Libérale Pas seulement contre la dépression Antidépresseurs

L
es indications des antidépresseurs se sont
largement et progressivement étendues vers
des domaines différents de leur champ d’ac-
tion initial. Ainsi les voit-on désormais em-
ployés dans la lutte contre les phobies : pho-
bies sociales ou agoraphobie. De nombreuses
études ont en effet justifié leur indication dans
ces pathologies. Leur prescription est surtout
indiquée pour les inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine. Leur bonne tolé-
rance, leur acceptabilité en ont même fait des
médicaments de choix pour l’adulte comme
pour l’enfant, parallèlement à une prise en
charge psychologique analytique ou comporte-
mentale.
Plus étonnant : leur utilisation dans la préven-
tion des attaques de panique et l’indication
dans le trouble anxieux généralisé (TAG). Cette
indication est confirmée par l’obtention d’une
nouvelle AMM pour deux antidépresseurs au
moins. Ils semblent dans ces cas représenter
une excellente alternative à l’emploi des anxio-
lytiques tels que les benzodiazépiniques, alter-
native liée à une dépendance et une accoutu-
mance moindres qu’avec ces derniers.
Plus surprenant encore, le “recyclage” de plu-
sieurs d’entre eux dans l’aide à l’arrêt du taba-
gisme. Dans ce domaine, leur emploi est plus
difficile à vérifier quant à leur réelle efficacité.
Ces utilisations récentes signifient un manie-
ment nouveau avec, en principe, pas de modi-
fications des posologies usuelles mais un al-
longement des durées de prescription, qui
atteignent alors couramment 12 à 18 mois. Ex-
cepté pour l’arrêt du tabagisme où la durée du
traitement ne doit pas excéder 6 semaines.
Vrai ou Faux ?
1/ Pour parler de dépression, il faut réunir :
a) au moins 3 symptômes durant depuis un
mois ;
b) au moins 5 symptômes durant depuis au
moins deux semaines ;
c) au moins 5 symptômes durant depuis plus
d’un mois.
2/ En cours de traitement, pour parler d’amé-
lioration clinique d’une dépression, on doit :
a) avoir un retour à l’état antérieur ;
b) avoir une baisse d’au moins 50 % des
troubles ;
c) avoir un bon sommeil.
3/ Pour apprécier une réponse à un traite-
ment antidépresseur, on doit attendre :
a) une semaine ;
b) deux semaines ;
c) quatre semaines.
4/ La dépression la plus rebelle aux traite-
ments antidépresseurs est :
a) la dépression mélancolique ;
b) la dépression maniaque ;
c) la dépression de l’hypothyroïdie.
5/ En cas d’échec du traitement antidépres-
seur, on doit associer :
a) des sels de lithium ;
b) des hormones thyroïdiennes ;
c) une prescription de magnésium.
6/ La dépression masculine n’est pas accom-
pagnée :
a) d’émotions labiles et variables ;
b) de ralentissement psychomoteur ;
c) de conduite addictive.
Jacques Bidart
Élargissant leur champ d’action, les antidépresseurs se voient
désormais prescrits dans des pathologies aussi différentes que
les troubles anxieux généralisés, les troubles obsessionnels
compulsifs, les douleurs rhumatismales et… l’arrêt du tabac.
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Antidépresseurs
Pas seulement contre la dépression
Libérale
Professions Santé Infirmier Infirmière - No46 - mai 2003
Syndrome d’interruption brutale
des antidépresseurs
Signes cliniques :
signes neurologiques avec vertiges, paresthésies,
sensation d’étourdissement ou de paresthésies,
voire tremblements ;
signes digestifs : nausées, vomissements ;
syndrome pseudogrippal avec frissons, céphalées,
myalgies, fatigue ;
–troubles du sommeil : insomnie, cauchemars.
Signes psychologiques : réapparition des symp-
tômes de la dépression avec troubles de l’humeur,
anxiété, le tout lié à des troubles de la mémoire et
de la concentration.
Réponses : 1/ b) ; 2/ b) ; 3/ c) ; 4/ c) ; 5/ a) ; 6/ b).
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