PROTECTION DE L’ENFANT !! Une définition L’Organisation Mondiale pour la Santé propose une définition : « L’abus ou la maltraitance à enfant consiste dans toutes les formes de mauvais traitement physique, émotionnel ou sexuel, la négligence ou le traitement négligent, ou les formes d’exploitation, dont commerciales, résultant en un mal effectif ou potentiel à la santé de l’enfant, à sa survie, à son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, confiance ou pouvoir ». Plus simplement, on peut définir la maltraitance comme étant toute violence présentant des conséquences graves sur le développement psychique et psychologique des enfants. La maltraitance peut intervenir aussi bien dans l’univers familial de l’enfant que dans son entourage social plus large (école, quartier, réseau de relations sur internet…) Constat : L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) estime à 155 000 le nombre d’enfants de 15 ans ou moins qui décèdent chaque année des suites de maltraitances et de négligences. Une large partie des décès n’étant probablement pas déclarée, du fait du manque d’enquêtes et d’analyses post-mortem, ce chiffre est sous-évalué. Les violences exercées contre un enfant peuvent avoir un impact direct sur sa santé physique: il s’agit en général de traumatismes physiques (lésions, fractures, etc.), qui peuvent entraîner un handicap / une incapacité. Conséquences : Les violences On distingue 3 catégories principales de violences : • Les violences physiques Tout usage délibéré et non accidentel de la force contre un enfant, frapper (à la main ou avec un objet), battre, donner des coups de pied, de poing, mordre, brûler, empoisonner, suffoquer, étrangler, secouer, jeter, noyer, fabriquer des symptômes, induire délibérément une maladie… • Violences psychologiques Actes en général répétitifs comprenant les menaces verbales, l’isolement social, l’intimidation ou le fait d’imposer couramment à l’enfant des exigences déraisonnables (par rapport à son âge, son niveau de développement…), de le terroriser, de l’exposer au danger, à la violence (par exemple commise sur l’autre parent ou un autre enfant)… • Violences sexuelles Utilisation du corps d’un enfant à des fins sexuelles. L’abus sexuel comprend le fait de forcer ou inciter un enfant à prendre part à des activités sexuelles, y compris la prostitution, que l’enfant ait conscience ou non de ce qui arrive. Les séquelles de la maltraitance Au-delà du décès, qui est bien sûr la conséquence la plus lourde de la maltraitance, on peut schématiquement distinguer deux grandes catégories de conséquences de la maltraitance : • Décès • Atteintes à la santé physique • Atteintes à la santé mentale Des conséquences sur la vie de l’enfant Ces séquelles physiques et psychologiques ont des conséquences lourdes sur la vie de l’enfant puis du jeune adulte. Ces conséquences peuvent être associées, et se manifester en cascade (les unes en entraînant d’autres). • • • • Problèmes de développement et d’apprentissage Santé mentale et problèmes comportementaux Situations sociales précaires État physique général dégradé Les facteurs aggravants Les facteurs liés aux conditions dans lesquelles survient la maltraitance : • L’âge de la victime • La durée et la fréquence • Relation de l’agresseur à l’agressé • Le désaveu de l’acte par le tiers • L’absence de preuves matérielles de l’abus • L’absence de traitement judiciaire La prévention et la protection de l’enfance : • L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) recouvre une palette très importante de missions. Son objectif : protéger les enfants en danger. • Le renforcement du dispositif de la PMI Un examen systématique sera organisé au quatrième mois de la grossesse, entraînant en cas d’inquiétude un aiguillage sur la PMI, pour permettre des mesures d’accompagnements. • La médecine scolaire Des examens systématiques seront réalisés à l’âge de 3 ,6,9 et 12, ils sont obligatoire • Une redéfinition du cadre de l’intervention des conseils généraux et de la justice autour de la notion de danger Le partage des compétences entre les conseils généraux et l’autorité judiciaire est harmonisé autour de la notion de danger : tant que le danger pour l’enfant n’est pas avéré ou suffisamment sérieux, tant que les parents donnent leur accord pour être aidés lorsque la situation est difficile, c’est le conseil général qui intervient. Si ces seuils sont dépassés, la justice devient compétente. • Recueil des informations préoccupantes sur les mineurs en danger et coopération entre les institution • Dispositif d’intervention dans un but de protection de l’enfance • Possibilité pour le juge des enfants de prononcer des mesures supérieures à deux ans • Création d’un observatoire départementale de la protection de l’enfance • Formation du personnel • Possibilités de juger les mineurs de 16 à 18 ans Lutte de la Protection de l’enfance • • • • Appliquer la convention relative aux Droits de l’enfant (CDE) Offrir une protection spéciale aux enfants les plus vulnérables Réduire les inégalités de genre et de sexe Contribuer et à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement