L’économie circulaire, un modèle efficace et compétitif ? 5
création du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)1 et
du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ainsi qu’à
la mise en place d’un plan d’action pour lutter contre la pollution.
Les chefs d’Etat du monde entier décident alors de se réunir tous les dix ans2,
afin de mettre en place les grandes orientations qui permettraient d’instaurer
un nouveau modèle de développement : le développement durable.
En 1987, le rapport Brundtland3, issu des travaux de la commission des Na-
tions Unies pour le développement et l’environnement donne pour la pre-
mière fois la définition de sustainable development traduit en français par
« développement durable ». Il s’agit d’« un mode de développement qui ré-
pond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des généra-
tions futures à répondre aux leurs ».
Le Sommet de la Terre de Rio en 1992 réunissant 172 Etats marque quant à
lui un tournant décisif pour la planète. La déclaration qui en émane, compo-
sée de 17 principes, fixe définitivement la notion de développement durable.
Toutefois, la plus grosse avancée est sans discussion l’adoption par les parti-
cipants du programme d’Action 21.
Ce programme d’actions pour le 21e siècle comporte 40 chapitres et 2.500
recommandations que les États sont invités à s’approprier, tant au niveau
national que local, dans des domaines qui concernent tous les citoyens de
la planète : pauvreté, santé, logement, pollution de l’air, mers, forêts et
montagnes, désertification, eau et assainissement, agriculture, déchets. Ce
programme se veut économiquement viable, écologiquement durable, socia-
lement équitable. Chaque échelon territorial sur la planète est invité à déve-
lopper son propre Agenda 214.
En 2002 a lieu le Sommet mondial sur le développement durable, aussi ap-
pelé Sommet de la Terre de Johannesburg. Il a été l’occasion pour les Etats
membres des Nations Unies de faire le point sur la mise en œuvre de l’Agen-
da 21 de Rio ratifié dix ans plus tôt. La concrétisation des conventions inter-
nationales adoptées pour permettre à l’humanité de progresser dans le sens
du développement durable a également été discutée. Lors de ce sommet,
l’agenda a été étendu en augmentant l’attention accordée au développement
économique et social (notamment la lutte contre la pauvreté), relativisant la
place laissée à la dimension environnementale.
En 2012, le bilan de la Conférence des Nations unies sur le développement
1 Institution responsable de la coordination des questions environnementales au sein des Nations unies.
2 Le Sommet de la Terre de 1982 à Nairobi fut un cuisant échec. Pour cause, la Guerre Froide retenait toutes les
préoccupations de l’époque. Il n’est donc pas considéré comme un Sommet de la terre à part entière.
3 Du nom de Gro Harlem Brundtland, alors ministre d’Etat norvégienne, qui préside la publication du rapport.
4 « Comité 21 : co-construire pour réconcilier », Vraiment durable 2012/2 (n° 2), p. 135.