ETUDE D'INCIDENCES SUR L'ENVIRONNEMENT PROJET DE LOTISSEMENT : SITE ABT À BRAINE-LECOMTE RAPPORT FINAL Namur, le 17.04.2012 NA00316 CSD INGENIEURS CONSEILS SA Namur Office Park Avenue des Dessus-de-Lives 2 B-5101 Namur (Loyers) t +32 81 43 40 76 f +32 81 43 47 92 e [email protected] www.csdingenieurs.be TABLE DES MATIÈRES 1. 2. 3. GÉNÉRALITÉS 16 1.1 Renseignements administratifs 16 1.2 Description sommaire du projet soumis à étude d’incidences 16 1.3 Demandeur du permis 16 1.4 Auteur de projet 17 1.5 Auteur de l’étude d’incidences 17 1.6 Sources d’informations 17 SITUATION DE FAIT ET DE DROIT 19 2.1 Localisation du projet 19 2.2 Etat actuel du site 19 2.2.1 Situation de fait 2.2.2 Historique du site 2.2.3 Situation de droit 2.2.3.1 Données cadastrales 2.2.3.2 Plan de secteur 2.2.3.3 Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) 2.2.3.4 Schéma de Développement – Quartier de la gare à Braine-le-Comte 2.2.3.5 Site à réaménager (SAR) 2.2.3.6 Déclaration de politique communale de Braine-le-Comte 2007 à 2012 2.2.3.7 Schéma de Structure Communal 2.2.3.8 Autres schémas et plans 2.2.3.9 Permis de démolition 2.2.4 Contexte juridique de l’étude 19 22 23 24 24 25 26 28 28 29 30 30 31 DESCRIPTION DU PROJET 32 3.1 Réunion d’information et projet soumis à l’étude d’incidences 32 3.2 Description générale du projet 32 3.2.1 Plan du permis de lotir 3.2.2 Affectation générale 3.2.3 Densité générale du bâti 32 33 33 Description détaillée du projet 34 3.3.1 Vue d’ensemble du projet 3.3.2 Type de construction envisagé 3.3.2.1 Lot 1.A et lot 2.A 3.3.2.2 Lot 1.B et lot 2.B 3.3.2.3 Lot 3.A 3.3.2.4 Lot 4.A et lot 5 3.3.2.5 Lot 3.B, lot 4.B et lot 6 3.3.2.6 Lots 7 et 8 3.3.3 Organisation des voiries et accès au lotissement 3.3.3.1 Accès voiture 34 35 36 36 37 37 37 38 39 39 3.3 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 1 3.4 3.5 4. 3.3.3.2 Accès piétons/cyclistes 3.3.4 Espaces verts et publics envisagés 3.3.5 Zone de cours et jardins 41 41 41 Impétrants et gestion des eaux 41 3.4.1 Impétrants 3.4.2 Gestion des eaux 41 42 Description de la phase de réalisation 42 EVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT 44 4.1 Sol, Sous-sol et eaux souterraines 44 4.1.1 Introduction 4.1.2 Cadre réglementaire et normatif 4.1.3 Etat initial 4.1.3.1 Sols 4.1.3.2 Sous-sol 4.1.3.3 Risque naturels majeurs 4.1.3.4 Eaux souterraines 4.1.4 Incidences en phase de réalisation 4.1.4.1 Modification du relief et mouvements de terre 4.1.4.2 Stabilité des constructions existantes 4.1.4.3 Stabilité des constructions projetées 4.1.4.4 Erosion du sol 4.1.4.5 Ecoulement des eaux souterraines 4.1.4.6 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines 4.1.5 Incidences en phase d’exploitation 4.1.5.1 Risques liés au radon 4.1.5.2 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines 4.1.6 Conclusions 4.1.7 Recommandations 44 44 45 45 50 51 52 54 54 57 57 57 57 57 59 59 59 60 61 Eaux de surface 62 4.2.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.2.2 Etat initial 4.2.2.1 Bassin et réseau hydrographique 4.2.2.2 Qualité de la masse d’eau 4.2.2.3 Données pluviométriques de référence 4.2.2.4 Risques d’inondation 4.2.2.5 Sensibilités locales 4.2.2.6 Réseau d’égouttage existant 4.2.3 Incidences en phase de chantier 4.2.4 Incidences en phase d’exploitation 4.2.4.1 Consommation en eau de distribution 4.2.4.2 Gestion des eaux claires 4.2.4.3 Gestion des eaux usées 4.2.5 Conclusions 4.2.6 Recommandations 62 62 62 63 63 63 64 64 66 66 66 67 70 72 72 Air 73 4.3.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.3.2 Etat initial 73 73 4.2 4.3 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 2 4.3.3 4.3.4 4.3.5 4.3.6 4.4 4.5 4.6 4.3.2.1 Station de mesure de la qualité de l’air 4.3.2.2 Sources ponctuelles locales Incidences en phase de chantier Incidences en phase d’exploitation 4.3.4.1 Système de chauffage 4.3.4.2 Transport Conclusions Recommandations 73 73 73 74 74 75 76 76 Climat et énergie 77 4.4.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.4.2 Cadre réglementaire et normatif 4.4.3 Etat initial 4.4.3.1 Données météorologiques 4.4.4 Incidences en phase de chantier 4.4.5 Incidences en phase d’exploitation 4.4.5.1 Incidence des vents dominants 4.4.5.2 Analyse de l’implantation des bâtiments et des risques de surchauffe 4.4.5.3 Analyse des ombres portées 4.4.5.4 Analyse de la compacité des bâtiments 4.4.5.5 Estimation des besoins de chauffage 4.4.5.6 Estimation des puissances de chauffage 4.4.5.7 Production de chaleur collective 4.4.5.8 Sources de chaleur 4.4.6 Conclusions 4.4.7 Recommandations 77 77 79 79 80 83 83 84 85 87 88 89 90 93 97 97 Environnement sonore et vibratoire 100 4.5.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.5.2 Contexte réglementaire et normatif 4.5.2.1 La convention environnementale entre la SNCB et la Région Bruxelles-Capitale 4.5.2.2 L’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit 4.5.2.3 Valeurs guides de l’O.M.S. 4.5.2.4 Norme belge NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les immeubles d’habitation 4.5.3 Etat initial 4.5.3.1 Identification des sources sonores existantes à proximité du site 4.5.3.2 Caractérisation de l’environnement sonore actuel 4.5.4 Incidences en phase de chantier 4.5.4.1 Incidences liées au chantier 4.5.4.2 Incidences liées au charroi 4.5.5 Incidences en phase d’exploitation 4.5.5.1 Compatibilité du projet avec l’ambiance sonore du site 4.5.5.2 Impact du projet sur le milieu sonore existant 4.5.6 Conclusions 4.5.7 Recommandations 100 100 100 101 101 Milieu biologique 117 4.6.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.6.2 Etat initial 4.6.2.1 Plan Communal de Développement de la Nature 4.6.2.2 Habitats à statut particulier à proximité du site 117 117 117 117 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 103 104 104 105 109 109 110 111 111 113 115 116 3 4.7 4.8 4.9 4.6.2.3 Habitats recensés sur le site 4.6.3 Incidences en phase de chantier 4.6.4 Incidences en phase d’exploitation 4.6.4.1 Prescriptions complémentaires liées aux plantations 4.6.4.2 Incidences sur la flore 4.6.4.3 Incidences sur la faune 4.6.5 Conclusions 4.6.6 Recommandations 118 119 119 119 120 121 121 121 Paysage et patrimoine 122 4.7.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.7.2 Etat initial 4.7.2.1 Paysage 4.7.2.2 Patrimoine 4.7.3 Incidences en phase de chantier 4.7.4 Incidences en phase d’exploitation 4.7.4.1 Incidences sur le patrimoine 4.7.4.2 Intégration paysagère et perception visuelle 4.7.5 Conclusions 4.7.6 Recommandations 122 122 122 126 128 128 128 129 133 133 Contexte urbanistique 134 4.8.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.8.2 Etat initial 4.8.2.1 Historique du développement urbain 4.8.2.2 Typologie du bâti à proximité du site 4.8.2.3 Espaces publics 4.8.3 Incidences en phase de chantier 4.8.4 Incidences en phase d’exploitation 4.8.4.1 Intégration urbanistique 4.8.4.2 Analyse par rapport aux plans et programmes d’application sur le site 4.8.4.3 Conformité de l’affectation du site au plan de secteur 4.8.5 Conclusions 4.8.6 Recommandations 134 134 134 136 138 138 138 138 144 144 145 145 Mobilité 146 4.9.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.9.2 Etat initial 4.9.2.1 Plan communal de Mobilité 4.9.2.2 Schéma de développement 4.9.2.3 Offre en transports en commun 4.9.2.4 Accessibilité piétonne et cycliste 4.9.2.5 Accessibilité routière au site 4.9.2.6 Emetteurs et attracteurs de déplacements 4.9.2.7 Conclusion quant à la localisation du site 4.9.2.8 Analyse des flux de circulation 4.9.3 Incidences en phase de chantier 4.9.3.1 Estimation du charroi généré par le chantier 4.9.3.2 Itinéraires des charrois 4.9.3.3 Incidences pour les riverains 4.9.3.4 Détérioration des voiries 4.9.3.5 Sécurité pour les piétons et automobilistes 146 146 146 147 148 153 155 159 160 160 164 164 164 164 165 165 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 4 4.9.4 Incidences en phase d’exploitation 4.9.4.1 Estimation du nombre de véhicules et du besoin en stationnement 4.9.4.2 Estimation du trafic induit 4.9.4.3 Répartition du trafic 4.9.4.4 Incidences du projet sur la saturation existante des carrefours 4.9.4.5 Incidences du projet sur les voiries à proximité du site 4.9.4.6 Incidences de la mobilité au sein du site et pour les riverains directs 4.9.4.7 Incidences du projet au regard des projets à Braine-le-Comte 4.9.4.8 Incidences pour les modes doux 4.9.5 Conclusions 4.9.6 Recommandations 4.10 Milieu humain et contexte socio-économique 4.10.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.10.2 Etat initial 4.10.2.1 Population 4.10.2.2 Emplois et revenus 4.10.2.3 Activités humaines 4.10.2.4 Services 4.10.2.5 Activités scolaires 4.10.3 Incidences en phase de chantier 4.10.4 Incidences en phase d’exploitation 4.10.4.1 Impact sur la population 4.10.4.2 Parc immobilier 4.10.4.3 Activités scolaires 4.10.4.4 Espaces verts et aires de jeux 4.10.4.5 Activités commerciales 4.10.5 Conclusions 4.10.6 Recommandations 4.11 Déchets 4.11.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude 4.11.2 Etat initial 4.11.3 Incidences en phase de chantier 4.11.3.1 Problématique des terres polluées 4.11.3.2 Déchets généraux de construction 4.11.4 Incidences en phase d’exploitation 4.11.5 Conclusions 4.11.6 Recommandations 4.12 Santé et sécurité 4.12.1 Introduction 4.12.2 Cadre réglementaire et normatif 4.12.3 Identification des activités et installations à risque 4.12.3.1 Risques industriels majeurs 4.12.3.2 Impétrants 4.12.3.3 Lignes électriques à haute tension 4.12.3.4 Antenne GSM 4.12.3.5 Autres installations à risque 4.12.3.6 Contraintes liées à l’eau, au sol et au sous-sol 4.12.4 Incidences en phase de réalisation 4.12.4.1 Risques d’accidents associés aux travaux NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 165 166 167 168 168 171 172 178 181 183 184 185 185 185 185 189 189 190 191 192 192 192 193 196 196 197 197 197 198 198 198 198 198 198 199 200 200 201 201 201 201 201 201 202 202 203 203 203 203 5 4.12.4.2 Impétrants 4.12.4.3 Lignes électriques à haute tension 4.12.5 Incidences en phase d’exploitation 4.12.5.1 Risques industriels majeurs 4.12.5.2 Lignes électriques à haute tension 4.12.5.3 Antenne GSM 4.12.5.4 Autres installations à risque 4.12.5.5 Prévention incendie 4.12.5.6 Qualité des matériaux 4.12.6 Conclusions 4.12.7 Recommandations 4.13 Phase de démolition 4.13.1 Objet du chapitre 4.13.2 Le permis d’urbanisme octroyé 4.13.3 Des attentions particulières à apporter 4.13.3.1 Pollution du sol 4.13.3.2 Stabilité des constructions existantes 4.13.3.3 Gestion des déchets 4.13.3.4 Environnement sonore 4.13.3.5 Accès et mobilité 5. 6. EXAMEN DES ALTERNATIVES POUVANT RAISONNABLEMENT ÊTRE ENVISAGÉES PAR LE DEMANDEUR 203 203 204 204 204 204 204 205 205 206 207 208 208 208 208 209 209 209 210 210 212 5.1 Identification des alternatives à envisager 212 5.2 Alternatives de localisation 212 5.3 Alternatives de configuration 212 5.4 Alternatives techniques 213 INCIDENCES DU PROJET SUR LE TERRITOIRE DES ÉTATS ET RÉGIONS VOISINS 214 7. RÉPONSES AUX REMARQUES DU PUBLIC 215 8. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES LORS DE LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE D’INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT 218 9. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 219 9.1 Conclusions générales de l’auteur d’étude 219 9.2 Recommandations de l’auteur d’étude 221 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 6 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Situation de droit. 23 Tableau 2 : Adéquation du projet immobilier par rapport aux orientations prônées pas le SDER. 26 Tableau 3 : Caractéristiques du projet immobilier. 34 Tableau 4 : Volume des sols contaminés (SGS, 2009). 49 Tableau 5 : Volume des contaminations observées dans les eaux souterraines (SGS, 2012). 53 Tableau 6 : Localisation des points de captages et prises d’eaux actives dans un périmètre de 2 km autour du projet (source : Dixsous, 19 juillet 2010). 54 Tableau 7 : Récapitulatif des volumes de terres mobilisés (SGS, 2012). 56 Tableau 8 : Besoin en eau pour les logements (source : Belgaqua et IBGE, Info Fiches-écoconstruction). 66 Tableau 9 : Surfaces imperméabilisés en situation existante et projetée. 67 Tableau 10 : Débits au point bas du site d’étude. 70 Tableau 11: Exigences entrées en vigueur le 1er septembre 2011 en Région wallonne. 78 Tableau 12: Exigences en termes de Umax selon le type de paroi (Source : Extrait de l’Annexe III de l’AGW du 17 avril 2008): 79 Caractéristiques environnementales de différents matériaux de construction (source : base de données COCON, logiciel de COmparaison de solutions COnstructives, de CONfort et d’émissions de CO2). 81 Comparaison des énergies grises de divers isolants à résistance thermique équivalente (R=.5m².K/W) 82 Tableau 15 Potentiel d’ensoleillement de la façade à rue (sans obstacle). 86 Tableau 16 Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation existante. 86 Tableau 17 Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation projetée. 86 Tableau 18 : Valeurs de référence fixées par la convention environnementale entre la SNCB et la Région de Bruxelles-Capitale. 101 Valeurs de référence fixées par l’Ordonnance suisse sur la protection contre le bruit. 101 Valeurs guides de l’OMS relatives au bruit dans les collectivités en milieu spécifique (1999). 102 Tableau 21 : Exigences applicables à l’isolation des façades (source : norme NBN S 01-400-1) 103 Tableau 22 : Niveaux mesurés aux stations 1 et 2 (source : RIE 2008, Site ABT, Arcea) 107 Tableau 23 : Détermination du niveau de mesures pour les travaux de construction (source : Directive suisse sur le bruit des chantiers). 110 Tableau 13 : Tableau 14 Tableau 19 : Tableau 20 : Tableau 24 : Répartition des ménages en fonction du nombre de voiture (source : INS 2001). 166 Tableau 25 : Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 1. 167 Tableau 26 : Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 2. 167 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 7 Tableau 27 : Données de la population et de la taille des ménages de la commune de Brainele-Comte (source : SPF – économie/INS). 185 Evolution de la population des secteurs statistiques de Braine-le-Comte (source : INS). 186 Données de la taille des ménages de la commune de Braine-le-Comte (source : Cytise commune). 187 Taille moyenne des ménages en fonction du type de logement (source : INS, 2001). 187 Données concernant la situation économique de la commune de Braine-leComte (source : DGRNE – ‘Fiches environnementales par commune’). 189 Etablissements scolaires de Braine-le-Comte – nombre d’élèves (source : PCM Transitec et Site de la Communauté française). 192 Permis d’urbanisme délivré par la Ville de Braine-le-Comte de 2005 à 2009 (source : INS). 193 Tableau 34 : Superficie disponible estimée en zone d’habitat. 194 Tableau 35 : Estimation des besoins d’infrastructure scolaire et d’accueil 196 Tableau 36 : Besoin en aires de jeux (sources : Neufert). 196 Tableau 37 : Fractions à trier sur le chantier (source : Guide de gestion des déchets de construction et de démolition – IBGE). 199 Filière d’utilisations des déchets (source : Guide de gestion des déchets de construction et de démolition – IBGE). 199 Questions et remarques émises dans le cadre de la RIP et dans les courriers des riverains. 215 Tableau 28 : Tableau 29 : Tableau 30 : Tableau 31 : Tableau 32 : Tableau 33 : Tableau 38 : Tableau 41 : LISTE DES FIGURES Figure 1 : Voiries à proximité du site. 19 Figure 2 : Activités au droit du site (rouge) et localisation des photographies (bleu). 20 Figure 3 : Site d’étude – vue V1 (source : photo CSD, juillet 2010). 20 Figure 4 : Site d’étude – vue V2 (source : photo CSD, juillet 2010). 21 Figure 5 : Site d’étude – vue V3 (source : photo CSD, juillet 2010). 21 Figure 6 : Site d’étude – vue V4 (source : photo CSD, juillet 2010) 21 Figure 7 : Site d’étude – vue V5 (source : photo CSD, juillet 2010). 21 Figure 8 : Intérieur des hangars. 22 Figure 9 : Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte. 27 Figure 10 : Périmètre arrêté pour le SAR « Ateliers ABT » (source : Plan SPW). 28 Figure 11 : Plan de division du projet 2011. 33 Figure 12 : Aperçu du type de construction envisagé (source : Bureau Hugo Bauwens///architecture urbanisme sprl). 35 Gabarit des lots 1.A et 2.A et précision pour le lot 2.A (droite) (source : architecture urbanisme sprl). 36 Figure 13 : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 8 Figure 14 : Gabarit des lots 1.B et 2B (gauche) et précision pour le lot 2.B (droite) (source : architecture urbanisme sprl). 36 Figure 15 : Gabarit du lot 3.A (source : architecture urbanisme sprl). 37 Figure 16 : Gabarit des lots 4.A (gauche) et 5 (droite) (source : architecture urbanisme sprl). 37 Figure 17 : Gabarit des lots 3.B, 4.B (gauche) et 6 (droite) (source : architecture urbanisme sprl). 38 Figure 18 : Gabarit des lots 7 et 8 (source : architecture urbanisme sprl). 38 Figure 19 : Accès au projet envisagés par le demandeur. 39 Figure 20 : Profil actualisé de voirie de « type 1 » (cf. Annexe E). 40 Figure 21 : Profil actualisé de voirie de « type 2 » (cf. Annexe E). 40 Figure 22 : Profil actualisé de voirie de « type 3 » (cf. Annexe E). 40 Figure 23 : Phase de réalisation. 43 Figure 24 : Localisation des pollutions du sol aux métaux lourds identifiées au droit du site (source : SGS, 2009). 46 Localisation des pollutions du sol aux HAP identifiées au droit du site (source : SGS, 2009). 47 Localisation des pollutions du sol aux huiles minérales identifiées au droit du site (source : SGS, 2009). 48 Figure 27 : Carte géologique 39/5-6 Braine-le-Comte (source : environnement.wallonie.be). 50 Figure 28 : Extension des contaminations en huiles minérales dans les eaux souterraines (source : SGS, 2012). 53 Figure 29 : Mur de soutènement 55 Figure 30 : Localisation des mouvements de terre sur le site. 55 Figure 31 : Projet de lotissement par rapport au niveau de la rue des Frères Dulait (source : architecture urbanisme sprl). 55 Différence de niveau de 6 m entre la voirie et le site (à gauche) et site au même niveau que la voirie (à droite) (source : photo CSD). 56 Figure 33 : Cours d’eau non classé au sud du site (source : photo CSD). 62 Figure 34 : Aléas d’inondation à proximité du site d’étude (source : Atlas CENN – DGRNE). 63 Figure 35 : Localisation du point bas à proximité du site d’étude. 64 Figure 36 : Réseau d’épuration au droit du site (source : www.spge.be). 65 Figure 37 : Connexion du réseau d’eaux claires au ruisseau à réaliser. 68 Figure 38 : Exemples de noues (source : Info fiches-éco-construction, La Noue, IBGE). 69 Figure 39 : Noue mixte prévu par le demandeur (source : géomètre Couez). 69 Figure 40 : Raccordement au réseau d’égouttage prévu au SAR. 71 Figure 41 : Raccordement au réseau d’égouttage projeté. 72 Figure 42 : Températures normales mensuelles enregistrées à la station IRM de Soignies (source: IRM, 2007). 79 Ensoleillement caractéristique de la situation en Région wallonne (source : IRM, 2007). 80 Figure 25 : Figure 26 : Figure 32 : Figure 43 : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 9 Figure 44 : Orientation des vents dominants par rapport au projet. 83 Figure 45 : Protection solaire par casquette au Sud (source : Energie +) 84 Figure 46 : L’orientation des pièces suivant la course du soleil. 84 Figure 47 : Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/12 à 14h00 en situation projeté (gauche) et en situation existante (droite). 86 Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/06 à 14h30 en situation projeté avec 2 reculs (gauche) et avec 1 recul (droite). 87 Figure 49 : Compacité de 3 typologies de maison (source : www.energiepositive.info) 87 Figure 50 : chaine énergétique du gaz. 89 Figure 51 : Rendement de chaudières standard, HR+ et HR top en fonction de la température extérieure (source : www.gaznaturel.be). 90 Figure 52 : Schéma hydraulique de chaudières en cascade (source : www.xpair.com). 90 Figure 53 : Réseau de chaleur à l’échelle d’un quartier (source : www.viaseva.org). 92 Figure 54 : Réseau de chaleur à l’échelle d’un lot – exemple avec une géothermie sur nappe (source : www.viaseva.org) 92 Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source : www.stgv.net). 93 Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source : www.stgv.net). 94 Figure 57 : Granulés de bois (source : www.cpsbois.com). 94 Figure 58 : Irradiation solaire annuelle en Belgique (source : Energyone). 95 Figure 59 : Localisation de la ligne de chemin de fer par rapport au site d’étude. 104 Figure 60 : Voies ferrées depuis le pont de la rue des Frères Dulait (à gauche), voies ferrées à hauteur du site d’étude (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). 104 Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lden (Source : SPW-DGO1 / A-tech, 2009). 105 Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lnight (Source : SPW-DGO1 / A-tech, 2009). 106 Figure 63 : Localisation des points de mesures. 106 Figure 64 : Modélisation acoustique de jour sans merlon (source : AVEA Consulting). 111 Figure 65 : Bâtiments situés de l’autre côté des voies ferrées. 114 Figure 66 : Zones de construction des rampes d’accès au sous-sol (2011). 114 Figure 67 : Saules à proximité du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010). 117 Figure 68 : Habitats recensés sur le site. 118 Figure 69 : Végétation au droit du site d’étude, friche (à gauche) et bande de ronciers (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). 119 Figure 70 : Vue du site depuis la rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010). 123 Figure 71 : Vue du site depuis la rue du 11 novembre (source : Google Street View, 2012). 123 Figure 72 : Vue du site depuis la rue de l’Industrie (source : photo CSD, juillet 2010). 124 Figure 73 : Localisation des points de vue vers l’extérieur du site d’étude. 124 Figure 48 : Figure 55 : Figure 56 : Figure 61 : Figure 62 : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 10 Figure 74 : Vue 1 depuis le site d’étude – rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010). 125 Vue 2 depuis le site d’étude – voies ferrées et bâtiment industriel (source : photo CSD, juillet 2010). 125 Figure 76 : Vue 3 depuis le site d’étude – surface agricole (source : photo CSD, juillet 2010). 125 Figure 77 : Vue 4 depuis le site d’étude – parc à conteneurs (source : photo CSD, juillet 2010). 126 Figure 78 : Gare de Braine-le-Comte à l’heure actuelle, au moment de son inauguration 127 Figure 79 : Perception du site en situation existante pour les riverains. 129 Figure 80 : Hangar démoli au premier plan. 129 Figure 81 : Principes de réaménagement du site. 130 Figure 82 : Destruction de la première partie des hangars. 131 Figure 83 : Réaménagement du site. 131 Figure 84 : Gabarits existants et gabarits du projet (source : architecture urbanisme sprl). 131 Figure 85 : Vue actuelle du site d’étude depuis la rue de l’Industrie. 132 Figure 86 : Création d’ouvertures (à gauche), exemple d’aménagement urbain similaire au projet (à droite) (source : Quartier du Bois Habité, Lille). 132 Exemple d’aménagement urbain similaire au projet (source : Quartier du Bois Habité, Lille). 132 Figure 88 : Vue du site depuis la rue du 11 novembre – Gabarits existants et projetés. 133 Figure 89 : Schéma de développement urbain de Braine-le-Comte (source : Schéma de Structure Communal de Braine-le-Comte) 135 Habitat en rangée ancien (à gauche) et moderne (à droite) à proximité du site d’étude (source : photo CSD, 2010). 136 Habitations urbaines traditionnelles – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010). 136 Figure 75 : Figure 87 : Figure 90 : Figure 91 : Figure 92 : Habitations isolées – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010). 137 Figure 93 : Immeubles à appartements rue de la Briqueterie (à gauche) et rue de Mons (à droite) (source : photo CSD, 2010). 137 Bâtiment industriel chemin du Pont (à gauche) et en vis-à-vis des voies ferrées (à droite) (source : photo CSD, 2010). 138 Figure 95 : Implantation des fronts bâtis sur et à proximité du site. 139 Figure 96 : Rue de la Briqueterie (à gauche) et type d’urbanisation prévu par le projet (à droite). 140 Figure 97 : Localisation rue de la Briqueterie par rapport au site (source : Google Earth). 140 Figure 98 : Projet et zone de développement du quartier de la gare. 141 Figure 99 : Front bâti des lots 7 et 8. 141 Figure 100 : Densité nette de ménages par secteur statistique en 2009. 142 Figure 101 : Ambiances entre les bâtiments R+6 et R+4. 143 Figure 102 : Ambiances entre les bâtiments R+4 et R+3. 143 Figure 94 : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 11 Figure 103 : Ambiances entre les bâtiments R+3 et R+3. 143 Figure 104 : Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte (source : schéma de développement). 148 Figure 105 : Extrait de l’Atlas des quartiers des Gares – CPDT – septembre 2005. 150 Figure 106 : Organisation du réseau TEC (source : TEC – Transitec, PCM 2007). 152 Figure 107 : Offre TEC à proximité du site d’étude (source : PCM de Braine-le-Comte, Transitec). 152 Chemin Saint Roch au départ du chemin du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, juillet 2010). 153 Accessibilité piétonne du site vers la gare (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). 154 Figure 110 : Trottoirs au droit de la rue des Frères Dulait (source : photos CSD). 154 Figure 111 : Localisation du site d’étude par rapport au réseau de grand gabarit 156 Figure 112 : Schéma de circulation et exploitation des carrefours – état en 2006 (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). 157 Figure 113 : Localisation des prises de vue (source : fond : Google Earth). 157 Figure 114 : Rue de l’Industrie et chemin du Chevauchoire de Binche – vue 1,2 et 3 (source : photo CSD, juillet 2010). 158 Figure 115 : Rue des Frères Dulait – vue 4, 5, 6 et 7 (source : photo CSD, juillet 2010). 158 Figure 116 : Rue Neuve (à gauche) et rue d’Ecaussinnes (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). 159 Croisement entre la rue d’Ecaussinnes et la N6 (à gauche), N6 en direction du centre de Braine-le-Comte (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). 159 Figure 118 : Parc à conteneurs situé rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010). 159 Figure 119 : Flux sur les principaux axes des Braine-le-Comte en 2006 (source : PCM Brainele-Comte, Transitec). 161 Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : Comptage RIE, 2008). 162 Figure 121 : Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : CSD, 2012). 162 Figure 122 : Capacités utilisées aux carrefours principaux (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). 163 Parking rue des Frères Dulait en vis-à-vis du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010). 164 Figure 124 : Alternatives d’accès au site pour les riverains et pour le parc à conteneurs. 165 Figure 125 : Phasage de la construction. 166 Figure 126 : Répartition des mouvements journaliers par phase en situation projetée (2 sens confondus). 169 Recommandations pour l’organisation des circulations au centre-ville de Brainele-Comte (source : PCM). 170 Figure 128 : Augmentation des flux sur les voiries à proximité du site HPM. 172 Figure 129 : Organisation de la circulation au droit du site et de ses abords. 173 Figure 130 : Exemple de voirie verte aménagée. 173 Figure 108 : Figure 109 : Figure 117 : Figure 120 : Figure 123 : Figure 127 : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 12 Figure 131 : Sens de circulation au droit du site – alternative 1. 175 Figure 132 : Sens de circulation au droit du site – alternative 2. 176 Figure 133 : Sens de circulation au droit du site – alternative 3 177 Figure 134 : Répartition des mouvements journaliers en phase 1 de la situation projetée (deux sens confondus). 178 Figure 135 : Itinéraires de circulation 180 Figure 136 : Aménagements pour les modes doux. 181 Figure 137 : Evolution de la population à Braine-le-Comte et dans les communes limitrophes (source : Cytise communes). 186 Evolution de la population de Braine-le-Comte par tranche d’âge (source : Cytise communes). 188 Evolution de la tranche d’âge 18 – 59 de la population de Braine-le-Comte (source : Cytise communes). 188 Localisation des établissements scolaires au sein de la commune de Braine-leComte (source : Plan Communal de Mobilité, Transitec). 191 Figure 141 : Réserve foncière pour la fonction résidentielle à Braine-le-Comte. 195 Figure 142 : Localisation de la ligne haute tension. 202 Figure 143 : Localisation des antennes GSM. 202 Figure 144 : Aperçu des polluants intérieurs (source : www.ma-maison-environnementale.fr) 205 Figure 145 : Plan masse proposé dans le cadre du SAR. 213 Figure 138 : Figure 139 : Figure 140 : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 13 ANNEXES ANNEXE A Schéma de structure communal – schéma d’orientations territoriales 225 ANNEXE B Arrêtés 227 ANNEXE C Réunion d’information du public 229 ANNEXE D Plan de division et prescriptions 231 ANNEXE E Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage 233 ANNEXE F Projet d’assainissement (SGS, 2012) 235 ANNEXE G Données pluviométriques 237 ANNEXE H Plan d’égouttage (Commune de Braine-le-Comte) 239 ANNEXE I Mesures de réduction des émissions sur chantier 241 ANNEXE J Analyse du Centre Scientifique et Technique de la construction sur la nouvelle norme NBN S01-400-1 243 ANNEXE K Modélisation accoustique 245 ANNEXE L Cartes de bruit stratégique des grands axes de transport 247 ANNEXE M Fiche technique sur le merlon 249 ANNEXE N Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec) 251 ANNEXE O Schémas de mobilité 253 ANNEXE P Représentation des données socio-économiques 255 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 14 PRÉAMBULE CSD confirme par la présente avoir exécuté son mandat avec la diligence requise. Les résultats et conclusions sont basés sur l'état actuel des connaissances tel qu'exposé dans le rapport et ont été obtenus conformément aux règles reconnues de la branche. CSD se fonde sur les prémisses que : ■ le mandant ou les tiers désignés par lui ont fourni des informations et des documents exacts et complets en vue de l'exécution du mandat, ■ les résultats de son travail ne seront pas utilisés de manière partielle, ■ sans avoir été réexaminés, les résultats de son travail ne seront pas utilisés pour un but autre que celui convenu ou pour un autre objet ni transposés à des circonstances modifiées. Dans la mesure où ces conditions ne sont pas remplies, CSD décline toute responsabilité envers le mandant pour les dommages qui pourraient en résulter. Si un tiers utilise les résultats du travail ou s'il fonde des décisions sur ceux-ci, CSD décline toute responsabilité pour les dommages directs et indirects qui pourraient en résulter. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 15 1. Généralités 1.1 Renseignements administratifs Objet de l’étude : Projet de lotissement à Braine-le-Comte Type de procédure : Demande de permis de lotir Commune(s) concernée(s) : Braine-le-Comte (Province du Hainaut) Promoteur du projet : L.B.E.D. s.a. Auteur agréé de l’étude : CSD Ingénieurs Conseils s.a. Agrément(s) concerné(s) : 1 – Aménagement du territoire, urbanisme, activités commerciales et de loisirs Autorité compétente : Fonctionnaire délégué (périmètre SAR) Lieu et date de la réunion de consultation du public : 28 juin 2010 à 18h30 à l’Hôtel d’Arenberg, Grand Place 1 Rubrique concernée : 1.2 70.11.01 – Projet de lotissement comprenant une superficie de 2 ha et plus de lots destinés à la construction Description sommaire du projet soumis à étude d’incidences Le projet immobilier soumis à étude d’incidences sur l’environnement est situé dans la ville de Braine-leComte. Le développement immobilier envisagé à ce stade vise le dépôt d’une demande de permis de lotir planifiant la construction de plusieurs immeubles totalisant 445 logements sur un site de 4ha 12a 54ca. Les immeubles envisagés ont un gabarit de R+3 à R+6 et comprennent des parkings souterrains (excepté le lot 8). Le projet est inscrit dans un site à réaménager (SAR/LS280). Il s’agit d’un ancien site industriel des Ateliers de Braine-le-Comte et du Thiriau (ABT) qui étaient principalement actifs dans la soudure d’éléments métalliques. La réaffectation envisagée lors de l’adoption du SAR était le logement. 1.3 Demandeur du permis Dénomination L.B.E.D. s.a. Siège d’exploitation Rue des Frères Dulait 14 à 7090 Braine-le-Comte Responsable du projet Jean Bodart Tél. E-mail +32.61.65.59.54 [email protected] NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 16 1.4 Auteur de projet L’auteur du plan de lotissement est Hugo Bauwens, Architecture/Urbanisme. Dénomination Hugo Bauwens / Architecture Urbanisme sprl Siège d’exploitation 408 chaussée de Beaumont, B – 7022 Harmignies (Mons) Responsable du projet Hugo Bauwens Tél. +32.65.58.73.69 Fax +32.65.58.73.69 E-mail Internet 1.5 [email protected] http://www.hugobauwens.eu/main.html Auteur de l’étude d’incidences Le demandeur a notifié aux autorités le bureau CSD Ingénieurs Conseils s.a. comme bureau d’étude d’incidences sur l’environnement. CSD Ingénieurs Conseils représente en Belgique le groupe européen de conseil et d’ingénierie de l’environnement CSD. Il intervient sur les principales problématiques en relation avec l’environnement : urbanisme et aménagement du territoire, impacts et risques industriels, risques naturels, sols pollués, déchets, écologie, construction durable, énergie, mobilité,… CSD est agréé par la Région wallonne comme auteur d’études d’incidences sur l’environnement relatives aux catégories de projet n°1, 2, 3, 4 et 8. Les personnes suivantes ont contribué à l’élaboration de la présente étude : ■ Chef de projet : Fabrizio CIPOLAT, ingénieur agronome ■ Co-référent : Ralph KLAUS, ingénieur civil en environnement ■ Catherine OWEN, bio-ingénieur en environnement ■ Philippe LOSSEAU, ingénieur civil des constructions – architecte ■ Valentin HAUTOT, ingénieur civile architecte ■ Kevin FONTAINE, bio-ingénieur en environnement Le chapitre « bruit » a été réalisé en collaboration avec le bureau agréé AVEA consulting. 1.6 Sources d’informations Les informations présentées dans cette étude proviennent de visites de terrain effectuées entre juillet 2010 et février 2012 ainsi que d’informations et documents existants. En plus des informations propres à chaque chapitre, plusieurs documents plus généraux ont pu être utilisés : ■ Le projet de Schéma de Structure Communal, Aménagement sc ; ■ Le rapport sur les incidences environnementales réalisé dans le cadre du dossier SAR, Site ABT, juin 2008, Arcea ; NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 17 ■ Plan Communal de Mobilité, ville de Braine-le-Comte, novembre 2008, Transitec et S.A.Pissart, Van der Stricht ; ■ Etudes de pollution du sol : Projet d’assainissement, SGS Belgium s.a., janvier 2012 ; ■ Schéma directeur de l’aménagement du quartier de la gare. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 18 2. 2.1 Situation de fait et de droit Localisation du projet Le site d’étude est localisé sur le territoire de la commune de Braine-le-Comte, située dans l’arrondissement de Soignies, en Province du Hainaut. La commune de Braine-le-Comte est située à 34 km de Bruxelles et 24 km de Mons. Voir CARTES n°1a, 1b et 1c : Localisation La demande de permis de lotir porte sur des parcelles situées au sud de la ville de Braine-le-Comte et délimitées au nord-ouest par les voies ferrées, au nord-est par la rue de l’Industrie, au sud-est par le chemin du Chevauchoire de Binche et au sud-ouest par la rue des Frères Dulait. Le site se trouve en limite de la franche urbanisée de la ville de Braine-le-Comte. ´ Rue de l’industrie Rue des Frères Dulait Chemin du Chemin du Pont Chevauchoire de Binche Figure 1 : Voiries à proximité du site. 2.2 Etat actuel du site 2.2.1 Situation de fait Le site d’étude, d’une superficie de 4 ha 12 a 54 ca, est occupé par de nombreux hangars et bâtiments, en briques et en tôles ainsi que par plusieurs cours extérieures. Actuellement, seule une activité d’entreposage existe. Les figures suivantes identifient les différentes zones et bâtiments présents sur le site d’étude et illustrent plusieurs prises de vue. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 19 ´ V1 6 7 3 V5 5 V2 2 4 1 8 V3 V4 Figure 2 : Activités au droit du site (rouge) et localisation des photographies (bleu). Différentes zones sont identifiées au droit du site : ■ Zone 1 : entrepôts principaux ■ Zone 2 : hall peinture (scellé) ■ Zone 3 : hall de montage des wagons ■ Zone 4 : les forges (en partie scellées) ■ Zone 5 : la cour nord-est ■ Zone 6 : la menuiserie ■ Zone 7 : la cour nord-ouest ■ Zone 8 : la cour magasin au fer Figure 3 : Site d’étude – vue V1 (source : photo CSD, juillet 2010). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 20 Figure 4 : Site d’étude – vue V2 (source : photo CSD, juillet 2010). Figure 5 : Site d’étude – vue V3 (source : photo CSD, juillet 2010). Figure 6 : Site d’étude – vue V4 (source : photo CSD, juillet 2010) Figure 7 : Site d’étude – vue V5 (source : photo CSD, juillet 2010). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 21 Les figures suivantes illustrent l’intérieur des bâtiments. Figure 8 : 2.2.2 Intérieur des hangars. Historique du site Entre 1860 et 1870, le site est en zone rurale et seul un hangar le long de la ligne du chemin de fer est construit. En 1891, le site connaît une grande transformation avec la construction d’un atelier de plus ou moins 2 ha. La rue des Frères Dulait est également aménagée. Au niveau de la gare, des voies supplémentaires et des ateliers sont construits. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 22 En 1949, les voiries périphériques au site sont modifiées et des zones de remblais sont constituées. Un bâtiment de l’ampleur de celui des ABT est construit. En 1960, le site est occupé par la société Ateliers de Braine-le-Comte (ABT), spécialisée dans la soudure d’éléments métalliques de grande dimension, dont du matériel ferroviaire, de la ferronnerie et des ponts charpentes. La société comprend alors 2 sièges sociaux (Braine-le-Comte et Bois-d’Haine) et compte près de 900 employés. En 1992 la société ABT fait faillite. Elle comptait alors 500 emplois. A partir de cette faillite, le siège Brainois va être racheté par le groupe Mol-Truco. Entre 1992 et 1994 le groupe Mol-Truco va louer une partie des installations à la société Acriba, entreprise de construction métallique. Acriba a fait faillite en 1994, avec la perte de 47 emplois. En 2006 le propriétaire notifie des actes de vandalisme et rencontre d’importants soucis d’entretien et de maintenance des hangars non exploités. Les coûts deviennent trop importants pour justifier la pérennité de l’exploitation du site dans son état actuel. En février 2008, le Conseil communal de Braine-le-Comte adopte un Schéma de développement du quartier de la gare. En juin 2009 un arrêté ministériel arrête définitivement le périmètre du site à réaménager (SAR/LS280). Actuellement, seule une activité d’entreposage subsiste sur le site. Un hangar (zone 6) est utilisé par la commune comme lieu de stockage de matériel. Une partie de la zone 1 est également utilisée par un entrepreneur pour stocker du matériel. Un permis de démolition a été introduit et obtenu en 2011. 2.2.3 Situation de droit Tableau 1 : Situation de droit. Situation existante de droit SDER SSC Schéma directeur PCDN PCDR PCM Plan de secteur PCA(D) RCU Permis de lotir RGBSR, PICHE, ZPU Remarques Document d’orientation La commune de Braine-le-Comte est reprise au Schéma de Développement de l’Espace Régional comme pôle et comme aire de coopération transrégionale. Aucun Schéma de Structure Communal n’est d’application sur la commune de Braine-le-Comte. Le SSC a été soumis à l’enquête publique le 9 janvier 2012. Schéma directeur du quartier de la gare (février 2008). La commune dispose d’un Plan Communal de Développement de la Nature. La commune ne dispose pas d’un Plan Communal de Développement Rural. La commune de Braine-le-Comte dispose d’un Plan Communal de Mobilité approuvé par le Conseil Communal du lundi 31 août 2009. Document réglementaire Plan de secteur n°5 La Louvière, So ignies (arrêté royal ou exécutif du 09/07/1987) Le site y est inscrit en Zone d’Activité Economique Mixte. Le site n’est soumis à aucun Plan Communal d’Aménagement La commune ne dispose pas d’un Règlement Communal d’Urbanisme. Aucun permis de lotir ne couvre le site Aucun RGBSR, PICHE ou ZPU ne couvre le site NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 23 Situation existante de droit Remarques Permis d’urbanisme (démolition) Le permis d’urbanisme concernant la démolition de l’ancien bâtiment industriel a été octroyé Indimmo le 07/11/2011. Permis d’assainissement La demande de permis sera déposée en 2012 Périmètre de reconnaissance économique Le site est repris dans le périmètre de reconnaissance économique de la Zone industrielle de Braine-le-Comte (arrêté du 30 avril 1975) Réglementation particulière Zone de réservation Aucune Chemin de fer Le chemin de fer est situé en bordure nord-ouest du site d’étude Chemin et sentier Vicinaux Aucun chemin ou sentier vicinal ne traverse le site. Ravel Aucun Ravel ne concerne le site Cours d’eau Aucun cours d’eau ne traverse le site Entreprise SEVESO Le site n’est pas situé dans une zone de protection SEVESO Pollution de sol ou du sous-sol Pollution du sol et des eaux souterraines identifiée Périmètre d’aménagement opérationnel Revitalisation/Rénovation/Zone d’Initiative Projet de rénovation urbaine en cours Privilégiée (ZIP)/Noyaux d’habitat visés au Voir ANNEXE A : Présentation du projet de Code du logement rénovation urbaine SAED/SAER/SAR Le site est repris comme Site à Réaménager (SAR/LS280) (arrêté du 16/06/2009) Voir ANNEXE B : Arrêté SAR/LS280 Le site est adjacent au périmètre de rénovation ‘Ateliers des wagons’ (arrêté du 07/03/1997) Protection de la nature Natura 2000 Pas de périmètre de protection de la nature sur le site ou à SGIB/ZHIB sa proximité immédiate. Réserve naturelle Patrimoine Monument et site classé Périmètre d’intérêt paysager Pas d’élément remarquable du patrimoine ou du paysage Site archéologique Arbre et haie remarquable sur le site 2.2.3.1 Données cadastrales La demande de permis de lotir concerne les parcelles de la division Braine-le-Comte 2, section C n°49f 2 et 51/2. 2.2.3.2 Plan de secteur Le site est repris au plan de secteur n°5 La Louviè re, Soignies (arrêté royal ou exécutif du 09/07/1987). Il est situé en zone d’activité économique mixte. D’après l’article 30 du CWATUPE, « la zone d’activité économique mixte est destinée aux activités d’artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de petite industrie. Elle comporte un périmètre ou un dispositif d’isolement.[…] Le logement de l’exploitant ou du personnel de gardiennage peut être admis dans les zones d’activité économique pour autant que la sécurité ou la bonne marche de l’entreprise l’exigent. Il fait partie intégrante de l’exploitation ». Voir CARTE 2a : Plan de secteur NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 24 La zone d’activité économique est longée à l’ouest et au nord par une zone « non affectée » qui correspond aux infrastructures ferroviaires de la SNCB. A proximité du site, ces infrastructures ferroviaires sont bordées de zones d’espace vert. A l’est de la zone d’activité économique mixte se trouve une zone agricole. Au sud sont situées une zone d’habitat et d’espace vert. 2.2.3.3 Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) Le Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER), adopté le 27 mai 1999 par le Gouvernement wallon, est un document d’orientation et un instrument de conception de l'aménagement du territoire wallon. En tant qu’outil transversal et évolutif, il sert de référence pour les décisions en matière de développement de l'ensemble du territoire et oriente les révisions des plans de secteur dans les divers domaines et affectations du plan des domaines. La commune de Braine-le-Comte est reprise comme pôle. « La Wallonie se caractérise par un maillage de pôles qui peuvent servir d'appui pour structurer la région et pour organiser les relations ville / campagne. Ces pôles ont à assurer des rôles spécifiques (pôles transfrontaliers, pôles ruraux, etc.). […] L'important est que ces différents pôles soient progressivement structurés et aménagés pour répondre au mieux aux rôles diversifiés qu'ils ont à jouer; les autorités locales ont bien entendu une mission primordiale à remplir en cette matière ». Pour la commune de Braine-le-Comte, il s'agit de bien assurer son rôle de centre par rapport à la zone qu'elle draine. Ce qui importe ici, c'est de rendre ce pôle attractif notamment par une valorisation des espaces publics, par la présence d'équipements, de services et de commerces de qualité ainsi que par des possibilités offertes sur le plan de l'emploi. La commune de Braine-le-Comte est également reprise dans l’aire de coopération transrégionale de Bruxelles. D’après le SDER, « les aires de coopération transrégionale correspondent à la partie wallonne des aires métropolitaines ». A ce titre, Braine-le-Comte est influencée par la capitale européenne notamment sur les points suivants : « effets positifs pour le développement d'activités économiques, phénomène de suburbanisation, délocalisation d'entreprises, problématique de la circulation induite notamment par les navettes domicile-travail, retombées pour des activités de détente et de loisirs, etc ». Le SDER conclu que « sur le plan régional, il faut arriver à mieux dominer ces différents effets et à les valoriser de façon optimale en recherchant la cohérence dans un esprit de solidarité ». D’une manière concrète, le SDER a édité des fiches thématiques visant l’amélioration de l’aménagement et la structure du territoire wallon. L’adéquation du projet immobilier par rapport aux objectifs et options du SDER est évaluée dans le tableau suivant. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 25 Tableau 2 : Adéquation du projet immobilier par rapport aux orientations prônées pas le SDER. Thème Logement SDER Réponse aux besoins en logements (déficit de l’offre par rapport à la demande) Diversification de l’offre en logements Qualité des logements proposés Mobilité Quiétude des riverains Sécurité des habitants Inventaire des situations problématiques Partage de l’espace public entre tous les utilisateurs Articulation des voiries Organisation de l’espace bâti Accessibilité aux différentes fonctions Mixité des fonctions Aménagement des espaces publics Structure de l’espace public Energie Densification du bâti autour des lieux centraux Densification du bâti Mode de transport favorable à l’environnement Projet Le projet répond partiellement à l’importante demande en logements identifiée à Braine-leComte. Le projet propose la construction d’appartements dans une aire où le logement est principalement de la maison unifamiliale. Ceci constitue une bonne diversification de l’offre. L’objectif du projet est de proposer des logements de bonne qualité. Ces logements seront neufs. L’objectif recherché par le demandeur est d’atteindre un haut niveau de performance énergétique. Le projet prévoit la mise en place de zones vertes tampon et d’un merlon antibruit pour protéger du bruit les futurs habitants. La sécurité des futurs habitants sera garantie au vu du gabarit et des statuts des voiries qui sont à proximité du site. Le projet est un réaménagement de SAR. Les situations problématiques ont été identifiées dans ce cadre. Le projet prévoit la mise en place de parkings souterrains ce qui permet de créer des espaces partagés en surface en diminuant l’impact de la place de la voiture. Le projet implique la mise en place d’un réseau de voiries hiérarchisées et d’un stationnement privatif en sous-sol. La localisation du projet permet une accessibilité aux différentes fonctions du centre ville et du projet en lui-même. Les prescriptions du permis de lotir prévoient une mixité des fonctions accessoires au logement. Le projet prévoit un aménagement des espaces publics. La mise en œuvre de parkings souterrains permet de créer de l’espace au sol pour les aménagements publics. Le projet prévoit une urbanisation dense à proximité directe du centre ville et de la gare. La densité obtenue est supérieure à 100 logements/ha ce qui présente un réel point positif du point de vue énergétique. Le projet s’implante à proximité immédiate de la gare (650 m) et du centre ville (900 m). 2.2.3.4 Schéma de Développement – Quartier de la gare à Braine-le-Comte Au cours de sa séance du 28 janvier 2008, le Conseil Communal de Braine-le-Comte a adopté un Schéma de Développement sur l’ensemble du quartier de la Gare. Ce schéma « définit les grands axes du développement de la zone de la Gare afin d’anticiper sa croissance urbanistique et les reconversions potentielles qui y sont liées. Le périmètre étudié comprend les parties du territoire, autour de la Gare, susceptibles d’être considérablement influencées par les études et projets tels que le RER, le PASH, le NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 26 plan de mobilité,… L’imminence de la mise en place, par la SNCB, d’un réseau RER et la rénovation des infrastructures liées au trafic voyageur sont déterminantes quant à l’opportunité de réfléchir à l’avenir de ces territoires ». Schéma de développement (+/- 38,5ha) Site d’étude (+/- 4ha) Figure 9 : Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte. Du point de vue des affectations, le site d’étude est repris en zone d’habitat du Schéma de développement. Sa densité fait partie des zones de densité les plus importantes autour de la gare. Au nord, et sur toute la longueur des voies ferrées, le Schéma prévoit l’implantation d’une aire de stationnement. Elle pourra, le cas échéant, être couverte par des fonctions de bureaux ou d’autres fonctions urbaines. Cette double fonction permettrait de créer un tampon visuel et acoustique pour la zone de logement au sud. Au niveau de la mobilité, le schéma prévoit que « le chemin du Pont pourra devenir une voie de désengorgement sous forme de boulevard urbain arboré à 2 x 1 voie de circulation. Se connectant au nord sur le chemin de Feluy, ce chemin constituera, avec les futures constructions bordant au sud, la limite de la nouvelle zone urbanisée du centre Brainois ». NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 27 2.2.3.5 Site à réaménager (SAR) Le site d’étude fait partie du site à réaménager SAR/LS280 dit « Ateliers ABT » (arrêté ministériel du 16 juin 2009). ´ Périmètre SAR (4,82 ha) Figure 10 : Périmètre arrêté pour le SAR « Ateliers ABT » (source : Plan SPW). L’article 167 du CWATUPE définit la notion de site à réaménager comme « un bien immobilier ou un ensemble de biens immobiliers qui a été ou qui était destiné à accueillir une activité autre que le logement et dont le maintien dans son état actuel est contraire au bon aménagement des lieux ou constitue une déstructuration du tissu urbanisé ». Dans ce cadre, le réaménagement d’un site est défini comme « mettre en œuvre des actes et travaux de réhabilitation, d’assainissement du terrain du site, de construction ou de reconstruction sur le site en ce compris les études y relatives ». Dans le cadre de la détermination du SAR, un rapport sur les incidences environnementales a été réalisé en juin 2008 par le bureau Arcea. L’affectation retenue pour le site est le logement. Le SAR recommande la mise en place d’environ 500 logements dont 90 % d’appartements et 10 % de maisons. Notons que le SAR porte sur un plus grand nombre de parcelles cadastrales que le projet. 2.2.3.6 Déclaration de politique communale de Braine-le-Comte 2007 à 2012 La déclaration politique communale de Braine-le-Comte a été adoptée par le Conseil communal le 22 mars 2007. Dans le cadre du chapitre sur « le développement de notre Ville : l’urbanisme, la mobilité et l’économie », l’accent est mis sur la nouvelle politique visant à encourager, tout en encadrant, les projets immobiliers ou de rénovation urbaine (Catala, ABT, Autobus Brainois…) pour parvenir à répondre au mieux aux attentes énormes de logement de type social, moyen ou résidentiel dans notre Ville. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 28 2.2.3.7 Schéma de Structure Communal Au stade de l’étude d’incidences sur l’environnement de ce projet, le Schéma de Structure Communal de Braine-le-Comte est adopté provisoirement par la ville et est soumis à l’enquête publique. Il émet des objectifs d’aménagement sur base d’une analyse de la situation existante. Ceux-ci sont au nombre de sept et se déclinent et s’interprètent au regard du PCM et du SDER. Les points concernant le site étudié sont présentés ci-après. OBJECTIF 1 : Structurer l’espace communal ■ Préserver la densité des noyaux d’habitat et éviter la dispersion ■ Affirmer la lisibilité de la structure spatiale OBJECTIF 2 : Répondre aux besoins ■ Assurer un cadre de vie épanouissant ■ Répondre aux besoins en logements ■ Répondre aux besoins en commerces, équipements et services ■ Protéger la population contre les risques naturels et technologiques OBJECTIF 3 : Contribuer à la création d’emplois et de richesses OBJECTIF 4 : Améliorer l’accessibilité du territoire communal et favoriser une mobilité durable (urbanisation aux alentours des gares RER) OBJECTIF 5 : Valoriser le patrimoine et protéger les ressources (reconversion de chances urbains) OBJECTIF 6 : Intégrer le développement durable OBJECTIF 7 : Sensibiliser à l’aménagement du territoire et au développement durable Le projet de SSC prévoit des mesures d’aménagement à caractère normatif dont une concerne directement le site étudié : PCAR de la gare à Braine-le-Comte. Le périmètre du PCAR englobe l’ensemble de la ZEA, soit environ 21,3 ha, dans laquelle est inscrit le projet. Selon le SSC : « La zone d’activité économique mixte située à l’arrière de la gare fait l’objet d’un schéma directeur. L’intention est d’y développer un quartier d’habitat avec mixité d’activités : commerces, bureaux, … L’aménagement de la zone se fera dans un contexte urbain : proximité de la gare (future arrêt RER) et mixité avec l’habitat. Elle devra intégrer la problématique du stationnement. Les activités qui s’y implanteront devront être complémentaires aux activités existantes en centre-ville. Les recommandations seront celles de la zone d’habitat urbain. Cette zone devra s’inscrire dans un plan communal d’aménagement révisionnel, qui permettra de modifier l’affectation prévue par le plan de secteur. Le plan communal d’aménagement se baserait sur le schéma de développement « Quartier de la gare à Braine-le- Comte », approuvé par le conseil communal de janvier 2008. Ce schéma de développement vise à créer un nouveau quartier d’habitat avec mixité d’activités. Le PCA permettrait de revoir partiellement l’affectation de la zone d’activité économique mixte en zone d’habitat. ■ Le schéma de développement prévoit dans la zone d’activité économique mixte : ■ de l’activité économique mixte, ■ de l’habitat à densité variable avec fonctions complémentaires, ■ des équipements communautaires. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 29 Le PCA devra inclure des surfaces de stationnement à l’usage des nouvelles activités et à l’usage de la gare, en fonction de la mise en service du RER. Du point de vue de la mobilité, le PCA favorisera au maximum les liaisons (voitures et modes doux) permettant une bonne liaison des deux rives de la ligne de chemin de fer. Le réseau de voiries permettra un bouclage de la ville au sudest. Ce bouclage permettra de distribuer la circulation locale. Il ne sera pas destiné à recevoir la circulation de transit que supporte la N6 actuellement. Objectifs visés : ■ Création d’emplois ■ Compatibilité des activités avec l’habitat ■ Développement du quartier de la gare de Braine-le-Comte (RER) » Dans ce cadre, le SSC préconise le renforcement de la mixité des fonctions et une forte densité de logements (minimum 40 logements par hectare). La création de voiries doit éviter les rues en impasses. Au niveau du stationnement, les demandes de permis d’urbanisme répondront à une exigence de 1 à 2 emplacements par logement. Voir ANNEXE A : SSC – Schéma d’orientations territoriales 2.2.3.8 Autres schémas et plans Au droit du site, seul le Plan Communal de Développement de la Nature est également d’application. Aucun autre plan ou schéma n’est en vigueur sur le site d’étude. 2.2.3.9 Permis de démolition Le permis d’urbanisme concernant la démolition de l’ancien bâtiment industriel a été octroyé à Indimmo le 07/11/2011 aux conditions suivantes : ■ L’évacuation des déchets sera exécutée conformément à la législation en vigueur selon leur type : centre de traitement autorisé pour les déchets valorisables et centre d’enfouissement technique pour les déchets non valorisables ; ■ Le projet n’empiètera pas sur le domaine INFRABEL ; ■ Aucun rejet d’eau n’aura lieu sur le domaine INFRABEL ; ■ Sur la zone asservie le long du chemin de fer, soit respectée la loi du 25/07/1891, modifiée par la loi du 21/03/1991 sur la police des chemins de fer, en particulier en ce qui concerne les plantations, les distances à respecter par rapport au franc bord du rail le plus proche, pour les constructions, les dépôts ou les excavations, etc. (Infrabel peut documenter le demander sur le sujet) ; ■ Une autorisation de réalisation des travaux soit sollicitée auprès d’INFRABEL par le demandeur en temps utiles (avant les travaux). Celle-ci précisera les conditions techniques, financières et de sécurité à respecter pour les travaux et tiendra compte des méthodes d’exécution des travaux à proximité du domaine d’Infrabel qui seront soumises à leur approbation par le demandeur ; ■ Respecter l’avis d’IDEA ; L’avis d’IDEA est favorable à conditions « que soient à disposition sur le chantier les moyens adéquats suivants : kits anti-pollution, granulés absorbants, pompes vide-cave, etc. Le but de ces mesures est d’empêcher qu’une fuite ne soit générée accidentellement par d’anciennes citernes et n’atteigne les avaloirs » NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 30 ■ Pour le surplus exécuter les travaux conformément aux plans joints à la demande de permis ; ■ Sous réserve du respect et sans préjudice du droit des tiers. Voir ANNEXE B : Arrêtés - Permis d’urbanisme pour la démolition 2.2.4 Contexte juridique de l’étude Cette étude d’incidences sur l’environnement porte sur une demande de permis de lotir avec ouverture de voirie (incluant le permis d’urbanisme pour la voirie) et non sur une demande de permis d’urbanisation. Le permis d’urbanisation trouve son origine dans le décret du 30 avril 2009 modifiant le Code wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, du Patrimoine et de l'Energie, le décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement et le décret du 11 mars 2004 relatif aux infrastructures d’accueil des activités économiques (Moniteur belge du 2 juin 2009, p. 39.566, erratum Moniteur belge du 11 juin 2009, p. 41 473). Le Gouvernement wallon a adopté les dispositions d’exécution de ce décret le 30 juin 2009 (Moniteur belge du 22 septembre 2009, p. 63.350) et le 17 décembre 2009 (Moniteur belge du 28 décembre 2009, p. 81 901). Le Gouvernement wallon a adopté les dispositions déterminant la forme des décisions relatives au permis d'urbanisation le 3 juin 2010. Dans le Code wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, du Patrimoine et de l’Énergie (CWATUPE), les dispositions relatives au permis d’urbanisation figurent aux articles 88 et suivants ainsi qu’aux articles 311 et suivants. er Le régime juridique du permis d'urbanisation est entré en vigueur le 1 septembre 2010. Toutefois, selon l’article 109 du décret du 30 avril 2009, « […] Lorsqu’il a été procédé à l’envoi de l’avis visé à l’article D. 29-5, §2, du Livre Ier du Code de l’Environnement, conformément à l’alinéa 2 de cet article avant la date fixée par le Gouvernement wallon pour l’entrée en vigueur du permis d’urbanisation, la demande de permis de lotir ou de modification du permis de lotir poursuit son instruction selon les dispositions en vigueur à la date de l’envoi précité – Décret du 22 juillet 2010, art. 105 ». L’article D29-5 du Livre Ier du Code de l’Environnement porte sur la réunion d’information du public. Dans le cadre du projet de réaménagement du site ABT, le courrier de notification de la RIP a été envoyé le 20 mai 2010, ce qui au vu des éléments présentés ci-dessus, confirme que le projet s’inscrit dans une procédure de permis de lotir et non de permis d’urbanisation. Voir ANNEXE C : Réunion d’information du public NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 31 3. Description du projet Cette partie de l’EIE vise à décrire le projet évalué sur base des informations fournies par le demandeur et son auteur de projet. Ce projet évalué correspond donc à un stade préalable celui aux demandes de permis de lotir et d’urbanisme qui seront finalement introduites auprès du Fonctionnaire délégué. L’évaluation présentée au point 4 porte sur les différentes thématiques de l’environnement et conclut à une série de recommandations visant à supprimer ou réduire les incidences. Pour prendre connaissance du projet final du demandeur qui intègre ou non les recommandations, il faudra se référer aux documents composants aux demandes de permis de lotir et d’urbanisme et disponibles lors de l’enquête publique. 3.1 Réunion d’information et projet soumis à l’étude d’incidences Conformément au Livre Ier du Code de l’Environnement, le demandeur a organisé une réunion d’information du public, afin d’informer le public sur le projet qui sera soumis à étude d’incidences. La réunion s’est déroulée le 28 juin 2010 à l’Hôtel Arenberg à Braine-le-Comte. Les personnes présentes ont émis des remarques sur les principales thématiques suivantes : sol, eaux, énergie, milieu biologique paysage et patrimoine, urbanisme et mobilité. Ces éléments sont repris dans le procès-verbal de la réunion rédigé par la commune. De plus, dans les 15 jours à dater de cette réunion de consultation, un courrier individuel et un courrier collectif (13 signatures) ont été transmis au Collège des Bourgmestre et Échevins de la commune de Braine-le-Comte. Voir ANNEXE C : Réunion d’information du public Conformément à la législation wallonne en matière d’évaluation des incidences sur l’environnement, l’ensemble des aspects abordés dans les remarques lors de la réunion et dans les courriers conditionnent, de manière directe ou indirecte, le contenu de la présente étude d’incidences. Une réponse aux demandes d’informations est apportée à la fin de la présente étude d’incidences. Voir chapitre 7 : Réponses aux remarques du public 3.2 Description générale du projet 3.2.1 Plan du permis de lotir Le projet immobilier s’étend sur un site d’une superficie de plus de 4ha 12a 54ca, sis rue des Frères Dulait. Le développement immobilier envisagé à ce stade concerne le dépôt d’un permis de lotir visant la création de 14 lots destinés à la construction d’environ 445 logements et d’un permis d’urbanisme relatif à l’aménagement des voiries et des abords. Les constructions envisagées ont un gabarit R+3 minimum et R+6 maximum. L’ensemble des constructions à l’exception du lot 8, comprend des parkings souterrains. Voir ANNEXE D : Plan de division et prescriptions NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 32 Figure 11 : 3.2.2 Plan de division du projet 2011. Affectation générale L’habitat est la destination principale proposée dans ce lotissement. Il est accompagné d’autres fonctions qui sont liées à la vie des centres urbains. Ces fonctions s’implanteront de manière naturelle au sein du lotissement aux endroits les plus appropriés. Les commerces de proximité, professions libérales, équipements d’intérêts collectifs sont autorisés au sein du lot 1 (bâtiment A), du lot 2 (bâtiment A) et des lots 7 et 8, pour autant qu’ils se limitent au rez-dechaussée uniquement. Dans ces mêmes bâtiments peuvent également s’implanter (peu importe l’étage) des services à la personne (maisons de repos, résidences services, crèches) ou des bureaux. 3.2.3 Densité générale du bâti La densité globale du projet est de 108 logements/ha. Le degré de densité s’amenuise au rythme de l’éloignement par rapport au centre de la ville. Cela s’exprime principalement par des hauteurs de gabarits dégressives en direction du sud de la parcelle. La volonté de l’auteur de projet, traduite par la dégression progressive des gabarits, est de favoriser l’ensoleillement dans les logements. Au-delà de ces considérations et de la volonté de tirer parti de la proximité de la gare, la densité retenue permet, selon le demandeur, la faisabilité financière du projet (démolition, assainissement, équipement et constructions). Les sources de subsides régionaux (SAR, rénovation urbaine, revitalisation urbaine, assainissement de site pollué,…) ont été sollicitées par le demandeur mais les fonds publics mobilisables sont apparus épuisés. Dans ce contexte, le montage financier du projet a du être établi entièrement sur fonds privés et par conséquent le demandeur a opté pour une densité réaliste. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 33 3.3 Description détaillée du projet 3.3.1 Vue d’ensemble du projet Le projet immobilier prévoit une urbanisation destinée in fine à la construction d’environ 445 appartements de 1 à 3 chambres. Tableau 3 : Caractéristiques du projet immobilier. Projet Caractéristique Superficies Superficie total du projet Superficie maximale imperméabilisée Destination (emprise au sol) Superficie potentielle des espaces publics (voiries et placettes) Superficie totale brute potentielles des constructions1 (estimation) Typologie de l’habitat Gabarit Façades Toitures 4ha 12a 54ca 16.800 m² 7.000 m² 9.800 m² Lots 1 à 4 : R+3 à R+6 Lot 5 : R+4 Lot 6 : R+3 Lots 7 et 8 : R+4 Matériaux de parements des élévations : ■ Enduit de ton clair ■ Bardage bois ■ Bardage composite ■ Bardage zinc ■ Bardage en tuiles terre cuite ou ardoise de petites dimensions ■ Briques ou blocs de parement de petits formats ■ Briques peintes de ton clair Toitures plates à texture mate Matériaux de couverture : ■ Membrane synthétique lestée de gravier, couverte d’une toiture verte ou d’un revêtement en bois (uniquement pour les toitures terrasses) ■ Zinc prépatiné Voir ANNEXE D : Plan de division et prescriptions 1 La superficie brute : somme de la superficie nette aménageable, des espaces fonctionnels (sanitaires,…) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 34 3.3.2 Type de construction envisagé Les prescriptions urbanistiques relatives aux matériaux sont identiques à l’ensemble du lotissement. Elle prévoit pour les murs d’élévation : ■ Enduit ton clair ; ■ Bardage bois ; ■ Bardage composite ; ■ Bardage zinc ; ■ Bardage en tuiles terre cuite ou ardoises de petites dimensions ; ■ Briques ou blocs de parement de petits formats (9 cm de hauteur maximum) de ton uniforme ; ■ Briques peinte ton clair. La pierre ainsi que le béton apparent sont autorisés en soubassements, bandeaux, linteaux ou encadrement. La mise en œuvre des rampes d’accès au sous-sol est à considérer comme une façade du bâtiment. La couverture des toitures doit présenter une texture mate et peut être faite à l’aide de : ■ Membrane synthétique lestée de gravier, couverte d’une toiture verte ou d’un revêtement en bois (uniquement pour les toitures terrasses) ; ■ Zinc prépatiné. Au moins 2/3 des logements projetés sont « traversant » sur l’ensemble du site (minimum 2 façades principales donnent sur l’extérieur). Figure 12 : Aperçu du type de construction envisagé (source : Bureau Hugo Bauwens///architecture urbanisme sprl). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 35 Les gabarits et les affectations prévus pour chaque lot sont présentés ci-après. 3.3.2.1 Lot 1.A et lot 2.A Aile bâtie la plus exposée au bruit des voies ferroviaires (façade nord-ouest) et la plus haute (R+6). Elle constitue, par son gabarit, un tampon acoustique pour le reste de la zone bâtissable. Au nord-est (lot 2.A), le gabarit est dégressif et limité à une hauteur sous corniche de 9,20 m au droit de la rue de l’Industrie (cf. Figure ci-dessous). Figure 13 : Gabarit des lots 1.A et 2.A et précision pour le lot 2.A (droite) (source : architecture urbanism e sprl). Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en opération groupée et en ordre fermé. Il est possible d’implanter des commerces de proximité au rez-dechaussée uniquement et sur une surface maximale de 500 m² par lot. Les services à la personne (maison de repos, résidences services, crèches) ou des bureaux sont également autorisés. 3.3.2.2 Lot 1.B et lot 2.B Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport à ce contexte bâti. Au nord-est (lot 2.B), le gabarit est dégressif et limité à une hauteur sous corniche de 9,20 m au droit de la rue de l’Industrie (cf. Figure ci-dessous). Figure 14 : Gabarit des lots 1.B et 2B (gauche) et précision pour le lot 2.B (droite) (source : architecture urbanisme sprl). Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en opération groupée et en ordre fermé. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 36 3.3.2.3 Lot 3.A Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport à ce contexte bâti. Figure 15 : Gabarit du lot 3.A (source : architecture urbanisme sprl). Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en opération groupée et en ordre fermé. 3.3.2.4 Lot 4.A et lot 5 Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport à ce contexte bâti. Les murets de soutènement composant la limite avec la rue de l’Industrie font parie intégrante de l’architecture du bâtiment et sont traités avec la même attention esthétique. Figure 16 : Gabarit des lots 4.A (gauche) et 5 (droite) (source : architecture urbanisme sprl). Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en opération groupée et en ordre fermé. 3.3.2.5 Lot 3.B, lot 4.B et lot 6 Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport à ce contexte bâti. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 37 Les murets de soutènement composant la limite avec la rue de l’Industrie font parie intégrante de l’architecture du bâtiment et sont traités avec la même attention esthétique. Figure 17 : Gabarit des lots 3.B, 4.B (gauche) et 6 (droite) (source : architecture urbanism e sprl). Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en opération groupée et en ordre fermé. 3.3.2.6 Lots 7 et 8 Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport à ce contexte bâti ou à créer. Les bâtiments existant peuvent être conservés et/ou complétés par une intervention contemporaine. Etant donné le peu ou l’absence d’espaces de cours et jardin, les balcons et terrasses ne sont pas saillant, ils feront parties intégrantes de l’architecture du bâtiment. Figure 18 : Gabarit des lots 7 et 8 (source : architecture urbanisme sprl). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 38 3.3.3 Organisation des voiries et accès au lotissement Voirie « Type 1 » Voirie « Type 3 » Figure 19 : Voirie « Type 2 » Accès sous-sol Accès au projet envisagés par le demandeur. 3.3.3.1 Accès voiture Seule une voirie périphérique (Type 1) à l’ensemble du lotissement permet la desserte du site. Elle constitue le lot 14 et est implantée sur des dalles de béton épaisses (de 45 à 70 cm) dont la démolition peu économique et écologique peut être évitée. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 39 Figure 20 : Profil actualisé de voirie de « type 1 » (cf. Annexe E). La majeure partie du parc automobile lié au logement est absorbée par un minimum de rampes desservant les sous-sols de l’ensemble des zones bâtissables (à l’exception du lot 8). Deux autres dessertes secondaires (Type 2), à l’aspect végétal prédominant et uniquement accessibles aux services incendies, déménagement et PMR assurent au quartier une tranquillité remarquable tout en permettant une accessibilité confortable. Figure 21 : Profil actualisé de voirie de « type 2 » (cf. Annexe E). La voirie extérieure existante est à adapter (Type 3). Figure 22 : Profil actualisé de voirie de « type 3 » (cf. Annexe E). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 40 3.3.3.2 Accès piétons/cyclistes La qualité des espaces et déplacements offerte aux usagers lents est primordiale dans le projet. L’accessibilité à la gare, au sentier Saint Roch, aux aires de repos et de loisirs et aux pistes cyclables a été intégrée dans la réflexion générale par l’auteur du projet. 3.3.4 Espaces verts et publics envisagés Les espaces verts (lots 9 et 11) sont destinés à l’aménagement d’espaces plantés et de détente. Toute construction est proscrite de la zone, à l’exception de petits édicules à vocation technique ou de détente répondant à des caractéristiques strictes. L’accès à cette zone est interdit à toute circulation, seuls sont autorisés les véhicules d’entretien et du service incendie. Aucun espace de parcage ne peut y être aménagé. Ces zones peuvent accueillir : ■ des plantations d’espèces régionales ; ■ des murets de soutènement et escaliers. 3.3.5 Zone de cours et jardins La zone de cours et jardin est destinée à l’engazonnement, aux parterres, à la plantation d’arbres et arbustes et haies d’essences indigènes. Aucune construction n’y est autorisée, excepté l’accès carrossable en sous-sol. Les terrasses sont autorisées sur la zone d’extension de bâtisse pour construction en sous-sol. 3.4 Impétrants et gestion des eaux 3.4.1 Impétrants Le projet sera relié au réseau de distribution d’eau. Ce raccordement pourra être fait étant donné que le site est déjà raccordé ainsi que les habitations et bâtiments le long de la rue des Frères Dulait, du chemin du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie. Aucun problème de pression en eau n’a été relevé par les riverains du site. S’il s’avère que la pression est insuffisante au droit du site, des travaux devront être prévus afin de garantir un niveau minimum de pression de 2 bars à tous les riverains du projet ainsi qu’aux futurs habitants. La connexion au réseau électrique sera également assurée. Ce raccordement existe déjà mais devra être soumis à l’avis préalable de l’intercommunale afin de s’assurer qu’une cabine à haute tension couplée à un transformateur statique ne doit pas être mise en place. Concernant le système de chauffage, les prescriptions permettent la mise en place de citernes à mazout mais une extension du réseau de gaz est possible. Les éventuelles citernes d’hydrocarbures enterrées seront munies d’une double enveloppe avec mise en place d’un système de détection de fuites et d’un système anti-débordement lors des remplissages. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 41 3.4.2 Gestion des eaux Le projet de lotissement prévoit la mise en place d’un réseau séparatif. Le réseau des eaux de toiture et celui des eaux usées devront être séparés jusqu’à la limite de la propriété privée. Voir ANNEXE E : Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage L’égouttage des eaux de pluies de pluies des voiries secondaires sera réalisé sous forme de noues paysagées. Le réseau de drainage devra être connecté au réseau d’eau pluviale. Si une partie de ces eaux ne peut être connectées sur les noues, des citernes tampon doivent impérativement être mises en place par le constructeur afin de réguler le débit de rejet dans l’égout public. Chaque bâtiment est équipé au minimum par une citerne d’eau de pluie de 10.000 litres. Elle est destinée au nettoyage des communs et à l’arrosage des zones de cours et jardins. Les dispositifs d’épuration (fosse…) sont correctement dimensionnés en fonction du nombre d’habitants de l’immeuble. Les installations souterraines respectent les contraintes légales en matière de sécurité et de salubrité publique. 3.5 Description de la phase de réalisation Le site est actuellement couvert par des constructions industrielles. Le projet prévoit in fine la démolition complète des constructions hors-sol et la réutilisation partielle des dalles et de certaines infrastructures. A ce titre, Indimmo dispose d’un permis d’urbanisme relatif à la phase de démolition obtenu le 07/11/2011. Sous réserve d’acceptation du plan d’assainissement, une série de travaux seront pris en charge par L.B.E.D. S.A., préalablement à la vente des lots et aux travaux de construction des immeubles : 1. Démolition des bâtiments actuels (constructions hors sol) et évacuation des matériaux dans les filières adéquates 2. Destruction de toutes les dalles de béton à l’exception de celles situées au droit du lot 14 qui seront préservées pour l’assise des futures voiries internes (lot 14) : dalles de béton situées au Sud du site ainsi que celles localisées en zone ouest 3. Assainissement des contaminations en huiles minérales dans le sol et les eaux souterraines au droit des zones concernées (excavations et mises en place du dispositif d’assainissement des eaux souterraines) 4. Enlèvement de la couche superficielle de sol sur toute la surface du site à l’exception du lot 14, soit environ 13.000 m³ (50 centimètres de remblais * 26.000 m²) 5. Elaboration du merlon en bordure de la voie ferrée au moyen des terres superficielles excavées (présentant des dépassements de VSH et VSE acceptables). Le volume de ce merlon a été estimé à +/- 13.000 m³. Une fois les lots vendus, les travaux de génie civil consisteront en l’excavation des terres pour les fondations des futurs appartements ainsi que pour la création de noues et descentes de parking souterrains. Dans le cadre de ces travaux de génie civil, des terres présentant des dépassements de VSH/VSE seront mobilisées et a priori stockées sur site sous formes de buttes. L’entrepreneur pourra également décider de les évacuer hors site vers un centre de traitement agréé ou une filière de revalorisation appropriée (BOWSTOFF). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 42 Démolition et assainissement de l’entièreté du site Figure 23 : Construction progressive I à III Phase de réalisation. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 43 4. Evaluation des incidences du projet sur l’environnement Cette partie de l’EIE vise à évaluer les incidences du projet sur le milieu. L’évaluation est réalisée pour différentes thématiques de l’environnement. Chaque thématique abordée présente d’abord une description de la situation environnementale existante. Ensuite, elle identifie les vecteurs de perturbation du projet et en évalue leur incidences probables sur le milieu. L’analyse se conclut par une série de recommandations visant à supprimer ou réduire les incidences. 4.1 Sol, Sous-sol et eaux souterraines 4.1.1 Introduction Dans un premier temps, la situation initiale de l’environnement est décrite en ce qui concerne la nature du sol, les risques d’érosion, la qualité des sols, les aspects géologiques et géotechniques, les phénomènes sismiques et karstiques, les risques liées à la présence de radon, activités anthropiques, … Les caractéristiques hydrogéologiques des eaux souterraines ainsi que les captages à proximité du site sont étudiés. Comme indiqué précédemment, le site a été soumis à une pollution de part son ancienne activité industrielle. Le volet propre à la pollution du sol est donc traité en profondeur. Le site a fait l’objet d’une étude de caractérisation pour le compte de la SPAQuE (Etude SGS Belgium – mars 2003), d’une étude indicative et de caractérisation par la société ECOCONTROLE en janvier et juin 2007 pour la société L.B.E.D. S.A. Au vu des changements législatifs et du projet de réaménagement du site, une réinterprétation de la totalité des résultats d’analyse issus de ces précédentes études a été réalisée sur base des nouvelles normes « décret sol » (rapport SGS E1135 1 (diagnostic environnemental) et 2). Des analyses supplémentaires ont été réalisées dans le cadre de cette réinterprétation. Ce chapitre fait de nombreuses références au projet d’assainissement réalisé par le bureau SGS en janvier 2012. Voir ANNEXE F : Projet d’assainissement (SGS, 2012). L’évaluation des incidences porte ensuite sur la compatibilité entre l’activité proposée et la qualité résiduelle du sol, la stabilité des constructions existantes et des constructions projetées. La problématique de l’écoulement, réalimentation et risque de pollution d’une éventuelle nappe est également traitée. Le périmètre d’étude lié à la situation initiale se limite à l’échelle communale. Le périmètre d’étude concernant les incidences correspond aux limites du site pour la partie sous-sol et à un périmètre de 1,5 km autour du site pour les incidences liées aux eaux souterraines. 4.1.2 Cadre réglementaire et normatif ■ Décret du 5 décembre 2008 relatif à la gestion des sols, modifié par le décret-programme du 22 juillet 2010 ; ■ Arrêté du Gouvernement wallon du 27 mai 2009 relatif à la gestion des sols ; NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 44 ■ Arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant la valorisation de certains déchets, modifié par l'arrêté du Gouvernement wallon du 27 mai 2004 (M.B. 02.07.2004) ; ■ Code de l’Eau ; ■ Arrêté du Gouvernement wallon du 12 février 2009 modifiant le Livre II du Code de l'Environnement constituant le Code de l'Eau en ce qui concerne les prises d'eau souterraine, les zones de prise d'eau, de prévention et de surveillance. 4.1.3 Etat initial 4.1.3.1 Sols La carte des sols de Belgique (Planchette Braine-le-Comte 128W) ne caractérise pas les sols au droit du site. Les sols cartographiés les plus proches sont exclusivement de type limoneux (Aba, Ada). Dans les environs immédiats du site, tous les sols naturels sont exploités par l’agriculture (prairie ou culture). Les études de caractérisation de la pollution du sol permettent de déterminer avec plus de précision la nature du sol au droit du site : ■ « Sous couvert d’une dalle ou de terres arables remblayées, on trouve des remblais hétérogènes généralement limoneux et/ou sableux noirs ou brun foncé contenant classiquement des débris de briques et de charbon et parfois des scories, des débris de verre voire des débris métalliques. On rencontre ces remblais sur moins d’un mètre généralement. Ils peuvent atteindre localement 3 m d’épaisseur. ■ Un limon brun clair qui peut présenter des bigarrures orange sur 1 ou 2 m. Il faut également noter que dans les forages réalisés en 2003 par SGS, une couche d’argile grise très compacte pouvant atteindre 10 m d’épaisseur a été observée localement »2. Cet horizon est toutefois discontinu car il n’est pas présent sur chaque forage. Présence de pollution Au cours des différentes études, trois types de pollutions ont été identifiés. Terminologie Les résultats d’analyse des échantillons de sols sont comparés aux normes proposées dans le « Décret wallon relatif à la gestion des sols » (05/12/2008). Les normes issues de ce décret sont définies comme suit : 2 ■ Valeur de référence (VR) : valeur indicative des concentrations de fond en polluants attendues dans le sol (ou dans l’eau souterraine) en l’absence de variations géologiques naturelles et en l’absence d’influence d’une activité agricole, industrielle ou urbaine généralisée, correspondant en principe à l’objectif à atteindre par l’assainissement. ■ Valeur seuil (VS) : concentration en polluants dans le sol (ou dans l’eau souterraine) correspondant à un niveau au-delà duquel une étude de caractérisation doit être entreprise, ainsi Source : Etude SGS E1135-2 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 45 qu’en cas de menace grave ou de pollution nouvelle, un assainissement, et le cas échéant des mesures de sécurité ou des mesures de suivi. ■ Valeur d’intervention (VI) : concentration en polluants dans le sol (ou dans les eaux souterraines) correspondant à un niveau au-delà duquel une intervention est toujours entreprise, laquelle peut prendre notamment la forme, le cas échéant simultanément : d’un assainissement, de mesures de sécurité et de mesures de suivi. Pollution aux métaux lourds (ML) « Des contaminations en métaux lourds ont été mises en évidence en de nombreux endroits dans les remblais (dépassements de VS et VI). Elles ne semblent pas affecter le terrain naturel et sont probablement liées à la qualité des remblais. Les principaux métaux concernés sont le cuivre, plomb et zinc et plus localement le mercure, arsenic, cadmium et nickel. » (SGS, 2012) 3 Le volume total de terres contaminées en métaux lourds est de 24.601 m , soit 40.591 T. Figure 24 : Localisation des pollutions du sol aux métaux lourds identifiées au droit du site (source : SGS, 2009). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 46 Pollution aux HAP « Des contaminations en HAP affectent régulièrement les remblais entre 0 et maximum 4,5 m de profondeur. Elles ne semblent pas affecter le terrain naturel et sont généralement imputables à la qualité des remblais. Dans la partie Nord-est, les contaminations en huiles minérales ont probablement aussi une influence sur la présence de ces contaminants. Des taches de contamination concernent des dépassements de valeur seuil ou de valeur d’intervention pour les principaux HAP suivants : ben(a)anthracène, benzo(a)pyrène, indéno [123cd]pyrène et l’anthracène et localement pour le benzo(k)fluoranthène, benzo(ghi)pérylène, chrysène, fluoranthène, ,naphtalène,et phénanthrène. » (SGS, 2012) Le volume total de terres contaminées en HAP est de 16.487 m3, soit 27.206 T. Figure 25 : Localisation des pollutions du sol aux HAP identifiées au droit du site (source : SGS, 2009). Pollution aux huiles minérales (HM) « Une contamination profonde et qui atteint la nappe aquifère est présente à l’est du site, (zones 1,5 et 8) au droit d’une citerne qui a fuit et qui n’est plus utilisée depuis 15 ans selon le mandant. Ces contaminations débutent généralement vers 4-6 m de profondeur et se prolongent au-delà de 10 m de NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 47 profondeur. Localement, des dépassements de normes sont observés dans la tranche superficielle. Les fractions d’huiles minérales les plus représentées sont de type C16-C21 et C21-C35. Des contaminations superficielles généralement cantonnées au premier mètre mais qui peuvent localement atteindre 2.5 m. Ces contamination sont réparties en plusieurs taches de tailles variables et sont dues probablement à des fuites dans des citernes qui ne sont plus en place ou des épanchements accidentels de carburant ou de lubrifiant sur le site lors de son activité. On retrouve ainsi : ■ Un panache de contamination dans la partie Sud de la zone 1 avec localement des dépassements de la valeur d’intervention. Cette contamination débute depuis la surface jusqu’à 2,5 m de profondeur maximum. La répartition carbonée indique qu’il s’agit d’huiles minérales lourdes (C21-C35). ■ Un hot-spot de plus petite taille est présent au droit de la zone 5 avec une contamination présente depuis la surface jusque 1,5 m de profondeur maximum. L’analyse des fractions montre plutôt la présence d’huiles lourdes. ■ Des dépassements ponctuels des valeurs seuils détectés dans le coin Nord-Ouest du site (zone 7), au niveau des zones 3 et 6 ainsi qu’au droit de la zone 8. Ces contaminations débutent en surface mais ne sont pas délimitées verticalement. » (SGS, 2012) 3 Le volume total de terres contaminées en huiles minérales est estimé à 37.252 m , soit 61.465 T. Figure 26 : Localisation des pollutions du sol aux huiles minérales identifiées au droit du site (source : SGS, 2009). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 48 Le volume des diverses taches de contamination de sol observées sur le site est repris dans le tableau ci-après. Tableau 4 : 3 Volume des sols contaminés (SGS, 2009) . Normes dépassées Localisation VS (cont. modérée) 1. Zone 1 2. Zone 1, à proximité de la citerne 3. Zone 1, tache superficielle VI (cont. importante) HM HM Délimitation verticale (m) 3432 7-10 2472 0-1,5 HM 0-2,5 4. Zone 1 et 9, au sud-ouest du site 5. Au droit du forage F8-N en zone 8 6. Au droit du P113, en zone 7 7. Au droit du P 100, zone 7 HM 0-2,5 8. Au droit des forages F7J, F6A, zone 7, 6, 3 et 2 HM 0-1,3 9. Au droit du forage F35, zone 6 HM 0-0,5 10. Au droit des forages F5-c, F5-D, en zone 5 0-1,5 HM 0-0,6 HM 0-1,5 5526 18700 375 1608 2788 2900 95 592 TOTAL HM 37252 Au droit du P100, en zone 7 As, Cr Cu, Pb, Zn 0-1,5 2970 12. dans les zones 1, 4, 7 et 8 As, Cr Cu, Ni, Pb, Zn 0-1 19235 13. Au droit du forage F6-6, en zone 6 Hg, Cu, Zn Pb 0-1,3 1826 14. Au droit du P 101, en zones 3 et 5 Zn, Cu, As, Cd Hg 0-1 570 Remblai industriel 11. TOTAL ML 24601 15. Au droit des forages F5, F6 et F7 en zone 1 16. Au droit du P 103 en zone 8, à l'est du site HAP 0-1,2 17. Au droit de la citerne et du P200 en zone 8 HAP 0-4,5 450 18. Au droit des forages F3-F et F4-B en zones 3 et 4 0-0,5 152 19. Au droit des forages F5-E et F5-G en zone 5 0-0,2 21 20. Au droit du forage F3-A, en zone 3 0-0,4 44 21. Au droit des zones 6 et 7, au nord du site 0-1,6 9072 HAP 0-1 HAP HAP HAP HAP TOTAL HAP 3 Volume de terres contaminées (m³) 0-12 HM HM Origine Epanchement mazout accidentel Tache de contamination 1900 4848 16487 « Les délimitations des contaminations de sol sont basées sur la nature des contaminants. Les taches de contamination ainsi décrites peuvent recouvrir des zones identiques. Le lecteur devra veiller à ne pas traiter ces taches de contamination comme des taches distinctes puisque celles-ci se superposent et concernent par endroit le même volume de sol. » NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 49 4.1.3.2 Sous-sol La commune de Braine-le-Comte est située à cheval sur le Massif du Brabant au nord et le Synclinorium de Namur au sud. Ces deux unités sont séparées par la faille de Braine-le-Comte, au nord du site. Voir CARTE 5 : Géologie La nouvelle carte géologique de Braine-le-Comte (n°39/5-6) indique que la succession lithologique attendue au droit du site est : ■ Formations superficielles du quaternaire : limons homogènes jaunes brunâtres (alluvions modernes plus à l’est) ■ Formation de Carnières (CAR) (Yprésien, Paleogène) qui est généralement représentée de bas en haut par : ■ Un cailloutis de base, bien développé dans toute la région, constitué de cherts noirs roulés ou corrodés et d’éléments à surface verdie. ■ Une partie inférieure très argileuse, caractérisée par une alternance de niveaux décimétriques d’argile plastique et d’argile sableuse bioturbée et glauconieuse. ■ Une partie supérieure d’argile sableuse bioturbée et de sables argileux bioturbé, à gros grains de glauconie. ■ Ces dépôts, riches en glauconie et pyrite, présentent une teinte bleu foncé, passant au gris bleuâtre, lorsque la roche perd son humidité, et au jaune lorsqu’elle est altérée. ■ Formation de Hannut (Thanetien, Paleogène) : localement des graviers de base puis des sables fins verts, glauconieux à passée argileuse. Eventuellement des sables blanchâtres à brun rouille dans la partie supérieure. ■ Formation de Rhisnes, Membre de Watiamont (WAT) (Frasnien, Dévonien supérieur) : Ce membre est constitué de calcaires nodulaires, gris-bleus à gris jaunâtres par altération. Il s’agit d’un calcaire bioclastique assez fin, dans lequel de minces niveaux argileux très irréguliers, confèrent à l’ensemble un débit nodulaire, d’autant mieux marqué que l’altération superficielle est importante. Figure 27 : Carte géologique 39/5-6 Braine-le-Comte (source : environnement.wallonie.be). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 50 Dans le cadre des études de caractérisation de la pollution du sol au droit du site, plusieurs forages ont été effectués au droit du site. Ces forages permettent de préciser les successions lithologiques rencontrées au droit du site : ■ Dépôts du quaternaire situés à 1,0 m de profondeur sur 4,0 à 10,0m d’épaisseur et constitués de limons/limons sableux jaunes à jaunâtres ■ Tertiaires : ■ - Argiles sableuses ou plastiques, comportant des nodules de sables, grisâtres à orangées à partir sur 7,0 m de profondeur sur 2,9 à 9,7 m d’épaisseur - Sables gris-vert, glauconifères à partir de 12,5 m de profondeur sur 1,5 à 3,5 m d’épaisseur Formation de Rhisnes, bed-rock primaire rencontré vers 14,0 à 17,0 m de profondeur, constituée de calcaires nodulaires gris bleu à gris jaunâtre, très fossilifère. 4.1.3.3 Risque naturels majeurs Risque sismique La Belgique est un pays caractérisé par une faible intensité sismique générale. Les régions de Liège et de Mons constituent les deux principales zones d’activité tectonique du territoire. L’évaluation des risques sismiques se base sur la carte d’aléa sismique de Belgique. Le territoire belge est réparti en trois zones : ■ Zone sismique 0 : PGA < 0,05 g (0,50 m/s2) ■ Zone sismique 1 : PGA = 0,05 g (0,50 m/s2) ■ Zone sismique 2 : PGA = 0,10 g (1,0 m/s2) aléa sismique considéré comme négligeable D’après le document de référence ‘Eurocode 8’ la commune de Braine-le-Comte est reprise en zone sismique 2, c.à.d. en zone de sismicité moyenne. La base de données de l’Observatoire Royal de Belgique ne renseigne pas d’évènement sismique important à proximité immédiate du site lors des 100 dernières années. Les phénomènes les plus proches ont tous les deux eu lieu à environ 13 km du site d’étude au Roeux (20/06/1995 avec une magnitude de 4,5) et à la Louvière (plusieurs événements en 1968 de magnitude entre 3 et 4,1). Risque karstique La banque de données de la Région wallonne ne recense aucun phénomène karstique à proximité du site. Risque anthropique Les données géologiques locales et la banque de données de la Région wallonne ne renseignent pas de contraintes anthropiques (anciennes carrières ou mines) particulières au droit du site d’étude ou à proximité de ce dernier. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 51 Présence de radon Le radon est un gaz radioactif inodore, incolore d'origine naturelle. Il provient de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Il est présent dans tous les sols et les roches, ainsi que dans la plupart des matériaux de construction. La commune de Braine-le-Comte se trouve dans une zone à faible concentration. 4.1.3.4 Eaux souterraines Nappes Les principales nappes localisées dans la région de Braine-le-Comte sont situées dans les terrains aquifères suivants : ■ Les alluvions quaternaires de la Brainette et de ses affluents ■ Les formations sableuses et sablo-argileuses tertiaires : Formation de Bruxelles (Lutétien), Formation de Mons-en-Pélève (Yprésien) ■ Les formations calcareuses primaires fissurées et karstifiées : Formation de Rhisnes ■ Les formations schisto-gréseuses primaires fissurées : Silurien, Givetien, Frasnien inférieur Dans le cadre des études de caractérisation de la pollution du sol, plusieurs forages ont permis de détecter la présence de nappes. A partir de 5,5 à 8 m de profondeur, de légères venues d’eau ont pu être observées depuis les terrains superficiels. A partir de 12 à 13 m de profondeur, des venues plus franches ont été observées, provenant de la nappe des calcaires de la formation de Rhisnes. Certains forages ont clairement identifiés une couche d’argile imperméable entre la nappe superficielle et la nappe profonde. Cette couche imperméable n’est pas présente sur l’entièreté du site. Des signes de pollution de la nappe profonde, en plus de celle de la nappe superficielle, ont été observés. On peut donc conclure que sur les parties du site dépourvues de niveau argileux, les nappes superficielles et profondes communiquent, voire ne forment qu’une seule et même unité répartie sur les niveaux calcaires et limoneux. Pollution des eaux souterraines Pollution aux métaux lourds « En ce qui concerne les métaux lourds, des dépassements de la valeur seuil avaient été observés en arsenic dans les piézomètres équipés dans les calcaires P2, P3 et P6 lors des études de la SPAQuE. Les piézomètres installés dans les calcaires lors de l’étude complémentaire n’ont montré aucun dépassement. L’origine de ces contaminations est inconnue (naturelle ?). » (SGS, 2012) Pollution aux huiles minérales « Une contamination en huiles minérales est présente dans les eaux souterraines dans le coin Nord-est du site avec des dépassements de valeurs d’intervention pour les fractions C16-C35. Cette contamination a principalement été rencontrée dans les piézomètres équipés dans les terrains meubles (limons quaternaires, argiles tertiaires) correspondant à cet endroit au sommet de la nappe. Les résultats analytiques des différentes campagnes sont assez variables, ce qui peut rendre difficile la localisation exacte de cette contamination. Cela pourrait être dû à des variations saisonnières des NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 52 caractéristiques hydrogéologiques de la nappe contaminée. L’extension de cette contamination vers l’Est reste inconnue (aval piézométrique). La présence de cette contamination dans les eaux au niveau des calcaires n’est pas certaine. Le piézomètre P4 équipé dans ceux-ci au droit de la zone contaminée a montré des contaminations lors des études de la SPAQuE. Par contre, aucune contamination n’a été mise en évidence lors de l’étude complémentaire. Cela pourrait résulter d’une dégradation naturelle des contaminants ou être liée à des variations saisonnières des caractéristiques hydrogéologiques de la nappe. » (SGS, 2012) Le volume des contaminations observées en huiles minérales dans les eaux souterraines est présenté dans le tableau ci-après. Tableau 5 : Volume des contaminations observées dans les eaux souterraines (SGS, 2012). VI (cont. importante) Délimitation verticale (m) Origine Volume d’eau contmainé « efficace » (m³) HM 6-11 Ecoulem ent hydrocarbure 365 Normes dépassées Tache de contamination Localisation 22 Zone 18 Figure 28 : VS (cont. modérée) Extension des contaminations en huiles minérales dans les eaux souterraines (source : SGS, 2012). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 53 L’écoulement général de la nappe phréatique se fait en direction du nord-est sur le site. Cette affirmation a été confirmée par les mesures effectuées dans le cadre de l’étude de caractérisation du sol et des eaux souterraines. Le tableau suivant reprend l’ensemble des prises d’eaux actives recensées dans un périmètre de 2 km autour du projet. Aucun captage lié à la distribution publique n’est présent dans le périmètre d’étude, l’usage principal étant l’élevage. Tableau 6 : Localisation des points de captages et prises d’eaux actives dans un périmètre de 2 km autour du projet (source : Dixsous, 19 juillet 2010). Code X [m] Y [m] Actif Nappe Nature Usage Zone de prévention 39/5/5/007 133 370 143 700 Oui 000 PT 00 Non 39/5/5/003 133 363 144 240 Oui 903 PF 52 Non 39/5/5/079 134 900 143 390 Oui 903 PF 32 Non 39/5/5/064 134 940 143 520 Oui 000 X 00 Non 39/5/4/005 132 115 142 950 Oui 704 PF 32 Non 39/5/5/153 135 200 144 500 Oui 903 PF 32 Non 000 : Inconnue ou inexistante, 210 : Sables bruxelliens, 704 : Calcaires carbonifères du Bord nord du Bassin de Namur, 903 : Cambro-silurien du Massif du Brabant : Nappe d’altération superficielle ; PF : Puits foré, PT : Puits traditionnel, X : A déterminer; 00 : Indéterminé, 32 : Elevage, 42 : Usage domestique et sanitaire, 52 : Salon-lavoir - Blanchisserie Le projet est localisé en zone vulnérable du nord du sillon Sambre et Meuse (arrêté ministériel du 22/12/2006 désignant le territoire situé au nord du sillon Sambre et Meuse en zone vulnérable). « Les zones vulnérables sont des périmètres de protection des eaux souterraines contre les nitrates d'origine agricole. L'ensemble des zones vulnérables aujourd'hui désignées permet de couvrir 7073 km², soit 41,8 % du territoire wallon »4. 4.1.4 Incidences en phase de réalisation 4.1.4.1 Modification du relief et mouvements de terre L’urbanisation du site respecte au maximum le relief du site en s’implantant à hauteur de la dalle existante sans chercher à s’aligner sur la rue des Frères Dulait. La connexion avec la voirie se fera par la mise en place d’un remblai entre la nouvelle voirie et la rue des Frères Dulait. La différence de niveau est nulle à hauteur du rond point et maximale (environ 6 m) à hauteur du pont. Un talus sera créé entre la rue des Frères Dulait et la nouvelle voirie. Cette modification de relief 3 engendrera un remblai d’environ 4.000 m . Ce remblai pourra être constitué de terres non contaminées (SGS, 2012). La conservation ou la mise en place d’un mur de soutènement sera probablement nécessaire entre la nouvelle voirie et le talus sur une partie de la longueur. En effet, la différence de niveau est trop importante sur une largeur trop étroite. La différence de niveau entre la rue des Frères Dulait et la nouvelle voirie diminuant en direction du rond-point, le mur de soutènement ne sera pas nécessaire sur toute la longueur. 4 Source : www.environnement.wallonie.be NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 54 Rue Talus Frères pente 6/4 Mur soutènement Figure 29 : Nouvelle voirie Mur de soutènement Un merlon sera également installé le long des lignes de chemin de fer. A ce stade, les coupes précises ne sont pas encore établies. Le remblai nécessaire à la création de ce merlon est estimé à 13.000 m³ pour une hauteur d’environ 6 m. Les figures suivantes permettent d’appréhender le relief du site et l’intégration des bâtiments. Figure 30 : Localisation des mouvements de terre sur le site. Figure 31 : Projet de lotissement par rapport au niveau de la rue des Frères Dulait (source : architecture urbanisme sprl). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 55 Dénivelé de 6m Figure 32 : Différence de niveau de 6 m entre la voirie et le site (à gauche) et site au même niveau que la voirie (à droite) (source : photo CSD). Les volumes de terres mobilisés sont présentés au travers des tableaux suivants. Tableau 7 : Récapitulatif des volumes de terres mobilisés (SGS, 2012). Travaux préalables à la vente des lots - assainissement sol et élaboration du merlon Assainissement terres contaminées en huiles minérales (dépassements VSN) Volume total de terres contaminées envoyées en centre de traitement (m³) 1.725 Nivellement superficiel (excavation 50 cm sur tout le site sauf lot 14) Volume total des terres excavées pour élaboration du merlon (m³) 13.000 Travaux de génie civil - projet de réaménagem ent (lots vendus) Excavations des terres pour l'assise des immeubles à appartements Volume total des terres à mobiliser ne présentant aucun risque sous futurs bâtiments (m³) 28.241 Volume total des terres à mobiliser présentant dépassements VSH et/ou VSE sous futurs bâtiments (m³) 1.250 Excavations superficielles entre les bâtiments (noues, descentes parkings etc.) Volume total des terres présentant dépassements VSH et/ou VSE hors futurs bâtiments (m³) 3.030 Terres présentant dépassant VSH et/ou VSE (stockage sur site ou évacuation vers filière d’élimination) Volume total terres dépassant VSH et/ou VSE (m³) 4.280 Terres non contaminées ne présentant pas de dépassements de VSH/VSE Volume terres excavées ne présentant aucun dépassement de VSH/VSE (m³) 28.241 Volume terres ne présentant aucun risque utilisées pour la contrebute (m³) 4.000 Volume résiduel terres non contaminées après mise en place de la contrebute (m³) 24.241 « Au vu de ces tableaux, on peut constater que le volume de terres envisagé pour la création du merlon est conséquent (13.000 m³) mais tout à fait envisageable avec la place disponible en bordure ouest du site. Lors des travaux de réaménagement, les terres issues des excavations (présentant dépassements VSH/VSE) pourront éventuellement compléter le merlon afin de l’agrandir (environ 4.000 m³) ou être stockées ailleurs au droit du site sous forme de buttes. Rappelons que les concentrations moyennes de ces terres contaminées en métaux lourds et HAP (dépassements VSE/VSH) sont en moyennes supérieures aux seuils limites des terres non contaminées (Arrêté du 14 juin 2001) et ne pourraient donc pas être revalorisées telles quelles en dehors du site. Une évacuation de ces terres selon la filière d’élimination du Bowstof pourrait être envisagée. Après les travaux de terrassement de tous les lots, il existera un volume de terres très important (+/- 24.000 m³) ne présentant pas de dépassements de VSH/VSE. Sur base des résultats disponibles et de l’Arrêté du 14 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 56 juin 2001, celles-ci peuvent être stockées au droit du site ou être réutilisées en dehors du site, selon le choix de l’entrepreneur. » (SGS, 2012) 4.1.4.2 Stabilité des constructions existantes L’entièreté des bâtiments sur le site sera détruite avant la mise en œuvre du permis d’urbanisation. 4.1.4.3 Stabilité des constructions projetées Les fondations de 3,65 m de profondeur atteindront les zones du quaternaire mais pas la couche d’argile imperméable du tertiaire. La réalisation d’essais CPT (Cone Penetration Test) à la machine de 20 tonnes dans les zones constructibles permettra d’obtenir les informations nécessaires pour le dimensionnement des fondations par les architectes et ingénieurs responsables. Une bonne connaissance du sous-sol permettra d’assurer la stabilité des futurs bâtiments. Au vu de la nature du sous-sol, la mise en place de fondations avec une structure armée permettra de limiter les charges ponctuelles. 4.1.4.4 Erosion du sol Le relief peu marqué du site limite fortement les risques d’érosion. Toutefois, après les travaux de démolition et de terrassement, il est conseillé de végétaliser rapidement le merlon, le talus et les zones urbanisées en phase 2 et 3. 4.1.4.5 Ecoulement des eaux souterraines Le projet prévoit la construction de parkings souterrains. La profondeur des fondations est estimée à 3,65 m. Au vu de la localisation des nappes superficielles et phréatiques identifiées (profondeurs respectives de 5,5 à 8m et 12 à 13m), les travaux de fondations ne rentreront pas en contact avec les nappes. Aucun rabattement ne sera, à priori, nécessaire. 4.1.4.6 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines Analyse des risques Dans son projet d’assainissement, SGS évalue les risques pour la santé humaine, l’écosystème et la nappe. Les conclusions sont les suivantes : 1) Risques pour la santé humaine : Les simulations réalisées avec le logiciel HR3.2 ont montré que les risques pour la santé humaine liés aux contaminants présents dans le sol (HM, HAP, ML) devraient rester tolérables. 2) Risques pour les écosystèmes : L’évaluation des risques niveau 1 a montré la présence de plusieurs zones à risques pour les écosystèmes liées aux contaminations en huiles minérales, métaux lourds et HAP au droit du site, NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 57 principalement aux pourtours et dans la partie Nord. On remarque toutefois qu’il n’y a pas d’écosystèmes protégés au droit ou à proximité du site. 3) Risques pour la nappe : La comparaison des résultats d’analyses de sol avec les normes décomposées (étude de risques niveau 1) a montré des dépassements de VSN en métaux lourds et HAP en périphérie du site alors qu’aucune contamination n’avait été mise en évidence dans les eaux souterraines pour ces contaminants. Ces dépassements des VSN pourraient présenter un risque pour la nappe s’ils ne se retrouvent plus sous protection d’un revêtement de surface imperméable dans le cadre du projet de réaménagement. C’est le cas de la majorité des dépassements actuellement recouverts d’une dalle de béton hormis ceux localisés dans la partie Est du site et (F8N et P103) déjà soumis actuellement aux phénomènes de lixiviation (absence de béton). Ces derniers peuvent être alors considérés comme tolérables dans le futur puisque le remaniement éventuel futur n’engendrerait aucun changement notoire. Les dépassements de VSN en métaux lourds et HAP observés localement dans les remblais ne constituent pas une menace grave au sens du Décret Sol : Vu que ces composés sont peu mobiles car fortement adsorbables sur les particules de sol et vu que l’épaisseur des terrains non saturés tampon jusqu’à atteindre la nappe est importante, leur temps de transfert du sol vers la nappe est probablement très long (voir calculs ultérieurs à réaliser), L’absence de contamination en métaux lourds et HAP actuellement dans les eaux souterraines en regard du caractère historique des contaminations semble confirmer ces migrations verticales limitées. Des dépassements de VSN en huiles minérales (fractions C10-C12) ont également été mis en évidence dans la partie Nord-est (proximité ancienne citerne) ainsi qu’en bordure Sud du site. Ces risques potentiels de migration vers la nappe sont corroborés par la présence d’une contamination dans les eaux souterraines superficielles dans la partie Nord-est du site. Vu la présence de la nappe des calcaires sousjacente, les dépassements de VS en huiles minérales observés dans les eaux souterraines superficielles constituent une menace grave et devront donc faire l’objet d’un assainissement. Il en résulte que les risques pour la nappe liés aux concentrations en huiles minérales sont jugés inacceptables dans la partie Nord-est du site uniquement, à proximité de l’ancienne citerne aérienne. Assainissement de la pollution existante Le projet étudié prévoit la dépollution du site (cf. Chapitre 3.5 Description de la phase de réalisation). Voir ANNEXE F : Projet d’assainissement (SGS, 2012) Autres risques liés à la phase de chantier Les risques de pollution des sols et des eaux souterraines en phase de chantier sont limités. La nappe superficielle n’est pas présente à proximité de la surface du sol et la nappe phréatique est située sous une couche d’argile imperméable. De manière générale, les risques de pollution sont liés à des fuites d’hydrocarbures qui proviennent entre autre de : ■ Mauvais état des engins de chantier ■ Opération d’entretien ou de ravitaillement des engins de chantier ■ Manipulation maladroite de produits dangereux Ces risques peuvent être restreints par un contrôle régulier et un stockage des produits polluants sur une aire étanche. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 58 4.1.5 Incidences en phase d’exploitation 4.1.5.1 Risques liés au radon Compte tenu du contexte local, les risques associés au radon sont faibles. Il est cependant recommandé de réaliser des mesures destinées à vérifier la sureté des logements. Ces mesures sont réalisées à l’aide d’un détecteur passif qui enregistre les particules de radon sur un film sensible. Ce détecteur est placé pendant une durée de trois mois (en dehors des mois d’été) dans une pièce habitée au rez-de-chaussée d’un logement afin d’obtenir une moyenne de la concentration en radon. 4.1.5.2 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines Le principal risque en phase d’exploitation provient d’une fuite des citernes d’hydrocarbures. Le projet prévoit que « les éventuelles citernes d’hydrocarbures enterrées seront munies d’une double enveloppe avec mise en place d’un système de détection de fuites et d’un système anti débordement lors des remplissages ». La mise en place de ces systèmes permet de minimiser les risques de fuite. Un raccordement des futurs immeubles au réseau de gaz existant à Braine-le-Comte éliminerait tout risque de pollution des sols et des eaux souterraines. Cette solution est donc à encourager. Un risque secondaire est lié au stationnement des véhicules. Les aires de stationnement extérieures sont très limitées. Aucune de ces zones n’est située au nord-est du projet, là où la nappe est la plus haute. Les risques de pollution sont très limités. Pour les zones de stationnement souterraines, le revêtement ne permettra pas l’infiltration des hydrocarbures dans le sol et donc dans les eaux souterraines. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 59 4.1.6 Conclusions Les analyses et études de sol au droit du site réalisées par SGS ont mis en évidence la présence de plusieurs pollutions liées aux activités historiques sur le site. L’étude de risque complémentaire de SGS conclut à l’absence de risques majeurs pour la santé humaine de l’ensemble des sols contaminés présents sur le site et ce même si ces derniers sont excavés et stockés sur place dans le cadre du projet d’aménagement envisagé (talus et remblais). Certaines contaminations présentent par contre un risque d’atteinte à la qualité de la nappe, notamment pour la zone contaminée en huiles minérales. Une dépollution du site devra par conséquent être réalisée selon un plan d’assainissement approuvé. L’ensemble des chantiers de construction nécessitera des terrassements importants. Ces déblayements ont été analysés par rapport aux fondations des futurs bâtiments et aux besoins de terre pour les talus et merlon. La mise en place d’un planning de chantier planifiant les mouvements de terre en fonction de leur qualité et du phasage des constructions garantira une minimisation de la mise en décharge des terres. Concernant la présence d’eau souterraine, le site n’est pas situé dans une zone de contrainte particulière. Il ressort des études de caractérisation de la pollution réalisée par SGS que de légères venues d’eau sont présentes à 5,5 m et que la nappe est située à 12 – 13 m de profondeur. Au vu de cette profondeur, la nappe ne sera pas en contact avec les fondations ou les zones de construction en sous-sol. Les études de caractérisation ont identifié une pollution des eaux souterraines aux huiles minérales au nord-est du site. Une dépollution du site devra être réalisée selon un plan d’assainissement approuvé. Les phases de chantier veilleront à éviter toute pollution supplémentaire par l’application de mesures de précaution. Concernant la modification du relief du sol, le projet prévoit l’aménagement d’un talus le long de la rue 3 des Frères Dulait (4.000 m pour le soutènement) La conservation ou la mise en place d’un mur de soutènement sera probablement nécessaire entre la nouvelle voirie et la rue Frère Dulait. Par ailleurs, le 3 projet prévoit également un merlon entre le site et le chemin de fer (13 000 m pour la protection acoustique). Ailleurs, le projet minimise les modifications de relief en s’intégrant au niveau de la dalle existante et donc au relief artificiel existant du site. Le sous-sol au droit du site ne présente aucun risque géotechnique particulier. Des essais de sol CPT 20T devront être réalisés au droit des zones de construction afin de garantir un bon dimensionnement des fondations. En conclusion, le projet aura in fine une incidence positive par l’assainissement d’un site industriel. Il nécessite toutefois et une planification des mouvements de terre cohérente. Cette recherche devra être menée dans le cadre du plan d’assainissement et des permis d’urbanisme. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 60 4.1.7 Recommandations Options et prescriptions ■ Traiter et éliminer la pollution identifiée avant le début de chaque phase de travaux selon un plan d’assainissement approuvé Gestion du chantier ■ Prévoir des contrôles réguliers du chantier et le stockage des produits dangereux sur des aires étanches ■ Etablir un planning de chantier en organisant les mouvements de terres qui favorisent l’utilisation des terres de déblai non polluées in situ pour la création de la butte antibruit et à l’aménagement des abords du site ■ Mettre en place le cas échéant un mur de soutènement entre la nouvelle voirie et le talus de la rue des Frères Dulait Etudes préalables à la délivrance des permis d’urbanisme ■ Réaliser des mesures de radon destinées à vérifier la sureté des logements ■ Réaliser une campagne d’essai de sol : essais CPT (Cone Penetration Test) à la machine de 20 tonnes afin de garantir la stabilité des constructions projetées NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 61 4.2 Eaux de surface 4.2.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude Le présent chapitre étudie les incidences du projet sur les eaux de surface. Dans un premier temps, la situation existante de l’environnement est décrite en ce qui concerne le réseau hydrographique naturel et le réseau d’égouttage. Les incidences potentielles des constructions et de la fréquentation du site par rapport aux risques de pollution des eaux de surface, la pertinence du système de gestion des eaux usées ainsi que celui de gestion des eaux claires sont évalués. La problématique de la réutilisation des eaux pluviales dans l’usage domestique est également étudiée. Le périmètre étendu d’étude à considérer correspond au bassin hydrographique dans lequel se situe le périmètre de l’avant-projet, c'est-à-dire le bassin de la Senne. 4.2.2 Etat initial 4.2.2.1 Bassin et réseau hydrographique Le site d’étude est localisé dans le bassin versant de la Senne, qui couvre l’ensemble du territoire communal à l’ouest de la ligne de crête. Le site d’étude n’est pas traversé par un cours d’eau. Un cours d’eau non classé est présent à moins de 50 m au sud et à l’est du site. Ce cours d’eau est un affluent de la Brainette, qu’il rejoint à hauteur des étangs Martel. Figure 33 : Cours d’eau non classé au sud du site (source : photo CSD). ème La Brainette, cours d’eau non navigable de 3 catégorie, est un des principaux cours d’eau de la commune (après la Senne et la Sennette). Il prend sa source en bordure du Bois de la Houssière avant de traverser la ville de Braine-le-Comte. Voir CARTES n°1a, 1b et 1c : Localisation Le site d’étude fait partie du périmètre du contrat de rivière de la Senne. Ce contrat de rivière, initié en 2001, compte aujourd’hui 19 communes. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 62 4.2.2.2 Qualité de la masse d’eau La masse d’eau de surface présente au droit du site est la Senne I (SN01R). Cette masse d’eau subit de fortes pressions notamment liées à l’azote, au phosphore, à la DCO5 et aux matières en suspension. La pression liée aux métaux est moyenne. L’origine de ces pressions est d’une part liée à l’importante activité agricole de la région et d’autre part liée aux industries, activités touristiques, etc. L’état général de la masse d’eau est qualifié de mauvais, et ce pour les paramètres biologiques, chimiques et physico-chimiques. 4.2.2.3 Données pluviométriques de référence La station météorologique de Soignies, située à environ 6 km à vol d’oiseau du site d’étude, peut être considérée comme représentative. La totalité des précipitations pour une année moyenne est de 816 l/m²/an. Voir ANNEXE G : Données pluviométriques Les pluies déterminantes pour la commune de Braine-le-Comte sont estimées pour une gamme de périodes de retour (T) comprises entre 2 mois et 200 ans et une gamme de durées (D) comprises entre 10 minutes et 1 mois. Les valeurs sont exprimées en mm (ou litres/m²) d’eau tombée pendant la durée de l’averse. La pluie critique d’occurrence 30 ans et de durée 30 minutes est de 27,9 l/m². 4.2.2.4 Risques d’inondation Le site du projet n’est pas repris dans une zone à risque de la carte des aléas d’inondation par débordement des cours d’eau établie par la Région wallonne. Les zones présentant un faible risque d’inondation les plus proches du site correspondent au lit alluvial des cours d’eau non cartographiés situés à 50 m du site (en jaune sur la figure suivante). Le site est situé en léger contrehaut par rapport aux cours d’eau, les risques d’inondation par débordement sur le site sont donc nuls. Site d’étude Figure 34 : 5 Aléas d’inondation à proximité du site d’étude (source : Atlas CENN – DGRNE). DCO : Demande Chimique en Oxygène NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 63 Plusieurs bassins d’orages sont présents sur le territoire communal. Le plus proche du site d’étude est localisé au niveau des étangs Martel. Les informations obtenues auprès des autorités communales et de la presse indiquent qu’en 1981 et 2002, d’importantes pluies ont fait déborder les étangs, ce qui a entrainé une inondation des habitations du chemin de Feluy. Il a été identifié que le sur-remplissage des étangs, devant servir de bassin d’orage, était à l’origine de ces inondations. D’importantes inondations ont également eu lieu, notamment le long du chemin de Feluy, au cours des fortes pluies de 2010. Cette information a été confirmée par le service urbanisme et travaux de la ville de Braine-le-Comte. Des données quantitatives n’ont pas été transmises. Suite à ces inondations, plusieurs projets de bassins d’orage sont prévus. D’après les informations obtenues auprès de la ville, une étude réalisée par Igretec a indiqué la nécessité de mettre en œuvre les 3 3 volumes de rétention suivants : Chemin de Feluy 8.400 m , Etang Martel 13.000 m et Pont Regnier 3 4.800 m . Une attention particulière sera dès lors portée aux rejets en eaux pluviales du projet. 4.2.2.5 Sensibilités locales Les visites du site n’ont pas permis d’identifier de sensibilités spécifiques au site. Toutefois, au cours d’une visite autour du site le 14 juillet 2010 (jour d’importante tempête), un point d’inondation a été identifié en contrebas du site, au croisement entre la rue de l’Industrie et le chemin du Chevauchoire. Ce jour, d’importantes pluies sont tombées sur un intervalle de temps très réduit. Les eaux de ruissellement du site, qui est presque entièrement imperméabilisé, sont renvoyées vers le cours d’eau à l’est du site. Le point bas a présenté à ce moment une inondation partielle de la voirie, rendant le passage de véhicules difficile. Figure 35 : Localisation du point bas à proximité du site d’étude. 4.2.2.6 Réseau d’égouttage existant Les Plans d'Assainissement par Sous-bassin Hydrographiques (PASH) délimitent et définissent pour toute zone urbanisable le régime d'assainissement en vigueur. Le site est localisé au PASH de la Senne en régime d’assainissement collectif de plus de 2.000 EH6 en zone d’activité industrielle ou artisanale. Le 6 Equivalent habitant : unité de charge polluante représentant la charge organique biodégradable ayant une demande biochimique d'oxygène en cinq jours (DBO5) de 60 grammes par jour (source : PASH Dendre, IPALLE et IDETA). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 64 régime d’assainissement collectif signifie que la zone est caractérisée par des égouts débouchant vers une station d’épuration publique existante ou en projet. Voir CARTE 4 : Hydrologie et égouttage La rue des Frères Dulait est équipée d’un égout gravitaire qui se jette dans le collecteur qui longe le cours d’eau. Un tronçon de la rue de l’Industrie est également équipé d’un égout gravitaire sur son extrémité nord. CV Déversoir d’orage Figure 36 : Réseau d’épuration au droit du site (source : www.spge.be). Le collecteur mis en place le long du cours d’eau est exclusivement destiné aux eaux usées (diamètre 0,40). Il est équipé d’un déversoir d’orage qui assure le « tri » des eaux usées et des eaux claires. Les eaux pluviales du site, de la rue des Frères Dulait, du chemin du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie transitent par le déversoir d’orage et sont donc renvoyées vers le cours d’eau, audelà d’un certain débit. Ces informations ont été confirmées par le service travaux de la ville de Braine-le-Comte. Voir ANNEXE H : Plan égouttage (Commune de Braine-le-Comte) Au niveau du site ABT, l’ensemble des conduites de récolte des eaux usées et claires se connecte au réseau d’égouttage au niveau du rond-point des Frères Dulait. Afin de vérifier cette information, un traçage à l’aide de marqueurs fluorescents a été réalisé par le demandeur. Le point de connexion au réseau d’égouttage a ainsi pu être confirmé. Sur le site, il existe une ligne de conduite de chaque côté des halls, longitudinalement aux bâtiments (à l’exception de l’ancien hall pour lequel une seule conduite est présente). Certaines conduites sont très faiblement enterrées. En plus de la connexion au réseau au niveau du rond-point, il existe un exutoire d’orage dans le mur de soutènement au croisement du chemin du Chevauchoire et de la rue de l’Industrie. Lors d’une visite du site au cours du mois de juillet 2010, les fortes pluies se déversaient par cet exutoire sur la voirie. Les eaux usées sont traitées dans la station d’épuration de Braine-le-Comte (code 55004/02). Cette station, mise en service en 2005, dispose d’une capacité de traitement de 11.000 EH. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 65 4.2.3 Incidences en phase de chantier Lors de la phase de construction, les principaux risques liés aux eaux de surface proviennent d’une pollution des cours d’eau à proximité. Dans le cas de ce projet, le réseau d’égouttage existant renvoie une grande partie des eaux de ruissellement vers le cours d’eau au sud du site. Des risques de pollution du cours d’eau peuvent dès lors exister en période de pluie. Une attention particulière sera apportée en phase de travaux de construction pour minimiser les fuites d’hydrocarbures. Les mesures suivantes peuvent notamment être mises en place : ■ Garantir que les engins de chantier ne présentent pas de fuite d’hydrocarbure. Ils sont en bon état, régulièrement vérifiés et, en cas de problème, immédiatement transférés sur une zone étanche dont l’eau de nettoyage est collectée et non renvoyée vers le ruisseau. ■ Les opérations d'entretien ou de ravitaillement des engins à moteur sont réalisées de manière à éviter tout épandage accidentel de liquide. Ces zones étanches garantissent l’absence de rejet vers le ruisseau. ■ En cas d'incident, des mesures sont prises immédiatement pour éviter la pollution du ruisseau. A cet effet, des kits anti-pollution comprenant notamment des matériaux absorbant les hydrocarbures sont disponibles en quantité appropriée. 4.2.4 Incidences en phase d’exploitation 4.2.4.1 Consommation en eau de distribution Il n’existe pas de norme concernant les volumes consommés d’eau de distribution. Selon les données de Belgaqua7, la quantité d’eau journalière consommée par un individu peut être estimée à 113 l. Le tableau suivant reprend la répartition des volumes d’eau en fonction de l’utilisation et de la qualité de l’eau nécessaire. Tableau 8 : Besoin en eau pour les logements (source : Belgaqua et IBGE, Info Fiches-éco-construction). Usages de l’eau pluviale Répartition [%] Quantité [l/j/pers] Rinçage des toilettes 35 % 40 Entretien (arrosage) 9% 10 13 % 15 Sous total 57 % 65 Hygiène personnelle 32 % 36 7% 8 4% 5 43 % 49 100 % 113 Lessives Vaisselle Boisson et alimentation Traitement requis Filtrage primaire Potabilisation Qualité obtenue Eau claire Eau potable ou biocompatible Sous total TOTAL 7 Fédération Belge du Secteur de l’Eau NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 66 4.2.4.2 Gestion des eaux claires Détermination des surfaces imperméabilisés et des volumes rejetés Le projet engendre une modification des revêtements du sol, ce qui implique une modification des coefficients de ruissellement pour les eaux pluviales. Le tableau ci-dessous compare les surfaces actives en situation existante et projetée. Les revêtements proviennent des prescriptions du permis de lotir et les coefficients de ruissellement des normes suisses SNV 640 351 ainsi que de la connaissance des propriétés des différents matériaux utilisés. Les superficies ont été calculées à partir des plans fournis à l’aide d’un outil SIG. Tableau 9 : Surfaces imperméabilisés en situation existante et projetée. Surface brute [m²] Situation existante Bâtiments Voiries et cours Zones vertes Situation projetée Zone de bâtisse Zones de construction en sous-sol Zones de recul8 Dont minéralisé Dont espace vert Zone de copropriété Dont rampe Dont espace vert Zone de parc9 Dont minéralisé Dont espace vert Voirie type 1 Voirie type 2 39.080 26.070 6.410 6.600 39.080 9.850 3.320 3.130 1.043 2.085 5.130 1.750 3.380 7.210 1.440 5.770 5.700 1.200 Coefficient de ruissellement 0,9 0,9 0,2 0,9 0,7 0,6 0,2 0,9 0,2 0,6 0,2 0,9 0.7 Surface active [m²] 30.552 23.463 5.769 1.320 22.588 8.982 2.324 626 417 1.575 676 864 1.154 5.130 840 En situation projetée, la surface active a diminué de près de 25 %, ce qui représente une amélioration par rapport à la situation projetée. Notons que ces valeurs sont maximalistes car elles prennent en compte l’imperméabilisation maximale des zones considérées ainsi que le revêtement le moins perméable autorisé. L’estimation du volume d’eau ruisselé a été effectuée à partir de différentes pluies critiques pour la région de Braine-le-Comte. En situation actuelle, une pluie critique de durée 30 min et d’occurrence 30 ans entraine au point bas du site un débit 474 l/s. En situation projetée, sans tenir compte des systèmes de rétention prévus, ce débit va diminuer, dû à l’augmentation des surfaces vertes sur le site. Le débit maximum attendu est de 350 l/s. L’aménagement du site diminue donc le débit ruisselé de 25 %. 8 Maximum 1/3 en zone minéralisée 9 Maximum de 20% en zone minéralisée NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 67 Faisabilité technique du réseau d’égouttage Actuellement les eaux de ruissellement du site sont renvoyées vers le cours d’eau via le réseau d’égouttage et le déversoir d’orage qui « trie » les eaux usées des eaux claires. La connexion entre le réseau du site et le réseau d’égouttage s’effectue au niveau du rond-point des Frères Dulait. Un exutoire d’orage existe également dans le mur de soutènement. Afin d’assurer la continuité du réseau séparatif, une connexion directe sera réalisée entre le site et le ruisseau. Cette connexion permettra de ne plus utiliser le déversoir d’orage qui ne permet pas un tri efficace des deux types d’eau. Cette connexion nécessitera l’ouverture d’un tronçon du chemin du Chevauchoire de Binche. Une attention particulière sera portée lors des travaux à la présence du collecteur pour eaux usées. Figure 37 : Connexion du réseau d’eaux claires au ruisseau à réaliser. Incidences quantitatives – dispositifs supplémentaires Bien que par son aménagement le projet réduise les rejets d’eau vers le réseau, les prescriptions renforcées du permis de lotir permettent de minimiser les rejets vers le ruisseau. La rétention des eaux de toitures et des zones imperméables des constructions en sous-sol s’effectuera par l’aménagement de noues ou la mise en place de citernes tampon. D’un point de vue environnemental, les bassins d’orages de type paysager ou le système de noues sont les solutions les plus optimales. Afin de garantir la rétention d’une pluie critique identique à celle utilisée précédemment, les volumes suivants sont nécessaires : 3 ■ Bâtiments 1.A et 2.A (y compris les zones de sous-sol) : 72 m ■ Bâtiments 1.B, 2.B, 3.A et 4.A (y compris les zones de sous-sol) : 138 m ■ Bâtiments 3.B, 4.B, 5 et 6 (y compris les zones de sous-sol) : 134 m ■ Bâtiments 7 et 8 : 24,5 m3 3 3 Au vu de l’urbanisation du site, la mise en place de noues s’avère optimale. A titre d’exemple, les figures suivantes présentent respectivement une noue mixte, à la fois infiltrante et drainante et une noue NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 68 infiltrante à revêtement pavé à joints non cimentés, barrée par un mur de soutènement reliant cette noue à la suivante par un système de trop plein. Figure 38 : Exemples de noues (source : Info fiches-éco-construction, La Noue, IBGE). La largeur du site permet de mettre en place des noues de plus de 100 m de long. Le dimensionnement prévu de ces dernières (cf. Figure ci-après) permet le stockage d’environ 1,6 m³/m linéaire de surface mouillée. Ce volume est suffisant pour gérer les eaux de pluie des deux barres de logements et de la voirie limitrophes aux noues. Le dimensionnement des noues devra être étudié afin de permettre une vidange de ces dernières en 24h maximum et en plus d’une dizaine d’heures afin de conserver le rôle « tampon » de ce type d’aménagement. Figure 39 : Noue mixte prévu par le demandeur (source : géomètre Couez). Au vu du profil de sol mis en évidence par des études de caractérisation de la pollution du sol au droit du site, l’infiltration est a priori possible. En effet, la couche superficielle (0,2 à 1,5 m) est composée de NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 69 remblais (sablo-limoneux, sableux, charbonneux, avec débris) et la couche suivante (1 m à 11 m) de dépôts du quaternaire (limons/limons sableux jaunes à jaunâtres). Afin d’éviter les infiltrations d’eau dans les bâtiments – notamment dans les sous-sols – voisins, il est recommandé d’étudier la nécessité de mise en place d’un cuvelage étanche. Si l’aménagement de points d’eau s’avère impossible (lots 1.A et 2.A), chaque lot devra être équipé d’une citerne capable de retenir le volume d’eau induit par le volume de référence. 3 3 Pour les voiries secondaires, le volume total est de 24 m , soit 12 m par voirie. Celui-ci est envoyé vers les noues mixtes et ne pose pas de problème. Cette gestion des eaux permet de fortement diminuer les débits d’eau rejetés au point bas du site. Ainsi, le débit passe de 474 l/s en situation existante à 350 l/s en situation projetée Notons que le débit sera encore diminué grâce à la capacité des noues à temporiser l’eau rejetée. Il est recommandé que le débit de fuite de l’ensemble des dispositifs mis en place sur le site ne dépasse pas 121 l/s (débit estimé avec une prairie comme occupation du sol pour le site). Tableau 10 : Débits au point bas du site d’étude. Situation Débit Situation actuelle 474 l/s Situation projetée sans mesure particulière 350 l/s Comme indiqué précédemment, plusieurs débordements des eaux des étangs Martel ont eu lieu ces 30 dernières années. Les eaux du projet seront également renvoyées vers ce bassin d’orage via le cours d’eau au sud du site. Le réaménagement du site permet donc de contribuer à la réduction du débit renvoyé vers les étangs, ce qui représente par rapport à la situation actuelle une réelle incidence positive. 4.2.4.3 Gestion des eaux usées Réseau d’égouttage prévu Le projet prévoit la mise en place d’un réseau séparatif. Comme indiqué précédemment, le site est en régime d’assainissement collectif de plus de 2.000 EH en zone d’activité industrielle ou artisanale, ce qui signifie que la zone est caractérisée par des égouts débouchant vers une station d’épuration publique existante ou en projet. Toutes les logements devront donc se connecter au réseau d’égouttage qui sera mis en place. Les connexions du nouvel égout au réseau existant se feront à hauteur du rond-point de la rue des Frères Dulait (via l’installation d’une nouvelle CV) et à la rue de l’Industrie (via une CV existante). Voir ANNEXE E : Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage. Estimation de la charge générée L’aménagement du site prévoit la construction de 445 logements, soit au vu des statistiques de population de Braine-le-Comte, environ 755 habitants. L’augmentation de charge en eaux usées peut être estimée à 755 EH. Sur base de consultation de l’IDEA, la charge générée par le projet sera supportable par la station d’épuration de Braine-le-Comte. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 70 Faisabilité technique Le réseau d’égouttage du site sera localisé sous les nouvelles voiries du lotissement. Pour les voiries prévues sur les dalles en béton, les impétrants seront localisés directement à côté de cette dalle afin de ne pas devoir la détruire. Initialement, le projet de site à réaménager de la zone prévoyait une connexion au réseau d’égouttage par la création d’un nouvel égout entre le site et la chambre de visite CV87. A l’époque de cette étude, le PASH n’ayant pas été entièrement mis en œuvre, cette solution permettait une connexion plus directe. Connexion prévue dans le SAR CV87 Figure 40 : Raccordement au réseau d’égouttage prévu au SAR. Actuellement la connexion au réseau existant peut se faire et se fera à 2 endroits : ■ Connexion au PASH au niveau du rond-point de la rue des Frères Dulait via la pause d’une nouvelle CV ; ■ Connexion au PASH au niveau de la rue de l’Industrie via une CV existante NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 71 Figure 41 : 4.2.5 Raccordement au réseau d’égouttage projeté. Conclusions Le projet de lotissement prévoit la mise en place d’un réseau séparatif des eaux claires et des eaux usées au droit du site. Concernant les eaux de ruissellement, le réaménagement du site permet, sans mesure particulière, de diminuer de 25 % les débits actuellement rejetés. Cette diminution pourrait aller jusqu’à 43 % si le projet intègre des volumes de rétention pour les voiries recommandés. La mise en place de noues dans les zones de cours et jardins permet une gestion efficace des eaux claires issues des bâtiments et des voiries. Un système de réutilisation des eaux pluviales sera également mis en place pour les communs et l’arrosage. La mise en place d’un réseau séparatif n’a de sens que si cette séparation est efficace jusqu’au point d’exutoire. Une séparation complète des eaux claires et usées est obtenue par la mise en place d’une canalisation entre le site et le cours d’eau pour les eaux claires. Pour les eaux usées, les nouvelles voiries seront équipées d’un réseau d’égouttage. Ce réseau se connectera au réseau existant en respectant le PASH. En conclusion, la gestion des eaux de surface sera améliorée à l’issu du projet et générera les eaux usées (potentiellement 755 EH) qui seront traités par la station d’épuration de Braine-le-Comte. 4.2.6 Recommandations Etudes préalables ■ Etudier le dimensionnement des noues afin d’assurer un temps de vidange compris entre 10 et 24h et assurer un débit de fuite total de maximum 121 l/s ■ Etudier la nécessité de mise en place d’un cuvelage étanche pour les sous-sols NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 72 4.3 4.3.1 Air Approche méthodologique et périmètre d’étude L’objectif de ce chapitre est d’évaluer les incidences de l’aménagement du site sur la qualité de l’air. La première étape de ce chapitre décrit la qualité de l’air à partir du réseau existant et des visites du site. L’évaluation des incidences provoquées par le projet se base principalement sur l’identification et la caractérisation des rejets canalisés et diffus. Les émissions associées au trafic automobile sont également prises en compte. 4.3.2 4.3.2.1 Etat initial Station de mesure de la qualité de l’air La station de mesure de la qualité de l’air du réseau ISSeP la plus proche est située à 16 km au sudouest du site. La distance entre le point de mesure et le site d’étude étant relativement élevée, ces données ne peuvent être considérées comme indicatives de la qualité de l’air au droit du site d’étude. Les visites du site n’ont pas mis en évidence de nuisances particulières liées à des activités riveraines, que cela soit au niveau olfactif ou qualité de l’air. Notons que le site se trouve à proximité immédiate du parc à conteneurs de Braine-le-Comte. Lors des visites du site, aucune odeur en provenance du parc n’a pu être identifiée. 4.3.2.2 Sources ponctuelles locales Dans un rayon de 10 km du site d’étude se trouve les entreprises « IPPC » suivantes : ■ Mactac Europe sa, application d’autoadhésifs sur tout support, à Soignies ; ■ Idem Papers sa, fabrication de papier, à Ittre ; ■ IBW, usine d’incinération, à Ittre ; ■ Durobor, fabrication de verre creux, à Soignies ; ■ Duferco Clabecq sa, fabrication d’aciers bruts et laminage à chaud de produits plats en acier, à Tubize. Les établissements « IPPC » sont des entreprises visées par la directive européenne IPPC 96/61/CE (Integrated Pollution Prevention and Control ou prévention et réduction intégrées de la pollution), qui édicte une série de règles concernant la réduction de la pollution dans l’air, l’eau et le sol ainsi que la réduction de production de déchets. Aucun autre rejet d’air d’activité locale n’est présent (restaurant, …) à proximité directe du site. 4.3.3 Incidences en phase de chantier De manière générale, les incidences de la phase de construction sur l’air se limitent aux gaz d’échappement des engins de chantier, les émissions de poussières générées par le passage du charroi lourd sur les voiries d’accès et le procédé de démolition/reconstruction. Les émissions de chantier (engins de chantier, véhicules de transport) doivent être limitées par des mesures préventives, dans la mesure où la technique et l’exploitation le permettent. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 73 En référence à la directive sur la protection de l’air sur les chantiers en Suisse (Directive Air Chantiers, OFEFP, 2002), le projet nécessiterait la mise en œuvre de mesures de limitation des émissions : ■ Préparation et contrôle : caractérisation des travaux générateurs d’émissions (genre, nombre, durée), quantification des émissions, contact avec le service spécialisé, formulation des mesures et conditions de mise en soumission, élaboration de stratégies en cas d’accident, etc. ■ Procédés de travail mécaniques (transbordement) : fixation des poussières par maintien de l’humidité des matériaux, démolition en éléments aussi gros que possible, transbordements à basses hauteurs de lâchage et vitesses de chute, confinement des points d’émissions de poussières, réduction des regroupements de gravats et protection contre le vent, etc. ■ Procédés de travail thermiques (revêtement, étanchéité) : emploi de bitumes à faibles taux d’émission de polluants atmosphériques et fumées, utilisation d’émulsions bitumineuses, emploi de produits ménageant l’environnement (traitement de surfaces, colle, garnitures de joints), etc. ■ Machines et appareils : emploi de machines satisfaisant la directive européenne 97/68/Ce et le règlement CEE 96, équipement des machines et appareils diesel de systèmes de filtres à particules (SEP) en fonction de leur puissance, entretien régulier des engins, emploi de carburants pauvres en soufre, etc. ■ Appel d’offres : fixation des conditions et du cadre général de la réduction des émissions de polluants, formulation des prestations des documents de soumission, etc. ■ Exécution des travaux : planification du déroulement des opérations, surveillance de l’application des mesures de limitation des émissions, intégration des mesures de limitation des émissions dans un système de management de la qualité, instruction du personnel, etc. L’ensemble des mesures de réduction des émissions sur chantier de la directive concernant les mesures d’exploitation et les mesures techniques visant à limiter les émissions de polluants atmosphériques des chantiers (Directive Air Chantiers) sont recommandées et présentées en annexe. Voir ANNEXE I : Mesures de réduction des émissions sur chantier 4.3.4 Incidences en phase d’exploitation 4.3.4.1 Système de chauffage A l’heure actuelle, la technologie pour le chauffage des logements n’a pas encore été choisie. Les systèmes de chauffage potentiels sont les suivants : les systèmes de chauffage par combustion, électrique, les pompes à chaleur et la géothermie. Parmi les systèmes de chauffage par combustion, nous recommandons des chaudières gaz à condensation (chauffage collectif par lot ou demi-lot). Par rapport aux autres systèmes de chauffage par combustion, ce système génère peu d’émission de gaz polluants parce que : 1. Les chaudières à condensation permettent d’atteindre les rendements de combustion les plus élevés et nécessitent donc proportionnellement moins de combustible que les chaudières moins performantes. 2. Le combustible, le gaz naturel, est beaucoup plus « pur » que d’autres combustibles (moins de soufre que le mazout, beaucoup moins d’autres composants que les combustibles végétaux), il permet donc de générer beaucoup moins de poussières et de SOx que les autres combustibles. En ce qui concerne les NOx, les brûleurs modulants prévus par le projet permettent de mieux contrôler l’excès d’air et donc de limiter fortement les émissions de NOx. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 74 Les principaux composés produits par la combustion sont donc le CO2 et l’eau qui est condensée en grande partie et donc rejetée à l’égout (à nouveau, les condensats des chaudières gaz contiennent beaucoup moins de suies, d’acide sulfurique ou de cendres que les chaudières à condensation utilisant d’autres combustibles). Les émissions de CO2 pour un tel système peuvent être estimées à 700 t/an10 pour un système au gaz à condensation réglementaire et descendre à 375 t/an pour un système mieux isolé (K35) et optimisé (vitrage, double flux,…). Si on considérait un chauffage électrique, ces émissions ne seraient pas effectuées sur le site. Toutefois, elles le seraient au niveau de centrales électriques et généreraient globalement plus de gaz polluants dans le cas d’un chauffage électrique direct ou à accumulation. En effet, dans ce cas, l’électricité consommée a été produite par des centrales électriques : ■ nucléaires : générant des déchets radioactifs pendant de très longues durées ; ■ au gaz : les meilleures centrales TGV présentent un rendement de 58 % en tenant compte de 5 % de pertes de distribution, ce qui signifie qu’elles consomment environ 2 fois plus de gaz qu’une chaudière à condensation pour la même quantité d’énergie thermique ; ■ au charbon : émettant alors beaucoup de poussières, de SOx et de NOx ; ■ au fuel : émettant alors plus de SOx et de COV ; ■ à la biomasse : émettant alors plus de NOx et de poussières. En considérant que l’électricité est produite par la meilleure centrale TGV, en chauffage électrique directe, les émissions de CO2 sont donc doublées, les émissions de NOx (sur base de 206 mg/kWh au lieu de 70) sont pratiquement triplées. Par contre, si on considère une production de chaleur et d’eau chaude sanitaire par pompe à chaleur sol/eau et eau/eau présentant un COP annuel moyen de 3,45, les émissions de CO2 sont presque divisées par deux et les émissions de NOx sont pratiquement équivalentes. Bien entendu, si on ne fait pas l’hypothèse d’une production par centrale TGV mais par la moyenne des centrales électriques belges, les émissions de SOx et de poussières augmentent fortement. Enfin, le bilan est par contre beaucoup plus positif si on couple une installation de chauffage par géothermie à une installation photovoltaïque permettant de couvrir 30 % à 50 % des consommations d’électricité pour le chauffage sans émettre de gaz polluants dans l’air. Une étude de faisabilité (PEB) économique et technique de ces différentes technologies pour la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire devra être réalisée lors de chaque demande de permis d’urbanisme. 4.3.4.2 Transport Le projet concerne environ 445 ménages qui génèrent environ 1.250 mouvements en voiture par jour (Voir Chapitre Mobilité). Les principaux déplacements sont liés au lieu de travail. Les pôles d’emplois les plus fréquentés sont Bruxelles et Mons, respectivement situé à 40 km et 25 km du site. La moyenne wallonne des personnes en âge de travaillé est de 75 % parmi lesquels 64 % travaillent, 17 % sont au chômage et 19 % sont inactives (source INS 2009). Par hypothèse nous considérons que la population attendue sur le site a la même structure socioéconomique que la moyenne régionale bien que la population du projet propose des logements de type 10 Hypothèses : 445 logements x 80m² par logement et un K=45 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 75 « appartement » où le nombre de famille avec d’enfants est plus faible mais le nombre d’isolés et de retraités est généralement plus élevé. Avec une taille moyenne de ménage de 1,7 on peut estimer à 755 habitants la population attendue sur le site soit environ 360 actifs occupés. Parmi ceux-ci, environ 60 % travaille en dehors du territoire communal avec une distance domicile travail moyenne de 35 km. Avec un taux de déplacement en voiture (120g CO2/km) de 85 % (moyenne régionale) cela représente +/- 333 t CO2 par an. La localisation à proximité d’une gare permet de réduire la part modale voiture à 60 % (cf. chapitre mobilité) et par conséquent la quantité de CO2 à 235 t par an (-30 %). Ce raisonnement théorique peut s’appliquer proportionnellement aux autres déplacements (domicileécole, domicile-commerce),… Le choix de localisation et la densité du projet est donc favorable à la réduction des émissions de CO2 liées au transport. 4.3.5 Conclusions Les incidences du projet sur l’air identifiées à ce stade du projet sont de trois natures. Premièrement, elles concernent la bonne gestion du chantier en particulier durant la phase de démolition qui fait l’objet d’un permis d’urbanisme octroyé. Des recommandations spécifiques à ce sujet ont été synthétisées sur base de la directive sur la protection de l’air sur les chantiers en Suisse (Directive Air Chantiers, OFEFP, 2002). Ensuite, les choix énergétiques conditionnent très fortement les rejets de polluants sur site en phase d’exploitation. Le suivi des recommandations relatives à l’énergie diminueront significativement les émissions de gaz à effet de serre. La concrétisation d’objectifs environnementaux stricts est à poursuivre et à encourager pour limiter encore les émissions, et ce, au-delà des impositions légales. Enfin, concernant les émissions liées au transport, la localisation du projet par rapport au centre ville et à la gare favorise le report de mode et réduit significativement les émissions de CO2 sur cette thématique. 4.3.6 Recommandations Les recommandations de l’air sont liées à celles relatives à l’énergie (voir chapitre énergie). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 76 4.4 4.4.1 Climat et énergie Approche méthodologique et périmètre d’étude L’objectif du présent chapitre consiste à évaluer les incidences du projet sur le climat. L’impact d’un projet immobilier sur le climat étant directement lié à ses émissions de gaz à effet de serre, principalement en phase d’exploitation pour les besoins de chauffage. Il s’agit ici d’analyser le projet du point de vue de sa conception et gestion énergétique. Le chapitre s’attachera donc à identifier les points fort et les points faibles du projet, tant au niveau de la compacité des bâtiments, que de l’orientation des bâtiments et type de chauffage qu’il est possible de mettre en place. Le périmètre d’étude considéré correspond aux bâtiments concernés par la demande de permis. 4.4.2 Cadre réglementaire et normatif En Région wallonne, la nouvelle réglementation sur la Performance Energétique des Bâtiments (PEB) est er entrée en vigueur au 1 septembre 2008 sur base de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 17 avril 2008. Cette réglementation s'applique à l'ensemble des bâtiments (sauf exceptions explicitement visées par le décret) pour tous les travaux de construction, de reconstruction et de transformation nécessitant l'obtention d'un permis. er Depuis le 1 septembre 2009, deux nouveaux indicateurs de la consommation d’énergie primaire des bâtiments doivent notamment être respectés lors de la construction de bâtiments résidentiels, d’immeubles de bureaux et de services, et de bâtiments destinés à l’enseignement : le EW et le Espécifique. La valeur EW vaut le rapport entre la consommation annuelle d’énergie primaire du bâtiment projeté et celle d’un bâtiment de référence ayant la même surface de déperdition, la mêmes surface d’utilisation… Le bâtiment de référence est caractérisé par les données suivantes : K45, système mécanique double flux avec échangeur de chaleur (rendement 40 %), débits de fuite v50 = 12 m³/hm², pas de refroidissement actif, rendement chaudière 89 %,… Le Espécifique représente la consommation d'énergie primaire caractéristique annuelle nécessaire pour le chauffage, le refroidissement, l'eau chaude sanitaire, les auxiliaires et la ventilation déduction faite de l'énergie apportée par la cogénération ou les énergies renouvelables. Elle s'exprime en kWh/m² de plancher chauffé/an. Pour les bâtiments non industriels, la règlementation wallonne impose également la présence de dispositifs de ventilation (suivant annexes V ou VI de l’Arrêté du gouvernement wallon du 17 avril 2008). Pour les bâtiments neufs et assimilés, les exigences en matière de PEB sont reprises dans le tableau suivant. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 77 Tableau 11: Exigences entrées en vigueur le 1er septembre 2011 en Région wallonne. Bâtiments neufs et assimilés Résidentiels Isolation thermique globale du bâtiment Coefficient Niveau Ew Consommation Climat intérieur de Espec transmission thermique Ventilation Surchauffe Habitations individuelles, immeubles à appartements Autres destinations Industriels Bureaux et K45 services, enseignement Umax Commerces, hôpitaux, salles de sports, horeca … fabrique, entrepôt, ateliers Ew ≤ 80 - Ew ≤ 80 Logement collectif Non résidentiels - Dispositifs de ≤130kWh/m².an ventilation < 17500 selon kh/an l’annexe V de l’A.G.W. 17/04/2008 Méthode de calcul non déterminée K55 - Dispositifs de ventilation selon l’annexe VI de l’A.G.W. 17/04/2008 - - A ce titre, les logements d’habitation individuelle doivent respecter les contraintes suivantes : ■ un niveau global d’isolation de minimum K45 ; ■ des parois respectant les coefficients de transmission thermique Umax11 définis à l’annexe VII de l’AGW du 17.04.2008 ; ■ un niveau EW inférieur ou égal à 80 ; ■ un niveau Espécifique inférieur ou égal à 130 kWh/m².an ; ■ des dispositifs de ventilation conformes à l’annexe VI de l’AGW du 17.04.2008 ; ■ un indicateur de surchauffe inférieur à 17.500 kh/an12. Les différentes parois constitutives de l’enveloppe des bâtiments doivent donc respecter les valeurs Umax (coefficient de transmission thermique) recommandées par la norme NBN 62-002 et ses addenda. Ces valeurs sont reprises dans le tableau suivant. La valeur U exprime le coefficient de transmission thermique d'un élément de construction (brique, bloc, matelas isolant, vitrage). Plus le U est faible, plus l’élément est isolant. 11 La valeur U exprime le coefficient de transmission thermique d'un élément de construction (brique, bloc, matelas isolant, vitrage). Plus le U est faible, plus l’élément est isolant. 12 L’indicateur de surchauffe est exprimé en Kh (kelvin-heure) Les kelvin-heure de surchauffe sont les gains de chaleur excédentaires par rapport à la température de consigne de 18GC. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 78 Tableau 12: 4.4.3 Exigences en termes de Umax selon le type de paroi (Source : Extrait de l’Annexe III de l’AGW du 17 avril 2008): Etat initial 4.4.3.1 Données météorologiques Température Les températures présentées à la figure suivante proviennent de la station IRM de Soignies, située à environ 6 km au sud-ouest du site d’étude. Au vu de la faible distance, elles peuvent être considérées comme caractéristiques de la situation à Braine-le-Comte. °C 30,0 25,0 20,0 T°C maximales 15,0 T°C minimales Moyenne T°C 10,0 5,0 Figure 42 : Décembre Novembre Octobre Septembre Août Juillet Juin Mai Avril Mars Février Janvier 0,0 Températures normales mensuelles enregistrées à la station IRM de Soignies (source: IRM, 2007). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 79 Ensoleillement Les données d’ensoleillement ne sont pas disponibles pour la station de Soignies. La figure suivante présente la situation à La Louvière qui peut être considérée comme représentative de la situation en Région wallonne. heures 250,0 200,0 150,0 100,0 50,0 Figure 43 : Décembre Novembre Octobre Septembre Août Juillet Juin Mai Avril Mars Février Janvier 0,0 Ensoleillement caractéristique de la situation en Région wallonne (source : IRM, 2007). Caractéristiques des vents Le régime général des vents est identique au reste de la Belgique, à savoir sud-ouest. Toutefois, il a été identifié qu’au printemps, les vents du nord-est soufflent aussi souvent que ceux du sud-ouest et de l’ouest. Il faut également noter que la prédominance des vents du sud-ouest est beaucoup moins marquée pour une vitesse de vent inférieure ou égale à 12 km/h. 4.4.4 Incidences en phase de chantier La phase de chantier n’implique aucun effet notable sur le climat. La consommation d’énergie se limite au fonctionnement des engins de chantier. En revanche, le choix des matériaux de construction n’est pas neutre pour l’environnement. En effet, la fabrication, le transport et la mise en œuvre des matériaux nécessitent une énergie considérable, responsable d’émissions de gaz à effet de serre. L’énergie utile à la fabrication des matériaux, appelée énergie grise, est très variable. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 80 Tableau 13 : Caractéristiques environnementales de différents matériaux de construction (source : base de données COCON, logiciel de COmparaison de solutions COnstructives, de CONfort et d’émissions de CO2). Densité 3 (kg/m ) Conductivité thermique λ (W/m.K) Energie grise non renouv. 3 (kWh/m ) Rejets CO2 3 (kg eq CO2/m ) Brique standard 20 cm 650 0.390 670 144 Beton cellulaire 400 kg/m³ 400 0.100 500 175 Mur béton armé 2150 1.650 807 307 Béton caverneux 1700 1.150 638 243 Briques pleines (cuites) 1850 1.000 1306 280 Panneau de bois contre-collé ou lamellé-collé 540 0.140 1446 -284 Laine de roche 70 kg/m³ 70 0.042 630 154 Laine de roche 110 kg/m³ 113 0.044 1013 248 Laine de roche 140 kg/m³ 138 0.046 1238 303 Laine de verre 35 kg/m³ 35 0.039 420 53 Laine de verre 60 kg/m³ 60 0.038 720 90 Laine de verre 100 kg/m³ 100 0.039 1200 150 Laine de roche en vrac 35 0.065 315 77 Polystyrène expansé 18 0.039 486 67 Polystyrène extrudé 34 0.035 918 126 Mousse de polyuréthanne 30 kg/m³ 34 0.029 905 131 Verre cellulaire 160 kg/m³ (plaques) 120 0.042 1174 156 Panneaux laine de bois > 200 kg/m³ 275 0.100 19 -503 Laine de chanvre, lin, coton 40 0.060 336 72 Ouate de cellulose soufflée 23 0.042 50 9 Carreau de plâtre 957 0.320 1290 234 Panneau d'aggloméré type OSB 620 0.130 2066 - Panneau MDF 1 528 0.100 3100 - Enduit de chaux 1550 0.700 1014 437 Enduit de ciment 1900 0.800 1243 536 Enduit plâtre courant intérieur 1150 0.570 393 86 Granites 2600 2.800 0 4 Schistes, ardoises 2400 2.200 0 4 Matériau Murs Isolants Revêtements et divers NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 81 Une attention particulière doit être portée quant au choix de l’isolant. Lors de la comparaison des isolants, il convient de prendre en compte leur conductivité thermique. La résistance thermique R d’un isolant vaut le rapport entre son épaisseur et sa conductivité thermique. Par exemple, pour un R de 2.5 m².K/W, le choix de l’isolant peut se porter sur 7 cm de mousse de polyuréthane, sur 10,5 cm d’ouate de cellulose, etc... Le tableau suivant reprend pour chaque isolant, l’épaisseur nécessaire pour obtenir un R de 2.5 m².K/W et l’énergie grise (exprimée en kWh par m² de surface de mur) associée pour une telle épaisseur. Les isolants sont classés par ordre croissant en termes d’énergie grise. Tableau 14 Comparaison des énergies grises de divers isolants à résistance thermique équivalente (R=.5m².K/W) Conductivité Densité thermique λ (kg/m³) (W/m.K) Energie grise non renouv. (kWh/m³) Rejets CO2 (kg eq CO2/m³) Epaisseur (cm) Energie grise non renouv.(R=2,5m².K/W) (kWh/m²) Panneaux laine de bois > 200 kg/m³ 275 0,1 19 -503 25 5 Ouate de cellulose soufflée 23 0,042 50 9 10,5 5 Laine de verre 35 kg/m³ 35 0,039 420 53 9,75 41 Polystyrène expansé 18 0,039 486 67 9,75 47 Laine de chanvre, lin, coton 40 0,06 336 72 15 50 Laine de roche en vrac 35 0,065 315 77 16,25 51 Mousse de 34 polyuréthanne 30 kg/m³ 0,029 905 131 7,25 66 Laine de roche 70 kg/m³ 70 0,042 630 154 10,5 66 Laine de verre 60 kg/m³ 60 0,038 720 90 9,5 68 Polystyrène extrudé 34 0,035 918 126 8,75 80 Laine de roche 110 kg/m³ 113 0,044 1013 248 11 111 Laine de verre 100 kg/m³ 100 0,039 1200 150 9,75 117 Verre cellulaire 160 kg/m³ (plaques) 120 0,042 1174 156 10,5 123 Laine de roche 140 kg/m³ 138 0,046 1238 303 11,5 142 Matériau Pour donner un ordre d’idée, une maison moyenne construite après les années 1970 a une énergie grise de 700.000 à 1.000.000 kWh. L’énergie grise des matériaux de construction d’un bâtiment correctement isolé (K45) représente alors environ 50 ans de consommation. Cette valeur met en évidence une logique : concevoir un bâtiment peu consommateur n’a aucun sens si la réflexion n’intègre pas l’énergie mise en œuvre lors de sa construction. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 82 Le projet ne spécifie pas le type constructif. A titre d’information, voici l’énergie grise estimée pour différentes compositions « traditionnelles » (hors parachèvements intérieurs) : ■ Béton armé/ PSX/ brique de parement 410 kWh/m² ■ Béton cellulaire/ PUR/ brique de parement 250 kWh/m² ■ Blocs béton/ PSX / brique de parement 200 kWh/m² ■ Béton cellulaire/ PUR/ bois 160 kWh/m² ■ Béton cellulaire/ Polystyrène expansé/ crépi 130 kWh/m² ■ Béton cellulaire/ Polystyrène expansé/ bois 100 kWh/m² ■ Bois/ fibre de bois/ ossature bois + cellulose/ OSB 95 kWh/m² L’utilisation de blocs de béton cellulaire au lieu et place de blocs de béton allégé est favorable d’un point de vue de l’énergie grise. Celui-ci a également de meilleures caractéristiques thermiques. 4.4.5 Incidences en phase d’exploitation 4.4.5.1 Incidence des vents dominants Le projet de lotissement prévoit une urbanisation en rangée, parallèle aux vents dominants. Cette situation projetée risque d’engendrer des courants d’air. Orientation vents dominants Figure 44 : Orientation des vents dominants par rapport au projet. L’engouffrement du vent dans les couloirs de logements peut être minimisé par la mise en place de coupe-vent naturels de type végétal. Une attention particulière sera portée dans le chapitre biologique à la mise en place d’écrans végétaux plus importants entre les lots à proximité de la rue des Frères Dulait. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 83 4.4.5.2 Analyse de l’implantation des bâtiments et des risques de surchauffe D’un point de vue strictement énergétique, les façades principales orientées Nord-Sud sont préférables à des façades Est-Ouest dans la récupération des apports solaires et la facilité à s’en protéger en été. Les gains solaires à travers un vitrage pour une façade Sud sont importants en hiver et maximaux en misaison contrairement aux orientations Est et Ouest qui sont maximales en été. L’orientation des habitations avec les façades Nord-Sud est idéale. L’architecture bioclimatique, qui recherche l’exploitation optimale du climat, prouve que l’adaptation à toutes les orientations est possible. ■ Le sud est l’orientation permettant la meilleure récupération des apports solaires en hiver, et la protection la plus facile en été (arbres, casquettes, brise-soleil, etc.). en été : la protection est maximale lorsque le soleil est au zénith Figure 45 : ■ en hiver : la protection est inopérante en mi-saison : aux mois de septembre et de mars, la protection est partielle Protection solaire par casquette au Sud (source : Energie +) Les orientations de Sud-Ouest à Ouest et de Sud-Est à Est ne sont pas évidentes à gérer, car le soleil est bas sur l’horizon. Le schéma ci-après décrit l’orientation idéale des pièces: Figure 46 : L’orientation des pièces suivant la course du soleil. Dans la mesure du possible, l’idée est de placer des espaces tampons au Nord (zone de passage), pour ouvrir l’espace chauffé au Sud. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 84 Dans ce projet, les bâtiments ont leurs façades orientées au Sud-Est et au Nord-Ouest. Dans ce cadre, nous adressons les recommandations suivantes : ■ Pour les ouvertures orientées Sud-Est, il est nécessaire d’étudier l’intégration des protections solaires extérieures pour limiter la surchauffe conformément aux exigences de la PEB ; ■ Pour les logements orientés Nord-Ouest, une attention particulière devra être apportée à l’aménagement intérieur (escalier, salle de bain,.. au nord) de façon à situer les pièces de manière optimale en fonction de la course du soleil ; ■ L’implantation d’appartements traversant (2 façades principales minimum donnent sur l’extérieur) est à favoriser. La profondeur des lots rend cette configuration possible. Les appartements ayant des ouvertures sur deux façades opposées bénéficient d’une ventilation naturelle très efficace en été pour rafraichir celui-ci. Les appartements traversant disposent également d’au moins une pièce au sud-est et bénéficient ainsi des apports-solaires Une analyse du risque de surchauffe est à prévoir pour garantir un confort estival des logements. 4.4.5.3 Analyse des ombres portées Les différentes barres de logements sont orientées sud-est/nord-ouest et ont des gabarits différents et décroissants : à l’exception du lot 5, chaque barre a une hauteur sous gouttière égale ou inférieure à la barre de logement située plus au nord-ouest. La barre de logement située au nord-ouest du site a donc le niveau le plus élevé. L’ombrage porté par le projet sur les barres elles-mêmes ainsi que sur les bâtiments voisins existants a été analysé. Plusieurs situations différentes ont été considérées : la situation existante, la situation projetée ainsi que la situation théorique idéale avec les façades principales des bâtiments projetés orientées Nord-Sud. Etant donné l’implantation des barres de logement et le rapport gabarit sur inter-distance entre les bâtiments, il existe une ombre portée d’une barre sur l’autre. Si la situation n’est pas optimale, elle n’est pas des plus critiques : ■ Au printemps (21 mars), les façades orientées au sud-est recevront une ombre portée le matin et moins de soleil le soir alors que l’ombre portée serait absente pour une orientation nord-sud. Dans la situation projetée, les jardins auront une alternance d’ombre et de soleil tandis que pour une orientation nord-sud, une partie des jardins (la moitié) serait en permanence ombragée et l’autre ensoleillée. ■ En été (21 juin), dans la situation projetée, les appartements recevront plus de soleil en début de matinée mais moins en fin de journée en comparaison avec une orientation nord-sud. Les jardins subiront une alternance de soleil et d’ombre contre un ensoleillement complet en situation nordsud. ■ En hiver (21 décembre), les façades sud-est reçoivent des apports solaires moins longs mais subissent moins l’ombre portée qu’en situation nord-sud. Les jardins recevront un peu de soleil le matin tandis que dans la situation où les façades principales sont orientées nord-sud, les jardins sont constamment ombragés. Le recours à l’énergie solaire en toiture n’est pas limité par l’ombrage des bâtiments projetés. Les habitations voisines susceptibles d’être ombragées par le projet projeté sont celles au nord du projet, rue de l’Industrie. C’est donc l’ombre portée sur ces habitations qui a été analysé ci-dessous. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 85 Tableau 15 Potentiel d’ensoleillement de la façade à rue (sans obstacle). Date Levé du soleil 21-mars 21-juin 21-déc Tableau 16 Date 21-mars 21-juin 21-déc Tableau 17 Date 21-mars 21-juin 21-déc Couché du soleil 6:50 4:37 8:49 18:52 20:52 16:34 Potentiel d’ensoleillement de la façade à rue (sud-ouest) 8:52 8:45 7:45 Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation existante. Début ombrage13 12:30 15:50 9:26 Existant Début ombrage total14 Fin ombrage total15 15:52 18:49 / / 11:30 / Fin ombrage16 / 18:58 / Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation projetée. Début ombrage Projeté Début ombrage total Fin ombrage total 12:04 15:03 9:12 15:22 / 9:15 18:00 / / Fin ombrage / 16:35 / Les observations pour une maison type dans un modèle 3D en situation existante et projetée ainsi que les indicateurs présentés dans les tableaux ci-avant permettent d’arriver aux conclusions suivantes : ■ Au printemps (21 mars), le bilan global d’ensoleillement ne change pas. ■ En été (21 juin), la façade à rue sera plus ensoleillée en situation projeté que pour la situation existante. ■ En hiver (21 décembre), des apports solaires sont perdus pour la façade à rue (sud-ouest) et gagnés pour la façade Est. Dans ce cas, le gain ne compense pas la perte étant donné que la façade Est est assimilée à un pignon aveugle. Figure 47 : Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/12 à 14h00 en situation projeté (gauche) et en situation existante (droite). 13 Heure à laquelle l’ombre apparait sur la façade 14 Heure à laquelle la façade est complètement ombragée 15 Heure à laquelle le soleil apparait à nouveau sur la façade 16 Heure à laquelle l’ombre a complètement disparu de la façade NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 86 L’obligation de gabarits dégressifs pour les bâtiments (les plus hauts) du lot 2 est pertinente. En effet, les façades à rue des habitations de la rue de l’Industrie seront moins soumises à l’ombrage qu’en situation sans recul. Notons que le second recul joue peu sur l’ombre portée sur les maisons existantes. Ce dernier est surtout utile pour permettre l’ensoleillement de la terrasse du niveau inférieur (cf. Figure ciaprès). Figure 48 : Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/06 à 14h30 en situation projeté avec 2 reculs (gauche) et avec 1 recul (droite). Globalement, l’ombre projetée du projet n’aura pas d’incidence significative sur les habitations voisines. 4.4.5.4 Analyse de la compacité des bâtiments Concevoir un bâtiment peu consommateur en énergie, c’est tout d’abord limiter les déperditions de l’enveloppe. Avant l’isolation, la recherche de la compacité d’un bâtiment – rapport entre le volume habitable et les surfaces en contact avec l’extérieur – est fondamentale. Plus le projet sera fractionné, et plus les surfaces en contact avec l’extérieur seront nombreuses pour un même volume. En ce sens, il faut limiter tant que possible les décrochements dans le bâtiment et limiter le nombre de bâtiments. A partir d’un même volume habitable, selon le parti architectural retenu, on aboutira à une compacité (ou son inverse, le coefficient de forme) très variable. Figure 49 : Compacité de 3 typologies de maison (source : www.energiepositive.info) Il n’est pas indispensable de construire très compact, mais un effort devra alors être fourni pour compenser la baisse de performance énergétique. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 87 Les volumes du projet sont compris entre R+3 et R+6 et a une profondeur de 13,2 m. Le rapport hauteur/profondeur est bon. La profondeur permettra de travailler des logements traversant (2 façades principales minimum donnent sur l’extérieur) où la ventilation naturelle est excellente. Dans ce projet, la mitoyenneté des bâtiments est imposée dans les prescriptions urbanistiques régissant les différents lots. On y retrouve également une limitation des décrochages ce qui favorise la compacité du bâtiment. La compacité est donc globalement bonne. Il faudra rester attentif à ne pas multiplier les décrochements afin de ne pas diminuer la compacité que propose le projet. Evaluation de la qualité de l’enveloppe Etant donné la compacité et la mitoyenneté des immeubles, la surface de déperdition de l’enveloppe est limitée. Pour un même niveau d’isolation, de tels bâtiments engendreront des besoins de chauffage moindre. Pour de tels bâtiments, le simple respect des Umax permet d’atteindre des K globaux largement inférieurs à K45. Les résistances thermiques des murs extérieurs (en m².K/W) varient selon le procédé constructif. 4.4.5.5 Estimation des besoins de chauffage Définition des concepts Il faut dès à présent monter les distinctions entre les différentes appellations de l’énergie. Dans les nombreuses appellations de l’énergie, il y a lieu de distinguer : ■ Les besoins nets de chaleur qui correspondent à l’énergie nécessaire pour maintenir une consigne de température. Cette valeur est notamment liée à la qualité thermique de l’enveloppe du bâtiment, à la ventilation, à la capacité de valorisation des apports solaires et internes ■ L’énergie utile qui intègre en plus les pertes de régulation, distribution et émission ■ L’énergie finale, ou énergie « compteur » est ce que l’utilisateur paie : m³ de gaz, kwh électriques, stères de bois, etc. ■ L’énergie primaire est l’énergie ‘prélevée à la planète’. C’est également l’énergie considérée dans la réglementation thermique (dans la valeur E). 1 kWh d’énergie finale vaut en énergie primaire : ■ 2,5 kWh avec l’électricité ■ 1 kWh pour les énergies fossiles et la biomasse ■ 1,8 kWh pour l’électricité produite par cogénération Ce coefficient repose en partie sur des calculs, mais est surtout le reflet de la politique énergétique d’un pays. Par exemple, en Allemagne, le coefficient appliqué à la biomasse est 0,2, ce qui signifie qu’une même maison chauffée au bois qui consomme en énergie primaire 20 kWh/m².an à Berlin et en consommera 100 à Bruxelles. Le schéma suivant montre les nuances dans le cas du gaz : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 88 5% 132 Énergie primaire Figure 50 : 132 Pertes de Génération Énergie finale 20 % 125 Énergie utile Pertes de Régulation Distribution Émission 100 Besoins nets chaine énergétique du gaz. Ainsi, les mêmes besoins thermiques nets aboutissent à une consommation d’énergie primaire variable selon le choix du générateur de chaleur, les pertes de distribution, d’émission et de régulation, etc. Estimation des consommations en énergie Les estimations ont été effectuées en prenant comme hypothèse que l’affectation des bâtiments était de type logement. Si le projet se limite à respecter la réglementation, à savoir un Especifique de 130 kWh/m².an d’énergie primaire, les consommations en énergie primaire seraient alors de 5.817 MWh pour l’ensemble du site (environ 44.750 m²). Cela représenterait environ 582.000 m³ de gaz par an, soit 1.173 tonnes de CO2 par an. A titre d’information, le standard passif correspond à une consommation de 45 kWh/m².an en énergie primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et les auxiliaires. Atteindre le standard passif, c’est donc diviser par trois ses consommations et son émission de CO2 par rapport à ce que nous impose la réglementation. Les consommations en énergie pour la production d’eau chaude sanitaire (60 litres d’eau chaude à 60°C par hab par jour) ont été évalués à 960 MWh (énergie primaire) pour l’ensemble du site, soit environ une émission de 190 tonnes de CO2 par an. Plus on se rapproche du standard passif et plus la part de consommation liée à la production d’eau chaude sanitaire devient importante. En effet, pour un site composé de bâtiment passif, sur les 2.015 MWh d’énergie primaire consommé par an, 960 MWh sont imputables à la production d’eau chaude sanitaire. Les consommations en électricité pour les auxiliaires et pour l’électroménager standard, peuvent être évaluées à 25 kWh/m².an, soit une consommation en énergie primaire d’environ 60 kWh/m². Cela représente pour l’ensemble du site une consommation de 1.120 MWh en énergie finale et de 2.685 MWh d’énergie primaire. Soit une émission de 220 tonnes de CO2 par an. 4.4.5.6 Estimation des puissances de chauffage Pour une nouvelle construction respectant simplement la réglementation, une puissance de chauffage de 40 W/m² est un ratio communément accepté. La puissance nécessaire par logement (environ 100 m²) pour le chauffage est donc d’environ 4 kW, soit pour l’ensemble du site un maximum de 1.800 kW. Comme cette valeur est très faible, il serait intéressant d’envisager une production de chaleur groupée. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 89 4.4.5.7 Production de chaleur collective Avantages d’une production collective La production de chaleur collective offre plusieurs avantages décrits ci-après. Un rendement global légèrement supérieur Le rendement d’une chaudière évolue en fonction de la puissance qui lui est demandée. Le ratio entre la puissance requise à un instant donné et la puissance installée est appelé taux de charge. Quel que soit le type de chaudière, le rendement chute pour les faibles taux de charge, quand la température extérieure est comprise entre 10 et 15°C Figure 51 : Rendement de chaudières standard, HR+ et HR top en fonction de la température extérieure (source : www.gaznaturel.be). Lorsque la production de chaleur est collective, il n’y a pas une chaudière unique mais 2 ou plus afin de diviser la puissance. Par exemple, par 15°C extérie ur (début ou fin de la période de chauffe), le taux de charge est 15 % avec une chaudière (soit 15 % de la puissance nominale Pn). Avec 2 chaudières de puissance = Pn/2, la puissance par 15°C est de 30 % sur une chaudière, et 0 % (arrêt) sur l’autre. Cette configuration, appelée chaudière en cascade, permet donc de fonctionner toujours dans des conditions optimales. Figure 52 : Schéma hydraulique de chaudières en cascade (source : www.xpair.com). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 90 Une économie de ressources Le chauffage de logements demande en chauffage individuelle autant de chaudières, de vases d’expansions, de régulations, etc. Diminuer le nombre de générateurs constitue une économique substantielle d’acier, métaux divers, joints et plastique. D’après une étude portant sur l’autonomie énergétique de 4 cantons suisses, l’énergie nécessaire pour une même puissance installée est 2 fois plus élevée pour un chauffage individuel que pour un chauffage collectif (10 logements). L’étude porte sur l’énergie nécessaire à la fabrication des chaudières, les conduites en acier, le transport, etc. Un système évolutif Un système individuel fige le choix des systèmes de chauffage dans le temps. Par exemple l’investissement réalisé pour la desserte en gaz de chaque appartement rend improbable le fait de changer de source d’énergie dans les 20 ou 30 prochaines années, même si le prix de cette énergie décuplait dans cette période. De plus, l’individualisme exclut d’autres sources d’énergie : la géothermie, le bois énergie, le solaire thermiques deviennent impossibles à mettre en œuvre. A contrario, à partir du moment où le réseau hydraulique est en place, l’énergie de chauffage peut évoluer au fil des technologies et du prix de l’énergie. Cela offre en outre la possibilité de ne pas avoir recours à une unique source de chaleur, mais coupler par exemple le bois, le gaz et l’énergie solaire. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 91 A l’échelle du quartier Figure 53 : Réseau de chaleur à l’échelle d’un quartier (source : www.viaseva.org). Le phasage de l’opération rend la faisabilité de cette option délicate, mais pas impossible. Pour conserver une rentabilité, il est essentiel de construire le réseau de chaleur simultanément aux voiries, afin de profiter des tranchées faites pour les autres impétrants. L’investissement initial lié au réseau est soit à la charge directe du promoteur pour la desserte spécifique au bâtiment desservi, y compris l’échangeur de chaleur, soit répercuté sur le prix du kWh comme le sera l’investissement du réseau principal et de la chaufferie. A ce jour, les promoteurs privés ne sont pas et n’ont pas vocation à être des fournisseurs de chaleur. Il demeure une solution : le tiers-investissement, dans lequel l’investissement est transféré à un tiers qui assurera également l’exploitation du réseau. A l’échelle d’ensemble de construction (phase) Figure 54 : Réseau de chaleur à l’échelle d’un lot – exemple avec une géothermie sur nappe (source : www.viaseva.org) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 92 C’est sans aucun doute la solution optimale pour le projet, puisque chaque lot est indépendant. Il y a alors une grande flexibilité dans le choix de l’énergie de chauffage. Le réseau consiste en une station de chauffage, incorporée ou non dans un des bâtiments. Le réseau principal rejoint les sous-stations (échangeur secondaire ci-dessus) positionnées dans chaque bâtiment. Le réseau se présente comme une boucle, avec un aller vers la sous-station et un retour vers la chaufferie. A l’échelle du lot, le linéaire de réseau est faible, donc l’investissement initial également. A l’échelle des bâtiments Il ne s’agit pas d’un réseau de chaleur enterré. Une chaudière est placée dans le local technique du bâtiment, et la chaleur est distribuée par des gaines verticales à tous les appartements, avec généralement un calorimètre à l’entrée de chaque logement. La taille optimale d’un réseau de chaleur relève d’un calcul financier. Toutefois, il est possible de faire une approximation : un réseau de chaleur enterré compte environ 300 €/mètre linaire, à condition d’être mis en œuvre en même temps que le terrassement. En termes d’investissement initial, un réseau de chaleur n’est intéressant que si le linéaire de réseau par appartement est inférieur à l’investissement pour la chaudière de chaque appartement. Dans le cadre de ce projet et vu le nombre et la densité des logements, il semble intéressant d’étudier la réalisation d’une centralisation de la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire par lot ou ensemble de lots. Il est dès lors recommandé d’étudié cette technique lors des études de faisabilité PEB auxquelles seront soumis les permis d’urbanisme17. 4.4.5.8 Sources de chaleur Gaz Le gaz est présent à proximité du site. Il n’y a donc pas de difficultés techniques particulières à alimenter les futures habitations. A ce jour il existe 2 technologies très performantes : ■ La chaudière à condensation, qui s’impose désormais comme un standard. La combustion du gaz forme de la vapeur d’eau, dont on va provoquer la condensation. Ce changement de phase vapeur/liquide libère de l’énergie. Le rendement de cette chaudière atteint jusqu’à 110 %. Figure 55 : 17 Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source : www.stgv.net). L’étude de faisabilité PEB est requise pour tout bâtiment neuf dont la superficie utile total est supérieure à 1.000 m². NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 93 ■ La chaudière à absorption, qui est une pompe à chaleur air/air ou air/eau au gaz. Cette machine atteint un rendement de 160 % et est plus intéressante sur le plan environnemental et énergétique que la pompe à chaleur électrique. Contrairement à cette dernière, le fluide frigorifique n’est pas un CFC (chlorofluorocarbure) mais un mélange eau-ammoniaque, environ 3 fois moins fort en termes d’effet de serre que le plus ‘écologique’ des CFC. Bois-énergie La ressource en bois énergie est présente en Belgique de manière très hétérogène : la forêt belge couvre une surface de 692.916 hectares dont 544.800 ha se trouvent en région wallonne, 146.381 ha en région flamande et 1.735 ha en région de Bruxelles-Capitale. 22,7 % du territoire belge est recouvert de forêts. Figure 56 : Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source : www.stgv.net). Il existe quelques distributeurs de bois dans la région de Braine-le-Comte, listés par l’Apere et Valbiom. Aujourd’hui, la majorité du bois livré vient de la province de Luxembourg. Les contraintes d’utilisation du bois pour le site sont : ■ L’énergie doit se présenter sous une forme mécanisable, où l’intervention humaine est très réduite. ■ Plus l’énergie est dense, moins il y aura de transport. Le granulé de bois, ou pellet, remplit le mieux ces conditions. Figure 57 : Granulés de bois (source : www.cpsbois.com). 3 Le pellet a une densité apparente de 650 kg/m , et une densité énergétique de 5 kWh/kg. Pour alimenter les bâtiments, un tonnage annuel de 1163 tonnes est nécessaire. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 94 Les fournisseurs bois peuvent être livrés en camion citerne de 15 à 18 tonnes, à partir duquel les granulés sont soufflés. Soit pour l’ensemble du site 65 à 77 camions par an. Energie solaire L’énergie solaire peut être utilisée sur le site pour produire de l’eau chaude et de l’électricité, respectivement via des capteurs solaires thermiques et photovoltaïques. L’énergie solaire reçue à Braine-le-Comte est de 1.075 kWh/m².an. Figure 58 : Irradiation solaire annuelle en Belgique (source : Energyone). On considère en Belgique qu’1 kWc de panneau photovoltaïque produit 850 kWh par an. Par ailleurs, pour produire de l’eau chaude sanitaire, une surface comprise entre 0,75 m² et 1m²/personne est nécessaire. Ce ratio permet de couvrir 50 % des besoins en eau chaude sanitaire, qui est un bon compromis surface/efficacité. Etant donné l’orientation des bâtiments et l’absence d’ombrage portée d’une toiture à l’autre, l’installation de panneaux solaires tant photovoltaïques que thermiques sur les toitures inclinées orientées au sud-est est à étudier. Sur les futures toitures plates, une quantité moindre de panneaux pourra être installée étant donné la distance à respecter entre deux rangées de panneaux. Géothermie La géothermie consiste à prélever la chaleur contenue dans le sol. Pour cela, des capteurs sont enterrés et extraient directement les calories du sol, puis, par l’intermédiaire d’une pompe à chaleur, les restituent sous forme d’eau chaude de chauffage. Lorsque les capteurs sont placés horizontalement, on parle de géothermie horizontale et les capteurs consistent en un long tuyau de polyéthylène ou de cuivre gainé de polyéthylène. Lorsque les capteurs sont placés verticalement (géothermie verticale), on procède alors à des forages. La surface de captage nécessaire dépend des besoins en énergie pour le chauffage et des caractéristiques du sol. Ce type d’installation (géothermie verticale) n’est cependant envisageable qu’à condition de travailler en chauffage collectif ou semi-collectif. En effet, l’infrastructure nécessite un investissement et une maintenance difficilement intégrable pour un logement à faibles consommations. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 95 Cogénération La cogénération ne constitue pas une source de chaleur à part entière, mais une technique permettant de produire simultanément de la chaleur et de l’électricité. On produit de l’électricité via par exemple un moteur à turbine gaz, vapeur ou à explosion, en brulant une énergie fossile ou du bois. Cette production d’électricité a un rendement de 30-35 %, le reste de l’énergie étant dissipée sous forme de chaleur. Cette dernière est récupérée pour le chauffage des bâtiments. Cette production combinée est plus efficace que la production dissociée d’électricité dans une centrale Turbine Gaz Vapeur et de chaleur dans le logement. L’intérêt premier est un gain de 15 à 20 % en énergie primaire et en émissions de CO2. La production d’électricité permet de couvrir 50 % des consommations électriques. En termes d’investissement, produire de l’électricité par cogénération reviendra à deux fois moins cher que par le photovoltaïque. En revanche, le coût d’exploitation sera plus élevé pour la cogénération, notamment pénalisée par un nombre de Certificats Verts plus réduit. Dans le cadre de ce projet, le chauffage centralisé permet d’envisager tout type de production de chaleur. Une étude de faisabilité permettra d’étudier la rentabilité et la faisabilité technique de l’utilisation d’énergies renouvelables et alternatives. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 96 4.4.6 Conclusions Les incidences sur le climat peuvent s’appréhender à deux échelles différentes. Localement, elle concerne les ombres portées et le « confort » sur le site. A cette échelle, une analyse des ombres portées tant sur les bâtiments existants que sur les bâtiments projetés a été menée. Ces incidences sont limitées grâce à la distance entre les bâtiments existants et projetés de même qu’entre ces derniers et le choix d’implantation des différents gabarits. L’implantation des bâtiments parallèle au vent dominant est à maitriser pour assurer le confort des occupants. En effet, l’engouffrement du vent entre les barres de construction peut être minimisé par la mise en place de coupe-vent naturels de type végétal. L’autre échelle d’évaluation des incidences sur le climat concerne les émissions de gaz à effet de serre liées à la performance énergétique du bâtiment. Les prescriptions urbanistiques imposent la mitoyenneté des immeubles et favorisent la compacité. La surface de déperdition de l’enveloppe est donc limitée. Pour un même niveau d’isolation, de tels bâtiments engendreront des besoins de chauffage moindres et de meilleures performances énergétiques. La compacité des immeubles a également un effet positif sur la maitrise des énergies grises. Si les décrochements sont limités à 20 % de la longueur de la façade, il faudra veiller à ne pas en réaliser un nombre conséquent afin de conserver une bonne compacité du bâtiment. Vu le nombre et la densité des logements, la centralisation de la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire apparait très intéressante. La production de chauffage et d’eau chaude sanitaire collectifs permet l’utilisation de nombreuses technologies et vecteurs énergétiques. Une étude de faisabilité permettra d’évaluer économiquement et techniquement l’utilisation de sources d’énergie renouvelable. L’absence d’ombre portée entre bâtiments projetés sur les toits, l’orientation des bâtiments et l’utilisation d’une production d’eau chaude collective facilitent l’utilisation de panneaux solaires thermiques. 4.4.7 Recommandations Options et prescriptions ■ Favoriser l’implantation d’appartements traversant (2 façades principales minimum donnent sur l’extérieur) ■ Emettre une règle afin de limiter les décrochements du bâti ■ Porter une attention particulière à l’aménagement intérieur des logements orientés nord-ouest afin de situer de façon optimale les pièces en fonction de la course du soleil ■ Prévoir des protections solaires extérieures aux ouvertures orientées au sud-est afin de limiter la surchauffe conformément aux exigences de la PEB ■ Lors des études de faisabilité PEB, étudier au minimum la technique « Système de chauffage ou de refroidissement urbains ou collectifs » NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 97 Pour aller plus loin : conseils généraux pour la prise en compte globale de l’énergie. Ils portent sur 4 thématiques : ■ les performances énergétiques des bâtiments, ■ les performances de l’éclairage public, ■ l’utilisation de sources d’énergie renouvelable ■ les performances en termes d’énergie grise. Nos conseils sont basés sur les critères pour la définition d’un éco-quartier définis par le « thème 5 écoquartiers rapport final » de la Conférence Permanente du Développement Territorial (CPDT) de la Région wallonne. Performances énergétiques des bâtiments Les exigences de la PEB (performance énergétique des bâtiments) demandent une consommation d’énergie spécifique limitée à 130 kWh/m².an et un Ew de maximum 80, correspondant à la classe énergétique B. D’une manière générale, la consommation d’énergie spécifique (Espec) et le nombre sans dimension Ew sont l’image des consommations en énergie primaire générées par le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation et l’éventuel refroidissement ainsi que des économies engendrées par une installation de capteurs solaires photovoltaïques et/ou une unité de cogénération. Afin d’améliorer la performance énergétique des bâtiments et diminuer les besoins globaux en énergie primaire, il est essentiel de prévoir les éléments suivants : ■ Isolation renforcée de l’enveloppe (K25 maximum) ; ■ Ventilation mécanique double flux avec récupération performante de la chaleur de l’air extrait ; ■ Système(s) de production de chaleur performant(s) ; ■ Appartement à double orientation Nord Sud afin de maximiser les apports solaires en hiver et de minimiser la surchauffe en été ; ■ Protections solaires pour lutter contre la surchauffe ; ■ Les bâtiments doivent être le plus compacts possible ; ■ Recours aux énergies renouvelables (solaire thermique, photovoltaïque, …). Performances de l’éclairage public D’une manière générale, on veillera à limiter les consommations d’éclairage public de la manière suivante : ■ Meilleure efficacité des équipements installés ; ■ Étude du niveau d’éclairement minimum nécessaire ; ■ Minimiser la durée de l’éclairement : suppression ou diminution de l’éclairage permanant pendant les heures d’inactivité, éclairage par détection de présence, programmation horaire… Performances du quartier en termes d’énergie renouvelable Nous conseillons de : ■ Réaliser une étude sur les potentiels en énergie renouvelable ; ■ Etudier la faisabilité d’un réseau de chaleur ; NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 98 ■ Couvrir au maximum les besoins énergétiques du projet avec les SER. Les sources d’énergie renouvelables les plus intéressantes en termes de diminution de consommations d’énergie sont, pour des logements, les panneaux solaires thermiques et les panneaux solaires photovoltaïques. Nous estimons qu’une installation de panneaux solaires thermiques permettrait d’économiser environ 10 kWh/m².an (m² chauffé) en énergie primaire pour un encombrement total de 500 m² de panneaux solaires thermiques. L’idéal pour une telle installation est d’avoir une production d’eau chaude sanitaire centralisée indépendante de la production d’eau chaude de chauffage également centralisée. En effet, cela permet d’assurer les meilleures performances de la production de chaleur et réduire les frais d’investissement et de maintenance. Par ailleurs, il convient de réaliser une excellente isolation des tuyauteries pour minimiser les pertes de distribution (chauffage et bouclage sanitaire). En ce qui concerne une installation solaire photovoltaïque, on peut compter, en considérant environ 10 m² de panneaux en silicium cristallin par appartement, une réduction d’environ 25 kWh/m².an en énergie primaire. Une augmentation ou une diminution de la surface installée entraînerait une augmentation proportionnelle de l’économie d’électricité (pour 20 m² de panneaux solaire par appartement, réduction de 50 kWh/m²). Dès lors, on remarque qu’une installation de panneaux photovoltaïque est plus intéressante en termes de réduction d’énergie primaire même si elle nécessite un encombrement de la toiture nettement plus important. Il apparaît dès lors très important de prévoir une place conséquente pour l’intégration des panneaux solaires thermiques et surtout des panneaux solaires photovoltaïques. Performances du quartier en termes d’énergies grises Nous conseillons de ■ Favoriser la compacité des bâtiments ■ Limiter les travaux de terrassements NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 99 4.5 4.5.1 Environnement sonore et vibratoire Approche méthodologique et périmètre d’étude L’objectif de ce chapitre est à la fois d’évaluer l’ambiance sonore dans lequel s’implante le projet et d’évaluer les incidences liées à la mise en œuvre du projet. Le contexte local est influencé par la présence d’une ligne de chemin de fer qui longe le site d’étude au niveau de son extrémité nord-ouest. L’objectif de ce chapitre sera donc notamment d’évaluer la compatibilité entre l’environnement sonore actuel et les fonctions projetées sur le site. Les incidences acoustiques en phase d’exploitation seront principalement liées à l’augmentation du trafic à proximité du site. 4.5.2 Contexte réglementaire et normatif Le contexte réglementaire en Région wallonne est principalement défini par l’Arrêté du Gouvernement wallon fixant les conditions générales d’exploitation des établissements visés par le décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement. Il fixe notamment les valeurs limites de bruit à ne pas dépasser en fonction des différentes périodes de la journée. Néanmoins, cet arrêté ne s’applique pas directement dans le cadre de ce projet, étant donné que celui-ci ne prévoit aucune installation classée soumise à permis d’environnement. Concernant la compatibilité de l’ambiance sonore actuelle du site avec les fonctions prévues par le projet (essentiellement l’habitat), il convient de souligner l’absence de cadre réglementaire et normatif actuellement en Région wallonne, en particulier en ce qui concerne le bruit ferroviaire. En l’absence d’un tel cadre, la présente étude d’incidences se base donc sur différentes valeurs guides et de référence pour évaluer la compatibilité du projet avec l’ambiance sonore dans lequel il s’inscrit. 4.5.2.1 La convention environnementale entre la SNCB et la Région Bruxelles-Capitale La Convention environnementale entre la SNCB et la Région de Bruxelles-Capitale relative aux bruits et vibrations du chemin de fer fixe différents seuils sonores qui doivent guider l’action des pouvoirs publics en matière d’assainissement du bruit ferroviaire. En l’absence de réglementation régionale spécifique, les critères de cette convention ont également été utilisés comme référence par le SPW dans le cadre des études d’incidences relatives au projet RER. Il convient toutefois de préciser que les seuils renseignés dans la convention sont des seuils relativement élevés, ce qui s’explique par le fait que la Convention environnementale de la SNCB a comme objectif d’évaluer les mesures d’assainissement acoustique à prendre au niveau des lignes ferroviaires existantes, ainsi que l’urgence d’une intervention. Ces seuils ne sont donc guère utilisables comme valeurs de planification dans le cadre de l’aménagement d’une nouvelle zone d’habitat. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 100 Tableau 18 : Valeurs de référence fixées par la convention environnementale entre la SNCB et la Région de Bruxelles-Capitale. Objectif après assainissement Seuil limite à ne pas dépasser Seuil d’intervention urgente Période jour LAeq,sp (7h-22h) Intérieur Extérieur au droit (local de repos et des façades d’étude) dB(A) dB(A) 45 65 Période nuit LAeq,sp (22h-7h) Intérieur Extérieur au droit (local de repos) des façades dB(A) 40 dB(A) 60 - 70 - 65 - 73 - 68 4.5.2.2 L’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit L’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit présente l’intérêt de définir, en plus des valeurs limites d’immission habituelles, des valeurs de planification qui doivent être respectées en cas d’équipement de nouvelles zones à bâtir. Dans le cas présent, on est confronté à une zone qui peut être assimilée à un degré de sensibilité III (zone mixte ou agricole avec présence d’entreprises moyennement gênantes). Les valeurs de planification à considérer seraient donc de 50 dB(A) durant la nuit et 60 dB(A) durant la journée. Tableau 19 : Valeurs de référence fixées par l’Ordonnance suisse sur la protection contre le bruit. 4.5.2.3 Valeurs guides de l’O.M.S. L’O.M.S. (Organisme Mondial pour la Santé) a publié un ouvrage intitulé « Guidelines for Community Noise » dans lequel différents aspects liés au bruit sont développés. Dans le cadre de cette notice, différents éléments peuvent être relevés : ■ Pour protéger la majorité des personnes d’une gêne sérieuse durant la journée et la soirée, le LAéq16h (ou 6-22 h) ne doit pas excéder 55 dB(A) sur les balcons, terrasses et les zones de séjour extérieures pour les bruit continus. ■ Pour protéger la majorité des personnes d’une gêne modérée durant la journée et la soirée, le LAéq,16h ne doit pas excéder 50 dB(A) sur les balcons, terrasses et les zones de séjour extérieures pour les bruit continus. ■ Les effets mesurables sur le sommeil débutent à des niveaux de bruit LAéq,8h de l’ordre de 30 dB(A) à l’intérieur des pièces de nuit ; de plus, les troubles du sommeil induits par des événements sonores intermittents augmentent avec le niveau de bruit maximum LAmax ; même si le niveau de bruit équivalent est faible, un petit nombre d’événements avec un haut niveau LAmax affectera le sommeil ainsi, pour des bruits fluctuants durant la nuit, en complément de la valeur ci-dessus, il est important de limiter le nombre d’événements sonores avec un LAmax de 45 dB(A) ; NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 101 pour protéger des personnes plus sensibles (personnes âgées, personnes travaillant en pauses, personnes souffrant de problèmes mentaux ou psychologiques), une valeur guide du LAmax plus faible devrait être préférée lorsque le bruit de fond est bas ; on retiendra donc, que pour la nuit, les niveaux de bruit LAéq,8h et LAmax mesurés aux façades extérieures des espaces de séjour ne devraient pas excéder respectivement 45 dB(A) et 60 dB(A) afin que la population puisse dormir avec les fenêtres ouvertes. Tableau 20 : Valeurs guides de l’OMS relatives au bruit dans les collectivités en milieu spécifique (1999). Valeurs guides de l’OMS pour le bruit dans les collectivités en milieux spécifiques Environnement spécifique Effet critique sur la santé LAéq Base de [dB(A)] temps [h] Zone résidentielle extérieure Intérieur des logements Intérieur des chambres à coucher A l’extérieur des chambres à coucher Salles de classe et jardins d’enfants, à l’intérieur Salles de repos des jardins d’enfants, à l’intérieur Cours de récréation, extérieur Hôpitaux, salles/chambres, à l’intérieur Hôpitaux, salles de traitement, à l’intérieur Zones industrielles, commerciales, marchandes, de circulation, à l’extérieur et à l’intérieur Cérémonies, festivals, divertissements Discours, manifestations à l’extérieur et à l’intérieur Musique et autres sons diffusés dans les écouteurs Impulsions sonores générées par des jouets, des feux d’artifice et des armes à feu Parcs naturels et zones protégées LAmax Gêne sérieuse pendant la journée et la soirée Gêne modérée pendant la journée et la soirée Intelligibilité de la parole et gêne modérée pendant la journée et la soirée Perturbation du sommeil, la nuit 55 16 - 50 16 - 35 16 - 30 8 45 Perturbation du sommeil, fenêtre ouverte 45 8 60 Intelligibilité de la parole, perturbation de l’extraction de l’information, communication des messages Perturbation du sommeil 35 Pendant la classe - 30 45 Gêne (source extérieure) 55 Perturbation du sommeil, la nuit Perturbation du sommeil, pendant la journée et la soirée Interférence avec le repos et la convalescence Perte de l’audition 30 30 Temps de repos Temps de récréation 8 16 40 - Min - - 70 24 110 Perte de l’audition (clients : <5 fois par an) Perte de l’audition 100 4 110 85 1 110 Perte de l’audition 85 1 110 Perte de l’audition adulte Perte de l’audition enfant - - 140 120 Interruption de la tranquillité Des zones extérieures silencieuses doivent être préservées et le rapport du bruit au bruit de fond naturel doit être gardé le plus bas possible. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final - 102 4.5.2.4 Norme belge NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les immeubles d’habitation La norme NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les immeubles d’habitation fixe les exigences auxquelles doit répondre un bâtiment achevé, qu’il s’agisse de l’isolation aux bruits aériens et aux bruits de choc, de l’isolation des façades, du bruit produit par les équipements techniques ou de la réduction de la réverbération de certains locaux. Voir ANNEXE J : Analyse du Centre Scientifique et Technique de la construction sur la nouvelle norme NBN S01-400-1 Aujourd’hui, la norme distingue deux niveaux de confort acoustique : ■ un confort normal destiné à satisfaire une majorité de gens (70 % des utilisateurs). ■ un confort supérieur dont les exigences s’appliquent lorsque les initiateurs du projet de construction (maître d’ouvrage, acheteur, ...) expriment explicitement des souhaits spéciaux en ce sens ou quand cette caractéristique de confort supérieur est mentionnée par le vendeur (ou le propriétaire en vue d’une location). Lorsque ces exigences sont remplies, on estime le pourcentage d’occupants satisfaits à plus de 90 %. Dans le cadre de cette étude, le volet de la norme le plus intéressant est celui lié aux exigences d’isolation des façades en fonction du bruit extérieur incident sur le plan de façade. Le tableau suivant reprend les exigences applicables à l’isolation des façades. Tableau 21 : Exigences applicables à l’isolation des façades (source : norm e NBN S 01-400-1) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 103 4.5.3 Etat initial 4.5.3.1 Identification des sources sonores existantes à proximité du site L’environnement sonore actuel du site est principalement influencé par la présence des voies de chemin de fer qui longent la limite nord-ouest du site et par les activités liées à la gare de Braine-le-Comte toute proche. Les lignes concernées sont les lignes L96 Bruxelles–Quévy (qui relie également Tubize, Soignies et Mons) et L108 Braine-le-Comte – Manage, Binche. Lignes L96 et L108 Site d’étude Figure 59 : Localisation de la ligne de chemin de fer par rapport au site d’étude. La proximité de la gare de Braine-le-Comte implique que la majorité des trains passent à une vitesse réduite au niveau du site (phase d’accélération ou de décélération). Les lignes L96 et L108 sont fréquentées par, en 2011, 176 trains voyageurs par jours (88 dans chaque sens). S’y ajoutent les convois de marchandises : 20 convois en journée et 20 convois pendant la nuit (22h – 7h). Voir ANNEXE K : Modélisation acoustique Notons que les voies ferrées sont localisées au même niveau que le site du projet. Figure 60 : Voies ferrées depuis le pont de la rue des Frères Dulait (à gauche), voies ferrées à hauteur du site d’étude (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). L’ambiance sonore est donc actuellement influencée principalement par le passage des convois ferroviaires qui génèrent des pics sonores de durée limitée bien audibles sur l’ensemble du site. A NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 104 certains endroits du site, il est également possible de percevoir les messages diffusés par les hautparleurs installés sur les quais de la gare. Les bâtiments ABT constituent un écran acoustique, ce qui explique que l’ambiance sonore des zones à l’opposé de la voie ferrée est plus calme. Seule la présence du parc à conteneurs au sud du site constitue une source sonore, principalement liée aux entrées et sorties des véhicules. Les niveaux sont toutefois peu importants. 4.5.3.2 Caractérisation de l’environnement sonore actuel Cartes de bruit stratégiques des grands axes de transport Pour répondre à la Directive européenne 2002/49/CE, la Wallonie a l’obligation de réaliser une cartographie acoustique des grands axes routiers et ferroviaires, ainsi que de grandes agglomérations et des principaux aéroports. Dans une première phase, qui correspond à la situation de l'année 2006, ont été élaborées les cartes de bruit liées aux infrastructures de transport principales suivantes : ■ les grands axes routiers de plus de 6 millions de passages de véhicules par an ; ■ les grands axes ferroviaires de plus de 60.000 passages de trains par an. Les paramètres représentés au moyen des cartes acoustiques sont Lden et Lnight : ■ Lden est le niveau sonore moyenné sur l'ensemble de la période de 24 heures. Toutefois, les niveaux observés en soirée (de 19 heures à 23 heures) sont majorés d'une correction de 5 dB(A). Les niveaux de bruit nocturne (de 23 heures à 7 heures) sont majorés d'une correction de 10 dB(A). Ces corrections sont appliquées de manière à prendre en compte la gène supplémentaire engendrée par les bruits du soir ou de la nuit, à niveau égal. ■ Lnight est le niveau sonore moyen de la période de nuit, de 23 heures à 7 heures, sans correction. Ces 2 paramètres sont en outre moyennés sur une année entière. Les cartes ci-dessous sont représentatives de la situation de l'année 2006. Elles représentent les niveaux Lden et Lnight provenant de la ligne de chemin de fer. Les cartes représentent respectivement l'exposition aux bruits provenant de la source considérée, à savoir les grands axes routiers ou les grands axes ferroviaires. Les niveaux sonores sont exprimés en décibels pondérés A (dBA), qui est l'unité qui décrit le mieux les effets du bruit sur la population. Figure 61 : Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lden (Source : SPW-DGO1 / A-tech, 2009). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 105 Figure 62 : Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lnight (Source : SPW-DGO1 / A-tech, 2009). On constate qu’au droit du site, le Lden associé à cette source est très variable selon les endroits du site. Le niveau varie entre des valeurs inférieures à 55 dB(A) et supérieure à 75 dB(A) en fonction de l’éloignement de la ligne de chemin de fer. Le Lnight varie de la même manière entre des valeurs allant jusqu’à 69 dB(A). Voir ANNEXE L : Cartes de bruit stratégiques des grands axes de transport Campagne de mesures de bruit Dans le cadre du rapport sur les incidences environnementales (RIE), deux mesures de moyenne durée ont été effectuées par la société ARCEA (station 1 et 2). Les points de mesures ont été placés à proximité des voies (à moins de 100 mètres), à l’Est et à l’Ouest des bâtiments ABT (cf. figure suivante). Station 1 Station 2 Figure 63 : Localisation des points de mesures. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 106 Les mesures ont été effectuées de 16h à 8h du lundi 11/02/2008 au mardi 12/02/2008 (station 1) et du mardi 12/02/2008 au mercredi 13/02/2008 (station2). Le matériel employé pour la réalisation des mesures de bruit consistait en un sonomètre de classe 1 de marque Larson Davis (LD814). Le réglage des appareils pour la réalisation des mesures a été le suivant : pondération temporelle rapide (Fast) et pondération fréquentielle en dB(A). Les mesures ont été effectuées par temps sec avec une nébulosité nulle et des vents de vitesse maximale de 1 Beaufort de direction d’Est ou Nord-Est (favorable à la propagation du bruit ferroviaire vers le site d’étude). Résultats des mesures de bruit Le tableau suivant reprend les résultats des mesures sonores effectuées aux stations 1 et 2. Les indices utilisés correspondent respectivement : ■ LAéq,T : Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A : le niveau de pression acoustique pondéré A du bruit continu stable qui, au cours d’une période spécifiée T, aurait la même pression quadratique moyenne que le bruit fluctuant réellement mesuré. ■ LA95, T : Niveau de bruit de fond, dépassé pendant 95 % du temps d’analyse T. ■ LA5,T : Niveau de crête, dépassé durant 5 % du temps d’analyse T. ■ LAmax, T : Niveau le plus élevé atteint durant le temps d’analyse T. Les résultats de la campagne de mesures effectuée dans le cadre du RIE en 2008 restent entièrement valables dans la mesure où l’environnement sonore du site et en particulier le trafic ferroviaire n’ont pas évolués significativement depuis. Tableau 22 : Niveaux mesurés aux stations 1 et 2 (source : RIE 2008, Site ABT, Arcea) Heure / dB(A) LA5,1h Station 1 LA95,1h LAéq,1h LAmax,1h LA5,1h Station 2 LA95,1h LAéq,1h LAmax,1h 16:00–17:00 17:00–18:00 18:00–19:00 19:00–20:00 20:00–21:00 21:00–22:00 22:00–23:00 23:00–24:00 24:00–01:00 01:00–02:00 02:00–03:00 03:00–04:00 04:00–05:00 05:00–06:00 06:00–07:00 07:00–08:00 56,0 60,2 57,6 58,0 55,8 60,1 58,8 53,6 53,8 35,9 38,0 47,9 47,2 56,7 62,7 63,6 41,2 42,2 42,4 40,2 37,1 35,6 34,7 32,5 23,6 22,4 23,4 24,6 37,9 36,8 38,9 44,9 85,1 82,0 71,6 82,4 73,3 73,4 77,9 70,3 65,9 53,0 50,8 79,7 72,4 73,5 74,2 96,7 63,9 55,7 54,0 54,5 53,8 49,7 52,3 46,9 46,7 34,3 37,1 37,8 40,8 51,6 55,8 55,9 39,2 37,6 36,5 36,0 34,4 34,2 32,4 31,2 29,9 29,8 30,4 30,4 32,3 34,8 36,9 41,6 84,8 71,4 68,7 69,1 70,8 64,5 70,8 67,0 67,3 53,9 68,4 57,1 51,9 71,4 67,3 80,2 52,9 57,3 52,5 60,0 53,5 55,0 58,1 51,8 47,8 30,3 32,0 60,1 44,2 52,3 56,1 60,5 57,1 50,6 48,7 49,0 49,6 45,8 49,2 43,4 47,7 33,0 45,8 35,9 36,5 47,3 48,7 51,7 Interprétation des résultats Les importantes différences entre les niveaux de bruit de fond (LA95,1h) et les niveaux de bruit équivalent (LAéq,1h) mettent en évidence l’influence de sources sonores événementielles intenses qui perturbent l’environnement sonore tant au niveau de la station 1 que de la station 2. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 107 Ces phénomènes événementiels sont particulièrement bien visibles durant les périodes creuses de la nuit suite à la réduction généralisée des bruits de fond : ■ Pour la station 1, différences importantes des niveaux de bruit de fond et de bruit équivalent entre 24h et 1h (passage de minimum trois trains) et 3h et 4h (passage d’un train). Le LAmax, atteint entre 60 et 75 dB(A) lors du passage d’un train. ■ Pour la station 2, différences importantes des niveaux de bruit de fond et de bruit équivalent entre 24h et 1h (passage de minimum trois trains) et 2h à 3h (passage d’un train). Les niveaux de bruit de fond de la station 1 mettent en évidence l’augmentation des bruits liés aux heures de pointe (augmentation du flux de voyageurs) entre 16h et 20h (40,2 à 41,2 dB(A)) et à partir de la tranche horaire 4h-5h (34,9 dB(A)) et en particulier pour la tranche 7h-8h (44,9 dB(A)). Pour la station 2, l’évolution des niveaux de bruit de fond suit celle de la station 1 mais uniquement pour l’heure de pointe de la matinée (32,30 à 41,6 dB(A)). Il est à noter que les niveaux de bruit de fond mesurés à la station 1 sont supérieurs de 2 à 4 dB(A) aux valeurs observées à la station 2 jusqu’à la tranche 23h-24h et à partir de la tranche 4h-5h. Cette situation est totalement inversée en plein nuit (24h à 4h) et la différence entre les niveaux de fond des stations 1 et 2 se situe entre 6 et 7 dB(A). Ce phénomène s’explique par l’isolement de la station 1 par rapport à l’activité des « ménages » et la circulation routière associée à Braine-le-Comte. Ainsi, l’environnement sonore de cette station (1) est influencé essentiellement par l’activité de la gare de Braine-le-Comte (composante continue) et, plus ou moins fréquemment suivant la période considérée, par le passage des trains. Pour la station 2, l’environnement sonore est sous l’influence principale de l’activité des « ménages et de la circulation routière poncturées par le passage des trains ». Sur base des valeurs guides de l’OMS, lesquelles ont pour objectif unique la préservation de la santé humaine, les valeurs du LAéq,8h (22h-6h) pour les stations 1 et 2 sont respectivement de 54,1 dB(A) et de 45,2 dB(A). En fonction de la station de mesures, la valeur guide de l’OMS pour la période nuit (LAéq,8h = 45 dB(A)) est donc légèrement ou fortement dépassée. De plus, pour les deux stations, les niveaux LAmax,1h indiquent des dépassements réguliers de la valeur guide de 60 dB(A) proposée par l’OMS (pour la tranche horaire de 22h à 8h : 6 dépassements pour la station 1 et 4 pour la station 2). Contrairement aux valeurs guides de l’OMS, les seuils fixés par la Convention environnementale entre la SNCB et la Région Bruxelles Capitale (65 dB(A) en journée et 60 dB(A) la nuit), moins sévères, sont respectés. En ce qui concerne les valeurs de planification fixés par l’ordonnance suisse pour la protection contre le bruit, on constate que le LAéq,8h (22h-6h) mesuré au niveau de la station 1 (54,1 dB(A)) dépasse la valeur de planification de 50 dB(A) qui serait applicable dans une zone d’habitat mixte. Le LAéq,8h (22h-6h) mesuré au niveau de la station 2 (45,2 dB(A)) respecte par contre cette valeur. Il est à rappeler que les stations 1 et 2 ont été placées très près des voies de chemin de fer, et qu’elles renseignent donc les niveaux maximaux rencontrés au sein du périmètre d’étude, les zones plus en arrière étant considérablement plus calme. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 108 4.5.4 Incidences en phase de chantier 4.5.4.1 Incidences liées au chantier Dans le cadre de ce projet, les sources de bruit les plus contraignantes sont liées à la phase de chantier. Ce chapitre reprend les incidences du chantier de construction. Les incidences liées à la démolition des bâtiments font l’objet d’un chapitre distinct. Voir CHAPITRE 4.13 : Phase de démolition Il n’existe pas de réglementation spécifique relative aux immissions de chantier en Région wallonne. L’arrêté royal du 16 juin 1982 fixe la méthode générale de détermination de l'émission sonore des engins et matériels de chantier (M.B. 31.07.1982). L’arrêté royal du 6 avril 2002 relatif à la puissance sonore des matériels destinés à être utilisés à l'extérieur des bâtiments définit cependant la liste du matériel soumis à un marquage de conformité CE et/ou à des limites d’émission sonores. Depuis 2000, la Suisse a mis en place une directive sur les mesures de construction et d’exploitation permettant de limiter le bruit sur les chantiers. Toutefois, la complexité du phénomène de bruit sur les chantiers ne permet pas une application systématique des valeurs limites mais nécessite une étude au cas par cas. Cette directive s’inscrit dans le droit sur la protection de l’environnement, qui s’applique également aux chantiers. Les concepts utilisés dans ce document sont : ■ Priorisation : Le bruit des chantiers doit prioritairement être combattu à la source et sur son chemin de propagation. ■ Prévention : Afin d’éviter le bruit des chantiers, il convient, à titre préventif, de limiter les émissions dans la mesure où cela est réalisable sur le plan de la technique et de l’exploitation et économiquement supportable. ■ Renforcement: Ces mesures seront renforcées si l’on constate ou s’il est à prévoir que les atteintes seront nuisibles ou incommodantes. La directive classe les travaux en fonction de leur type, à savoir les travaux de construction et les travaux de construction très bruyants. Par travaux de construction très bruyants, on entend toutes les activités très bruyantes effectuées sur le chantier pour la réalisation, la modification ou l’entretien d’un ouvrage. En font partie: les procédés de construction très bruyants (le battage de palplanches ou de pieux; les travaux avec des explosifs) ou l’utilisation de machines et d’appareils très bruyants comme: ■ les coups provoqués par des foreuses à percussion ou des pistolets à goujons, par exemple lors de la mise en place de fixations dans du métal ; ■ les chocs très bruyants, par exemple lors de travaux avec des trépans-bennes (réverbération dans la cloche), par exemple lors de travaux avec des excavateurs à godets pour faire tomber des matériaux collés, par exemple lors du détachage de matériaux collés sur des engins de forage; ■ la démolition par marteau-piqueur, pneumatique ou hydraulique, par exemple de roches dures ; ■ la découpe par scies circulaires ou à rubans ; ■ le décapage par fraisage, par nettoyage à haute pression, sablage ou meulage ; ■ l’utilisation d’hélicoptères pour des travaux de construction. D’après ce classement, le chantier du projet correspond à des travaux de construction très bruyants. Les mesures à prendre pour les travaux de construction et les travaux de construction très bruyants sont définies selon : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 109 ■ la distance entre le chantier et les plus proches locaux à usage sensible au bruit ; ■ l’heure de la journée et le jour de la semaine durant lesquels sont effectués les travaux de construction ; ■ les phases de construction bruyantes et la durée des travaux de construction très bruyants ; ■ la sensibilité au bruit des zones touchées. Au vu du tableau suivant et des caractéristiques du site (DS II), le chantier lié au projet de lotissement est situé en niveau B. Tableau 23 : Détermination du niveau de mesures pour les travaux de construction (source : Directive suisse sur le bruit des chantiers). Degré de sensibilité au bruit (DS) Phase de construction très bruyante 1 à 8 semaines 8 semaines à 1 an Plus d’une année DS I C C C SD II et III B B C DS IV A A A La directive fournit un catalogue des mesures où sont recensées les mesures connues permettant de limiter les émissions de bruit en phase de chantier. Le catalogue n’est pas exhaustif et ne dispense pas de l’obligation d’ordonner, le cas échéant, des mesures supplémentaires de limitation du bruit des chantiers n’y figurant pas. Les mesures du catalogue pouvant être appliquées au site sont reprises en annexe. Voir ANNEXE I : Mesures de bruit en phase de chantier L’application des mesures liées au niveau B permettra de fortement limiter les incidences pour les riverains. Ces mesures portent notamment sur les limitations des horaires et des jours de travaux. Il peut donc être conclu que l’application de mesures de prévention antibruit, le maintien d’une partie des dalles en béton et la faible densité de bâti autour du site réduisent fortement les nuisances sonores liées à la phase de chantier du projet. 4.5.4.2 Incidences liées au charroi Le projet engendrera un important charroi18. Au vu du relief du site, il est probable qu’une importante partie de ces véhicules emprunte le chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie. Cet itinéraire obligatoire, engendrera d’importantes nuisances pour les riverains en phase de chantier. Afin de minimiser les incidences, il est nécessaire que le chantier soit phasé de manière à créer un accès depuis le rond-point des Frères Dulait. Cet accès pourra se faire sur les dalles maintenues avant la création de la nouvelle voirie. Dès que cet accès est créé, le charroi devra obligatoirement l’utiliser pour accéder au site. 18 Comme présenté au cours de cette étude, le phasage du chantier aura d’importantes incidences sur les mouvements de terre et donc sur le charroi généré. Il est donc difficile de quantifier l’ensemble du charroi pour le projet. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 110 4.5.5 Incidences en phase d’exploitation 4.5.5.1 Compatibilité du projet avec l’ambiance sonore du site Modélisation acoustique du site en situation projetée – bruit ferroviaire Afin d’évaluer la compatibilité des affectations prévues par le projet avec l’ambiance sonore qui règne au droit du site, une modélisation acoustique a été réalisée avec le logiciel prévisionnel IMMI, basée sur la norme hollandaise de référence SRM II. La modélisation acoustique tient principalement compte du bruit généré par le trafic ferroviaire, la contribution des autres sources identifiées (bruit routier et parc à conteneurs) étant marginale par rapport à cette source principale. Le modèle acoustique a été calibré à l’aide des résultats de mesures effectuées in situ. Notons que depuis la modélisation le projet a quelque peu évolué. Ainsi, la première barre de logement (côté chemin de fer) a été rehaussée d’un niveau et les lots 7 et 8 se sont ajoutés. Les résultats de cette modélisation acoustique sont repris en annexe. Voir ANNEXE K : Modélisation acoustique (source : AVEA Consulting) Les résultats graphiques des modélisations mettent en évidence que le premier bâtiment projeté jouera le rôle d’écran acoustique pour les autres immeubles de logements. Au niveau de la façade exposée directement au bruit ferroviaire, on observe ainsi des niveaux équivalents de l’ordre de 60-65 dB(A) en journée (6 h – 22 h) et de 55 dB(A) la nuit (22 h – 6 h). Les niveaux observés au rez-de-chaussée et en premier étage sont légèrement inférieures aux niveaux modélisés aux étages supérieurs. Sur la façade arrière du bâtiment le plus haut et au niveau des autres immeubles, les niveaux modélisés sont nettement inférieurs en raison de l’effet d’écran, et compris entre 35 et 40 dB(A) en journée pour les étages inférieurs et entre 40 et 45 pour les étages supérieur. Le rehaussement d’un étage de la première barre de logement établie depuis la réalisation de la modélisation augmentera l’effet barrière du bâtiment et améliorera la situation des étages supérieurs pour les bâtiments voisins. Figure 64 : Modélisation acoustique de jour sans merlon (source : AVEA Consulting). La nuit, le niveau modélisé est inférieur à 35 dB(A) pour la majorité de la façade impactée. Il s’avère que ces niveaux sont clairement inférieurs aux seuils fixés dans la convention environnementale de la SNCB. Si l’on compare par contre les résultats des modélisations aux différentes valeurs guides plus sévères à considérer en période nocturne (valeur guide OMS : 45 dB(A) ; valeur guide suisse : 50 dB5(A)), il ressort de cette modélisation que la distance entre les voies ferrées et le premier front bâti n’est pas suffisant pour garantir un niveau sonore acceptable au niveau d’une zone nouvellement affectée au logement. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 111 Autres sources de bruit à prendre en considération L’auteur d’étude s’est rendu à plusieurs reprises sur le site d’étude, et ce à différents moments de la semaine et de la journée. Ces visites successives lui ont permis de constater que les niveaux de bruit générés au droit du site par l’activité du parc à conteneurs ne constituent pas une gêne pour les futurs habitants. Une mesure de bruit indicative réalisée en semaine dans la partie ‘arrière’ du site (la mesure a été réalisée le 26/07/2010 de 12h30 à 13h10) a permis de relever un bruit de fond (LA95, 1h) de 35,8 dB(A) et un niveau équivalent (LAéq, 1h) de 42,2 dB(A), soit des niveaux considérablement plus faibles par rapport à ceux observés à proximité des voies de chemin de fer. Enfin, concernant la voirie de contournement en projet, il appartiendra aux autorités de prendre les mesures d’accompagnement nécessaires lors de la construction de cette route pour garantir sa compatibilité avec le présent projet de lotissement. La réalisation de cette voirie générera une nouvelle source de bruit à l’arrière du lotissement, aujourd’hui caractérisé par un environnement sonore calme. Au regard de la charge de trafic prévisibles (environ 3.000 EVP/jour) et de la vitesse limitée sur cette voirie à 50 km/h, on peut toutefois estimer que la réalisation de cette route ne soit pas incompatible avec le présent projet, bien qu’elle induira une dégradation de l’ambiance sonore par rapport à la situation actuelle. Mesures à préconiser pour assurer le confort acoustique des futurs habitants Merlon Le projet de lotissement prévoit la mise en place d’un merlon entre les voies ferrées et la zone verte au nord du site. Les premières estimations réalisées dans le cadre du permis de lotir prévoient l’utilisation 3 d’environ 13.000 m de terre. Ce volume est important et permettra de créer un merlon sur les 165 m de front bâti entre le lotissement et les voies ferrées. La hauteur de ce merlon permettra de connecter la rue des Frères Dulait au niveau du pont sur la voie ferrée, à savoir 6 m au dessus de la dalle. Au stade du permis de lotir, les coupes du merlon n’ont pas encore été définies. Deux solutions sont envisagées : un rehaussement léger (1,5 m) de toute la zone et la création d’un merlon prononcé ou la création d’une pente douce pour arriver à la hauteur souhaitée. Dans les deux cas, l’emprise au sol devra être importante pour permettre de monter le merlon à hauteur de la rue des Frères Dulait. Le merlon sera végétalisé pour des raisons paysagères et afin d’éviter son érosion. Le projet d’assainissement proposé par SGS prévoit la mise en place de plantations. Voir ANNEXE F : Projet d’assainissement (SGS, 2012) Voir ANNEXE M : Fiche technique sur le merlon Modélisation acoustique du merlon anti-bruit Afin d’évaluer l’effet positif du merlon et d’estimer la hauteur nécessaire, une modélisation acoustique a été effectuée en situation projeté (de jour et de nuit) avec des merlons anti-bruit de différentes hauteurs19. En comparant les différents résultats, il s’avère que la mise en place d’un merlon d’une hauteur de 3 à 4 mètres permettra de réduire les niveaux sonores au droit du premier front bâti de l’ordre de 3 à 7 dB(A) sur la majeure partie de la façade la plus exposée, à la hauteur de référence de 4 m correspondant au 19 Toutes les modélisations acoustiques ont été réalisées par le bureau AVEA Consulting. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 112 premier étage. Aux étages inférieurs, l’effet d’écran sera plus important, et plus réduit aux étages supérieurs. Cette diminution permet d’atteindre, sur la majeure partie de la façade la plus exposée, le niveau de 50 dB(A) préconisée en Suisse pour des nouvelles zones à bâtir en période nocturne. Les modélisations sont reprises en annexe pour des hauteurs de merlon de respectivement 3 et 6 m. Voir ANNEXE K : Modélisations acoustiques (source : AVEA Consulting) Application de la norme NBN S 01-400-1 Comme indiqué dans le chapitre réglementaire et normatif, le respect de la norme NBN S 01-400-1 « Critères acoustiques pour les immeubles à appartement » s’impose. Selon cette norme, une insonorisation de qualité des nouveaux bâtiments, principalement des bâtiments 1.A et 2.A permettra de garantir un bon confort acoustique à l’intérieur des bâtiments. De plus, comme l’indique le tableau présenté dans le chapitre « Norme belge NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les immeubles d’habitation », le type d’environnement sonore dans lequel se trouve le site est de type 1, voir de type 2 aux extrémités des des bâtiments 1.A et 2.A. Ces types d’environnement sonore sont les moins contraignants au vu de la norme NBN S01-400-1 et permettent d’atteindre les meilleurs niveaux de confort à l’intérieur des bâtiments. Mesures complémentaires La mise en place d’un merlon de minimum 3-4 m permettra de garantir un confort acoustique pour les futurs habitants du site. Le respect de la norme NBN S 01-400-1 passera par une isolation adéquate des façades qui sera déterminée dans les phases plus avancés du projet. L’utilisation de techniques complémentaires, telle la mise en place de gardes corps pleins pour les balcons, sont des mesures complémentaires qui permettront de créer un écran acoustique pour les des bâtiments 1.A et 2.A, en fonction de la conception architecturale retenue. La bonne orientation des pièces les plus sensibles est également à prendre en considération par l’architecte, comme dans tout autre projet de ce type. 4.5.5.2 Impact du projet sur le milieu sonore existant Incidence de la mise en place du merlon L’objectif de la mise en place du merlon est de minimiser les nuisances sonores pour les futurs habitants. Le choix du merlon végétalisé permet de minimiser la réflexion lié à la présence d’un obstacle (comme par exemple les murs translucides qui sont réfléchissants du point de vue acoustique) et ce en absorbant une partie du bruit. Le bâtiment situé en vis-à-vis du site ne subira donc aucune nuisance liée à la mise en place d’un élément de protection de ce type. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 113 Figure 65 : Bâtiments situés de l’autre côté des voies ferrées. Localisation des entrées et sorties des parkings Les entrées et sorties des parkings souterrains constituent souvent des sources de bruit et donc de nuisance sonore pour les logements situées à proximité directe. Concernant la nouvelle voirie sud, aucune entrée n’est située à proximité de logements. Les sorties de parking sont exclusivement situées le long de la rue de l’Industrie. Elles ne sont pas localisées à proximité directe des logements. Seules deux bâtiments peuvent être considérées comme à proximité des sorties. Figure 66 : Zones de construction des rampes d’accès au sous-sol (2011). Afin de minimiser les nuisances, plusieurs mesures peuvent être mises en place : ■ Les mécanismes de fermeture et d’ouverture des accès devront être le plus silencieux possible. Les signaux sonores d’ouverture et fermeture des portes seront évités. ■ Les pentes de sorties seront aménagées de manière douce afin d’éviter toute accélération en sortie de sous-sol. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 114 Localisations des installations techniques L’aménagement d’un parking souterrain nécessite la mise en place d’un système de ventilation. Ce type d’installation est susceptible d’engendrer des nuisances sonores. Un système de ventilation naturelle avec des superficies d’ouvertures imposées sera donc préféré à un système de ventilation mécanique. A ce stade de l’étude, le type de chauffage prévu pour les logements n’est pas encore déterminé. Toutefois, il est peu probable que le système choisi nécessite des installations techniques en toiture. Les nuisances sonores à prévoir sont donc nulles. Augmentation du flux de véhicules L’augmentation du nombre de véhicules sur les voiries à proximité du site engendrera un impact sur le niveau sonore actuel. D’après les estimations réalisées dans le chapitre mobilité il est prévu que la rue de l’Industrie et la rue des Frères Dulait seront soumis à un flux de 4.000 véhicules/jour. Il faut toutefois noter que cette importante augmentation ne résulte pas du réaménagement du site en logement mais provient principalement du projet de connexion avec la N533. Le projet de lotissement n’engendrera qu’un flux journalier de 1.200 véhicules. Les incidences pour les riverains seront donc principalement dues à la mise en place de la connexion. Le bruit routier du projet se fondra au bruit projeté. Notons qu’initialement, l’affectation du site est une activité industrielle. Ce type d’activité, au vu des charrois qu’elle engendre et des activités sur le site, est plus susceptible d’engendrer des nuisances sonores pour les riverains que la fonction d’habitat. 4.5.6 Conclusions La phase de chantier présente une importante source de bruit pendant une période limitée. Le respect des mesures antibruit fournies en annexe permettra de limiter les nuisances associées à cette phase. Notons toutefois que de nombreuses limites sont déjà d’application en Belgique, notamment au niveau des horaires et des pratiques de bon sens. Au regard des mesures et modélisations acoustiques réalisées, il s’avère que l’ambiance sonore des lieux influencée notamment par les lignes de chemin de fer et la gare de Braine-le-Comte toutes proches, n’est pas incompatible avec les affectations prévues par le projet. Il s’avère néanmoins judicieux d’aménager un merlon anti-bruit d’une hauteur de 3 à 4 mètres pour protéger efficacement le premier front bâti et de garantir le confort acoustique de l’ensemble des futurs habitants. D’autres mesures sont également à prendre, comme une organisation judicieuse des logements au regard de la situation acoustique des lieux et le respect de la norme NBN S 01-400-1 « Critères acoustiques pour les immeubles à appartement » L’utilisation de techniques complémentaires, telle la mise en place de gardes corps pleins pour les balcons sont des mesures complémentaires qui permettront de créer un effet d’écran acoustique pour les logements des bâtiments 1.A et 2.A. En phase d’habitation, le projet n’est pas de nature à engendrer de nuisance sonore pour les riverains au projet. Notons toutefois que l’importante augmentation du trafic, principalement due à la connexion avec la N533, du bruit perçu par les riverains comme un doublement de l’ambiance sonore actuelle. Ce trafic ne sera toutefois pas entièrement dû au projet. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 115 4.5.7 Recommandations Gestion du chantier ■ Appliquer les mesures antibruit reprises dans l’annexe I de l’étude d’incidences Options et prescriptions ■ Maintenir un revêtement lisse sur la rue des Frères Dulait, le chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie ■ Mettre en place d’un merlon antibruit entre les voies ferrées et le projet de minimum 3 mètres ■ Préférer des garde-corps pleins pour la façade du premier bâtiment côté voies ■ Imposer le respect de la norme NBN S 01-400-1 : Critères acoustiques pour les immeubles de logements ■ Lors de chaque permis d’urbanisme, prévoir des mécanismes de fermeture et d’ouverture des accès le plus silencieux possible. Les signaux sonores d’ouverture et fermeture des portes sont évités ■ Lors de chaque permis d’urbanisme, aménager les pentes de sorties de manière douce afin d’éviter toute accélération en sortie de sous-sol NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 116 4.6 Milieu biologique 4.6.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude Au vu de l’historique et de l’affectation actuelle du site, l’incidence du projet sur le milieu biologique sera peu importante. Ce chapitre s’attachera donc particulièrement à la mise en place d’un réseau biologique de bonne qualité dans le milieu projeté. Le choix d’espèces indigènes et la continuité des séquences végétales permettront d’optimiser l’effet sur le milieu biologique du site. 4.6.2 Etat initial 4.6.2.1 Plan Communal de Développement de la Nature La commune de Braine-le-Comte dispose depuis 1996 d’un Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN), réalisé par l’IGEAT (Université Libre de Bruxelles). Le PCDN ne relève aucun élément particulier au droit du site, ni même à proximité de ce dernier. 4.6.2.2 Habitats à statut particulier à proximité du site Aucun habitat à statut particulier ne se trouve dans un rayon de 1 km autour du projet : zone Natura 2000, zone humide d’intérêt biologique, réserve naturelle, … Voir CARTE 5 : Paysage et patrimoine Le site Natura 2000 le plus proche est situé à environ 1,7 km à l’est du site. Le Bois de la Houssière (BE32007A0) est un bois situé entre Braine-le-Comte et Virginal qui occupe une remarquable butte témoin de sable du Bruxelliens. On note la présence de landes à callune notamment dans les anciennes sablières. Au nord du Bois de la Houssière, le site englobe le Grand-bois de Virginal (bois alluviaux remarquables) et d'autres milieux humides plus ouverts. A l'est, le site se prolonge jusqu'au tracé du canal Bruxelles-Charleroi, par le Bois du Fauquez (lequel renferme aussi des portions d'aulnaies-frênaies remarquables). Aucun arbre remarquable n’est recensé au droit du site. Les arbres et haies remarquables à proximité du site d’étude sont présentés dans le chapitre lié au patrimoine. Notons toutefois que plusieurs Saules Têtards sont situés à proximité du site d’étude, de part et d’autre du parc à conteneurs. Ces alignements présentent un intérêt patrimonial et un intérêt biologique évident, notamment en servant de gîte potentiel pour de nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux, dont la chouette chevêche. Figure 67 : Saules à proximité du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 117 4.6.2.3 Habitats recensés sur le site Le site est actuellement entièrement urbanisé, ce qui réduit fortement les habitats sur le site. Quatre zones peuvent toutefois être identifiées. La première est constituée d’un jardinet autour des anciens bureaux. La deuxième est constituée d’une bande de ronciers qui colonise l’entièreté du muret de pierre sur la limite sud et est du site. La troisième zone, également située au sud-est du site, est occupée par une friche moins rudéralisée20, établie sur les remblais, et comprenant quelques arbustes décoratifs ou de recolonisation (bouleaux verruqueux, saules marsaults). Elle comprend également des espèces de végétation pionnière se développant sur les abords de l’ancien site industriel, sur des sols infiltrants. La dernière zone est située au nord-ouest du site d’étude, le long de la voie ferrée. Cette friche, très rudéralisée, comprend de nombreux déchets. On observe également des massifs importants de renouée du japon (Fallopia japonica) et de buddléa (Buddleja davidii), espèces invasives. Friche rudéralisée Friche Ronces Jardinet Figure 68 : 20 Habitats recensés sur le site. Se dit d’un site fortement transformé par l’activité humaine NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 118 Figure 69 : 4.6.3 Végétation au droit du site d’étude, friche (à gauche) et bande de ronciers (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). Incidences en phase de chantier La réalisation du projet entrainera une modification profonde de l’occupation du sol et une mutation complète des milieux existants. Les impacts sur la flore et la faune seront néanmoins insignifiants. En effet, la flore est banale et les espèces d’oiseaux concernées sont ubiquistes et trouveront des milieux de substitution aux alentours. Le site présente actuellement plusieurs espèces invasives dont de renouée du japon (Fallopia japonica) et de buddleia (Buddleja davidii). Ces espèces invasives doivent être détruites afin d’éviter leur prolifération. De plus, les projets d’aménagement prévoient la verdurisation des arrières cours des bâtiments, créant ainsi rapidement un milieu de remplacement potentiellement de meilleure qualité, puisqu’excluant les espèces floristiques invasives. 4.6.4 Incidences en phase d’exploitation 4.6.4.1 Prescriptions complémentaires liées aux plantations Pour les plantations réalisées en domaine public par le lotisseur les prescriptions prévoit : les haies et arbres sont choisis dans la liste des essences régionales autorisées (cf. liste en annexe du permis de lotir). Les conifères suivants sont proscrits : thuyas, chamaecyparis. Le projet d’assainissement proposé par SGS prévoit d’autres essences pour les plantations sur le merlon. Il est recommandé de limiter la liste des conifères aux essences européennes. De même, le Robinia pseudoacacia (plante invasive) est à proscrire et éventuellement à remplacer par du Fraxinus excelsior (Frêne commun). Pour les plantations réalisées par les propriétaires de chaque lot, il y a lieu de se conformer au plan masse paysager réalisé à cet effet et annexé au permis de lotir. Aucune plantation hautes tiges à feuillage persistant n’est acceptée si elle peut réduire les apports solaires d’un des immeubles du lotissement. La végétation à feuille caduque est encouragée. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 119 4.6.4.2 Incidences sur la flore Aspect général Le projet de lotissement impliquera une modification de la flore actuellement présente sur le site. De manière générale, ces modifications seront très positives pour la zone. Actuellement, le site est couvert par environ 17 % de surface verte. En situation projetée, la superficie des espaces verts sera de 40 %, ce qui représente une importante modification positive. Espèces autorisées Les prescriptions du permis de lotir reprennent une liste des espèces autorisées sur le site. Ces espèces correspondent à l’Arrêté du Gouvernement wallon relatif à l’octroi de subventions pour la plantation et l’entretien de haies vives, vergers et d’alignements d’arbres à l’exception du Robinier (Robinia pseudoacacia). En effet, cette espèce, originaire d’Amérique du nord, est considérée comme espèce invasive21. Elle devra donc être retirée de la liste des espèces autorisées sur le site. En plus de la liste fournie, plusieurs espèces peuvent également être autorisées : cerisier à grappe (Prunus padus), le lierre commun (Hedera helix) et le pommier sauvage (malus sylvestris subsp sylvestris). Les prescriptions n’autorisent pas la plantation d’arbres fruitiers. Cette mesure est pertinente au vu du caractère pollué des terres. Incidences par zones La zone de parc aura un impact sur le milieu biologique de part la destruction du milieu actuel et la mise en place d’un entretien régulier. Néanmoins, compte tenu de la faible qualité biologique actuelle du site, l’impact est non-significatif. Dans les zones de jardin, les prescriptions du permis de lotir imposent que les plantations soient reprises dans une liste d’espèces indigènes. De manière générale, bien que ces prescriptions soient positives, elles nécessitent un contrôle constant. Concernant les zones de talus et le merlon antibruit, la mise en place d’une gestion extensive de la végétation qui limiterait les tontes présenterait un réel avantage pour le développement naturel de la faune et de la flore. Rappelons également qu’il est important de surveiller la réapparition de la renouée du japon et du buddleia afin d’éviter sa propagation sur le site. Mise en place de « coupe vents » Comme indiqué précédemment, l’aménagement général du site risque de créer d’importants courants d’air entre les lots. Ces courants d’air peuvent être minimisés par la mise en place de « coupe vents » notamment sous la forme d’espèces hautes tiges à chaque extrémité des lots 12 et 13. 21 http://ias.biodiversity.be/species/show/15 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 120 4.6.4.3 Incidences sur la faune Le réaménagement du site entrainera l’arrivée de nouvelles espèces d’oiseaux, typiquement retrouvées dans les jardins. Citons les mésanges, le merle noir (Turdus merula), le rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), le pinson des arbres (Fringilla coelebs), etc… L’aménagement de fossés végétalisés (notamment conseillé au chapitre Eaux de surface) offre un environnement favorable à la présence de batraciens, libellules, oiseaux aquatiques, etc. 4.6.5 Conclusions Actuellement le site présente une très faible valeur biologique. Seulement 17 % de la superficie totale est recouverte par des zones vertes et plusieurs espèces invasives, dont la renouée du japon et le buddleia, sont recensées sur le site. Le lotissement du site augmentera la qualité biologique de la zone notamment en portant à 40 % les différentes zones d’espaces verts. De manière générales, une attention sera apportée à ne pas planter de Robinier et à éviter la dissémination de la Renouée du japon et du Buddleia. Les zones de parc et de jardin subiront une pression humaine, ce qui limitera leur potentiel biologique. Les voiries secondaires seront moins fréquentées et la mise en place d’un réseau de noues présente un réel point positif. Les zones de talus et de butte antibruit devront être gérées de manière extensive afin de maximiser leur potentiel biologique. Une attention particulière sera également apportée au rôle « coupe-vent » des espèces hautes tiges. En effet, leur plantation à chaque extrémité des lots 12 et 13 permettra d’éviter l’effet courant d’air entre les lots. En conclusion, la reconversion d’un site industriel en quartier résidentiel participe à une amélioration du milieu biologique local. Quelques principes d’aménagement et une valorisation d’opportunités telle que le réseau de noue est recommandée pour réduire encore les incidences du projet sur cette thématique. 4.6.6 Recommandations Gestion du chantier ■ Eliminer pendant la phase de chantier les espèces suivantes : renouée du japon (Fallopia japonica) et buddleia (Buddleja davidii) Options et prescriptions ■ Supprimer le Robinier (Robinia pseudoacacia) de la liste des espèces autorisées sur le site ■ Mise en place d’espèces hautes tiges entre les lots bâtiments des lots 1 à 4 et entre les lots 3-6 et 4-5 afin de garantir un aspect « coupe vent » ■ Prescrire l’utilisation des noues comme support du développement de la nature NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 121 4.7 4.7.1 Paysage et patrimoine Approche méthodologique et périmètre d’étude L’objectif de ce chapitre est d’évaluer l’impact du projet sur le patrimoine à proximité du site ainsi que sur le paysage. Dans un premier temps, l’analyse identifie les paysages patrimoniaux ou remarquables (périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur, périmètre et point de vue de l’ADESA, analyse historique du site). L’étude paysagère et les éléments du patrimoine sont identifiés dans un périmètre de 500 m autour du site d’étude. L’analyse paysagère a pour but d’étudier la perception visuelle du projet depuis les principaux points de vue, qu’ils soient à proximité directe ou éloignés du site d’étude. Cette analyse se fait dans un premier temps à partir des périmètres d’intérêt paysager au plan de secteur, périmètre et point de vue de l’ADESA, etc. Le site d’étude se trouvant en zone urbaine, une analyse de la perception par les riverains est également réalisée. Les incidences du projet sur le patrimoine sont évaluées par rapport à la présence sur le site ou à proximité d’arbres remarquables, de sites et monuments classés voir exceptionnels. 4.7.2 Etat initial 4.7.2.1 Paysage Structure paysagère générale D’après l’ouvrage des Territoires Paysagers de Wallonie, la commune de Braine-le-Comte est à cheval sur deux ensembles de territoires paysagers : l’ensemble de la plaine et du bas-plateau limoneux hennuyers et l’ensemble des vallonnements brabançons. La commune est divisée en deux parties par la butte sableuse du Bois de la Houssière qui domine le paysage. A l’ouest de cette butte s’étend l’ensemble de la plaine et du bas-plateau limoneux hennuyers, qui englobe donc le site d’étude. « L’ensemble limoneux hennuyer présente conjointement un relief de plaine (plaines de la Lys et de l’Escaut) et de bas-plateau où alternent des interfluves bombés orientés sud-ouest – nord-est et des versants doux. L’occupation du sol y est dominée par les labours qui s’étendent partout, à l’exception des creux du relief forgés par les cours d’eau et des abords de l’habitat, domaines de l’herbage. Les boisements les plus importants se localisent sur les pentes les plus accentuées des collines et sur les moins bons sols. Çà et là, de petits bosquets parsèment les paysages ». Le site d’étude est plus spécifiquement situé dans le sous-ensemble du bas-plateau des Senne, Sennette et Samme. « Les cours amont des Senne, Sennette et Samme impriment à la partie orientale du basplateau limoneux hennuyer des ondulations relativement serrées qui se marquent dans le paysage par la présence de prairies dans les creux, en alternance avec les labours qui dominent toutefois. La dispersion intercalaire de l’habitat qui caractérise l’ouest de ce territoire s’atténue vers l’est où dominent des villages de réseau routier. Quelques petites villes et bourgs (Enghien, Braine-le-Comte, Ecaussinnes) complètent cette disposition ». D’après le SSC, l’unité paysagère de Braine-le-Comte se caractérise par le relief et le bâti. L’agglomération urbaine s’insère dans un paysage rural dont l’unité paysagère est limitée à l’est par la NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 122 crête boisée de la Houssière. Les vues restent par endroit ouvertes depuis le centre et la périphérie et permettent au regard d’atteindre le paysage rural. L’ensemble urbain, bien que homogène, est très visible depuis le paysage rural. Certains bâtiments, plus élevés que les autres, se détachent et forment des repères visuels (clocher de l’église Saint-Géry, château d’eau, tour d’habitation au Poseur). En périphérie, l’urbanisation s’étale le long des voiries et il en résulte un paysage périurbain peu lisible possédant des caractéristiques à la fois rurales et urbaines. Perception visuelle du site et depuis le site Dans son état actuel, les bâtiments présents sur le site d’étude sont très visibles depuis l’espace public. Dès l’entrée dans la rue des Frères Dulait (depuis la rue Neuve), les importants volumes des hangars bleus apparaissent. Ces bâtiments sont d’autant plus importants que l’on s’approche du pont de la voie ferrée. Les habitations de la rue de la Briqueterie (nouvelle voirie reliant la rue de la Verrerie à la rue des Frères Dulait) ont une vue directe sur la totalité des hangars depuis leurs fenêtres arrières et zones de jardin. Par l’organisation des bâtiments sur le site, les gabarits visibles depuis la voirie sont nettement plus importants depuis la rue des Frères Dulait que depuis la rue de l’Industrie (cf. Figures suivantes). La vue du site depuis la ferme à l’Est est très limitée par un important cordon boisé ainsi que par une différence de relief marquée (ferme en contrebas). L’habitation à l’est du site a une vue ouverte sur les bâtiments de plus petits gabarits depuis l’avant de la maison. Cette vue n’est pas soignée car le site est peu entretenu au niveau de cette entrée est. Figure 70 : Vue du site depuis la rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010). Figure 71 : Vue du site depuis la rue du 11 novembre (source : Google Street View, 2012). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 123 Figure 72 : Vue du site depuis la rue de l’Industrie (source : photo CSD, juillet 2010). En plus de ces perceptions immédiates depuis l’espace public le plus proche, le site d’étude est également visible depuis, le chemin du Pont, le chemin du Baudriquin et la rue du Chevauchoire de Binche. Les vues depuis le site varient fortement en fonction de l’orientation. La vue sud-ouest (cf. Figure suivante, vue 1) est une vue relativement urbanisée. On y retrouve deux aires de stationnement. Entre ces deux aires de stationnement se trouve le CPAS. La vue nord-ouest (cf. Figure suivante, vue 2) donne exclusivement sur les voies ferrées ainsi que sur les bâtiments économiques/industriels en vis-à-vis. La vue nord-est (cf. Figure suivante, vue 3) donne directement sur les habitations de la rue de l’Industrie pour la partie la plus au nord. Le reste du site dispose d’une vue ouverte sur une zone agricole avec en arrière plan les bâtiments agricoles et le bois de la Houssière. La vue sud-est (cf. Figure suivante, vue 4) est orientée vers le parc à conteneur et l’exploitation agricole. Le relief du site implique que ces éléments sont situés en contrebas par rapport au site d’étude. Depuis la voirie, la vue est fermée car la ferme et le parc à conteneurs jouissent d’une importante végétation. La haie qui délimite le parc est très soignée. Au point le plus bas, la différence de niveau entre le site d’étude et la voirie est d’environ 2,50 m. Le parc à conteneurs et l’activité agricole sont peu visibles depuis le site à cause de l’importante végétation. Figure 73 : Localisation des points de vue vers l’extérieur du site d’étude. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 124 Figure 74 : Vue 1 depuis le site d’étude – rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010). Figure 75 : Vue 2 depuis le site d’étude – voies ferrées et bâtiment industriel (source : photo CSD, juillet 2010). Figure 76 : Vue 3 depuis le site d’étude – surface agricole (source : photo CSD, juillet 2010). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 125 Figure 77 : Vue 4 depuis le site d’étude – parc à conteneurs (source : photo CSD, juillet 2010). Périmètres d’intérêts particuliers : ADESA et Plan de secteur Le périmètre d'intérêt paysager délimite un espace au sein duquel les éléments du paysage se disposent harmonieusement (DGATLP, 2001). Tout d’abord, l’examen des périmètres d’intérêt paysager repris au plan de secteur est réalisé au sein du périmètre d’étude rapproché (rayon de 1 km autour du projet). Ensuite, étant donné que l’inscription antérieure au plan de secteur de nombreux périmètres d’intérêt paysager découlait souvent plus de leurs qualités écologiques que paysagères, un travail de mise à jour de ces périmètres d’intérêt paysager a été réalisé depuis les années 1990 par l’ADESA asbl (ADESA, 1995). Le résultat est un inventaire d’une part, des périmètres d’intérêt paysager au plan de secteur (PIP-PdS) et d’autre part, des périmètres d’intérêt paysager (PIP-ADESA) et des points et lignes de vue remarquables (PVR-ADESA et LVR-ADESA). Aucun périmètre d’intérêt particulier, ADESA ou au Plan de secteur, n’est localisé dans un périmètre d’1 km autour du site. Points de vue remarquables Aucun de point de vue remarquable n’est retrouvé au sein du périmètre d’étude de 1 km autour du site. 4.7.2.2 Patrimoine Voir CARTE 5 : Paysage et patrimoine Patrimoine exceptionnel Aucun patrimoine exceptionnel n’est localisé au sein du périmètre d’étude de 500 m autour du site. Patrimoine classé Un seul monument et site classé est localisé dans un périmètre d’étude de 500 m autour du site d’étude. La gare de Braine-le-Comte constitue l’un des plus anciens témoins d’architecture ferroviaire belge et européen. Ce bâtiment classé date de 1841 (il a été inauguré le 31 octobre 1841 lors de la mise en service du tronçon de Tubize à Jurbise) et est de style néo-classique. Il fut très peu modifié depuis sa NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 126 création, seul l’étage de la rotonde d’accueil fut supprimé suite à l’incendie de 1917 et la verrière audessus des quais fut supprimée22. La rangée d’arbres qui borde la gare, sur la place René Branquart, constitue le site classé. Figure 78 : 23 Gare de Braine-le-Comte à l’heure actuelle , au moment de son inauguration 24 Patrimoine monumental L’ouvrage du patrimoine monumental de la Belgique (MINISTERE DE LA REGION WALLONNE, 1978) recense plusieurs monuments qui ne sont pas encore classés et pour lesquels des mesures de protection seraient souhaitables au sein du périmètre d’étude. ème ■ Chemin du Chevauchoire de Binche 14 : Corps d’étable sous fenil (19 logis sans doute contemporain mais remanié ■ Chemin du Baudriquin 9 : ancien logis de ferme (18 ■ Chemin de Feluy : chapelle Notre Dame de Messines. Oratoire remontant peut-être au 17 siècle. ■ Rue Neuve 7, 11, 33, 39 et 59 : maisons à étage du début du 20 Nouveau ■ Rue du 11 novembre 23 : Maison bourgeoise néo-classique, 2 ■ Rue de la Verrerie 1 à 27 : alignement de maisons ouvrières construites entre 1907 et 1914. ■ Rue de France 19 : Niche St-Roch, millésimée 1609 ■ Rue Emile Heuchon 12 : Maison bourgeoise néo-classique du 19 ■ Rue de la Station 99 : Maison à trois niveaux conservant une devanture du début du 20 de style Art Nouveau ■ Rue de la station 91 : maison de trois niveaux. Au-dessus du Rez modernisé, façade enduite caractérisée par des motifs Art Nouveau ■ Rue Britannique 3 : double corps néo-classique de la 2 ■ ème ) et chapelle (19 ème siècle), façade sur cour, ème ). ème siècle d’inspiration Art ème moitié du 19 siècle ème ème ème moitié du 19 Rue de Mons 77 : Maison à étage probablement de la fin du 18 22 Source : Office du Tourisme, Braine-le-Comte 23 Source : www.wikipedia.org 24 Source : http://vapeurvive.skynetblogs.be/tag/vapeur NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ème ème ème siècle siècle siècle 127 ème ème ■ Rue de Mons 78 : Imposant double-corps néo-classique du 2 niveaux tiers du 19 siècle à 2 ½ ■ Rue de Mons, devant le 82 : Chapelle Saint-Roch. Sur le site de l’ancienne église du même nom démolie, petit oratoire néo-gothique de plan carré dressé vers 1854. ■ Rue de Mons 83 : Ancien couvent des Sœurs Récollectines. Demeure en double-corps à deux ème ème niveaux millésimée 1753 mais présentant une façade néo-classique du 2 tiers du 19 siècle ■ Rue de Mons 85 : Chapelle des Sœurs Recollectines. Edifice néo-gothique du début du 20 siècle ■ Rue de Mons 87 : Athénée Royal. Ancienne école moyenne de l’Etat pour garçons. Bâtiments ème éclectiques du début du 20 siècle. ème Arbres et haies remarquables Aucun arbre ou haie remarquable n’est présent au sein du site d’étude. Dans un périmètre de 500 m autour du site d’étude, trois groupes d’arbres remarquables sont présents. Les premiers arbres sont reliés à la ferme Dulait. Il s’agit de deux Tilleuls de Hollande et d’un Saule Pleureur. Au nord-ouest du site d’étude, en bordure du ruisseau le long de la chaussée de Mons on retrouve deux Tilleuls argentés pleureurs, un Châtaigner commune, deux Hêtres commun, un Cèdre bleu de l’atlas et un Erable argenté. Le troisième groupe d’arbres est localisé à hauteur de l’établissement scolaire St Gabrielle. Il s’agit d’un Pin Dur et d’un Saule Pleureur. En plus de ces arbres classés, rappelons ici l’existence de plusieurs Saules au niveau du parc à conteneurs et le long du cours d’eau. 4.7.3 Incidences en phase de chantier Pendant la phase de travaux de construction, le paysage pour les riverains sera occupé par des engins de chantier, principalement des camions et des grues. Toutefois, au vu du caractère limité dans le temps du chantier, les incidences sur le paysage et le patrimoine seront limitées. 4.7.4 Incidences en phase d’exploitation 4.7.4.1 Incidences sur le patrimoine Le projet de lotissement n’est pas de nature à engendrer des incidences sur le patrimoine à proximité du site. Le corps d’étable repris à l’inventaire sur le chemin du Chevauchoire25, ne dispose pas de vue ouverte sur le projet et il est protégé de la voirie par une végétation et par d’autres bâtiments. Les incidences sur le patrimoine protégé seront minimes. Localement, le site industriel fait partie du patrimoine commun des habitants de Braine-le-Comte. Il était un pôle d’emplois et a marqué le paysage local. 25 Normalement rue de l’Industrie au droit de cette habitation dans le cadre de l’EIE NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 128 On peut donc regretter qu’aucune démarche de mémoire ne soit initiée dans le permis de lotissement. Nous recommandons donc d’intégrer une action de ce type lors de l’aménagement du site. 4.7.4.2 Intégration paysagère et perception visuelle Comme indiqué dans la description de la situation existante, le site ABT est très visible depuis l’espace public. Son réaménagement modifiera fortement la perception pour les riverains du site. Les différents points de vue sont présentés ci-après. Vue fermée Fermeture de la vue sur le bois Vue fermée Figure 79 : Vue fermée Perception du site en situation existante pour les riverains. Vue depuis le pont et les habitations de l’autre côté de la voie ferrée Actuellement la vue des habitations de l’autre côté de la voie ferrée est fortement marquée par la hauteur des hangars. Actuellement le premier hangar est présent sur une largeur de 40 m, puis le reste des constructions jusqu’à la rue de l’Industrie sont en retrait (environ 50 m). Le projet prévoit la destruction complète de cette première partie et les constructions viennent s’inscrire 50 m en retrait, à l’endroit où l’urbanisation du site occupe déjà les 150 m de large. Destruction du premier hangar Figure 80 : Hangar démoli au premier plan. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 129 De plus, rappelons que le projet prévoit la construction d’un merlon antibruit sur toute la largeur du site. Ce merlon végétalisé améliorera la vue depuis l’autre côté des voies ferrées et limitera les incidences paysagères liées à la nouvelle voirie et à ses zones de stationnement. Recul de 50 m Front bâti sur 140 m Destruction du premier hangar Nouvelles constructions Figure 81 : Principes de réaménagement du site. Concernant les vues du projet sur les habitations de l’autre côté du chemin de fer, les incidences seront minimes. En effet, l’aménagement général du site avec la présence de jardins au centre des habitations tendra à renforcer la vie des appartements avec vue sur ces jardins. De plus, le gabarit et l’éloignement de 50 m par rapport à la situation actuelle diminuent fortement la vue des futurs riverains sur les habitations actuelles. Les habitations existantes seront dès lors situées à environ 110 m des nouveaux appartements, ce qui dans un contexte urbain est tout à fait habituel. Rappelons également que bien que le gabarit proposé soit de R+6 (toiture plate), la topographie du site implique que son gabarit perceptible sera égal à un R+4 (toiture plate). Vue depuis la rue des Frères Dulait La vue depuis la rue des Frères Dulait sera fortement modifiée. En entrée de site, la destruction de la première partie du hangar ouvrira fortement les vues depuis l’espace de voirie. De plus, à l’exception des lots 7 et 8, le projet de réaménagement prévoit un recul des lots de 25 à 30 m par rapport à la limite de la rue des Frères Dulait. Cet espace de recul sera occupé par une nouvelle voirie et par un espace vert. Les gabarits seront inférieurs aux gabarits existants. L’effet de hauteur sera encore atténué par le recul par rapport à la voirie. Par la création de lots de logments linéaires, le projet de lotissement crée de larges ouvertures depuis la voirie. Cet aménagement est une amélioration par rapport à la situation existante. Des exemples sont présentés au point suivant. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 130 Figure 82 : Destruction de la première partie des hangars. Destruction du premier hangar Recul de 25-30 m Ouvertures Recul de 25 m Recul de 30 m Figure 83 : Réaménagement du site. Figure 84 : Gabarits existants et gabarits du projet (source : architecture urbanisme sprl). Vue pour les habitations de la rue de l’Industrie La vue depuis la rue de l’Industrie sera fortement modifiée. Les constructions viendront s’implanter le long de la voirie existante, avec par endroit un léger élargissement de la route. Concernant les gabarits, la modification sera plus importante que depuis les autres points de vue. En effet, le relief du site implique que les bâtiments le long de la rue de l’Industrie seront implantés au même niveau que cette dernière, et non en contrebas comme pour la rue des Frères Dulait. Pour les habitations au nord, cela représente une importante modification de gabarit. L’aménagement des larges ouvertures permettra toutefois de ne pas enclaver les habitations existantes par un front bâti continu mais au contraire d’ouvrir leur champ de vue par d’importantes perspectives visuelles. La réduction du gabarit des premiers mètres des bâtiments du lot 2 permettra la diminution du niveau perçu depuis la rue de l’Industrie. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 131 Figure 85 : Vue actuelle du site d’étude depuis la rue de l’Industrie. Ouvertures Figure 86 : Création d’ouvertures (à gauche), exemple d’aménagem ent urbain similaire au projet (à droite) (source : Quartier du Bois Habité, Lille). Figure 87 : Exemple d’aménagement urbain similaire au projet (source : Quartier du Bois Habité, Lille). Vue depuis la rue du 11 novembre La vue depuis la rue du 11 novembre ne sera pas fortement impactée. Les constructions viendront s’implanter à la place d’un ensemble bâti dont l’esthétique est de pauvre qualité. De plus la vue sur le site sera quelque peu améliorée via l’installation d’un talus végétalisé. Néanmoins, au vu de la longueur importante du bâtiment (140 m), il faudra veiller à dynamiser la façade afin d’éviter l’effet bloc induit par la monotonie. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 132 Figure 88 : 4.7.5 Vue du site depuis la rue du 11 novembre – Gabarits existants et projetés. Conclusions De par sa localisation et le gabarit important des constructions actuellement présentes, le site ABT est nettement visible depuis l’espace public proche. L’aspect général des bâtiments industriels est peu soigné et l’absence d’activité sur le site entraine sa dégradation progressive. L’urbanisation nouvelle de ce site à réaménager entrainera d’importantes modifications au niveau de la perception quotidienne des riverains et pour la qualité paysagère globale de la ville. Pour les habitations de l’autre côté des voies ferrées, le nouveau front bâti s’étendra sur 140 m. Le projet prévoit un retrait de 50 m par rapport à la situation actuelle et la mise en place d’un merlon pour en favoriser l’intégration et se protéger du bruit ferroviaire. Pour la rue des Frères Dulait, le réaménagement permet une ouverture du site en créant une zone tampon d’environ 25 m avec la voirie et en diminuant les gabarits actuels. Les ouvertures entre les bâtiments créeront d’importantes percées visuelles. Pour la rue de l’Industrie, les gabarits seront supérieurs aux gabarits existants avec un faible recul par rapport à la voirie. L’aménagement des larges ouvertures permettra toutefois de ne pas enclaver les habitations existantes par un front bâti continu mais au contraire d’ouvrir leur champ de vue par d’importantes perspectives visuelles. L’urbanisation du site modifiera profondément le paysage urbain de Braine-le-Comte par la transformation d’un site industriel massif en un nouveau quartier d’habitat. Le projet prévoit une gradation des gabarits depuis la ligne de chemin de fer vers l’espace agricole (de R+6 à R+3) est favorable à l’intégration du projet. Enfin, du point de vue patrimonial, on peut regretter qu’aucune démarche de mémoire ne soit initiée dans le permis de lotissement. Nous recommandons donc d’intégrer une action de ce type lors de l’aménagement du site. 4.7.6 Recommandations Equipement du site ■ Prévoir une action visant à assurer la mémoire du site Options et prescriptions ■ Emettre une règle afin d’assurer une dynamique de la façade orientée vers le chemin de fer NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 133 4.8 Contexte urbanistique 4.8.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude Le présent chapitre envisage les effets du réaménagement du site ABT sur le cadre bâti environnant. La situation de référence est d’abord décrite en fonction du développement de la ville et du style architectural du bâti existant à Braine-le-Comte. L’évaluation des incidences du projet porte principalement sur l’étude des gabarits, implantations, volumétries, matériaux et espaces publics prévus par le projet. La commune de Braine-le-Comte ne disposant pas à l’heure actuelle d’un Règlement Communal d’Urbanisme, l’analyse est réalisée par rapport aux règles du Guide d’Urbanisme pour la Wallonie. Des références au schéma de structure communal (en phase d’approbation) sont également faites. La concordance avec le Schéma de Développement du Quartier de la Gare est également évaluée. 4.8.2 Etat initial 4.8.2.1 Historique du développement urbain Les informations liées à l’évolution historique du développement urbain de Braine-le-Comte proviennent du projet de SSC de la ville. Trois époques principales peuvent être distinguées dans le développement de la ville : le centre villageois e et urbain médiéval, l’extension urbaine de la fin du XIX siècle et le développement contemporain. e e Du 16 au 19 siècle, la ville est restée très semblable. Elle a notamment gardé son périmètre et reste principalement dans les limites de ses remparts médiévaux. De 1841 à 1941, Braine-le-Comte subit la révolution ferroviaire et industrielle. Ce n’est toutefois qu’à partir de 1870 et 1880 que la ville connait une véritable urbanisation générale. C’est l’époque des maisons de rivage et les chantiers se succèdent de part et d’autre de tous les anciens chemins autour du centre urbain. La première guerre mondiale va mettre fin à cette phase dynamique d’urbanisation et laisse place à la construction de cités et à l’établissement de lotissements à caractère social. Après 1945, la ville connait un nouveau développement de grande envergure. C’est à cette époque qu’apparaissent les cités situées à l’est de la chaussée de Mons et de Bruxelles. Actuellement, c’est en bordure des grands axes qui convergent vers la ville que l’urbanisation se manifeste de la manière la plus importante. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 134 Figure 89 : Schéma de développement urbain de Braine-le-Comte (source : Schéma de Structure Communal de Braine-leComte) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 135 4.8.2.2 Typologie du bâti à proximité du site Plusieurs typologies de bâti sont localisées à proximité du site d’étude. De nombreuses voiries au sein de Braine-le-Comte présentent une urbanisation en ordre continu. Ces habitations présentent deux ouvertures au rez-de-chaussée, une porte et une fenêtre, et deux fenêtres e e e exactement alignées à l’étage. Ce type d’habitat regroupe principalement du bâti du 18 , 19 et 20 siècle. Des formes plus récentes de ce bâti sont également retrouvées à proximité du site. L’urbanisation en ordre continu présente à proximité du site est majoritairement de type ouvrier. Il se caractérise par une volumétrie de petites dimensions, par la sobriété des éléments architecturaux et par l’uniformité des matériaux. Leur implantation est mitoyenne avec un pignon aveugle s’il n’y a pas de construction adjacente. Les zones de recul par rapport à la voirie sont soit inexistantes, soit légères pour les habitations les plus récentes. Les matériaux utilisés sont les briques traditionnelles ou les briques de façades, dont un enduit blanchi recouvre parfois les surfaces. Figure 90 : Habitat en rangée ancien (à gauche) et moderne (à droite) à proximité du site d’étude (source : photo CSD, 2010). Le long de la rue du Chevauchoire de Binche, les habitations présentes sont très hétéroclites. On note entre autre la présence d’habitations urbaines traditionnelles de style ouvrier Figure 91 : Habitations urbaines traditionnelles – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010). Des lotissements périurbains sont également présents à proximité du site, principalement au sud et à l’est. Les maisons, d’abord isolées en barres de deux ou trois, sont progressivement isolées. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 136 Le site d’étude n’est pas en contact direct avec un tel lotissement mais deux maisons isolées sont présentes le long de la rue du Chevauchoire de Binche, à savoir une habitation pavillonnaire typique des années 70 et une restauration de bâtiment agricole. Figure 92 : Habitations isolées – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010). Dans un périmètre de 500 m autour du site d’étude, on note également la présence d’immeubles à appartements. Ces immeubles, contemporains des lotissements en périphérie, sont principalement concentrés à proximité de la gare de Braine-le-Comte. Dans certains cas ils présentent un contraste important avec les habitations entre lesquelles ils s’insèrent. Les immeubles les plus récents présents à proximité du site, rue de la Briqueterie par exemple, s’intègrent toutefois bien dans leur environnement local. Figure 93 : Immeubles à appartements rue de la Briqueterie (à gauche) et rue de Mons (à droite) (source : photo CSD, 2010). En plus des habitations, le périmètre immédiat du site d’étude présente plusieurs bâtiments industriels et de type commerciaux. On notera entre autre la présence du CPAS, rue des Frères Dulait, et un bâtiment actuellement à l’abandon en vis-à-vis de la voie ferrée. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 137 Figure 94 : Bâtiment industriel chemin du Pont (à gauche) et en vis-à-vis des voies ferrées (à droite) (source : photo CSD, 2010). 4.8.2.3 Espaces publics Braine-le-Comte présente plusieurs espaces publics répartis à travers la ville. Les principaux sont la Grand-Place, la place René Branquart (ou place de la gare), la rue commerçante et le parvis de l’église Saint-Géry. Ces espaces publics ne sont pas à proximité du site d’étude. Aucun espace public n’est présent au droit du site. 4.8.3 Incidences en phase de chantier La phase de chantier n’induit aucune incidence sur le contexte urbanistique du site. 4.8.4 Incidences en phase d’exploitation 4.8.4.1 Intégration urbanistique Le site d’étude est localisé dans l’aire de première extension de la ville. Cette aire constitue une transition 26 entre le bâti continu et les aires résidentielles périphériques . Toutefois, au vu de la densité de bâti, du type d’urbanisation choisie et de la proximité de la gare, le projet s’intègre plus comme une continuité de l’aire du centre ville. Enjeux Selon le guide d’urbanisme pour la Wallonie, « L’air de première extension de la ville est rarement perçue de façon favorable notamment en raison du caractère désordonné de l’urbanisation […]. Toutefois, cette aire dispose de deux atouts spécifiques. D’une part, contrairement aux aires de périphérie, elle est proche des équipements du centre aggloméré ce qui permet aux résidents de s’y rendre sans devoir utiliser une voiture. D’autre part, la pression de l’urbanisation y est moins forte qu’au centre, les cœurs d’îlot y étant plus vaste et leur couronne moins densément construite. » Le projet de lotissement répond aux enjeux des zones de première extension en permettant à une importante population (environ 755 personnes) d’avoir un accès direct au centre ville et aux services (dont la gare). 26 Guide d’Urbanisme pour la Wallonie NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 138 Options urbanistiques Le projet répond aux options urbanistiques prônées par le guide et notamment : « Compte tenu de la proximité du centre et afin de ne pas aggraver les problèmes de mobilité, la fonction principale y est le logement. Afin que le plus grand nombre puisse bénéficier de cette proximité, il convient d’y établir une densité assez forte de logement et de favoriser la construction de petits immeubles à appartements et de maisons unifamiliales avec jardin ». De même, le projet cadre avec le futur SSC qui prévoit la mise en œuvre d’actions complémentaires au soutien du RER avec l’implantation des quartiers d’habitat denses à proximité des gares. Intégration urbanistique Trois types d’implantation sont retrouvés à proximité du projet : le bâti continu en îlots fermé, le bâti continu le long des voiries et le bâti discontinu le long des voiries. Comme l’indique la figure suivante, le projet s’inscrit dans un îlot de taille similaire à ceux trouvés dans le centre brainois. Toutefois, son urbanisation ne s’inscrit dans aucune des trames urbanistiques présente à proximité. Site Bâti en îlot Bâti linéaire continu Bâti linéaire Figure 95 : Implantation des fronts bâtis sur et à proximité du site. La figure suivante compare l’urbanisation de la rue de la Briqueterie, à environ 120 m à vol d’oiseau du site, (à gauche) au type d’urbanisation prévu sur le site (à droite). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 139 Figure 96 : Rue de la Briqueterie (à gauche) et type d’urbanisation prévu par le projet (à droite). Site ABT Quartier Briqueterie Figure 97 : Localisation rue de la Briqueterie par rapport au site (source : Google Earth). L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle. En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions. Une différence marquante est la gestion du stationnement quasi entièrement en sous-sol qui dégage la surface des véhicules au profit des espaces verts. Cette typologie se retrouve dans de nombreux « éco-quartiers » européens tels le quartier Vauban de Fribourg ou le quartier « Bois habité » à Lille. Ils génèrent une identité forte qui trouve bien sa place dans un tissu bâti nouveau, généralement lors de zones d’extension de ville sur des zones industrielles, portuaires ou marginale. En ce sens, le projet s’inscrit dans cette dynamique contemporaine. Sa position dans un environnement peu bâti permet donc de s’écarter de la structure traditionnelle. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 140 Plusieurs projets sont en réflexion et s’intègrent dans un schéma de développement d’ensemble. A proximité directe du site on note la présence d’une rénovation urbaine du quartier de la gare qui prévoit environ 400 logements. Ce projet qui s’inscrit dans le SD et prévoit une mixité des fonctions organisée en îlots fermés. Figure 98 : Projet et zone de développement du quartier de la gare. Le nombre de lots réduit proposé par le projet permet une bonne maitrise des futures demandes de permis d’urbanisme. A un niveau plus local, les lots 7 et 8 permettent l’accroche du site au quartier existant et structurent l’entrée via la rue des Frères Dulait. Néanmoins, afin d’assurer pleinement leur rôle urbanistique, il est recommandé, en cas de reconstruction du lot 7, de l’aligner sur le lot bâtiment du lot 8 (cf. figure ci-après). Figure 99 : Front bâti des lots 7 et 8. Afin de garantir une bonne mixité sociale, il est recommandé de diversifier les types d’appartement (1 à 3 chambres) au sein d’une même barre de logements. Afin de garantir un aménagement cohérent des abords, il est recommandé de mettre en place un plan paysagé. Celui-ci précisera notamment la localisation des aménagements (plantations, mobiliers, etc.). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 141 Densité Il faut ici entendre par densité le nombre de logements par hectare de parcelle comportant au moins un bâtiment. L’analyse de la densité existante par secteur statistique à Braine-le-Comte met en évidence une densité plus importante au centre. Le projet étudié se situe dans un secteur statistique très proche du centre qui fait exception à cette règle de densité. Ceci s’explique par la présence de la ligne de chemin de fer qui marque l’organisation du territoire avec une densité plus importante au Nord qu’au Sud. Le secteur statistique dont il est question englobe le quartier de la gare de Braine-le-Comte pour lequel la politique du Ministre Henry prévoit une densification. Celle-ci est d’autant plus pertinente au regard d’une future gare RER. Figure 100 : Densité nette de ménages par secteur statistique en 2009. La densité de logements projetée est de 445 soit un nombre de ménages équivalent ce qui représente une densité approximative de 108 logements par hectare sur le site étudié. Le projet rentre donc dans les objectifs de densification des quartiers de gare. Notons que la densité du projet sensu stricto est importante mais permet, selon le demandeur, d’assurer la reconversion du site. Volumétrie Concernant les gabarits, le projet prévoit une décroissance depuis le centre ville vers l’extérieur du site en passant d’un R+6 à un R+3. Ce gabarit s’intègre bien dans l’environnement pour la zone de la rue des Frères Dulait. En effet comme expliqué précédemment, le relief autour du site implique que la hauteur perceptible depuis la voirie sera d’environ R+4. Les prescriptions du permis de lotir permettent la construction de bâtiments à toiture plate. Ce choix est opportun. L’ambiance entre bâtiments sera acceptable étant donné que la hauteur des bâtiments ne dépasse jamais la distance entre bâtiments ce qui donne un ressenti « aéré ». L’ambiance perçue entre les différents bâtiments peut être appréhendée au travers des simulations 3D ci-après. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 142 Figure 101 : Ambiances entre les bâtiments R+6 et R+4. Figure 102 : Ambiances entre les bâtiments R+4 et R+3. Figure 103 : Ambiances entre les bâtiments R+3 et R+3. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 143 Matériaux La liste des matériaux de parement pour les murs d’élévation est conséquente. Bien que les prescriptions prévoit que « Les différents matériaux et couleurs mis en œuvre pour les parements, balcons, terrasses, châssis, rives formeront une unité de composition harmonieuse au sein des façades », le risque d’hétérogénéité au sein du lotissement est réel. En effet, la mise en œuvre des lots sera sans doute faite par différents promoteurs. Dès lors, il est recommandé de préciser des règles de complémentarité des matériaux afin d’assurer une cohérence urbanistique entre les différents bâtiments. En conclusion, le projet présente un aspect différent de ce qui est actuellement trouvé ou prévu à proximité. Ceci est l’expression de nouveauté. Le site ABT est situé de l’autre côté des voies de chemin de fer et possède une identité forte qui permet le développement d’un projet spécifique qui pourrait permettre un bon effet d’entrainement avec la rénovation urbaine projetée à ses côtés. 4.8.4.2 Analyse par rapport aux plans et programmes d’application sur le site Le projet répond aux prescriptions du schéma de développement de la gare en respectant l’échelle de densité du bâti (plus dense dans la partie Nord du site). Le projet occupe 85 % de la surface du SAR et couvre 89 % des logements prévus par le SAR, soit 445 logements sur 500. Le projet, sur la surface qu’il occupe, augmente légèrement la densité proposée en passant de 104 à 108 logements par hectare. Le SAR recommande également la mise en place d’espaces conviviaux pour le quartier. Cette option est respectée dans le projet. L’aménagement de Woonerf pour les voiries internes au site est également pertinent même si, dans le cadre de la présente étude nous recommandons d’être plus stricte et d’y instaurer des voiries piétonnes. Cet aménagement confirme les conclusions du chapitre mobilité (voir chapitre mobilité). Concernant la mise en place d’îlots homogènes, le projet y répond en intégrant des îlots. Cependant, les ilots projetés sont ouverts alors que le SAR prévoir des ilots fermés. Le chapitre 5 de l’EIE étudie cette alternative. Le projet de SSC envisage un PCAR, sur la zone d’activités économiques mixtes à l’arrière de la gare, comprenant notamment la zone étudiée avec l’intention d’y développer un quartier d’habitat avec mixité d’activités. Il prévoit l’affectation de cette zone à la typologie « habitat urbain ». Cette dernière fixe une densité minimale de 40 logements par hectare. Le projet respecte ces options. 4.8.4.3 Conformité de l’affectation du site au plan de secteur Le plan de secteur affecte le site d’étude en zone industrielle. Cette affectation est désormais inopportune puisque l’arrêté ministériel du 16 juin 2009 arrêtant définitivement le périmètre du site à réaménager SAR/LS280 dit « Ateliers ABT » à Braine-le-Comte. Au vu des conclusions de la présente étude d’incidences sur l’environnement, le non-respect des prescriptions du plan de secteur relatives à la zone industrielle parait adéquatement justifié, et ce, au vu de plusieurs points : ■ La localisation du site ne permet plus une activité industrielle efficace puisque l'accès à cette zone impose la traversée de zones résidentielles pour les véhicules qui doivent y accéder et la proximité de ces mêmes zones résidentielles proscrit toute activité à caractère industrielle qui est NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 144 par nature susceptible d'engendrer des nuisances importantes pour l'environnement et les activités humaines. ■ Il existe plusieurs zones industrielles et économiques à l’extérieur des zones habitées, notamment le parc « Soignies Braine-le-Comte » de 60 ha qui est en cours d'inscription au plan de secteur. ■ Le chapitre socio-économique de l'étude d'incidences identifie un important besoin en logement sur la commune de Braine-le-Comte (voir chapitre socio-économique). Le réaménagement de cette zone industrielle en logements permet d’y répondre tout en réaménageant un site qui est actuellement partiellement désaffecté. ■ La localisation du site est optimale au regard de l’habitat : proximité du centre urbain, des transports en commun et de la gare (voir chapitre mobilité). ■ Le réaménagement du site, notamment par une densification de l’habitat à proximité d’une gare et d’un centre urbain, correspond aux objectifs actuels en termes de gestion parcimonieuse du sol, de politique d'aménagement du territoire telle que définie par le SDER, la déclaration de politique générale du conseil communal de Braine-le-Comte et la note du Ministre Henry relative à la politique d'aménagement du territoire pour le 21ème siècle ainsi que du projet de SSC. 4.8.5 Conclusions L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle. En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions le long des voiries publiques. Cette typologie se retrouve dans de nombreux « éco-quartiers » européens. Le projet présente un aspect différent de ce qui est actuellement trouvé ou prévu à proximité. Ceci est un choix permettant l’expression de nouveauté. Par rapport au reste de la ville, le site ABT est situé de l’autre côté des voies de chemin de fer. Il possède une identité forte et permet le développement d’un projet spécifique qui pourrait permettre un bon effet d’entrainement avec la rénovation urbaine projetée à ses côtés. 4.8.6 Recommandations Options et prescriptions ■ Emettre des règles urbanistiques permettant des règles de complémentarité des matériaux afin d’assurer une cohérence urbanistique entre les différents bâtiments ■ Etablir un plan paysager Plan de division ■ Aligner les fronts bâtis des lots 7 et 8 ■ Emettre une règle afin de garantir une mixité sociale au sein des barres en diversifiant les types d’appartements (1 à 3 chambres) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 145 4.9 4.9.1 Mobilité Approche méthodologique et périmètre d’étude Le présent chapitre évalue l’impact de la mise en œuvre du permis de lotir sur la mobilité tant à l’échelle locale (rues adjacentes) qu’à l’échelle de Braine-le-Comte (agglomération). Elle se base sur la localisation du projet, la performance et la disponibilité des transports en commun et sur la capacité du réseau de voirie. Dans un premier temps, une analyse de la situation existante a été réalisée, notamment à partir des nombreuses données du Plan Communal de Mobilité et des relevés de terrain effectués en 2010 et 2011. Les aspects étudiés sont liés à la circulation automobile, à l’accessibilité routière du site mais également à l’utilisation des transports en commun et à la sécurité des déplacements pour les modes doux (vélos, piétons). L’impact du projet immobilier sur la situation existante est ensuite évalué à partir des estimations de report de mode vers les transports en commun, la génération de trafic et la répartition des flux. Son incidence a été évaluée par phases de développement prévues. La commune de Braine-le-Comte connait actuellement plusieurs projets d’infrastructures et de développements immobiliers en réflexion. Dans ce contexte particulier, les incidences sur la circulation ont été poussées à l’échelle de la ville de Braine-le-Comte en tenant compte des différents projets connus à ce jour. La mise en œuvre future du RER et la localisation de la gare de Braine-le-Comte par rapport au projet sont deux composantes principales de l’analyse de l’utilisation des transports en commun et des modes doux. 4.9.2 Etat initial 4.9.2.1 Plan communal de Mobilité Informations générales Depuis novembre 2008, la ville de Braine-le-Comte s’est dotée d’un Plan Communal de Mobilité (PCM). Ce PCM, réalisé par le bureau Transitec, s’articule en trois parties. La première est une analyse et un diagnostic de la situation existante. La 2ème partie identifie les projets au sein de la commune ainsi que ème leurs enjeux et fixe les objectifs du PCM. La 3 partie reprend les propositions du PCM au niveau de l’organisation des déplacements, du stationnement, des modes doux, des transports en commun, de la mobilité scolaire, de l’aménagement et l’exploitation des carrefours et de la mise en œuvre de toutes ces propositions. Les informations issues de l’analyse de la situation initiale du PCM sont réparties dans les différents chapitres de mobilité. Options prises par le PCM Suite à l’analyse de la situation existante au niveau de la mobilité, le PCM évoque différentes possibilités quant à l’optimisation des transports en commun et la réorganisation des voiries pour favoriser la traversée et la circulation à l’échelle de Braine-le-Comte. Les options générales de circulation du PCM sont présentées en annexe. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 146 Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec) L’évaluation des incidences du projet tiendra compte des options générales du PCM ainsi que des recommandations plus précises, notamment au niveau des aménagements proposés pour les carrefours, etc. Dans un souci de synthèse, l’entièreté des options du PCM ne sont toutefois pas présentées dans la présente EIE. Le PCM identifie également des enjeux en matière d’aménagement et d’exploitation des accès à la N6. L’aménagement à considérer dans le cadre de l’étude d’incidences est celui de la N6 et de la N532. Les planches explicatives du PCM sont présentées en annexe. Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec) 4.9.2.2 Schéma de développement Le Conseil Communal de Braine-le-Comte a adopté en 2007 un Schéma de Développement sur l’ensemble du quartier de la Gare. Au niveau de la mobilité, ce Schéma indique que « le chemin du Pont pourra devenir une voie de désengorgement sous forme de boulevard urbain arboré à 2x une voie de circulation. Se connectant au nord sur le chemin de Feluy, ce chemin constituera ainsi, avec les futures constructions le bordant au sud, la limite de la nouvelle zone urbanisée du centre Brainois. Un réseau de voiries perpendiculaires à cette voie de désengorgement ainsi qu’une connexion avec la rue du rue du Viaduc permettront la desserte d’une aire de stationnement le long des voies ferrées. Destinée aux navetteurs, la nouvelle aire de stationnement permettra, quant à elle, de libérer le centre ville d’une saturation de véhicules ventouses ». Concernant les usagers lents, la qualité des espaces et déplacements qui leurs sont offerts est primordiale. Le schéma soutient entre autre la conservation et l’amélioration du sentier Saint Roch, situé à proximité du site d’étude. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 147 Figure 104 : Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte (source : schéma de développement). 4.9.2.3 Offre en transports en commun Desserte ferroviaire Le site d’étude est situé à 650 m de la gare de Braine-le-Comte. Les lignes concernées sont les lignes L96 Bruxelles – Quévry (qui relie également Tubize, Soignies et Mons) et L108 Braine-le-Comte – Manage, Binche. Les lignes L96 et L108 sont très fréquentées. En périodes de pointe, le trafic ferroviaire peut atteindre 8 trains par heure et par sens. En périodes creuses les valeurs sont comprises entre 4 et 5 trains par heure et par sens. Dans le cadre de l’étude acoustique, une recherche sur le nombre de trains en 2011 a été réalisée (voir annexe K : Modélisation acoustique). Malheureusement, et contrairement à la gare de Nivelles, Braine-le-Comte ne permet l’accès à Bruxelles que via la jonction nord-Midi. L’accès à l’ensemble des gares à l’Est (Schumann, Luxembourg, …) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 148 nécessite un détour via la gare du nord ou une correspondance à Halle. Ce détour ou cette correspondance est dissuasif et favorise l’utilisation de la voiture pour accéder à la partie Est de Bruxelles. La gare de Braine-le-Comte présente toutefois un rôle important dans le maillage ferroviaire belge. Le PCM caractérise la gare de Braine-le-Comte comme la gare IC principale du corridor délimité par l’A7 Charleroi-Bruxelles à l’Est et par l’A8 Tournai-Bruxelles au nord. L’Atlas des gares wallonnes de la CPDT27 confirme le rôle de Braine-le-Comte comme ville-relais de la métropole bruxelloise. On constate qu’une grande partie des destinations des abonnés se fait en direction de Bruxelles (76 %) et Mons (9 %). La gare est classiquement une gare d’origine mais présente également une certaine attractivité de destination : 1834 abonnés quittent la gare alors que 498 s’y rendent depuis une autre gare (données 2005). Concernant la répartition des abonnés et l’accessibilité locale de la gare, on constate qu’une majorité des abonnés provient de Braine-le-Comte. 27 Atlas des quartiers de gare M septembre 2005 (CPDT, CREAT/GUIDE). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 149 Figure 105 : Extrait de l’Atlas des quartiers des Gares – CPDT – septembre 2005. Projet RER La gare de Braine-le-Comte constitue une gare clé du projet RER. « Le RER est un concept qui vise à mettre à la disposition des navetteurs une alternative valable à la voiture privée, en terme de confort, régularité et fréquence, et ce dans un rayon de 30 km environ autour de Bruxelles. Cette alternative par le transport public se compose d'un renforcement des voies d'accès des navetteurs vers la région de Bruxelles-Capitale, principalement du réseau ferré, et parallèlement du réseau de bus. L'objectif du RER est, à tout le moins, de maintenir au même niveau qu'en 1991 le nombre de navetteurs utilisant leur voiture personnelle pour se rendre à Bruxelles. Cela signifie que les transports en commun devraient attirer 70.000 personnes supplémentaires, soit une hausse de 37 % puisqu'on estime à 560.000 le nombre de personnes qui se rendront à Bruxelles en 2005 alors qu'elles n'étaient que 490.000 en 1991 (dont 190.000 en transports en commun et 300.000 en voiture). L'épine dorsale du réseau RER se compose des lignes ferroviaires existantes, dans un rayon de 30 km autour de Bruxelles. De plus, la mise en œuvre du réseau RER doit s'accompagner de différentes mesures, comme l'amélioration de l'accessibilité aux gares, et la création de parkings de délestage. Un système de 28 tarification intégrée permettra aux usagers d'utiliser indifféremment un moyen de transport ou un autre » . A ce stade de l’étude, le projet RER a pris du retard dans sa mise en œuvre et la date exacte d’intégration de la gare de Braine-le-Comte dans le projet n’est pas encore connue mais devrait se faire dans un avenir proche. Le projet RER constitue un élément clé pour le projet car il intègre encore plus la ville de Brainele-Comte dans l’agglomération bruxelloise et augmente son attractivité pour les navetteurs. Offre en bus (TEC) L'offre en bus est complémentaire à l'offre ferroviaire. Braine-le-Comte est desservie par : 28 ■ une ligne structurante : la 115b Soignies – Braine-le-Comte – Tubize – Halle. Cette ligne, parallèle à l'axe ferroviaire, assure des correspondances avec la SNCB à Soignies, Braine-leComte et Tubize ; ■ deux lignes intercommunales complètent cette offre entre Braine-le-Comte – Hennuyères et Braine l'Alleud (ligne 65 avec 21 bus par jour ouvrable) et entre Braine-le-Comte – Henripont – Ronquières et Nivelles (ligne 63 avec 18 bus par jour ouvrable) ; ■ trois autres lignes à vocation essentiellement scolaire relient Braine-le-Comte à La Louvière – Ecaussinnes, Steenkerque – Petit Roeulx et Enghien – Soignies. www.belrail.be NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 151 Site Figure 106 : Organisation du réseau TEC (source : TEC – Transitec, PCM 2007). Trois arrêts sont situés dans un périmètre de 650 m autour du site. L’arrêt le plus proche est situé à 350 m le long de la rue d’Ecaussinnes. Cet arrêt permet de prendre la ligne 115b Soignies-Braine-leComte qui présente une déserte moyenne avec 13 bus/jour. Les arrêts à 600 et 650m sont respectivement situés le long de la rue de Serbie et devant la gare de Braine-le-Comte. Ces deux arrêts permettent de prendre l’entièreté des bus disponibles à Braine-leComte. La ligne 115 en direction de Halle offre la plus grande desserte avec plus de 51 bus/jour. La ligne 65 compte 21 bus/jour et la 63 18 bus/jour. 600m 650m 350m Site d’étude Figure 107 : Offre TEC à proximité du site d’étude (source : PCM de Braine-le-Comte, Transitec). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 152 4.9.2.4 Accessibilité piétonne et cycliste Accessibilité générale pour les modes doux Le terrain est légèrement excentré par rapport aux zones d’habitat du centre de Braine-le-Comte. Ces zones d’habitat disposent toutes de voiries avec trottoir, permettant un usage plus ou moins aisé par les piétons. La rue des Frères Dulait dispose de trottoirs sur le tronçon entre le pont et la rue Neuve. Le pont sur les voies ferrées permet le passage des piétons mais les infrastructures sont très vieilles et son utilisation n’est pas agréable pour les piétons. A partir du pont et le long du site, la rue des Frères Dulait ne dispose plus de trottoirs. Le chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie n’en disposent pas non plus. Ceci s’explique par l’aménagement partiellement industriel du site et de ses environs. Notons toutefois que la présence du parc à conteneurs au sud-est du site augmente les flux sur la rue des Frères Dulait. L’utilisation de cette voirie à pied n’est pas optimale. Aucune des voiries à proximité du site d’étude n’est équipée de pistes cyclables. Un seul sentier de promenade est situé à proximité du site d’étude. Le chemin Saint-Roch permet de relier la rue de l’Industrie au chemin de Feluy, et donc un accès direct aux étangs Martel. Le sentier longe l’arrière de jardins et continue ensuite le long du mur de retenue des terres du plateau de la gare, d’une prairie (exploitation de Paintball) et de friches industrielles. Figure 108 : Chemin Saint Roch au départ du chemin du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, juillet 2010). Connexion piétonne entre le site et la gare La gare de Braine-le-Comte est située à environ 600 m du site. La figure suivante illustre l’état des voiries pour l’usage des piétons. Il ressort de cette analyse du PCM que la connexion entre le site et la gare est possible pour les piétons sur des trottoirs qualifiés d’acceptables à l’exception du tronçon de la rue des Frères Dulait entre le pont et la rue Neuve. Par ailleurs, il existe un service communal de navettes avec minibus depuis le parking en face du site vers la gare, matin et soir entre 7h et 9h et 17h et 19h, sauf congés scolaires. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 153 Gare Site d’étude Figure 109 : Accessibilité piétonne du site vers la gare (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). Le PCM identifie deux points entre le site et la gare qui doivent présenter des améliorations (étoiles roses sur la figure) : une réfection des trottoirs de la rue des Frères Dulait et une mise en conformité des traversées piétonnes à hauteur de la gare notamment en abaissant les bordures, en plaçant des dalles de protections, etc. Cette analyse ne prend toutefois pas en compte le reste de la rue des Frères Dulait qui ne présente pas de trottoirs en bon état. La traversée du pont au dessus des voies ferrées nécessite également un important réaménagement et un renforcement de la protection. Figure 110 : Trottoirs au droit de la rue des Frères Dulait (source : photos CSD). En conclusion, la connexion du projet à la gare pour les piétons est à améliorer. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 154 Connexion cycliste entre le site et la gare Le Plan Communal de Mobilité comprend un recensement de l’ensemble des infrastructures cyclables existantes ainsi que des améliorations nécessaires pour garantir une continuité au sein de la ville. Les fiches techniques du PCM sont présentées en annexe. Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec). Il ressort de cette étude les actions suivantes : ■ Action à moyen terme : création d’une liaison cyclo-pédestre le long de la gare entre la rue des Frères Dulait et le chemin de Feluy. ■ Action à moyen terme : mise en place d’une rampe cyclo-pédestre entre le site de « l’atelier aux locomotives » et la gare. ■ Création d’une piste cyclable le long de la rue des Frères Dulait et d’un balisage le long du chemin du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie. ■ Modération de la vitesse le long de la rue des Frères Dulait, de la rue Neuve et de la rue du 11 Novembre. 4.9.2.5 Accessibilité routière au site Réseau routier La ville de Braine-le-Comte est très bien située au niveau du réseau de grand gabarit. L’A8 au nord, l’A7 à l’est et l’A15 au sud permettent à Braine-le-Comte de rallier toutes les destinations principales de Belgique. Cette localisation et la proximité d’importants pôles d’activités confèrent à Braine-le-Comte un rôle très attractif, principalement pour le logement. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 155 Bruxelles OUEST 30km Bruxelles EST 45 km Mons 25km Charleroi 40km Figure 111 : Localisation du site d’étude par rapport au réseau de grand gabarit Au niveau du territoire communal, le réseau des routes se structure sur l’axe nord-est / sud-ouest de la N6 qui relie Bruxelles à Soignies et Mons. D’autres routes régionales complètent le réseau. La N57b relie la N6 au nord de Soignies à l’A7, puis à l’A15, à hauteur de la Louvière. Les N55 et N57 relient Braine-leComte à l’A8, au nord-ouest. Les voiries orientées est-ouest et situées à l’est de l’axe N6 (N532 Braine-Ecaussines et N533 BraineNivelles) sont étroites et sinueuses, donc peu attractives. Cette observation peut également être faite pour la N280 Hennuyères – Virginal – Ittre. A une échelle locale, le rôle prépondérant de la N6 est confirmé. Dans le centre de Braine-le-Comte, la N6 joue un très grand nombre de rôles simultanément (transit, collecteur des voiries communales, échanges avec les quartiers et desserte locale). Des problèmes récurrents y sont ainsi constatés : ■ En heures de pointe, sur de nombreux carrefours non sécurisés, où les tourne-à-gauche sont conflictuels ■ En heures creuses, où les emprises globalement généreuses de l’axe incitent à des vitesses excessives. Deux autres voiries structurantes sont identifiées. La N532 (rue d’Ecaussines), qui joue essentiellement le rôle de liaison Braine-le-Comte – Ecaussines, a peu d’incidences sur la circulation au centre ville. Ses carrefours, gérés par simple perte de priorité, sont insécurisant. C’est en bifurquant sur cet axe depuis la N6 que l’on accède au site d’étude. La N533 (rue des Digues et du Viaduc) au nord joue un rôle de contournement de l’hyper centre pour les flux provenant des quartiers est, en relation avec Bruxelles via la N6 au nord. Le détour qu’elle impose aux flux en relation avec la N6 au sud est trop dissuasif et ces flux empruntent essentiellement les voiries communales du centre ville. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 156 Site d’étude Figure 112 : Schéma de circulation et exploitation des carrefours – état en 2006 (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). Voiries à proximité du site d’étude Le site d’étude est entouré par la rue des Frères Dulait, chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie. Figure 113 : Localisation des prises de vue (source : fond : Google Earth). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 157 La rue de l’Industrie présente sur son tronçon nord un aspect très dégradé. Elle est exclusivement utilisée par les quatre habitations au nord du site et permet un accès au site de la SNCB, situé le long des voies ferrées. Elle présente une largeur de 4 à 6 m en fonction des tronçons. Le chemin du Chevauchoire de Binche présente un meilleur état. Figure 114 : Rue de l’Industrie et chemin du Chevauchoire de Binche – vue 1,2 et 3 (source : photo CSD, juillet 2010). La rue des Frères Dulait présente un gabarit légèrement plus important que la rue de l’Industrie. Son état varie fortement en fonction des tronçons concernés. Sur toute la partie qui longe les bâtiments industriels, la rue présente actuellement un état dégradé. Le pont qui permet de traverser les voies ferrées est vieillissant. Le tronçon entre le pont et la rue neuve est en meilleur état. Figure 115 : Rue des Frères Dulait – vue 4, 5, 6 et 7 (source : photo CSD, juillet 2010). La connexion depuis le site jusqu’à la N6 se fait respectivement via la rue Neuve puis la rue d’Ecaussinnes. Ces voiries sont caractéristiques des zones d’habitat avec un stationnement alternatif de part et d’autre de la route. Ces voiries présentent un bon état général. La N6 dispose de 3 bandes de circulation (1 par sens et 1 de manœuvre) et d’une bande de stationnement de part et d’autre de la route. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 158 Figure 116 : Rue Neuve (à gauche) et rue d’Ecaussinnes (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). Figure 117 : Croisement entre la rue d’Ecaussinnes et la N6 (à gauche), N6 en direction du centre de Braine-le-Comte (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010). 4.9.2.6 Emetteurs et attracteurs de déplacements Les principaux émetteurs et attracteurs de déplacement à proximité du site sont : ■ Un parc à conteneur, situé en vis-à-vis du site d’étude le long de la rue des Frères Dulait, engendre un flux réduit mais continu. Figure 118 : ■ Parc à conteneurs situé rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010). Plusieurs écoles : en 2006, le PCM recensait une population scolaire de 5.000 élèves sur la commune dont 80 % fréquentent une école située dans la ville de Braine-le-Comte. L’école Notre Dame de l’Espérance accueille à elle seule 44 % de la population scolaire (2.200 élèves). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 159 L’ensemble de ces écoles sont situées à proximité directe de la N6, la première étant localisée à 750 m au nord du site d’étude. ■ Le centre ville : commerces, services,… dont l’artère commerciale principale est la rue de la Station (1 km du site). ■ La gare à 650 m du site. 4.9.2.7 Conclusion quant à la localisation du site En conclusion, le site jouit d’une excellente localisation directement en relation avec le centre d’une petite ville. La plupart des besoins quotidiens sont rencontrés à moins d’1 km du site. Seuls les déplacements vers les pôles d’emplois tels Mons, Bruxelles, … généreront des déplacements longs. La hiérarchie et la structure du réseau est perfectible. La N6 constitue toutefois un axe structurant local qui permet de rejoindre les voiries principales. Le site se positionne au sud des voies de chemin de fer dans une zone « industrielle ». De ce côté des voies, le réseau est peu développé. 4.9.2.8 Analyse des flux de circulation Analyse générale des flux de circulation Dans le cadre de la réalisation du PCM de Braine-le-Comte en 2006, de nombreux comptages ont été effectués au centre ville. La synthèse de l’analyse des flux arrive aux conclusions suivantes : ■ La N6 présente une charge de 14.000 à 20.000 evp/jour. Cet axe est le plus chargé de la ville, avec 2,5 à 3 fois plus de véhicules que la N532 et N533. Il atteint clairement la saturation en période de pointe. ■ La N532 et N533 présentent une utilisation de 4.000 à 6.000 evp/jour. ■ De par le raccourci qu’elles forment, les rues de Gillies ou Heuchon sont très chargées vis-à-vis de leur contexte avec entre 5.000 et 7.000 evp/jour. En revanche, la majeure partie des routes communales sont faiblement chargées, donc non déterminantes sur le plan de la capacité. ■ La part du trafic de transit représente : - 30 % des véhicules rencontrés et près de la moitié des entrées et sorties de la commune - 40 à 45 % des flux comptabilisés sur la N6, soit 6.500 à 8.000 evp/jour - 7.300 à 8.800 evp/jour potentiellement reportables sur le tracé du contournement ouest de Braine-le-Comte, tel que repris au plan de secteur A proximité du site d’étude, la rue d’Ecaussinnes (N532) présente près de 8.000 evp/jour sur le premier tronçon. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 160 Echange : 55% Transit : 45% Site d’étude Figure 119 : Flux sur les principaux axes des Braine-le-Comte en 2006 (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). Situation aux heures de pointe Les informations obtenues auprès du MET permettent de décomposer les flux généraux en tranches horaires. Trois points de comptages sont disponibles : la N6 (BK2931) au nord du site, la N6 (BK34) au sud-ouest du site et la N532 ou rue d’Ecaussinnes (BK3) au sud-ouest du site. Aucune information n’est disponible à proximité immédiate du site d’étude. Il ressort de ces données qu’en semaine, les heures de pointe les plus marquées sont de 8 à 9h le matin et de 16 à 17h le soir. Les flux les plus importants sont présents au centre de Braine-le-Comte (BK31) en heure de pointe du soir en direction de Soignies avec près de 920 evp. A ce point de comptage les autres flux varient entre 770 et 800 evp. Le long de la N6 à l’ouest du site (BK34), les flux sont légèrement moins importants avec le matin environ 550 evp par sens et le soir entre 680 et 740. La rue d’Ecaussinnes est soumise à flux légèrement plus important le matin en direction du centre avec 245 evp contre 215 en direction d’Ecaussinnes. La situation est inversée le soir avec 277 evp vers Ecaussinnes contre 227 vers le centre. 29 BK : Borne Kilométrique NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 161 Le samedi, les heures de pointe du matin et du soir sont fortement décalées : 10-11h pour le matin et 1415h pour l’après-midi. Les flux observés à l’échelle de la journée et des heures de pointe restent très similaires à la situation en semaine. Au niveau de la BK34 de la N6, les flux en direction de Soignies sont même plus marqués qu’en semaine avec un flux maximal de 789 evp (contre 740 en semaine). Le dimanche les flux journaliers sont diminués de 40 % sur la N6 et 30 % sur la rue d’Ecaussinnes. Dans le cadre du RIE, des comptages ont été réalisés, les 31 janvier et 22 février 2008, aux heures de pointe du matin sur les carrefours : ■ Chemin du Pont et rue d’Ecaussinnes ■ Rue Neuve et rue des Frères Dulait. A partir de ces données, les flux sur le carrefour entre la rue Neuve et la rue d’Ecaussines peuvent être déduits. Figure 120 : Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : Comptage RIE, 2008). Pour la présente étude, des comptages de contrôle ont également été effectué en journée sur une durée de 15 minutes le 11 janvier 2012. Les résultats de ces derniers sont présentés à la figure suivante. Figure 121 : Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : CSD, 2012). Capacité et saturation des carrefours à proximité du site Au niveau de la saturation des principaux carrefours de la ville aux heures de pointe, le bilan est clair. Actuellement, le rôle de la N6 est notamment un rôle de transit, favorisant la traversée de la ville par les automobilistes mais pas les échanges avec les voiries secondaires. Deux carrefours sont présentés comme problématiques à proximité du site d’étude, à savoir : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 162 ■ Tourne à gauche depuis la rue Neuve vers la rue d’Ecaussinnes : saturation à plus de 90 % du 30 mouvement . ■ Tourne à gauche depuis la rue d’Ecaussines vers la N6 : saturation proche de 100 % du 31 mouvement . Site d’étude Figure 122 : Capacités utilisées aux carrefours principaux (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec). Stationnement Le PCM a répertorié en 2006 environ 1.880 places de stationnement au centre ville de Braine-le-Comte. L’offre est généralement bien répartie à travers la ville, avec une densification autour de la gare, mais présente d’importantes lacunes en matière de politique de stationnement. L’analyse du stationnement par le PCM n’inclut pas le site étudié. Deux parkings sont situés le long de la rue des Frères Dulait, en vis-à-vis du site d’étude. Au moment des visites de terrains, ces parkings n’étaient pas ou très peu utilisés (maximum trois véhicules). 30 Heure de pointe du matin en 2006 31 Heure de pointe du matin en 2006 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 163 Figure 123 : Parking rue des Frères Dulait en vis-à-vis du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010). Il est également important de noter que dans le futur un projet de parking SNCB d’environ 380 places est prévu dans le prolongement de la rue de l’Industrie. Ce parking permettrait l’accès à la gare via un tunnel piétonnier sous la voie de chemin de fer. Un projet d’aménagement concerne également la zone de stationnement devant la gare. S’il voit le jour, il supprimerait environ 150 places de parking. 4.9.3 Incidences en phase de chantier 4.9.3.1 Estimation du charroi généré par le chantier Selon SGS (rapport 2012) : « Après les travaux de terrassement de tous les lots, il existera un volume de terres très important (+/- 24.000 m³) ne présentant pas de dépassements de VSH/VSE. Sur base des résultats disponibles et de l’Arrêté du 14 juin 2001, celles-ci peuvent être stockées au droit du site ou être réutilisées en dehors du site, selon le choix de l’entrepreneur. » Le charroi généré par le chantier dépend : des mouvements de terre lors du terrassement et de la phase de construction. Le projet nécessite également un important volume de matériaux pour la construction des bâtiments. Au stade du permis de lotir, il est donc très difficile de quantifier le nombre exact de camions nécessaires. Cela représente environ 1.7000 camions sur l’ensemble du site (toutes phases confondues). 4.9.3.2 Itinéraires des charrois Au stade du permis de lotir, les entrepreneurs qui réaliseront les terrassements et les constructions ne sont pas encore connus. Leurs itinéraires dépendront fortement de leur provenance. Lorsque ces acteurs seront connus, il est conseillé de mettre en place des itinéraires de chantier en concertation avec la Ville de Braine-le-Comte et les forces de police. Cet itinéraire interdira le passage devant la gare (rue du 11 novembre, rue Branquart et rue Heuchon). 4.9.3.3 Incidences pour les riverains Lors de la phase de chantier, certains tronçons de voirie pourront être fermés à la circulation. Lors de ces phases, des itinéraires de déviation devront être mis en place pour garantir un accès permanent pour les riverains ainsi que pour le parc à conteneurs. La localisation du site permet un accès par deux itinéraires de déviation. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 164 Figure 124 : Alternatives d’accès au site pour les riverains et pour le parc à conteneurs. 4.9.3.4 Détérioration des voiries Des dégradations de voiries sont possibles en raison de la fréquence inhabituelle de passage. Un état des lieux contradictoire sera réalisé avant le début des travaux avec les gestionnaires des voiries concernées, et notamment avec le Service travaux de la commune de Braine-le-Comte. Un deuxième état des lieux réalisé à la fin des travaux permettra de mettre en évidence les éventuels dégâts causés aux voiries publiques, dont la réparation sera entièrement à charge du demandeur. Cette mesure peut sembler peu importante au vu de l’état actuel des voiries mais le permis délivré à SADP Infrabel I Zone Charleroi prévoit un réaménagement total du chemin du Chevauchoire de Binche autour du site et ce jusqu’au rond-point des Frères Dulait et de la rue de l’Industrie. 4.9.3.5 Sécurité pour les piétons et automobilistes Le chantier sera entièrement fermé au public. Un passage protégé des automobiles sera aménagé pour les piétons le long de toutes les voiries. Une signalisation appropriée sera mise en place en coordination avec les autorités communales. La mise en place de ces passages sera d’autant plus importante à hauteur de la rue des Frères Dulait par la présence du CPAS qui doit pouvoir être accessible à pied. 4.9.4 Incidences en phase d’exploitation Les incidences du projet en phase d’exploitation sont étudiées en fonction du phasage présenté précédemment (voir chapitre 3.5 Description du chantier). La figure suivante illustre les trois phases de construction. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 165 III Figure 125 : II I Phasage de la construction. 4.9.4.1 Estimation du nombre de véhicules et du besoin en stationnement L’estimation du nombre de véhicules induits s’effectue sur l’hypothèse d’une occupation maximaliste des logements. A ce stade de l’étude, les commerces et services n’étant pas déterminés il n’est pas possible d’effectuer d’hypothèse de fréquentation. Toutefois, les options ne prévoient l’implantation que de commerces de proximité, qui ne seront pas de nature à créer d’importants flux et besoins en stationnement. Le projet est situé sur le secteur statistique ‘Barrière d’Ecaussinnes’. Ce secteur statistique est de type rural et l’habitat y est dispersé. Il est donc peu représentatif du projet de lotissement du site ABT. Le projet s’inscrit en effet plutôt dans le prolongement du secteur statistique du ‘Faubourg de Braine-leComte’. Les données statistiques de ces deux secteurs statistiques sont présentées dans le tableau cidessous. Tableau 24 : Répartition des ménages en fonction du nombre de voiture (source : INS 2001). Nombre de voitures Proportions de ménages ‘Faubourg de Braine-le-Comte’ Proportions de ménages ‘Barrière d’Ecaussinnes’ 0 30,5 % 10,0 % 1 58,0 % 55,0 % 2 11,0 % 33,3 % 0,5 % 1,7 % 3 ou + Nombre moyen de voiture 0,80 voiture/ménage 1,25 voitures/ménage La différence d’urbanisation et de densité d’habitat entre les deux secteurs statistiques apparait clairement dans le nombre moyen de véhicule par ménage. Au vu du type de projet, de sa densité et de la proximité de la gare, le rapport d’une voiture/ménage sera pris en compte. Cette valeur prend en compte l’évolution du parc automobile depuis 2001 (année des données statistiques). Le projet de lotissement du site ABT engendrera donc environ 445 véhicules. Concernant le besoin en stationnement, le projet prévoit un stationnement souterrain sous les immeubles à appartement d’un seul niveau en sous-sol. Au vu du nombre de véhicules et de la surface NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 166 en sous-sol disponible (zone de bâtisse et zone de construction en sous-sol), l’espace sera suffisant pour accueillir l’ensemble du parc automobile. Le risque de report en voirie est fortement limité. Notons que pour le lot 8, le parking en sous-sol n’est pas rendu obligatoire dans les prescriptions. Il peut éventuellement être intégré rez-de-chaussée pour autant que cet aménagement ne perturbe pas la complémentarité architecturale avec le lot 8. Selon le demandeur, le report de stationnement pour ce lot peut également être envisagé en sous-sol des bâtiments voisins. Pour les visiteurs, le projet prévoit à ce stade environ 59 emplacements. On estime habituellement le besoin visiteurs à 10 % supplémentaire soit 45 emplacements. Il reste en conséquence une quinzaine de places pour les commerces de proximité, soit environ 1.000 m² de surface de vente de commerces de type papeterie, librairie, ménage, quincaillerie, horlogerie, bijouterie, ameublement, magasins spécialisés, etc. Afin de gérer le stationnement en voirie il est toutefois recommandé de : ■ Mettre le stationnement en voirie en zone bleu (disque) ■ Prévoir du stationnement supplémentaire en fonction de la nature et de la taille des commerces attendus (dimensionnement devant éviter le report sur les voiries adjacentes) ■ Veiller au moment de la vente à garantir l’achat d’une place de parking avec un appartement. 4.9.4.2 Estimation du trafic induit L’estimation du trafic engendré par la zone d’habitat peut être calculée de deux façons. Tableau 25 : Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 1. Places de stationnement Taux de rotation journalière (déplacements par voiture/jour) Génération journalière (déplacements/jour) 445 2à3 890 à 1.335 Tableau 26 : Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 2. Nombre d’habitants Génération journalière/habitant (déplacement/j/hab) Génération totale limite (déplacements/j) Part modale covoiturage/ TC/modes doux Génération journalière (déplacements/j) 755 2à3 1.520 à 2.280 40 % 910 à 1.370 Le trafic engendré par le projet immobilier peut être estimé, d’un point de vue maximaliste, entre 890 et 1.335 véhicules/jour. Les hypothèses de circulation et les incidences seront mesurées à partir de la valeur hypothétique de 1.250 mouvements/jour. L’heure de pointe du matin représente en moyenne 15 % du trafic journalier, soit 190 véhicules/heure de pointe. L’évaluation de la part modale de covoiturage et utilisation des transports en commun et modes doux à 40 % est justifiée par la proximité du centre ville et la présence de la gare à 650 m. En effet, la part modale en voiture représente en moyenne 85 % des déplacements en Wallonie (60 % à Bruxelles). On constate toutefois de forte variation selon la localisation. En effet, la proximité d’une bonne desserte peut fortement faire évoluer cette répartition modale. Ce phénomène est largement expliqué dans le rapport de la CPDT sur le report de mode32. Dans un contexte plus urbain cela est très significatif. 32 CPDT M THÈME 1 M GUIDE / CREAT M Septembre 2005 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 167 A Bruxelles par exemple la part modale en voiture descend à 60, voire 40 % selon les quartiers et la qualité de la desserte33. Dans le cas présent, une estimation à 60 % parait réaliste au regard de la localisation (600 mètres de la gare) et du type de logement (appartements). Par ailleurs dans une perspective à moyen terme la présence du RER devrait renforcer encore cette situation. 4.9.4.3 Répartition du trafic La répartition suivante provient de l’analyse des différents pôles d’emplois, la direction et la proximité des différents accès aux nationales et à l’autoroute ainsi que les flux actuels. L’analyse a été complétée par les répartitions des flux de transit et des flux d’échanges identifiés dans le PCM. Il ressort de cette analyse que les mouvements liés à la fonction d’habitat s’effectuent à : ■ 40 % en relation avec le nord et la N6 ■ 30 % en relation avec le sud-ouest et la N6 ■ 20 % en relation avec l’est et la N533 ■ 10 % en relation avec le sud et la N532 (rue d’Ecaussines) Cette répartition est différente pour les flux liés à l’usage de la gare. Cette analyse a été faite en fonction de la présence des différentes gares à proximité, des principaux pôles d’emplois accessibles par train et des données statistiques obtenues au niveau de la gare de Braine-le-Comte. Il ressort de cette analyse que les mouvements liés au fonctionnement de la gare s’effectuent à : ■ 20 % en relation avec le nord et la N6 ■ 35 % en relation avec le sud-ouest et la N6 ■ 30 % en relation avec l’est et la N533 ■ 15 % en relation avec le sud et la N532 (rue d’Ecaussines) Ces répartitions sont représentées sur les planches 3 et 7 de l’annexe O. Voir ANNEXE O : Schémas de mobilité 4.9.4.4 Incidences du projet sur la saturation existante des carrefours Risque de saturation du réseau L’impact du projet sur les voiries et flux existants sera progressif en fonction du phasage du projet. La figure suivante représente les mouvements journaliers par phases de développement en fonction de la répartition du trafic présentée au point précédent. Ces valeurs représentent des mouvements deux sens confondus, autrement dit pour accéder et pour quitter le site. Les mouvements en heure de pointe correspondent à 15 % de ces valeurs. 33 Répartition modales à l’origine en 2001 : Projet de plan IRIS 2 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 168 N6 1 Phase 1 : 245 mvt Phase 2 : 425 mvt Phase 3 : 500 mvt N533 Phase 1 : 122 mvt Phase 2 : 212 mvt 3 Phase 3 : 250 mvt Phase 1 : 184 mvt Phase 2 : 319 mvt Phase 3 : 375 mvt 2 N6 Site Phase 1 : 61 mvt Phase 2 : 106 mvt N532 Figure 126 : Phase 3 : 125 mvt Répartition des mouvements journaliers par phase en situation projetée (2 sens confondus). D’après les informations du PCM, les carrefours 1, 2 et 3 présentent un taux de saturation sur certains mouvements de 90 à 100 %. Il ressort de l’analyse des flux que 70 % des mouvements transiteront via le carrefour entre la N6 et la N532 (carrefour 3 sur la figure précédente). Les incidences du projet en 1 34 ère phase de développement à l’heure de pointe sont les suivantes : ■ Carrefour 1 : Environ 18 véhicules emprunteront ce carrefour en heure de pointe, exclusivement en mouvement de tourne à droite. Le mouvement saturé à 90 % est le tourne à gauche vers la N533. Au vu du nombre très limité de véhicules et du mouvement réalisé par les futurs habitants, l’incidence sur la saturation du carrefour sera très limitée. ■ Carrefour 2 : Environ 65 véhicules emprunteront ce carrefour en heure de pointe, exclusivement en mouvement de tourne à droite. Le mouvement saturé à 90 % est le tourne à gauche vers la N532. Au vu du nombre limité de véhicules et du mouvement réalisé par les futurs habitants, l’incidence sur la saturation du carrefour sera limitée. ■ Carrefour 3 : Le carrefour 3 présente une saturation de 100 % sur le mouvement de tourne à gauche. Sur les 65 véhicules qui emprunteront ce carrefour, 28 effectueront le mouvement de tourne à gauche. Ce trafic supplémentaire augmentera le temps d’attente au carrefour et les remontées de files sur la N532 étant donné qu’il présente déjà une saturation de 100 % 34 . Toutefois, un flux de 28 mouvements/heure n’est pas de nature à dégrader la situation actuelle. Le mouvement de tourne à droite sera réalisé par environ 37 véhicules par heure. Ce mouvement augmentera légèrement le temps d’attente sur le carrefour mais son incidence sera très limitée. Au cours d’une observation de terrain réalisée le 22/02/2011, les remontées de files sur cette voirie étaient toujours supérieures à 20 véhicules. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 169 ème ème Pour les 2 et 3 phases de développement, malgré l’augmentation du nombre de mouvements, ère l’impact sur les carrefours 1 et 2 sera identique à la 1 phase de développement du projet. ème En heure de pointe, le mouvement le plus problématique est le tourne à gauche sur le 3 carrefour. Ce ème mouvement sera réalisé par 48 véhicules supplémentaires par rapport à la situation actuelle en 2 ème phase et par 57 véhicules supplémentaires en 3 phase. Ces flux s’ajouteront à un carrefour saturé et auront pour incidence directe une augmentation des temps d’attente et des remontées de files. Ce phénomène ne dépassera pas l’hyperpointe (30 minutes). Les flux engendrés par rapport au projet sont toutefois limités par rapport aux flux existants sur les voiries (+14 %). Le projet n’a pas comme incidence une saturation du mouvement mais vient s’ajouter à une saturation existante. La saturation de certains carrefours engendre d’inévitables trafics de transit qui sont difficilement quantifiables. Au départ du site, des itinéraires via la rue Neuve puis le rue d’Italie/rue de Serbie ou du 11 novembre vers la N6 puis Bruxelles sont très probables. Solutions apportées par le PCM Comme expliqué précédemment, le PCM identifie des enjeux en matière d’aménagement et d’exploitation des accès à la N6. Un des aménagements est celui de la N6 et de la N532. Les planches explicatives du PCM sont présentées en annexe. Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de Mobilité (Transitec) Le PCM recommande d’équiper ce carrefour de feux pour sécuriser l’ensemble des mouvements. En effet, la mise en place d’un giratoire ne s’avère par réalisable au vue de problèmes d’emprise et de giration. La mise en place de feux permettrait, d’après le PCM, de régler les problèmes de files d’attente et de sécuriser le carrefour par rapport à la hiérarchisation du réseau à l’ampleur des flux. La mise en place de feux permettrait donc d’améliorer la situation actuelle et d’intégrer les flux projetés suite à la mise en place du projet. Le PCM prévoit également des modifications des sens de circulations avec la création de boucles pour améliorer globalement la circulation à Braine-le-Comte. Figure 127 : Recommandations pour l’organisation des circulations au centre-ville de Braine-le-Comte (source : PCM). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 170 La Commune étudie également des mesures structurantes notamment la mise en piétonnier de la rue de la Station, la mise en sens unique partiel de la rue d’Ecaussines et de la rue d’Italie pour créer une boucle supplémentaire. De manière générale, les mesures du PCM et les actions communales sont de nature à gérer la mobilité à Braine-le-Comte et d’en améliorer la fluidité. Conclusion En conclusion, en s’intégrant à la situation actuelle, le projet va générer un trafic supplémentaire maitrisable (maximum 14 % d’augmentation du trafic journalier sur la rue d’Ecaussines). Il apparait toutefois nécessaire tant en situation existante qu’avec le projet d’assainir le carrefour N6/N532 en aménageant un feu tel que planifié dans le Plan Communal de Mobilité. Toutes mesures complémentaires visant à améliorer la situation globale de la mobilité à Braine-le-Comte sont à encourager à poursuivre. 4.9.4.5 Incidences du projet sur les voiries à proximité du site Les voiries autour du site permettent toutes de recevoir les flux engendrés par le projet. Notons que pour le chemin du Chevauchoire de Binche35, les fonctionnaires techniques et délégués ont octroyé un permis unique36 à SADP Infrabel I Zone Charleroi pour construire et exploiter un nouveau centre logistique infrastructures et un parc à matériaux extérieur. Ce permis implique également le réaménagement du chemin du Chevauchoire de Binche. Concernant ce permis, les prescriptions urbanistiques qui sont intéressantes dans le cadre de cette étude sont les suivantes : ■ « Réaliser les travaux d’aménagement du Chevauchoire de Binche jusqu’au rond-point de la rue des Frères Dulait. ■ Réaliser un aménagement de voirie en manière telle que la bande de roulement présente au minimum une largeur de 4,5 m en tous points, le trottoir présente une largeur de 1,5 m et la bande cyclable réservée et marquée au sol de 1,5 m. ■ Le trottoir sera réalisé en pavés bétons de couleur grise ». Etant donné la délivrance de ce permis, ces aménagements sont estimés comme acquis dans le cadre de cette étude. La largeur de 4,5 m de bande de roulement permet un croisement du flux engendré par le projet ainsi que les sorties des aires de stationnement du projet. La largeur de la voirie, telle qu’elle sera aménagée par la SNCB, est donc parfaitement adaptée au projet et au flux qu’il engendrera. Pour les autres voiries, l’augmentation la plus significative de trafic sera située sur la rue des Frères Dulait, très peu habitée, ainsi que sur la rue Neuve. L’augmentation représente un maximum de 20 % du trafic actuel deux sens confondus sur la rue Neuve sans qu’aucune mesure structurante ne soit mise en place. Pour la rue des Frères Dulait, le trafic actuel sera multiplié par 2 en phase 1, par 2,5 en phase 2 et ème par 3 en phase 3. A la fin de la 3 phase, le trafic à l’heure de pointe du matin (HPM) sur la rue des Frères Dulait sera égal à 260 véhicules/h vers N6. 35 Ainsi que pour la rue de l’Industrie (souvent confondue avec le chemin du Chevauchoire de Binche). 36 Fait à Mons le 02/12/2009 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 171 Figure 128 : Augmentation des flux sur les voiries à proximité du site HPM. 4.9.4.6 Incidences de la mobilité au sein du site et pour les riverains directs En termes de mobilité interne, le projet repose sur le maintien à double sens de la rue de l’Industrie et la fermeture de la nouvelle voirie. Ces options permettent de maintenir la structure du réseau et favorisent une lisibilité aisée pour les automobilistes. Ces options permettent également de couper tout transit inutile au sein du périmètre du projet. La mobilité des usagers faibles est toutefois garantie compte tenu des connexions douces qui occupent la zone de coupure de la liaison routière, tandis que l’accessibilité des commerces de proximité s’y trouvant est facilitée pour les automobilistes grâce aux zones de stationnement et au espaces de retournement prévues. Au surplus, le projet permet la mise en place des espaces de parcs prévus aux prescriptions de manière plus sécurisée en limitant fortement le trafic sur la voirie interne. Les prescriptions du permis de lotir ne prennent aucune mesure quant au sens de circulation sur le site. Les gabarits des voiries permettent une circulation à double flux sur toutes les voiries, hormis dans les voies secondaires situées entre les lots de logements qui devront être à sens unique. La figure suivant donne une illustration de l’organisation de la mobilité au sein du périmètre du projet et de ses abords : NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 172 Figure 129 : Organisation de la circulation au droit du site et de ses abords. Le profil et le statut proposés pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de logements se rapporte à une forme de « voirie piétonne verte ». En effet, les options du lotissement retiennent pour celles-ci un aspect végétal prédominant et d’être uniquement accessibles par les services d’urgence, par les PMR et pour les besoins spécifiques aux logements mais à titre exceptionnel (déménagements, etc.). Ce type de voirie s’accorde parfaitement avec l’aménagement du site. Notons que si les voiries secondaires présentent un nombre relativement important de courbures, un tracé rectiligne peut être envisagé à condition de conserver le caractère partagé de la voirie. La figure suivante présente un exemple d’aménagement de ce type dans un projet similaire. Figure 130 : Exemple de voirie verte aménagée. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 173 Ce type de voirie requiert une signalisation cohérente (voir encart ci-après) et, le cas échéant la mise en place d’une borne rétractable. 1er DECEMBRE 1975. - Arrêté royal portant règlement général sur la police de la circulation routière et de l'usage de la voie publique. [MB 09.12.1975] Titre II. Règles d'usage de la voie publique Article 22sexies. Circulation dans les zones piétonnes F103 F105 22sexies1. L'accès aux zones piétonnes est réservé aux piétons. Toutefois: 1° peuvent accéder à ces zones: a) [ ... ] supprimé (art. 8, AR 13-02-2007, MB 23-02-2007); b) les véhicules de surveillance, de contrôle et d'entretien de cette zone et les véhicules affectés au ramassage des immondices; c) les véhicules prioritaires visés à l'article 37, lorsque la nature de leur mission le justifie; d) les véhicules des services réguliers de transport en commun; e) les conducteurs de véhicules dont le garage est situé à l'intérieur de ces zones et qui n'est accessible qu'en traversant ces zones; f) en cas d'absolue nécessité, les véhicules appartenant à des entreprises commerciales établies dans ces zones et uniquement accessible qu'en les traversant, lorsque ces véhicules sont affectés à des livraisons et si ces livraisons constituent une activité principale de ces entreprises; g) en cas d'absolue nécessité, les véhicules destinés à effectuer des travaux dans ces zones; h) les trains touristiques, les véhicules attelés, les cycles-taxis; i) les véhicules employés dans le cadre d'activités médicales ou de soins à domicile. j) [ ... ] supprimé (art. 8, AR 13-02-2007, MB 23-02-2007). Dans les cas visés sous e) à i), les bénéficiaires doivent apposer sur la face interne du pare-brise de leur véhicule, un laisser-passer délivré par le bourgmestre ou son délégué; pour les véhicules attelés et les cycles taxis, le conducteur doit détenir ce laissez-passer. 2° peuvent accéder à ces zones lorsque la signalisa tion routière le prévoit et selon les restrictions qui y figurent: a) les véhicules qui doivent charger ou décharger dans lesdites zones; b) les taxis qui ont une destination déterminée à l'intérieur de ces zones pour l'embarquement ou le débarquement de personnes; c) les cyclistes. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 174 Analyse des variantes de circulation locale Au vu de la configuration du site et des développements futurs, plusieurs alternatives de circulation locale ont été analysées : ALTERNATIVE 1 : Maintien à double sens de la rue de l’Industrie et mise à double sens de la nouvelle voirie Cette alternative présente une organisation sans hiérarchie qui encourage une circulation diffuse au sein de l’ensemble du périmètre du projet. L’accès totalement libre des voiries à l’ensemble du trafic ne se justifie pas en regard des charges en cause (transit + local). Une telle option serait avant tout source de perturbations pour la vie locale, avec un accroissement des contraintes en matière de sécurité des usagers faibles et de qualité de vie. Figure 131 : Sens de circulation au droit du site – alternative 1. ALTERNATIVE 2 : Maintien à double sens de la rue de l’Industrie et mise à sens unique de la nouvelle voirie Cette alternative ne permet pas une hiérarchisation cohérente des voiries. La connexion entre la nouvelle voirie et la rue de l’Industrie au nord n’est pas nécessaire car les automobilistes entreront dans les zones de stationnement souterraines. Elle permettra tout au plus un trafic de transit évitable, en particulier dans la perspective de la création d’un parking SNCB sur le site voisin. Au surplus, la mise à sens unique d’une voirie locale sera source d’insécurité pour les usagers faibles et d’inconfort, compte tenu des vitesses de circulation plus accrue. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 175 Figure 132 : Sens de circulation au droit du site – alternative 2. ALTERNATIVE 3 : Mise à sens unique de la rue de l’Industrie et de la nouvelle voirie Cette alternative consiste à créer un système de rotation autour du site en créant un réseau de voiries à sens unique. Seule la rue des Frères Dulait et la nouvelle connexion sont maintenues en double sens. Plusieurs points doivent toutefois être mis en évidence : ■ Le tronçon du chemin du Chevauchoire le long du site doit obligatoirement être maintenu à double sens pour permettre la sortie du parc à conteneurs et la sortie du chemin du Chevauchoire. Cette signalétique est peu lisible pour les automobilistes et risque de poser des problèmes de sécurité. ■ Pour les habitants situés le long de la rue de l’Industrie, la prise de toute la boucle est obligatoire pour se rendre vers le sud. ■ La mise en place de deux voiries à sens unique déstructure le réseau de voirie principal en y intégrant deux voiries de type secondaire. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 176 Figure 133 : Sens de circulation au droit du site – alternative 3 Conclusion L’étude des différentes alternatives à la structuration des voiries et à l’organisation des flux a permis de montrer que le projet présente les options les plus appropriées en la matière. Dès lors, nous proposons de ne pas opter pour une alternative. On notera ponctuellement l’utilité de prévoir pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de logements, qui auront la forme de « voiries piétonnes vertes », une signalisation cohérente et, le cas échéant la mise en place d’une borne rétractable. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 177 4.9.4.7 Incidences du projet au regard des projets à Braine-le-Comte Créations de nouvelles connexions D’importants projets d’infrastructures à moyen et long termes sont actuellement à l’étude. L’EIE évalue donc également les incidences de ces futurs aménagements sur la mobilité locale. Les infrastructures considérées sont en accord avec le PCM. Il s’agit à court et moyen termes : ■ Une liaison entre la chaussée de Mons et la rue d’Ecaussines. Cette dernière a pour but d’éviter l’entrée en ville d’un flux de transit. Elle est intégrée à une réflexion en cours sur la ZACC dite « Ferme de la Tour » pour laquelle le Ville a initié un rapport urbanistique et environnemental ■ Une liaison entre le site et la chaussée de Feluy ainsi que la création d’un parking de délestage pour la gare de 377 places. Ce projet est à l’étude à la SNCB et un permis sera introduit prochainement selon le service urbanisme communal. Il s’agit à long à long termes : ■ Une connexion structurante entre la N533 et la rue d’Ecaussines. Cette connexion est présente dans les documents de la Ville : Schéma directeur, Plan communal de mobilité, projet de rénovation urbaine,… ■ Un contournement ouest : celui-ci est inscrit au plan de secteur. Connexion inscrite au Aménagement du N6 plan de secteur parking SNCB avec connexion à la rue de l’Industrie et à la N533 : permis en cours d’étude à la SNCB. Connexion N6 – N532 N533 dans la ZACC dite « de la Ferme de la Tour » en cours d’étude dans un Rapport urbanistique et environnem ental initié par la Ville Connexion Rue de l’Industrie – N533 en cours d’étude. Cette connexion est reprise N6 dans le schéma directeur, le PCM et la N532 Figure 134 : rénovation urbaine Répartition des mouvements journaliers en phase 1 de la situation projetée (deux sens confondus). La mise en place de ces connexions engendrera d’importantes modifications des circulations et des flux au sein de Braine-le-Comte. A partir des données existantes, des contacts avec l’auteur du PCM et des visites de terrain, les flux sur ces connexions ont pu être estimées à court et moyen termes. La situation NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 178 existante et la situation projetée suite à la mise en place de ces connexions sont présentées en annexe (planche 1 et planche 2). La répartition des flux avec les nouvelles infrastructures est présentée sur la planche 5 de l’annexe O. Voir ANNEXE O : Schémas de mobilité Les remarques suivantes peuvent être formulées : ■ Environ 375 mouvements seront réalisés quotidiennement avec la N6 en direction du sud-ouest. La connexion à la N6 se fera à 90 % via la nouvelle voirie dans la ZACC. Ce choix s’explique par le gabarit de cette voirie qui sera plus approprié et par la saturation déjà existante du mouvement de ‘tourne à gauche’ de la rue d’Ecaussines vers la N6. ■ Le mouvement de ‘tourne à gauche‘ de la rue d’Ecaussines vers la N6 présente une saturation en situation actuelle. Le projet ne reportera que 35 mouvements/jour, ce qui est non problématique. ■ 90 % des mouvements en direction du nord via la N6 utiliseront également la nouvelle connexion. Ce comportement aura pour but d’éviter le centre de Braine-le-Comte. ■ 10 % des mouvements en direction du nord via la N6 utiliseront toutefois la rue d’Ecaussines. Ces 50 mouvements par jours ne devraient pas poser de problème car ce mouvement n’est pas saturé. Il pourrait toutefois être fortement ralenti par la saturation du mouvement en ‘tourne à gauche’. ■ 100 % des mouvements en direction de l’est via la N533 utiliseront la nouvelle connexion entre le site et la N533. Ce choix se justifie par le fait que la connexion est plus rapide. ■ Les voiries disposent des gabarits nécessaires pour permettre la charge de trafic estimée. Pour les riverains de la rue de l’Industrie, l’augmentation du trafic induite par la connexion avec la N533 sera bien plus importante que la mise en œuvre du projet en particulier si la voirie principale n’est pas réalisée. Comme expliqué précédemment, les prescriptions du projet permettent une circulation à double sens sur l’entièreté de ses voiries. Au vu de cette possibilité, il est probable qu’une proportion des automobilistes utilisera l’itinéraire interne au projet (en rouge). Comme recommandé, une mise à sens unique ou une fermeture de cette voirie entrainerait l’utilisation forcée de la rue de l’Industrie (en bleu). L’itinéraire interne a pour avantage de minimiser les incidences pour les riverains de la rue de l’Industrie mais crée un axe de transit au sein d’un quartier dense qui n’est pas optimal (cf. conclusion SAR). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 179 Figure 135 : Itinéraires de circulation Les principales nuisances seront dues à la connexion entre la N533 et la N532 via le parking de la gare qui générera à elle seule environ 3.000 mouvements/jour. L’étude du projet avec les connexions routières arrive à la même conclusion que l’étude du projet dans son environnement local. La justification d’une coupure automobile au niveau de la nouvelle voirie retenue par le projet ici est confirmée. En effet, celle-ci permettra d’éviter le passage par le lotissement de flux de transits non négligeables. Analyse des autres projets immobiliers à Braine-le-Comte L’évaluation des incidences sur la mobilité au sein de Braine-le-Comte ne peut se faire adéquatement sans tenir compte des projets de développement et d’aménagements prévus dans un futur à court et moyen terme. L’évaluation a donc été effectuée dans un premier temps par rapport au projet seul. Dans un second temps, des estimations de mobilité ont été réalisées en tenant compte de l’aménagement de la ZACC entre la chaussée de Mons et la rue d’Ecaussines (ZACC Ferme de la Tour), la mise en place d’un parking de 380 places à l’arrière de la gare et la rénovation du quartier de la gare. Les estimations des flux et la présentation des flux cumulés sont présentés sur les planches 4, 6, 7 et 8 de l’annexe O. Voir ANNEXE O : Schémas de mobilité Il ressort de cette analyse globale que : ■ Risque de rendre le tourne à gauche depuis la rue Heuchon plus compliqué. Ce mouvement présente déjà un taux de saturation de 90 %. L’entièreté des projets viendront rajouter sur la N533 près de 900 mouvements/jour. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 180 ■ Au vu des flux cumulés, la mise en place de la connexion entre la N6 et la rue d’Ecaussines est indispensable afin d’assurer une mobilité dans Braine-le-Comte. Conclusion La Ville de Braine-le-Comte dispose d’un précieux outil de planification de la mobilité sur son territoire : le Plan Communal de Mobilité. La mise en œuvre de celui-ci sert de base pour améliorer la situation existante et devient indispensable pour absorber les flux des développements immobiliers attendus sur l’entité de Braine-le-Comte. 4.9.4.8 Incidences pour les modes doux Le projet de lotissement prévoit la mise en place de connexions entre la nouvelle voirie et la rue des Frères Dulait ainsi que des voiries équipées de trottoirs. Afin de favoriser l’utilisation des modes doux, plusieurs mesures peuvent être réalisées : ■ Ouverture des barres d’immeubles pour permettre une traversée piétonne entre les lots et ainsi un accès plus direct aux commerces de proximité. ■ Création d’une connexion pour les modes doux entre la rue de l’Industrie et la rue des Frères Dulait. ■ Imposer la mise en place d’attaches à vélo au niveau des commerces de proximité. ■ Imposer la mise en place de hangars à vélo pour chaque lot, soit par l’aménagement d’un hangar extérieur, soit par la création d’une pièce à l’intérieur des bâtiments. Connexion douce Exemple d’ouverture des lots Figure 136 : Aménagements pour les modes doux. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 181 Un élément important est de garantir l’accessibilité du site à la gare (+/- 650 mètres). Comme indiqué dans la présentation de la situation existante est perfectible et plusieurs tronçons de voirie entre le site et la gare nécessite des travaux de sécurisation. Le point le plus problématique est situé au niveau du pont au-dessus des voies ferrées. Dans le cadre de l’aménagement du site, il est recommandé d’améliorer la connexion vers la gare soit par des travaux de sécurisation, soit par l’aménagement d’une nouvelle passerelle, soit par l’aménagement d’un cheminement nouveau vers le futur passage sous-voies. Il est également recommandé de réaliser les aménagements en faveur des déplacements cyclistes identifiés au PCM : ■ Création d’une liaison cyclo-pédestre le long de la gare entre la rue des Frères Dulait et le chemin de Feluy. ■ Mise en place d’une rampe cyclo-pédestre entre le site de « l’atelier aux locomotives » et la gare. ■ Création d’une piste cyclable le long de la rue des Frères Dulait et d’un balisage le long du chemin du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie. ■ Modération de la vitesse le long de la rue des Frères Dulait, de la rue Neuve et de la rue du 11 Novembre. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 182 4.9.5 Conclusions La phase de chantier du projet sera conséquente. Elle nécessitera la mise en place d’itinéraires d’accès pour le charroi, d’itinéraires de contournement pour les riverains et d’un système de sécurisation pour les modes doux. En phase d’exploitation, le projet générera environ 1 250 mouvements/jour. Ces mouvements maximalistes ont été étudiés dans le contexte actuel de Braine-le-Comte. En heure de pointe, le mouvement le plus problématique est le « tourne à gauche » depuis la N532 vers la N6, situé à 450 m du site. Une partie des flux du projet s’ajouteront donc à un carrefour déjà saturé, ce qui aura pour seul effet d’augmenter les temps d’attente et les remontées de files à l’hyper pointe. Les flux engendrés restent ère toutefois limités par rapport aux flux existants sur les voiries, principalement en 1 phase de développement. L’augmentation se fait principalement sentir rue Neuve et rue Frères Dulait (x2 en 1ère phase, x2,5 en 2ème phase et x3 en troisième phase). Le flux supplémentaire n’a pas comme incidence de générer une saturation du réseau mais il vient s’ajouter à une saturation existante. Dans ce contexte, la mesure principale d’amélioration est l’aménagement du carrefour entre la N6 et la N532 par la mise en place d’un feu tricolore. Les incidences des flux ont été étudiées dans un second temps par rapport aux projets d’infrastructures routières prévus, qui sont en accord avec le PCM. Ces infrastructures à court et moyen termes correspondent à une liaison entre la chaussée de Mons et la chaussée de Feluy afin d’éviter l’entrée en ville d’un flux de transit. Dans cette configuration, le flux généré par le projet s’inscrit donc dans les flux de transit absorbés par les infrastructures, à savoir plus de 3.000 mouvements/jour. En termes de conception, les prescriptions du permis de lotir prévoient le sens unique pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de logements. La circulation à double sens est donc limitée au sein du périmètre du projet, compte tenu de la coupure carrossable qui est retenue à travers la nouvelle voie interne. Plusieurs alternatives à cette configuration ont été étudiées qui ont permis de conclure qu’elle constitue l’option la plus appropriée. Bien que le projet augmente les incidences sur la rue de l’industrie, qui est désignée en comme axe structurant, celui-ci permet de garantir un accès piéton et automobile aux commerces de proximité en créant une connexion douce et une zone de stationnement. Concernant l’utilisation des modes doux, le projet présente de nombreux avantages mais qui ne pourront être concrétisés que par une connexion efficace avec la gare et le centre ville pour favoriser le report de mode de la voiture vers la marche, le vélo et le train. En effet, la stratégie d’urbanisation de ce site repose notamment sur la proximité de la gare (650 m) et du centre ville. Cette logique s’inscrit dans les études de la CPDT et dans les « Lignes de forces » de la ème politique d’aménagement du territoire du 21 siècle du Ministre Henry. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 183 4.9.6 Recommandations Gestion du chantier ■ Organiser le chantier de démolition afin de créer rapidement un accès depuis le rond-point de la rue Frère Dulait ■ Avant le début des travaux, mettre en place un itinéraire obligatoire de chantier évitant le passage devant la gare ■ Mettre en place des itinéraires de déviations en cas de fermeture prolongé de voiries locales ■ Avant et après les travaux, réaliser un état des lieux contradictoire sur les voiries adjacentes ■ Sécuriser l’accès au chantier avec une signalisation appropriée Options et prescriptions ■ Mettre le stationnement en voirie en zone bleue ■ Prévoir du stationnement supplémentaire en fonction de la nature et de la taille des commerces retenus (dimensionnement devant éviter le report sur les voiries adjacentes) ■ Veiller au moment de la vente à garantir l’achat d’une place de parking avec un appartement ■ Imposer la mise en place d’attaches à vélo au niveau des commerces de proximité ■ Imposer la mise en place de hangars à vélo pour chaque lot, soit par l’aménagement d’un hangar extérieur, soit par la création d’une pièce à l’intérieur des bâtiments Equipement du site ■ A terme, équiper le carrefour N6/N532 de feux ■ Mettre les voiries secondaires en piétonnier (signalisation F103/F105) et, le cas échéant, placer des bornes rétractables pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de logements en piétonnier ■ Améliorer la connexion à la gare soit par la réalisation de travaux de sécurisation de l’itinéraire rue Frère Dulait-rue Neuve-rue du 11 Novembre, soit par l’aménagement d’une nouvelle passerelle, soit par l’aménagement d’un cheminement nouveau vers le futur passage sous-voies Plan de division ■ Ouverture des barres d’immeubles pour permettre une traversée piétonne entre les lots et ainsi un accès plus direct aux commerces de proximité ■ Création d’une connexion pour les modes doux entre la rue de l’Industrie et la rue des Frères Dulait Autorités ■ Poursuivre la mise en œuvre du PCM, en particulier la connexion N533-N6 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 184 4.10 Milieu humain et contexte socio-économique 4.10.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude Le but de ce chapitre est d’analyser le contexte socio-économique dans lequel va s’implanter le projet de lotissement. Dans un premier temps, l’état initial est décrit du point de vue de la population de la commune et plus précisément les secteurs statistiques à proximité du projet. La situation économique de la commune est également étudiée et les activités économiques sont localisées. L’intégration du projet dans la situation existante et les incidences induites par le développement immobilier sont ensuite étudiées principalement par rapport à l’augmentation de la population, à la création de nouveaux emplois, la demande en logement et à l’augmentation de la demande commerciale. Le périmètre d’étude considéré correspond à la commune et puis plus précisément aux secteurs statistiques à proximité du site ABT. 4.10.2 Etat initial 4.10.2.1 Population Nombre d’habitants et évolution de la population En 2010, la population de la commune de Braine-le-Comte recensait 21.035 habitants sur un territoire de 84,7 km², soit une densité de population de 248 habitants/km². Voir CARTE n°4 : Densité de population La commune de Braine-le-Comte représente approximativement 0,59 % de la population de la Région wallonne et 1,57 % de la population de la Province du Hainaut (source : Ecodata 2006). Le nombre d’habitants de la commune de Braine-le-Comte a une croissance moyenne (+ 10,2 % entre 2000 et 2010), soit en moyenne 203 nouveaux habitants par an durant cette période. Cette croissance est cependant irrégulière avec d’importantes variations, notamment en 2005. Tableau 27 : Indicateur Habitants Evolution Ménages Données de la population et de la taille des ménages de la commune de Braine-le-Comte (source : SPF – économie/INS). 2000 19.084 / / 2001 19.339 +255 / 2002 19.458 +119 / 2003 19.686 +228 8.334 2004 19.944 +258 8.394 2005 20.012 +68 8.463 2006 20.305 +293 8.547 2007 20.543 +238 / 2008 20.698 +155 / 2009 20.896 +198 / 2010 21.035 +139 / L’évolution pour la commune de Braine-le-Comte sur la période 1990-2008 est de + 20,67 %. Pour le même intervalle de temps, l’évolution est de + 7,17 % en Région wallonne. Trois communes limitrophes présentent une évolution légèrement plus importante avec + 24,46 % pour Silly, + 22,80 % pour Enghien et + 22,41 % pour Ittre. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 185 130,00% 125,00% Braine-le-Comte Silly Soignies Ecaussines Enghien Rebecq Tubize Ittres Seneffe Région wallonne 120,00% 115,00% 110,00% 105,00% 100,00% 1989 Figure 137 : 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 Evolution de la population à Braine-le-Comte et dans les communes limitrophes (source : Cytise communes). On constate que l’évolution de la population de l’agglomération de Braine-le-Comte est bien marquée par rapport aux communes limitrophes. A l’échelle de la commune, il est possible de séparer la zone du centre de Braine-le-Comte de sa périphérie. Cette croissance varie toutefois en fonction du secteur statistique considéré. La croissance au sein de certains secteurs statistiques est fortement marquée, en particulier dans les entités de « SalmonsartPoreau-Favarge » et « le Marouset » ainsi qu’au centre de Braine-le-Comte pour les secteurs « Faubourg de Braine-le-Comte » et « Barrière d’Ecaussinnes ». Le site d’étude est situé sur le secteur statistique « Barrière d’Ecaussines » et longe le secteur des « Faubourg de Braine-le-Comte ». Il est donc situé dans une zone de forte demande. Le centre de Braine-le-Comte, zone saturée, est quant à lui à population en légère baisse. Tableau 28 : Evolution de la population des secteurs statistiques de Braine-le-Comte (source : INS). Secteur Statistique Cabu Les Digues Braine-le-Comte Centre nord Chemin Brûlé Le Scottin – La Bosse Salmonsart – Poreau – Favarge Braine-le-Comte Gare Faubourg de Braine-le-Comte Ecole Normale Richercha Pont d’Ecaussinnes Profond Rieu Scauberq Rond-Point Le Marouset Coraimont Barrière d’Ecaussinnes Haute Houssière Houssière - Monplaisir NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 2002 1.721 688 376 136 1.013 492 1.757 1.120 1.057 631 581 76 93 1.093 448 511 675 460 279 2007 1.824 719 369 147 1.097 640 1.905 1.308 1.055 659 599 82 97 1.164 553 556 792 483 275 Evolution 02 à 07 103 31 -7 11 84 148 148 188 -2 28 18 6 4 71 105 45 117 23 -4 % 6,0 4,5 -1,9 8,1 8,3 30,1 8,4 16,8 -0,2 4,4 3,1 7,9 4,3 6,5 23,4 8,8 17,3 5,0 -1,4 186 La représentation graphique de la population par secteur statistique et de l’évolution de la population est présentée en annexe. Voir ANNEXE P : Représentation des données socio-économiques Taille des ménages Le nombre de ménage a évolué en moyenne de 105 unités par an entre 2000 et 2007 sur l’ensemble du territoire communal. Pour l’agglomération de Braine-le-Comte, on estime l’augmentation durant la même période à 85 ménages par an. La taille moyenne des ménages pour la commune de Braine-le-Comte était de 2,45 personnes en 2000, ce qui correspond à la taille moyenne d’un ménage belge (2,41 personnes ; données du recensement 2001). Tableau 29 : Données de la taille des ménages de la commune de Braine-le-Comte (source : Cytise commune). Indicateur Nombre de personnes par ménage 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2,45 2,44 2,44 2,43 2,43 2,42 2,42 La représentation graphique de la taille moyenne des ménages et leur évolution au sein du périmètre d’étude, à savoir l’agglomération de Braine-le-Comte est jointe en annexe. Voir ANNEXE P : Représentation des données socio-économiques Au sein de cette zone, le ménage moyen est passé de 2,39 à 2,34 habitants/ménage entre 2000 et 2007. Cette diminution s’explique par la croissance du nombre de petits ménages (1 ou 2 personnes). En 2006, 61,3 % des ménages de Braine-le-Comte comptaient moins de 2 personnes (ce qui reste inférieur à la moyenne pour la Région wallonne qui est de 63,8 %). L’analyse de la taille des ménages peut également être effectuée par rapport au type de logement occupé. Pour la commune de Braine-le-Comte, les données statistiques sont les suivantes : Tableau 30 : Taille moyenne des ménages en fonction du type de logement (source : INS, 2001). Type de logement Nombre de personnes par ménage Maison séparée 2,74 Maison jumelée 2,66 Maison mitoyenne 2,5 Appartement Caravane, chalet, roulotte 1,54 1,2 Autre type 3,07 Le projet de lotissement prévoit principalement la mise en place d’appartements. Pour ce type de logement, la moyenne à Braine-le-Comte est inférieure à celle retrouvée en Région wallonne, à savoir 1,7 personnes/appartement. Analyse des données de population Pour estimer au mieux les besoins en nouveaux logements de la commune de Braine-le-Comte, l’analyse des données de la population et leur évolution fournit quelques enseignements supplémentaires. L’évolution de la population de Braine-le-Comte est régulière pour l’ensemble des tranches d’âge. La croissance dans la commune de Braine-le-Comte au cours des 15 dernières années est essentiellement due à la tranche des 18 à 59 ans. La population des moins de 18 ans connait une très légère augmentation et la population des plus de 60 ans est presque stable. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 187 14000,00 12000,00 10000,00 8000,00 0 à 17 ans 18 à 59 ans Plus de 60 ans 6000,00 4000,00 2000,00 0,00 1992 Figure 138 : 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 Evolution de la population de Braine-le-Comte par tranche d’âge (source : Cytise communes). La figure suivante détaille la tranche des 18 – 59 ans. Il en ressort que le nombre de jeunes entre 18 et 29 ans a connu une baisse constante jusqu’en 2000 et se stabilise depuis. La tranche des 30 à 44 ans connait une légère augmentation à l’échelle 1992 – 2006. Elle stagne toutefois depuis 2000 et connait même une légère régression ces dernières années. C’est la tranche d’âge des 45 à 59 ans qui connais l’augmentation la plus importante. Le vieillissement de la population est confirmé par l’évolution de l’âge moyen de la population qui passe de 37,8 à 38,8 1992 et 2005. 5000,00 4500,00 4000,00 3500,00 3000,00 18 à 29 ans 2500,00 30 à 44 ans 45 à 59 ans 2000,00 1500,00 1000,00 500,00 0,00 1992 Figure 139 : 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 Evolution de la tranche d’âge 18 – 59 de la population de Braine-le-Comte (source : Cytise communes). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 188 Mouvements de population L’augmentation de la population à Braine-le-Comte est principalement due à des mouvements migratoires et non à un solde naturel37 positif. Cette immigration provient essentiellement de la région de Bruxelles Capitale. 4.10.2.2 Emplois et revenus Le tableau suivant reprend les principales caractéristiques de la situation économique de la commune de Braine-le-Comte. Tableau 31 : Données concernant la situation économique de la commune de Braine-le-Comte (source : DGRNE – ‘Fiches environnementales par commune’). Braine-le-Comte Revenu par habitant (2005) 13.782 € Nombre de travailleurs assujettis à l’ONSS (2004) 2.530 Nombre d’indépendants (2005) 1.079 Nombre de chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi (2005) 1.177 Nombre de parcs d’activité économique (2005) 3 pour une superficie de 17,69 ha géré par IDEA 4.10.2.3 Activités humaines Activités économiques Cinq parcs d’activité économique sont situés à proximité du site d’étude dont trois sur la commune de Braine-le-Comte. Ces parcs sont gérés par l’IDEA. Parc Destination Superficie Soignies – Braine-le-Comte Industries et économie mixte en cours d’étude. 60 ha Soignies Zone industrielle, destinée aux activités à caractère industriel ainsi qu'aux sociétés qui, pour des raisons urbanistiques, environnementales, de bon voisinage, doivent être isolées des zones résidentielles 54 ha dont 0,2 ha de libre Soignies extension nord-est Zone mixte avec petites entreprises qui ont une activité d’artisanat, de services aux entreprises, de distribution locale ainsi que les petites industries. 15 ha dont 1 ha de libre Braine-le-Comte Petites entreprises 72 ha occupé à 100 % Verreries Farquez Industries 4,88 ha dont 4 ha de libre 37 Solde naturel = nombre de naissances M nombre de décès. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 189 Activités commerciales La commune de Braine-le-Comte dispose de l’entièreté des commerces de proximité. De ce point de vue, la structure commerciale semble suffisante. Cette offre commerciale s’étend principalement le long de la rue de la Station et de la rue de Mons / rue Mayeur Etienne. Pour les achats semi-courants et exceptionnels, le principal pôle commercial est Bruxelles. Dans une moindre importance, les villes de Charleroi et Mons drainent également une partie de la clientèle. La ville de Braine-le-Comte ne dispose pas de grandes surfaces – situées à proximité de Soignies – mais bien de plusieurs petites et moyennes surfaces de type Proxy Delhaize, Lidl, etc… Ces petites et moyennes surfaces sont situées essentiellement le long de la rue de Bruxelles. Braine-le-Comte présente donc une offre typique d’une ville communale à rayonnement local. Aucun besoin particulier n’est identifié et l’offre commerciale locale est suffisante. Infrastructures culturelles Braine-le-Comte dispose de plusieurs infrastructures culturelles et touristiques dont notamment un centre culturel, une bibliothèque et un office du tourisme. « Organisé en asbl para-communale, le Centre culturel accompagne les associations locales dans leurs projets culturels. Il met également sur pied un programme complet de divertissement culturel où le cinéma, la musique, le théâtre, chanson et cabaret occupent une large place. Le Centre Culturel de Braine-le-Comte gère différentes salles de spectacles et de fêtes, telle que les salles Baudouin IV, des Dominicains, de la Butte (à Ronquières)… »38. Infrastructures sportives La Ville de Braine-le-Comte possède plusieurs infrastructures sportives qui sont, soit gérées par l'asbl Braine Sports, soit par la Ville elle-même par le biais de l'Echevinat des Sports. Le Hall de Sports du Champ de la Lune comprend entre autre une salle omnisports (mini-foot, basket, volley, tennis, ...), une petite salle avec tatamis, des gradins, des vestiaires, douches, six terrains de pétanque et une cafétéria avec terrasse. L’espace Sport du Planois à Hennuyères comprend un terrain multisports synthétique, une mini-piste d'athlétisme, deux terrains de tennis en asphalte souple, deux pistes de pétanque en dolomie et une cafétéria avec terrasse. Braine-le-Comte dispose également de très nombreuses aires de jeux et de sports. L’objectif que s’est fixé le Collège est d’installer une infrastructure de type « sport de rue » dans chaque village. Notons toutefois qu’aucune de ces infrastructures n’est accessible à proximité immédiate du site d’étude. 4.10.2.4 Services La ville de Braine-le-Comte propose de nombreux services sociaux dont notamment un CPAS, un planning familial, des maisons de repos, un centre d’accueil de la petite enfance, etc… Le CPAS est situé à proximité du site d’étude, le long de la rue des Frères Dulait. Ses missions portent entre autre sur l’accueil des personnes âgées en maison de repos, des problèmes ayant trait au logement, à l’insertion socioprofessionnelle, aux aides alimentaires, aux problèmes d’énergie, de logement pour personnes âgées ou démunies, de planning familial, de l'accompagnement des personnes 38 www.braine-le-comte.be NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 190 en difficultés financières (médiation de dettes, lutte contre le surendettement…), de l’accueil de la petite enfance, de mener certaines actions à domicile (repas, aide aux familles…). La maison de repos du C.P.A.S. est la Résidence Rey. Elle est agréée pour 50 lits MR et pour 60 lits MRS. En termes d'accueil de la petite enfance, le CPAS propose différentes formules : la crèche, les accueillantes d’enfants conventionnée, la Maison Communale d’Accueil de l’Enfance (MCAE) et la garderie. Actuellement la crèche compte 52 places pour des enfants entre 0 et 3 ans. La garderie associée à la crèche permet la prise en charge de 12 à 24 enfants (période transitoire entre la crèche et l’école maternelle). Concernant les gardiennes, 11 personnes sont répertoriées sur le territoire communal avec une capacité variant de 1 à 4 enfants. La maison de l’enfance peut accueillir jusqu’à 12 enfants. En plus de ces services subventionnés, deux accueillantes ainsi que deux maisons d’enfants (capacité totale de 32 enfants) sont renseignés sur le territoire communal. 4.10.2.5 Activités scolaires En 2006, le PCM recense environ 5.000 élèves sur le territoire communal. 80 % de ces élèves fréquentent une école située dans le centre de Braine-le-Comte (dont Notre Dame de l’Espérance représente à elle seule 44 %). La figure suivante localise l’ensemble des établissements scolaires de la commune et le tableau les principales caractéristiques. Figure 140 : Localisation des établissements scolaires au sein de la commune de Braine-le-Comte (source : Plan Communal de Mobilité, Transitec). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 191 Tableau 32 : Etablissements scolaires de Braine-le-Comte – nombre d’élèves (source : PCM Transitec et Site de la Communauté française). Etablissement Maternelle Primaire Secondaire Supérieur Total 95 190 / / 285 1 Ecole communale de Hennuyères 2 Ecole communale de Steenkerque 30 97 / / 127 3 Ecole communale de Petit-Roeulx 15 / / / 15 4 CEFA / / 125 / 125 5 Notre Dame 220 300 / / 520 6 Notre-Dame de Bonne Espérance et Haute Espérance et Haute Ecole Roi Baudoin 224 498 912 550 2.184 7 Athénée Royal 111 190 160 / 461 8 Ecole industrielle et commerciale / / / 420 420 9 Institut St-Gabriel / / 479 / 479 10 Notre Dame (av. Houssières) 80 / / / 80 11 Athénée Royal / / 167 / 167 12 Ecole communale de Ronquières 63 70 / / 133 13 Ecole communale de Henripont / 32 / / 32 838 1.377 1.843 970 5.028 TOT 4.10.3 Incidences en phase de chantier La phase de chantier aura peu d’incidences sur le contexte socio-économique à proximité du site. Seul l’accès au CPAS pourra être rendu difficile pendant certaines phases de travaux. Comme mentionné précédemment il est important qu’un itinéraire de déviation ainsi qu’un accès piéton sécurisé soit maintenu vers ce bâtiment à tout moment. 4.10.4 Incidences en phase d’exploitation 4.10.4.1 Impact sur la population Le projet de lotissement prévoit l’aménagement de 445 appartements. Au vu de la taille moyenne des ménages et du type de logement prévu sur le site, il est estimé que 755 personnes occuperont le site, soit une moyenne de 1,7 personnes/logement. Cette moyenne correspond à la moyenne pour l’occupation d’un appartement en Région wallonne, qui est supérieure à celle sur la commune de Brainele-Comte. L’implantation de services à la personne ou de bureaux est rendue possible pour les bâtiments 1.A, 2.A, 7 et 8. Cela représente une superficie potentielle de 16.000 m². Dans l’hypothèse d’une surface de 25 m² par collaborateur, le projet pourrait accueillir jusqu’à 640 personnes dans les bureaux. Au vu du contexte local et afin d’assurer une bonne intégration dans le projet, il est recommandé de conserver les bureaux en fonction accessoire. Dans un même objectif, il est conseillé d’aménager les éventuels bureaux sur des plateaux n’excédant pas 200 m². NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 192 4.10.4.2 Parc immobilier En ne tenant compte que de la croissance de la population et la diminution de la taille des ménages, les chiffres disponibles indiquent que la commune de Braine-le-Comte présente ces dernières années un besoin d’environ 100 nouveaux logements par an uniquement pour répondre à la demande dont 85 pour l’agglomération de Braine-le-Comte. Tableau 33 : Permis de bâtir (20002009) Permis d’urbanisme délivré par la Ville de Braine-le-Comte de 2005 à 2009 (source : INS). Nouvelles constructions Rénovations 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Nombre de bâtiments 55 46 44 41 44 38 56 58 53 Nombre de logements 62 46 51 42 44 40 138 69 63 Nombre d'appartements 9 0 8 2 0 3 88 14 13 Nbre de bât. avec 1 seul logement 53 46 43 40 44 37 50 55 50 Superficie habitable (m²) 6 718 5 866 6 282 4 511 5 192 5 147 11 294 7 217 6 924 Nombre de bâtiments 34 29 38 47 37 34 73 54 57 Moyenne 48,3 61,6 15,2 46,4 6 572 44,8 Les permis d’urbanisme délivrés confirment ces statistiques démographiques avec une moyenne de 60 nouveaux logements par an et 45 rénovations. L’agglomération de Braine-le-Comte, représentent entre +/- 80% de ces permis d’urbanisme, soit une demande de +/- 50 nouveaux logements par an. En ce qui concerne la rénovation, la demande est d’environ 35 logements par an au sein du centre-ville de Braine-le-Comte. Afin d’identifier la demande en logement pour un horizon à court termes (2017), trois hypothèses de croissance de population peuvent être prises. ■ Hypothèse 1 : Croissance de la population constante et taille des ménages constante. La population estimée de l’agglomération en 2017 serait de 15 924 habitants (pour un total de 21 286 habitants pour l’ensemble de la commune au 01/01/2011), soit 1 600 habitants de plus qu’en 2007 et la taille des ménages reste de 2,34 personnes/ménage. Le nombre de logements évolue donc de 6 120 à 6 805 entre 2007 et 2017, ce qui représente une demande moyenne de 70 logements/an. ■ Hypothèse 2 : Croissance de la population constante et diminution de la taille des ménages. La population estimée en 2017 au centre-ville serait de 15 924 habitants, soit 1 600 habitants de plus qu’en 2007 et la taille des ménages évolue vers 2,20 personnes/ménage. Le nombre de logements évolue donc de 6 120 à 7 238 entre 2007 et 2017, ce qui représente une demande moyenne de 110 logements/an. ■ Hypothèse 3 : Forte croissance de la population constante et diminution de la taille des ménages. La population estimée en 2017 au centre-ville serait de 16 324 habitants, soit 2 000 habitants de plus qu’en 2007 et la taille des ménages évolue vers 2,20 personnes/ménage. Le nombre de logements évolue donc de 6 120 à 7 420 entre 2007 et 2017, ce qui représente une demande moyenne de 130 logements/an. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 193 Analyse de la réserve foncière La comparaison du cadastre et du plan de secteur montre que 702 ha sont urbanisés contre 880 ha prévus en zone urbanisables au plan de secteur. Il reste donc quelques 180ha libres pour l’urbanisation sur le territoire de la commune dont 79 en zone d’habitat. Tableau 34 : Superficie disponible estimée en zone d’habitat. Superficie disponible estimée en zone d’habitat Steenkerque Petit-Roeulx-lez-Braine Braine-le-Comte Hennuyères Henripont 4 Ha 3 Ha 38 Ha 24 Ha 3 Ha Ronquières Total 7 Ha 79 Ha 5,1 % 4,5 % 47,4 % 30,5 % 3,4 % 9,1 % 100 % La grosse majorité (78 %) des superficies disponibles en matière d’habitat se situe à Braine-le-Comte et Hennuyères, soit un total de 62 ha. Ces deux noyaux d’habitat se localisent à proximité de l’axe nord-sud que constitue la ligne de chemin de fer Bruxelles-Mons. Ces deux localités disposeront chacune d’un arrêt sur le futur réseau RER. Pour l’agglomération de Braine-le-Comte les 38 ha terrains sont encore disponibles présentent un potentiel de +/- 500 logements. Parmi toutes ces zones, le quart d’entre-elles sont des zones résiduelles de petite taille sur lesquelles des petits projets immobiliers verront le jour si les contraintes habituelles sont surmontées. L’opération de plus grande ampleur est celle du PCA Marouset (+/- 90 logements). Les ZACC situées au sein de la ville ou en périphérie de celle-ci cumulent une superficie de +/- 65ha. A peu près 85% de l’ensemble de cette réserve est localisée à une distance égale ou inférieure à 1200m par rapport à la gare de Braine-le-Comte, en ce compris la ZACC «Champ du Moulin ». Dans un rayon n’excédant pas 1.200 m de la gare, plusieurs projets sont en cours d’élaboration pour la création de nouveaux logements : RUE, rénovation urbaine, … Au total, on compte un potentiel global de +/- 2900 nouveaux logements dont : ■ +/- 600 en zone d’habitat ou dans un PCA, un SAR ou un RUE approuvé, ■ +/- 650 dans des RUE à l’étude, ■ +/- 400 dans le cadre de la rénovation urbaine, ■ +/- 1270 dans les autres ZACC ■ +/- 300 dans la zone d’habitat (opérations petites et multiples). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 194 RUE Cité Rey approuvé 66 logements 30 logements en Résidence-service RUE Catala en cours 250 logements PCA n°2 dit ‘Marouset’ approuvé +/- 90 logements Rénovation Urbaine en cours 350 à 450 logements Site étudié RUE Champ du Moulin en cours 400 logements Figure 141 : Réserve foncière pour la fonction résidentielle à Braine-le-Comte. Le constat en matière de réserve foncière établit par le SSC de Braine-le-Comte complète utilement cette analyse : « L’analyse du potentiel foncier a montré que la commune dispose encore de parcelles en zone d’habitat, et en zone d’habitat à caractère rural. Dispersées sur le territoire, ces parcelles présentent des caractéristiques variables en taille, en situation etc. Elles sont parfois soumises à des contraintes techniques, telles que la présence d’aléa d’inondation, qui justifient leur non-mise en œuvre, ou situées dans des zones que la commune ne souhaite pas densifier. Il est par conséquent délicat de mettre en place une politique communal générale pour ces parcelles. Par contre, il est intéressant de développer des projets d’habitat groupé à proximité directe du centre-ville, ce qui permet de garantir la performance énergétique, une bonne mobilité, une bonne chalandise des commerces, services et activités du centreville. Il est également plus facile de mettre en place des mesures innovantes et originales d’urbanisme à des coûts intéressants et d’attirer des investisseurs. La Commune a donc fait le choix de favoriser les projets d’habitat groupé. La rénovation urbaine prévoit la construction de logements dans le cadre de la réhabilitation du site des autobus brainois. La commune n’a cependant pas la maîtrise du foncier. Les sols sont pollués par endroit ; ils doivent donc faire l’objet d’une réhabilitation. Le PCA Marouset permet la construction de 90 logements. A l’arrière de la gare, l’urbanisation de l’ancien site ABT permettra la construction de 450 logements en 10 ans. La commune n’a cependant pas la maîtrise foncière du site. L’urbanisation de ces trois terrains ne suffit pas à répondre à la demande croissante en logement à Braine-le-Comte (la commune attirant de plus en plus de navetteurs). Par ailleurs, le PCM prévoit l’ouverture d’une nouvelle voirie. Le contournement est, nécessaire au désengorgement du centre ville et utile à la desserte du nouveau quartier à l’arrière de la gare. Cette voirie traverse la ZACC « ferme de la tour ». Pour apporter une réponse à la pression immobilière et permettre le projet de contournement est, la Commune doit urbaniser certaines de ses ZACC. Les priorités d’urbanisation des ZACC seront définies en fonction de leur proximité avec le centre, leur desserte en transport en commun et leur intérêt stratégique pour répondre aux défis d’urbanisme, de mobilité, sociaux. » NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 195 4.10.4.3 Activités scolaires Sur base d’une structure d’âge correspondant aux données statistiques de la commune, le projet sera habité par environ 24 % d’enfants (< 18ans). Les besoins en équipement scolaire et infrastructure d’accueil sont estimés à : Tableau 35 : Estimation des besoins d’infrastructure scolaire et d’accueil Infrastructure Age Nombre d’enfants attendus Crèche < 3ans 30 Ecole maternelle 3 à 6 ans 30 Ecole primaire 6 à 12 ans 60 Ecole secondaire 12 à 18ans 60 Crèche Pour la petite enfance, le besoin propre au projet est estimé à environ 30 places. Les prescriptions permettent dans les affectations la mise en place de services à la personne. La création d’une crèche n’y est pas mentionnée mais est donc rendue possible. Ecoles La commune de Braine-le-Comte compte un important nombre d’établissements scolaires. Ces établissements seront susceptibles d’accueillir les nouveaux élèves liés au développement du site. Toutefois, rappelons que de nombreux projets immobiliers sont en cours sur la commune et que les écoles ne pourront pas gérer l’entièreté des élèves. Une étude et une estimation devrait être réalisée au niveau de la commune qui dispose de toutes les informations sur les projets en cours. 4.10.4.4 Espaces verts et aires de jeux Vu la typologie des logements un besoin en espace récréatif est important. Au niveau de l’individu, les aires de jeux « participent au développement psychomoteur, physique et social des enfants, comme des adultes39 ». Selon les normes40, les besoins en aire de jeux en fonction de l’âge sont les suivants : Tableau 36 : Besoin en aires de jeux (sources : Neufert). Tranche d’âge 39 40 Grandeur de la zone Taille Distance de la maison 0 – 6 ans 0,6 m²/habitant 95 – 190 m² 110 – 230 mètres 6 – 12 ans 0,5 m²/habitant 750 – 2.400 m² 350 – 450 mètres 12 – 18 ans 0,9 m²/habitant 3.400 – 6.250 m² 700 – 1.000 mètres > 18 ans 1,5 m²/habitant Plus de 1.500 m² Jusqu’à 1.000 mètres Etude pour le redéploiement des aires ludiques et sportives en RBC – IBGE – BRAT - Ruimtecel Les Eléments de projet de construction M Neufert NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 196 Sur cette base, les 755 habitants projetés ont un besoin théorique de deux aires de jeux pour les enfants de 0-6ans et d’un espace de jeux adapté aux 6-12 ans. L’espace disponible au sein du site rend possible de tels aménagements. Ils devront être intégrés dans les prescriptions. 4.10.4.5 Activités commerciales La ZACC présente une bonne position géographique par rapport à l’offre commerciale présente au centre de Braine-le-Comte. 4.10.5 Conclusions Au niveau de sa population, la commune connait une augmentation importante (+ 20 % depuis 1990). Cette augmentation est plus marquée dans les secteurs statistiques en périphérie que dans le centre de Braine-le-Comte, dont les secteurs statistiques directement concernés par le projet. L’augmentation de la population au sein de la commune est principalement due à une immigration depuis la Région de Bruxelles Capitale. Le territoire communal de Braine-le-Comte dispose de nombreux commerces, établissements scolaires, services à la population, etc. La mise en œuvre du projet de 445 nouveaux logements entrainera l’arrivée d’environ 755 personnes. Sur une échelle de 10 ans, la construction de ces nouveaux logements suit la courbe de croissance de la ville. Parmi les potentialités foncières de l’agglomération de Braine-le-Comte, le site est à privilégier du fait de sa proximité avec la gare et de la reconversion d’un site industriel d’industrie en logement (recyclage urbain). Les équipements de la ville devront répondre aux besoins des nouveaux habitants. En appliquant la structure de la pyramide des âges de la commune à la population attendue, environ 30 enfants de moins de trois ans seront présents sur le site. Cette taille de projet invite à la mise en place d’une crèche au sien du projet. Elle est donc à autoriser clairement dans les prescriptions. Pour les établissements scolaires, ces derniers devraient intégrer les enfants du projet mais une réflexion à l’échelle communale devra être menée car de nombreux projets immobiliers sont en cours. 4.10.6 Recommandations Gestion du chantier ■ Maintenir un accès sécurisé au CPAS pendant toute la phase chantier du projet Options et prescriptions ■ Prévoir des aires de jeux adaptées pour les enfants ■ Prévoir la possibilité d’implanter une crèche ■ Emettre une règle afin de garantir une taille de plateau maximale de 200 m² pour l’aménagement des éventuels bureaux ■ Emettre une règle afin de conserver les bureaux en fonction accessoire NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 197 4.11 Déchets 4.11.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude La gestion des déchets en situation existante est peu importante. L’activité humaine est génératrice de déchets. La présence de logements induira une variété de déchets qu’il est nécessaire d’anticiper pour bien les traiter. 4.11.2 Etat initial Bien que l’ensemble des bâtiments soient vieillissants et peu entretenus, aucune trace de dépôts sauvages n’a été recensée sur le site lors des visites de terrain. 4.11.3 Incidences en phase de chantier 4.11.3.1 Problématique des terres polluées Ce point a été traité dans le chapitre sol. 4.11.3.2 Déchets généraux de construction Le permis de démolition ayant été délivré, les déchets générés en lors de cette phase ne font pas l’objet d’une attention particulière dans ce chapitre. Les déchets produits en cours de chantier (phase de construction) sont pour la plupart valorisables : ■ Terres et gravats ; ■ Bois traités ou non traités (palettes, petits coffrages, chutes de menuiseries) ; ■ Métaux ferreux et non ferreux (chûtes de profilés, câbles électriques, etc.). Une petite quantité de déchets dangereux est également générée : peintures, vernis, solvants, cartouches. Les déchets banals, ou déchets en mélange, sont rarement traités actuellement : dérivés plastique (PVC, polystyrène, laines minérales, plaques de plâtres, etc.) De manière générale, sur chantier, il est souhaitable de séparer les fractions, présentées dans le tableau ci-après, dans des bennes destinées à cet effet afin de faciliter le recyclage. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 198 Tableau 37 : Fractions à trier sur le chantier (source : Guide de gestion des déchets de construction et de démolition – IBGE). Fraction Type Déchets de classe II Métaux d’isolation, Panneaux de fibres, Roofing bitumineux, Verre, Papier/Carton, Plastiques et Déchets verts. Bois Poutres, Planches non traitées. Métaux Ferreux, Non-ferreux. Métaux réutilisables Antiquités, Seconde main (fenêtres, portes,…), Matériaux de construction, Vieux meubles, Revêtements. Déchets dangereux Déchets et terre réutilisables Béton, Maçonnerie, Débris mixtes, Céramique, Amiante de sol, Asphalte, Terre non polluée possédant de bonnes caractéristiques géotechniques Déchets de classe III Blocs de plâtre, Béton cellulaire, Béton de fibres, Ciment. Les filières de valorisation possibles pour chacune de ces filières sont présentées au tableau suivant. Tableau 38 : Filière d’utilisations des déchets (source : Guide de gestion des déchets de construction et de démolition – IBGE). Fraction Filière Déchets de classe II Collecteur pour recyclage, Décharge de classe II pour la partie non valorisée Bois Entreprise pour une réutilisation ou vente, Valorisation énergétique. Métaux Ferrailleur pour le recyclage et la réutilisation. Métaux réutilisables Point de vente, Collecteur. Déchets dangereux Collecteur agréé. Déchets et terre réutilisables Chantier, Concasseur. Déchets de classe III Décharge de classe III. 4.11.4 Incidences en phase d’exploitation Le projet engendrera notamment les déchets suivants : ■ Ordures ménagères ; ■ Papiers et cartons ; ■ Plastiques, métaux, cartons à boissons, connus sous le nom de PMC ; ■ Verres ; ■ Déchets verts. La quantité de déchets ménagers pour les logements est de 1,4 kg/habitants/jour, soit 500 kg de déchets annuels. Notons que le parc à conteneur se trouve à la rue du Chevauchoire de Binche et donc à proximité directe du site. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 199 4.11.5 Conclusions L’incidence environnementale des déchets du projet est faible, dans la mesure où le tri est respecté, et qu’une gestion des déchets en phase de construction a été envisagée. 4.11.6 Recommandations Options et prescriptions ■ Mettre en place d’un plan de gestion des déchets comprenant une étude précise des conditions locales d’éliminations NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 200 4.12 Santé et sécurité 4.12.1 Introduction L’environnement récepteur d’un projet peut présenter des contraintes de santé et de sécurité pour les futurs utilisateurs du projet. Ces contraintes sont principalement liées à l’éventuelle présence d’activité à risque, d’infrastructures techniques ou d’un sol de nature contraignante. Ces informations sont utiles pour évaluer la pertinence de la localisation du projet et pour encadrer la gestion des risques durant le chantier. L’activité elle-même peut parfois aussi être source de risque pour les occupants ou les riverains. Dans un projet immobilier, le risque pour les occupants est principalement lié aux composants présents dans les matériaux de construction. D’une manière générale, les réponses apportées à ces problématiques doivent permettre, à long terme, d’assurer aux utilisateurs un cadre de vie sain et sécurisé. 4.12.2 Cadre réglementaire et normatif ■ Arrêtés Royaux du 25 janvier 2001 et du 19 janvier 2005 relatifs à la désignation d’un coordinateur sécurité-santé ■ Décret du 3 avril 2009 relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires ■ Règlement général pour la protection du travail (RGPT) ■ Législation protection incendie ■ Code du logement ■ Directive Composés Organiques Volatils 4.12.3 Identification des activités et installations à risque 4.12.3.1 Risques industriels majeurs Etablissement SEVESO : le site n’est pas situé dans une zone de protection SEVESO. Centrale nucléaire : le site n’est pas repris dans le plan d’urgence radiologique et nucléaire. 4.12.3.2 Impétrants Conduite de gaz : Sur base des informations fournies par le demandeur, aucune conduite de transport de gaz ne traverse le site. La connexion au réseau électrique sera également assurée. Ce raccordement existe déjà mais devra être soumis à l’avis préalable de l’intercommunale afin de s’assurer qu’une cabine à haute tension couplée à un transformateur statique ne doit pas être mise en place. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 201 4.12.3.3 Lignes électriques à haute tension Aucun pylône pour ligne à haute tension n’est présent à proximité direct du site étudié. Une ligne à haute tension souterraine est présente à proximité du site (cf. Figure ci-après). Figure 142 : 4.12.3.4 Localisation de la ligne haute tension. Antenne GSM Le décret du 3 avril 2009, relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires, stipule que dans les lieux de séjour, l’intensité du rayonnement électromagnétique générée par toute antenne émettrice stationnaire ne peut pas dépasser la limite d’immission de 3 V/m. Les antennes GSM les plus proches du site sont situées à 250 m et 600 m du site. Site Figure 143 : Localisation des antennes GSM. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 202 4.12.3.5 Autres installations à risque Aucune activité à laquelle des risques peuvent éventuellement être associés n’est située à proximité du site. 4.12.3.6 Contraintes liées à l’eau, au sol et au sous-sol Ces informations sont présentées aux chapitres eaux et sol/sous-sol qui abordent les contraintes suivantes : ■ Inondation ■ Contraintes karstiques ■ Mines et carrières sous-terraines ■ Eboulement de parois rocheuses ■ Glissement de terrain ■ Phénomène sismique ■ Radon ■ Sites pollués 4.12.4 Incidences en phase de réalisation 4.12.4.1 Risques d’accidents associés aux travaux Réaliser des travaux de construction non accessibles au public permet de réduire les risques d’accident pour des tiers. Une attention particulière sera portée à la bonne fermeture de l’accès au chantier. Un coordinateur santé-sécurité agréé par la Région wallonne pour ce type de projet devra être désigné par le demandeur dès le début du projet. Celui-ci élaborera un plan sécurité-santé et veillera à son application durant toute la durée des travaux. Il dressera des procès-verbaux en cas de non respect de la réglementation ou des précautions élémentaires en matière de sécurité et veillera notamment à la bonne signalisation des zones de travaux et accès de chantier. 4.12.4.2 Impétrants Les voiries bordant le projet sont équipées. Les mesures de précaution habituelles devront être prises pour chaque raccordement. 4.12.4.3 Lignes électriques à haute tension Les précautions d’usage devront être prises lors des terrassements (raccordement des eaux claires au ruisseau). NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 203 4.12.5 Incidences en phase d’exploitation 4.12.5.1 Risques industriels majeurs Néant. 4.12.5.2 Lignes électriques à haute tension Dans le cas de câbles souterrains, l’entièreté du champ est contenue dans la gaine métallique qui entoure les conducteurs. Les champs magnétiques ne sont pas annulés par l’enfouissement sous terre des conducteurs. Pour une même intensité de courant, après un pic plus élevé, le champ décroit cependant beaucoup plus vite avec la distance qu’avec une ligne aérienne. Le logement le plus proche de la ligne électrique à haute tension est situé à 9 m. En ce qui concerne les champs électriques, le projet n’aura aucune incidence significative. 4.12.5.3 Antenne GSM La législation stipule que dans les lieux de séjour, l’intensité du rayonnement électromagnétique généré par toute antenne stationnaire émettrice ne peut dépasser la limite d’immission de 3V/m. Cette limite d’immission est une valeur efficace moyenne calculée et mesurée durant une période quelconque de 6 minutes et sur une surface horizontale de 0,5 x 0,5 m², par antenne. La limite prévue par le décret n’est pas atteinte au droit du site étudié quelque soit l’opérateur (Base, Mobistar, Proximus). 4.12.5.4 Autres installations à risque Le projet envisage l’installation de cabines électriques par ensemble bâti. Ces dernières devront répondre aux les conditions sectorielles du 21 décembre 2006 - Arrêté du Gouvernement wallon déterminant les conditions intégrales relatives aux transformateurs statiques d'électricité d'une puissance nominale égale ou supérieure à 100 kVA et inférieure à 1.500 kVA. Art. 6. Dans les zones où une exposition permanente est prévisible, à l'extérieur de la zone de sécurité électrique, la valeur mesurée du champ électrique non perturbé, en régime non perturbé, généré par le transformateur reste inférieure à 5 kV/m (kilovolt par mètre) lorsque f = 50 Hz ± 1 %, ou inférieur à 250/f kV/m (kilovolt par mètre) lorsque f est différent de 50 Hz. Art. 7. Dans les zones où une exposition permanente est prévisible, à l'extérieur de la zone de sécurité électrique, la valeur mesurée de l'induction magnétique générée par le transformateur reste inférieure à 100 µT (microtesla) lorsque f = 50 Hz ± 1 %, ou inférieure à 5.000/f µT (microtesla) lorsque f est différent de 50 Hz. Les cabines électriques sont situés au sein de chaque bâtiment dans un local en sous-sol ou au rez-dechaussée. L’application des conditions sectorielle est d’application. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 204 4.12.5.5 Prévention incendie Les aspects relatifs à la sécurité incendie font l’objet d’une demande d’avis officiel au Service incendie concerné dans le cadre de la demande de permis d’urbanisme. 4.12.5.6 Qualité des matériaux La liste des polluants potentiellement présents dans les logements est très longue et non exhaustive. Par le biais des infiltrations d’air et de la ventilation, le logement reçoit les polluants de l’extérieur : ■ Poussières et suies ■ Acariens ■ Pollens ■ Polluants automobiles et industrielles A cela s’ajoute les émissions dues à l’activité humaine, ainsi que les matériaux et produits de construction : Figure 144 : Aperçu des polluants intérieurs (source : www.ma-maison-environnementale.fr) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 205 Il y a deux manières de procéder afin de limiter la quantité et concentration de ces polluants : ■ Les limiter à la source, par le choix des produits ■ Les évacuer par une ventilation efficace Le recours à une ventilation double-flux permet de maîtriser les débits et de filtrer une partie des polluants extérieurs par filtre dit ’F7’ : pollens, acariens, poussières. Cette technique est donc généralement recommandée. Les Composés Organiques Volatils sont les plus présents. Ils regroupent plusieurs familles (alcanes, aldéhydes, aromatiques, etc.), retrouvées notamment dans les revêtements et peintures. Plusieurs normes s’appliquent à ces COV. ■ Les peintures, vernis et lasures disposent de seuils définis dans la ‘Directive COV’ (Directive 2004/42/CE), à respecter depuis 2010. ■ Les dérivés du bois (aggloméré, lamellé-collé, etc.), plutôt concernés par l’émission des formaldéhydes font également l’objet d’un classement, de E0 à E2 (norme EN 717-2) ■ Les revêtements de sol sont peu évalués à ce jour, hormis par le biais du protocole AFSSET (démarche volontaire) qui évalue les émissions de COV et formaldéhydes 3 et 28 jours après la pose. A noter que certaines substances ne font pas partie des COV mais ont néanmoins une toxicité avérée. Les phtalates, plastifiants utilisés dans le PVC, en sont un exemple. Ces composés ont des effets reconnus sur le fœtus et le jeune enfant (baisse de la fertilité, malformations). 4.12.6 Conclusions Le site n’est pas repris dans un périmètre de risques industriels majeurs (SEVESO, Centrale nucléaire). Aucune activité à laquelle des risques peuvent éventuellement être associés n’est située à proximité du site. Sur base des informations fournies par le demandeur, aucune conduite de transport de gaz ne traverse le site. Une ligne à haute tension souterraine est présente en périphérie d’une partie du site. Le logement le plus proche de la ligne est situé à 9 m. En ce qui concerne les champs électriques, le projet n’aura aucune incidence significative. Les antennes GSM les plus proches du site sont situées à 250 m et 600 m du site. La limite prévue par le décret n’est pas atteinte au droit du site étudié quelque soit l’opérateur (Base, Mobistar, Proximus). Des cabines électriques sont situés au sein de chaque bâtiment dans un local en sous-sol ou au rez-dechaussée. L’application des conditions sectorielle est d’application. Les aspects relatifs à la sécurité incendie font l’objet d’une demande d’avis officiel au Service incendie concerné dans le cadre de la demande de permis d’urbanisme. La liste des polluants potentiellement présents dans les logements est très longue et non exhaustive. Par le biais des infiltrations d’air et de la ventilation, le logement reçoit les polluants de l’extérieur : poussières et suies, acariens, pollens et polluants automobiles et industrielles. A cela s’ajoute les émissions dues à l’activité humaine, ainsi que les matériaux et produits de construction. Il y a deux manières de procéder afin de limiter la quantité et concentration de ces polluants : les limiter à la source, par le choix des produits et/ou les évacuer par une ventilation efficace. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 206 4.12.7 Recommandations Options et prescriptions ■ Placer les cabines électriques préférentiellement au sous-sol des futures constructions Gestion du chantier ■ Désigner un coordinateur santé-sécurité agréé par la Région wallonne NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 207 4.13 Phase de démolition 4.13.1 Objet du chapitre L’étude d’incidences sur l’environnement dont il est question ici s’attarde sur l’évaluation du projet d’urbanisation sur le site des anciens « Ateliers ABT » à Braine-le-Comte. Avant la phase d’urbanisation, une étape de démolition et d’assainissement du site est nécessaire. Bien que le permis pour cette partie ait déjà été délivré, ce chapitre émet quelques remarques complémentaires. 4.13.2 Le permis d’urbanisme octroyé Le permis d’urbanisme concernant la démolition de l’ancien bâtiment industriel a été octroyé à Indimmo le 07/11/2011 aux conditions suivantes : ■ L’évacuation des déchets sera exécutée conformément à la législation en vigueur selon leur type : centre de traitement autorisé pour les déchets valorisables et centre d’enfouissement technique pour les déchets non valorisables ; ■ Le projet n’empiètera pas sur le domaine INFRABEL ; ■ Aucun rejet d’eau n’aura lieu sur le domaine INFRABEL ; ■ Sur la zone asservie le long du chemin de fer, soit respectée la loi du 25/07/1891, modifiée par la loi du 21/03/1991 sur la police des chemins de fer, en particulier en ce qui concerne les plantations, les distances à respecter par rapport au franc bord du rail le plus proche, pour les constructions, les dépôts ou les excavations, etc. (Infrabel peut documenter le demander sur le sujet) ; ■ Une autorisation de réalisation des travaux soit sollicitée auprès d’INFRABEL par le demandeur en temps utiles (avant les travaux). Celle-ci précisera les conditions techniques, financières et de sécurité à respecter pour les travaux et tiendra compte des méthodes d’exécution des travaux à proximité du domaine d’Infrabel qui seront soumises à leur approbation par le demandeur ; ■ Respecter l’avis d’IDEA ; L’avis d’IDEA est favorable à conditions « que soient à disposition sur le chantier les moyens adéquats suivants : kits anti-pollution, granulés absorbants, pompes vide-cave, etc. Le but de ces mesures est d’empêcher qu’une fuite ne soit générée accidentellement par d’anciennes citernes et n’atteigne les avaloirs » ■ Pour le surplus exécuter les travaux conformément aux plans joints à la demande de permis ; ■ Sous réserve du respect et sans préjudice du droit des tiers. Voir ANNEXE B : Arrêtés 4.13.3 Des attentions particulières à apporter En regard aux différents chapitres présentés dans cette étude, différentes remarques complémentaires peuvent être apportées. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 208 4.13.3.1 Pollution du sol Dans le projet d’assainissement proposé par SGS, il est prévu pour les terres contaminées stockées sur site : « De plus, ces terres devront être recouvertes d’une membrane HDPE de minimum 0,2 mm d’épaisseur afin d’éviter la dispersion de la contamination suite aux lessivages des terres par les eaux météoriques (cross contamination). » Il est recommandé, en complément, de prévoir le même type d’installation (membrane HDPE) pour couvrir le merlon en attendant sa couverture définitive par 60 cm de terres arables. 4.13.3.2 Stabilité des constructions existantes La démolition des bâtiments ne posera pas de problème pour la stabilité des bâtiments à proximité du site. Une attention particulière doit cependant être prise pour la rue des Frères Dulait afin d’assurer sa stabilité. Le mur de soutènement existant doit être conservé ou renforcé. 4.13.3.3 Gestion des déchets Au vu des volumes des hangars présents, la destruction de ces derniers ainsi que d’une partie de la dalle en béton engendrera un important volume de déchets qui devra être trié et valorisé. Le type de bâtiments présents pose également la question de l’amiante. Déchets généraux de démolition Les bâtiments existants étant relativement anciens, les techniques de construction de l’époque avec l’association de nombreux matériaux ne permettent pas de réaliser une déconstruction sélective optimale. La technique de destruction sélective vise à séparer les matériaux qui pourront être réutilisés de ceux qui devront être stockés ou détruits. De manière générale, plusieurs étapes dans un chantier de démolition peuvent être identifiées. Les principales sont reprises ci-dessous : 1. Installation et protection du chantier 2. Travaux de confortation 3. Pré-tri sur chantier : déferraillage, dévitrage, démasticage, broyage, conditionnement en vue du transport ou du traitement, etc. 4. Collecte et évacuation interne 5. Evacuation du chantier 6. Remblaiement et remise en état du site 7. Démontage des matériels Pour que le tri et le recyclage soit le plus efficace possible, il est souhaitable que l’entrepreneur réalise un plan de gestion des déchets comprenant une étude précise des conditions locales d'élimination (valorisation et/ou mise en décharge). Préalablement au chantier, il est profitable de se renseigner sur les coûts et les possibilités des filières de recyclage, de valorisation, de mise en CET, le transport, disponibles dans la région. Ceci permet de décider en fonction des impositions et du rapport économico-environnemental quels types de déchets NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 209 seront séparés des autres. En effet, une destruction fine ne peut se justifier en l’absence de possibilité de valorisation locale. Un déchet produit en quantité suffisante et possédant une filière propre de traitement ou un prix spécifique différent peut être intéressant à séparer des autres déchets. A l'inverse, à l'exception des déchets dangereux, un déchet produit en petites quantités éparses peut être plus coûteux à collecter et à évacuer que s'il est mélangé avec d'autres. Dans le cadre de la démolition des bâtiments ABT, il est très difficile de quantifier le volume de déchets produits. En effet, les bâtiments présentent tous des structures différentes et ne peuvent donc être associés aux tables de démolition existantes pour les bâtiments d’habitation ou de bureau. Notons toutefois que la présence de la dalle est très caractéristique. Le volume total de béton sur le site 3 est de 8.075 m . Au vu du type de camion utilisé (25 T) et de la masse volumique du béton lourd 3 (moyenne de 2,6 T/m ), la destruction et le transport du béton nécessiterait environ 810 camions. Toutefois, le projet prévoit le maintien complet des dalles de 45 cm et de 70 cm, ce qui correspond à un volume final à évacuer du site de 4.170 m³, soit environ 420 camions. Problématique de l’amiante Au vu du type de bâtiment présent sur le site, il n’est pas exclu que la structure des bâtiments présente de l’amiante. Avant toute démolition, le promoteur devra faire réaliser un inventaire destructif des matériaux contenant de l’amiante avec quantification et rédaction d’un programme de gestion. Cet inventaire devra répondre aux obligations de l’arrêté royal du 16 mars 2006 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à l’amiante. 4.13.3.4 Environnement sonore Le projet n’est pas situé dans une zone de forte densité et le nombre de riverains subissant les nuisances liées au projet sera faible. Le réaménagement du site permet de fortement diminuer les nuisances en phase de chantier, notamment en réutilisant les dalles bétons de 45 et 70 cm d’épaisseur pour les voiries ce qui divise par 2 des nuisances et le temps nécessaire à la démolition des dalles en béton sur le site. Afin de minimiser les incidences, il est nécessaire que le chantier soit phasé de manière à créer un accès depuis le rond-point des Frères Dulait. Cet accès pourra se faire sur les dalles maintenues avant la création de la nouvelle voirie. Dès que cet accès est créé, le charroi devra obligatoirement l’utiliser pour accéder au site. 4.13.3.5 Accès et mobilité Itinéraires des charrois Etant donné le relief du site, l’accès à la première zone de démolition devra obligatoirement se faire via la rue de l’Industrie. Afin de minimiser les incidences, il est nécessaire que le chantier soit phasé de manière à créer un accès depuis le rond-point des Frères Dulait. Cet accès pourra se faire sur les dalles maintenues avant la création de la nouvelle voirie. Dès que cet accès est créé, le charroi devra obligatoirement l’utiliser pour accéder au site. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 210 Incidences pour les riverains Lors de la phase de chantier, certains tronçons de voirie pourront être fermés à la circulation afin de permettre notamment la démolition de bâtiments. Lors de ces phases, des itinéraires de déviation devront être mis en place pour garantir un accès permanent pour les riverains ainsi que pour le parc à conteneurs. La localisation du site permet un accès par deux itinéraires de déviation. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 211 5. Examen des alternatives pouvant raisonnablement être envisagées par le demandeur 5.1 Identification des alternatives à envisager Aucune alternative au projet n’a été suggérée dans le cadre de la procédure d’information préalable du public. Il appartient dès lors à l’auteur d’étude de définir les alternatives à envisager. Les alternatives étudiées dans le cadre d’un projet immobilier sont de trois types : alternatives de localisation, alternatives de configuration et alternatives techniques. 5.2 Alternatives de localisation Le site des ABT, sur lequel se développe le projet de lotissement, dispose d’une excellente localisation. En effet, comme expliqué précédemment dans l’étude : ■ Il permet le réaménagement d’un site industriel presque entièrement désaffecté. Cette localisation présente donc l’avantage de s’implanter sur un site déjà urbanisé. ■ Le site est localisé à proximité directe du centre ville. Cette proximité permet de répondre aux objectifs d’évolution des parts modales des modes doux et transports en commun en garantissant un accès direct aux commerces et services du centre ainsi qu’aux transports en commun et notamment à la gare. De plus, cette densification à proximité de la gare répond aux objectifs définis dans la note du Ministre Henry relative à la politique d’aménagement du territoire e au 21 siècle. Au vu de ces éléments, les alternatives de localisation n’ont pas été envisagées dans le cadre de ce projet. 5.3 Alternatives de configuration Le projet de lotissement s’inscrit dans la réhabilitation d’un site industriel. Comme expliqué dans le chapitre urbanistique, le site ABT est un site propre, qui possède une identité forte et qui permet le développement d’un projet spécifique. La configuration du site a été pensée afin de créer des lots « ouverts » et qui garantissent une orientation identique. Au vu du concept recherché par l’auteur de projet, l’étude d’alternatives de configurations n’a pas semblé opportune dans le cadre de cette étude. Toutefois, suite à l’identification de contraintes techniques liées au projet et au site (voir point suivant), une alternative de configuration a été choisie. Cette alternative est présentée dans ce chapitre. Une alternative envisageable correspond à celle présentée dans le cadre du SAR. Cette alternative est comparée au projet pour les points suivants : ■ Le SAR prévoit 500 logements au total alors que le projet de lotissement n’en prévoit que 445. ■ Le SAR prévoit un aménagement en îlots fermé avec un réseau de voiries « classique ». Le projet de lotissement propose quant à lui un aménagement ouvert et peu de voiries. Cette solution a pour objectif d’offrir plus de convivialité et s’inscrit dans l’optique d’économie d’énergie. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 212 Cet aménagement favorise les déplacements pour les modes doux et optimise l’exposition des bâtiments. ■ Le projet de SAR prévoit une structure d’îlot « classique » traditionnel de centre urbain alors que le projet d’urbanisation offre un style contemporain. Cette structure moderne est possible sur ce site par de faibles voisinage et référentiel à proximité. Figure 145 : 5.4 Plan masse proposé dans le cadre du SAR. Alternatives techniques Plusieurs alternatives techniques ont été évaluées dans le cadre de cette étude. Ces alternatives portent notamment sur la mobilité au sein du site, le phasage du chantier et la faisabilité technique de la mise en œuvre des lots. Pour les volets mobilité et phasage du chantier, ces alternatives ont été traitées dans les chapitres respectifs car elles font partie intégrante de l’analyse des incidences sur l’environnement. Au niveau de la faisabilité technique de la mise en œuvre des lots, une alternative serait d’en augmenter le nombre. Cette alternative n’est pas pertinente car elle permet une taille de projet soumis à permis d’urbanisme moins conséquente et moins rationnelle. La proposition de division proposée par le demandeur est donc pertinente. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 213 6. Incidences du projet sur le territoire des états et régions voisins Au vu de la nature du projet et des incidences sur l’environnement identifiées dans cette étude, aucune incidence du projet n’est à prévoir sur le territoire des Etats et des Régions voisins. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 214 7. Réponses aux remarques du public La réunion d’information du public a eu lieu 28 juin 2010 à 18h30 à l’Hôtel Arenberg, Grand Place 1 à Braine-le-Comte. Conformément à la nouvelle réglementation, un procès verbal a été établi par l’administration communale de Braine-le-Comte et est repris en annexe. Le bureau CSD Ingénieurs a reçu l’entièreté des courriers envoyés à la commune de Braine-le-Comte ainsi qu’au demandeur. Dans les 15 jours à dater de cette réunion d’information, un courrier individuel et un courrier collectif (13 signatures) ont été transmis au Collège des Bourgmestres et Echevins de la Commune de Braine-le-Comte. Voir ANNEXE C : Réunion d’information du public Le tableau suivant reprend l’ensemble des questions formulées au cours de la réunion d’information et dans les courriers, regroupées par thématique. Questions et remarques émises dans le cadre de la RIP et dans les courriers des riverains. Question Quelle sera la zone réservée aux maisons particulières ? Réponse Dans les prescriptions du permis de lotir, il n’est pas prévu l’aménagement de maisons particulières. Qu’en est-il exactement du phasage du projet ? Va-t-on laisser un terrain en travaux pendant 15 ans ? Le permis de lotir ne peut garantir un planning précis de réalisation. A ce stade, le demandeur table sur une mise en œuvre en 15 ans maximum. Possibilité de mettre une fontaine ? Le projet prévoit des espaces public mais pas spécifiquement la mise en place d’une fontaine. Qu’en est-il de la pollution du sol ? Le site a fait l’objet de plusieurs études de sols. Un projet d’assainissement a été élaboré par SGS en janvier 2012. Sol Projet Tableau 39 : Voir chapitre « Sol » et annexe F « projet d’assainissement » Quel réseau d’égouttage est prévu ? La gestion des eaux se fait de manière séparative. Eaux Concernant les eaux usées, le plan d’égouttage prévoit un raccord au PASH au niveau de la rue de l’Industrie et du rond point de la rue des Frères Dulait. Concernant les eaux pluviales, elles seront dirigées vers le point bas du site et envoyé directement dans le ruisseau à proximité. Voir annexe E : « Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage » Quelle sera la place réservée aux énergies renouvelables ? Le projet se place toutefois dans des conditions favorables pour atteindre et permettre l’utilisation d’énergie renouvelables et limiter les consommations en garantissant une bonne exposition, en permettant des appartements traversant et en autorisant les capteurs solaires. Energie Milieu biologique Le permis de lotir se limite au respect de la législation en vigueur. Une étude PEB a-t-elle été réalisée ? L’étude PEB n’est pas requise au moment des permis de lotir. Par contre pour les demandes de permis d’urbanisme ultérieures, la législation PEB s’applique. Comment vont se créer les zones vertes car actuellement le revêtement est en dur ? Le projet prévoit uniquement le maintien de certaines dalles en béton sous les voiries du futur projet. Pour les autres parties du site, les dalles seront retirées, le sol assaini (voir question sol) et les zones pourront être plantées. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 215 Paysage et patrimoine Quel vis-à-vis par rapport aux riverains ? Revoir les bâtiments à la baisse (maximum 4 étages). Une analyse paysagère a été effectuée dans le cadre de cette étude. Pour la vue depuis la rue des Frères Dulait (côté rue de la Briqueterie), le gabarit visible sera un Rez+6. Au vu de la topographie du site, cela correspond à un Rez+4 à hauteur de la rue des Frères Dulait. Voir chapitre « Paysage et Patrimoine » Augmentation des flux piétons sur pont avec vue sur les jardins existant. Possibilité de mettre en place des écrans brise vue sur le pont ? Le projet engendrera une augmentation des flux piétons sur le pont, toutefois celle-ci ne sera pas de nature à engendrer de nuisances pour les riverains. Est-il possible de comparer un îlot du centre de Braine-le-Comte avec le projet ? Dans le chapitre urbanistique, l’étude d’incidences a évalué l’intégration urbanistique du projet en fonction des îlots existants à Braine-le-Comte. Par ailleurs, un projet d’extension du passage sous voie et une éventuelle passerelle piétonnes sont à l’étude. Quelque soit la solution retenue, cette nouvelle traversée permettra une meilleure connexion avec la gare. Elle sera utilisée par l’ensemble des piétons voulant se rendre à la gare ou au centre ville car elle sera plus rapide et plus agréable que le passage par le pont de la rue des Frères Dulait. Trois types d’implantation sont retrouvés à proximité du projet : le bâti continu en îlots fermé, le bâti continu le long des voiries et le bâti discontinu le long des voiries. Le projet s’inscrit dans un îlot de taille similaire à ceux trouvés dans le centre brainois. Toutefois, son urbanisation ne s’inscrit dans aucune des trames urbanistiques présente à proximité. Urbanisme L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle. En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions. Une différence marquante est la gestion du stationnement quasi entièrement en sous-sol qui dégage la surface des véhicules au profit des espaces verts. Voir chapitre : « Intégration urbanistique ». Augmenter la diversité appartements / maisons sur le site ? Le projet prévoit différents types d’appartement allant d’une à trois chambres. L’étude d’incidences sur l’environnement recommande la diversité des types au sein des immeubles à appartements afin de garantir une mixité sociale satisfaisante. Comment seront réglés les problèmes existants au niveau de la circulation ? Les solutions aux problèmes existants sont abordées dans le PCM. A moyen terme, une connexionN532-N6 est prévue dans le RUE « Champs du Moulin ». Mobilité Voir chapitre « Mobilité » Y aura-t-il une connexion avec le parking de la SNCB ? Une nouvelle connexion avec la gare est recommandée. Elle permettra également de rejoindre le futur parking SNCB. Concernant le projet : Voir chapitre « Mobilité » Les habitudes de mobilité vont évoluer en 15 ans, pourrait-on prévoir la possibilité de mettre des bornes électriques dans les garages en sous-sol ? Ce point dépasse le cadre du permis de lotir. Toutefois, dans le cadre des permis d’urbanisme cette solution pourra être étudiée. Vitesse excessive sur la rue des Frères Le projet étudié ne prévoit pas d’aménagement concernant la NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 216 Socio-économique Dulait. Au vu de la future augmentation des flux, est-il possible de mettre en place des dispositifs ralentisseurs car présence de crèche sur la rue de la Briqueterie ? rue des Frères Dulait. Sécurisation piétonne du pont ? Un projet d’extension du passage sous voie et une éventuelle passerelle piétonnes sont à l’étude. Quelque soit la solution retenue, cette nouvelle traversée permettra une meilleure connexion avec la gare. Elle sera utilisée par l’ensemble des piétons voulant se rendre à la gare ou au centre ville car elle sera plus rapide et plus agréable que le passage par le pont de la rue des Frères Dulait. Y aura-t-il une salle communautaire ? Le projet ne prévoit pas l’aménagement d’une salle communautaire. Mais des fonctions complémentaires telles que commerces de proximité, bureau, … Qu’en est-il de la sécurité sur le site ? La sécurité sur le site sera assurée par sa fonction d’habitat et le contrôle social qu’elle génère. Les zones vertes seront utilisées en jardins ou en zones de copropriétés ce qui assure un passage. La zone d’espace verte commune sera traversée par un chemin piéton et séparée des voies de chemin de fer par une barrière/grillage empêchant la traversée. A ce stade, nous proposons de renforcer les contrôles de police si les excès de vitesse sont avérés L’accès aux parkings souterrains sera privatif et assurera donc la sécurité de ces zones. Que va-t-on faire de la présente à proximité du site. Une étude de rentabilité réalisée ? déchetterie a-t-elle été Le parc à containers sera maintenu à son emplacement actuel. Son activité et la distance avec les futurs lots ne sont pas de nature à engendrer des incidences pour les futurs riverains. L’aménagement du site n’aura quant à lui aucune incidence sur l’activité du parc. Le demandeur a réalisé cette étude. Cette problématique sort toutefois du cadre de l’étude d’incidence. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 217 8. Difficultés rencontrées lors de la réalisation de l’étude d’incidences sur l’environnement Une difficulté rencontrée est le délai important entre la réunion d’information du public et la finalisation de l’EIE. Ce délai est consécutif à une « maturation » du projet nécessaire de la part du demandeur notamment en termes d’assainissement et de faisabilité économique de l’opération. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 218 9. Conclusions et recommandations 9.1 Conclusions générales de l’auteur d’étude L’étude d’incidences a porté sur une demande de permis de lotir permettant à terme la création de 445 logements avec ouverture de voirie et aménagement d’espaces publics. Le projet s’inscrit dans un site à réaménager (SAR/LS280) et est occupé actuellement par des hangars industriels des Anciens Ateliers de Braine-le-Comte et du Thiriau (ABT) pour lesquels un permis d’urbanisme visant la démolition a été obtenu en date du 07 novembre 2011. Les sources de subsides régionaux (SAR, rénovation urbaine, revitalisation urbaine, assainissement de site pollué,…) ont été sollicitées par le demandeur mais les fonds publics mobilisables sont apparus épuisés. Dans ce contexte, le montage financier du projet a du être établi entièrement sur fonds privés et par conséquent le demandeur a opté pour une densité réaliste. L’étude d’incidences s’est attachée à évaluer les modifications du milieu, à caractériser les impacts pour le voisinage et à recommander des mesures d’atténuation des incidences afin d’encadrer l’urbanisation du site. Celui-ci est caractérisé par deux contraintes principales : ■ Un passé industriel qui a laissé environnementales (pollution du sol) ; des traces urbanistiques (chancre ■ La proximité de la gare (650 mètres) et par conséquent de la ligne de chemin fer. industriel) et L’assainissement du site est nécessaire et doit faire l’objet d’un plan d’assainissement approuvé. Les études de sols réalisées par SGS permettent de délimiter et de caractériser la pollution. In fine, l’intervention sur le site permettra d’améliorer la situation environnementale sur ce point et est un préalable à réaliser. Un projet d’assainissement a été produit par SGS en janvier 2012. Le projet prévoit l’aménagement d’un merlon le long de la ligne de chemin de fer afin de diminuer le bruit ferroviaire. L’évaluation acoustique menée par AVEA dans le cadre de la présente EIE valide globalement le principe moyennant quelques adaptations complémentaires. Globalement, le site est donc apte à accueillir une fonction de logement. Cette conclusion rejoint le constat déjà réalisé dans la procédure d’adoption du site à réaménager. Les modifications du milieu générées par le projet ont une portée locale et concernent principalement l’urbanisme et la mobilité. D’un point de vue urbanistique, la conception du lotissement intègre des objectifs de l’urbanisme durable : implantation raisonnée, bonne compacité, fonctions complémentaires, … L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle. En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions le long des voiries publiques. Cette typologie se retrouve dans de nombreux « éco-quartiers » européens. Le projet présente un aspect différent de ce qui est actuellement trouvé ou prévu à proximité. Ceci est un choix permettant l’expression de nouveauté. Le site ABT est situé de l’autre côté des voies de chemin de fer et possède une identité forte qui permet le développement d’un projet spécifique et qui pourrait permettre un bon effet d’entrainement avec la rénovation urbaine projetée à ses côtés. L’autre thématique appelant des commentaires est la mobilité. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 219 En phase d’exploitation, le projet générera environ 1.250 mouvements/jour. Ces mouvements maximalistes ont été étudiés dans le contexte actuel de Braine-le-Comte. Celui-ci est déjà saturé aux heures de pointe. La mesure principale d’amélioration est l’aménagement du carrefour entre la N6 et la N532 par la mise en place d’un feu tricolore. De manière complémentaire, une amélioration globale de la mobilité à Braine-le-Comte passe par la concrétisation du Plan Communal de Mobilité et des connexions sud. Un autre enjeu majeur de mobilité à rencontrer concerne l’utilisation des modes doux pour les déplacements et le report de mode de la voiture vers la marche, le vélo et le train. Le projet présente un avantage de localisation important en étant situé à proximité d’un centre ville et d’une future gare RER. Cet atout de localisation ne pourra être concrétisé que par une connexion efficace avec la gare et le centre ville. En effet, la stratégie d’urbanisation de ce site repose notamment sur la proximité de la gare (650 m) et du centre ville. Cette logique s’inscrit dans les études de la CPDT et dans les « Lignes de forces » de la ème politique d’aménagement du territoire du 21 siècle du Ministre Henry. En conclusion, le projet permet une urbanisation dense articulée autour d’espaces publics et s’ouvrant à une architecture contemporaine apportant une offre diversifiée en logements. Le projet est situé dans un contexte urbanistique très favorable au report de mode pour les déplacements domicile-travail et scolaires et permet d’assainir une friche industrielle. Il présente les principales caractéristiques d’un éco-quartier contemporain. La définition et la concrétisation des objectifs environnementaux nécessitent toutefois quelques adaptations du permis de lotir et une volonté du promoteur de poursuivre le développement durable du site. Plusieurs recommandations ont donc été formulées, elles sont synthétisées dans le tableau ci-après. NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 220 9.2 Recommandations de l’auteur d’étude Environnement sonore et vibratoire Air, énergie et climat Eaux de surface Sol, eaux souterraines S1 Traiter et éliminer la pollution identifiée avant le début de chaque phase de travaux selon un plan d’assainissement approuvé S2 Prévoir des contrôles réguliers du chantier et le stockage des produits dangereux sur des aires étanches X S3 Etablir un planning de chantier en organisant les mouvements de terres qui favorisent l’utilisation des terres de déblai non polluées in situ pour la création de la butte antibruit et à l’aménagement des abords du site X S4 Mettre en place le cas échéant un mur de soutènement entre la nouvelle voirie et le talus de la rue des Frères Dulait X S5 Réaliser des mesures de radon destinées à vérifier la sureté des logements X S6 Réaliser une campagne d’essai de sol : essais CPT (Cone Penetration Test) à la machine de 20 tonnes afin de garantir la stabilité des constructions projetées X Etudier le dimensionnement des noues afin d’assurer un temps de vidange compris entre 10 et 24h et assurer un débit de fuite total de maximum 121 l/s X ES2 Etudier la nécessité de mise en place d’un cuvelage étanche pour les sous-sols X E1 Favoriser l’implantation d’appartements traversant (2 façades principales minimum donnent sur l’extérieur) X E2 Emettre une règle afin de limiter les décrochements du bâti E3 Porter une attention particulière à l’aménagement intérieur des logements orientés nord-ouest afin de situer de façon optimale les pièces en fonction de la course du soleil X Prévoir des protections solaires extérieures aux ouvertures orientées au sud-est afin de limiter la surchauffe conformément aux exigences de la PEB X E5 Lors des études de faisabilité PEB, étudier au minimum la technique « Système de chauffage ou de refroidissement urbains ou collectifs » X ESV1 Maintenir un revêtement lisse sur la rue des Frères Dulait, le chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie X ESV2 Mettre en place d’un merlon antibruit entre les voies ferrées et le projet de minimum 3 mètres X ESV3 Préférer des garde-corps pleins pour la façade du premier bâtiment côté voies X ESV4 Imposer le respect de la norme NBN S 01-400-1 : Critères acoustiques pour les immeubles de logements X ES1 E4 Autorités Gestion du chantier Equipements du site Plan de division Recommandations Options/prescriptions Domaine Portée X X NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final 221 Milieu biologique Paysage et patrimoine Urbanisme X ESV6 Lors de chaque permis d’urbanisme, aménager les pentes de sorties de manière douce afin d’éviter toute accélération en sortie de sous-sol X ESV7 Appliquer les mesures antibruit reprises dans l’annexe I de l’étude d’incidences B1 Supprimer le Robinier (Robinia pseudoacacia) de la liste des espèces autorisées sur le site X B2 Mise en place d’espèces hautes tiges entre les lots bâtiments des lots 1 à 4 et entre les lots 3-6 et 4-5 afin de garantir un aspect « coupe vent » X B3 Prescrire l’utilisation des noues comme support du développement de la nature X B4 Eliminer pendant la phase de chantier les espèces suivantes : renouée du japon (Fallopia japonica) et buddleia (Buddleja davidii) PP1 Intégrer un élément « témoin » du passé industriel du site, par exemple un mur, une structure, une relique de l’activité industrielle, etc. PP2 Emettre une règle afin d’assurer une dynamique de la façade orientée vers le chemin de fer X U1 Emettre des règles urbanistiques permettant des règles de complémentarité des matériaux afin d’assurer une cohérence urbanistique entre les différents bâtiments X U2 Etablir un plan paysager X U3 Aligner les fronts bâtis des lots 7 et 8 X U4 Emettre une règle afin de garantir une mixité sociale au sein des barres en diversifiant les types d’appartements (1 à 3 chambres) X M1 Organiser le chantier de démolition afin de créer rapidement un accès depuis le rond-point de la rue Frère Dulait X M2 Avant le début des travaux, mettre en place un itinéraire obligatoire de chantier évitant le passage devant la gare X M3 Mettre en place des itinéraires de déviations en cas de fermeture prolongé de voiries locales X M4 Avant et après les travaux, réaliser un état des lieux contradictoire sur les voiries adjacentes X M5 Sécuriser l’accès au chantier avec une signalisation appropriée X M6 Mettre le stationnement en voirie en zone bleue NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final Autorités Gestion du chantier Equipements du site Lors de chaque permis d’urbanisme, prévoir des mécanismes de fermeture et d’ouverture des accès le plus silencieux possible. Les signaux sonores d’ouverture et fermeture des portes sont évités ESV5 Mobilité Plan de division Recommandations Options/prescriptions Domaine Portée X X X X 222 Prévoir du stationnement supplémentaire en fonction de la nature et de la taille des commerces retenus (dimensionnement devant éviter le report sur les voiries adjacentes) X M8 Veiller au moment de la vente à garantir l’achat d’une place de parking avec un appartement X M9 Imposer la mise en place d’attaches à vélo au niveau des commerces de proximité X M10 Imposer la mise en place de hangars à vélo pour chaque lot, soit par l’aménagement d’un hangar extérieur, soit par la création d’une pièce à l’intérieur des bâtiments X M7 Milieu humain Equiper le carrefour N6/N532 de feux M12 Mettre les voiries secondaires en piétonnier (signalisation F103/F105) et, le cas échéant, placer des bornes rétractables pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de logements en piétonnier X Améliorer la connexion à la gare soit : par la réalisation de travaux de sécurisation de l’itinéraire rue Frère Dulait-rueNeuve-rue du 11 Novembre, soit par l’aménagement d’une nouvelle passerelle, soit par l’aménagement d’un cheminement nouveau vers le futur passage sousvoies X Autorités Gestion du chantier Equipements du site M11 M13 Déchets Plan de division Recommandations Options/prescriptions Domaine Portée X M14 Ouverture des barres d’immeubles pour permettre une traversée piétonne entre les lots et ainsi un accès plus direct aux commerces de proximité X M15 Création d’une connexion pour les modes doux entre la rue de l’Industrie et la rue des Frères Dulait X M16 Poursuivre la mise en œuvre du PCM, en particulier la connexion N533N6 MH1 Maintenir un accès sécurisé au CPAS pendant toute la phase chantier du projet MH2 Prévoir des aires de jeux adaptées pour les enfants MH3 Prévoir la possibilité d’implanter une crèche MH4 Emettre une règle afin de garantir une taille de plateau maximale de 200 m² pour l’aménagement des éventuels bureaux MH5 Emettre une règle afin de conserver les bureaux en fonction accessoire X X X X X X D1 Mettre en place d’un plan de gestion des déchets comprenant une étude précise des conditions locales d’éliminations NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final X 223 Santé et sécurité SS1 Désigner un coordinateur santé-sécurité agréé par la Région wallonne SS2 Placer les cabines électriques préférentiellement au sous-sol des futures constructions NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final Autorités Gestion du chantier Equipements du site Plan de division Recommandations Options/prescriptions Domaine Portée X X 224 ANNEXE A SCHÉMA DE STRUCTURE COMMUNAL – SCHÉMA D’ORIENTATIONS TERRITORIALES NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE B ARRÊTÉS NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE C RÉUNION D’INFORMATION DU PUBLIC NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE D PLAN DE DIVISION ET PRESCRIPTIONS NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE E PLAN DE LA FUTURE VOIRIE ET DU RÉSEAU D’ÉGOUTTAGE NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE F PROJET D’ASSAINISSEMENT (SGS, 2012) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE G DONNÉES PLUVIOMÉTRIQUES NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE H PLAN D’ÉGOUTTAGE (COMMUNE DE BRAINE-LECOMTE) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE I MESURES DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS SUR CHANTIER NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE J ANALYSE DU CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION SUR LA NOUVELLE NORME NBN S01-400-1 NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE K MODÉLISATION ACCOUSTIQUE NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE L CARTES DE BRUIT STRATÉGIQUE DES GRANDS AXES DE TRANSPORT NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE M FICHE TECHNIQUE SUR LE MERLON NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE N EXTRAITS DU PLAN COMMUNAL DE MOBILITÉ (TRANSITEC) NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE O SCHÉMAS DE MOBILITÉ NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final ANNEXE P REPRÉSENTATION DES DONNÉES SOCIOÉCONOMIQUES NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final