¨
ıncide avec la d´efinition de
EGA I, 10.1.2).
0.1.3. — Si A et B sont deux anneaux pseudocompacts, un homomorphisme de A
dans B est, par d´efinition, une application continue compatible avec l’addition, la
multiplication et les ´el´ements unit´e. Un tel homomorphisme envoie un ´el´ement to-
pologiquement nilpotent de A sur un ´el´ement topologiquement nilpotent de B ; il
applique donc le radical r(A) de A dans le radical r(B) de B.
0.2. Soit A un anneau pseudocompact (commutatif). Un A-module pseudocompact
M est un A-module topologique, s´epar´e et complet, qui poss`ede une base de voisinages
de 0 form´ee de sous-modules M′tels que M/M′soit de longueur finie sur A.
Si M et N sont deux A-modules pseudocompacts, un morphisme de M dans N est
par d´efinition une application A-lin´eaire continue. On notera Homc(M,N) le groupe 479
de ces morphismes.
Proposition 0.2.B. — (8) (i) Les A-modules pseudocompacts forment une cat´egorie
ab´elienne, qu’on notera PC(A).(En particulier, pour tout morphisme f: M →N,
Im(f)est un sous-module complet, donc ferm´e dans N).
(ii) Les A-modules pseudocompacts de longueur finie (dont la topologie est donc
discr`ete)forment un syst`eme de cog´en´erateurs de PC(A).
(7)N.D.E. : On a ajout´e ces remarques, afin de pouvoir comparer la d´efinition du spectre formel
Spf(A) donn´ee en 1.1, avec celles de EGA I, 10.1.2 et 10.4.2.
(8)N.D.E. : On a mis en ´evidence les r´esultats de ce paragraphe dans la proposition qui suit, et l’on
a indiqu´e ensuite les ´etapes de la d´emonstration, cf. [CA], §IV.3 ou [DG70], §V.2.