Certains cas de narcolepsie-cataplexie, bien que cette maladie ne soit en rien une maladie
psychiatrique, certains antidépresseurs montrent une bonne efficacité dans le traitement de la
cataplexie.
Efficacité
Tous les antidépresseurs présentent la même efficacité clinique selon l'AFSSAPS5,6,7 Mais,
cette efficacité est régulièrement remise en cause parce que d'une part de nombreuses études
négatives (c'est-à-dire ne prouvant pas l'efficacité de ces médicaments) ne sont pas publiées ce
qui fausserait leur évaluation8. De plus, la différence d'efficacité entre les antidépresseurs et
un placebo est très faible. Ainsi, environ 50 % des patients inclus dans les études cliniques sur
les antidépresseurs connaissent une amélioration de leur score mesuré à partir de l'échelle de
Hamilton contre 40 % chez les patients ayant reçu un placebo9 ,10. D'après Healy, un
médicament quelque peu sédatif ou tranquillisant peut apparaitre comme un traitement de la
dépression si l'échelle d'évaluation comporte des questions relatives à l'anxiété ou la qualité
du sommeil9. La différence d'efficacité entre les antidépresseurs et le placebo augmenterait
avec le degré de sévérité de la dépression, mais cette différence demeure faible, même pour
les dépressions sévères11.
De nombreuses études visent à comparer les antidépresseurs entre eux. Il faut néanmoins être
très prudent avec ces études avant d'en tirer des conclusions sur l'efficacité réelle des
antidépresseurs lorsque ces dernières n'établissent que des comparaisons partielles afin de
favoriser les molécules les plus récentes et les plus rentables. Ainsi, une étude12 réalisée par
Cipriani(2009), vise à comparer uniquement 11 antidépresseurs de seconde génération entre
eux dans le traitement de la dépression majeure en excluant les tricycliques. Leur objectif est
de comparer l'efficacité et la tolérance de ces molécules en corrigeant les résultats des essais
thérapeutiques des biais induits par l'influence des laboratoires pharmaceutiques sur les
publications médicales p. 754 (Financement des revues via les publicités diffusées par les
revues médicales par ex., biais des résultats de comparaison de molécules en fonction de la
firme sponsor, ...).
Ces auteurs en utilisant un modèle à effet aléatoire, ont ainsi pu observer qu'il n'y avait aucune
différence statistique significative d'efficacité entre le Citalopram, le Minalcipran et le
Bupropion et les 7 autres antidépresseurs, à l'exception de la Reboxetine qui est
significativement moins efficace que les 10 autres molécules étudiées. En d'autres termes, le
Citalopram est aussi efficace que le Minalcipram, le Bupropion, la Sertraline, l'Escitalopram,
la Fluoxétine, la Venlafaxine.... mais plus efficace que la Reboxetine. Même raisonnement
pour le Minalcipran et le Bupropion. (fig3. p. 752). Leur estimation indique que
l'Escitalopram, la Mirtazapine et la Venlafaxine sont plus efficaces que la Duxolépine, la
Fluoxétine, la Fluvoxamine, la Paroxétine et la Reboxetine. (fig3. p. 752) Elle indique
également que la Sertraline est plus efficace que la Fluoxétine, la Paroxétine et la Reboxetine.
Enfin, leur estimation révèle que la Duloxétine et la Paroxétine sont moins bien tolérées que
l'Escitalopram et la Sertraline. Par ailleurs les auteurs de cette étude ont bénéficié du soutien
financier de nombreux laboratoires. Il convient donc d'interpréter leurs conclusions avec
beaucoup de précautions d'autant qu'ils n'ont pas introduit les antidépresseurs tricycliques
dans leur analyse qui sont beaucoup moins coûteux et donc moins rentables(p. 754)12.
L'efficacité des antidépresseurs n'intervient que sous 2-3-4 semaines de traitement, ce
phénomène physiologique est connu sous le nom de downregulation (en).