
© août 2007, septembre 2010
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▲ Troubles du discernement et de la planifi cation ;
développement de comportements et gestes répé-
titifs et stéréotypés, comme par exemple taper
des mains, chanter ou danser.
▲ Appauvrissement progressif du langage : la per-
sonne a de la diffi culté à discuter de façon sponta-
née et à trouver ses mots, elle a tendance à com-
pliquer les descriptions les plus simples.
▲ Modifi cation des comportements alimentaires : la
personne mange démesurément ou développe
une prédilection pour les mets sucrés.
Au stade avancé, une démence frontotemporale
suit une évolution analogue à celle d’une maladie
d’Alzheimer.
Elle ne peut pas être stabilisée ni guérie, et il
n’existe pas de médication ciblée pour la traiter. Il est
néanmoins possible d’en atténuer les symptômes
comportementaux. Une fois ceux-ci reconnus, les
malades et leurs proches peuvent apprendre à les
gérer pour mieux éviter les confl its. Parmi les métho-
des à relever, citons des activités culturelles et créati-
ves comme la danse, la musique ou la peinture pour
les personnes qui tendent au repli sur soi. Quant aux
personnes agitées et agressives, elles trouveront un
apaisement dans diverses activités physiques. Il est
également possible d’atténuer ces symptômes avec
des traitements médicamenteux comme les anti-
dépresseurs et les neuroleptiques de la nouvelle
génération.
Le syndrome de Korsakov
Le syndrome de Korsakov est dû à un défi cit en vita-
mine B1, conséquence fréquente d’un alcoolisme
chronique. Plus précisément, cette carence vitamini-
que provient en général d’une malnutrition ou d’une
maladie intestinale liées à l’alcoolisme.
Le syndrome de Korsakov provoque une amnésie
(perte de la mémoire), notamment d’événements qui
ont eu lieu après le début de la maladie. Il devient de
plus en plus diffi cile pour le patient d’apprendre quel-
que chose de nouveau et il compense ses trous de
mémoire avec des histoires inventées, appelées fabu-
lations, souvent sans même en avoir conscience.
La progression du syndrome de Korsakov peut
être stoppée si la personne touchée renonce défi niti-
vement à l’alcool et adopte une alimentation équili-
brée, riche en vitamines. Près d’un quart des malades
se remettent largement des conséquences de la
maladie en l’espace de deux ans. D’autres guérissent
tant bien que mal et restent partiellement, voire tota-
lement dépendants.
La maladie de Creutzfeld-Jakob (MCJ)
La maladie de Creutzfeldt-Jakob est une affection
très rare, caractérisée par le dépôt de protéines aux
formes anormales, appelées aussi prions, qui infec-
tent le cerveau. Cette infection conduit à une mort
des neurones (cellules nerveuses). Les symptômes
d’une MCJ sont une rapide péjoration des facultés
cognitives, notamment sur le plan de la mémoire, de
l’attention et de l’orientation. On observe aussi des
troubles neurologiques tels que pertes d’équilibre,
mouvements involontaires et paralysies. Sur le plan
psychologique, ces symptômes s’accompagnent
souvent d’angoisses, de dépression ou d’hallucina-
tions.
Il existe de rares cas de forme héréditaire de la
MCJ, mais en général la maladie se déclare sponta-
nément et ses causes ne sont pas encore connues.
Elle touche principalement des personnes entre 65 et
70 ans et il se passe environ une année entre le dia-
gnostic et le décès. Il n’existe pas de traitement pour
la MCJ. En Suisse, près de 20 personnes meurent
chaque année de la MCJ. Avec l’apparition de l’encé-
phalopathie spongiforme bovine (ESB), une nouvelle
variante de la maladie de Creutzfeld-Jakob (vMCJ) a
été observée depuis quelques années, mais la Suisse
n’a encore recensé aucun cas de vMCJ à ce jour.
La démence associée au syndrome de Down
Ces dernières années, l’espérance de vie des person-
nes atteintes du syndrome de Down (ou trisomie 21)
a fortement augmenté grâce aux progrès médicaux :
près de la moitié d’entre eux atteignent l’âge de
60 ans. Mais cette longévité s’accompagne d’un