APPAREIL LOCOMOTEUR – Ostéopathies fragilisantes
B. Signes et circonstances de découverte
On trouve deux situations :
1) L' «hypertransparence» du squelette , notamment sur une radiographie où l’os parait déminéralisé, mais
c'est un mauvais signe car très subjectif et non quantifiable. L’ostéodensitométrie est beaucoup plus fiable,
et offre une possibilité de dépistage.
2)·Les fractures de fragilité , surviennent pour des traumatismes dits à basse énergie (= tout traumatisme
inférieur ou égal à une chute de sa hauteur). Une chute voire une simple glissade n’est pas censée casser
les os, s’il y a fracture c’est pathologique, il faut penser à une ostéopathie. Le problème de ces fractures
c'est que dans l'esprit des patients et des médecins elles sont normales puisqu'elles résultent d'une chute. Or
il est anormal de se casser un os pour une simple chute de sa hauteur ! Cela signe une fragilité osseuse qu'il
faut rechercher et prendre en charge.
Il y a également des fractures pour des traumatismes beaucoup plus faibles, comme porter un pot de fleur,
un enfant, etc ... et se fracturer les vertèbres.
Ces fractures sont principalement des fractures vertébrales et des membres, il existe aussi des fractures
de contraintes où il n'y a aucun traumatisme (qui se font par exemple simplement en marchant).
Les ostéopathies fragilisantes sont totalement indolores en l’absence de fracture : ce sont des maladies
silencieuses. Il existe des signes cliniques seulement lors de l'apparition de complications (fractures)
C. Les fractures
Ces fractures peuvent se situer sur toutes les localisations sauf le rachis cervical et thoracique au dessus de T4,
le crâne, et les petits os des mains ou des pieds (os fragiles, une fracture à ce niveau là ne signe pas forcément
une ostéopathie)
Les fractures les plus remarquables et les plus fréquentes sont les fractures des vertèbres, du radius distal
(fracture de Pouteau-Colles qui est la plus précoce et permet un dépistage assez tôt), fracture de l’extrémité
supérieure du fémur (col ou per-trochantérien), qui elle survient à un âge plus tardif.
La fracture du col du fémur (terme générique pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur (ESF)) constitue
la complication la plus grave de l’ostéoporose, car cette fracture peut être mortelle. Il y a 25% de mortalité dans
l’année suivant une fracture du col, et chez ceux qui ont survécu, la moitié entre dans une dépendance du fait
des séquelles de la fracture.
Pour prévenir ces fractures, on peut soit faire le dépistage, soit réagir à une fracture antérieure qui peut signer
une fragilité du squelette.
I. La fracture vertébrale
La fracture vertébrale se manifeste par une douleur rachidienne aiguë, d’intensité très variable, qui peut être
extrêmement douloureuse ou passer totalement inaperçue → un des signes indirects est la perte de taille.
Si le patient a une perte de 6 cm par rapport à sa taille historique il faudra rechercher une fracture vertébrale à la
radio. La douleur est toujours mécanique, ce qui signifie que si l’articulation n’est pas sollicitée il n’y aura pas
de douleur.
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