Maths en L˙
1gne Calcul matriciel UJF Grenoble
1 Cours
1.1 Opérations sur les matrices
Etant donnés deux entiers met nstrictement positifs, une matrice à mlignes et n
colonnes est un tableau rectangulaire de réels A= (ai,j ). L’indice de ligne iva de 1à
m, l’indice de colonne jva de 1àn.
A= (ai,j ) =
a1,1· · · a1,j · · · a1,n
.
.
..
.
..
.
.
ai,1· · · ai,j · · · ai,n
.
.
..
.
..
.
.
am,1· · · am,j · · · am,n
.
Les entiers met nsont les dimensions de la matrice, ai,j est son coefficient d’ordre
(i, j). L’ensemble des matrices à mlignes et ncolonnes et à coefficients réels est noté
Mm,n(R). Ce qui suit s’applique aussi, si on remplace Rpar C, à l’ensemble des matrices
à coefficients complexes.
L’ensemble Mm,n(R)est naturellement muni d’une addition interne (on peut ajou-
ter deux matrices de mêmes dimensions terme à terme) et d’une multiplication externe
(on peut multiplier une matrice par un réel terme à terme).
•Addition : Si A= (ai,j )et B= (bi,j )sont deux matrices de Mm,n(R), leur somme
A+Best la matrice (ai,j +bi,j ). Par exemple :
1 1
2 3
1−1
+
−3 1
5−3
0 2
=
−2 2
7 0
1 1
•Multiplication externe : Si A= (ai,j )est une matrice de Mm,n(R), et λest un
réel, le produit λA est la matrice (λai,j ). Par exemple :
−2
1 1
2 3
1−1
=
−2−2
−4−6
−2 2
Observons que les opérations auraient le même effet si les matrices étaient disposées
comme des mn-uplets de réels (toutes les lignes étant concaténées par exemple). Donc
Mm,n(R), muni de son addition et de sa multiplication externe, est un espace vectoriel,
isomorphe à Rmn. La base canonique de Mm,n(R)est formée des matrices dont tous
les coefficients sont nuls, sauf un qui vaut 1.
L’opération la plus importante est le produit matriciel.
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