MALTRAITANCE DES PERSONNES AGEES ET LE CONCEPT DE

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MALTRAITANCE
DES PERSONNES AGÉES
.
Maltraiter :
• 1) Soumettre quelqu’un, un animal à de mauvais
traitements
2) Traiter durement
Maltraitance :
• 1) Le fait de maltraiter un enfant ou/et une PA dépendante
2) L’ensemble des mauvais traitements eux-mêmes.
• 5% des plus de 65 ans. Les plus dépendants
• 36% des professionnels disent avoir été témoins de
violences physiques.
• 81% des professionnels disent avoir été témoins de
violences morales.
Définition 1987 Conseil de l’Europe
Tout ACTE ou OMISSION qui porte atteinte :
• - à la vie
• - à l’intégrité corporelle
• - à l’intégrité psychique
• - à la liberté d’une personne
• - compromet le développement de sa
personnalité
• - nuit à sa sécurité financière
Définition Association Suisse Alter Ego
Ensemble d’actes :
• comportement
• attitudes
commis ou omis
• envers une personne au détriment de son
intégrité :
– physique ou sexuelle
– morale ou psychologique
– matérielle ou financière
VIOLENCES
• 1. LA VIOLENCE PHYSIQUE
Coups, blessures, chutes et fractures à répétition, hématomes d’âge
et de localisation atypiques
• le médecin est alerté
• la famille
• les intervenants
Mais aussi :
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attacher à un radiateur
obliger la PA à se presser
la bousculer la rudoyer
l’attacher alors qu’il n’y a pas d’indication
la nourrir de force ou trop rapidement
refuser des soins essentiels (changes alors que la personne est souillée et le demande
etc.)
2. LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE
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menaces
chantages
humiliations
débrancher les alarmes
ne pas fermer la porte de la chambre ou de la salle de bain
cris
injures mépris
propos irrespectueux ou connotés sexuellement
privations diverses: de dessert, de sortie, enfermement, isolement
infantilisation
tutoiement non désiré
Les personnes conscientes vont avoir un comportement qui va se modifier :
• anxiété
• dépression
• repli sur soi
• mais aussi dans la DTA agressivité, confusion, perte de l’appétit, agitation
3. VIOLENCE MEDICAMENTEUSE
• abus ou privation de médicaments
• ne pas appeler le médecin ou l’IDE,
• surmédication intentionnelle et abusive
(contention chimique)
4. VIOLENCE ET ABUS FINANCIERS
• facturations excessives
• mais aussi de la part d’un fournisseur
• contrôle de l’argent personnel : procuration
sans consentement, ou utilisation non
contrôlée des cartes bancaires et de l’argent
de la personne
• vols de biens personnels
• vivre aux crochets de l’aïeul dans sa maison
5. VIOLENCE CIVIQUE
• privation de sortie
• entrée imposée en institution
• atteinte au respect de l’être humain.
NÉGLIGENCES
• ACTIVES
faire exprès
ou
• PASSIVES
oublier
• En général plusieurs types de maltraitance peuvent
être associés
• 2/3 cas au domicile
• 1/3 cas en institution gériatrique
• au domicile : maltraitance psychologique et financière
• en institution : négligences et maltraitances
psychologiques
• 80% sont des femmes
FACTEURS DE RISQUE
PROFIL DES VICTIMES
• Une femme dans 80 % des cas
• Grande dépendance : maladies mentales ou
handicap
• Peu ou pas de visites de parents ou d’amis
témoins des soins
• Veuvage
• Hébergement dans la famille
• Situation financière plus aisée que l’aidant
QUI EST MALTRAITANT OU ABUSEUR ?
• dans 50% des cas c’est la famille proche
• dans 20% des cas ce sont les soignants
• dans 16% des cas ce sont les voisins
Les facteurs déclenchants dans l’environnement
familial :
• alcoolisme ou toxicomanie des aidants
• difficultés financières (dépendance vis-à-vis de la
victime)
• refus d’aide extérieure  épuisement familial
• manque de communication
• isolement social
• antécédents familiaux de violence (absence de
gratification)
• logement trop petit non adapté à la dépendance
• isolement géographique
Les facteurs déclenchants au niveau des soignants :
• personnel mal préparé, mal formé à la charge d’une
personne âgée dépendante
• manque de surveillance et de contrôle
• voulant travailler de façon isolée
• soumis à d’autres facteurs de stress (alcoolisme,
toxicomanie, problème de santé, familiaux, financiers,
sociaux)
• incompétence vis-à-vis des personnes atteintes de troubles
cognitifs
• mauvaise organisation du travail
• épuisement, surcharge de travail (contraintes budgétaires
par exemple), burn out
• refus de formation
• attentes irréalistes des soignants
Les facteurs déclenchants à domicile :
• cohabitation familiale
• démence
• isolement social
• isolement des soignants
• pas d’équipe, ni d’information, ni de réunion,
ni de supervision
• absence de gratification obtenue car manque
d’expérience et de maturité du soignant
Les facteurs déclenchants en institution :
• C’est un soignant isolé, mal formé ou refusant
la formation, en situation de stress et de burnout.
• Le patient maltraité devient l’EXUTOIRE du
mal être du soignant.
• Le repérage des soignants en situation de
burn out est une tâche des cadres de
l’institution.
• Soutien et mise en mots des difficultés sont
nécessaires.
DÉMENCE
L’existence d’une démence favorise les conduites agressives. Raisons:
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La fragilité des personnes démentes qui sont complètement dépendantes de leur entourage.
Les sentiments douloureux (des aidants et des soignants non ou mal formés) devant les troubles du
comportement et la transformation du malade.
L’évolution qui dure longtemps, et fait percevoir à l’entourage et aux soignants son propre
vieillissement avec acuité.
Les paliers évolutifs avec leurs deuils successifs.
L’antériorité récente ou ancienne d’une maltraitance exercée par le dément contre son agresseur
actuel (inceste – violences conjugales – violences envers les enfants – abandon – etc.)
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En général, il y a fluctuation entre compassion, culpabilité, et attitude mal traitante.
La maltraitance peut être comprise comme une tentation d’annuler cette dérangeante maladie en
faisant disparaître le malade.
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Les facteurs de fragilisation psychique des aidants (familles ou soignants) majorent le risque de
maltraitance.
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Plus la démence est évoluée, plus le risque est sévère.
QUE FAIRE ?
NE PAS SE TAIRE AFIN DE BRISER LE CERCLE DE LA VIOLENCE .
DENONCER UN ACTE DE MALTRAITANCE : une véritable obligation morale, juridique
et déontologique.
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en équipe :
identifier et repérer la maltraitance,
informer le médecin
en parler au soignant concerné,
en institution, informer le directeur,
prendre des sanctions proportionnelles à la gravité de la faute,
si le manquement est grave, prévenir la famille et la tenir informée,
rechercher les causes: organisationnelles ou psychologiques.
Identifier et repérer les soignants à risque et les superviser (binôme – réunion de
travail – information et formation)
Etablir un groupe d’évaluation et de partage.
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Ecouter la victime, la rassurer, la protéger, la mettre à l’abri de toute récidive.
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Si le manquement est grave, prévenir la famille et la tenir informée.
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Le maltraité peut se sentir coupable.
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L’aider à décrire les évènements et les personnes impliquées, les faits les plus
précis et les circonstances.
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En cas de gravité avérée:
Informer le directeur de la DDASS, le conseil général et en institution, le conseil de
vie sociale.
Informer les autorités judiciaires: le Procureur de la République, la Gendarmerie.
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