empirique se concentre sur un aspect de la gestion bud-
gétaire, à savoir, la recherche des équilibres en matière
fiscale et la viabilité des ressources. Aussi, l’auteur étudie
un ensemble de données de pays à bas revenus dont les
économies sont dépendantes de l’aide extérieure pour la
période entre 1995 à 2006. Son analyse est construite à
partir d’indicateurs comme la libre concurrence ou la
démocratie en matière de gouvernement et processus
d’établissement des budgets dans les pays en question.
Les résultats préliminaires semblent liés au degré de la
puissance publique associée à l’exécution fiscale et du
niveau de la libre concurrence dans un système politique
démocratique…
L’article
L'avenir du FMI et de la Banque mondiale
Rajan, R.G., Problèmes économiques, n° 2958, 2008, La
Documentation Française, pp. 44-49
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mon-
diale sont sans doute les deux organisations internatio-
nales ayant le mieux incarné, en matière de gouvernance
mondiale, l’ordre économique né après 1945. Mais au
cours des dernières années du XXe siècle, les deux insti-
tutions de Bretton Woods ont vu, au fur et à mesure de
l’échec de certaines des politiques économiques impo-
sées aux pays en développement et de la montée en puis-
sance des économies émergentes, leur crédibilité forte-
ment ébranlée. La remise en cause de la légitimité du FMI
et de la Banque mondiale ne signifie pas pour autant que
ces institutions financières internationales n’aient plus,
aujourd’hui, aucun rôle à jouer. Celui-ci reste très impor-
tant, mais il a profondément changé. Ces institutions sont
désormais tenues de se transformer pour devenir de véri-
tables partenaires des Etats auxquels elles doivent conti-
nuer de prodiguer avis et conseils, ainsi que de leur four-
nir des fonds lorsque cela est nécessaire. S’ils veulent
retrouver un rôle à leur dimension dans la régulation de
l’économie mondiale, le FMI et la Banque mondiale sont
donc contraints d’engager, au plus vite, une réforme de
leurs structures et de leur mode de gouvernance.
L’ouvrage
Ending Aid Dependance
Tandon, Y., South Centre, 2007, 160 p. - Cote R3.189
Les pays en développement tributaires de l’aide au déve-
loppement veulent se délier de l’aide par leurs propres
moyens, et pourtant ils n’y parviennent pas. Cet ouvrage
montre comment ces pays peuvent mettre un terme à la
dépendance à l’égard d’une aide qui est censée être une
aide au développement mais qui, en fait, n’en est pas une.
Mettre fin à la dépendance vis-à-vis de l’aide devrait figu-
rer en haut de la liste du programme politique de tous les
pays. L’idée que contient cet ouvrage encourage donc les
pays du Sud à ne pas adopter le Programme d’action
d’Accra proposé par l’Organisation de Coopération et de
Développement économiques (OCDE). Si ce programme
était entériné, il pourrait contraindre les pays bénéficiaires
de l’aide à se plier à un contrôle collectif exercé par les
donneurs, même sur les communautés villageoises. Ceci
aurait essentiellement une incidence sur les pays actuelle-
ment tributaires des donneurs, surtout les pays les plus
pauvres et les plus vulnérables d’Afrique, d’Asie,
d’Amérique latine et des Caraïbes.
Le rapport web
Aid, rents and the politics of the budget process
Acosta, A. M. ; Renzio (DE), P., Centre for the Future
State / Institute of Development Studies, 2008, 35 p.
Ce document analyse l’impact des institutions politiques,
par le biais des procédures d’aide, sur les pays dépen-
dants. Tout en prenant en compte les aspirations des
populations, la notion de gestion du budget se rapporte à
la qualité des résultats obtenus et la capacité des gouver-
nements à mettre en place un système de finances
publiques durables pour une efficacité maximum de l’utili-
sation des ressources. En revanche, ce papier s’interroge
sur les défis que les gouvernements doivent affronter pour
arriver à une maîtrise budgétaire alors qu’ils sont en situa-
tion de dépendance vis-à-vis de l’aide. Cette analyse
AFD - RCH / AGC • Kaléidoscope n° 62 • janvier 2009
Débats sur l’aide