
Classes de TS
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TS
4
 
Corrigé du DM : nombres parfaits (exercice 135 page 66) 
 
Les diviseurs de 
2
 sont 1, 2, 22, 7, 
 et 
 (2 et 7 sont premiers). Leur somme vaut donc 
2 2 2
1 2 2 7 7 2 7 2 (1 2 2 )(1 7)
.  
De même, si 
p
 est premier, les diviseurs de 
 sont 
, et ceux de 
p
 sont 1 et 
p
 
(il  est  par  hypothèse  premier).  Si  l’on  pose 
p
E
= − ,  les  diviseurs  de 
  sont  donc 
2 1 2 1
1,2,2 ...2 ,(2 1),2 (2 1),2 (2 1)...2 (2 1)
p p p p p p− −
.  Leur  somme  est  donc  égale  à 
2 1 2 1
1 2 2 ... 2 (2 1) 2 (2 1) 2 (2 1) ... 2 (2 1)
p p p p p p− −
+ + + + + − + × − + × − + + × −
,  ce  qui  se  factorise  en 
2 1 2 1
(1 2 2 ... 2 )(1 (2 1)) (1 2 2 ... 2 ) 2
− −
.  D’autre  part,  la  somme  de  la  suite 
géométrique 
p
+ + + +  vaut  2 1
pp
−
−. Ainsi la  somme des  diviseurs  de 
 est  donc 
égale à 
p p
− × = . 
 est un nombre parfait. 
Pour p = 2, 3, 5, 7, 13, 17, 31, 61, 89, 107 … 
p
 est premier, les nombres 
 sont donc parfaits. 6, 28, 
496, 8128 sont les plus petits. A ce jour, le plus grand nombre premier de la forme 
p
 connu est 
25964951
, qui donne le nombre parfait 
(2 1)2−, qui a 15632458 chiffres. 
Si 
p
  et 
q
  désignent  maintenant  des  premiers  impairs,  et 
=,  alors  les  diviseurs  de 
  sont 
2
, ceux de 
 sont 
2
. Les diviseurs de 
n
 sont de la forme 
 avec  0 a
 et 
0b
, leur somme vaut donc : 
2 2 2
1 ... 1 ... ... 1 ...
p p p q p q p q p q q p q p q p q
α α β β β α
+ + + + + × + × + × + + × + + × + × + × + + ×
,  ce  qui, 
après factorisation, vaut 
2 2
+ + + + + + + + , donc en reconnaissant des sommes de 
suites géométriques de raisons respectives p et q, elle vaut 
1 1
p q
Sp q
α β
+ +
= ×
.  
=  est  parfait  si  et  seulement  si 
,  ce  qui  s’écrit 
1 1
1 1 2
1 1
p q
p q
α β
+ +
− −
× =
− − ,  soit 
1 1
p q p q p q
α β α β
+ +
. Développons partiellement cette égalité : 
1 1 1 1
p q p q p q pq p q
α β α β α β
+ + + +
. On a donc  
1 1
1 2( 1)
α β α β
+ +
− − = − − + − , soit 
1 1
p q p q p q
α β α β
+ +
.  
Comme l’un des nombres p ou q vaut au moins 3 et l’autre au moins 5, le terme de droite de cette égalité 
est positif le terme de gauche est négatif. Cette égalité est donc impossible. Il n’y a pas de nombre parfait 
ayant exactement  deux facteurs  premiers impairs.  Les  nombres parfaits impairs  ont donc  au moins 3 
facteurs premiers, ils sont donc tous supérieurs à 105 (le plus petit entier ayant 3 facteurs premiers). 
 
Remarque culturelle
 : les nombres 
n
n
M
 s’appellent nombres de Mersenne (du nom de Marin 
Mersenne1588-1648, qui les a étudiés le premier). On peut facilement montrer en utilisant la factorisation 
n n n n n n n
a b a b a a b a b ab b
− − − − −
− = − + + + + + , qu’on peut aussi écrire 
0
( )
n
k
−
=
− = −
∑
 
que 
 ne peut être premier que si n est premier, mais cette condition n’est pas suffisante (par exemple 
 n’est pas premier). Ce sont des nombres de Mersenne qui forment les nombres premiers records, car 
on dispose de tests très efficaces pour savoir si un nombre de Mersenne est premier. Un projet (GIMPS) 
est actuellement en cours qui permet à des particuliers (un peu passionnés) de découvrir des nombres 
premiers records (avec de la chance) en téléchargeant un programme qui travaille pendant que leur ordi 
ne fait rien.