5. La maîtrise
Ce mécanisme de défense lui permet de tenir la tête haute, de rester volontaire avant
d’accepter la réalité.
Le patient rationnalise l’origine de la maladie, ce qui peut irriter les professionnels et
son entourage
La personne reste sans cesse aux aguets par rapport à ce qui se passe pour ne pas se
laisser aller à la rechute
6. Les rites obsessionnels
Ce patient, convaincu qu’il en sait plus que quiconque puisque c’est lui qui est malade,
recourt à des rites sans cesse les mêmes, pour conjurer le sort. Il peut apparaître aux yeux du
soignant comme tyrannique
Difficulté d’accepter le soin sans contrôler s’il a été bien réalisé car pour lui, c’est
gage de guérison
Ce mécanisme apparaît chez les patients sans protection immunologique (ex. en
aplasie) : son attitude face à notre comportement qu’il juge inadéquat est surtout lié, à
sa survie. Si nous n’en tenant pas compte, notre comportement est ressenti par le
patient comme violent
7. Régression
Le patient s’engloutit dans la maladie pour ne faire plus qu’un avec elle et se coupe de tout et
n’assume plus aucun rôle dans sa vie, même s’il les assumait super fort avant celle-ci.
Le patient nous laisse à voir qu’il n’est plus autonome, qu’il semble ne plus avoir de volonté
et plus de prises d’initiative
Le patient se met dans une position de passivité, d’extrême dépendance
Quand cette régression est forte, les soignants sont désorientés et réagissent par de
l’exaspération et du rejet
8. La projection agressive
Le patient se protège de la souffrance et de l’angoisse qui l’envahit, par des comportements
agressifs à l’encontre des soignants et de son entourage.
Il manque de recul, de nuance et toute situation même anodine est interprétée négativement.
Il ne se sent plus écouté, reconnu mais éprouve d’énormes difficultés à reconnaître ses
défenses.
Ce patient déclenche dans l’équipe des attitudes de disqualification, de rejet à son
encontre et même d’abandon. Le soignant explicite ses attitudes de retrait en évoquant
qu’ils ne peuvent subir l’agressivité du patient au quotidien, qu’ « ils ne sont pas payés
pour » .
Le climat soignant – soigné est souvent conflictuel et si, le soignant ne réfléchit pas au
sens du comportement du patient, il risque de ne plus être en mesure de réaliser un
soin de qualité
9. La combativité/ la sublimation
Le patient, au lieu de s’apitoyer sur son sort, se bat contre la maladie et l’issue nommée ou
pas de celle-ci. Par son comportement parfois excessif, il risque de ne pas tenir compte des
réalités de la maladie et de se mettre en danger
Ce patient est souvent hyper valorisé par les soignants car ceux-ci se sentent reconnus
dans leur fonction et en oublient souvent la gravité de la maladie. « s’il se bat ainsi, il
va s’en sortir »