AFD - RCH / AGC • KALÉIDOSCOPE N° 98 • AVRIL 2012< Retour au sommaire Page suivante >
Land Rights and the Rush for Land:
Findings of the Global Commercial
Pressures on Land Research Project
ANSEEUW, W. / ALDEN WILY, L. / COTULA,
L. / TAYLOR, A., CIRAD, 2012, 84 p.
http://www.cirad.fr/actualites/toutes-les-
actualites/communiques-de-presse/2011/transac-
tions-foncieres-a-grande-echelle-etude-ilc-cirad-iied
Les conclusions de ce rapport de grande
ampleur sur les transactions foncières
à grande échelle sont alarmantes. Entre
2000 et 2010, ces transactions ont porté
sur plus de 200 millions d’hectares de
terres. Le rapport présente plusieurs
conclusions inquiétantes : les élites
nationales ont joué un rôle très important
dans ces acquisitions foncières ; la
production alimentaire n’est pas le
principal objectif des transactions où les
agrocarburants se taillent la part du lion ;
les emplois promis ne se sont toujours pas
matérialisés, la gouvernance économique
manque à ses obligations envers les
pauvres des zones rurales, les
gouvernements accordant en priorité une
protection juridique aux investisseurs
internationaux. Par conséquent, les
populations les plus vulnérables sont plus
que jamais menacées par ces transactions
pour lesquelles, souligne le rapport, « le
terme d’accaparement des terres est
largement justifié ».
Les transactions commerciales sur les terres
agricoles ne sont pas un phénomène
nouveau, mais l’accélération de leur rythme et
l’importance de la taille des terres louées ou
vendues au cours de ces dernières années
revêtent un caractère spécifique. Si ces
transactions permettent l’accroissement des
investissements et des innovations, elles
suscitent une forte opposition de la part des
organisations paysannes et présentent des
risques de fragilisation des droits d’accès des
populations rurales à la terre, et des menaces
pour la durabilité environnementale. Le
phénomène étant mondial, il est nécessaire pour
l’Afrique de l’Ouest de se munir de garde-fous
qui, tout en ne décourageant pas les
investissements, garantissent la sécurisation des
droits fonciers des populations et une utilisation
des terres respectueuse des enjeux écologiques
et environnementaux.
A
l’instar des régimes fonciers en vigueur
dans d’autres Etats africains, ceux qui
prévalent au Cameroun et au Gabon sont
marqués par une spécificité tenant non
seulement à la dualité des normes juridiques
modernes et traditionnelles aspirant à y
gouverner le statut des sols, sur laquelle on
se polarise habituellement, mais aussi à la
place qu’occupe l’Etat sur la scène foncière.
Généralement, les Etats indépendants ont
mis ces régimes fonciers au service du
développement et de l’aménagement. Dans
la pratique au Gabon, il peut arriver que
l’Etat « perde la main mise sur son patrimoine
foncier » en dépit des atouts juridiques dont
il dispose pour s’assurer la maîtrise publique
des sols et conduire de ce fait la politique
d’aménagement urbain et rural de son choix.
La problématique foncière dans
les pays d’Afrique centrale :
cas du Cameroun et du Gabon
OBLANG NGUEMA, S. / PUEPI, B.,
FIG WORKING WEEK, 2011, 15 p.
Transactions foncières
L’OUVRAGE ELECTRONIQUE
Investissements et régulation des
transactions foncières de grande
envergure en Afrique de l’Ouest
HITIMANA, L. / ZOUNDI, S-J. / DJIRÉ,
M. / WAMBO, A., 2011, 70 p.
http://www.landcoalition.org/fr/publications/in-
vestissements-en-afrique-ouest
L’ARTICLE
LE RAPPORT WEB
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A LIRE ÉGALEMENT
Decentralised Land Governance: Case
Studies and Local Voices from Botswana,
Madagascar and Mozambique
HAIMAZADEH, P., LATTES, 2011, 186 p. A LIRE ÉGALEMENT
Terres et pouvoirs
OXFAM INTERNATIONAL, 2011, 58 p.
http://www.oxfamfrance.org/Terres-et-pouvoirs
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Les investissements fonciers de la
Chine en Afrique : du développement
agricole à la recolonisation
HUGON, P., CHAOS INTERNATIONAL, 2012, 2 p.