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Survivre dans un environnement extrême
Les animaux des abysses vivent dans un environnement extrême qui les oblige à trouver
des stratégies d’adaptation particulièrement étonnantes. Les quatre grands critères à
prendre en compte pour étudier la vie dans les abysses sont la lumière, la pression, la
température et le manque de nourriture.
Liens avec le PER
MSN 18 — Explorer l’unité et la diversité du vivant…
4…en identiant les besoins fondamentaux du vivant : se nourrir, se protéger,
se reproduire
5…en présentant ses observations
6…en explorant divers milieux urbains et naturels et en visitant des expositions
(musées, zoo, jardins botaniques,…)
MSN 28 — Déterminer des caractéristiques du monde vivant et de divers
milieux et en tirer des conséquences pour la pérennité de la vie…
1…en observant et décrivant divers milieux urbains et naturels
2…en construisant et en utilisant des critères de classement spéciques
3…en identiant les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu
5…en percevant l’impact de son interaction avec le monde vivant
6…en observant des éléments de fragilité d’écosystèmes, y compris urbains
7…en organisant et en présentant ses observations
8…en concevant et réalisant des expérimentations
La lumière
En l’absence totale de lumière du soleil, les espèces des abysses utilisent d’autres sens,
comme l’ouïe et le toucher. Cependant, pour combler le manque de lumière, certains ani-
maux ont développé une caractéristique fascinante leur permettant de créer eux-mêmes
de la lumière : la bioluminescence. La lumière bleue est la plus efcace car elle se propage
plus facilement dans l’eau.
Les proies sont dupées par la lumière des prédateurs qu’elles confondent avec les bacté-
ries bioluminescentes qui recouvrent les particules dont elles se nourrissent.
Les animaux peuvent stopper la production de lumière quand ils le veulent.
La lumière intervient également comme mécanisme de défense : en
produisant des puissants ashes, certains animaux dont les cala-
mars aveuglent l’ennemi.
Certains l’utilisent aussi pour signaler leur taille et leur forme ou
encore pour paraître plus grand. La limace à museau noir imite ainsi
la forme d’une méduse pour repousser ses prédateurs qui craignent
la piqûre. Quand il est en danger, le concombre de mer perd sa peau
gluante et bioluminescente. Elle s’attache à son prédateur qui, une
fois éclairé, devient plus vulnérable.
Voyage dans les grandes profondeurs