Devoir surveillé n° 5 ECS1 – Mercredi 3 février 2016 de 13h à 17h On prendra le plus grand soin de la rédaction ainsi que de la clarté des raisonnements. Le sujet comporte 4 pages. Les exercices sont indépendants. Exercice 1 Les questions de cet exercice sont indépendantes. A– Résoudre le système d’équations linéaires suivant : 2x + y + 3z + t = 3 2x − 5 y + z − t = 1 . x + 2 y + 2z + t = 2 Z B– Calculer l’intégrale 2 5 p 1 dx à l’aide du changement de variable t = x − 1. p x −1+ x −1 C– Soit P le polynôme défini par P(X) = 2X3 + 9X2 + 12X + 4. Sachant que P a une racine double, déterminer toutes ses racines et factoriser P complètement. 1 0 2 D– Soit la matrice A = −1 −1 1 . Montrer que A est inversible et déterminer son inverse. 2 1 2 −1 0 0 E– Soit la matrice A = 3 −1 −3 . −3 0 2 1) Montrer que X2 − X − 2 est un polynôme annulateur pour A. 2) En déduire que A est inversible et déterminer A−1 . F– On considère un jeu où le joueur commence avec 5 points. À chaque partie, il tire à pile ou face avec une pièce où la probabilité d’obtenir pile est 2/3 : – s’il obtient pile, il gagne un point ; – s’il obtient face, il perd un point. Le joueur effectue 5 parties indépendantes. On définit la variable aléatoire X égale au nombre de piles obtenues. On définit aussi la variable aléatoire Y égale aux nombre de points à l’issue des 5 parties. 1) Quelle est la loi de X ? 2) Quelle est la probabilité que le joueur n’ait plus de points ? 3) Exprimer Y en fonction de X. 4) Quelle est l’espérance de Y ? 1/4 Exercice 2Z Soit I n = 1 x n ln(1 + x) dx, pour n ∈ N. 0 1. a) Montrer que I n ¾ 0 pour tout n ∈ N. b) Établir que la suite (I n ) est décroissante. c) En déduire que la suite (I n ) est convergente. 2. Calculer I0 (à l’aide d’une intégration par parties). 3. a) Justifier l’inégalité x n ln(1 + x) ¶ x n ln 2 pour tout x ∈ [0, 1]. ln 2 b) En déduire que, pour tout n ∈ N, I n ¶ . n+1 c) Calculer lim I n . n→+∞ 4. 1 ln 2 − a) Montrer que pour tout n ∈ N, I n = n+1 n+1 Z 1 n+1 x 1 b) Montrer que 0 ¶ dx ¶ . 1 + x n + 2 0 Z 0 1 x n+1 dx (par parties). 1+ x c) En déduire une minoration de I n puis donner un encadrement de I n . d) Déterminer la limite de nI n quand n tend vers +∞ d’après ce qui précède. Exercice 3 (les deux parties sont indépendantes) Les parties sont indépendantes mais dans chaque partie on considère une urne contenant initialement 4 boules indiscernables au toucher : 1 blanche et 3 rouges. Les modalités de tirage sont différentes dans chaque partie. A– On effectue des tirages d’une boule sans remise dans l’urne jusqu’à obtenir une boule blanche. On définit Y la variable aléatoire égale au rang du tirage où l’expérience s’arrête. Pour k ∈ N∗ , on définit les événements : – R k : « au ke tirage on tire une boule rouge » ; – Bk : « au ke tirage on tire une boule blanche ». 1. Déterminer les valeurs prises par Y. 2. Calculer P(Y = 1). 3. Décrire l’événement [Y = 2] et calculer P(Y = 2). 4. Montrer de manière détaillée, que Y suit la loi uniforme sur Y(Ω). 5. Déterminer son espérance E(Y) et sa variance V(Y). 6. Soit Z la variable aléatoire égale au nombre de boules rouges restant dans l’urne au moment où l’expérience s’arrête. a) Exprimer Z en fonction de Y. b) En déduire la loi de Z, son espérance E(Z) et sa variance V(Z). B– Soit N un entier supérieur ou égal à 2. Dans cette partie, on effectue N tirages successifs d’une boule de l’urne successivement avec la règle suivante : – si on tire la boule blanche, on la remet dans l’urne ; – si on tire une boule rouge, on ne la remet pas. 2/4 Pour n ∈ ¹1, Nº, on note Tn le nombre de boules rouges tirées lors des n premiers tirages. 1. Déterminer la loi de T1 . 2. Déterminer la loi de T2 et calculer son espérance. 3. Soit n ∈ ¹1, Nº. a) Déterminer la probabilité que Tn = 0. b) Montrer, en justifiant correctement, que la probabilité que Tn = 1 vaut n k−1 X 1 4 k=1 n−k 3 1 × × . 4 3 c) Calculer cette probabilité en fonction de n (exprimer sans symbole X ). Exercice 4 On considère les matrices à coefficients réels P et Q définies par : 1 1 1 1 Q = (I + P) P = 1 1 1 , 4 1 1 1 où I désigne la matrice unité d’ordre 3. 1. Calculer P2 , PQ, QP en fonction de P. 2. Calculer les produits (4I − P)Q et Q(4I − P). Que peut-on en conclure pour la matrice Q ? 3. Montrer par récurrence que pour tout entier naturel n, il existe des réels an et bn tels que Q n = an I + bn P les suites (an ) et (bn ) vérifiant les relations de récurrence : 1 an an+1 = 4 1 an + bn bn+1 = 4 avec a0 = 1 et b0 = 0. 4. En déduire an en fonction de n. 5. Montrer que pour tout entier n non nul : n−1 X (bk+1 − bk ) = bn . k=0 1 1 1− n . 6. En déduire que pour tout entier n : bn = 3 4 7. Donner alors l’expression, sous forme matricielle, de Q n en fonction de l’entier n. 3/4 Exercice 5 7 −4 2 3 On considère les matrices A = et P = . 9 −5 3 4 1. Montrer que A est inversible et déterminer son inverse A−1 . 2. Vérifier que P est inversible, donner son inverse et vérifier que P−1 AP = T où T est la 1 1 matrice T = . 0 1 3. Exprimer A en fonction de P et T. 1 n 4. Montrer que pour tout n ∈ N, T = . 0 1 n 5. Montrer que pour tout n ∈ N, An = PT n P−1 . 6. En déduire les puissances An de A en fonction de n. (On souhaite les quatre coefficients de A). 7. On souhaite maintenant déterminer l’ensemble C des matrices M qui commutent avec A, c’est-à-dire telles que AM = MA. Pour cela on considère d’abord l’ensemble C 0 des matrices qui commutent avec T. a b a) Traduire le fait que la matrice M = commute avec T sous forme d’un système c d d’équations linéaires d’inconnues a, b, c et d. a b 0 b) Montrer que C est l’ensemble des matrices de la forme . 0 a c) Montrer que K ∈ C ⇔ P−1 KP ∈ C 0 pour une matrice K ∈ M2 (R). d) En déduire toutes les matrices de C . Montrer qu’elles s’expriment toutes comme combinaison linéaire de deux matrices que l’on précisera. Exercice 6 Pour tout entier n ¾ 2, on définit le polynôme Pn par Pn (X) = (X + 1)n − X n − 1. 1. Déterminer le degré de Pn ainsi que son coefficient dominant. 2. Donner une forme développée de Pn à l’aide des coefficients binomiaux. En déduire que Pn est un polynôme non nul à coefficients réels. 3. Montrer que X divise Pn . 4. Déterminer les valeurs de n pour lesquelles Pn est divisible par X + 1. 5. Le polynôme Pn peut-il être divisible par (X + 1)2 ? 6. On pose j = e2iπ/3 . Donner un polynôme de degré 2 à coefficients entiers qui admet j comme racine. 7. Démontrer que s’il existe k ∈ N∗ tel que n = 6k + 1 alors Pn ( j) = 0. 4/4