Institut Emile Vandervelde – www.iev.be - iev@iev.be
4
Les deux principales organisations internationales au sein du système des
Nations Unies chargées de traiter du problème de la faim dans le monde sont la
FAO et le PAM.
La FAO
7
, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
(1945), est la « tête pensante » de la politique alimentaire des Nations Unies.
Elle centralise toute une série de données sur les Etats, tant du Nord que du Sud,
et sert de lieu de rencontre entre les Etats (échange d’expertises, circulation de
l’information. Cette organisation préexistait à la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme.
Le PAM
8
, Programme Alimentaire Mondial (1962), est l’agence humanitaire qui
agit sur le terrain, principalement en distribuant de la nourriture à la suite de
catastrophes naturelles, de guerres ou de conflits. Le principal défi est d’ensuite
créer les conditions favorables permettant à un pays d’assurer par ses propres
moyens la sécurité alimentaire sur son territoire. Le PAM compte 36 Etats
membres et dispose d’un budget de 4,2 milliards $ (récolté sur la base d’une
contribution volontaire). En 2009, le PAM a nourri plus de 100 millions de
personnes dans 75 pays par le biais de la distribution de 4,6 millions de tonnes
de nourriture.
En 2000, les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) se sont
engagés à atteindre, pour l’horizon 2015, les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD). Il s’agit de 8 objectifs visant à améliorer l’existence des
populations démunies à travers la planète
9
dont le premier consiste à réduire
l’extrême pauvreté et la faim.
Pour atteindre cet objectif, l’ONU a lancé des initiatives visant à assurer le plein
emploi et à promouvoir le travail décent afin de réduire de moitié, entre 1990
(première année pour laquelle on dispose de chiffres concernant l’extrême
pauvreté) et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à
1$ par jour, et donc, indirectement, la proportion de la population mondiale qui
souffre de la faim.
Ces initiatives sont certes louables quant à leur objectif mais un regard critique
s’impose au sujet du contenu de ces politiques.
Comme annoncé sans équivoque dans le rapport intitulé « La FAO au travail,
2009-2010 », il va falloir « produire davantage pour nourrir 9 milliards
d’individus ». Il « faudra redoubler d’efforts pour trouver de nouveaux moyens,
plus efficaces et intensifs, de produire notre nourriture »
10
. Or, l’idée qu’il faut
produire plus et intensivement est loin d’être partagée par tout le
monde. Une autre thèse consiste à plaider pour un développement équitable et
7
http://www.fao.org
8
http://fr.wfp.org/
9
Les 8 OMD sont : (1) réduite l’extrême pauvreté et la faim, (2) assurer l’éducation primaire pour
tous, (3) promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, (4) réduire la mortalité
infantile, (5) améliorer la santé maternelle, (6) combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres
maladies, (7) préserver l’environnement et (8) mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
10
http://www.fao.org/docrep/013/am023f/am023f00.pdf