Licence STS - Ann´ee 2008/2009 - Semestre de printemps
UE Math´ematiques, Math IV Alg`ebre
Feuille n1
Espaces vectoriels quotients - Dualit´e
( !) – exercice essentiel. (*) – exercice difficile et/ou optionnel.
Sauf mention contraire, un corps est toujours suppos´e commutatif.
Quelques “r´evisions” ( !)
1. Soient Eet Edes espaces vectoriels (sur un corps k), et soit Bune
base de E. Nous ne supposons pas que dim Eest fini. Montrer qu’une
application lin´eaire f:EEest uniquement d´efinie `a partir de la
donn´ee de {f(x)|x∈ B}.
2. – Soient Eet Edeux espaces vectoriels. Montrer que si dim E=
dim Eet que dim Eest fini alors Eet Esont isomorphes.
Qu’en est-il si les dimensions de Eet Ene sont pas finies ? (Donnez
d’abord un sens `a l’´egalit´e dim E= dim E.)
Quel est alors votre avis sur ceci : “si Fest un sous-espace vectoriel
de Eet que dim F= dim Ealors F=E” ?
3. Quelle est la dimension de l’espace Hom(E, E) des applications lin´eaires
entre deux espaces vectoriels de dimension finie ? Le emontrer.
4. Soient deux matrices carr´ees Aet B`a coefficients dans un corps
quelconque. Supposons que AB = Id. A-t-on AB =BA ?
Supposons que deux endomorphismes lin´eaires fet gd’un mˆeme
espace vectoriel Esatisfont fg= idE, l’´egalit´e fg=gfest-elle
vraie ? En’est pas suppos´e ˆetre de dimension finie.
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Espaces vectoriels quotients
Exercice 1. ( !) Consid´erons l’espace vectoriel eel E=R2et Fle sous-
espace vectoriel engendr´e par le vecteur (1,2). eterminer les ´el´ements de
l’espace quotient E/F (comme sous-ensemble de E).
Exercice 2. ( !) Dans E=R4, soit F= Vect{(1,0,0,1),(1,1,0,0)}. Don-
ner deux suppl´ementaires de Fdans E. En d´eduire deux bases de E/F .
D´eterminer toutes les bases de E/F .
1
Exercice 3. ( !) Soit Eun espace vectoriel qui n’est pas de dimension finie,
Fet Gdeux sous-espaces vectoriels de Etels que FG. On suppose
codimE(F) = codimE(G)<+. Montrer que F=G.
Comment aurait-on pu conclure si dim Eavait ´et´e finie ?
Exercice 4. ( !) Donner un exemple d’un quotient E/F d’espaces vectoriels
tel que codim(F)<+et dim(E) est infini. La dimension de Fpeut-elle
ˆetre finie dans un tel cas ?
Donner un exemple dans lequel dim(F) et codim(F) ne sont pas finies.
Exercice 5. ( !) Soit Eun espace vectoriel, Fun sous-espace vectoriel de
Eet πla surjection canonique π:EE/F . Soit Gun espace vectoriel et
f:EGune application lin´eaire. Montrer que les deux assertions suivantes
sont ´equivalentes :
Il existe une application lin´eaire ˜
f:E/F Gtelle que f=˜
fπ.
Fest inclus dans ker f.
Montrer (sous ces conditions) l’unicit´e de ˜
f, c’est-`a-dire : Si f:E/F G
est une autre application lin´eaire satisfaisant la condition f=fπalors
f=˜
f.
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Dualit´e
Exercice 6. Utiliser l’exercice pr´ec´edent pour montrer que (E/F )admet
un isomorphisme canonique avec l’annulateur de Fdans E.
Exercice 7. Soit u:EGun morphisme lin´eaire entre espaces vecto-
riels de dimension finie. Montrer que ann(Im(u)) = ker(tu). En d´eduire que
rang(u) = rang(tu).
Exercice 8. ( !) Soit Ele R-espace vectoriel des suites r´eelles de longueur
finie (i.e. Eest l’ensemble des suites u= (uk)kNtelles que tous les uksauf
un nombre fini sont nuls).
1. Donner une base e1, e2,... de E.
2. Montrer que Eest isomorphe `a l’espace vectoriel des suites r´eelles.
2
3. Donner un ´el´ement de Equi n’est pas dans Vect{e
i, i = 1,2,...}.
Exercice 9. Soit Eun espace vectoriel de dimension finie. On se donne une
base Bde Eet on note Bet B∗∗ les bases duales (dans E) et biduale (dans
E∗∗) respectivement.
D´eterminer la matrice de l’isomorphisme canonique Φ : EE∗∗ rela-
tivement aux bases Bet B∗∗.
Que peut-on en conclure concernant les coordonn´ees d’un vecteur xE
et ceux de Φ(x) relativement `a ces bases ?
Exercice 10. Soit Eun espace vectoriel de dimension n, ayant un sous-
espace vectoriel Fde dimension m. Quelle est la dimension de l’espace Φ des
formes lin´eaires de Equi s’annulent sur F? Quels sont les vecteurs de Equi
annulent toutes les formes de Φ ? Combien au minimum faut-il d’´equations
lin´eaires pour d´efinir F?
Exercice 11. ( !) Soient ϕ1, ϕ2, ϕ3:R3Rtrois formes lin´eaires d´efinies
par
ϕ1(x, y, z) = 2xy+ 3z,
ϕ2(x, y, z) = 3x4y+ 2z,
ϕ3(x, y, z) = 4x7y+z.
1. La famille {ϕ1, ϕ2, ϕ3}est-elle une base de (R3)?
2. D´eterminer l’annulateur ann{ϕ1, ϕ2, ϕ3}.
Exercice 12. ( !) Soient ϕ1, ϕ2, ϕ3:R3Rtrois formes lin´eaires d´efinies
par
ϕ1(x, y, z) = x+ 2y+z,
ϕ2(x, y, z) = 2x+ 3y+ 3z,
ϕ3(x, y, z) = 3x+ 7y+z.
1. Montrer que la famille (ϕ1, ϕ2, ϕ3) forme une base de (R3).
2. D´eterminer la base duale de (ϕ1, ϕ2, ϕ3).
3
Exercice 13. Soient (e1, e2, e3) une base de R3et (e
1, e
2, e
3) sa base duale.
Soient ϕ
1, ϕ
2, ϕ
3(R3)d´efinis par :
ϕ
1= 2e
1+e
2+e
3,
ϕ
2=e
1+ 2e
3,
ϕ
3=e
1+ 3e
2.
1. Montrer que la famille (ϕ
1, ϕ
2, ϕ
3) forme une base de (R3).
2. D´eterminer la base ant´eduale de (ϕ
1, ϕ
2, ϕ
3).
Exercice 14. ( !) Soit Fle sous-espace vectoriel de R5engendr´e par les
vecteurs v1= (1,2,3,1,1), v2= (1,3,4,0,1), v3= (2,5,7,1,0).
En d´eterminant l’annulateur de F, ´ecrire un syst`eme d’´equations lin´eaires
dont l’ensemble des solutions est l’espace vectoriel F.
Exercice 15. Soit R2[t] le R-espace vectoriel des polynˆomes d’ind´etermin´ee
tet de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 2. On consid`ere p0, p1, p2R2[t] tels que
p0(t) = 1, p1(t) = 1 + tet p2(t) = (1 + t)2.
1. Montrer que la famille (p0, p1, p2) forme une base de R2[t] et d´eterminer
sa base duale.
2. Pour tout pR2[t], on note ϕpla forme lin´eaire sur R2[t] d´efinie par :
ϕp(q) = R1
0p(t)q(t)dt, pour tout qR2[t].
Montrer que l’application Φ : R2[t](R2[t])efinie par Φ(p) = ϕp
est un isomorphisme de R-espaces vectoriels.
3. D´ecrire l’annulateur du sous-espace vectoriel engendr´e par {p0, p1}`a
l’aide de {p
0, p
1, p
2}
4. D´ecrire l’annulateur du sous-espace vectoriel engendr´e par {p0, p1}`a
l’aide des ϕp.
Exercice 16. (*) Soit Mn(k) le k-espace vectoriel des matrices carr´ees d’or-
dre n`a coefficients dans k.
1. Montrer que l’application trace tr : Mn(k)kest une forme lin´eaire
v´erifiant pour toutes matrices Aet B:
tr(AB) = tr(BA).
Montrer que pour toute matrice AMn(k), l’application ϕA(X) =
tr(AX) est une forme lin´eaire sur Mn(k).
4
2. Montrer que pour toute forme lin´eaire ϕsur Mn(k), il existe une matrice
AMn(k) telle que :
ϕ(X) = tr(AX),
pour tout XMn(k). [Indication : montrer que l’application
Φ : Mn(k)Mn(k),
A7→ ϕA
est un isomorphisme de k-espaces vectoriels. ]
3. Montrer que toute forme lin´eaire ϕsur Mn(k) v´erifiant ϕ(XY ) =
ϕ(Y X), pour tous X, Y Mn(k), il existe λktel que
ϕ=λtr.
[ Indication : Soit la Eij qui consiste en un 1 `a la position (i, j) et z´eros
ailleurs. Soit aussi A= (ai,j ). V´erifier que tr(EkiAEjk) = aij pour tous
i, j, k et que si i6=jalors E1iEj1= 0.]
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