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THÉORIE DE L’ENTRAINEMENT I
Bertrand Robert / 2006
4. La mobilit
4. La mobilité
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LA MOBILITE ou LA SOUPLESSE
LA MOBILITE ou LA SOUPLESSE
Elle se définit comme la capacité et la propriété qu’a un
individu de réaliser seul ou avec de l’aide des
mouvements avec la plus grande amplitude articulo-
musculaire possible.
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La souplesse est donc l'ensemble des propriétés fonctionnelles des
articulations et des muscles assurant la mobilité des segments corporels
les uns par rapport aux autres. Elle est le résultat de la coordination neuro-
musculaire.
Etre souple, c'est être capable d'effectuer des mouvements de grande
amplitude.
La souplesse dépend de plusieurs facteurs dont : L'Age, les éléments
articulaires et musculaires, la tension psychologique, la température
ambiante...
A partir de la puberté, la souplesse naturelle diminue si celle-ci n’est pas
entraînée régulièrement. L’entraînement peut donc certes freiner ces
phénomènes physiologiques de régression liés à l’âge, mais non les
empêcher.
La souplesse est le seul facteur de condition physique qui atteint son
degré maximum à la fin de l’enfance et qui diminue ensuite.
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Importance de la souplesse
L’amélioration de la souplesse produit une action positive sur le
développement des facteurs physiques qui déterminent la performance.
L’amplitude gestuelle augmente la fluidité du geste, la vitesse, et la force.
Une grande souplesse permet aux mouvements d’être exécutés plus
rapidement et plus énergiquement puisque l’accélération est prolongée et
la résistance des muscles antagonistes réduite, et que l’extension
préalable plus importante provoque, par réflexe, la mise en jeu d’un plus
grand nombre de fibres musculaires.
Les muscles raccourcis ou insuffisamment étirables ont une force
réduite.
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Méthodes d’étirement
A. Active / passive
B. Statique / dynamique
La méthode active
Dynamique:
Mouvements d’extension répétés de ressort allant au-delà de l’amplitude naturelle.
Attention, sans précautions, ce type d’exercices présente un danger de blessure.
10-20 répétitions / échauffement ou après l’entraînement.
Statique:
Consiste en une contraction isométrique des antagonistes des muscles étirés en
position maximale.
10-20 sec. échauffement, 30-60 sec. fin d’entraînement.
Intérêt de la méthode active:
L’étirement résulte des contractions actives des muscles antagonistes.
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Méthodes d’étirement
La méthode passive
Se fait avec l’aide d’un partenaire, sans que la force des muscles antagonistes soit
impliquée
Dynamique:
Exercices rythmiques gérés par un partenaire qui augmente et diminue l’amplitude des
mouvements.
Statique:
Le partenaire maintient la position d’étirement durant 5-6 secondes.
Attention: c’est l’exécutant du mouvement qui dicte l’exercice, non le partenaire.
Intérêt de la méthode active:
Permet d’obtenir une amplitude maximale, plus grande qu’avec la méthode active..
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Méthodes d’étirement
- Allongement passif
-Contraction relâchement
-Statique oscillant
Autres méthodes:
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LA POLEMIQUE DU STRETCHING
Pour ou contre ?????????
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Savoir de quoi on parle
Sport SANTE
Sport D’ELITE
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3 groupes de personnes ont tendance à s’affronter sur ce sujet
- Les chercheurs en laboratoire
- Les thérapeutes
- Les praticiens du terrain
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Pourquoi l’étirement contribue-t-il à l’amélioration de la
performance?
Il permet de récupérer l’amplitude perdue régulièrement à la suite du travail musculaire
exigé pour la réalisation du geste demandé.
Pour lancer le javelot, l’athlète doit faire de la musculation des muscles propulseurs du
javelot
S’il exécute régulièrement un travail concentrique, il va perdre au bout de quelques
temps la souplesse des muscles exécutants le mouvement qui dans cette épreuve sont
les mêmes que ceux qui freinent le mouvement.
cons
consé
équence :
quence : Sa prise d’élan diminue, même avec une force supérieure. IL SERA
PLUS FORT, MAIS LANCERA MOINS LOIN ! Cela ne sert à rien d’avoir un muscle fort si
les moyens mécaniques du corps ne lui permettent pas de l’utiliser à fond.
Cit.: assoc. fr. des kinésithérapeutes
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Miller Christian (directeur du laboratoire de biomécanique de l’INSEP)
2003 lettres des entraîneurs numéro 39
« une étude récente démontre que l'étirement prolongé d'un groupe
musculaire diminue l'activation et la force contractile et réduit la force
maximale isométrique du groupe musculaire jusqu'à une heure après
l'étirement (moins de 28 % immédiatement après l'étirement, moins neuf
pour 101 heure après). Cette réduction de force est également observée
lors d’exercices de force maximaux concentriques précédés
d'étirements. »
« Si l'on en juge par les études récentes il est possible de conclure que les
étirements réalisés pendant l'échauffement diminuent la production de
force musculaire, réduisent l'activité réflexe et diminuent la performance
lors d'activités de puissance (sauts verticaux, sprints etc.)»
De plus « à l'heure actuelles il n'existe pas d'évidence scientifique qui
permettent de confirmer le rôle préventif des étirements dans les blessures
musculaires »
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Importance du stretching dans la pratique sportive
Le stretching a-t-il sa raison d’être ?
Analyse critique sur la pratique des exercices d’étirement
(extrait lettre Dr Gremion)
… L’apparition des exercices d’étirements et de stretching dans les années 80 pour la
préparation physique a semblé un progrès capital. Sur recommandation médicale (médecins
et physiothérapeutes), et d’entraîneurs, le stretching a été progressivement introduit dans le
cadre de la prévention des nombreuses blessures survenant à l’appareil musculo-
squelettique mais aussi dans l’idée d’une amélioration de la performance. Ceci a permis aux
sportifs de mieux s’intéresser à leurs différents groupes musculaires et à explorer leur
mobilité articulaire.
En conséquence, les recommandations de la société américaine de médecine du sport
(ECSM), jusqu’en 1998, étaient claires :
Les exercices d’étirements doivent être impliqués dans l’échauffement avant une activi
physique et dans la récupération : ils permettent de prévenir les blessures liées à la pratique
sportive.
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… En fait, le stretching qui avait pour but d’améliorer l’amplitude articulaire s’est vu
progressivement attribuer des vertus quasi universelles allant du rôle primordial pour
l’échauffement à la prévention des accidents, en passant par la musculation et la
récupération. On pouvait même un moment penser que l’étirement, dans ses différentes
modalités permettait de résoudre tous les problèmes de préparation physique.
Cependant, depuis le début des années 2000, il existe de plus en plus de travaux
scientifiques bien documentés, qui non seulement contredisent les insertions d’utilité du
stretching dans la prévention des blessures, mais aussi insinuent que le stretching pourrait
nuire à la capacité de performance . De 1966 à décembre 2004, en recherchant dans la
littérature au moyen des mots clés "stretching, injuries prevention, sport injuries" 373 articles,
se rapportant à la mobilité et risques de blessures et différentes approches à l’étirement, les
effets de ces derniers sur la performance sportive et les effets négatifs du stretching, ont été
recensés.
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Le rôle des étirements dans la prévention des blessures
On a longtemps considéré que l’introduction des exercices d’étirements dans l’échauffement
est primordial pour prévenir les blessures. Cependant, plusieurs études viennent contredire
cette assertion, et en particulier Shrier qui, dans une revue de plus de 10 articles, constate
que la pratique des étirements avant un exercice ne réduit pas le risque de blessures .
D’autres études, effectuées sur les conscrits de l’armée australienne vont dans le même
sens. En effet, un premier travail portant sur 1500 sujets répartis en 2 groupes n’ont mis en
évidence aucune différence significative entre le groupe pratiquant régulièrement des
étirements et le groupe contrôle avant la survenue de blessures, après un temps
d’observation de 12 semaines . De même, une population de 300 coureurs à pied a été
étudiée par Van Mechelen avec un temps d’observation de 4 mois. Le groupe témoin qui
n’effectuait ni échauffements ni étirements ni retour au calme a enregistré moins de blessures
(4.9 pour 1000 heures d’entraînement) que le groupe expérimental (5.5 pour 1000 heures
d’entraînement) .
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Le stretching et la performance
Des études récentes ont montré un effet négatif du stretching effectué avant un exercice sur
la performance sportive. Ces effets négatifs influencent la performance dans les épreuves de
vitesse (économie de course) dans le domaine de la force et en particulier dans les sauts.
Les étirements et le sprint
Des études récentes ont mis en évidence les effets négatifs du stretching sur la performance
de sprint. En effet, des athlètes ont été enrôlés dans une étude expérimentale. A l’issue d’une
pratique d’étirements de 15 minutes, ils devaient effectuer des sprints de 40 mètres. Leur
temps de course a augmenté de 0.14 secondes alors que le groupe contrôle n’a pas modifié
son temps de course.
Pratique des étirements et exercices de force
La pratique des étirements au niveau des fléchisseurs plantaires montre que le stretching
diminue l’activation EMG et la force contractile du groupe étiré. Cette perte de force est
encore présente une heure après l’exercice d’étirement. Même si l’activation musculaire est
vite récupérée, la force contractile reste toujours 9% en dessous de la normale, près de 60
minutes plus tard.
Kokkonen a testé l’introduction de 2 protocoles de stretching avant les mesures de la force
maximale des extenseurs et fléchisseurs du genou. Il s’agissait du stretching passif et du
stretching balistique. Dans les 2 cas, il a constaté une diminution de la force produite après
étirements, comparativement au groupe témoin sans étirements.
L’auteur conclut que l’introduction d’exercices de stretching avant les compétitions qui exigent
une participation d’un important niveau de force est à déconseiller.
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