Chapitre VII terminale STMG Chapitre VII : Dérivation d’un quotient I : Dérivée de l’inverse Théorème 1 : On considère une fonction f pouvant s’écrire f = u1 . Soit I un intervalle sur lequel : 1. f est définie. 2. u est une fonction définie et dérivable 0 f est alors dérivable sur I et sa dérivée f 0 vérifie f 0 = − uu2 sur cet intervalle. Exemple 1 : 1 On considère la fonction f définie sur ] 12 ; +∞[ par f (x) = 1−2x . 1 On a f = u avec : u(x) = 1 − 2x u est dérivable sur ] 21 ; +∞[ comme polynôme : u 0 (x) = 0 − 2 × 1 u 0 (x) = −2 f est dérivable sur ] 12 ; +∞[ comme inverse d’une fonction dérivable sur ] 12 ; +∞[ : 0 f 0 = − uu2 −2 f 0 (x) = − (1−2x) 2 2 (1 − 2x)2 Remarques : • f est définie ici par une division : si son ensemble de définition n’est pas déjà donné dans le texte, il faut l’étudier avant toute chose ! • En général on ne développe pas le carré qui apparait au dénominateur : la dérivée s’utilise très souvent dans le contexte d’une étude de signe. f 0 (x) = II : Dérivée d’un quotient Théorème 2 : On considère une fonction f pouvant s’écrire f = uv . Soit I un intervalle sur lequel : 1. f est définie. 2. u et v sont deux fonctions définies et dérivables f est alors dérivable sur I et sa dérivée f 0 vérifie f 0 = u 0 ×v−u×v 0 v2 sur cet intervalle. Exemple 2 : On considère la fonction f définie sur R par f (x) = 2x+4 . 1+x 2 On a f = uv avec : • u(x) = 2x + 4 u est dérivable sur ]0; +∞[ comme fonction affine : u 0 (x) = 2 × 1 + 0 u 0 (x) = 2 • v(x) = 1 + x 2 v est dérivable sur ]0; +∞[ comme polynôme : v 0 (x) = 0 + 2x v 0 (x) = 2x http :\\jolimz.free.fr Page 1/ 2 J.L. 2015-2016 Chapitre VII terminale STMG f est dérivable sur ]0; +∞[ comme quotient de fonctions dérivables sur ]0; +∞[ : 0 0 f 0 = u ×v−u×v v2 f 0 (x) = f 0 (x) = f 0 (x) = 2×(1+x 2 )−(2x+4)×2x (1+x 2 )2 2+2x 2 −(4x 2 +8x) (1+x 2 )2 2+2x 2 −4x 2 −8x (1+x 2 )2 2 2 − 2x − 8x (1 + x 2 )2 Exemple 3 : Une entreprise produit chaque année x tonnes de carton, avec x appartenant à l’intervalle [1 ; 50]. Le coût moyen de fabrication, exprimé en milliers d’euros, pour une production mensuelle de x tonnes est donné par C (x), où C est la fonction définie par : 0, 01x 2 + 4 . C (x) = x Déterminons le coût minimum de production sur [1 ; 50] : C est un quotient d’un trinôme par une fonction de référence donc dérivable sur son ensemble de définition [1 ; 50]. • u(x) = 0, 01x 2 + 4 u 0 (x) = 0, 02x • v(x) = x v 0 (x) = 1 2 +4)×1 C 0 (x) = 0,02x×x−(0,01x x2 f 0 (x) = C 0 (x) = 0,02x 2 −0,01x 2 −4 x2 2 0, 01x − 4 . x2 On étudie le signe de C 0 sur [1 ; 50] : • 0, 01x 2 − 4 est un trinôme du second degré. On calcule ∆ = b 2 − 4ac = 02 − 4 × 0, 01 × (−4) = 0, 16. On a donc : p deux racines p −0− 0,16 ∆ x 1 = −b− = = −20 2a 2×0,01 C 0 (x) = p p −0+ 0,16 ∆ et x 2 = −b+ = 2×0,01 = 20 2a Le trinôme est du signe de a = 0, 01 donc positif sauf entre x 1 = −20 et x 2 = 20 : • x 2 est un carré donc positif sur R : On en déduit le tableau de variations de C : D’après le tableau le coût minimum de production sur [1 ; 50] est 2 5 milliers d’euros, c’est à dire 400 euros. Cela correspond à 20 tonnes de carton. http :\\jolimz.free.fr Page 2/ 2 J.L. 2015-2016