NA00316_rapport_final_end-pour pdf light - Braine-le

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ETUDE D'INCIDENCES SUR L'ENVIRONNEMENT
PROJET DE LOTISSEMENT : SITE ABT À BRAINE-LECOMTE
RAPPORT FINAL
Namur, le 17.04.2012
NA00316
CSD INGENIEURS CONSEILS SA
Namur Office Park
Avenue des Dessus-de-Lives 2
B-5101 Namur (Loyers)
t +32 81 43 40 76
f +32 81 43 47 92
e [email protected]
www.csdingenieurs.be
TABLE DES MATIÈRES
1.
2.
3.
GÉNÉRALITÉS
16
1.1
Renseignements administratifs
16
1.2
Description sommaire du projet soumis à étude d’incidences
16
1.3
Demandeur du permis
16
1.4
Auteur de projet
17
1.5
Auteur de l’étude d’incidences
17
1.6
Sources d’informations
17
SITUATION DE FAIT ET DE DROIT
19
2.1
Localisation du projet
19
2.2
Etat actuel du site
19
2.2.1 Situation de fait
2.2.2 Historique du site
2.2.3 Situation de droit
2.2.3.1 Données cadastrales
2.2.3.2 Plan de secteur
2.2.3.3 Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER)
2.2.3.4 Schéma de Développement – Quartier de la gare à Braine-le-Comte
2.2.3.5 Site à réaménager (SAR)
2.2.3.6 Déclaration de politique communale de Braine-le-Comte 2007 à 2012
2.2.3.7 Schéma de Structure Communal
2.2.3.8 Autres schémas et plans
2.2.3.9 Permis de démolition
2.2.4 Contexte juridique de l’étude
19
22
23
24
24
25
26
28
28
29
30
30
31
DESCRIPTION DU PROJET
32
3.1
Réunion d’information et projet soumis à l’étude d’incidences
32
3.2
Description générale du projet
32
3.2.1 Plan du permis de lotir
3.2.2 Affectation générale
3.2.3 Densité générale du bâti
32
33
33
Description détaillée du projet
34
3.3.1 Vue d’ensemble du projet
3.3.2 Type de construction envisagé
3.3.2.1 Lot 1.A et lot 2.A
3.3.2.2 Lot 1.B et lot 2.B
3.3.2.3 Lot 3.A
3.3.2.4 Lot 4.A et lot 5
3.3.2.5 Lot 3.B, lot 4.B et lot 6
3.3.2.6 Lots 7 et 8
3.3.3 Organisation des voiries et accès au lotissement
3.3.3.1 Accès voiture
34
35
36
36
37
37
37
38
39
39
3.3
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
1
3.4
3.5
4.
3.3.3.2 Accès piétons/cyclistes
3.3.4 Espaces verts et publics envisagés
3.3.5 Zone de cours et jardins
41
41
41
Impétrants et gestion des eaux
41
3.4.1 Impétrants
3.4.2 Gestion des eaux
41
42
Description de la phase de réalisation
42
EVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT
44
4.1
Sol, Sous-sol et eaux souterraines
44
4.1.1 Introduction
4.1.2 Cadre réglementaire et normatif
4.1.3 Etat initial
4.1.3.1 Sols
4.1.3.2 Sous-sol
4.1.3.3 Risque naturels majeurs
4.1.3.4 Eaux souterraines
4.1.4 Incidences en phase de réalisation
4.1.4.1 Modification du relief et mouvements de terre
4.1.4.2 Stabilité des constructions existantes
4.1.4.3 Stabilité des constructions projetées
4.1.4.4 Erosion du sol
4.1.4.5 Ecoulement des eaux souterraines
4.1.4.6 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines
4.1.5 Incidences en phase d’exploitation
4.1.5.1 Risques liés au radon
4.1.5.2 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines
4.1.6 Conclusions
4.1.7 Recommandations
44
44
45
45
50
51
52
54
54
57
57
57
57
57
59
59
59
60
61
Eaux de surface
62
4.2.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.2.2 Etat initial
4.2.2.1 Bassin et réseau hydrographique
4.2.2.2 Qualité de la masse d’eau
4.2.2.3 Données pluviométriques de référence
4.2.2.4 Risques d’inondation
4.2.2.5 Sensibilités locales
4.2.2.6 Réseau d’égouttage existant
4.2.3 Incidences en phase de chantier
4.2.4 Incidences en phase d’exploitation
4.2.4.1 Consommation en eau de distribution
4.2.4.2 Gestion des eaux claires
4.2.4.3 Gestion des eaux usées
4.2.5 Conclusions
4.2.6 Recommandations
62
62
62
63
63
63
64
64
66
66
66
67
70
72
72
Air
73
4.3.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.3.2 Etat initial
73
73
4.2
4.3
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
2
4.3.3
4.3.4
4.3.5
4.3.6
4.4
4.5
4.6
4.3.2.1 Station de mesure de la qualité de l’air
4.3.2.2 Sources ponctuelles locales
Incidences en phase de chantier
Incidences en phase d’exploitation
4.3.4.1 Système de chauffage
4.3.4.2 Transport
Conclusions
Recommandations
73
73
73
74
74
75
76
76
Climat et énergie
77
4.4.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.4.2 Cadre réglementaire et normatif
4.4.3 Etat initial
4.4.3.1 Données météorologiques
4.4.4 Incidences en phase de chantier
4.4.5 Incidences en phase d’exploitation
4.4.5.1 Incidence des vents dominants
4.4.5.2 Analyse de l’implantation des bâtiments et des risques de surchauffe
4.4.5.3 Analyse des ombres portées
4.4.5.4 Analyse de la compacité des bâtiments
4.4.5.5 Estimation des besoins de chauffage
4.4.5.6 Estimation des puissances de chauffage
4.4.5.7 Production de chaleur collective
4.4.5.8 Sources de chaleur
4.4.6 Conclusions
4.4.7 Recommandations
77
77
79
79
80
83
83
84
85
87
88
89
90
93
97
97
Environnement sonore et vibratoire
100
4.5.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.5.2 Contexte réglementaire et normatif
4.5.2.1 La convention environnementale entre la SNCB et la Région Bruxelles-Capitale
4.5.2.2 L’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit
4.5.2.3 Valeurs guides de l’O.M.S.
4.5.2.4 Norme belge NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les
immeubles d’habitation
4.5.3 Etat initial
4.5.3.1 Identification des sources sonores existantes à proximité du site
4.5.3.2 Caractérisation de l’environnement sonore actuel
4.5.4 Incidences en phase de chantier
4.5.4.1 Incidences liées au chantier
4.5.4.2 Incidences liées au charroi
4.5.5 Incidences en phase d’exploitation
4.5.5.1 Compatibilité du projet avec l’ambiance sonore du site
4.5.5.2 Impact du projet sur le milieu sonore existant
4.5.6 Conclusions
4.5.7 Recommandations
100
100
100
101
101
Milieu biologique
117
4.6.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.6.2 Etat initial
4.6.2.1 Plan Communal de Développement de la Nature
4.6.2.2 Habitats à statut particulier à proximité du site
117
117
117
117
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103
104
104
105
109
109
110
111
111
113
115
116
3
4.7
4.8
4.9
4.6.2.3 Habitats recensés sur le site
4.6.3 Incidences en phase de chantier
4.6.4 Incidences en phase d’exploitation
4.6.4.1 Prescriptions complémentaires liées aux plantations
4.6.4.2 Incidences sur la flore
4.6.4.3 Incidences sur la faune
4.6.5 Conclusions
4.6.6 Recommandations
118
119
119
119
120
121
121
121
Paysage et patrimoine
122
4.7.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.7.2 Etat initial
4.7.2.1 Paysage
4.7.2.2 Patrimoine
4.7.3 Incidences en phase de chantier
4.7.4 Incidences en phase d’exploitation
4.7.4.1 Incidences sur le patrimoine
4.7.4.2 Intégration paysagère et perception visuelle
4.7.5 Conclusions
4.7.6 Recommandations
122
122
122
126
128
128
128
129
133
133
Contexte urbanistique
134
4.8.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.8.2 Etat initial
4.8.2.1 Historique du développement urbain
4.8.2.2 Typologie du bâti à proximité du site
4.8.2.3 Espaces publics
4.8.3 Incidences en phase de chantier
4.8.4 Incidences en phase d’exploitation
4.8.4.1 Intégration urbanistique
4.8.4.2 Analyse par rapport aux plans et programmes d’application sur le site
4.8.4.3 Conformité de l’affectation du site au plan de secteur
4.8.5 Conclusions
4.8.6 Recommandations
134
134
134
136
138
138
138
138
144
144
145
145
Mobilité
146
4.9.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.9.2 Etat initial
4.9.2.1 Plan communal de Mobilité
4.9.2.2 Schéma de développement
4.9.2.3 Offre en transports en commun
4.9.2.4 Accessibilité piétonne et cycliste
4.9.2.5 Accessibilité routière au site
4.9.2.6 Emetteurs et attracteurs de déplacements
4.9.2.7 Conclusion quant à la localisation du site
4.9.2.8 Analyse des flux de circulation
4.9.3 Incidences en phase de chantier
4.9.3.1 Estimation du charroi généré par le chantier
4.9.3.2 Itinéraires des charrois
4.9.3.3 Incidences pour les riverains
4.9.3.4 Détérioration des voiries
4.9.3.5 Sécurité pour les piétons et automobilistes
146
146
146
147
148
153
155
159
160
160
164
164
164
164
165
165
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
4
4.9.4 Incidences en phase d’exploitation
4.9.4.1 Estimation du nombre de véhicules et du besoin en stationnement
4.9.4.2 Estimation du trafic induit
4.9.4.3 Répartition du trafic
4.9.4.4 Incidences du projet sur la saturation existante des carrefours
4.9.4.5 Incidences du projet sur les voiries à proximité du site
4.9.4.6 Incidences de la mobilité au sein du site et pour les riverains directs
4.9.4.7 Incidences du projet au regard des projets à Braine-le-Comte
4.9.4.8 Incidences pour les modes doux
4.9.5 Conclusions
4.9.6 Recommandations
4.10 Milieu humain et contexte socio-économique
4.10.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.10.2 Etat initial
4.10.2.1 Population
4.10.2.2 Emplois et revenus
4.10.2.3 Activités humaines
4.10.2.4 Services
4.10.2.5 Activités scolaires
4.10.3 Incidences en phase de chantier
4.10.4 Incidences en phase d’exploitation
4.10.4.1 Impact sur la population
4.10.4.2 Parc immobilier
4.10.4.3 Activités scolaires
4.10.4.4 Espaces verts et aires de jeux
4.10.4.5 Activités commerciales
4.10.5 Conclusions
4.10.6 Recommandations
4.11 Déchets
4.11.1 Approche méthodologique et périmètre d’étude
4.11.2 Etat initial
4.11.3 Incidences en phase de chantier
4.11.3.1 Problématique des terres polluées
4.11.3.2 Déchets généraux de construction
4.11.4 Incidences en phase d’exploitation
4.11.5 Conclusions
4.11.6 Recommandations
4.12 Santé et sécurité
4.12.1 Introduction
4.12.2 Cadre réglementaire et normatif
4.12.3 Identification des activités et installations à risque
4.12.3.1 Risques industriels majeurs
4.12.3.2 Impétrants
4.12.3.3 Lignes électriques à haute tension
4.12.3.4 Antenne GSM
4.12.3.5 Autres installations à risque
4.12.3.6 Contraintes liées à l’eau, au sol et au sous-sol
4.12.4 Incidences en phase de réalisation
4.12.4.1 Risques d’accidents associés aux travaux
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185
185
185
185
189
189
190
191
192
192
192
193
196
196
197
197
197
198
198
198
198
198
198
199
200
200
201
201
201
201
201
201
202
202
203
203
203
203
5
4.12.4.2 Impétrants
4.12.4.3 Lignes électriques à haute tension
4.12.5 Incidences en phase d’exploitation
4.12.5.1 Risques industriels majeurs
4.12.5.2 Lignes électriques à haute tension
4.12.5.3 Antenne GSM
4.12.5.4 Autres installations à risque
4.12.5.5 Prévention incendie
4.12.5.6 Qualité des matériaux
4.12.6 Conclusions
4.12.7 Recommandations
4.13 Phase de démolition
4.13.1 Objet du chapitre
4.13.2 Le permis d’urbanisme octroyé
4.13.3 Des attentions particulières à apporter
4.13.3.1 Pollution du sol
4.13.3.2 Stabilité des constructions existantes
4.13.3.3 Gestion des déchets
4.13.3.4 Environnement sonore
4.13.3.5 Accès et mobilité
5.
6.
EXAMEN DES ALTERNATIVES POUVANT RAISONNABLEMENT ÊTRE
ENVISAGÉES PAR LE DEMANDEUR
203
203
204
204
204
204
204
205
205
206
207
208
208
208
208
209
209
209
210
210
212
5.1
Identification des alternatives à envisager
212
5.2
Alternatives de localisation
212
5.3
Alternatives de configuration
212
5.4
Alternatives techniques
213
INCIDENCES DU PROJET SUR LE TERRITOIRE DES ÉTATS ET
RÉGIONS VOISINS
214
7.
RÉPONSES AUX REMARQUES DU PUBLIC
215
8.
DIFFICULTÉS RENCONTRÉES LORS DE LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE
D’INCIDENCES SUR L’ENVIRONNEMENT
218
9.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
219
9.1
Conclusions générales de l’auteur d’étude
219
9.2
Recommandations de l’auteur d’étude
221
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
6
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 :
Situation de droit.
23
Tableau 2 :
Adéquation du projet immobilier par rapport aux orientations prônées pas le
SDER.
26
Tableau 3 :
Caractéristiques du projet immobilier.
34
Tableau 4 :
Volume des sols contaminés (SGS, 2009).
49
Tableau 5 :
Volume des contaminations observées dans les eaux souterraines (SGS, 2012).
53
Tableau 6 :
Localisation des points de captages et prises d’eaux actives dans un périmètre
de 2 km autour du projet (source : Dixsous, 19 juillet 2010).
54
Tableau 7 :
Récapitulatif des volumes de terres mobilisés (SGS, 2012).
56
Tableau 8 :
Besoin en eau pour les logements (source : Belgaqua et IBGE, Info Fiches-écoconstruction).
66
Tableau 9 :
Surfaces imperméabilisés en situation existante et projetée.
67
Tableau 10 :
Débits au point bas du site d’étude.
70
Tableau 11:
Exigences entrées en vigueur le 1er septembre 2011 en Région wallonne.
78
Tableau 12:
Exigences en termes de Umax selon le type de paroi (Source : Extrait de
l’Annexe III de l’AGW du 17 avril 2008):
79
Caractéristiques environnementales de différents matériaux de construction
(source : base de données COCON, logiciel de COmparaison de solutions
COnstructives, de CONfort et d’émissions de CO2).
81
Comparaison des énergies grises de divers isolants à résistance thermique
équivalente (R=.5m².K/W)
82
Tableau 15
Potentiel d’ensoleillement de la façade à rue (sans obstacle).
86
Tableau 16
Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation existante.
86
Tableau 17
Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation projetée.
86
Tableau 18 :
Valeurs de référence fixées par la convention environnementale entre la SNCB et
la Région de Bruxelles-Capitale.
101
Valeurs de référence fixées par l’Ordonnance suisse sur la protection contre le
bruit.
101
Valeurs guides de l’OMS relatives au bruit dans les collectivités en milieu
spécifique (1999).
102
Tableau 21 :
Exigences applicables à l’isolation des façades (source : norme NBN S 01-400-1)
103
Tableau 22 :
Niveaux mesurés aux stations 1 et 2 (source : RIE 2008, Site ABT, Arcea)
107
Tableau 23 :
Détermination du niveau de mesures pour les travaux de construction (source :
Directive suisse sur le bruit des chantiers).
110
Tableau 13 :
Tableau 14
Tableau 19 :
Tableau 20 :
Tableau 24 :
Répartition des ménages en fonction du nombre de voiture (source : INS 2001).
166
Tableau 25 :
Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 1.
167
Tableau 26 :
Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 2.
167
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
7
Tableau 27 :
Données de la population et de la taille des ménages de la commune de Brainele-Comte (source : SPF – économie/INS).
185
Evolution de la population des secteurs statistiques de Braine-le-Comte (source :
INS).
186
Données de la taille des ménages de la commune de Braine-le-Comte (source :
Cytise commune).
187
Taille moyenne des ménages en fonction du type de logement (source : INS,
2001).
187
Données concernant la situation économique de la commune de Braine-leComte (source : DGRNE – ‘Fiches environnementales par commune’).
189
Etablissements scolaires de Braine-le-Comte – nombre d’élèves (source : PCM
Transitec et Site de la Communauté française).
192
Permis d’urbanisme délivré par la Ville de Braine-le-Comte de 2005 à 2009
(source : INS).
193
Tableau 34 :
Superficie disponible estimée en zone d’habitat.
194
Tableau 35 :
Estimation des besoins d’infrastructure scolaire et d’accueil
196
Tableau 36 :
Besoin en aires de jeux (sources : Neufert).
196
Tableau 37 :
Fractions à trier sur le chantier (source : Guide de gestion des déchets de
construction et de démolition – IBGE).
199
Filière d’utilisations des déchets (source : Guide de gestion des déchets de
construction et de démolition – IBGE).
199
Questions et remarques émises dans le cadre de la RIP et dans les courriers des
riverains.
215
Tableau 28 :
Tableau 29 :
Tableau 30 :
Tableau 31 :
Tableau 32 :
Tableau 33 :
Tableau 38 :
Tableau 41 :
LISTE DES FIGURES
Figure 1 :
Voiries à proximité du site.
19
Figure 2 :
Activités au droit du site (rouge) et localisation des photographies (bleu).
20
Figure 3 :
Site d’étude – vue V1 (source : photo CSD, juillet 2010).
20
Figure 4 :
Site d’étude – vue V2 (source : photo CSD, juillet 2010).
21
Figure 5 :
Site d’étude – vue V3 (source : photo CSD, juillet 2010).
21
Figure 6 :
Site d’étude – vue V4 (source : photo CSD, juillet 2010)
21
Figure 7 :
Site d’étude – vue V5 (source : photo CSD, juillet 2010).
21
Figure 8 :
Intérieur des hangars.
22
Figure 9 :
Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte.
27
Figure 10 :
Périmètre arrêté pour le SAR « Ateliers ABT » (source : Plan SPW).
28
Figure 11 :
Plan de division du projet 2011.
33
Figure 12 :
Aperçu du type de construction envisagé (source : Bureau Hugo
Bauwens///architecture urbanisme sprl).
35
Gabarit des lots 1.A et 2.A et précision pour le lot 2.A (droite) (source :
architecture urbanisme sprl).
36
Figure 13 :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
8
Figure 14 :
Gabarit des lots 1.B et 2B (gauche) et précision pour le lot 2.B (droite) (source :
architecture urbanisme sprl).
36
Figure 15 :
Gabarit du lot 3.A (source : architecture urbanisme sprl).
37
Figure 16 :
Gabarit des lots 4.A (gauche) et 5 (droite) (source : architecture urbanisme sprl).
37
Figure 17 :
Gabarit des lots 3.B, 4.B (gauche) et 6 (droite) (source : architecture urbanisme
sprl).
38
Figure 18 :
Gabarit des lots 7 et 8 (source : architecture urbanisme sprl).
38
Figure 19 :
Accès au projet envisagés par le demandeur.
39
Figure 20 :
Profil actualisé de voirie de « type 1 » (cf. Annexe E).
40
Figure 21 :
Profil actualisé de voirie de « type 2 » (cf. Annexe E).
40
Figure 22 :
Profil actualisé de voirie de « type 3 » (cf. Annexe E).
40
Figure 23 :
Phase de réalisation.
43
Figure 24 :
Localisation des pollutions du sol aux métaux lourds identifiées au droit du site
(source : SGS, 2009).
46
Localisation des pollutions du sol aux HAP identifiées au droit du site (source :
SGS, 2009).
47
Localisation des pollutions du sol aux huiles minérales identifiées au droit du site
(source : SGS, 2009).
48
Figure 27 :
Carte géologique 39/5-6 Braine-le-Comte (source : environnement.wallonie.be).
50
Figure 28 :
Extension des contaminations en huiles minérales dans les eaux souterraines
(source : SGS, 2012).
53
Figure 29 :
Mur de soutènement
55
Figure 30 :
Localisation des mouvements de terre sur le site.
55
Figure 31 :
Projet de lotissement par rapport au niveau de la rue des Frères Dulait (source :
architecture urbanisme sprl).
55
Différence de niveau de 6 m entre la voirie et le site (à gauche) et site au même
niveau que la voirie (à droite) (source : photo CSD).
56
Figure 33 :
Cours d’eau non classé au sud du site (source : photo CSD).
62
Figure 34 :
Aléas d’inondation à proximité du site d’étude (source : Atlas CENN – DGRNE).
63
Figure 35 :
Localisation du point bas à proximité du site d’étude.
64
Figure 36 :
Réseau d’épuration au droit du site (source : www.spge.be).
65
Figure 37 :
Connexion du réseau d’eaux claires au ruisseau à réaliser.
68
Figure 38 :
Exemples de noues (source : Info fiches-éco-construction, La Noue, IBGE).
69
Figure 39 :
Noue mixte prévu par le demandeur (source : géomètre Couez).
69
Figure 40 :
Raccordement au réseau d’égouttage prévu au SAR.
71
Figure 41 :
Raccordement au réseau d’égouttage projeté.
72
Figure 42 :
Températures normales mensuelles enregistrées à la station IRM de Soignies
(source: IRM, 2007).
79
Ensoleillement caractéristique de la situation en Région wallonne (source : IRM,
2007).
80
Figure 25 :
Figure 26 :
Figure 32 :
Figure 43 :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
9
Figure 44 :
Orientation des vents dominants par rapport au projet.
83
Figure 45 :
Protection solaire par casquette au Sud (source : Energie +)
84
Figure 46 :
L’orientation des pièces suivant la course du soleil.
84
Figure 47 :
Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/12 à
14h00 en situation projeté (gauche) et en situation existante (droite).
86
Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/06 à
14h30 en situation projeté avec 2 reculs (gauche) et avec 1 recul (droite).
87
Figure 49 :
Compacité de 3 typologies de maison (source : www.energiepositive.info)
87
Figure 50 :
chaine énergétique du gaz.
89
Figure 51 :
Rendement de chaudières standard, HR+ et HR top en fonction de la
température extérieure (source : www.gaznaturel.be).
90
Figure 52 :
Schéma hydraulique de chaudières en cascade (source : www.xpair.com).
90
Figure 53 :
Réseau de chaleur à l’échelle d’un quartier (source : www.viaseva.org).
92
Figure 54 :
Réseau de chaleur à l’échelle d’un lot – exemple avec une géothermie sur nappe
(source : www.viaseva.org)
92
Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source :
www.stgv.net).
93
Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source :
www.stgv.net).
94
Figure 57 :
Granulés de bois (source : www.cpsbois.com).
94
Figure 58 :
Irradiation solaire annuelle en Belgique (source : Energyone).
95
Figure 59 :
Localisation de la ligne de chemin de fer par rapport au site d’étude.
104
Figure 60 :
Voies ferrées depuis le pont de la rue des Frères Dulait (à gauche), voies ferrées
à hauteur du site d’étude (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010).
104
Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lden
(Source : SPW-DGO1 / A-tech, 2009).
105
Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lnight
(Source : SPW-DGO1 / A-tech, 2009).
106
Figure 63 :
Localisation des points de mesures.
106
Figure 64 :
Modélisation acoustique de jour sans merlon (source : AVEA Consulting).
111
Figure 65 :
Bâtiments situés de l’autre côté des voies ferrées.
114
Figure 66 :
Zones de construction des rampes d’accès au sous-sol (2011).
114
Figure 67 :
Saules à proximité du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010).
117
Figure 68 :
Habitats recensés sur le site.
118
Figure 69 :
Végétation au droit du site d’étude, friche (à gauche) et bande de ronciers (à
droite) (source : photo CSD, juillet 2010).
119
Figure 70 :
Vue du site depuis la rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010).
123
Figure 71 :
Vue du site depuis la rue du 11 novembre (source : Google Street View, 2012).
123
Figure 72 :
Vue du site depuis la rue de l’Industrie (source : photo CSD, juillet 2010).
124
Figure 73 :
Localisation des points de vue vers l’extérieur du site d’étude.
124
Figure 48 :
Figure 55 :
Figure 56 :
Figure 61 :
Figure 62 :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
10
Figure 74 :
Vue 1 depuis le site d’étude – rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet
2010).
125
Vue 2 depuis le site d’étude – voies ferrées et bâtiment industriel (source : photo
CSD, juillet 2010).
125
Figure 76 :
Vue 3 depuis le site d’étude – surface agricole (source : photo CSD, juillet 2010).
125
Figure 77 :
Vue 4 depuis le site d’étude – parc à conteneurs (source : photo CSD, juillet
2010).
126
Figure 78 :
Gare de Braine-le-Comte à l’heure actuelle, au moment de son inauguration
127
Figure 79 :
Perception du site en situation existante pour les riverains.
129
Figure 80 :
Hangar démoli au premier plan.
129
Figure 81 :
Principes de réaménagement du site.
130
Figure 82 :
Destruction de la première partie des hangars.
131
Figure 83 :
Réaménagement du site.
131
Figure 84 :
Gabarits existants et gabarits du projet (source : architecture urbanisme sprl).
131
Figure 85 :
Vue actuelle du site d’étude depuis la rue de l’Industrie.
132
Figure 86 :
Création d’ouvertures (à gauche), exemple d’aménagement urbain similaire au
projet (à droite) (source : Quartier du Bois Habité, Lille).
132
Exemple d’aménagement urbain similaire au projet (source : Quartier du Bois
Habité, Lille).
132
Figure 88 :
Vue du site depuis la rue du 11 novembre – Gabarits existants et projetés.
133
Figure 89 :
Schéma de développement urbain de Braine-le-Comte (source : Schéma de
Structure Communal de Braine-le-Comte)
135
Habitat en rangée ancien (à gauche) et moderne (à droite) à proximité du site
d’étude (source : photo CSD, 2010).
136
Habitations urbaines traditionnelles – rue du Chevauchoire de Binche (source :
photo CSD, 2010).
136
Figure 75 :
Figure 87 :
Figure 90 :
Figure 91 :
Figure 92 :
Habitations isolées – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010).
137
Figure 93 :
Immeubles à appartements rue de la Briqueterie (à gauche) et rue de Mons (à
droite) (source : photo CSD, 2010).
137
Bâtiment industriel chemin du Pont (à gauche) et en vis-à-vis des voies ferrées (à
droite) (source : photo CSD, 2010).
138
Figure 95 :
Implantation des fronts bâtis sur et à proximité du site.
139
Figure 96 :
Rue de la Briqueterie (à gauche) et type d’urbanisation prévu par le projet (à
droite).
140
Figure 97 :
Localisation rue de la Briqueterie par rapport au site (source : Google Earth).
140
Figure 98 :
Projet et zone de développement du quartier de la gare.
141
Figure 99 :
Front bâti des lots 7 et 8.
141
Figure 100 :
Densité nette de ménages par secteur statistique en 2009.
142
Figure 101 :
Ambiances entre les bâtiments R+6 et R+4.
143
Figure 102 :
Ambiances entre les bâtiments R+4 et R+3.
143
Figure 94 :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
11
Figure 103 :
Ambiances entre les bâtiments R+3 et R+3.
143
Figure 104 :
Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte (source :
schéma de développement).
148
Figure 105 :
Extrait de l’Atlas des quartiers des Gares – CPDT – septembre 2005.
150
Figure 106 :
Organisation du réseau TEC (source : TEC – Transitec, PCM 2007).
152
Figure 107 :
Offre TEC à proximité du site d’étude (source : PCM de Braine-le-Comte,
Transitec).
152
Chemin Saint Roch au départ du chemin du Chevauchoire de Binche (source :
photo CSD, juillet 2010).
153
Accessibilité piétonne du site vers la gare (source : PCM Braine-le-Comte,
Transitec).
154
Figure 110 :
Trottoirs au droit de la rue des Frères Dulait (source : photos CSD).
154
Figure 111 :
Localisation du site d’étude par rapport au réseau de grand gabarit
156
Figure 112 :
Schéma de circulation et exploitation des carrefours – état en 2006 (source :
PCM Braine-le-Comte, Transitec).
157
Figure 113 :
Localisation des prises de vue (source : fond : Google Earth).
157
Figure 114 :
Rue de l’Industrie et chemin du Chevauchoire de Binche – vue 1,2 et 3 (source :
photo CSD, juillet 2010).
158
Figure 115 :
Rue des Frères Dulait – vue 4, 5, 6 et 7 (source : photo CSD, juillet 2010).
158
Figure 116 :
Rue Neuve (à gauche) et rue d’Ecaussinnes (à droite) (source : photo CSD, juillet
2010).
159
Croisement entre la rue d’Ecaussinnes et la N6 (à gauche), N6 en direction du
centre de Braine-le-Comte (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010).
159
Figure 118 :
Parc à conteneurs situé rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010).
159
Figure 119 :
Flux sur les principaux axes des Braine-le-Comte en 2006 (source : PCM Brainele-Comte, Transitec).
161
Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : Comptage RIE,
2008).
162
Figure 121 :
Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : CSD, 2012).
162
Figure 122 :
Capacités utilisées aux carrefours principaux (source : PCM Braine-le-Comte,
Transitec).
163
Parking rue des Frères Dulait en vis-à-vis du site d’étude (source : photo CSD,
juillet 2010).
164
Figure 124 :
Alternatives d’accès au site pour les riverains et pour le parc à conteneurs.
165
Figure 125 :
Phasage de la construction.
166
Figure 126 :
Répartition des mouvements journaliers par phase en situation projetée (2 sens
confondus).
169
Recommandations pour l’organisation des circulations au centre-ville de Brainele-Comte (source : PCM).
170
Figure 128 :
Augmentation des flux sur les voiries à proximité du site HPM.
172
Figure 129 :
Organisation de la circulation au droit du site et de ses abords.
173
Figure 130 :
Exemple de voirie verte aménagée.
173
Figure 108 :
Figure 109 :
Figure 117 :
Figure 120 :
Figure 123 :
Figure 127 :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
12
Figure 131 :
Sens de circulation au droit du site – alternative 1.
175
Figure 132 :
Sens de circulation au droit du site – alternative 2.
176
Figure 133 :
Sens de circulation au droit du site – alternative 3
177
Figure 134 :
Répartition des mouvements journaliers en phase 1 de la situation projetée (deux
sens confondus).
178
Figure 135 :
Itinéraires de circulation
180
Figure 136 :
Aménagements pour les modes doux.
181
Figure 137 :
Evolution de la population à Braine-le-Comte et dans les communes limitrophes
(source : Cytise communes).
186
Evolution de la population de Braine-le-Comte par tranche d’âge (source : Cytise
communes).
188
Evolution de la tranche d’âge 18 – 59 de la population de Braine-le-Comte
(source : Cytise communes).
188
Localisation des établissements scolaires au sein de la commune de Braine-leComte (source : Plan Communal de Mobilité, Transitec).
191
Figure 141 :
Réserve foncière pour la fonction résidentielle à Braine-le-Comte.
195
Figure 142 :
Localisation de la ligne haute tension.
202
Figure 143 :
Localisation des antennes GSM.
202
Figure 144 :
Aperçu des polluants intérieurs (source : www.ma-maison-environnementale.fr)
205
Figure 145 :
Plan masse proposé dans le cadre du SAR.
213
Figure 138 :
Figure 139 :
Figure 140 :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
13
ANNEXES
ANNEXE A
Schéma de structure communal – schéma d’orientations territoriales
225
ANNEXE B
Arrêtés
227
ANNEXE C
Réunion d’information du public
229
ANNEXE D
Plan de division et prescriptions
231
ANNEXE E
Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage
233
ANNEXE F
Projet d’assainissement (SGS, 2012)
235
ANNEXE G
Données pluviométriques
237
ANNEXE H
Plan d’égouttage (Commune de Braine-le-Comte)
239
ANNEXE I
Mesures de réduction des émissions sur chantier
241
ANNEXE J
Analyse du Centre Scientifique et Technique de la construction sur la nouvelle
norme NBN S01-400-1
243
ANNEXE K
Modélisation accoustique
245
ANNEXE L
Cartes de bruit stratégique des grands axes de transport
247
ANNEXE M
Fiche technique sur le merlon
249
ANNEXE N
Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec)
251
ANNEXE O
Schémas de mobilité
253
ANNEXE P
Représentation des données socio-économiques
255
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
14
PRÉAMBULE
CSD confirme par la présente avoir exécuté son mandat avec la diligence requise. Les résultats et
conclusions sont basés sur l'état actuel des connaissances tel qu'exposé dans le rapport et ont été
obtenus conformément aux règles reconnues de la branche.
CSD se fonde sur les prémisses que :
■
le mandant ou les tiers désignés par lui ont fourni des informations et des documents exacts et
complets en vue de l'exécution du mandat,
■
les résultats de son travail ne seront pas utilisés de manière partielle,
■
sans avoir été réexaminés, les résultats de son travail ne seront pas utilisés pour un but autre
que celui convenu ou pour un autre objet ni transposés à des circonstances modifiées.
Dans la mesure où ces conditions ne sont pas remplies, CSD décline toute responsabilité envers le
mandant pour les dommages qui pourraient en résulter.
Si un tiers utilise les résultats du travail ou s'il fonde des décisions sur ceux-ci, CSD décline toute
responsabilité pour les dommages directs et indirects qui pourraient en résulter.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
15
1.
Généralités
1.1
Renseignements administratifs
Objet de l’étude :
Projet de lotissement à Braine-le-Comte
Type de procédure :
Demande de permis de lotir
Commune(s) concernée(s) :
Braine-le-Comte (Province du Hainaut)
Promoteur du projet :
L.B.E.D. s.a.
Auteur agréé de l’étude :
CSD Ingénieurs Conseils s.a.
Agrément(s) concerné(s) :
1 – Aménagement du territoire, urbanisme, activités commerciales et de
loisirs
Autorité compétente :
Fonctionnaire délégué (périmètre SAR)
Lieu et date de la réunion de
consultation du public :
28 juin 2010 à 18h30 à l’Hôtel d’Arenberg, Grand Place 1
Rubrique concernée :
1.2
70.11.01 – Projet de lotissement comprenant une superficie de 2 ha et
plus de lots destinés à la construction
Description sommaire du projet soumis à étude d’incidences
Le projet immobilier soumis à étude d’incidences sur l’environnement est situé dans la ville de Braine-leComte. Le développement immobilier envisagé à ce stade vise le dépôt d’une demande de permis de lotir
planifiant la construction de plusieurs immeubles totalisant 445 logements sur un site de 4ha 12a 54ca.
Les immeubles envisagés ont un gabarit de R+3 à R+6 et comprennent des parkings souterrains
(excepté le lot 8).
Le projet est inscrit dans un site à réaménager (SAR/LS280). Il s’agit d’un ancien site industriel des
Ateliers de Braine-le-Comte et du Thiriau (ABT) qui étaient principalement actifs dans la soudure
d’éléments métalliques. La réaffectation envisagée lors de l’adoption du SAR était le logement.
1.3
Demandeur du permis
Dénomination
L.B.E.D. s.a.
Siège d’exploitation
Rue des Frères Dulait 14 à 7090 Braine-le-Comte
Responsable du projet
Jean Bodart
Tél.
E-mail
+32.61.65.59.54
[email protected]
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
16
1.4
Auteur de projet
L’auteur du plan de lotissement est Hugo Bauwens, Architecture/Urbanisme.
Dénomination
Hugo Bauwens / Architecture Urbanisme sprl
Siège d’exploitation
408 chaussée de Beaumont, B – 7022 Harmignies (Mons)
Responsable du projet
Hugo Bauwens
Tél.
+32.65.58.73.69
Fax
+32.65.58.73.69
E-mail
Internet
1.5
[email protected]
http://www.hugobauwens.eu/main.html
Auteur de l’étude d’incidences
Le demandeur a notifié aux autorités le bureau CSD Ingénieurs Conseils s.a. comme bureau d’étude
d’incidences sur l’environnement.
CSD Ingénieurs Conseils représente en Belgique le groupe européen de conseil et d’ingénierie de
l’environnement CSD. Il intervient sur les principales problématiques en relation avec l’environnement :
urbanisme et aménagement du territoire, impacts et risques industriels, risques naturels, sols pollués,
déchets, écologie, construction durable, énergie, mobilité,…
CSD est agréé par la Région wallonne comme auteur d’études d’incidences sur l’environnement relatives
aux catégories de projet n°1, 2, 3, 4 et 8.
Les personnes suivantes ont contribué à l’élaboration de la présente étude :
■
Chef de projet : Fabrizio CIPOLAT, ingénieur agronome
■
Co-référent : Ralph KLAUS, ingénieur civil en environnement
■
Catherine OWEN, bio-ingénieur en environnement
■
Philippe LOSSEAU, ingénieur civil des constructions – architecte
■
Valentin HAUTOT, ingénieur civile architecte
■
Kevin FONTAINE, bio-ingénieur en environnement
Le chapitre « bruit » a été réalisé en collaboration avec le bureau agréé AVEA consulting.
1.6
Sources d’informations
Les informations présentées dans cette étude proviennent de visites de terrain effectuées entre juillet
2010 et février 2012 ainsi que d’informations et documents existants.
En plus des informations propres à chaque chapitre, plusieurs documents plus généraux ont pu être
utilisés :
■
Le projet de Schéma de Structure Communal, Aménagement sc ;
■
Le rapport sur les incidences environnementales réalisé dans le cadre du dossier SAR, Site ABT,
juin 2008, Arcea ;
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
17
■
Plan Communal de Mobilité, ville de Braine-le-Comte, novembre 2008, Transitec et S.A.Pissart,
Van der Stricht ;
■
Etudes de pollution du sol : Projet d’assainissement, SGS Belgium s.a., janvier 2012 ;
■
Schéma directeur de l’aménagement du quartier de la gare.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
18
2.
2.1
Situation de fait et de droit
Localisation du projet
Le site d’étude est localisé sur le territoire de la commune de Braine-le-Comte, située dans
l’arrondissement de Soignies, en Province du Hainaut. La commune de Braine-le-Comte est située à
34 km de Bruxelles et 24 km de Mons.
Voir CARTES n°1a, 1b et 1c : Localisation
La demande de permis de lotir porte sur des parcelles situées au sud de la ville de Braine-le-Comte et
délimitées au nord-ouest par les voies ferrées, au nord-est par la rue de l’Industrie, au sud-est par le
chemin du Chevauchoire de Binche et au sud-ouest par la rue des Frères Dulait.
Le site se trouve en limite de la franche urbanisée de la ville de Braine-le-Comte.
´
Rue de
l’industrie
Rue des
Frères
Dulait
Chemin du
Chemin du
Pont
Chevauchoire de
Binche
Figure 1 :
Voiries à proximité du site.
2.2
Etat actuel du site
2.2.1
Situation de fait
Le site d’étude, d’une superficie de 4 ha 12 a 54 ca, est occupé par de nombreux hangars et bâtiments,
en briques et en tôles ainsi que par plusieurs cours extérieures. Actuellement, seule une activité
d’entreposage existe.
Les figures suivantes identifient les différentes zones et bâtiments présents sur le site d’étude et illustrent
plusieurs prises de vue.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
19
´
V1
6
7
3
V5
5
V2
2
4
1
8
V3
V4
Figure 2 :
Activités au droit du site (rouge) et localisation des photographies (bleu).
Différentes zones sont identifiées au droit du site :
■
Zone 1 : entrepôts principaux
■
Zone 2 : hall peinture (scellé)
■
Zone 3 : hall de montage des wagons
■
Zone 4 : les forges (en partie scellées)
■
Zone 5 : la cour nord-est
■
Zone 6 : la menuiserie
■
Zone 7 : la cour nord-ouest
■
Zone 8 : la cour magasin au fer
Figure 3 :
Site d’étude – vue V1 (source : photo CSD, juillet 2010).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
20
Figure 4 :
Site d’étude – vue V2 (source : photo CSD, juillet 2010).
Figure 5 :
Site d’étude – vue V3 (source : photo CSD, juillet 2010).
Figure 6 :
Site d’étude – vue V4 (source : photo CSD, juillet 2010)
Figure 7 :
Site d’étude – vue V5 (source : photo CSD, juillet 2010).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
21
Les figures suivantes illustrent l’intérieur des bâtiments.
Figure 8 :
2.2.2
Intérieur des hangars.
Historique du site
Entre 1860 et 1870, le site est en zone rurale et seul un hangar le long de la ligne du chemin de fer est
construit.
En 1891, le site connaît une grande transformation avec la construction d’un atelier de plus ou moins
2 ha. La rue des Frères Dulait est également aménagée. Au niveau de la gare, des voies
supplémentaires et des ateliers sont construits.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
22
En 1949, les voiries périphériques au site sont modifiées et des zones de remblais sont constituées. Un
bâtiment de l’ampleur de celui des ABT est construit.
En 1960, le site est occupé par la société Ateliers de Braine-le-Comte (ABT), spécialisée dans la soudure
d’éléments métalliques de grande dimension, dont du matériel ferroviaire, de la ferronnerie et des ponts
charpentes. La société comprend alors 2 sièges sociaux (Braine-le-Comte et Bois-d’Haine) et compte
près de 900 employés.
En 1992 la société ABT fait faillite. Elle comptait alors 500 emplois. A partir de cette faillite, le siège
Brainois va être racheté par le groupe Mol-Truco. Entre 1992 et 1994 le groupe Mol-Truco va louer une
partie des installations à la société Acriba, entreprise de construction métallique. Acriba a fait faillite en
1994, avec la perte de 47 emplois.
En 2006 le propriétaire notifie des actes de vandalisme et rencontre d’importants soucis d’entretien et de
maintenance des hangars non exploités. Les coûts deviennent trop importants pour justifier la pérennité
de l’exploitation du site dans son état actuel.
En février 2008, le Conseil communal de Braine-le-Comte adopte un Schéma de développement du
quartier de la gare.
En juin 2009 un arrêté ministériel arrête définitivement le périmètre du site à réaménager (SAR/LS280).
Actuellement, seule une activité d’entreposage subsiste sur le site. Un hangar (zone 6) est utilisé par la
commune comme lieu de stockage de matériel. Une partie de la zone 1 est également utilisée par un
entrepreneur pour stocker du matériel.
Un permis de démolition a été introduit et obtenu en 2011.
2.2.3
Situation de droit
Tableau 1 :
Situation de droit.
Situation existante de droit
SDER
SSC
Schéma directeur
PCDN
PCDR
PCM
Plan de secteur
PCA(D)
RCU
Permis de lotir
RGBSR, PICHE, ZPU
Remarques
Document d’orientation
La commune de Braine-le-Comte est reprise au Schéma de
Développement de l’Espace Régional comme pôle et
comme aire de coopération transrégionale.
Aucun Schéma de Structure Communal n’est d’application
sur la commune de Braine-le-Comte. Le SSC a été soumis
à l’enquête publique le 9 janvier 2012.
Schéma directeur du quartier de la gare (février 2008).
La commune dispose d’un Plan Communal de
Développement de la Nature.
La commune ne dispose pas d’un Plan Communal de
Développement Rural.
La commune de Braine-le-Comte dispose d’un Plan
Communal de Mobilité approuvé par le Conseil Communal
du lundi 31 août 2009.
Document réglementaire
Plan de secteur n°5 La Louvière, So ignies (arrêté royal ou
exécutif du 09/07/1987)
Le site y est inscrit en Zone d’Activité Economique Mixte.
Le site n’est soumis à aucun Plan Communal
d’Aménagement
La commune ne dispose pas d’un Règlement Communal
d’Urbanisme.
Aucun permis de lotir ne couvre le site
Aucun RGBSR, PICHE ou ZPU ne couvre le site
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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Situation existante de droit
Remarques
Permis d’urbanisme (démolition)
Le permis d’urbanisme concernant la démolition de l’ancien
bâtiment industriel a été octroyé Indimmo le 07/11/2011.
Permis d’assainissement
La demande de permis sera déposée en 2012
Périmètre de reconnaissance économique
Le site est repris dans le périmètre de reconnaissance
économique de la Zone industrielle de Braine-le-Comte
(arrêté du 30 avril 1975)
Réglementation particulière
Zone de réservation
Aucune
Chemin de fer
Le chemin de fer est situé en bordure nord-ouest du site
d’étude
Chemin et sentier Vicinaux
Aucun chemin ou sentier vicinal ne traverse le site.
Ravel
Aucun Ravel ne concerne le site
Cours d’eau
Aucun cours d’eau ne traverse le site
Entreprise SEVESO
Le site n’est pas situé dans une zone de protection
SEVESO
Pollution de sol ou du sous-sol
Pollution du sol et des eaux souterraines identifiée
Périmètre d’aménagement opérationnel
Revitalisation/Rénovation/Zone d’Initiative
Projet de rénovation urbaine en cours
Privilégiée (ZIP)/Noyaux d’habitat visés au
Voir ANNEXE A : Présentation du projet de
Code du logement
rénovation urbaine
SAED/SAER/SAR
Le site est repris comme Site à Réaménager (SAR/LS280)
(arrêté du 16/06/2009)
Voir ANNEXE B : Arrêté SAR/LS280
Le site est adjacent au périmètre de rénovation ‘Ateliers
des wagons’ (arrêté du 07/03/1997)
Protection de la nature
Natura 2000
Pas de périmètre de protection de la nature sur le site ou à
SGIB/ZHIB
sa proximité immédiate.
Réserve naturelle
Patrimoine
Monument et site classé
Périmètre d’intérêt paysager
Pas d’élément remarquable du patrimoine ou du paysage
Site archéologique
Arbre et haie remarquable
sur le site
2.2.3.1 Données cadastrales
La demande de permis de lotir concerne les parcelles de la division Braine-le-Comte 2, section C n°49f 2
et 51/2.
2.2.3.2 Plan de secteur
Le site est repris au plan de secteur n°5 La Louviè re, Soignies (arrêté royal ou exécutif du 09/07/1987). Il
est situé en zone d’activité économique mixte. D’après l’article 30 du CWATUPE, « la zone d’activité
économique mixte est destinée aux activités d’artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de
petite industrie. Elle comporte un périmètre ou un dispositif d’isolement.[…] Le logement de l’exploitant ou
du personnel de gardiennage peut être admis dans les zones d’activité économique pour autant que la
sécurité ou la bonne marche de l’entreprise l’exigent. Il fait partie intégrante de l’exploitation ».
Voir CARTE 2a : Plan de secteur
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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La zone d’activité économique est longée à l’ouest et au nord par une zone « non affectée » qui
correspond aux infrastructures ferroviaires de la SNCB. A proximité du site, ces infrastructures
ferroviaires sont bordées de zones d’espace vert.
A l’est de la zone d’activité économique mixte se trouve une zone agricole. Au sud sont situées une zone
d’habitat et d’espace vert.
2.2.3.3 Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER)
Le Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER), adopté le 27 mai 1999 par le
Gouvernement wallon, est un document d’orientation et un instrument de conception de l'aménagement
du territoire wallon. En tant qu’outil transversal et évolutif, il sert de référence pour les décisions en
matière de développement de l'ensemble du territoire et oriente les révisions des plans de secteur dans
les divers domaines et affectations du plan des domaines.
La commune de Braine-le-Comte est reprise comme pôle. « La Wallonie se caractérise par un maillage
de pôles qui peuvent servir d'appui pour structurer la région et pour organiser les relations ville /
campagne. Ces pôles ont à assurer des rôles spécifiques (pôles transfrontaliers, pôles ruraux, etc.). […]
L'important est que ces différents pôles soient progressivement structurés et aménagés pour répondre au
mieux aux rôles diversifiés qu'ils ont à jouer; les autorités locales ont bien entendu une mission
primordiale à remplir en cette matière ».
Pour la commune de Braine-le-Comte, il s'agit de bien assurer son rôle de centre par rapport à la zone
qu'elle draine. Ce qui importe ici, c'est de rendre ce pôle attractif notamment par une valorisation des
espaces publics, par la présence d'équipements, de services et de commerces de qualité ainsi que par
des possibilités offertes sur le plan de l'emploi.
La commune de Braine-le-Comte est également reprise dans l’aire de coopération transrégionale de
Bruxelles. D’après le SDER, « les aires de coopération transrégionale correspondent à la partie wallonne
des aires métropolitaines ». A ce titre, Braine-le-Comte est influencée par la capitale européenne
notamment sur les points suivants : « effets positifs pour le développement d'activités économiques,
phénomène de suburbanisation, délocalisation d'entreprises, problématique de la circulation induite
notamment par les navettes domicile-travail, retombées pour des activités de détente et de loisirs, etc ».
Le SDER conclu que « sur le plan régional, il faut arriver à mieux dominer ces différents effets et à les
valoriser de façon optimale en recherchant la cohérence dans un esprit de solidarité ».
D’une manière concrète, le SDER a édité des fiches thématiques visant l’amélioration de l’aménagement
et la structure du territoire wallon. L’adéquation du projet immobilier par rapport aux objectifs et options
du SDER est évaluée dans le tableau suivant.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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Tableau 2 :
Adéquation du projet immobilier par rapport aux orientations prônées pas le SDER.
Thème
Logement
SDER
Réponse aux besoins en
logements (déficit de l’offre
par rapport à la demande)
Diversification de l’offre en
logements
Qualité des logements
proposés
Mobilité
Quiétude des riverains
Sécurité des habitants
Inventaire des situations
problématiques
Partage de l’espace public
entre tous les utilisateurs
Articulation des voiries
Organisation
de
l’espace bâti
Accessibilité aux différentes
fonctions
Mixité des fonctions
Aménagement des espaces
publics
Structure de
l’espace public
Energie
Densification du bâti autour
des lieux centraux
Densification du bâti
Mode de transport favorable
à l’environnement
Projet
Le projet répond partiellement à l’importante
demande en logements identifiée à Braine-leComte.
Le projet propose la construction d’appartements
dans une aire où le logement est principalement de
la maison unifamiliale. Ceci constitue une bonne
diversification de l’offre.
L’objectif du projet est de proposer des logements
de bonne qualité. Ces logements seront neufs.
L’objectif recherché par le demandeur est
d’atteindre un haut niveau de performance
énergétique.
Le projet prévoit la mise en place de zones vertes
tampon et d’un merlon antibruit pour protéger du
bruit les futurs habitants.
La sécurité des futurs habitants sera garantie au vu
du gabarit et des statuts des voiries qui sont à
proximité du site.
Le projet est un réaménagement de SAR. Les
situations problématiques ont été identifiées dans
ce cadre.
Le projet prévoit la mise en place de parkings
souterrains ce qui permet de créer des espaces
partagés en surface en diminuant l’impact de la
place de la voiture.
Le projet implique la mise en place d’un réseau de
voiries hiérarchisées et d’un stationnement privatif
en sous-sol.
La localisation du projet permet une accessibilité
aux différentes fonctions du centre ville et du projet
en lui-même.
Les prescriptions du permis de lotir prévoient une
mixité des fonctions accessoires au logement.
Le projet prévoit un aménagement des espaces
publics. La mise en œuvre de parkings souterrains
permet de créer de l’espace au sol pour les
aménagements publics.
Le projet prévoit une urbanisation dense à proximité
directe du centre ville et de la gare.
La densité obtenue est supérieure à 100
logements/ha ce qui présente un réel point positif
du point de vue énergétique.
Le projet s’implante à proximité immédiate de la
gare (650 m) et du centre ville (900 m).
2.2.3.4 Schéma de Développement – Quartier de la gare à Braine-le-Comte
Au cours de sa séance du 28 janvier 2008, le Conseil Communal de Braine-le-Comte a adopté un
Schéma de Développement sur l’ensemble du quartier de la Gare. Ce schéma « définit les grands axes
du développement de la zone de la Gare afin d’anticiper sa croissance urbanistique et les reconversions
potentielles qui y sont liées. Le périmètre étudié comprend les parties du territoire, autour de la Gare,
susceptibles d’être considérablement influencées par les études et projets tels que le RER, le PASH, le
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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plan de mobilité,… L’imminence de la mise en place, par la SNCB, d’un réseau RER et la rénovation des
infrastructures liées au trafic voyageur sont déterminantes quant à l’opportunité de réfléchir à l’avenir de
ces territoires ».
Schéma de
développement
(+/- 38,5ha)
Site d’étude (+/- 4ha)
Figure 9 :
Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte.
Du point de vue des affectations, le site d’étude est repris en zone d’habitat du Schéma de
développement. Sa densité fait partie des zones de densité les plus importantes autour de la gare.
Au nord, et sur toute la longueur des voies ferrées, le Schéma prévoit l’implantation d’une aire de
stationnement. Elle pourra, le cas échéant, être couverte par des fonctions de bureaux ou d’autres
fonctions urbaines. Cette double fonction permettrait de créer un tampon visuel et acoustique pour la
zone de logement au sud.
Au niveau de la mobilité, le schéma prévoit que « le chemin du Pont pourra devenir une voie de
désengorgement sous forme de boulevard urbain arboré à 2 x 1 voie de circulation. Se connectant au
nord sur le chemin de Feluy, ce chemin constituera, avec les futures constructions bordant au sud, la
limite de la nouvelle zone urbanisée du centre Brainois ».
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
27
2.2.3.5 Site à réaménager (SAR)
Le site d’étude fait partie du site à réaménager SAR/LS280 dit « Ateliers ABT » (arrêté ministériel du
16 juin 2009).
´
Périmètre SAR (4,82 ha)
Figure 10 :
Périmètre arrêté pour le SAR « Ateliers ABT » (source : Plan SPW).
L’article 167 du CWATUPE définit la notion de site à réaménager comme « un bien immobilier ou un
ensemble de biens immobiliers qui a été ou qui était destiné à accueillir une activité autre que le
logement et dont le maintien dans son état actuel est contraire au bon aménagement des lieux ou
constitue une déstructuration du tissu urbanisé ». Dans ce cadre, le réaménagement d’un site est défini
comme « mettre en œuvre des actes et travaux de réhabilitation, d’assainissement du terrain du site, de
construction ou de reconstruction sur le site en ce compris les études y relatives ».
Dans le cadre de la détermination du SAR, un rapport sur les incidences environnementales a été réalisé
en juin 2008 par le bureau Arcea. L’affectation retenue pour le site est le logement. Le SAR recommande
la mise en place d’environ 500 logements dont 90 % d’appartements et 10 % de maisons. Notons que le
SAR porte sur un plus grand nombre de parcelles cadastrales que le projet.
2.2.3.6 Déclaration de politique communale de Braine-le-Comte 2007 à 2012
La déclaration politique communale de Braine-le-Comte a été adoptée par le Conseil communal le
22 mars 2007.
Dans le cadre du chapitre sur « le développement de notre Ville : l’urbanisme, la mobilité et l’économie »,
l’accent est mis sur la nouvelle politique visant à encourager, tout en encadrant, les projets immobiliers
ou de rénovation urbaine (Catala, ABT, Autobus Brainois…) pour parvenir à répondre au mieux aux
attentes énormes de logement de type social, moyen ou résidentiel dans notre Ville.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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2.2.3.7 Schéma de Structure Communal
Au stade de l’étude d’incidences sur l’environnement de ce projet, le Schéma de Structure Communal de
Braine-le-Comte est adopté provisoirement par la ville et est soumis à l’enquête publique.
Il émet des objectifs d’aménagement sur base d’une analyse de la situation existante. Ceux-ci sont au
nombre de sept et se déclinent et s’interprètent au regard du PCM et du SDER. Les points concernant le
site étudié sont présentés ci-après.
OBJECTIF 1 : Structurer l’espace communal
■
Préserver la densité des noyaux d’habitat et éviter la dispersion
■
Affirmer la lisibilité de la structure spatiale
OBJECTIF 2 : Répondre aux besoins
■
Assurer un cadre de vie épanouissant
■
Répondre aux besoins en logements
■
Répondre aux besoins en commerces, équipements et services
■
Protéger la population contre les risques naturels et technologiques
OBJECTIF 3 : Contribuer à la création d’emplois et de richesses
OBJECTIF 4 : Améliorer l’accessibilité du territoire communal et favoriser une mobilité durable
(urbanisation aux alentours des gares RER)
OBJECTIF 5 : Valoriser le patrimoine et protéger les ressources (reconversion de chances urbains)
OBJECTIF 6 : Intégrer le développement durable
OBJECTIF 7 : Sensibiliser à l’aménagement du territoire et au développement durable
Le projet de SSC prévoit des mesures d’aménagement à caractère normatif dont une concerne
directement le site étudié : PCAR de la gare à Braine-le-Comte. Le périmètre du PCAR englobe
l’ensemble de la ZEA, soit environ 21,3 ha, dans laquelle est inscrit le projet. Selon le SSC :
« La zone d’activité économique mixte située à l’arrière de la gare fait l’objet d’un schéma directeur.
L’intention est d’y développer un quartier d’habitat avec mixité d’activités : commerces, bureaux, …
L’aménagement de la zone se fera dans un contexte urbain : proximité de la gare (future arrêt RER) et
mixité avec l’habitat. Elle devra intégrer la problématique du stationnement. Les activités qui s’y
implanteront devront être complémentaires aux activités existantes en centre-ville.
Les recommandations seront celles de la zone d’habitat urbain.
Cette zone devra s’inscrire dans un plan communal d’aménagement révisionnel, qui permettra de
modifier l’affectation prévue par le plan de secteur.
Le plan communal d’aménagement se baserait sur le schéma de développement « Quartier de la gare à
Braine-le- Comte », approuvé par le conseil communal de janvier 2008. Ce schéma de développement
vise à créer un nouveau quartier d’habitat avec mixité d’activités. Le PCA permettrait de revoir
partiellement l’affectation de la zone d’activité économique mixte en zone d’habitat.
■
Le schéma de développement prévoit dans la zone d’activité économique mixte :
■
de l’activité économique mixte,
■
de l’habitat à densité variable avec fonctions complémentaires,
■
des équipements communautaires.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
29
Le PCA devra inclure des surfaces de stationnement à l’usage des nouvelles activités et à l’usage de la
gare, en fonction de la mise en service du RER.
Du point de vue de la mobilité, le PCA favorisera au maximum les liaisons (voitures et modes doux)
permettant une bonne liaison des deux rives de la ligne de chemin de fer. Le réseau de voiries permettra
un bouclage de la ville au sudest. Ce bouclage permettra de distribuer la circulation locale. Il ne sera pas
destiné à recevoir la circulation de transit que supporte la N6 actuellement.
Objectifs visés :
■
Création d’emplois
■
Compatibilité des activités avec l’habitat
■
Développement du quartier de la gare de Braine-le-Comte (RER) »
Dans ce cadre, le SSC préconise le renforcement de la mixité des fonctions et une forte densité de
logements (minimum 40 logements par hectare). La création de voiries doit éviter les rues en impasses.
Au niveau du stationnement, les demandes de permis d’urbanisme répondront à une exigence de 1 à 2
emplacements par logement.
Voir ANNEXE A : SSC – Schéma d’orientations territoriales
2.2.3.8 Autres schémas et plans
Au droit du site, seul le Plan Communal de Développement de la Nature est également d’application.
Aucun autre plan ou schéma n’est en vigueur sur le site d’étude.
2.2.3.9 Permis de démolition
Le permis d’urbanisme concernant la démolition de l’ancien bâtiment industriel a été octroyé à Indimmo le
07/11/2011 aux conditions suivantes :
■
L’évacuation des déchets sera exécutée conformément à la législation en vigueur selon leur
type : centre de traitement autorisé pour les déchets valorisables et centre d’enfouissement
technique pour les déchets non valorisables ;
■
Le projet n’empiètera pas sur le domaine INFRABEL ;
■
Aucun rejet d’eau n’aura lieu sur le domaine INFRABEL ;
■
Sur la zone asservie le long du chemin de fer, soit respectée la loi du 25/07/1891, modifiée par la
loi du 21/03/1991 sur la police des chemins de fer, en particulier en ce qui concerne les
plantations, les distances à respecter par rapport au franc bord du rail le plus proche, pour les
constructions, les dépôts ou les excavations, etc. (Infrabel peut documenter le demander sur le
sujet) ;
■
Une autorisation de réalisation des travaux soit sollicitée auprès d’INFRABEL par le demandeur
en temps utiles (avant les travaux). Celle-ci précisera les conditions techniques, financières et de
sécurité à respecter pour les travaux et tiendra compte des méthodes d’exécution des travaux à
proximité du domaine d’Infrabel qui seront soumises à leur approbation par le demandeur ;
■
Respecter l’avis d’IDEA ;
L’avis d’IDEA est favorable à conditions « que soient à disposition sur le chantier les moyens
adéquats suivants : kits anti-pollution, granulés absorbants, pompes vide-cave, etc. Le but de ces
mesures est d’empêcher qu’une fuite ne soit générée accidentellement par d’anciennes citernes
et n’atteigne les avaloirs »
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
30
■
Pour le surplus exécuter les travaux conformément aux plans joints à la demande de permis ;
■
Sous réserve du respect et sans préjudice du droit des tiers.
Voir ANNEXE B : Arrêtés - Permis d’urbanisme pour la démolition
2.2.4
Contexte juridique de l’étude
Cette étude d’incidences sur l’environnement porte sur une demande de permis de lotir avec ouverture
de voirie (incluant le permis d’urbanisme pour la voirie) et non sur une demande de permis
d’urbanisation.
Le permis d’urbanisation trouve son origine dans le décret du 30 avril 2009 modifiant le Code wallon de
l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, du Patrimoine et de l'Energie, le décret du 11 mars 1999
relatif au permis d’environnement et le décret du 11 mars 2004 relatif aux infrastructures d’accueil des
activités économiques (Moniteur belge du 2 juin 2009, p. 39.566, erratum Moniteur belge du 11 juin 2009,
p. 41 473).
Le Gouvernement wallon a adopté les dispositions d’exécution de ce décret le 30 juin 2009 (Moniteur
belge du 22 septembre 2009, p. 63.350) et le 17 décembre 2009 (Moniteur belge du 28 décembre 2009,
p. 81 901).
Le Gouvernement wallon a adopté les dispositions déterminant la forme des décisions relatives au
permis d'urbanisation le 3 juin 2010.
Dans le Code wallon de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, du Patrimoine et de l’Énergie
(CWATUPE), les dispositions relatives au permis d’urbanisation figurent aux articles 88 et suivants ainsi
qu’aux articles 311 et suivants.
er
Le régime juridique du permis d'urbanisation est entré en vigueur le 1 septembre 2010.
Toutefois, selon l’article 109 du décret du 30 avril 2009, « […] Lorsqu’il a été procédé à l’envoi de l’avis
visé à l’article D. 29-5, §2, du Livre Ier du Code de l’Environnement, conformément à l’alinéa 2 de cet
article avant la date fixée par le Gouvernement wallon pour l’entrée en vigueur du permis d’urbanisation,
la demande de permis de lotir ou de modification du permis de lotir poursuit son instruction selon les
dispositions en vigueur à la date de l’envoi précité – Décret du 22 juillet 2010, art. 105 ».
L’article D29-5 du Livre Ier du Code de l’Environnement porte sur la réunion d’information du public. Dans
le cadre du projet de réaménagement du site ABT, le courrier de notification de la RIP a été envoyé le 20
mai 2010, ce qui au vu des éléments présentés ci-dessus, confirme que le projet s’inscrit dans une
procédure de permis de lotir et non de permis d’urbanisation.
Voir ANNEXE C : Réunion d’information du public
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
31
3.
Description du projet
Cette partie de l’EIE vise à décrire le projet évalué sur base des informations fournies par le demandeur
et son auteur de projet.
Ce projet évalué correspond donc à un stade préalable celui aux demandes de permis de lotir et
d’urbanisme qui seront finalement introduites auprès du Fonctionnaire délégué.
L’évaluation présentée au point 4 porte sur les différentes thématiques de l’environnement et conclut à
une série de recommandations visant à supprimer ou réduire les incidences.
Pour prendre connaissance du projet final du demandeur qui intègre ou non les recommandations, il
faudra se référer aux documents composants aux demandes de permis de lotir et d’urbanisme et
disponibles lors de l’enquête publique.
3.1
Réunion d’information et projet soumis à l’étude d’incidences
Conformément au Livre Ier du Code de l’Environnement, le demandeur a organisé une réunion
d’information du public, afin d’informer le public sur le projet qui sera soumis à étude d’incidences. La
réunion s’est déroulée le 28 juin 2010 à l’Hôtel Arenberg à Braine-le-Comte. Les personnes présentes ont
émis des remarques sur les principales thématiques suivantes : sol, eaux, énergie, milieu biologique
paysage et patrimoine, urbanisme et mobilité. Ces éléments sont repris dans le procès-verbal de la
réunion rédigé par la commune.
De plus, dans les 15 jours à dater de cette réunion de consultation, un courrier individuel et un courrier
collectif (13 signatures) ont été transmis au Collège des Bourgmestre et Échevins de la commune de
Braine-le-Comte.
Voir ANNEXE C : Réunion d’information du public
Conformément à la législation wallonne en matière d’évaluation des incidences sur l’environnement,
l’ensemble des aspects abordés dans les remarques lors de la réunion et dans les courriers
conditionnent, de manière directe ou indirecte, le contenu de la présente étude d’incidences. Une
réponse aux demandes d’informations est apportée à la fin de la présente étude d’incidences.
Voir chapitre 7 : Réponses aux remarques du public
3.2
Description générale du projet
3.2.1
Plan du permis de lotir
Le projet immobilier s’étend sur un site d’une superficie de plus de 4ha 12a 54ca, sis rue des Frères
Dulait.
Le développement immobilier envisagé à ce stade concerne le dépôt d’un permis de lotir visant la
création de 14 lots destinés à la construction d’environ 445 logements et d’un permis d’urbanisme relatif à
l’aménagement des voiries et des abords. Les constructions envisagées ont un gabarit R+3 minimum et
R+6 maximum. L’ensemble des constructions à l’exception du lot 8, comprend des parkings souterrains.
Voir ANNEXE D : Plan de division et prescriptions
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
32
Figure 11 :
3.2.2
Plan de division du projet 2011.
Affectation générale
L’habitat est la destination principale proposée dans ce lotissement. Il est accompagné d’autres fonctions
qui sont liées à la vie des centres urbains. Ces fonctions s’implanteront de manière naturelle au sein du
lotissement aux endroits les plus appropriés.
Les commerces de proximité, professions libérales, équipements d’intérêts collectifs sont autorisés au
sein du lot 1 (bâtiment A), du lot 2 (bâtiment A) et des lots 7 et 8, pour autant qu’ils se limitent au rez-dechaussée uniquement. Dans ces mêmes bâtiments peuvent également s’implanter (peu importe l’étage)
des services à la personne (maisons de repos, résidences services, crèches) ou des bureaux.
3.2.3
Densité générale du bâti
La densité globale du projet est de 108 logements/ha. Le degré de densité s’amenuise au rythme de
l’éloignement par rapport au centre de la ville. Cela s’exprime principalement par des hauteurs de
gabarits dégressives en direction du sud de la parcelle. La volonté de l’auteur de projet, traduite par la
dégression progressive des gabarits, est de favoriser l’ensoleillement dans les logements.
Au-delà de ces considérations et de la volonté de tirer parti de la proximité de la gare, la densité retenue
permet, selon le demandeur, la faisabilité financière du projet (démolition, assainissement, équipement et
constructions). Les sources de subsides régionaux (SAR, rénovation urbaine, revitalisation urbaine,
assainissement de site pollué,…) ont été sollicitées par le demandeur mais les fonds publics mobilisables
sont apparus épuisés. Dans ce contexte, le montage financier du projet a du être établi entièrement sur
fonds privés et par conséquent le demandeur a opté pour une densité réaliste.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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3.3
Description détaillée du projet
3.3.1
Vue d’ensemble du projet
Le projet immobilier prévoit une urbanisation destinée in fine à la construction d’environ
445 appartements de 1 à 3 chambres.
Tableau 3 :
Caractéristiques du projet immobilier.
Projet
Caractéristique
Superficies
Superficie total du projet
Superficie maximale imperméabilisée
Destination (emprise au sol)
Superficie potentielle des espaces publics (voiries et
placettes)
Superficie totale brute potentielles des constructions1
(estimation)
Typologie de l’habitat
Gabarit
Façades
Toitures
4ha 12a 54ca
16.800 m²
7.000 m²
9.800 m²
Lots 1 à 4 : R+3 à R+6
Lot 5 : R+4
Lot 6 : R+3
Lots 7 et 8 : R+4
Matériaux de parements des élévations :
■
Enduit de ton clair
■
Bardage bois
■
Bardage composite
■
Bardage zinc
■
Bardage en tuiles terre cuite ou
ardoise de petites dimensions
■
Briques ou blocs de parement de
petits formats
■
Briques peintes de ton clair
Toitures plates à texture mate
Matériaux de couverture :
■
Membrane synthétique lestée de
gravier, couverte d’une toiture
verte ou d’un revêtement en bois
(uniquement pour les toitures
terrasses)
■
Zinc prépatiné
Voir ANNEXE D : Plan de division et prescriptions
1
La superficie brute : somme de la superficie nette aménageable, des espaces fonctionnels (sanitaires,…)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
34
3.3.2
Type de construction envisagé
Les prescriptions urbanistiques relatives aux matériaux sont identiques à l’ensemble du lotissement. Elle
prévoit pour les murs d’élévation :
■
Enduit ton clair ;
■
Bardage bois ;
■
Bardage composite ;
■
Bardage zinc ;
■
Bardage en tuiles terre cuite ou ardoises de petites dimensions ;
■
Briques ou blocs de parement de petits formats (9 cm de hauteur maximum) de ton uniforme ;
■
Briques peinte ton clair.
La pierre ainsi que le béton apparent sont autorisés en soubassements, bandeaux, linteaux ou
encadrement. La mise en œuvre des rampes d’accès au sous-sol est à considérer comme une façade du
bâtiment.
La couverture des toitures doit présenter une texture mate et peut être faite à l’aide de :
■
Membrane synthétique lestée de gravier, couverte d’une toiture verte ou d’un revêtement en bois
(uniquement pour les toitures terrasses) ;
■
Zinc prépatiné.
Au moins 2/3 des logements projetés sont « traversant » sur l’ensemble du site (minimum 2 façades
principales donnent sur l’extérieur).
Figure 12 :
Aperçu du type de construction envisagé (source : Bureau Hugo Bauwens///architecture urbanisme sprl).
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35
Les gabarits et les affectations prévus pour chaque lot sont présentés ci-après.
3.3.2.1 Lot 1.A et lot 2.A
Aile bâtie la plus exposée au bruit des voies ferroviaires (façade nord-ouest) et la plus haute (R+6). Elle
constitue, par son gabarit, un tampon acoustique pour le reste de la zone bâtissable.
Au nord-est (lot 2.A), le gabarit est dégressif et limité à une hauteur sous corniche de 9,20 m au droit de
la rue de l’Industrie (cf. Figure ci-dessous).
Figure 13 :
Gabarit des lots 1.A et 2.A et précision pour le lot 2.A (droite) (source : architecture urbanism e sprl).
Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en
opération groupée et en ordre fermé. Il est possible d’implanter des commerces de proximité au rez-dechaussée uniquement et sur une surface maximale de 500 m² par lot. Les services à la personne (maison
de repos, résidences services, crèches) ou des bureaux sont également autorisés.
3.3.2.2 Lot 1.B et lot 2.B
Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins
et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport
à ce contexte bâti.
Au nord-est (lot 2.B), le gabarit est dégressif et limité à une hauteur sous corniche de 9,20 m au droit de
la rue de l’Industrie (cf. Figure ci-dessous).
Figure 14 :
Gabarit des lots 1.B et 2B (gauche) et précision pour le lot 2.B (droite) (source : architecture urbanisme sprl).
Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en
opération groupée et en ordre fermé.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
36
3.3.2.3 Lot 3.A
Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins
et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport
à ce contexte bâti.
Figure 15 :
Gabarit du lot 3.A (source : architecture urbanisme sprl).
Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en
opération groupée et en ordre fermé.
3.3.2.4 Lot 4.A et lot 5
Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins
et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport
à ce contexte bâti.
Les murets de soutènement composant la limite avec la rue de l’Industrie font parie intégrante de
l’architecture du bâtiment et sont traités avec la même attention esthétique.
Figure 16 :
Gabarit des lots 4.A (gauche) et 5 (droite) (source : architecture urbanisme sprl).
Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en
opération groupée et en ordre fermé.
3.3.2.5 Lot 3.B, lot 4.B et lot 6
Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins
et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport
à ce contexte bâti.
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Les murets de soutènement composant la limite avec la rue de l’Industrie font parie intégrante de
l’architecture du bâtiment et sont traités avec la même attention esthétique.
Figure 17 :
Gabarit des lots 3.B, 4.B (gauche) et 6 (droite) (source : architecture urbanism e sprl).
Ces zones sont affectées à la construction de logements collectifs pour résidences permanentes en
opération groupée et en ordre fermé.
3.3.2.6 Lots 7 et 8
Les qualités de la construction proposée composent avec les réponses données par les bâtiments voisins
et proposent une architecture jouant sur les thèmes de l’intégration ou de la complémentarité par rapport
à ce contexte bâti ou à créer.
Les bâtiments existant peuvent être conservés et/ou complétés par une intervention contemporaine.
Etant donné le peu ou l’absence d’espaces de cours et jardin, les balcons et terrasses ne sont pas
saillant, ils feront parties intégrantes de l’architecture du bâtiment.
Figure 18 :
Gabarit des lots 7 et 8 (source : architecture urbanisme sprl).
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38
3.3.3
Organisation des voiries et accès au lotissement
Voirie « Type 1 »
Voirie « Type 3 »
Figure 19 :
Voirie « Type 2 »
Accès sous-sol
Accès au projet envisagés par le demandeur.
3.3.3.1 Accès voiture
Seule une voirie périphérique (Type 1) à l’ensemble du lotissement permet la desserte du site. Elle
constitue le lot 14 et est implantée sur des dalles de béton épaisses (de 45 à 70 cm) dont la démolition
peu économique et écologique peut être évitée.
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39
Figure 20 :
Profil actualisé de voirie de « type 1 » (cf. Annexe E).
La majeure partie du parc automobile lié au logement est absorbée par un minimum de rampes
desservant les sous-sols de l’ensemble des zones bâtissables (à l’exception du lot 8).
Deux autres dessertes secondaires (Type 2), à l’aspect végétal prédominant et uniquement accessibles
aux services incendies, déménagement et PMR assurent au quartier une tranquillité remarquable tout en
permettant une accessibilité confortable.
Figure 21 :
Profil actualisé de voirie de « type 2 » (cf. Annexe E).
La voirie extérieure existante est à adapter (Type 3).
Figure 22 :
Profil actualisé de voirie de « type 3 » (cf. Annexe E).
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40
3.3.3.2 Accès piétons/cyclistes
La qualité des espaces et déplacements offerte aux usagers lents est primordiale dans le projet.
L’accessibilité à la gare, au sentier Saint Roch, aux aires de repos et de loisirs et aux pistes cyclables a
été intégrée dans la réflexion générale par l’auteur du projet.
3.3.4
Espaces verts et publics envisagés
Les espaces verts (lots 9 et 11) sont destinés à l’aménagement d’espaces plantés et de détente. Toute
construction est proscrite de la zone, à l’exception de petits édicules à vocation technique ou de détente
répondant à des caractéristiques strictes.
L’accès à cette zone est interdit à toute circulation, seuls sont autorisés les véhicules d’entretien et du
service incendie. Aucun espace de parcage ne peut y être aménagé.
Ces zones peuvent accueillir :
■
des plantations d’espèces régionales ;
■
des murets de soutènement et escaliers.
3.3.5
Zone de cours et jardins
La zone de cours et jardin est destinée à l’engazonnement, aux parterres, à la plantation d’arbres et
arbustes et haies d’essences indigènes. Aucune construction n’y est autorisée, excepté l’accès
carrossable en sous-sol.
Les terrasses sont autorisées sur la zone d’extension de bâtisse pour construction en sous-sol.
3.4
Impétrants et gestion des eaux
3.4.1
Impétrants
Le projet sera relié au réseau de distribution d’eau. Ce raccordement pourra être fait étant donné que le
site est déjà raccordé ainsi que les habitations et bâtiments le long de la rue des Frères Dulait, du chemin
du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie. Aucun problème de pression en eau n’a été relevé
par les riverains du site. S’il s’avère que la pression est insuffisante au droit du site, des travaux devront
être prévus afin de garantir un niveau minimum de pression de 2 bars à tous les riverains du projet ainsi
qu’aux futurs habitants.
La connexion au réseau électrique sera également assurée. Ce raccordement existe déjà mais devra
être soumis à l’avis préalable de l’intercommunale afin de s’assurer qu’une cabine à haute tension
couplée à un transformateur statique ne doit pas être mise en place.
Concernant le système de chauffage, les prescriptions permettent la mise en place de citernes à mazout
mais une extension du réseau de gaz est possible. Les éventuelles citernes d’hydrocarbures enterrées
seront munies d’une double enveloppe avec mise en place d’un système de détection de fuites et d’un
système anti-débordement lors des remplissages.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
41
3.4.2
Gestion des eaux
Le projet de lotissement prévoit la mise en place d’un réseau séparatif. Le réseau des eaux de toiture et
celui des eaux usées devront être séparés jusqu’à la limite de la propriété privée.
Voir ANNEXE E : Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage
L’égouttage des eaux de pluies de pluies des voiries secondaires sera réalisé sous forme de noues
paysagées. Le réseau de drainage devra être connecté au réseau d’eau pluviale. Si une partie de ces
eaux ne peut être connectées sur les noues, des citernes tampon doivent impérativement être mises en
place par le constructeur afin de réguler le débit de rejet dans l’égout public.
Chaque bâtiment est équipé au minimum par une citerne d’eau de pluie de 10.000 litres. Elle est destinée
au nettoyage des communs et à l’arrosage des zones de cours et jardins.
Les dispositifs d’épuration (fosse…) sont correctement dimensionnés en fonction du nombre d’habitants
de l’immeuble. Les installations souterraines respectent les contraintes légales en matière de sécurité et
de salubrité publique.
3.5
Description de la phase de réalisation
Le site est actuellement couvert par des constructions industrielles. Le projet prévoit in fine la démolition
complète des constructions hors-sol et la réutilisation partielle des dalles et de certaines infrastructures. A
ce titre, Indimmo dispose d’un permis d’urbanisme relatif à la phase de démolition obtenu le 07/11/2011.
Sous réserve d’acceptation du plan d’assainissement, une série de travaux seront pris en charge par
L.B.E.D. S.A., préalablement à la vente des lots et aux travaux de construction des immeubles :
1.
Démolition des bâtiments actuels (constructions hors sol) et évacuation des matériaux dans les
filières adéquates
2.
Destruction de toutes les dalles de béton à l’exception de celles situées au droit du lot 14 qui
seront préservées pour l’assise des futures voiries internes (lot 14) : dalles de béton situées au
Sud du site ainsi que celles localisées en zone ouest
3.
Assainissement des contaminations en huiles minérales dans le sol et les eaux souterraines au
droit des zones concernées (excavations et mises en place du dispositif d’assainissement des
eaux souterraines)
4.
Enlèvement de la couche superficielle de sol sur toute la surface du site à l’exception du lot 14,
soit environ 13.000 m³ (50 centimètres de remblais * 26.000 m²)
5.
Elaboration du merlon en bordure de la voie ferrée au moyen des terres superficielles excavées
(présentant des dépassements de VSH et VSE acceptables). Le volume de ce merlon a été
estimé à +/- 13.000 m³.
Une fois les lots vendus, les travaux de génie civil consisteront en l’excavation des terres pour les
fondations des futurs appartements ainsi que pour la création de noues et descentes de parking
souterrains.
Dans le cadre de ces travaux de génie civil, des terres présentant des dépassements de VSH/VSE seront
mobilisées et a priori stockées sur site sous formes de buttes. L’entrepreneur pourra également décider
de les évacuer hors site vers un centre de traitement agréé ou une filière de revalorisation appropriée
(BOWSTOFF).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
42
Démolition et assainissement de l’entièreté du site
Figure 23 :
Construction progressive I à III
Phase de réalisation.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
43
4.
Evaluation des incidences du projet sur l’environnement
Cette partie de l’EIE vise à évaluer les incidences du projet sur le milieu. L’évaluation est réalisée
pour différentes thématiques de l’environnement.
Chaque thématique abordée présente d’abord une description de la situation environnementale existante.
Ensuite, elle identifie les vecteurs de perturbation du projet et en évalue leur incidences probables sur le
milieu.
L’analyse se conclut par une série de recommandations visant à supprimer ou réduire les incidences.
4.1
Sol, Sous-sol et eaux souterraines
4.1.1
Introduction
Dans un premier temps, la situation initiale de l’environnement est décrite en ce qui concerne la nature du
sol, les risques d’érosion, la qualité des sols, les aspects géologiques et géotechniques, les phénomènes
sismiques et karstiques, les risques liées à la présence de radon, activités anthropiques, … Les
caractéristiques hydrogéologiques des eaux souterraines ainsi que les captages à proximité du site sont
étudiés.
Comme indiqué précédemment, le site a été soumis à une pollution de part son ancienne activité
industrielle. Le volet propre à la pollution du sol est donc traité en profondeur. Le site a fait l’objet d’une
étude de caractérisation pour le compte de la SPAQuE (Etude SGS Belgium – mars 2003), d’une étude
indicative et de caractérisation par la société ECOCONTROLE en janvier et juin 2007 pour la société
L.B.E.D. S.A. Au vu des changements législatifs et du projet de réaménagement du site, une
réinterprétation de la totalité des résultats d’analyse issus de ces précédentes études a été réalisée sur
base des nouvelles normes « décret sol » (rapport SGS E1135 1 (diagnostic environnemental) et 2). Des
analyses supplémentaires ont été réalisées dans le cadre de cette réinterprétation.
Ce chapitre fait de nombreuses références au projet d’assainissement réalisé par le bureau SGS en
janvier 2012.
Voir ANNEXE F : Projet d’assainissement (SGS, 2012).
L’évaluation des incidences porte ensuite sur la compatibilité entre l’activité proposée et la qualité
résiduelle du sol, la stabilité des constructions existantes et des constructions projetées. La
problématique de l’écoulement, réalimentation et risque de pollution d’une éventuelle nappe est
également traitée.
Le périmètre d’étude lié à la situation initiale se limite à l’échelle communale. Le périmètre d’étude
concernant les incidences correspond aux limites du site pour la partie sous-sol et à un périmètre de
1,5 km autour du site pour les incidences liées aux eaux souterraines.
4.1.2
Cadre réglementaire et normatif
■
Décret du 5 décembre 2008 relatif à la gestion des sols, modifié par le décret-programme du 22
juillet 2010 ;
■
Arrêté du Gouvernement wallon du 27 mai 2009 relatif à la gestion des sols ;
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
44
■
Arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant la valorisation de certains déchets,
modifié par l'arrêté du Gouvernement wallon du 27 mai 2004 (M.B. 02.07.2004) ;
■
Code de l’Eau ;
■
Arrêté du Gouvernement wallon du 12 février 2009 modifiant le Livre II du Code de
l'Environnement constituant le Code de l'Eau en ce qui concerne les prises d'eau souterraine, les
zones de prise d'eau, de prévention et de surveillance.
4.1.3
Etat initial
4.1.3.1 Sols
La carte des sols de Belgique (Planchette Braine-le-Comte 128W) ne caractérise pas les sols au droit du
site. Les sols cartographiés les plus proches sont exclusivement de type limoneux (Aba, Ada).
Dans les environs immédiats du site, tous les sols naturels sont exploités par l’agriculture (prairie ou
culture).
Les études de caractérisation de la pollution du sol permettent de déterminer avec plus de précision la
nature du sol au droit du site :
■
« Sous couvert d’une dalle ou de terres arables remblayées, on trouve des remblais hétérogènes
généralement limoneux et/ou sableux noirs ou brun foncé contenant classiquement des débris de
briques et de charbon et parfois des scories, des débris de verre voire des débris métalliques. On
rencontre ces remblais sur moins d’un mètre généralement. Ils peuvent atteindre localement 3 m
d’épaisseur.
■
Un limon brun clair qui peut présenter des bigarrures orange sur 1 ou 2 m.
Il faut également noter que dans les forages réalisés en 2003 par SGS, une couche d’argile grise très
compacte pouvant atteindre 10 m d’épaisseur a été observée localement »2. Cet horizon est toutefois
discontinu car il n’est pas présent sur chaque forage.
Présence de pollution
Au cours des différentes études, trois types de pollutions ont été identifiés.
Terminologie
Les résultats d’analyse des échantillons de sols sont comparés aux normes proposées dans le « Décret
wallon relatif à la gestion des sols » (05/12/2008). Les normes issues de ce décret sont définies comme
suit :
2
■
Valeur de référence (VR) : valeur indicative des concentrations de fond en polluants attendues
dans le sol (ou dans l’eau souterraine) en l’absence de variations géologiques naturelles et en
l’absence d’influence d’une activité agricole, industrielle ou urbaine généralisée, correspondant
en principe à l’objectif à atteindre par l’assainissement.
■
Valeur seuil (VS) : concentration en polluants dans le sol (ou dans l’eau souterraine)
correspondant à un niveau au-delà duquel une étude de caractérisation doit être entreprise, ainsi
Source : Etude SGS E1135-2
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
45
qu’en cas de menace grave ou de pollution nouvelle, un assainissement, et le cas échéant des
mesures de sécurité ou des mesures de suivi.
■
Valeur d’intervention (VI) : concentration en polluants dans le sol (ou dans les eaux souterraines)
correspondant à un niveau au-delà duquel une intervention est toujours entreprise, laquelle peut
prendre notamment la forme, le cas échéant simultanément : d’un assainissement, de mesures
de sécurité et de mesures de suivi.
Pollution aux métaux lourds (ML)
« Des contaminations en métaux lourds ont été mises en évidence en de nombreux endroits dans les
remblais (dépassements de VS et VI). Elles ne semblent pas affecter le terrain naturel et sont
probablement liées à la qualité des remblais. Les principaux métaux concernés sont le cuivre, plomb et
zinc et plus localement le mercure, arsenic, cadmium et nickel. » (SGS, 2012)
3
Le volume total de terres contaminées en métaux lourds est de 24.601 m , soit 40.591 T.
Figure 24 :
Localisation des pollutions du sol aux métaux lourds identifiées au droit du site (source : SGS, 2009).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
46
Pollution aux HAP
« Des contaminations en HAP affectent régulièrement les remblais entre 0 et maximum 4,5 m de
profondeur. Elles ne semblent pas affecter le terrain naturel et sont généralement imputables à la qualité
des remblais. Dans la partie Nord-est, les contaminations en huiles minérales ont probablement aussi
une influence sur la présence de ces contaminants.
Des taches de contamination concernent des dépassements de valeur seuil ou de valeur d’intervention
pour les principaux HAP suivants : ben(a)anthracène, benzo(a)pyrène, indéno [123cd]pyrène et
l’anthracène et localement pour le benzo(k)fluoranthène, benzo(ghi)pérylène, chrysène,
fluoranthène, ,naphtalène,et phénanthrène. » (SGS, 2012)
Le volume total de terres contaminées en HAP est de 16.487 m3, soit 27.206 T.
Figure 25 :
Localisation des pollutions du sol aux HAP identifiées au droit du site (source : SGS, 2009).
Pollution aux huiles minérales (HM)
« Une contamination profonde et qui atteint la nappe aquifère est présente à l’est du site, (zones 1,5 et 8)
au droit d’une citerne qui a fuit et qui n’est plus utilisée depuis 15 ans selon le mandant. Ces
contaminations débutent généralement vers 4-6 m de profondeur et se prolongent au-delà de 10 m de
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
47
profondeur. Localement, des dépassements de normes sont observés dans la tranche superficielle. Les
fractions d’huiles minérales les plus représentées sont de type C16-C21 et C21-C35.
Des contaminations superficielles généralement cantonnées au premier mètre mais qui peuvent
localement atteindre 2.5 m. Ces contamination sont réparties en plusieurs taches de tailles variables et
sont dues probablement à des fuites dans des citernes qui ne sont plus en place ou des épanchements
accidentels de carburant ou de lubrifiant sur le site lors de son activité. On retrouve ainsi :
■
Un panache de contamination dans la partie Sud de la zone 1 avec localement des
dépassements de la valeur d’intervention. Cette contamination débute depuis la surface jusqu’à
2,5 m de profondeur maximum. La répartition carbonée indique qu’il s’agit d’huiles minérales
lourdes (C21-C35).
■
Un hot-spot de plus petite taille est présent au droit de la zone 5 avec une contamination
présente depuis la surface jusque 1,5 m de profondeur maximum. L’analyse des fractions montre
plutôt la présence d’huiles lourdes.
■
Des dépassements ponctuels des valeurs seuils détectés dans le coin Nord-Ouest du site (zone
7), au niveau des zones 3 et 6 ainsi qu’au droit de la zone 8. Ces contaminations débutent en
surface mais ne sont pas délimitées verticalement. » (SGS, 2012)
3
Le volume total de terres contaminées en huiles minérales est estimé à 37.252 m , soit 61.465 T.
Figure 26 :
Localisation des pollutions du sol aux huiles minérales identifiées au droit du site (source : SGS, 2009).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
48
Le volume des diverses taches de contamination de sol observées sur le site est repris dans le tableau
ci-après.
Tableau 4 :
3
Volume des sols contaminés (SGS, 2009) .
Normes dépassées
Localisation
VS (cont.
modérée)
1.
Zone 1
2.
Zone 1, à proximité de la citerne
3.
Zone 1, tache superficielle
VI (cont.
importante)
HM
HM
Délimitation
verticale (m)
3432
7-10
2472
0-1,5
HM
0-2,5
4.
Zone 1 et 9, au sud-ouest du site
5.
Au droit du forage F8-N en zone 8
6.
Au droit du P113, en zone 7
7.
Au droit du P 100, zone 7
HM
0-2,5
8.
Au droit des forages F7J, F6A,
zone 7, 6, 3 et 2
HM
0-1,3
9.
Au droit du forage F35, zone 6
HM
0-0,5
10.
Au droit des forages F5-c, F5-D,
en zone 5
0-1,5
HM
0-0,6
HM
0-1,5
5526
18700
375
1608
2788
2900
95
592
TOTAL HM
37252
Au droit du P100, en zone 7
As, Cr
Cu, Pb, Zn
0-1,5
2970
12.
dans les zones 1, 4, 7 et 8
As, Cr
Cu, Ni, Pb, Zn
0-1
19235
13.
Au droit du forage F6-6, en zone 6
Hg, Cu,
Zn
Pb
0-1,3
1826
14.
Au droit du P 101, en zones 3 et 5
Zn, Cu,
As, Cd
Hg
0-1
570
Remblai industriel
11.
TOTAL ML
24601
15.
Au droit des forages F5, F6 et F7
en zone 1
16.
Au droit du P 103 en zone 8, à
l'est du site
HAP
0-1,2
17.
Au droit de la citerne et du P200
en zone 8
HAP
0-4,5
450
18.
Au droit des forages F3-F et F4-B
en zones 3 et 4
0-0,5
152
19.
Au droit des forages F5-E et F5-G
en zone 5
0-0,2
21
20.
Au droit du forage F3-A, en zone
3
0-0,4
44
21.
Au droit des zones 6 et 7, au nord
du site
0-1,6
9072
HAP
0-1
HAP
HAP
HAP
HAP
TOTAL HAP
3
Volume de terres
contaminées (m³)
0-12
HM
HM
Origine
Epanchement mazout accidentel
Tache de
contamination
1900
4848
16487
« Les délimitations des contaminations de sol sont basées sur la nature des contaminants. Les taches de contamination ainsi
décrites peuvent recouvrir des zones identiques. Le lecteur devra veiller à ne pas traiter ces taches de contamination comme des
taches distinctes puisque celles-ci se superposent et concernent par endroit le même volume de sol. »
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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4.1.3.2 Sous-sol
La commune de Braine-le-Comte est située à cheval sur le Massif du Brabant au nord et le Synclinorium
de Namur au sud. Ces deux unités sont séparées par la faille de Braine-le-Comte, au nord du site.
Voir CARTE 5 : Géologie
La nouvelle carte géologique de Braine-le-Comte (n°39/5-6) indique que la succession lithologique
attendue au droit du site est :
■
Formations superficielles du quaternaire : limons homogènes jaunes brunâtres (alluvions
modernes plus à l’est)
■
Formation de Carnières (CAR) (Yprésien, Paleogène) qui est généralement représentée de bas
en haut par :
■
Un cailloutis de base, bien développé dans toute la région, constitué de cherts noirs roulés ou
corrodés et d’éléments à surface verdie.
■
Une partie inférieure très argileuse, caractérisée par une alternance de niveaux décimétriques
d’argile plastique et d’argile sableuse bioturbée et glauconieuse.
■
Une partie supérieure d’argile sableuse bioturbée et de sables argileux bioturbé, à gros grains de
glauconie.
■
Ces dépôts, riches en glauconie et pyrite, présentent une teinte bleu foncé, passant au gris
bleuâtre, lorsque la roche perd son humidité, et au jaune lorsqu’elle est altérée.
■
Formation de Hannut (Thanetien, Paleogène) : localement des graviers de base puis des sables
fins verts, glauconieux à passée argileuse. Eventuellement des sables blanchâtres à brun rouille
dans la partie supérieure.
■
Formation de Rhisnes, Membre de Watiamont (WAT) (Frasnien, Dévonien supérieur) : Ce
membre est constitué de calcaires nodulaires, gris-bleus à gris jaunâtres par altération. Il s’agit
d’un calcaire bioclastique assez fin, dans lequel de minces niveaux argileux très irréguliers,
confèrent à l’ensemble un débit nodulaire, d’autant mieux marqué que l’altération superficielle est
importante.
Figure 27 :
Carte géologique 39/5-6 Braine-le-Comte (source : environnement.wallonie.be).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
50
Dans le cadre des études de caractérisation de la pollution du sol au droit du site, plusieurs forages ont
été effectués au droit du site. Ces forages permettent de préciser les successions lithologiques
rencontrées au droit du site :
■
Dépôts du quaternaire situés à 1,0 m de profondeur sur 4,0 à 10,0m d’épaisseur et constitués de
limons/limons sableux jaunes à jaunâtres
■
Tertiaires :
■
-
Argiles sableuses ou plastiques, comportant des nodules de sables, grisâtres à orangées à
partir sur 7,0 m de profondeur sur 2,9 à 9,7 m d’épaisseur
-
Sables gris-vert, glauconifères à partir de 12,5 m de profondeur sur 1,5 à 3,5 m
d’épaisseur
Formation de Rhisnes, bed-rock primaire rencontré vers 14,0 à 17,0 m de profondeur, constituée
de calcaires nodulaires gris bleu à gris jaunâtre, très fossilifère.
4.1.3.3 Risque naturels majeurs
Risque sismique
La Belgique est un pays caractérisé par une faible intensité sismique générale. Les régions de Liège et
de Mons constituent les deux principales zones d’activité tectonique du territoire.
L’évaluation des risques sismiques se base sur la carte d’aléa sismique de Belgique. Le territoire belge
est réparti en trois zones :
■
Zone sismique 0 : PGA < 0,05 g (0,50 m/s2)
■
Zone sismique 1 : PGA = 0,05 g (0,50 m/s2)
■
Zone sismique 2 : PGA = 0,10 g (1,0 m/s2)
aléa sismique considéré comme négligeable
D’après le document de référence ‘Eurocode 8’ la commune de Braine-le-Comte est reprise en zone
sismique 2, c.à.d. en zone de sismicité moyenne.
La base de données de l’Observatoire Royal de Belgique ne renseigne pas d’évènement sismique
important à proximité immédiate du site lors des 100 dernières années. Les phénomènes les plus
proches ont tous les deux eu lieu à environ 13 km du site d’étude au Roeux (20/06/1995 avec une
magnitude de 4,5) et à la Louvière (plusieurs événements en 1968 de magnitude entre 3 et 4,1).
Risque karstique
La banque de données de la Région wallonne ne recense aucun phénomène karstique à proximité du
site.
Risque anthropique
Les données géologiques locales et la banque de données de la Région wallonne ne renseignent pas de
contraintes anthropiques (anciennes carrières ou mines) particulières au droit du site d’étude ou à
proximité de ce dernier.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
51
Présence de radon
Le radon est un gaz radioactif inodore, incolore d'origine naturelle. Il provient de la désintégration de
l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Il est présent dans tous les sols et les roches,
ainsi que dans la plupart des matériaux de construction.
La commune de Braine-le-Comte se trouve dans une zone à faible concentration.
4.1.3.4 Eaux souterraines
Nappes
Les principales nappes localisées dans la région de Braine-le-Comte sont situées dans les terrains
aquifères suivants :
■
Les alluvions quaternaires de la Brainette et de ses affluents
■
Les formations sableuses et sablo-argileuses tertiaires : Formation de Bruxelles (Lutétien),
Formation de Mons-en-Pélève (Yprésien)
■
Les formations calcareuses primaires fissurées et karstifiées : Formation de Rhisnes
■
Les formations schisto-gréseuses primaires fissurées : Silurien, Givetien, Frasnien inférieur
Dans le cadre des études de caractérisation de la pollution du sol, plusieurs forages ont permis de
détecter la présence de nappes. A partir de 5,5 à 8 m de profondeur, de légères venues d’eau ont pu être
observées depuis les terrains superficiels. A partir de 12 à 13 m de profondeur, des venues plus franches
ont été observées, provenant de la nappe des calcaires de la formation de Rhisnes.
Certains forages ont clairement identifiés une couche d’argile imperméable entre la nappe superficielle et
la nappe profonde. Cette couche imperméable n’est pas présente sur l’entièreté du site. Des signes de
pollution de la nappe profonde, en plus de celle de la nappe superficielle, ont été observés. On peut donc
conclure que sur les parties du site dépourvues de niveau argileux, les nappes superficielles et profondes
communiquent, voire ne forment qu’une seule et même unité répartie sur les niveaux calcaires et
limoneux.
Pollution des eaux souterraines
Pollution aux métaux lourds
« En ce qui concerne les métaux lourds, des dépassements de la valeur seuil avaient été observés en
arsenic dans les piézomètres équipés dans les calcaires P2, P3 et P6 lors des études de la SPAQuE.
Les piézomètres installés dans les calcaires lors de l’étude complémentaire n’ont montré aucun
dépassement. L’origine de ces contaminations est inconnue (naturelle ?). » (SGS, 2012)
Pollution aux huiles minérales
« Une contamination en huiles minérales est présente dans les eaux souterraines dans le coin Nord-est
du site avec des dépassements de valeurs d’intervention pour les fractions C16-C35. Cette contamination
a principalement été rencontrée dans les piézomètres équipés dans les terrains meubles (limons
quaternaires, argiles tertiaires) correspondant à cet endroit au sommet de la nappe.
Les résultats analytiques des différentes campagnes sont assez variables, ce qui peut rendre difficile la
localisation exacte de cette contamination. Cela pourrait être dû à des variations saisonnières des
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
52
caractéristiques hydrogéologiques de la nappe contaminée. L’extension de cette contamination vers l’Est
reste inconnue (aval piézométrique).
La présence de cette contamination dans les eaux au niveau des calcaires n’est pas certaine. Le
piézomètre P4 équipé dans ceux-ci au droit de la zone contaminée a montré des contaminations lors des
études de la SPAQuE. Par contre, aucune contamination n’a été mise en évidence lors de l’étude
complémentaire. Cela pourrait résulter d’une dégradation naturelle des contaminants ou être liée à des
variations saisonnières des caractéristiques hydrogéologiques de la nappe. » (SGS, 2012)
Le volume des contaminations observées en huiles minérales dans les eaux souterraines est présenté
dans le tableau ci-après.
Tableau 5 :
Volume des contaminations observées dans les eaux souterraines (SGS, 2012).
VI (cont. importante)
Délimitation
verticale (m)
Origine
Volume
d’eau
contmainé
« efficace »
(m³)
HM
6-11
Ecoulem ent
hydrocarbure
365
Normes dépassées
Tache de
contamination
Localisation
22
Zone 18
Figure 28 :
VS (cont. modérée)
Extension des contaminations en huiles minérales dans les eaux souterraines (source : SGS, 2012).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
53
L’écoulement général de la nappe phréatique se fait en direction du nord-est sur le site. Cette affirmation
a été confirmée par les mesures effectuées dans le cadre de l’étude de caractérisation du sol et des eaux
souterraines.
Le tableau suivant reprend l’ensemble des prises d’eaux actives recensées dans un périmètre de 2 km
autour du projet. Aucun captage lié à la distribution publique n’est présent dans le périmètre d’étude,
l’usage principal étant l’élevage.
Tableau 6 :
Localisation des points de captages et prises d’eaux actives dans un périmètre de 2 km autour du projet (source :
Dixsous, 19 juillet 2010).
Code
X [m]
Y [m]
Actif
Nappe
Nature
Usage
Zone de prévention
39/5/5/007
133 370
143 700
Oui
000
PT
00
Non
39/5/5/003
133 363
144 240
Oui
903
PF
52
Non
39/5/5/079
134 900
143 390
Oui
903
PF
32
Non
39/5/5/064
134 940
143 520
Oui
000
X
00
Non
39/5/4/005
132 115
142 950
Oui
704
PF
32
Non
39/5/5/153
135 200
144 500
Oui
903
PF
32
Non
000 : Inconnue ou inexistante, 210 : Sables bruxelliens, 704 : Calcaires carbonifères du Bord nord du Bassin de Namur,
903 : Cambro-silurien du Massif du Brabant : Nappe d’altération superficielle ; PF : Puits foré, PT : Puits traditionnel, X : A
déterminer; 00 : Indéterminé, 32 : Elevage, 42 : Usage domestique et sanitaire, 52 : Salon-lavoir - Blanchisserie
Le projet est localisé en zone vulnérable du nord du sillon Sambre et Meuse (arrêté ministériel du
22/12/2006 désignant le territoire situé au nord du sillon Sambre et Meuse en zone vulnérable). « Les
zones vulnérables sont des périmètres de protection des eaux souterraines contre les nitrates d'origine
agricole. L'ensemble des zones vulnérables aujourd'hui désignées permet de couvrir 7073 km², soit
41,8 % du territoire wallon »4.
4.1.4
Incidences en phase de réalisation
4.1.4.1 Modification du relief et mouvements de terre
L’urbanisation du site respecte au maximum le relief du site en s’implantant à hauteur de la dalle
existante sans chercher à s’aligner sur la rue des Frères Dulait. La connexion avec la voirie se fera par la
mise en place d’un remblai entre la nouvelle voirie et la rue des Frères Dulait. La différence de niveau est
nulle à hauteur du rond point et maximale (environ 6 m) à hauteur du pont.
Un talus sera créé entre la rue des Frères Dulait et la nouvelle voirie. Cette modification de relief
3
engendrera un remblai d’environ 4.000 m . Ce remblai pourra être constitué de terres non contaminées
(SGS, 2012).
La conservation ou la mise en place d’un mur de soutènement sera probablement nécessaire entre la
nouvelle voirie et le talus sur une partie de la longueur. En effet, la différence de niveau est trop
importante sur une largeur trop étroite. La différence de niveau entre la rue des Frères Dulait et la
nouvelle voirie diminuant en direction du rond-point, le mur de soutènement ne sera pas nécessaire sur
toute la longueur.
4
Source : www.environnement.wallonie.be
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
54
Rue
Talus
Frères
pente 6/4
Mur
soutènement
Figure 29 :
Nouvelle
voirie
Mur de soutènement
Un merlon sera également installé le long des lignes de chemin de fer. A ce stade, les coupes précises
ne sont pas encore établies. Le remblai nécessaire à la création de ce merlon est estimé à 13.000 m³
pour une hauteur d’environ 6 m.
Les figures suivantes permettent d’appréhender le relief du site et l’intégration des bâtiments.
Figure 30 :
Localisation des mouvements de terre sur le site.
Figure 31 :
Projet de lotissement par rapport au niveau de la rue des Frères Dulait (source : architecture urbanisme sprl).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
55
Dénivelé de
6m
Figure 32 :
Différence de niveau de 6 m entre la voirie et le site (à gauche) et site au même niveau que la voirie (à droite)
(source : photo CSD).
Les volumes de terres mobilisés sont présentés au travers des tableaux suivants.
Tableau 7 :
Récapitulatif des volumes de terres mobilisés (SGS, 2012).
Travaux préalables à la vente des lots - assainissement sol et élaboration du merlon
Assainissement terres contaminées en huiles minérales (dépassements VSN)
Volume total de terres contaminées envoyées en centre de traitement (m³)
1.725
Nivellement superficiel (excavation 50 cm sur tout le site sauf lot 14)
Volume total des terres excavées pour élaboration du merlon (m³)
13.000
Travaux de génie civil - projet de réaménagem ent (lots vendus)
Excavations des terres pour l'assise des immeubles à appartements
Volume total des terres à mobiliser ne présentant aucun risque sous futurs bâtiments (m³)
28.241
Volume total des terres à mobiliser présentant dépassements VSH et/ou VSE sous futurs bâtiments (m³)
1.250
Excavations superficielles entre les bâtiments (noues, descentes parkings etc.)
Volume total des terres présentant dépassements VSH et/ou VSE hors futurs bâtiments (m³)
3.030
Terres présentant dépassant VSH et/ou VSE (stockage sur site ou évacuation vers filière
d’élimination)
Volume total terres dépassant VSH et/ou VSE (m³)
4.280
Terres non contaminées ne présentant pas de dépassements de VSH/VSE
Volume terres excavées ne présentant aucun dépassement de VSH/VSE (m³)
28.241
Volume terres ne présentant aucun risque utilisées pour la contrebute (m³)
4.000
Volume résiduel terres non contaminées après mise en place de la contrebute (m³)
24.241
« Au vu de ces tableaux, on peut constater que le volume de terres envisagé pour la création du merlon
est conséquent (13.000 m³) mais tout à fait envisageable avec la place disponible en bordure ouest du
site. Lors des travaux de réaménagement, les terres issues des excavations (présentant dépassements
VSH/VSE) pourront éventuellement compléter le merlon afin de l’agrandir (environ 4.000 m³) ou être
stockées ailleurs au droit du site sous forme de buttes.
Rappelons que les concentrations moyennes de ces terres contaminées en métaux lourds et HAP
(dépassements VSE/VSH) sont en moyennes supérieures aux seuils limites des terres non contaminées
(Arrêté du 14 juin 2001) et ne pourraient donc pas être revalorisées telles quelles en dehors du site. Une
évacuation de ces terres selon la filière d’élimination du Bowstof pourrait être envisagée. Après les
travaux de terrassement de tous les lots, il existera un volume de terres très important (+/- 24.000 m³) ne
présentant pas de dépassements de VSH/VSE. Sur base des résultats disponibles et de l’Arrêté du 14
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
56
juin 2001, celles-ci peuvent être stockées au droit du site ou être réutilisées en dehors du site, selon le
choix de l’entrepreneur. » (SGS, 2012)
4.1.4.2 Stabilité des constructions existantes
L’entièreté des bâtiments sur le site sera détruite avant la mise en œuvre du permis d’urbanisation.
4.1.4.3 Stabilité des constructions projetées
Les fondations de 3,65 m de profondeur atteindront les zones du quaternaire mais pas la couche d’argile
imperméable du tertiaire.
La réalisation d’essais CPT (Cone Penetration Test) à la machine de 20 tonnes dans les zones
constructibles permettra d’obtenir les informations nécessaires pour le dimensionnement des fondations
par les architectes et ingénieurs responsables.
Une bonne connaissance du sous-sol permettra d’assurer la stabilité des futurs bâtiments.
Au vu de la nature du sous-sol, la mise en place de fondations avec une structure armée permettra de
limiter les charges ponctuelles.
4.1.4.4 Erosion du sol
Le relief peu marqué du site limite fortement les risques d’érosion. Toutefois, après les travaux de
démolition et de terrassement, il est conseillé de végétaliser rapidement le merlon, le talus et les zones
urbanisées en phase 2 et 3.
4.1.4.5
Ecoulement des eaux souterraines
Le projet prévoit la construction de parkings souterrains. La profondeur des fondations est estimée à
3,65 m. Au vu de la localisation des nappes superficielles et phréatiques identifiées (profondeurs
respectives de 5,5 à 8m et 12 à 13m), les travaux de fondations ne rentreront pas en contact avec les
nappes. Aucun rabattement ne sera, à priori, nécessaire.
4.1.4.6 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines
Analyse des risques
Dans son projet d’assainissement, SGS évalue les risques pour la santé humaine, l’écosystème et la
nappe. Les conclusions sont les suivantes :
1) Risques pour la santé humaine :
Les simulations réalisées avec le logiciel HR3.2 ont montré que les risques pour la santé humaine liés
aux contaminants présents dans le sol (HM, HAP, ML) devraient rester tolérables.
2) Risques pour les écosystèmes :
L’évaluation des risques niveau 1 a montré la présence de plusieurs zones à risques pour les
écosystèmes liées aux contaminations en huiles minérales, métaux lourds et HAP au droit du site,
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
57
principalement aux pourtours et dans la partie Nord. On remarque toutefois qu’il n’y a pas d’écosystèmes
protégés au droit ou à proximité du site.
3) Risques pour la nappe :
La comparaison des résultats d’analyses de sol avec les normes décomposées (étude de risques niveau
1) a montré des dépassements de VSN en métaux lourds et HAP en périphérie du site alors qu’aucune
contamination n’avait été mise en évidence dans les eaux souterraines pour ces contaminants. Ces
dépassements des VSN pourraient présenter un risque pour la nappe s’ils ne se retrouvent plus sous
protection d’un revêtement de surface imperméable dans le cadre du projet de réaménagement. C’est le
cas de la majorité des dépassements actuellement recouverts d’une dalle de béton hormis ceux localisés
dans la partie Est du site et (F8N et P103) déjà soumis actuellement aux phénomènes de lixiviation
(absence de béton). Ces derniers peuvent être alors considérés comme tolérables dans le futur puisque
le remaniement éventuel futur n’engendrerait aucun changement notoire.
Les dépassements de VSN en métaux lourds et HAP observés localement dans les remblais ne
constituent pas une menace grave au sens du Décret Sol :
Vu que ces composés sont peu mobiles car fortement adsorbables sur les particules de sol et vu que
l’épaisseur des terrains non saturés tampon jusqu’à atteindre la nappe est importante, leur temps de
transfert du sol vers la nappe est probablement très long (voir calculs ultérieurs à réaliser),
L’absence de contamination en métaux lourds et HAP actuellement dans les eaux souterraines en regard
du caractère historique des contaminations semble confirmer ces migrations verticales limitées.
Des dépassements de VSN en huiles minérales (fractions C10-C12) ont également été mis en évidence
dans la partie Nord-est (proximité ancienne citerne) ainsi qu’en bordure Sud du site. Ces risques
potentiels de migration vers la nappe sont corroborés par la présence d’une contamination dans les eaux
souterraines superficielles dans la partie Nord-est du site. Vu la présence de la nappe des calcaires sousjacente, les dépassements de VS en huiles minérales observés dans les eaux souterraines
superficielles constituent une menace grave et devront donc faire l’objet d’un assainissement. Il en
résulte que les risques pour la nappe liés aux concentrations en huiles minérales sont jugés
inacceptables dans la partie Nord-est du site uniquement, à proximité de l’ancienne citerne aérienne.
Assainissement de la pollution existante
Le projet étudié prévoit la dépollution du site (cf. Chapitre 3.5 Description de la phase de réalisation).
Voir ANNEXE F : Projet d’assainissement (SGS, 2012)
Autres risques liés à la phase de chantier
Les risques de pollution des sols et des eaux souterraines en phase de chantier sont limités. La nappe
superficielle n’est pas présente à proximité de la surface du sol et la nappe phréatique est située sous
une couche d’argile imperméable.
De manière générale, les risques de pollution sont liés à des fuites d’hydrocarbures qui proviennent entre
autre de :
■
Mauvais état des engins de chantier
■
Opération d’entretien ou de ravitaillement des engins de chantier
■
Manipulation maladroite de produits dangereux
Ces risques peuvent être restreints par un contrôle régulier et un stockage des produits polluants sur une
aire étanche.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
58
4.1.5
Incidences en phase d’exploitation
4.1.5.1 Risques liés au radon
Compte tenu du contexte local, les risques associés au radon sont faibles. Il est cependant recommandé
de réaliser des mesures destinées à vérifier la sureté des logements. Ces mesures sont réalisées à l’aide
d’un détecteur passif qui enregistre les particules de radon sur un film sensible. Ce détecteur est placé
pendant une durée de trois mois (en dehors des mois d’été) dans une pièce habitée au rez-de-chaussée
d’un logement afin d’obtenir une moyenne de la concentration en radon.
4.1.5.2 Risques de pollution du sol et des eaux souterraines
Le principal risque en phase d’exploitation provient d’une fuite des citernes d’hydrocarbures. Le projet
prévoit que « les éventuelles citernes d’hydrocarbures enterrées seront munies d’une double enveloppe
avec mise en place d’un système de détection de fuites et d’un système anti débordement lors des
remplissages ». La mise en place de ces systèmes permet de minimiser les risques de fuite.
Un raccordement des futurs immeubles au réseau de gaz existant à Braine-le-Comte éliminerait tout
risque de pollution des sols et des eaux souterraines. Cette solution est donc à encourager.
Un risque secondaire est lié au stationnement des véhicules. Les aires de stationnement extérieures
sont très limitées. Aucune de ces zones n’est située au nord-est du projet, là où la nappe est la plus
haute. Les risques de pollution sont très limités.
Pour les zones de stationnement souterraines, le revêtement ne permettra pas l’infiltration des
hydrocarbures dans le sol et donc dans les eaux souterraines.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
59
4.1.6
Conclusions
Les analyses et études de sol au droit du site réalisées par SGS ont mis en évidence la présence de
plusieurs pollutions liées aux activités historiques sur le site.
L’étude de risque complémentaire de SGS conclut à l’absence de risques majeurs pour la santé humaine
de l’ensemble des sols contaminés présents sur le site et ce même si ces derniers sont excavés et
stockés sur place dans le cadre du projet d’aménagement envisagé (talus et remblais). Certaines
contaminations présentent par contre un risque d’atteinte à la qualité de la nappe, notamment pour la
zone contaminée en huiles minérales. Une dépollution du site devra par conséquent être réalisée selon
un plan d’assainissement approuvé.
L’ensemble des chantiers de construction nécessitera des terrassements importants. Ces déblayements
ont été analysés par rapport aux fondations des futurs bâtiments et aux besoins de terre pour les talus et
merlon. La mise en place d’un planning de chantier planifiant les mouvements de terre en fonction de leur
qualité et du phasage des constructions garantira une minimisation de la mise en décharge des terres.
Concernant la présence d’eau souterraine, le site n’est pas situé dans une zone de contrainte
particulière. Il ressort des études de caractérisation de la pollution réalisée par SGS que de légères
venues d’eau sont présentes à 5,5 m et que la nappe est située à 12 – 13 m de profondeur. Au vu de
cette profondeur, la nappe ne sera pas en contact avec les fondations ou les zones de construction en
sous-sol.
Les études de caractérisation ont identifié une pollution des eaux souterraines aux huiles minérales au
nord-est du site. Une dépollution du site devra être réalisée selon un plan d’assainissement approuvé.
Les phases de chantier veilleront à éviter toute pollution supplémentaire par l’application de mesures de
précaution.
Concernant la modification du relief du sol, le projet prévoit l’aménagement d’un talus le long de la rue
3
des Frères Dulait (4.000 m pour le soutènement) La conservation ou la mise en place d’un mur de
soutènement sera probablement nécessaire entre la nouvelle voirie et la rue Frère Dulait. Par ailleurs, le
3
projet prévoit également un merlon entre le site et le chemin de fer (13 000 m pour la protection
acoustique). Ailleurs, le projet minimise les modifications de relief en s’intégrant au niveau de la dalle
existante et donc au relief artificiel existant du site.
Le sous-sol au droit du site ne présente aucun risque géotechnique particulier. Des essais de sol CPT
20T devront être réalisés au droit des zones de construction afin de garantir un bon dimensionnement
des fondations.
En conclusion, le projet aura in fine une incidence positive par l’assainissement d’un site industriel. Il
nécessite toutefois et une planification des mouvements de terre cohérente. Cette recherche devra être
menée dans le cadre du plan d’assainissement et des permis d’urbanisme.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
60
4.1.7
Recommandations
Options et prescriptions
■
Traiter et éliminer la pollution identifiée avant le début de chaque phase de travaux selon un plan
d’assainissement approuvé
Gestion du chantier
■
Prévoir des contrôles réguliers du chantier et le stockage des produits dangereux sur des aires
étanches
■
Etablir un planning de chantier en organisant les mouvements de terres qui favorisent l’utilisation
des terres de déblai non polluées in situ pour la création de la butte antibruit et à l’aménagement
des abords du site
■
Mettre en place le cas échéant un mur de soutènement entre la nouvelle voirie et le talus de la
rue des Frères Dulait
Etudes préalables à la délivrance des permis d’urbanisme
■
Réaliser des mesures de radon destinées à vérifier la sureté des logements
■
Réaliser une campagne d’essai de sol : essais CPT (Cone Penetration Test) à la machine de 20
tonnes afin de garantir la stabilité des constructions projetées
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
61
4.2
Eaux de surface
4.2.1
Approche méthodologique et périmètre d’étude
Le présent chapitre étudie les incidences du projet sur les eaux de surface.
Dans un premier temps, la situation existante de l’environnement est décrite en ce qui concerne le réseau
hydrographique naturel et le réseau d’égouttage.
Les incidences potentielles des constructions et de la fréquentation du site par rapport aux risques de
pollution des eaux de surface, la pertinence du système de gestion des eaux usées ainsi que celui de
gestion des eaux claires sont évalués. La problématique de la réutilisation des eaux pluviales dans
l’usage domestique est également étudiée.
Le périmètre étendu d’étude à considérer correspond au bassin hydrographique dans lequel se situe le
périmètre de l’avant-projet, c'est-à-dire le bassin de la Senne.
4.2.2
Etat initial
4.2.2.1 Bassin et réseau hydrographique
Le site d’étude est localisé dans le bassin versant de la Senne, qui couvre l’ensemble du territoire
communal à l’ouest de la ligne de crête.
Le site d’étude n’est pas traversé par un cours d’eau.
Un cours d’eau non classé est présent à moins de 50 m au sud et à l’est du site. Ce cours d’eau est un
affluent de la Brainette, qu’il rejoint à hauteur des étangs Martel.
Figure 33 :
Cours d’eau non classé au sud du site (source : photo CSD).
ème
La Brainette, cours d’eau non navigable de 3
catégorie, est un des principaux cours d’eau de la
commune (après la Senne et la Sennette). Il prend sa source en bordure du Bois de la Houssière avant
de traverser la ville de Braine-le-Comte.
Voir CARTES n°1a, 1b et 1c : Localisation
Le site d’étude fait partie du périmètre du contrat de rivière de la Senne. Ce contrat de rivière, initié en
2001, compte aujourd’hui 19 communes.
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62
4.2.2.2 Qualité de la masse d’eau
La masse d’eau de surface présente au droit du site est la Senne I (SN01R). Cette masse d’eau subit de
fortes pressions notamment liées à l’azote, au phosphore, à la DCO5 et aux matières en suspension. La
pression liée aux métaux est moyenne. L’origine de ces pressions est d’une part liée à l’importante
activité agricole de la région et d’autre part liée aux industries, activités touristiques, etc.
L’état général de la masse d’eau est qualifié de mauvais, et ce pour les paramètres biologiques,
chimiques et physico-chimiques.
4.2.2.3 Données pluviométriques de référence
La station météorologique de Soignies, située à environ 6 km à vol d’oiseau du site d’étude, peut être
considérée comme représentative. La totalité des précipitations pour une année moyenne est de
816 l/m²/an.
Voir ANNEXE G : Données pluviométriques
Les pluies déterminantes pour la commune de Braine-le-Comte sont estimées pour une gamme de
périodes de retour (T) comprises entre 2 mois et 200 ans et une gamme de durées (D) comprises entre
10 minutes et 1 mois. Les valeurs sont exprimées en mm (ou litres/m²) d’eau tombée pendant la durée de
l’averse.
La pluie critique d’occurrence 30 ans et de durée 30 minutes est de 27,9 l/m².
4.2.2.4 Risques d’inondation
Le site du projet n’est pas repris dans une zone à risque de la carte des aléas d’inondation par
débordement des cours d’eau établie par la Région wallonne.
Les zones présentant un faible risque d’inondation les plus proches du site correspondent au lit alluvial
des cours d’eau non cartographiés situés à 50 m du site (en jaune sur la figure suivante). Le site est situé
en léger contrehaut par rapport aux cours d’eau, les risques d’inondation par débordement sur le site sont
donc nuls.
Site d’étude
Figure 34 :
5
Aléas d’inondation à proximité du site d’étude (source : Atlas CENN – DGRNE).
DCO : Demande Chimique en Oxygène
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63
Plusieurs bassins d’orages sont présents sur le territoire communal. Le plus proche du site d’étude est
localisé au niveau des étangs Martel. Les informations obtenues auprès des autorités communales et de
la presse indiquent qu’en 1981 et 2002, d’importantes pluies ont fait déborder les étangs, ce qui a
entrainé une inondation des habitations du chemin de Feluy. Il a été identifié que le sur-remplissage des
étangs, devant servir de bassin d’orage, était à l’origine de ces inondations.
D’importantes inondations ont également eu lieu, notamment le long du chemin de Feluy, au cours des
fortes pluies de 2010. Cette information a été confirmée par le service urbanisme et travaux de la ville de
Braine-le-Comte. Des données quantitatives n’ont pas été transmises.
Suite à ces inondations, plusieurs projets de bassins d’orage sont prévus. D’après les informations
obtenues auprès de la ville, une étude réalisée par Igretec a indiqué la nécessité de mettre en œuvre les
3
3
volumes de rétention suivants : Chemin de Feluy 8.400 m , Etang Martel 13.000 m et Pont Regnier
3
4.800 m .
Une attention particulière sera dès lors portée aux rejets en eaux pluviales du projet.
4.2.2.5 Sensibilités locales
Les visites du site n’ont pas permis d’identifier de sensibilités spécifiques au site.
Toutefois, au cours d’une visite autour du site le 14 juillet 2010 (jour d’importante tempête), un point
d’inondation a été identifié en contrebas du site, au croisement entre la rue de l’Industrie et le chemin du
Chevauchoire. Ce jour, d’importantes pluies sont tombées sur un intervalle de temps très réduit. Les eaux
de ruissellement du site, qui est presque entièrement imperméabilisé, sont renvoyées vers le cours d’eau
à l’est du site. Le point bas a présenté à ce moment une inondation partielle de la voirie, rendant le
passage de véhicules difficile.
Figure 35 :
Localisation du point bas à proximité du site d’étude.
4.2.2.6 Réseau d’égouttage existant
Les Plans d'Assainissement par Sous-bassin Hydrographiques (PASH) délimitent et définissent pour
toute zone urbanisable le régime d'assainissement en vigueur. Le site est localisé au PASH de la Senne
en régime d’assainissement collectif de plus de 2.000 EH6 en zone d’activité industrielle ou artisanale. Le
6
Equivalent habitant : unité de charge polluante représentant la charge organique biodégradable ayant une demande biochimique
d'oxygène en cinq jours (DBO5) de 60 grammes par jour (source : PASH Dendre, IPALLE et IDETA).
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64
régime d’assainissement collectif signifie que la zone est caractérisée par des égouts débouchant vers
une station d’épuration publique existante ou en projet.
Voir CARTE 4 : Hydrologie et égouttage
La rue des Frères Dulait est équipée d’un égout gravitaire qui se jette dans le collecteur qui longe le
cours d’eau. Un tronçon de la rue de l’Industrie est également équipé d’un égout gravitaire sur son
extrémité nord.
CV
Déversoir
d’orage
Figure 36 :
Réseau d’épuration au droit du site (source : www.spge.be).
Le collecteur mis en place le long du cours d’eau est exclusivement destiné aux eaux usées
(diamètre 0,40). Il est équipé d’un déversoir d’orage qui assure le « tri » des eaux usées et des eaux
claires. Les eaux pluviales du site, de la rue des Frères Dulait, du chemin du Chevauchoire de Binche et
de la rue de l’Industrie transitent par le déversoir d’orage et sont donc renvoyées vers le cours d’eau, audelà d’un certain débit.
Ces informations ont été confirmées par le service travaux de la ville de Braine-le-Comte.
Voir ANNEXE H : Plan égouttage (Commune de Braine-le-Comte)
Au niveau du site ABT, l’ensemble des conduites de récolte des eaux usées et claires se connecte au
réseau d’égouttage au niveau du rond-point des Frères Dulait. Afin de vérifier cette information, un
traçage à l’aide de marqueurs fluorescents a été réalisé par le demandeur. Le point de connexion au
réseau d’égouttage a ainsi pu être confirmé.
Sur le site, il existe une ligne de conduite de chaque côté des halls, longitudinalement aux bâtiments (à
l’exception de l’ancien hall pour lequel une seule conduite est présente). Certaines conduites sont très
faiblement enterrées.
En plus de la connexion au réseau au niveau du rond-point, il existe un exutoire d’orage dans le mur de
soutènement au croisement du chemin du Chevauchoire et de la rue de l’Industrie. Lors d’une visite du
site au cours du mois de juillet 2010, les fortes pluies se déversaient par cet exutoire sur la voirie.
Les eaux usées sont traitées dans la station d’épuration de Braine-le-Comte (code 55004/02). Cette
station, mise en service en 2005, dispose d’une capacité de traitement de 11.000 EH.
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65
4.2.3
Incidences en phase de chantier
Lors de la phase de construction, les principaux risques liés aux eaux de surface proviennent d’une
pollution des cours d’eau à proximité. Dans le cas de ce projet, le réseau d’égouttage existant renvoie
une grande partie des eaux de ruissellement vers le cours d’eau au sud du site.
Des risques de pollution du cours d’eau peuvent dès lors exister en période de pluie. Une attention
particulière sera apportée en phase de travaux de construction pour minimiser les fuites d’hydrocarbures.
Les mesures suivantes peuvent notamment être mises en place :
■
Garantir que les engins de chantier ne présentent pas de fuite d’hydrocarbure. Ils sont en bon
état, régulièrement vérifiés et, en cas de problème, immédiatement transférés sur une zone
étanche dont l’eau de nettoyage est collectée et non renvoyée vers le ruisseau.
■
Les opérations d'entretien ou de ravitaillement des engins à moteur sont réalisées de manière à
éviter tout épandage accidentel de liquide. Ces zones étanches garantissent l’absence de rejet
vers le ruisseau.
■
En cas d'incident, des mesures sont prises immédiatement pour éviter la pollution du ruisseau. A
cet effet, des kits anti-pollution comprenant notamment des matériaux absorbant les
hydrocarbures sont disponibles en quantité appropriée.
4.2.4
Incidences en phase d’exploitation
4.2.4.1 Consommation en eau de distribution
Il n’existe pas de norme concernant les volumes consommés d’eau de distribution. Selon les données de
Belgaqua7, la quantité d’eau journalière consommée par un individu peut être estimée à 113 l. Le tableau
suivant reprend la répartition des volumes d’eau en fonction de l’utilisation et de la qualité de l’eau
nécessaire.
Tableau 8 :
Besoin en eau pour les logements (source : Belgaqua et IBGE, Info Fiches-éco-construction).
Usages de l’eau pluviale
Répartition [%]
Quantité [l/j/pers]
Rinçage des toilettes
35 %
40
Entretien (arrosage)
9%
10
13 %
15
Sous total
57 %
65
Hygiène personnelle
32 %
36
7%
8
4%
5
43 %
49
100 %
113
Lessives
Vaisselle
Boisson et alimentation
Traitement requis
Filtrage primaire
Potabilisation
Qualité obtenue
Eau claire
Eau potable ou
biocompatible
Sous total
TOTAL
7
Fédération Belge du Secteur de l’Eau
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66
4.2.4.2 Gestion des eaux claires
Détermination des surfaces imperméabilisés et des volumes rejetés
Le projet engendre une modification des revêtements du sol, ce qui implique une modification des
coefficients de ruissellement pour les eaux pluviales.
Le tableau ci-dessous compare les surfaces actives en situation existante et projetée. Les revêtements
proviennent des prescriptions du permis de lotir et les coefficients de ruissellement des normes suisses
SNV 640 351 ainsi que de la connaissance des propriétés des différents matériaux utilisés.
Les superficies ont été calculées à partir des plans fournis à l’aide d’un outil SIG.
Tableau 9 :
Surfaces imperméabilisés en situation existante et projetée.
Surface brute [m²]
Situation existante
Bâtiments
Voiries et cours
Zones vertes
Situation projetée
Zone de bâtisse
Zones de construction en sous-sol
Zones de recul8
Dont minéralisé
Dont espace vert
Zone de copropriété
Dont rampe
Dont espace vert
Zone de parc9
Dont minéralisé
Dont espace vert
Voirie type 1
Voirie type 2
39.080
26.070
6.410
6.600
39.080
9.850
3.320
3.130
1.043
2.085
5.130
1.750
3.380
7.210
1.440
5.770
5.700
1.200
Coefficient de
ruissellement
0,9
0,9
0,2
0,9
0,7
0,6
0,2
0,9
0,2
0,6
0,2
0,9
0.7
Surface active [m²]
30.552
23.463
5.769
1.320
22.588
8.982
2.324
626
417
1.575
676
864
1.154
5.130
840
En situation projetée, la surface active a diminué de près de 25 %, ce qui représente une amélioration par
rapport à la situation projetée.
Notons que ces valeurs sont maximalistes car elles prennent en compte l’imperméabilisation maximale
des zones considérées ainsi que le revêtement le moins perméable autorisé.
L’estimation du volume d’eau ruisselé a été effectuée à partir de différentes pluies critiques pour la région
de Braine-le-Comte.
En situation actuelle, une pluie critique de durée 30 min et d’occurrence 30 ans entraine au point bas du
site un débit 474 l/s. En situation projetée, sans tenir compte des systèmes de rétention prévus, ce
débit va diminuer, dû à l’augmentation des surfaces vertes sur le site. Le débit maximum attendu est de
350 l/s.
L’aménagement du site diminue donc le débit ruisselé de 25 %.
8
Maximum 1/3 en zone minéralisée
9
Maximum de 20% en zone minéralisée
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
67
Faisabilité technique du réseau d’égouttage
Actuellement les eaux de ruissellement du site sont renvoyées vers le cours d’eau via le réseau
d’égouttage et le déversoir d’orage qui « trie » les eaux usées des eaux claires. La connexion entre le
réseau du site et le réseau d’égouttage s’effectue au niveau du rond-point des Frères Dulait. Un exutoire
d’orage existe également dans le mur de soutènement.
Afin d’assurer la continuité du réseau séparatif, une connexion directe sera réalisée entre le site et le
ruisseau. Cette connexion permettra de ne plus utiliser le déversoir d’orage qui ne permet pas un tri
efficace des deux types d’eau. Cette connexion nécessitera l’ouverture d’un tronçon du chemin du
Chevauchoire de Binche. Une attention particulière sera portée lors des travaux à la présence du
collecteur pour eaux usées.
Figure 37 :
Connexion du réseau d’eaux claires au ruisseau à réaliser.
Incidences quantitatives – dispositifs supplémentaires
Bien que par son aménagement le projet réduise les rejets d’eau vers le réseau, les prescriptions
renforcées du permis de lotir permettent de minimiser les rejets vers le ruisseau.
La rétention des eaux de toitures et des zones imperméables des constructions en sous-sol
s’effectuera par l’aménagement de noues ou la mise en place de citernes tampon.
D’un point de vue environnemental, les bassins d’orages de type paysager ou le système de noues sont
les solutions les plus optimales. Afin de garantir la rétention d’une pluie critique identique à celle utilisée
précédemment, les volumes suivants sont nécessaires :
3
■
Bâtiments 1.A et 2.A (y compris les zones de sous-sol) : 72 m
■
Bâtiments 1.B, 2.B, 3.A et 4.A (y compris les zones de sous-sol) : 138 m
■
Bâtiments 3.B, 4.B, 5 et 6 (y compris les zones de sous-sol) : 134 m
■
Bâtiments 7 et 8 : 24,5 m3
3
3
Au vu de l’urbanisation du site, la mise en place de noues s’avère optimale. A titre d’exemple, les figures
suivantes présentent respectivement une noue mixte, à la fois infiltrante et drainante et une noue
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
68
infiltrante à revêtement pavé à joints non cimentés, barrée par un mur de soutènement reliant cette noue
à la suivante par un système de trop plein.
Figure 38 :
Exemples de noues (source : Info fiches-éco-construction, La Noue, IBGE).
La largeur du site permet de mettre en place des noues de plus de 100 m de long. Le dimensionnement
prévu de ces dernières (cf. Figure ci-après) permet le stockage d’environ 1,6 m³/m linéaire de surface
mouillée. Ce volume est suffisant pour gérer les eaux de pluie des deux barres de logements et de la
voirie limitrophes aux noues.
Le dimensionnement des noues devra être étudié afin de permettre une vidange de ces dernières en 24h
maximum et en plus d’une dizaine d’heures afin de conserver le rôle « tampon » de ce type
d’aménagement.
Figure 39 :
Noue mixte prévu par le demandeur (source : géomètre Couez).
Au vu du profil de sol mis en évidence par des études de caractérisation de la pollution du sol au droit du
site, l’infiltration est a priori possible. En effet, la couche superficielle (0,2 à 1,5 m) est composée de
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
69
remblais (sablo-limoneux, sableux, charbonneux, avec débris) et la couche suivante (1 m à 11 m) de
dépôts du quaternaire (limons/limons sableux jaunes à jaunâtres).
Afin d’éviter les infiltrations d’eau dans les bâtiments – notamment dans les sous-sols – voisins, il est
recommandé d’étudier la nécessité de mise en place d’un cuvelage étanche.
Si l’aménagement de points d’eau s’avère impossible (lots 1.A et 2.A), chaque lot devra être équipé d’une
citerne capable de retenir le volume d’eau induit par le volume de référence.
3
3
Pour les voiries secondaires, le volume total est de 24 m , soit 12 m par voirie. Celui-ci est envoyé vers
les noues mixtes et ne pose pas de problème.
Cette gestion des eaux permet de fortement diminuer les débits d’eau rejetés au point bas du site. Ainsi,
le débit passe de 474 l/s en situation existante à 350 l/s en situation projetée Notons que le débit sera
encore diminué grâce à la capacité des noues à temporiser l’eau rejetée. Il est recommandé que le débit
de fuite de l’ensemble des dispositifs mis en place sur le site ne dépasse pas 121 l/s (débit estimé avec
une prairie comme occupation du sol pour le site).
Tableau 10 :
Débits au point bas du site d’étude.
Situation
Débit
Situation actuelle
474 l/s
Situation projetée sans mesure particulière
350 l/s
Comme indiqué précédemment, plusieurs débordements des eaux des étangs Martel ont eu lieu ces 30
dernières années. Les eaux du projet seront également renvoyées vers ce bassin d’orage via le cours
d’eau au sud du site. Le réaménagement du site permet donc de contribuer à la réduction du débit
renvoyé vers les étangs, ce qui représente par rapport à la situation actuelle une réelle incidence positive.
4.2.4.3 Gestion des eaux usées
Réseau d’égouttage prévu
Le projet prévoit la mise en place d’un réseau séparatif. Comme indiqué précédemment, le site est en
régime d’assainissement collectif de plus de 2.000 EH en zone d’activité industrielle ou artisanale, ce qui
signifie que la zone est caractérisée par des égouts débouchant vers une station d’épuration publique
existante ou en projet.
Toutes les logements devront donc se connecter au réseau d’égouttage qui sera mis en place. Les
connexions du nouvel égout au réseau existant se feront à hauteur du rond-point de la rue des Frères
Dulait (via l’installation d’une nouvelle CV) et à la rue de l’Industrie (via une CV existante).
Voir ANNEXE E : Plan de la future voirie et du réseau d’égouttage.
Estimation de la charge générée
L’aménagement du site prévoit la construction de 445 logements, soit au vu des statistiques de
population de Braine-le-Comte, environ 755 habitants.
L’augmentation de charge en eaux usées peut être estimée à 755 EH. Sur base de consultation de
l’IDEA, la charge générée par le projet sera supportable par la station d’épuration de Braine-le-Comte.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
70
Faisabilité technique
Le réseau d’égouttage du site sera localisé sous les nouvelles voiries du lotissement. Pour les voiries
prévues sur les dalles en béton, les impétrants seront localisés directement à côté de cette dalle afin de
ne pas devoir la détruire.
Initialement, le projet de site à réaménager de la zone prévoyait une connexion au réseau d’égouttage
par la création d’un nouvel égout entre le site et la chambre de visite CV87. A l’époque de cette étude, le
PASH n’ayant pas été entièrement mis en œuvre, cette solution permettait une connexion plus directe.
Connexion
prévue dans le
SAR
CV87
Figure 40 :
Raccordement au réseau d’égouttage prévu au SAR.
Actuellement la connexion au réseau existant peut se faire et se fera à 2 endroits :
■
Connexion au PASH au niveau du rond-point de la rue des Frères Dulait via la pause d’une
nouvelle CV ;
■
Connexion au PASH au niveau de la rue de l’Industrie via une CV existante
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
71
Figure 41 :
4.2.5
Raccordement au réseau d’égouttage projeté.
Conclusions
Le projet de lotissement prévoit la mise en place d’un réseau séparatif des eaux claires et des eaux
usées au droit du site.
Concernant les eaux de ruissellement, le réaménagement du site permet, sans mesure particulière, de
diminuer de 25 % les débits actuellement rejetés. Cette diminution pourrait aller jusqu’à 43 % si le projet
intègre des volumes de rétention pour les voiries recommandés.
La mise en place de noues dans les zones de cours et jardins permet une gestion efficace des eaux
claires issues des bâtiments et des voiries. Un système de réutilisation des eaux pluviales sera
également mis en place pour les communs et l’arrosage.
La mise en place d’un réseau séparatif n’a de sens que si cette séparation est efficace jusqu’au point
d’exutoire. Une séparation complète des eaux claires et usées est obtenue par la mise en place d’une
canalisation entre le site et le cours d’eau pour les eaux claires.
Pour les eaux usées, les nouvelles voiries seront équipées d’un réseau d’égouttage. Ce réseau se
connectera au réseau existant en respectant le PASH.
En conclusion, la gestion des eaux de surface sera améliorée à l’issu du projet et générera les eaux
usées (potentiellement 755 EH) qui seront traités par la station d’épuration de Braine-le-Comte.
4.2.6
Recommandations
Etudes préalables
■
Etudier le dimensionnement des noues afin d’assurer un temps de vidange compris entre 10 et
24h et assurer un débit de fuite total de maximum 121 l/s
■
Etudier la nécessité de mise en place d’un cuvelage étanche pour les sous-sols
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
72
4.3
4.3.1
Air
Approche méthodologique et périmètre d’étude
L’objectif de ce chapitre est d’évaluer les incidences de l’aménagement du site sur la qualité de l’air.
La première étape de ce chapitre décrit la qualité de l’air à partir du réseau existant et des visites du site.
L’évaluation des incidences provoquées par le projet se base principalement sur l’identification et la
caractérisation des rejets canalisés et diffus. Les émissions associées au trafic automobile sont
également prises en compte.
4.3.2
4.3.2.1
Etat initial
Station de mesure de la qualité de l’air
La station de mesure de la qualité de l’air du réseau ISSeP la plus proche est située à 16 km au sudouest du site. La distance entre le point de mesure et le site d’étude étant relativement élevée, ces
données ne peuvent être considérées comme indicatives de la qualité de l’air au droit du site d’étude.
Les visites du site n’ont pas mis en évidence de nuisances particulières liées à des activités riveraines,
que cela soit au niveau olfactif ou qualité de l’air.
Notons que le site se trouve à proximité immédiate du parc à conteneurs de Braine-le-Comte. Lors des
visites du site, aucune odeur en provenance du parc n’a pu être identifiée.
4.3.2.2
Sources ponctuelles locales
Dans un rayon de 10 km du site d’étude se trouve les entreprises « IPPC » suivantes :
■
Mactac Europe sa, application d’autoadhésifs sur tout support, à Soignies ;
■
Idem Papers sa, fabrication de papier, à Ittre ;
■
IBW, usine d’incinération, à Ittre ;
■
Durobor, fabrication de verre creux, à Soignies ;
■
Duferco Clabecq sa, fabrication d’aciers bruts et laminage à chaud de produits plats en acier, à
Tubize.
Les établissements « IPPC » sont des entreprises visées par la directive européenne IPPC 96/61/CE
(Integrated Pollution Prevention and Control ou prévention et réduction intégrées de la pollution), qui
édicte une série de règles concernant la réduction de la pollution dans l’air, l’eau et le sol ainsi que la
réduction de production de déchets.
Aucun autre rejet d’air d’activité locale n’est présent (restaurant, …) à proximité directe du site.
4.3.3
Incidences en phase de chantier
De manière générale, les incidences de la phase de construction sur l’air se limitent aux gaz
d’échappement des engins de chantier, les émissions de poussières générées par le passage du charroi
lourd sur les voiries d’accès et le procédé de démolition/reconstruction.
Les émissions de chantier (engins de chantier, véhicules de transport) doivent être limitées par des
mesures préventives, dans la mesure où la technique et l’exploitation le permettent.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
73
En référence à la directive sur la protection de l’air sur les chantiers en Suisse (Directive Air Chantiers,
OFEFP, 2002), le projet nécessiterait la mise en œuvre de mesures de limitation des émissions :
■
Préparation et contrôle : caractérisation des travaux générateurs d’émissions (genre, nombre,
durée), quantification des émissions, contact avec le service spécialisé, formulation des mesures
et conditions de mise en soumission, élaboration de stratégies en cas d’accident, etc.
■
Procédés de travail mécaniques (transbordement) : fixation des poussières par maintien de
l’humidité des matériaux, démolition en éléments aussi gros que possible, transbordements à
basses hauteurs de lâchage et vitesses de chute, confinement des points d’émissions de
poussières, réduction des regroupements de gravats et protection contre le vent, etc.
■
Procédés de travail thermiques (revêtement, étanchéité) : emploi de bitumes à faibles taux
d’émission de polluants atmosphériques et fumées, utilisation d’émulsions bitumineuses, emploi
de produits ménageant l’environnement (traitement de surfaces, colle, garnitures de joints), etc.
■
Machines et appareils : emploi de machines satisfaisant la directive européenne 97/68/Ce et le
règlement CEE 96, équipement des machines et appareils diesel de systèmes de filtres à
particules (SEP) en fonction de leur puissance, entretien régulier des engins, emploi de
carburants pauvres en soufre, etc.
■
Appel d’offres : fixation des conditions et du cadre général de la réduction des émissions de
polluants, formulation des prestations des documents de soumission, etc.
■
Exécution des travaux : planification du déroulement des opérations, surveillance de l’application
des mesures de limitation des émissions, intégration des mesures de limitation des émissions
dans un système de management de la qualité, instruction du personnel, etc.
L’ensemble des mesures de réduction des émissions sur chantier de la directive concernant les mesures
d’exploitation et les mesures techniques visant à limiter les émissions de polluants atmosphériques des
chantiers (Directive Air Chantiers) sont recommandées et présentées en annexe.
Voir ANNEXE I : Mesures de réduction des émissions sur chantier
4.3.4
Incidences en phase d’exploitation
4.3.4.1 Système de chauffage
A l’heure actuelle, la technologie pour le chauffage des logements n’a pas encore été choisie.
Les systèmes de chauffage potentiels sont les suivants : les systèmes de chauffage par combustion,
électrique, les pompes à chaleur et la géothermie.
Parmi les systèmes de chauffage par combustion, nous recommandons des chaudières gaz à
condensation (chauffage collectif par lot ou demi-lot). Par rapport aux autres systèmes de chauffage par
combustion, ce système génère peu d’émission de gaz polluants parce que :
1. Les chaudières à condensation permettent d’atteindre les rendements de combustion les plus
élevés et nécessitent donc proportionnellement moins de combustible que les chaudières moins
performantes.
2. Le combustible, le gaz naturel, est beaucoup plus « pur » que d’autres combustibles (moins de
soufre que le mazout, beaucoup moins d’autres composants que les combustibles végétaux), il
permet donc de générer beaucoup moins de poussières et de SOx que les autres combustibles.
En ce qui concerne les NOx, les brûleurs modulants prévus par le projet permettent de mieux
contrôler l’excès d’air et donc de limiter fortement les émissions de NOx.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
74
Les principaux composés produits par la combustion sont donc le CO2 et l’eau qui est condensée en
grande partie et donc rejetée à l’égout (à nouveau, les condensats des chaudières gaz contiennent
beaucoup moins de suies, d’acide sulfurique ou de cendres que les chaudières à condensation utilisant
d’autres combustibles).
Les émissions de CO2 pour un tel système peuvent être estimées à 700 t/an10 pour un système au
gaz à condensation réglementaire et descendre à 375 t/an pour un système mieux isolé (K35) et
optimisé (vitrage, double flux,…).
Si on considérait un chauffage électrique, ces émissions ne seraient pas effectuées sur le site. Toutefois,
elles le seraient au niveau de centrales électriques et généreraient globalement plus de gaz polluants
dans le cas d’un chauffage électrique direct ou à accumulation. En effet, dans ce cas, l’électricité
consommée a été produite par des centrales électriques :
■
nucléaires : générant des déchets radioactifs pendant de très longues durées ;
■
au gaz : les meilleures centrales TGV présentent un rendement de 58 % en tenant compte de
5 % de pertes de distribution, ce qui signifie qu’elles consomment environ 2 fois plus de gaz
qu’une chaudière à condensation pour la même quantité d’énergie thermique ;
■
au charbon : émettant alors beaucoup de poussières, de SOx et de NOx ;
■
au fuel : émettant alors plus de SOx et de COV ;
■
à la biomasse : émettant alors plus de NOx et de poussières.
En considérant que l’électricité est produite par la meilleure centrale TGV, en chauffage électrique directe,
les émissions de CO2 sont donc doublées, les émissions de NOx (sur base de 206 mg/kWh au lieu de
70) sont pratiquement triplées.
Par contre, si on considère une production de chaleur et d’eau chaude sanitaire par pompe à chaleur
sol/eau et eau/eau présentant un COP annuel moyen de 3,45, les émissions de CO2 sont presque
divisées par deux et les émissions de NOx sont pratiquement équivalentes.
Bien entendu, si on ne fait pas l’hypothèse d’une production par centrale TGV mais par la moyenne des
centrales électriques belges, les émissions de SOx et de poussières augmentent fortement.
Enfin, le bilan est par contre beaucoup plus positif si on couple une installation de chauffage par
géothermie à une installation photovoltaïque permettant de couvrir 30 % à 50 % des consommations
d’électricité pour le chauffage sans émettre de gaz polluants dans l’air.
Une étude de faisabilité (PEB) économique et technique de ces différentes technologies pour la
production de chauffage et d’eau chaude sanitaire devra être réalisée lors de chaque demande de
permis d’urbanisme.
4.3.4.2 Transport
Le projet concerne environ 445 ménages qui génèrent environ 1.250 mouvements en voiture par jour
(Voir Chapitre Mobilité). Les principaux déplacements sont liés au lieu de travail. Les pôles d’emplois les
plus fréquentés sont Bruxelles et Mons, respectivement situé à 40 km et 25 km du site.
La moyenne wallonne des personnes en âge de travaillé est de 75 % parmi lesquels 64 % travaillent,
17 % sont au chômage et 19 % sont inactives (source INS 2009).
Par hypothèse nous considérons que la population attendue sur le site a la même structure socioéconomique que la moyenne régionale bien que la population du projet propose des logements de type
10
Hypothèses : 445 logements x 80m² par logement et un K=45
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
75
« appartement » où le nombre de famille avec d’enfants est plus faible mais le nombre d’isolés et de
retraités est généralement plus élevé.
Avec une taille moyenne de ménage de 1,7 on peut estimer à 755 habitants la population attendue sur le
site soit environ 360 actifs occupés. Parmi ceux-ci, environ 60 % travaille en dehors du territoire
communal avec une distance domicile travail moyenne de 35 km.
Avec un taux de déplacement en voiture (120g CO2/km) de 85 % (moyenne régionale) cela
représente +/- 333 t CO2 par an. La localisation à proximité d’une gare permet de réduire la part modale
voiture à 60 % (cf. chapitre mobilité) et par conséquent la quantité de CO2 à 235 t par an (-30 %).
Ce raisonnement théorique peut s’appliquer proportionnellement aux autres déplacements (domicileécole, domicile-commerce),…
Le choix de localisation et la densité du projet est donc favorable à la réduction des émissions de
CO2 liées au transport.
4.3.5
Conclusions
Les incidences du projet sur l’air identifiées à ce stade du projet sont de trois natures.
Premièrement, elles concernent la bonne gestion du chantier en particulier durant la phase de démolition
qui fait l’objet d’un permis d’urbanisme octroyé. Des recommandations spécifiques à ce sujet ont été
synthétisées sur base de la directive sur la protection de l’air sur les chantiers en Suisse (Directive Air
Chantiers, OFEFP, 2002).
Ensuite, les choix énergétiques conditionnent très fortement les rejets de polluants sur site en phase
d’exploitation. Le suivi des recommandations relatives à l’énergie diminueront significativement les
émissions de gaz à effet de serre. La concrétisation d’objectifs environnementaux stricts est à poursuivre
et à encourager pour limiter encore les émissions, et ce, au-delà des impositions légales.
Enfin, concernant les émissions liées au transport, la localisation du projet par rapport au centre ville et à
la gare favorise le report de mode et réduit significativement les émissions de CO2 sur cette thématique.
4.3.6
Recommandations
Les recommandations de l’air sont liées à celles relatives à l’énergie (voir chapitre énergie).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
76
4.4
4.4.1
Climat et énergie
Approche méthodologique et périmètre d’étude
L’objectif du présent chapitre consiste à évaluer les incidences du projet sur le climat. L’impact d’un projet
immobilier sur le climat étant directement lié à ses émissions de gaz à effet de serre, principalement en
phase d’exploitation pour les besoins de chauffage.
Il s’agit ici d’analyser le projet du point de vue de sa conception et gestion énergétique.
Le chapitre s’attachera donc à identifier les points fort et les points faibles du projet, tant au niveau de la
compacité des bâtiments, que de l’orientation des bâtiments et type de chauffage qu’il est possible de
mettre en place.
Le périmètre d’étude considéré correspond aux bâtiments concernés par la demande de permis.
4.4.2
Cadre réglementaire et normatif
En Région wallonne, la nouvelle réglementation sur la Performance Energétique des Bâtiments (PEB) est
er
entrée en vigueur au 1 septembre 2008 sur base de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 17 avril 2008.
Cette réglementation s'applique à l'ensemble des bâtiments (sauf exceptions explicitement visées par le
décret) pour tous les travaux de construction, de reconstruction et de transformation nécessitant
l'obtention d'un permis.
er
Depuis le 1 septembre 2009, deux nouveaux indicateurs de la consommation d’énergie primaire des
bâtiments doivent notamment être respectés lors de la construction de bâtiments résidentiels,
d’immeubles de bureaux et de services, et de bâtiments destinés à l’enseignement : le EW et le Espécifique.
La valeur EW vaut le rapport entre la consommation annuelle d’énergie primaire du bâtiment projeté et
celle d’un bâtiment de référence ayant la même surface de déperdition, la mêmes surface d’utilisation…
Le bâtiment de référence est caractérisé par les données suivantes : K45, système mécanique double
flux avec échangeur de chaleur (rendement 40 %), débits de fuite v50 = 12 m³/hm², pas de
refroidissement actif, rendement chaudière 89 %,…
Le Espécifique représente la consommation d'énergie primaire caractéristique annuelle nécessaire pour le
chauffage, le refroidissement, l'eau chaude sanitaire, les auxiliaires et la ventilation déduction faite de
l'énergie apportée par la cogénération ou les énergies renouvelables. Elle s'exprime en kWh/m² de
plancher chauffé/an.
Pour les bâtiments non industriels, la règlementation wallonne impose également la présence de
dispositifs de ventilation (suivant annexes V ou VI de l’Arrêté du gouvernement wallon du 17 avril 2008).
Pour les bâtiments neufs et assimilés, les exigences en matière de PEB sont reprises dans le tableau
suivant.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
77
Tableau 11:
Exigences entrées en vigueur le 1er septembre 2011 en Région wallonne.
Bâtiments neufs et assimilés
Résidentiels
Isolation
thermique
globale
du
bâtiment
Coefficient
Niveau Ew Consommation Climat intérieur
de
Espec
transmission
thermique
Ventilation Surchauffe
Habitations
individuelles,
immeubles à
appartements
Autres
destinations
Industriels
Bureaux
et
K45
services,
enseignement
Umax
Commerces,
hôpitaux,
salles
de
sports,
horeca …
fabrique,
entrepôt,
ateliers
Ew ≤ 80
-
Ew ≤ 80
Logement
collectif
Non résidentiels
-
Dispositifs
de
≤130kWh/m².an ventilation
<
17500
selon
kh/an
l’annexe V
de l’A.G.W.
17/04/2008
Méthode
de calcul
non
déterminée
K55
-
Dispositifs de
ventilation
selon
l’annexe VI
de l’A.G.W. 17/04/2008
-
-
A ce titre, les logements d’habitation individuelle doivent respecter les contraintes suivantes :
■
un niveau global d’isolation de minimum K45 ;
■
des parois respectant les coefficients de transmission thermique Umax11 définis à l’annexe VII de
l’AGW du 17.04.2008 ;
■
un niveau EW inférieur ou égal à 80 ;
■
un niveau Espécifique inférieur ou égal à 130 kWh/m².an ;
■
des dispositifs de ventilation conformes à l’annexe VI de l’AGW du 17.04.2008 ;
■
un indicateur de surchauffe inférieur à 17.500 kh/an12.
Les différentes parois constitutives de l’enveloppe des bâtiments doivent donc respecter les valeurs Umax
(coefficient de transmission thermique) recommandées par la norme NBN 62-002 et ses addenda. Ces
valeurs sont reprises dans le tableau suivant.
La valeur U exprime le coefficient de transmission thermique d'un élément de construction (brique, bloc,
matelas isolant, vitrage). Plus le U est faible, plus l’élément est isolant.
11
La valeur U exprime le coefficient de transmission thermique d'un élément de construction (brique, bloc, matelas isolant, vitrage). Plus
le U est faible, plus l’élément est isolant.
12
L’indicateur de surchauffe est exprimé en Kh (kelvin-heure) Les kelvin-heure de surchauffe sont les gains de chaleur excédentaires par
rapport à la température de consigne de 18GC.
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78
Tableau 12:
4.4.3
Exigences en termes de Umax selon le type de paroi (Source : Extrait de l’Annexe III de l’AGW du 17 avril 2008):
Etat initial
4.4.3.1 Données météorologiques
Température
Les températures présentées à la figure suivante proviennent de la station IRM de Soignies, située à
environ 6 km au sud-ouest du site d’étude. Au vu de la faible distance, elles peuvent être considérées
comme caractéristiques de la situation à Braine-le-Comte.
°C
30,0
25,0
20,0
T°C maximales
15,0
T°C minimales
Moyenne T°C
10,0
5,0
Figure 42 :
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
0,0
Températures normales mensuelles enregistrées à la station IRM de Soignies (source: IRM, 2007).
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79
Ensoleillement
Les données d’ensoleillement ne sont pas disponibles pour la station de Soignies. La figure suivante
présente la situation à La Louvière qui peut être considérée comme représentative de la situation en
Région wallonne.
heures
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
Figure 43 :
Décembre
Novembre
Octobre
Septembre
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
Janvier
0,0
Ensoleillement caractéristique de la situation en Région wallonne (source : IRM, 2007).
Caractéristiques des vents
Le régime général des vents est identique au reste de la Belgique, à savoir sud-ouest. Toutefois, il a été
identifié qu’au printemps, les vents du nord-est soufflent aussi souvent que ceux du sud-ouest et de
l’ouest. Il faut également noter que la prédominance des vents du sud-ouest est beaucoup moins
marquée pour une vitesse de vent inférieure ou égale à 12 km/h.
4.4.4
Incidences en phase de chantier
La phase de chantier n’implique aucun effet notable sur le climat. La consommation d’énergie se limite au
fonctionnement des engins de chantier.
En revanche, le choix des matériaux de construction n’est pas neutre pour l’environnement. En effet, la
fabrication, le transport et la mise en œuvre des matériaux nécessitent une énergie considérable,
responsable d’émissions de gaz à effet de serre. L’énergie utile à la fabrication des matériaux, appelée
énergie grise, est très variable.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
80
Tableau 13 :
Caractéristiques environnementales de différents matériaux de construction (source : base de données COCON,
logiciel de COmparaison de solutions COnstructives, de CONfort et d’émissions de CO2).
Densité
3
(kg/m )
Conductivité
thermique λ
(W/m.K)
Energie grise
non renouv.
3
(kWh/m )
Rejets CO2
3
(kg eq CO2/m )
Brique standard 20 cm
650
0.390
670
144
Beton cellulaire 400 kg/m³
400
0.100
500
175
Mur béton armé
2150
1.650
807
307
Béton caverneux
1700
1.150
638
243
Briques pleines (cuites)
1850
1.000
1306
280
Panneau de bois contre-collé ou lamellé-collé 540
0.140
1446
-284
Laine de roche 70 kg/m³
70
0.042
630
154
Laine de roche 110 kg/m³
113
0.044
1013
248
Laine de roche 140 kg/m³
138
0.046
1238
303
Laine de verre 35 kg/m³
35
0.039
420
53
Laine de verre 60 kg/m³
60
0.038
720
90
Laine de verre 100 kg/m³
100
0.039
1200
150
Laine de roche en vrac
35
0.065
315
77
Polystyrène expansé
18
0.039
486
67
Polystyrène extrudé
34
0.035
918
126
Mousse de polyuréthanne 30 kg/m³
34
0.029
905
131
Verre cellulaire 160 kg/m³ (plaques)
120
0.042
1174
156
Panneaux laine de bois > 200 kg/m³
275
0.100
19
-503
Laine de chanvre, lin, coton
40
0.060
336
72
Ouate de cellulose soufflée
23
0.042
50
9
Carreau de plâtre
957
0.320
1290
234
Panneau d'aggloméré type OSB
620
0.130
2066
-
Panneau MDF 1
528
0.100
3100
-
Enduit de chaux
1550
0.700
1014
437
Enduit de ciment
1900
0.800
1243
536
Enduit plâtre courant intérieur
1150
0.570
393
86
Granites
2600
2.800
0
4
Schistes, ardoises
2400
2.200
0
4
Matériau
Murs
Isolants
Revêtements et divers
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81
Une attention particulière doit être portée quant au choix de l’isolant. Lors de la comparaison des isolants,
il convient de prendre en compte leur conductivité thermique. La résistance thermique R d’un isolant vaut
le rapport entre son épaisseur et sa conductivité thermique. Par exemple, pour un R de 2.5 m².K/W, le
choix de l’isolant peut se porter sur 7 cm de mousse de polyuréthane, sur 10,5 cm d’ouate de cellulose,
etc... Le tableau suivant reprend pour chaque isolant, l’épaisseur nécessaire pour obtenir un R de
2.5 m².K/W et l’énergie grise (exprimée en kWh par m² de surface de mur) associée pour une telle
épaisseur. Les isolants sont classés par ordre croissant en termes d’énergie grise.
Tableau 14
Comparaison des énergies grises de divers isolants à résistance thermique équivalente (R=.5m².K/W)
Conductivité
Densité
thermique λ
(kg/m³)
(W/m.K)
Energie
grise non
renouv.
(kWh/m³)
Rejets
CO2 (kg
eq
CO2/m³)
Epaisseur
(cm)
Energie grise non
renouv.(R=2,5m².K/W)
(kWh/m²)
Panneaux laine de bois
> 200 kg/m³
275
0,1
19
-503
25
5
Ouate de cellulose
soufflée
23
0,042
50
9
10,5
5
Laine de verre 35 kg/m³ 35
0,039
420
53
9,75
41
Polystyrène expansé
18
0,039
486
67
9,75
47
Laine de chanvre, lin,
coton
40
0,06
336
72
15
50
Laine de roche en vrac
35
0,065
315
77
16,25
51
Mousse de
34
polyuréthanne 30 kg/m³
0,029
905
131
7,25
66
Laine de roche
70 kg/m³
70
0,042
630
154
10,5
66
Laine de verre 60 kg/m³ 60
0,038
720
90
9,5
68
Polystyrène extrudé
34
0,035
918
126
8,75
80
Laine de roche
110 kg/m³
113
0,044
1013
248
11
111
Laine de verre
100 kg/m³
100
0,039
1200
150
9,75
117
Verre cellulaire
160 kg/m³ (plaques)
120
0,042
1174
156
10,5
123
Laine de roche
140 kg/m³
138
0,046
1238
303
11,5
142
Matériau
Pour donner un ordre d’idée, une maison moyenne construite après les années 1970 a une énergie grise
de 700.000 à 1.000.000 kWh.
L’énergie grise des matériaux de construction d’un bâtiment correctement isolé (K45) représente alors
environ 50 ans de consommation.
Cette valeur met en évidence une logique : concevoir un bâtiment peu consommateur n’a aucun sens si
la réflexion n’intègre pas l’énergie mise en œuvre lors de sa construction.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
82
Le projet ne spécifie pas le type constructif. A titre d’information, voici l’énergie grise estimée pour
différentes compositions « traditionnelles » (hors parachèvements intérieurs) :
■
Béton armé/ PSX/ brique de parement
410 kWh/m²
■
Béton cellulaire/ PUR/ brique de parement
250 kWh/m²
■
Blocs béton/ PSX / brique de parement
200 kWh/m²
■
Béton cellulaire/ PUR/ bois
160 kWh/m²
■
Béton cellulaire/ Polystyrène expansé/ crépi
130 kWh/m²
■
Béton cellulaire/ Polystyrène expansé/ bois
100 kWh/m²
■
Bois/ fibre de bois/ ossature bois + cellulose/ OSB
95 kWh/m²
L’utilisation de blocs de béton cellulaire au lieu et place de blocs de béton allégé est favorable d’un point
de vue de l’énergie grise. Celui-ci a également de meilleures caractéristiques thermiques.
4.4.5
Incidences en phase d’exploitation
4.4.5.1 Incidence des vents dominants
Le projet de lotissement prévoit une urbanisation en rangée, parallèle aux vents dominants. Cette
situation projetée risque d’engendrer des courants d’air.
Orientation vents
dominants
Figure 44 :
Orientation des vents dominants par rapport au projet.
L’engouffrement du vent dans les couloirs de logements peut être minimisé par la mise en place de
coupe-vent naturels de type végétal. Une attention particulière sera portée dans le chapitre biologique à
la mise en place d’écrans végétaux plus importants entre les lots à proximité de la rue des Frères Dulait.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
83
4.4.5.2 Analyse de l’implantation des bâtiments et des risques de surchauffe
D’un point de vue strictement énergétique, les façades principales orientées Nord-Sud sont préférables à
des façades Est-Ouest dans la récupération des apports solaires et la facilité à s’en protéger en été.
Les gains solaires à travers un vitrage pour une façade Sud sont importants en hiver et maximaux en misaison contrairement aux orientations Est et Ouest qui sont maximales en été.
L’orientation des habitations avec les façades Nord-Sud est idéale.
L’architecture bioclimatique, qui recherche l’exploitation optimale du climat, prouve que l’adaptation à
toutes les orientations est possible.
■
Le sud est l’orientation permettant la meilleure récupération des apports solaires en hiver, et la
protection la plus facile en été (arbres, casquettes, brise-soleil, etc.).
en été :
la protection est maximale
lorsque le soleil est au zénith
Figure 45 :
■
en hiver :
la protection est inopérante
en mi-saison :
aux mois de septembre et de
mars, la protection est partielle
Protection solaire par casquette au Sud (source : Energie +)
Les orientations de Sud-Ouest à Ouest et de Sud-Est à Est ne sont pas évidentes à gérer, car le
soleil est bas sur l’horizon.
Le schéma ci-après décrit l’orientation idéale des pièces:
Figure 46 :
L’orientation des pièces suivant la course du soleil.
Dans la mesure du possible, l’idée est de placer des espaces tampons au Nord (zone de passage), pour
ouvrir l’espace chauffé au Sud.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
84
Dans ce projet, les bâtiments ont leurs façades orientées au Sud-Est et au Nord-Ouest. Dans ce cadre,
nous adressons les recommandations suivantes :
■
Pour les ouvertures orientées Sud-Est, il est nécessaire d’étudier l’intégration des protections
solaires extérieures pour limiter la surchauffe conformément aux exigences de la PEB ;
■
Pour les logements orientés Nord-Ouest, une attention particulière devra être apportée à
l’aménagement intérieur (escalier, salle de bain,.. au nord) de façon à situer les pièces de
manière optimale en fonction de la course du soleil ;
■
L’implantation d’appartements traversant (2 façades principales minimum donnent sur l’extérieur)
est à favoriser. La profondeur des lots rend cette configuration possible. Les appartements ayant
des ouvertures sur deux façades opposées bénéficient d’une ventilation naturelle très efficace en
été pour rafraichir celui-ci. Les appartements traversant disposent également d’au moins une
pièce au sud-est et bénéficient ainsi des apports-solaires
Une analyse du risque de surchauffe est à prévoir pour garantir un confort estival des logements.
4.4.5.3 Analyse des ombres portées
Les différentes barres de logements sont orientées sud-est/nord-ouest et ont des gabarits différents et
décroissants : à l’exception du lot 5, chaque barre a une hauteur sous gouttière égale ou inférieure à la
barre de logement située plus au nord-ouest. La barre de logement située au nord-ouest du site a donc le
niveau le plus élevé.
L’ombrage porté par le projet sur les barres elles-mêmes ainsi que sur les bâtiments voisins existants a
été analysé. Plusieurs situations différentes ont été considérées : la situation existante, la situation
projetée ainsi que la situation théorique idéale avec les façades principales des bâtiments projetés
orientées Nord-Sud.
Etant donné l’implantation des barres de logement et le rapport gabarit sur inter-distance entre les
bâtiments, il existe une ombre portée d’une barre sur l’autre. Si la situation n’est pas optimale, elle n’est
pas des plus critiques :
■
Au printemps (21 mars), les façades orientées au sud-est recevront une ombre portée le matin et
moins de soleil le soir alors que l’ombre portée serait absente pour une orientation nord-sud.
Dans la situation projetée, les jardins auront une alternance d’ombre et de soleil tandis que pour
une orientation nord-sud, une partie des jardins (la moitié) serait en permanence ombragée et
l’autre ensoleillée.
■
En été (21 juin), dans la situation projetée, les appartements recevront plus de soleil en début de
matinée mais moins en fin de journée en comparaison avec une orientation nord-sud. Les jardins
subiront une alternance de soleil et d’ombre contre un ensoleillement complet en situation nordsud.
■
En hiver (21 décembre), les façades sud-est reçoivent des apports solaires moins longs mais
subissent moins l’ombre portée qu’en situation nord-sud. Les jardins recevront un peu de soleil le
matin tandis que dans la situation où les façades principales sont orientées nord-sud, les jardins
sont constamment ombragés.
Le recours à l’énergie solaire en toiture n’est pas limité par l’ombrage des bâtiments projetés.
Les habitations voisines susceptibles d’être ombragées par le projet projeté sont celles au nord du projet,
rue de l’Industrie. C’est donc l’ombre portée sur ces habitations qui a été analysé ci-dessous.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
85
Tableau 15
Potentiel d’ensoleillement de la façade à rue (sans obstacle).
Date
Levé du soleil
21-mars
21-juin
21-déc
Tableau 16
Date
21-mars
21-juin
21-déc
Tableau 17
Date
21-mars
21-juin
21-déc
Couché du soleil
6:50
4:37
8:49
18:52
20:52
16:34
Potentiel d’ensoleillement de
la façade à rue (sud-ouest)
8:52
8:45
7:45
Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation existante.
Début ombrage13
12:30
15:50
9:26
Existant
Début ombrage total14 Fin ombrage total15
15:52
18:49
/
/
11:30
/
Fin ombrage16
/
18:58
/
Indicateurs d’ensoleillement de la façade en situation projetée.
Début ombrage
Projeté
Début ombrage total
Fin ombrage total
12:04
15:03
9:12
15:22
/
9:15
18:00
/
/
Fin ombrage
/
16:35
/
Les observations pour une maison type dans un modèle 3D en situation existante et projetée ainsi que
les indicateurs présentés dans les tableaux ci-avant permettent d’arriver aux conclusions suivantes :
■
Au printemps (21 mars), le bilan global d’ensoleillement ne change pas.
■
En été (21 juin), la façade à rue sera plus ensoleillée en situation projeté que pour la situation
existante.
■
En hiver (21 décembre), des apports solaires sont perdus pour la façade à rue (sud-ouest) et
gagnés pour la façade Est. Dans ce cas, le gain ne compense pas la perte étant donné que la
façade Est est assimilée à un pignon aveugle.
Figure 47 :
Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/12 à 14h00 en situation projeté (gauche) et
en situation existante (droite).
13
Heure à laquelle l’ombre apparait sur la façade
14
Heure à laquelle la façade est complètement ombragée
15
Heure à laquelle le soleil apparait à nouveau sur la façade
16
Heure à laquelle l’ombre a complètement disparu de la façade
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
86
L’obligation de gabarits dégressifs pour les bâtiments (les plus hauts) du lot 2 est pertinente. En effet, les
façades à rue des habitations de la rue de l’Industrie seront moins soumises à l’ombrage qu’en situation
sans recul. Notons que le second recul joue peu sur l’ombre portée sur les maisons existantes. Ce
dernier est surtout utile pour permettre l’ensoleillement de la terrasse du niveau inférieur (cf. Figure ciaprès).
Figure 48 :
Ombre portée sur les premières habitations de la rue de l’Industrie le 21/06 à 14h30 en situation projeté avec 2
reculs (gauche) et avec 1 recul (droite).
Globalement, l’ombre projetée du projet n’aura pas d’incidence significative sur les habitations voisines.
4.4.5.4 Analyse de la compacité des bâtiments
Concevoir un bâtiment peu consommateur en énergie, c’est tout d’abord limiter les déperditions de
l’enveloppe. Avant l’isolation, la recherche de la compacité d’un bâtiment – rapport entre le volume
habitable et les surfaces en contact avec l’extérieur – est fondamentale.
Plus le projet sera fractionné, et plus les surfaces en contact avec l’extérieur seront nombreuses pour un
même volume. En ce sens, il faut limiter tant que possible les décrochements dans le bâtiment et limiter
le nombre de bâtiments.
A partir d’un même volume habitable, selon le parti architectural retenu, on aboutira à une compacité (ou
son inverse, le coefficient de forme) très variable.
Figure 49 :
Compacité de 3 typologies de maison (source : www.energiepositive.info)
Il n’est pas indispensable de construire très compact, mais un effort devra alors être fourni pour
compenser la baisse de performance énergétique.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
87
Les volumes du projet sont compris entre R+3 et R+6 et a une profondeur de 13,2 m. Le rapport
hauteur/profondeur est bon. La profondeur permettra de travailler des logements traversant (2 façades
principales minimum donnent sur l’extérieur) où la ventilation naturelle est excellente.
Dans ce projet, la mitoyenneté des bâtiments est imposée dans les prescriptions urbanistiques régissant
les différents lots. On y retrouve également une limitation des décrochages ce qui favorise la compacité
du bâtiment. La compacité est donc globalement bonne.
Il faudra rester attentif à ne pas multiplier les décrochements afin de ne pas diminuer la compacité que
propose le projet.
Evaluation de la qualité de l’enveloppe
Etant donné la compacité et la mitoyenneté des immeubles, la surface de déperdition de l’enveloppe est
limitée. Pour un même niveau d’isolation, de tels bâtiments engendreront des besoins de chauffage
moindre. Pour de tels bâtiments, le simple respect des Umax permet d’atteindre des K globaux largement
inférieurs à K45.
Les résistances thermiques des murs extérieurs (en m².K/W) varient selon le procédé constructif.
4.4.5.5 Estimation des besoins de chauffage
Définition des concepts
Il faut dès à présent monter les distinctions entre les différentes appellations de l’énergie. Dans les
nombreuses appellations de l’énergie, il y a lieu de distinguer :
■
Les besoins nets de chaleur qui correspondent à l’énergie nécessaire pour maintenir une
consigne de température. Cette valeur est notamment liée à la qualité thermique de l’enveloppe
du bâtiment, à la ventilation, à la capacité de valorisation des apports solaires et internes
■
L’énergie utile qui intègre en plus les pertes de régulation, distribution et émission
■
L’énergie finale, ou énergie « compteur » est ce que l’utilisateur paie : m³ de gaz, kwh électriques,
stères de bois, etc.
■
L’énergie primaire est l’énergie ‘prélevée à la planète’. C’est également l’énergie considérée dans
la réglementation thermique (dans la valeur E).
1 kWh d’énergie finale vaut en énergie primaire :
■
2,5 kWh avec l’électricité
■
1 kWh pour les énergies fossiles et la biomasse
■
1,8 kWh pour l’électricité produite par cogénération
Ce coefficient repose en partie sur des calculs, mais est surtout le reflet de la politique énergétique d’un
pays. Par exemple, en Allemagne, le coefficient appliqué à la biomasse est 0,2, ce qui signifie qu’une
même maison chauffée au bois qui consomme en énergie primaire 20 kWh/m².an à Berlin et en
consommera 100 à Bruxelles.
Le schéma suivant montre les nuances dans le cas du gaz :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
88
5%
132
Énergie primaire
Figure 50 :
132
Pertes de Génération
Énergie finale
20 %
125
Énergie utile
Pertes de
Régulation
Distribution
Émission
100
Besoins nets
chaine énergétique du gaz.
Ainsi, les mêmes besoins thermiques nets aboutissent à une consommation d’énergie primaire variable
selon le choix du générateur de chaleur, les pertes de distribution, d’émission et de régulation, etc.
Estimation des consommations en énergie
Les estimations ont été effectuées en prenant comme hypothèse que l’affectation des bâtiments était de
type logement.
Si le projet se limite à respecter la réglementation, à savoir un Especifique de 130 kWh/m².an d’énergie
primaire, les consommations en énergie primaire seraient alors de 5.817 MWh pour l’ensemble du site
(environ 44.750 m²). Cela représenterait environ 582.000 m³ de gaz par an, soit 1.173 tonnes de CO2 par
an.
A titre d’information, le standard passif correspond à une consommation de 45 kWh/m².an en énergie
primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et les auxiliaires. Atteindre le standard passif, c’est
donc diviser par trois ses consommations et son émission de CO2 par rapport à ce que nous impose la
réglementation.
Les consommations en énergie pour la production d’eau chaude sanitaire (60 litres d’eau chaude à 60°C
par hab par jour) ont été évalués à 960 MWh (énergie primaire) pour l’ensemble du site, soit environ une
émission de 190 tonnes de CO2 par an.
Plus on se rapproche du standard passif et plus la part de consommation liée à la production d’eau
chaude sanitaire devient importante. En effet, pour un site composé de bâtiment passif, sur les
2.015 MWh d’énergie primaire consommé par an, 960 MWh sont imputables à la production d’eau
chaude sanitaire.
Les consommations en électricité pour les auxiliaires et pour l’électroménager standard, peuvent être
évaluées à 25 kWh/m².an, soit une consommation en énergie primaire d’environ 60 kWh/m². Cela
représente pour l’ensemble du site une consommation de 1.120 MWh en énergie finale et de 2.685 MWh
d’énergie primaire. Soit une émission de 220 tonnes de CO2 par an.
4.4.5.6 Estimation des puissances de chauffage
Pour une nouvelle construction respectant simplement la réglementation, une puissance de chauffage de
40 W/m² est un ratio communément accepté. La puissance nécessaire par logement (environ 100 m²)
pour le chauffage est donc d’environ 4 kW, soit pour l’ensemble du site un maximum de 1.800 kW.
Comme cette valeur est très faible, il serait intéressant d’envisager une production de chaleur groupée.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
89
4.4.5.7 Production de chaleur collective
Avantages d’une production collective
La production de chaleur collective offre plusieurs avantages décrits ci-après.
Un rendement global légèrement supérieur
Le rendement d’une chaudière évolue en fonction de la puissance qui lui est demandée. Le ratio entre la
puissance requise à un instant donné et la puissance installée est appelé taux de charge. Quel que soit le
type de chaudière, le rendement chute pour les faibles taux de charge, quand la température extérieure
est comprise entre 10 et 15°C
Figure 51 :
Rendement de chaudières standard, HR+ et HR top en fonction de la température extérieure (source :
www.gaznaturel.be).
Lorsque la production de chaleur est collective, il n’y a pas une chaudière unique mais 2 ou plus afin de
diviser la puissance. Par exemple, par 15°C extérie ur (début ou fin de la période de chauffe), le taux de
charge est 15 % avec une chaudière (soit 15 % de la puissance nominale Pn). Avec 2 chaudières de
puissance = Pn/2, la puissance par 15°C est de 30 % sur une chaudière, et 0 % (arrêt) sur l’autre.
Cette configuration, appelée chaudière en cascade, permet donc de fonctionner toujours dans des
conditions optimales.
Figure 52 :
Schéma hydraulique de chaudières en cascade (source : www.xpair.com).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
90
Une économie de ressources
Le chauffage de logements demande en chauffage individuelle autant de chaudières, de vases
d’expansions, de régulations, etc.
Diminuer le nombre de générateurs constitue une économique substantielle d’acier, métaux divers, joints
et plastique.
D’après une étude portant sur l’autonomie énergétique de 4 cantons suisses, l’énergie nécessaire pour
une même puissance installée est 2 fois plus élevée pour un chauffage individuel que pour un chauffage
collectif (10 logements). L’étude porte sur l’énergie nécessaire à la fabrication des chaudières, les
conduites en acier, le transport, etc.
Un système évolutif
Un système individuel fige le choix des systèmes de chauffage dans le temps. Par exemple
l’investissement réalisé pour la desserte en gaz de chaque appartement rend improbable le fait de
changer de source d’énergie dans les 20 ou 30 prochaines années, même si le prix de cette énergie
décuplait dans cette période.
De plus, l’individualisme exclut d’autres sources d’énergie : la géothermie, le bois énergie, le solaire
thermiques deviennent impossibles à mettre en œuvre.
A contrario, à partir du moment où le réseau hydraulique est en place, l’énergie de chauffage peut
évoluer au fil des technologies et du prix de l’énergie. Cela offre en outre la possibilité de ne pas avoir
recours à une unique source de chaleur, mais coupler par exemple le bois, le gaz et l’énergie solaire.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
91
A l’échelle du quartier
Figure 53 :
Réseau de chaleur à l’échelle d’un quartier (source : www.viaseva.org).
Le phasage de l’opération rend la faisabilité de cette option délicate, mais pas impossible. Pour conserver
une rentabilité, il est essentiel de construire le réseau de chaleur simultanément aux voiries, afin de
profiter des tranchées faites pour les autres impétrants.
L’investissement initial lié au réseau est soit à la charge directe du promoteur pour la desserte spécifique
au bâtiment desservi, y compris l’échangeur de chaleur, soit répercuté sur le prix du kWh comme le sera
l’investissement du réseau principal et de la chaufferie.
A ce jour, les promoteurs privés ne sont pas et n’ont pas vocation à être des fournisseurs de chaleur.
Il demeure une solution : le tiers-investissement, dans lequel l’investissement est transféré à un tiers qui
assurera également l’exploitation du réseau.
A l’échelle d’ensemble de construction (phase)
Figure 54 :
Réseau de chaleur à l’échelle d’un lot – exemple avec une géothermie sur nappe (source : www.viaseva.org)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
92
C’est sans aucun doute la solution optimale pour le projet, puisque chaque lot est indépendant. Il y a
alors une grande flexibilité dans le choix de l’énergie de chauffage.
Le réseau consiste en une station de chauffage, incorporée ou non dans un des bâtiments. Le réseau
principal rejoint les sous-stations (échangeur secondaire ci-dessus) positionnées dans chaque bâtiment.
Le réseau se présente comme une boucle, avec un aller vers la sous-station et un retour vers la
chaufferie.
A l’échelle du lot, le linéaire de réseau est faible, donc l’investissement initial également.
A l’échelle des bâtiments
Il ne s’agit pas d’un réseau de chaleur enterré. Une chaudière est placée dans le local technique du
bâtiment, et la chaleur est distribuée par des gaines verticales à tous les appartements, avec
généralement un calorimètre à l’entrée de chaque logement.
La taille optimale d’un réseau de chaleur relève d’un calcul financier. Toutefois, il est possible de faire
une approximation : un réseau de chaleur enterré compte environ 300 €/mètre linaire, à condition d’être
mis en œuvre en même temps que le terrassement. En termes d’investissement initial, un réseau de
chaleur n’est intéressant que si le linéaire de réseau par appartement est inférieur à l’investissement pour
la chaudière de chaque appartement.
Dans le cadre de ce projet et vu le nombre et la densité des logements, il semble intéressant
d’étudier la réalisation d’une centralisation de la production de chauffage et d’eau chaude
sanitaire par lot ou ensemble de lots. Il est dès lors recommandé d’étudié cette technique lors des
études de faisabilité PEB auxquelles seront soumis les permis d’urbanisme17.
4.4.5.8 Sources de chaleur
Gaz
Le gaz est présent à proximité du site. Il n’y a donc pas de difficultés techniques particulières à alimenter
les futures habitations.
A ce jour il existe 2 technologies très performantes :
■
La chaudière à condensation, qui s’impose désormais comme un standard. La combustion du
gaz forme de la vapeur d’eau, dont on va provoquer la condensation. Ce changement de phase
vapeur/liquide libère de l’énergie. Le rendement de cette chaudière atteint jusqu’à 110 %.
Figure 55 :
17
Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source : www.stgv.net).
L’étude de faisabilité PEB est requise pour tout bâtiment neuf dont la superficie utile total est supérieure à 1.000 m².
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
93
■
La chaudière à absorption, qui est une pompe à chaleur air/air ou air/eau au gaz. Cette machine
atteint un rendement de 160 % et est plus intéressante sur le plan environnemental et
énergétique que la pompe à chaleur électrique. Contrairement à cette dernière, le fluide
frigorifique n’est pas un CFC (chlorofluorocarbure) mais un mélange eau-ammoniaque, environ
3 fois moins fort en termes d’effet de serre que le plus ‘écologique’ des CFC.
Bois-énergie
La ressource en bois énergie est présente en Belgique de manière très hétérogène : la forêt belge couvre
une surface de 692.916 hectares dont 544.800 ha se trouvent en région wallonne, 146.381 ha en région
flamande et 1.735 ha en région de Bruxelles-Capitale.
22,7 % du territoire belge est recouvert de forêts.
Figure 56 :
Principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation (source : www.stgv.net).
Il existe quelques distributeurs de bois dans la région de Braine-le-Comte, listés par l’Apere et Valbiom.
Aujourd’hui, la majorité du bois livré vient de la province de Luxembourg.
Les contraintes d’utilisation du bois pour le site sont :
■
L’énergie doit se présenter sous une forme mécanisable, où l’intervention humaine est très
réduite.
■
Plus l’énergie est dense, moins il y aura de transport.
Le granulé de bois, ou pellet, remplit le mieux ces conditions.
Figure 57 :
Granulés de bois (source : www.cpsbois.com).
3
Le pellet a une densité apparente de 650 kg/m , et une densité énergétique de 5 kWh/kg. Pour alimenter
les bâtiments, un tonnage annuel de 1163 tonnes est nécessaire.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
94
Les fournisseurs bois peuvent être livrés en camion citerne de 15 à 18 tonnes, à partir duquel les
granulés sont soufflés. Soit pour l’ensemble du site 65 à 77 camions par an.
Energie solaire
L’énergie solaire peut être utilisée sur le site pour produire de l’eau chaude et de l’électricité,
respectivement via des capteurs solaires thermiques et photovoltaïques.
L’énergie solaire reçue à Braine-le-Comte est de 1.075 kWh/m².an.
Figure 58 :
Irradiation solaire annuelle en Belgique (source : Energyone).
On considère en Belgique qu’1 kWc de panneau photovoltaïque produit 850 kWh par an.
Par ailleurs, pour produire de l’eau chaude sanitaire, une surface comprise entre 0,75 m² et
1m²/personne est nécessaire. Ce ratio permet de couvrir 50 % des besoins en eau chaude sanitaire, qui
est un bon compromis surface/efficacité.
Etant donné l’orientation des bâtiments et l’absence d’ombrage portée d’une toiture à l’autre, l’installation
de panneaux solaires tant photovoltaïques que thermiques sur les toitures inclinées orientées au sud-est
est à étudier. Sur les futures toitures plates, une quantité moindre de panneaux pourra être installée étant
donné la distance à respecter entre deux rangées de panneaux.
Géothermie
La géothermie consiste à prélever la chaleur contenue dans le sol. Pour cela, des capteurs sont enterrés
et extraient directement les calories du sol, puis, par l’intermédiaire d’une pompe à chaleur, les restituent
sous forme d’eau chaude de chauffage. Lorsque les capteurs sont placés horizontalement, on parle de
géothermie horizontale et les capteurs consistent en un long tuyau de polyéthylène ou de cuivre gainé de
polyéthylène. Lorsque les capteurs sont placés verticalement (géothermie verticale), on procède alors à
des forages. La surface de captage nécessaire dépend des besoins en énergie pour le chauffage et des
caractéristiques du sol. Ce type d’installation (géothermie verticale) n’est cependant envisageable qu’à
condition de travailler en chauffage collectif ou semi-collectif. En effet, l’infrastructure nécessite un
investissement et une maintenance difficilement intégrable pour un logement à faibles consommations.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
95
Cogénération
La cogénération ne constitue pas une source de chaleur à part entière, mais une technique permettant de
produire simultanément de la chaleur et de l’électricité.
On produit de l’électricité via par exemple un moteur à turbine gaz, vapeur ou à explosion, en brulant une
énergie fossile ou du bois. Cette production d’électricité a un rendement de 30-35 %, le reste de l’énergie
étant dissipée sous forme de chaleur. Cette dernière est récupérée pour le chauffage des bâtiments.
Cette production combinée est plus efficace que la production dissociée d’électricité dans une centrale
Turbine Gaz Vapeur et de chaleur dans le logement.
L’intérêt premier est un gain de 15 à 20 % en énergie primaire et en émissions de CO2. La production
d’électricité permet de couvrir 50 % des consommations électriques. En termes d’investissement,
produire de l’électricité par cogénération reviendra à deux fois moins cher que par le photovoltaïque. En
revanche, le coût d’exploitation sera plus élevé pour la cogénération, notamment pénalisée par un
nombre de Certificats Verts plus réduit.
Dans le cadre de ce projet, le chauffage centralisé permet d’envisager tout type de production de chaleur.
Une étude de faisabilité permettra d’étudier la rentabilité et la faisabilité technique de l’utilisation
d’énergies renouvelables et alternatives.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
96
4.4.6
Conclusions
Les incidences sur le climat peuvent s’appréhender à deux échelles différentes.
Localement, elle concerne les ombres portées et le « confort » sur le site. A cette échelle, une analyse
des ombres portées tant sur les bâtiments existants que sur les bâtiments projetés a été menée. Ces
incidences sont limitées grâce à la distance entre les bâtiments existants et projetés de même qu’entre
ces derniers et le choix d’implantation des différents gabarits.
L’implantation des bâtiments parallèle au vent dominant est à maitriser pour assurer le confort des
occupants. En effet, l’engouffrement du vent entre les barres de construction peut être minimisé par la
mise en place de coupe-vent naturels de type végétal.
L’autre échelle d’évaluation des incidences sur le climat concerne les émissions de gaz à effet de serre
liées à la performance énergétique du bâtiment.
Les prescriptions urbanistiques imposent la mitoyenneté des immeubles et favorisent la compacité. La
surface de déperdition de l’enveloppe est donc limitée. Pour un même niveau d’isolation, de tels
bâtiments engendreront des besoins de chauffage moindres et de meilleures performances énergétiques.
La compacité des immeubles a également un effet positif sur la maitrise des énergies grises. Si les
décrochements sont limités à 20 % de la longueur de la façade, il faudra veiller à ne pas en réaliser un
nombre conséquent afin de conserver une bonne compacité du bâtiment.
Vu le nombre et la densité des logements, la centralisation de la production de chauffage et d’eau chaude
sanitaire apparait très intéressante. La production de chauffage et d’eau chaude sanitaire collectifs
permet l’utilisation de nombreuses technologies et vecteurs énergétiques.
Une étude de faisabilité permettra d’évaluer économiquement et techniquement l’utilisation de sources
d’énergie renouvelable. L’absence d’ombre portée entre bâtiments projetés sur les toits, l’orientation des
bâtiments et l’utilisation d’une production d’eau chaude collective facilitent l’utilisation de panneaux
solaires thermiques.
4.4.7
Recommandations
Options et prescriptions
■
Favoriser l’implantation d’appartements traversant (2 façades principales minimum donnent sur
l’extérieur)
■
Emettre une règle afin de limiter les décrochements du bâti
■
Porter une attention particulière à l’aménagement intérieur des logements orientés nord-ouest
afin de situer de façon optimale les pièces en fonction de la course du soleil
■
Prévoir des protections solaires extérieures aux ouvertures orientées au sud-est afin de limiter la
surchauffe conformément aux exigences de la PEB
■
Lors des études de faisabilité PEB, étudier au minimum la technique « Système de chauffage ou
de refroidissement urbains ou collectifs »
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
97
Pour aller plus loin : conseils généraux pour la prise en compte globale de l’énergie.
Ils portent sur 4 thématiques :
■
les performances énergétiques des bâtiments,
■
les performances de l’éclairage public,
■
l’utilisation de sources d’énergie renouvelable
■
les performances en termes d’énergie grise.
Nos conseils sont basés sur les critères pour la définition d’un éco-quartier définis par le « thème 5 écoquartiers rapport final » de la Conférence Permanente du Développement Territorial (CPDT) de la Région
wallonne.
Performances énergétiques des bâtiments
Les exigences de la PEB (performance énergétique des bâtiments) demandent une consommation
d’énergie spécifique limitée à 130 kWh/m².an et un Ew de maximum 80, correspondant à la classe
énergétique B. D’une manière générale, la consommation d’énergie spécifique (Espec) et le nombre sans
dimension Ew sont l’image des consommations en énergie primaire générées par le chauffage, l’eau
chaude sanitaire, la ventilation et l’éventuel refroidissement ainsi que des économies engendrées par une
installation de capteurs solaires photovoltaïques et/ou une unité de cogénération.
Afin d’améliorer la performance énergétique des bâtiments et diminuer les besoins globaux en énergie
primaire, il est essentiel de prévoir les éléments suivants :
■
Isolation renforcée de l’enveloppe (K25 maximum) ;
■
Ventilation mécanique double flux avec récupération performante de la chaleur de l’air extrait ;
■
Système(s) de production de chaleur performant(s) ;
■
Appartement à double orientation Nord Sud afin de maximiser les apports solaires en hiver et de
minimiser la surchauffe en été ;
■
Protections solaires pour lutter contre la surchauffe ;
■
Les bâtiments doivent être le plus compacts possible ;
■
Recours aux énergies renouvelables (solaire thermique, photovoltaïque, …).
Performances de l’éclairage public
D’une manière générale, on veillera à limiter les consommations d’éclairage public de la manière
suivante :
■
Meilleure efficacité des équipements installés ;
■
Étude du niveau d’éclairement minimum nécessaire ;
■
Minimiser la durée de l’éclairement : suppression ou diminution de l’éclairage permanant pendant
les heures d’inactivité, éclairage par détection de présence, programmation horaire…
Performances du quartier en termes d’énergie renouvelable
Nous conseillons de :
■
Réaliser une étude sur les potentiels en énergie renouvelable ;
■
Etudier la faisabilité d’un réseau de chaleur ;
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
98
■
Couvrir au maximum les besoins énergétiques du projet avec les SER.
Les sources d’énergie renouvelables les plus intéressantes en termes de diminution de consommations
d’énergie sont, pour des logements, les panneaux solaires thermiques et les panneaux solaires
photovoltaïques.
Nous estimons qu’une installation de panneaux solaires thermiques permettrait d’économiser environ
10 kWh/m².an (m² chauffé) en énergie primaire pour un encombrement total de 500 m² de panneaux
solaires thermiques. L’idéal pour une telle installation est d’avoir une production d’eau chaude sanitaire
centralisée indépendante de la production d’eau chaude de chauffage également centralisée. En effet,
cela permet d’assurer les meilleures performances de la production de chaleur et réduire les frais
d’investissement et de maintenance. Par ailleurs, il convient de réaliser une excellente isolation des
tuyauteries pour minimiser les pertes de distribution (chauffage et bouclage sanitaire).
En ce qui concerne une installation solaire photovoltaïque, on peut compter, en considérant environ
10 m² de panneaux en silicium cristallin par appartement, une réduction d’environ 25 kWh/m².an en
énergie primaire. Une augmentation ou une diminution de la surface installée entraînerait une
augmentation proportionnelle de l’économie d’électricité (pour 20 m² de panneaux solaire par
appartement, réduction de 50 kWh/m²).
Dès lors, on remarque qu’une installation de panneaux photovoltaïque est plus intéressante en termes de
réduction d’énergie primaire même si elle nécessite un encombrement de la toiture nettement plus
important.
Il apparaît dès lors très important de prévoir une place conséquente pour l’intégration des panneaux
solaires thermiques et surtout des panneaux solaires photovoltaïques.
Performances du quartier en termes d’énergies grises
Nous conseillons de
■
Favoriser la compacité des bâtiments
■
Limiter les travaux de terrassements
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
99
4.5
4.5.1
Environnement sonore et vibratoire
Approche méthodologique et périmètre d’étude
L’objectif de ce chapitre est à la fois d’évaluer l’ambiance sonore dans lequel s’implante le projet et
d’évaluer les incidences liées à la mise en œuvre du projet.
Le contexte local est influencé par la présence d’une ligne de chemin de fer qui longe le site d’étude au
niveau de son extrémité nord-ouest. L’objectif de ce chapitre sera donc notamment d’évaluer la
compatibilité entre l’environnement sonore actuel et les fonctions projetées sur le site.
Les incidences acoustiques en phase d’exploitation seront principalement liées à l’augmentation du trafic
à proximité du site.
4.5.2
Contexte réglementaire et normatif
Le contexte réglementaire en Région wallonne est principalement défini par l’Arrêté du Gouvernement
wallon fixant les conditions générales d’exploitation des établissements visés par le décret du 11 mars
1999 relatif au permis d’environnement. Il fixe notamment les valeurs limites de bruit à ne pas dépasser
en fonction des différentes périodes de la journée.
Néanmoins, cet arrêté ne s’applique pas directement dans le cadre de ce projet, étant donné que celui-ci
ne prévoit aucune installation classée soumise à permis d’environnement.
Concernant la compatibilité de l’ambiance sonore actuelle du site avec les fonctions prévues par le projet
(essentiellement l’habitat), il convient de souligner l’absence de cadre réglementaire et normatif
actuellement en Région wallonne, en particulier en ce qui concerne le bruit ferroviaire.
En l’absence d’un tel cadre, la présente étude d’incidences se base donc sur différentes valeurs guides et
de référence pour évaluer la compatibilité du projet avec l’ambiance sonore dans lequel il s’inscrit.
4.5.2.1 La convention environnementale entre la SNCB et la Région Bruxelles-Capitale
La Convention environnementale entre la SNCB et la Région de Bruxelles-Capitale relative aux bruits et
vibrations du chemin de fer fixe différents seuils sonores qui doivent guider l’action des pouvoirs publics
en matière d’assainissement du bruit ferroviaire. En l’absence de réglementation régionale spécifique, les
critères de cette convention ont également été utilisés comme référence par le SPW dans le cadre des
études d’incidences relatives au projet RER. Il convient toutefois de préciser que les seuils renseignés
dans la convention sont des seuils relativement élevés, ce qui s’explique par le fait que la Convention
environnementale de la SNCB a comme objectif d’évaluer les mesures d’assainissement acoustique à
prendre au niveau des lignes ferroviaires existantes, ainsi que l’urgence d’une intervention.
Ces seuils ne sont donc guère utilisables comme valeurs de planification dans le cadre de
l’aménagement d’une nouvelle zone d’habitat.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
100
Tableau 18 :
Valeurs de référence fixées par la convention environnementale entre la SNCB et la Région de Bruxelles-Capitale.
Objectif après
assainissement
Seuil limite à ne pas
dépasser
Seuil d’intervention
urgente
Période jour LAeq,sp (7h-22h)
Intérieur
Extérieur au droit
(local de repos et
des façades
d’étude)
dB(A)
dB(A)
45
65
Période nuit LAeq,sp (22h-7h)
Intérieur
Extérieur au droit
(local de repos)
des façades
dB(A)
40
dB(A)
60
-
70
-
65
-
73
-
68
4.5.2.2 L’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit
L’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit présente l’intérêt de définir, en plus des valeurs
limites d’immission habituelles, des valeurs de planification qui doivent être respectées en cas
d’équipement de nouvelles zones à bâtir. Dans le cas présent, on est confronté à une zone qui peut être
assimilée à un degré de sensibilité III (zone mixte ou agricole avec présence d’entreprises moyennement
gênantes). Les valeurs de planification à considérer seraient donc de 50 dB(A) durant la nuit et 60 dB(A)
durant la journée.
Tableau 19 :
Valeurs de référence fixées par l’Ordonnance suisse sur la protection contre le bruit.
4.5.2.3 Valeurs guides de l’O.M.S.
L’O.M.S. (Organisme Mondial pour la Santé) a publié un ouvrage intitulé « Guidelines for Community
Noise » dans lequel différents aspects liés au bruit sont développés. Dans le cadre de cette notice,
différents éléments peuvent être relevés :
■
Pour protéger la majorité des personnes d’une gêne sérieuse durant la journée et la soirée, le
LAéq16h (ou 6-22 h) ne doit pas excéder 55 dB(A) sur les balcons, terrasses et les zones de séjour
extérieures pour les bruit continus.
■
Pour protéger la majorité des personnes d’une gêne modérée durant la journée et la soirée, le
LAéq,16h ne doit pas excéder 50 dB(A) sur les balcons, terrasses et les zones de séjour extérieures
pour les bruit continus.
■
Les effets mesurables sur le sommeil débutent à des niveaux de bruit LAéq,8h de l’ordre de
30 dB(A) à l’intérieur des pièces de nuit ; de plus, les troubles du sommeil induits par des
événements sonores intermittents augmentent avec le niveau de bruit maximum LAmax ; même si
le niveau de bruit équivalent est faible, un petit nombre d’événements avec un haut niveau LAmax
affectera le sommeil ainsi, pour des bruits fluctuants durant la nuit, en complément de la valeur
ci-dessus, il est important de limiter le nombre d’événements sonores avec un LAmax de 45 dB(A) ;
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
101
pour protéger des personnes plus sensibles (personnes âgées, personnes travaillant en pauses,
personnes souffrant de problèmes mentaux ou psychologiques), une valeur guide du LAmax plus
faible devrait être préférée lorsque le bruit de fond est bas ; on retiendra donc, que pour la nuit,
les niveaux de bruit LAéq,8h et LAmax mesurés aux façades extérieures des espaces de séjour ne
devraient pas excéder respectivement 45 dB(A) et 60 dB(A) afin que la population puisse dormir
avec les fenêtres ouvertes.
Tableau 20 :
Valeurs guides de l’OMS relatives au bruit dans les collectivités en milieu spécifique (1999).
Valeurs guides de l’OMS pour le bruit dans les collectivités en milieux spécifiques
Environnement spécifique
Effet critique sur la santé
LAéq
Base de
[dB(A)]
temps [h]
Zone résidentielle extérieure
Intérieur des logements
Intérieur des chambres à
coucher
A l’extérieur des chambres à
coucher
Salles de classe et jardins
d’enfants, à l’intérieur
Salles de repos des jardins
d’enfants, à l’intérieur
Cours de récréation,
extérieur
Hôpitaux, salles/chambres, à
l’intérieur
Hôpitaux, salles de
traitement, à l’intérieur
Zones industrielles,
commerciales, marchandes,
de circulation, à l’extérieur et
à l’intérieur
Cérémonies, festivals,
divertissements
Discours, manifestations à
l’extérieur et à l’intérieur
Musique et autres sons
diffusés dans les écouteurs
Impulsions sonores générées
par des jouets, des feux
d’artifice et des armes à feu
Parcs naturels et zones
protégées
LAmax
Gêne sérieuse pendant la journée et la
soirée
Gêne modérée pendant la journée et la
soirée
Intelligibilité de la parole et gêne
modérée pendant la journée et la soirée
Perturbation du sommeil, la nuit
55
16
-
50
16
-
35
16
-
30
8
45
Perturbation du sommeil, fenêtre ouverte
45
8
60
Intelligibilité de la parole, perturbation de
l’extraction de l’information,
communication des messages
Perturbation du sommeil
35
Pendant
la classe
-
30
45
Gêne (source extérieure)
55
Perturbation du sommeil, la nuit
Perturbation du sommeil, pendant la
journée et la soirée
Interférence avec le repos et la
convalescence
Perte de l’audition
30
30
Temps de
repos
Temps de
récréation
8
16
40
-
Min
-
-
70
24
110
Perte de l’audition (clients : <5 fois par
an)
Perte de l’audition
100
4
110
85
1
110
Perte de l’audition
85
1
110
Perte de l’audition adulte
Perte de l’audition enfant
-
-
140
120
Interruption de la tranquillité
Des zones extérieures
silencieuses doivent être
préservées et le rapport du
bruit au bruit de fond
naturel doit être gardé le
plus bas possible.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
-
102
4.5.2.4 Norme belge NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les immeubles d’habitation
La norme NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les immeubles d’habitation fixe les
exigences auxquelles doit répondre un bâtiment achevé, qu’il s’agisse de l’isolation aux bruits aériens et
aux bruits de choc, de l’isolation des façades, du bruit produit par les équipements techniques ou de la
réduction de la réverbération de certains locaux.
Voir ANNEXE J : Analyse du Centre Scientifique et Technique de la construction sur la
nouvelle norme NBN S01-400-1
Aujourd’hui, la norme distingue deux niveaux de confort acoustique :
■
un confort normal destiné à satisfaire une majorité de gens (70 % des utilisateurs).
■
un confort supérieur dont les exigences s’appliquent lorsque les initiateurs du projet de
construction (maître d’ouvrage, acheteur, ...) expriment explicitement des souhaits spéciaux en
ce sens ou quand cette caractéristique de confort supérieur est mentionnée par le vendeur (ou le
propriétaire en vue d’une location). Lorsque ces exigences sont remplies, on estime le
pourcentage d’occupants satisfaits à plus de 90 %.
Dans le cadre de cette étude, le volet de la norme le plus intéressant est celui lié aux exigences
d’isolation des façades en fonction du bruit extérieur incident sur le plan de façade. Le tableau suivant
reprend les exigences applicables à l’isolation des façades.
Tableau 21 :
Exigences applicables à l’isolation des façades (source : norm e NBN S 01-400-1)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
103
4.5.3
Etat initial
4.5.3.1 Identification des sources sonores existantes à proximité du site
L’environnement sonore actuel du site est principalement influencé par la présence des voies de chemin
de fer qui longent la limite nord-ouest du site et par les activités liées à la gare de Braine-le-Comte toute
proche. Les lignes concernées sont les lignes L96 Bruxelles–Quévy (qui relie également Tubize, Soignies
et Mons) et L108 Braine-le-Comte – Manage, Binche.
Lignes L96
et L108
Site d’étude
Figure 59 :
Localisation de la ligne de chemin de fer par rapport au site d’étude.
La proximité de la gare de Braine-le-Comte implique que la majorité des trains passent à une vitesse
réduite au niveau du site (phase d’accélération ou de décélération). Les lignes L96 et L108 sont
fréquentées par, en 2011, 176 trains voyageurs par jours (88 dans chaque sens).
S’y ajoutent les convois de marchandises : 20 convois en journée et 20 convois pendant la nuit (22h –
7h).
Voir ANNEXE K : Modélisation acoustique
Notons que les voies ferrées sont localisées au même niveau que le site du projet.
Figure 60 :
Voies ferrées depuis le pont de la rue des Frères Dulait (à gauche), voies ferrées à hauteur du site d’étude (à droite)
(source : photo CSD, juillet 2010).
L’ambiance sonore est donc actuellement influencée principalement par le passage des convois
ferroviaires qui génèrent des pics sonores de durée limitée bien audibles sur l’ensemble du site. A
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
104
certains endroits du site, il est également possible de percevoir les messages diffusés par les hautparleurs installés sur les quais de la gare.
Les bâtiments ABT constituent un écran acoustique, ce qui explique que l’ambiance sonore des zones à
l’opposé de la voie ferrée est plus calme. Seule la présence du parc à conteneurs au sud du site
constitue une source sonore, principalement liée aux entrées et sorties des véhicules. Les niveaux sont
toutefois peu importants.
4.5.3.2 Caractérisation de l’environnement sonore actuel
Cartes de bruit stratégiques des grands axes de transport
Pour répondre à la Directive européenne 2002/49/CE, la Wallonie a l’obligation de réaliser une
cartographie acoustique des grands axes routiers et ferroviaires, ainsi que de grandes agglomérations et
des principaux aéroports.
Dans une première phase, qui correspond à la situation de l'année 2006, ont été élaborées les cartes de
bruit liées aux infrastructures de transport principales suivantes :
■
les grands axes routiers de plus de 6 millions de passages de véhicules par an ;
■
les grands axes ferroviaires de plus de 60.000 passages de trains par an.
Les paramètres représentés au moyen des cartes acoustiques sont Lden et Lnight :
■
Lden est le niveau sonore moyenné sur l'ensemble de la période de 24 heures. Toutefois, les
niveaux observés en soirée (de 19 heures à 23 heures) sont majorés d'une correction de 5 dB(A).
Les niveaux de bruit nocturne (de 23 heures à 7 heures) sont majorés d'une correction de 10
dB(A). Ces corrections sont appliquées de manière à prendre en compte la gène supplémentaire
engendrée par les bruits du soir ou de la nuit, à niveau égal.
■
Lnight est le niveau sonore moyen de la période de nuit, de 23 heures à 7 heures, sans correction.
Ces 2 paramètres sont en outre moyennés sur une année entière.
Les cartes ci-dessous sont représentatives de la situation de l'année 2006. Elles représentent les niveaux
Lden et Lnight provenant de la ligne de chemin de fer.
Les cartes représentent respectivement l'exposition aux bruits provenant de la source considérée, à
savoir les grands axes routiers ou les grands axes ferroviaires. Les niveaux sonores sont exprimés en
décibels pondérés A (dBA), qui est l'unité qui décrit le mieux les effets du bruit sur la population.
Figure 61 :
Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lden (Source : SPW-DGO1 / A-tech,
2009).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
105
Figure 62 :
Extrait des cartes de bruit stratégique des grands axes routiers : niveau Lnight (Source : SPW-DGO1 / A-tech,
2009).
On constate qu’au droit du site, le Lden associé à cette source est très variable selon les endroits du site.
Le niveau varie entre des valeurs inférieures à 55 dB(A) et supérieure à 75 dB(A) en fonction de
l’éloignement de la ligne de chemin de fer. Le Lnight varie de la même manière entre des valeurs allant
jusqu’à 69 dB(A).
Voir ANNEXE L : Cartes de bruit stratégiques des grands axes de transport
Campagne de mesures de bruit
Dans le cadre du rapport sur les incidences environnementales (RIE), deux mesures de moyenne durée
ont été effectuées par la société ARCEA (station 1 et 2). Les points de mesures ont été placés à
proximité des voies (à moins de 100 mètres), à l’Est et à l’Ouest des bâtiments ABT (cf. figure suivante).
Station 1
Station 2
Figure 63 :
Localisation des points de mesures.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
106
Les mesures ont été effectuées de 16h à 8h du lundi 11/02/2008 au mardi 12/02/2008 (station 1) et du
mardi 12/02/2008 au mercredi 13/02/2008 (station2).
Le matériel employé pour la réalisation des mesures de bruit consistait en un sonomètre de classe 1 de
marque Larson Davis (LD814). Le réglage des appareils pour la réalisation des mesures a été le suivant :
pondération temporelle rapide (Fast) et pondération fréquentielle en dB(A).
Les mesures ont été effectuées par temps sec avec une nébulosité nulle et des vents de vitesse
maximale de 1 Beaufort de direction d’Est ou Nord-Est (favorable à la propagation du bruit ferroviaire
vers le site d’étude).
Résultats des mesures de bruit
Le tableau suivant reprend les résultats des mesures sonores effectuées aux stations 1 et 2.
Les indices utilisés correspondent respectivement :
■
LAéq,T : Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A : le niveau de pression
acoustique pondéré A du bruit continu stable qui, au cours d’une période spécifiée T, aurait la
même pression quadratique moyenne que le bruit fluctuant réellement mesuré.
■
LA95, T : Niveau de bruit de fond, dépassé pendant 95 % du temps d’analyse T.
■
LA5,T : Niveau de crête, dépassé durant 5 % du temps d’analyse T.
■
LAmax, T : Niveau le plus élevé atteint durant le temps d’analyse T.
Les résultats de la campagne de mesures effectuée dans le cadre du RIE en 2008 restent entièrement
valables dans la mesure où l’environnement sonore du site et en particulier le trafic ferroviaire n’ont pas
évolués significativement depuis.
Tableau 22 :
Niveaux mesurés aux stations 1 et 2 (source : RIE 2008, Site ABT, Arcea)
Heure / dB(A)
LA5,1h
Station 1
LA95,1h
LAéq,1h
LAmax,1h
LA5,1h
Station 2
LA95,1h
LAéq,1h
LAmax,1h
16:00–17:00
17:00–18:00
18:00–19:00
19:00–20:00
20:00–21:00
21:00–22:00
22:00–23:00
23:00–24:00
24:00–01:00
01:00–02:00
02:00–03:00
03:00–04:00
04:00–05:00
05:00–06:00
06:00–07:00
07:00–08:00
56,0
60,2
57,6
58,0
55,8
60,1
58,8
53,6
53,8
35,9
38,0
47,9
47,2
56,7
62,7
63,6
41,2
42,2
42,4
40,2
37,1
35,6
34,7
32,5
23,6
22,4
23,4
24,6
37,9
36,8
38,9
44,9
85,1
82,0
71,6
82,4
73,3
73,4
77,9
70,3
65,9
53,0
50,8
79,7
72,4
73,5
74,2
96,7
63,9
55,7
54,0
54,5
53,8
49,7
52,3
46,9
46,7
34,3
37,1
37,8
40,8
51,6
55,8
55,9
39,2
37,6
36,5
36,0
34,4
34,2
32,4
31,2
29,9
29,8
30,4
30,4
32,3
34,8
36,9
41,6
84,8
71,4
68,7
69,1
70,8
64,5
70,8
67,0
67,3
53,9
68,4
57,1
51,9
71,4
67,3
80,2
52,9
57,3
52,5
60,0
53,5
55,0
58,1
51,8
47,8
30,3
32,0
60,1
44,2
52,3
56,1
60,5
57,1
50,6
48,7
49,0
49,6
45,8
49,2
43,4
47,7
33,0
45,8
35,9
36,5
47,3
48,7
51,7
Interprétation des résultats
Les importantes différences entre les niveaux de bruit de fond (LA95,1h) et les niveaux de bruit équivalent
(LAéq,1h) mettent en évidence l’influence de sources sonores événementielles intenses qui perturbent
l’environnement sonore tant au niveau de la station 1 que de la station 2.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
107
Ces phénomènes événementiels sont particulièrement bien visibles durant les périodes creuses de la nuit
suite à la réduction généralisée des bruits de fond :
■
Pour la station 1, différences importantes des niveaux de bruit de fond et de bruit équivalent entre
24h et 1h (passage de minimum trois trains) et 3h et 4h (passage d’un train). Le LAmax, atteint
entre 60 et 75 dB(A) lors du passage d’un train.
■
Pour la station 2, différences importantes des niveaux de bruit de fond et de bruit équivalent entre
24h et 1h (passage de minimum trois trains) et 2h à 3h (passage d’un train).
Les niveaux de bruit de fond de la station 1 mettent en évidence l’augmentation des bruits liés aux heures
de pointe (augmentation du flux de voyageurs) entre 16h et 20h (40,2 à 41,2 dB(A)) et à partir de la
tranche horaire 4h-5h (34,9 dB(A)) et en particulier pour la tranche 7h-8h (44,9 dB(A)). Pour la station 2,
l’évolution des niveaux de bruit de fond suit celle de la station 1 mais uniquement pour l’heure de pointe
de la matinée (32,30 à 41,6 dB(A)).
Il est à noter que les niveaux de bruit de fond mesurés à la station 1 sont supérieurs de 2 à 4 dB(A) aux
valeurs observées à la station 2 jusqu’à la tranche 23h-24h et à partir de la tranche 4h-5h. Cette situation
est totalement inversée en plein nuit (24h à 4h) et la différence entre les niveaux de fond des stations 1 et
2 se situe entre 6 et 7 dB(A).
Ce phénomène s’explique par l’isolement de la station 1 par rapport à l’activité des « ménages » et la
circulation routière associée à Braine-le-Comte.
Ainsi, l’environnement sonore de cette station (1) est influencé essentiellement par l’activité de la gare de
Braine-le-Comte (composante continue) et, plus ou moins fréquemment suivant la période considérée,
par le passage des trains. Pour la station 2, l’environnement sonore est sous l’influence principale de
l’activité des « ménages et de la circulation routière poncturées par le passage des trains ».
Sur base des valeurs guides de l’OMS, lesquelles ont pour objectif unique la préservation de la santé
humaine, les valeurs du LAéq,8h (22h-6h) pour les stations 1 et 2 sont respectivement de 54,1 dB(A) et de
45,2 dB(A). En fonction de la station de mesures, la valeur guide de l’OMS pour la période nuit (LAéq,8h =
45 dB(A)) est donc légèrement ou fortement dépassée.
De plus, pour les deux stations, les niveaux LAmax,1h indiquent des dépassements réguliers de la valeur
guide de 60 dB(A) proposée par l’OMS (pour la tranche horaire de 22h à 8h : 6 dépassements pour la
station 1 et 4 pour la station 2).
Contrairement aux valeurs guides de l’OMS, les seuils fixés par la Convention environnementale
entre la SNCB et la Région Bruxelles Capitale (65 dB(A) en journée et 60 dB(A) la nuit), moins
sévères, sont respectés.
En ce qui concerne les valeurs de planification fixés par l’ordonnance suisse pour la protection contre le
bruit, on constate que le LAéq,8h (22h-6h) mesuré au niveau de la station 1 (54,1 dB(A)) dépasse la valeur
de planification de 50 dB(A) qui serait applicable dans une zone d’habitat mixte. Le LAéq,8h (22h-6h)
mesuré au niveau de la station 2 (45,2 dB(A)) respecte par contre cette valeur.
Il est à rappeler que les stations 1 et 2 ont été placées très près des voies de chemin de fer, et qu’elles
renseignent donc les niveaux maximaux rencontrés au sein du périmètre d’étude, les zones plus en
arrière étant considérablement plus calme.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
108
4.5.4
Incidences en phase de chantier
4.5.4.1 Incidences liées au chantier
Dans le cadre de ce projet, les sources de bruit les plus contraignantes sont liées à la phase de chantier.
Ce chapitre reprend les incidences du chantier de construction. Les incidences liées à la démolition des
bâtiments font l’objet d’un chapitre distinct.
Voir CHAPITRE 4.13 : Phase de démolition
Il n’existe pas de réglementation spécifique relative aux immissions de chantier en Région wallonne.
L’arrêté royal du 16 juin 1982 fixe la méthode générale de détermination de l'émission sonore des engins
et matériels de chantier (M.B. 31.07.1982). L’arrêté royal du 6 avril 2002 relatif à la puissance sonore des
matériels destinés à être utilisés à l'extérieur des bâtiments définit cependant la liste du matériel soumis à
un marquage de conformité CE et/ou à des limites d’émission sonores.
Depuis 2000, la Suisse a mis en place une directive sur les mesures de construction et d’exploitation
permettant de limiter le bruit sur les chantiers. Toutefois, la complexité du phénomène de bruit sur les
chantiers ne permet pas une application systématique des valeurs limites mais nécessite une étude au
cas par cas.
Cette directive s’inscrit dans le droit sur la protection de l’environnement, qui s’applique également aux
chantiers. Les concepts utilisés dans ce document sont :
■
Priorisation : Le bruit des chantiers doit prioritairement être combattu à la source et sur son
chemin de propagation.
■
Prévention : Afin d’éviter le bruit des chantiers, il convient, à titre préventif, de limiter les
émissions dans la mesure où cela est réalisable sur le plan de la technique et de l’exploitation et
économiquement supportable.
■
Renforcement: Ces mesures seront renforcées si l’on constate ou s’il est à prévoir que les
atteintes seront nuisibles ou incommodantes.
La directive classe les travaux en fonction de leur type, à savoir les travaux de construction et les
travaux de construction très bruyants. Par travaux de construction très bruyants, on entend toutes les
activités très bruyantes effectuées sur le chantier pour la réalisation, la modification ou l’entretien d’un
ouvrage. En font partie: les procédés de construction très bruyants (le battage de palplanches ou de
pieux; les travaux avec des explosifs) ou l’utilisation de machines et d’appareils très bruyants comme:
■
les coups provoqués par des foreuses à percussion ou des pistolets à goujons, par exemple lors
de la mise en place de fixations dans du métal ;
■
les chocs très bruyants, par exemple lors de travaux avec des trépans-bennes (réverbération
dans la cloche), par exemple lors de travaux avec des excavateurs à godets pour faire tomber
des matériaux collés, par exemple lors du détachage de matériaux collés sur des engins de
forage;
■
la démolition par marteau-piqueur, pneumatique ou hydraulique, par exemple de roches dures ;
■
la découpe par scies circulaires ou à rubans ;
■
le décapage par fraisage, par nettoyage à haute pression, sablage ou meulage ;
■
l’utilisation d’hélicoptères pour des travaux de construction.
D’après ce classement, le chantier du projet correspond à des travaux de construction très bruyants.
Les mesures à prendre pour les travaux de construction et les travaux de construction très bruyants
sont définies selon :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
109
■
la distance entre le chantier et les plus proches locaux à usage sensible au bruit ;
■
l’heure de la journée et le jour de la semaine durant lesquels sont effectués les travaux de
construction ;
■
les phases de construction bruyantes et la durée des travaux de construction très bruyants ;
■
la sensibilité au bruit des zones touchées.
Au vu du tableau suivant et des caractéristiques du site (DS II), le chantier lié au projet de lotissement est
situé en niveau B.
Tableau 23 :
Détermination du niveau de mesures pour les travaux de construction (source : Directive suisse sur le bruit des
chantiers).
Degré de sensibilité au
bruit (DS)
Phase de construction très bruyante
1 à 8 semaines
8 semaines à 1 an
Plus d’une année
DS I
C
C
C
SD II et III
B
B
C
DS IV
A
A
A
La directive fournit un catalogue des mesures où sont recensées les mesures connues permettant de
limiter les émissions de bruit en phase de chantier. Le catalogue n’est pas exhaustif et ne dispense pas
de l’obligation d’ordonner, le cas échéant, des mesures supplémentaires de limitation du bruit des
chantiers n’y figurant pas. Les mesures du catalogue pouvant être appliquées au site sont reprises en
annexe.
Voir ANNEXE I : Mesures de bruit en phase de chantier
L’application des mesures liées au niveau B permettra de fortement limiter les incidences pour les
riverains. Ces mesures portent notamment sur les limitations des horaires et des jours de travaux.
Il peut donc être conclu que l’application de mesures de prévention antibruit, le maintien d’une partie des
dalles en béton et la faible densité de bâti autour du site réduisent fortement les nuisances sonores liées
à la phase de chantier du projet.
4.5.4.2 Incidences liées au charroi
Le projet engendrera un important charroi18. Au vu du relief du site, il est probable qu’une importante
partie de ces véhicules emprunte le chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie. Cet
itinéraire obligatoire, engendrera d’importantes nuisances pour les riverains en phase de chantier.
Afin de minimiser les incidences, il est nécessaire que le chantier soit phasé de manière à créer un accès
depuis le rond-point des Frères Dulait. Cet accès pourra se faire sur les dalles maintenues avant la
création de la nouvelle voirie.
Dès que cet accès est créé, le charroi devra obligatoirement l’utiliser pour accéder au site.
18
Comme présenté au cours de cette étude, le phasage du chantier aura d’importantes incidences sur les mouvements de terre et donc
sur le charroi généré. Il est donc difficile de quantifier l’ensemble du charroi pour le projet.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
110
4.5.5
Incidences en phase d’exploitation
4.5.5.1 Compatibilité du projet avec l’ambiance sonore du site
Modélisation acoustique du site en situation projetée – bruit ferroviaire
Afin d’évaluer la compatibilité des affectations prévues par le projet avec l’ambiance sonore qui règne au
droit du site, une modélisation acoustique a été réalisée avec le logiciel prévisionnel IMMI, basée sur la
norme hollandaise de référence SRM II. La modélisation acoustique tient principalement compte du bruit
généré par le trafic ferroviaire, la contribution des autres sources identifiées (bruit routier et parc à
conteneurs) étant marginale par rapport à cette source principale.
Le modèle acoustique a été calibré à l’aide des résultats de mesures effectuées in situ.
Notons que depuis la modélisation le projet a quelque peu évolué. Ainsi, la première barre de logement
(côté chemin de fer) a été rehaussée d’un niveau et les lots 7 et 8 se sont ajoutés.
Les résultats de cette modélisation acoustique sont repris en annexe.
Voir ANNEXE K : Modélisation acoustique (source : AVEA Consulting)
Les résultats graphiques des modélisations mettent en évidence que le premier bâtiment projeté jouera le
rôle d’écran acoustique pour les autres immeubles de logements. Au niveau de la façade exposée
directement au bruit ferroviaire, on observe ainsi des niveaux équivalents de l’ordre de 60-65 dB(A) en
journée (6 h – 22 h) et de 55 dB(A) la nuit (22 h – 6 h). Les niveaux observés au rez-de-chaussée et en
premier étage sont légèrement inférieures aux niveaux modélisés aux étages supérieurs.
Sur la façade arrière du bâtiment le plus haut et au niveau des autres immeubles, les niveaux modélisés
sont nettement inférieurs en raison de l’effet d’écran, et compris entre 35 et 40 dB(A) en journée pour les
étages inférieurs et entre 40 et 45 pour les étages supérieur.
Le rehaussement d’un étage de la première barre de logement établie depuis la réalisation de la
modélisation augmentera l’effet barrière du bâtiment et améliorera la situation des étages supérieurs pour
les bâtiments voisins.
Figure 64 :
Modélisation acoustique de jour sans merlon (source : AVEA Consulting).
La nuit, le niveau modélisé est inférieur à 35 dB(A) pour la majorité de la façade impactée.
Il s’avère que ces niveaux sont clairement inférieurs aux seuils fixés dans la convention
environnementale de la SNCB.
Si l’on compare par contre les résultats des modélisations aux différentes valeurs guides plus sévères à
considérer en période nocturne (valeur guide OMS : 45 dB(A) ; valeur guide suisse : 50 dB5(A)), il ressort
de cette modélisation que la distance entre les voies ferrées et le premier front bâti n’est pas suffisant
pour garantir un niveau sonore acceptable au niveau d’une zone nouvellement affectée au logement.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
111
Autres sources de bruit à prendre en considération
L’auteur d’étude s’est rendu à plusieurs reprises sur le site d’étude, et ce à différents moments de la
semaine et de la journée. Ces visites successives lui ont permis de constater que les niveaux de bruit
générés au droit du site par l’activité du parc à conteneurs ne constituent pas une gêne pour les futurs
habitants.
Une mesure de bruit indicative réalisée en semaine dans la partie ‘arrière’ du site (la mesure a été
réalisée le 26/07/2010 de 12h30 à 13h10) a permis de relever un bruit de fond (LA95, 1h) de 35,8 dB(A) et
un niveau équivalent (LAéq, 1h) de 42,2 dB(A), soit des niveaux considérablement plus faibles par rapport à
ceux observés à proximité des voies de chemin de fer.
Enfin, concernant la voirie de contournement en projet, il appartiendra aux autorités de prendre les
mesures d’accompagnement nécessaires lors de la construction de cette route pour garantir sa
compatibilité avec le présent projet de lotissement. La réalisation de cette voirie générera une nouvelle
source de bruit à l’arrière du lotissement, aujourd’hui caractérisé par un environnement sonore calme. Au
regard de la charge de trafic prévisibles (environ 3.000 EVP/jour) et de la vitesse limitée sur cette voirie à
50 km/h, on peut toutefois estimer que la réalisation de cette route ne soit pas incompatible avec le
présent projet, bien qu’elle induira une dégradation de l’ambiance sonore par rapport à la situation
actuelle.
Mesures à préconiser pour assurer le confort acoustique des futurs habitants
Merlon
Le projet de lotissement prévoit la mise en place d’un merlon entre les voies ferrées et la zone verte au
nord du site. Les premières estimations réalisées dans le cadre du permis de lotir prévoient l’utilisation
3
d’environ 13.000 m de terre. Ce volume est important et permettra de créer un merlon sur les 165 m de
front bâti entre le lotissement et les voies ferrées.
La hauteur de ce merlon permettra de connecter la rue des Frères Dulait au niveau du pont sur la voie
ferrée, à savoir 6 m au dessus de la dalle.
Au stade du permis de lotir, les coupes du merlon n’ont pas encore été définies. Deux solutions sont
envisagées : un rehaussement léger (1,5 m) de toute la zone et la création d’un merlon prononcé ou la
création d’une pente douce pour arriver à la hauteur souhaitée. Dans les deux cas, l’emprise au sol devra
être importante pour permettre de monter le merlon à hauteur de la rue des Frères Dulait.
Le merlon sera végétalisé pour des raisons paysagères et afin d’éviter son érosion. Le projet
d’assainissement proposé par SGS prévoit la mise en place de plantations.
Voir ANNEXE F : Projet d’assainissement (SGS, 2012)
Voir ANNEXE M : Fiche technique sur le merlon
Modélisation acoustique du merlon anti-bruit
Afin d’évaluer l’effet positif du merlon et d’estimer la hauteur nécessaire, une modélisation acoustique a
été effectuée en situation projeté (de jour et de nuit) avec des merlons anti-bruit de différentes hauteurs19.
En comparant les différents résultats, il s’avère que la mise en place d’un merlon d’une hauteur de 3 à 4
mètres permettra de réduire les niveaux sonores au droit du premier front bâti de l’ordre de 3 à 7 dB(A)
sur la majeure partie de la façade la plus exposée, à la hauteur de référence de 4 m correspondant au
19
Toutes les modélisations acoustiques ont été réalisées par le bureau AVEA Consulting.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
112
premier étage. Aux étages inférieurs, l’effet d’écran sera plus important, et plus réduit aux étages
supérieurs.
Cette diminution permet d’atteindre, sur la majeure partie de la façade la plus exposée, le niveau de
50 dB(A) préconisée en Suisse pour des nouvelles zones à bâtir en période nocturne.
Les modélisations sont reprises en annexe pour des hauteurs de merlon de respectivement 3 et 6 m.
Voir ANNEXE K : Modélisations acoustiques (source : AVEA Consulting)
Application de la norme NBN S 01-400-1
Comme indiqué dans le chapitre réglementaire et normatif, le respect de la norme NBN S 01-400-1
« Critères acoustiques pour les immeubles à appartement » s’impose. Selon cette norme, une
insonorisation de qualité des nouveaux bâtiments, principalement des bâtiments 1.A et 2.A permettra de
garantir un bon confort acoustique à l’intérieur des bâtiments. De plus, comme l’indique le tableau
présenté dans le chapitre « Norme belge NBN S 01-400-1 relative aux critères acoustiques pour les
immeubles d’habitation », le type d’environnement sonore dans lequel se trouve le site est de type 1, voir
de type 2 aux extrémités des des bâtiments 1.A et 2.A. Ces types d’environnement sonore sont les moins
contraignants au vu de la norme NBN S01-400-1 et permettent d’atteindre les meilleurs niveaux de
confort à l’intérieur des bâtiments.
Mesures complémentaires
La mise en place d’un merlon de minimum 3-4 m permettra de garantir un confort acoustique pour les
futurs habitants du site. Le respect de la norme NBN S 01-400-1 passera par une isolation adéquate des
façades qui sera déterminée dans les phases plus avancés du projet. L’utilisation de techniques
complémentaires, telle la mise en place de gardes corps pleins pour les balcons, sont des mesures
complémentaires qui permettront de créer un écran acoustique pour les des bâtiments 1.A et 2.A, en
fonction de la conception architecturale retenue. La bonne orientation des pièces les plus sensibles est
également à prendre en considération par l’architecte, comme dans tout autre projet de ce type.
4.5.5.2 Impact du projet sur le milieu sonore existant
Incidence de la mise en place du merlon
L’objectif de la mise en place du merlon est de minimiser les nuisances sonores pour les futurs habitants.
Le choix du merlon végétalisé permet de minimiser la réflexion lié à la présence d’un obstacle (comme
par exemple les murs translucides qui sont réfléchissants du point de vue acoustique) et ce en absorbant
une partie du bruit. Le bâtiment situé en vis-à-vis du site ne subira donc aucune nuisance liée à la mise
en place d’un élément de protection de ce type.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
113
Figure 65 :
Bâtiments situés de l’autre côté des voies ferrées.
Localisation des entrées et sorties des parkings
Les entrées et sorties des parkings souterrains constituent souvent des sources de bruit et donc de
nuisance sonore pour les logements situées à proximité directe.
Concernant la nouvelle voirie sud, aucune entrée n’est située à proximité de logements. Les sorties de
parking sont exclusivement situées le long de la rue de l’Industrie. Elles ne sont pas localisées à
proximité directe des logements. Seules deux bâtiments peuvent être considérées comme à proximité
des sorties.
Figure 66 :
Zones de construction des rampes d’accès au sous-sol (2011).
Afin de minimiser les nuisances, plusieurs mesures peuvent être mises en place :
■
Les mécanismes de fermeture et d’ouverture des accès devront être le plus silencieux possible.
Les signaux sonores d’ouverture et fermeture des portes seront évités.
■
Les pentes de sorties seront aménagées de manière douce afin d’éviter toute accélération en
sortie de sous-sol.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
114
Localisations des installations techniques
L’aménagement d’un parking souterrain nécessite la mise en place d’un système de ventilation.
Ce type d’installation est susceptible d’engendrer des nuisances sonores. Un système de ventilation
naturelle avec des superficies d’ouvertures imposées sera donc préféré à un système de ventilation
mécanique.
A ce stade de l’étude, le type de chauffage prévu pour les logements n’est pas encore déterminé.
Toutefois, il est peu probable que le système choisi nécessite des installations techniques en toiture. Les
nuisances sonores à prévoir sont donc nulles.
Augmentation du flux de véhicules
L’augmentation du nombre de véhicules sur les voiries à proximité du site engendrera un impact sur le
niveau sonore actuel.
D’après les estimations réalisées dans le chapitre mobilité il est prévu que la rue de l’Industrie et la rue
des Frères Dulait seront soumis à un flux de 4.000 véhicules/jour. Il faut toutefois noter que cette
importante augmentation ne résulte pas du réaménagement du site en logement mais provient
principalement du projet de connexion avec la N533. Le projet de lotissement n’engendrera qu’un flux
journalier de 1.200 véhicules.
Les incidences pour les riverains seront donc principalement dues à la mise en place de la connexion. Le
bruit routier du projet se fondra au bruit projeté.
Notons qu’initialement, l’affectation du site est une activité industrielle. Ce type d’activité, au vu des
charrois qu’elle engendre et des activités sur le site, est plus susceptible d’engendrer des nuisances
sonores pour les riverains que la fonction d’habitat.
4.5.6
Conclusions
La phase de chantier présente une importante source de bruit pendant une période limitée. Le respect
des mesures antibruit fournies en annexe permettra de limiter les nuisances associées à cette phase.
Notons toutefois que de nombreuses limites sont déjà d’application en Belgique, notamment au niveau
des horaires et des pratiques de bon sens.
Au regard des mesures et modélisations acoustiques réalisées, il s’avère que l’ambiance sonore des
lieux influencée notamment par les lignes de chemin de fer et la gare de Braine-le-Comte toutes proches,
n’est pas incompatible avec les affectations prévues par le projet. Il s’avère néanmoins judicieux
d’aménager un merlon anti-bruit d’une hauteur de 3 à 4 mètres pour protéger efficacement le premier
front bâti et de garantir le confort acoustique de l’ensemble des futurs habitants.
D’autres mesures sont également à prendre, comme une organisation judicieuse des logements au
regard de la situation acoustique des lieux et le respect de la norme NBN S 01-400-1 « Critères
acoustiques pour les immeubles à appartement » L’utilisation de techniques complémentaires, telle la
mise en place de gardes corps pleins pour les balcons sont des mesures complémentaires qui
permettront de créer un effet d’écran acoustique pour les logements des bâtiments 1.A et 2.A.
En phase d’habitation, le projet n’est pas de nature à engendrer de nuisance sonore pour les riverains au
projet. Notons toutefois que l’importante augmentation du trafic, principalement due à la connexion avec
la N533, du bruit perçu par les riverains comme un doublement de l’ambiance sonore actuelle. Ce trafic
ne sera toutefois pas entièrement dû au projet.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
115
4.5.7
Recommandations
Gestion du chantier
■
Appliquer les mesures antibruit reprises dans l’annexe I de l’étude d’incidences
Options et prescriptions
■
Maintenir un revêtement lisse sur la rue des Frères Dulait, le chemin du Chevauchoire de Binche
et la rue de l’Industrie
■
Mettre en place d’un merlon antibruit entre les voies ferrées et le projet de minimum 3 mètres
■
Préférer des garde-corps pleins pour la façade du premier bâtiment côté voies
■
Imposer le respect de la norme NBN S 01-400-1 : Critères acoustiques pour les immeubles de
logements
■
Lors de chaque permis d’urbanisme, prévoir des mécanismes de fermeture et d’ouverture des
accès le plus silencieux possible. Les signaux sonores d’ouverture et fermeture des portes sont
évités
■
Lors de chaque permis d’urbanisme, aménager les pentes de sorties de manière douce afin
d’éviter toute accélération en sortie de sous-sol
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
116
4.6
Milieu biologique
4.6.1
Approche méthodologique et périmètre d’étude
Au vu de l’historique et de l’affectation actuelle du site, l’incidence du projet sur le milieu biologique sera
peu importante. Ce chapitre s’attachera donc particulièrement à la mise en place d’un réseau biologique
de bonne qualité dans le milieu projeté. Le choix d’espèces indigènes et la continuité des séquences
végétales permettront d’optimiser l’effet sur le milieu biologique du site.
4.6.2
Etat initial
4.6.2.1 Plan Communal de Développement de la Nature
La commune de Braine-le-Comte dispose depuis 1996 d’un Plan Communal de Développement de la
Nature (PCDN), réalisé par l’IGEAT (Université Libre de Bruxelles).
Le PCDN ne relève aucun élément particulier au droit du site, ni même à proximité de ce dernier.
4.6.2.2 Habitats à statut particulier à proximité du site
Aucun habitat à statut particulier ne se trouve dans un rayon de 1 km autour du projet : zone Natura 2000,
zone humide d’intérêt biologique, réserve naturelle, …
Voir CARTE 5 : Paysage et patrimoine
Le site Natura 2000 le plus proche est situé à environ 1,7 km à l’est du site. Le Bois de la Houssière
(BE32007A0) est un bois situé entre Braine-le-Comte et Virginal qui occupe une remarquable butte
témoin de sable du Bruxelliens. On note la présence de landes à callune notamment dans les anciennes
sablières. Au nord du Bois de la Houssière, le site englobe le Grand-bois de Virginal (bois alluviaux
remarquables) et d'autres milieux humides plus ouverts. A l'est, le site se prolonge jusqu'au tracé du
canal Bruxelles-Charleroi, par le Bois du Fauquez (lequel renferme aussi des portions d'aulnaies-frênaies
remarquables).
Aucun arbre remarquable n’est recensé au droit du site. Les arbres et haies remarquables à proximité du
site d’étude sont présentés dans le chapitre lié au patrimoine. Notons toutefois que plusieurs Saules
Têtards sont situés à proximité du site d’étude, de part et d’autre du parc à conteneurs. Ces alignements
présentent un intérêt patrimonial et un intérêt biologique évident, notamment en servant de gîte potentiel
pour de nombreuses espèces d’insectes et d’oiseaux, dont la chouette chevêche.
Figure 67 :
Saules à proximité du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
117
4.6.2.3 Habitats recensés sur le site
Le site est actuellement entièrement urbanisé, ce qui réduit fortement les habitats sur le site. Quatre
zones peuvent toutefois être identifiées.
La première est constituée d’un jardinet autour des anciens bureaux.
La deuxième est constituée d’une bande de ronciers qui colonise l’entièreté du muret de pierre sur la
limite sud et est du site.
La troisième zone, également située au sud-est du site, est occupée par une friche moins rudéralisée20,
établie sur les remblais, et comprenant quelques arbustes décoratifs ou de recolonisation (bouleaux
verruqueux, saules marsaults). Elle comprend également des espèces de végétation pionnière se
développant sur les abords de l’ancien site industriel, sur des sols infiltrants.
La dernière zone est située au nord-ouest du site d’étude, le long de la voie ferrée. Cette friche, très
rudéralisée, comprend de nombreux déchets. On observe également des massifs importants de renouée
du japon (Fallopia japonica) et de buddléa (Buddleja davidii), espèces invasives.
Friche rudéralisée
Friche
Ronces
Jardinet
Figure 68 :
20
Habitats recensés sur le site.
Se dit d’un site fortement transformé par l’activité humaine
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
118
Figure 69 :
4.6.3
Végétation au droit du site d’étude, friche (à gauche) et bande de ronciers (à droite) (source : photo CSD, juillet
2010).
Incidences en phase de chantier
La réalisation du projet entrainera une modification profonde de l’occupation du sol et une mutation
complète des milieux existants. Les impacts sur la flore et la faune seront néanmoins insignifiants. En
effet, la flore est banale et les espèces d’oiseaux concernées sont ubiquistes et trouveront des milieux de
substitution aux alentours.
Le site présente actuellement plusieurs espèces invasives dont de renouée du japon (Fallopia japonica)
et de buddleia (Buddleja davidii). Ces espèces invasives doivent être détruites afin d’éviter leur
prolifération.
De plus, les projets d’aménagement prévoient la verdurisation des arrières cours des bâtiments, créant
ainsi rapidement un milieu de remplacement potentiellement de meilleure qualité, puisqu’excluant les
espèces floristiques invasives.
4.6.4
Incidences en phase d’exploitation
4.6.4.1 Prescriptions complémentaires liées aux plantations
Pour les plantations réalisées en domaine public par le lotisseur les prescriptions prévoit : les haies et
arbres sont choisis dans la liste des essences régionales autorisées (cf. liste en annexe du permis de
lotir). Les conifères suivants sont proscrits : thuyas, chamaecyparis.
Le projet d’assainissement proposé par SGS prévoit d’autres essences pour les plantations sur le merlon.
Il est recommandé de limiter la liste des conifères aux essences européennes. De même, le Robinia
pseudoacacia (plante invasive) est à proscrire et éventuellement à remplacer par du Fraxinus excelsior
(Frêne commun).
Pour les plantations réalisées par les propriétaires de chaque lot, il y a lieu de se conformer au plan
masse paysager réalisé à cet effet et annexé au permis de lotir. Aucune plantation hautes tiges à
feuillage persistant n’est acceptée si elle peut réduire les apports solaires d’un des immeubles du
lotissement. La végétation à feuille caduque est encouragée.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
119
4.6.4.2 Incidences sur la flore
Aspect général
Le projet de lotissement impliquera une modification de la flore actuellement présente sur le site. De
manière générale, ces modifications seront très positives pour la zone.
Actuellement, le site est couvert par environ 17 % de surface verte. En situation projetée, la superficie
des espaces verts sera de 40 %, ce qui représente une importante modification positive.
Espèces autorisées
Les prescriptions du permis de lotir reprennent une liste des espèces autorisées sur le site. Ces espèces
correspondent à l’Arrêté du Gouvernement wallon relatif à l’octroi de subventions pour la plantation et
l’entretien de haies vives, vergers et d’alignements d’arbres à l’exception du Robinier (Robinia
pseudoacacia). En effet, cette espèce, originaire d’Amérique du nord, est considérée comme espèce
invasive21. Elle devra donc être retirée de la liste des espèces autorisées sur le site.
En plus de la liste fournie, plusieurs espèces peuvent également être autorisées : cerisier à grappe
(Prunus padus), le lierre commun (Hedera helix) et le pommier sauvage (malus sylvestris subsp
sylvestris).
Les prescriptions n’autorisent pas la plantation d’arbres fruitiers. Cette mesure est pertinente au vu du
caractère pollué des terres.
Incidences par zones
La zone de parc aura un impact sur le milieu biologique de part la destruction du milieu actuel et la mise
en place d’un entretien régulier. Néanmoins, compte tenu de la faible qualité biologique actuelle du site,
l’impact est non-significatif.
Dans les zones de jardin, les prescriptions du permis de lotir imposent que les plantations soient reprises
dans une liste d’espèces indigènes. De manière générale, bien que ces prescriptions soient positives,
elles nécessitent un contrôle constant.
Concernant les zones de talus et le merlon antibruit, la mise en place d’une gestion extensive de la
végétation qui limiterait les tontes présenterait un réel avantage pour le développement naturel de la
faune et de la flore.
Rappelons également qu’il est important de surveiller la réapparition de la renouée du japon et du
buddleia afin d’éviter sa propagation sur le site.
Mise en place de « coupe vents »
Comme indiqué précédemment, l’aménagement général du site risque de créer d’importants courants
d’air entre les lots. Ces courants d’air peuvent être minimisés par la mise en place de « coupe vents »
notamment sous la forme d’espèces hautes tiges à chaque extrémité des lots 12 et 13.
21
http://ias.biodiversity.be/species/show/15
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
120
4.6.4.3 Incidences sur la faune
Le réaménagement du site entrainera l’arrivée de nouvelles espèces d’oiseaux, typiquement retrouvées
dans les jardins. Citons les mésanges, le merle noir (Turdus merula), le rouge-gorge familier (Erithacus
rubecula), le pinson des arbres (Fringilla coelebs), etc…
L’aménagement de fossés végétalisés (notamment conseillé au chapitre Eaux de surface) offre un
environnement favorable à la présence de batraciens, libellules, oiseaux aquatiques, etc.
4.6.5
Conclusions
Actuellement le site présente une très faible valeur biologique. Seulement 17 % de la superficie totale est
recouverte par des zones vertes et plusieurs espèces invasives, dont la renouée du japon et le buddleia,
sont recensées sur le site.
Le lotissement du site augmentera la qualité biologique de la zone notamment en portant à 40 % les
différentes zones d’espaces verts.
De manière générales, une attention sera apportée à ne pas planter de Robinier et à éviter la
dissémination de la Renouée du japon et du Buddleia.
Les zones de parc et de jardin subiront une pression humaine, ce qui limitera leur potentiel biologique.
Les voiries secondaires seront moins fréquentées et la mise en place d’un réseau de noues présente un
réel point positif.
Les zones de talus et de butte antibruit devront être gérées de manière extensive afin de maximiser leur
potentiel biologique.
Une attention particulière sera également apportée au rôle « coupe-vent » des espèces hautes tiges. En
effet, leur plantation à chaque extrémité des lots 12 et 13 permettra d’éviter l’effet courant d’air entre les
lots.
En conclusion, la reconversion d’un site industriel en quartier résidentiel participe à une amélioration du
milieu biologique local. Quelques principes d’aménagement et une valorisation d’opportunités telle que le
réseau de noue est recommandée pour réduire encore les incidences du projet sur cette thématique.
4.6.6
Recommandations
Gestion du chantier
■
Eliminer pendant la phase de chantier les espèces suivantes : renouée du japon (Fallopia
japonica) et buddleia (Buddleja davidii)
Options et prescriptions
■
Supprimer le Robinier (Robinia pseudoacacia) de la liste des espèces autorisées sur le site
■
Mise en place d’espèces hautes tiges entre les lots bâtiments des lots 1 à 4 et entre les lots 3-6
et 4-5 afin de garantir un aspect « coupe vent »
■
Prescrire l’utilisation des noues comme support du développement de la nature
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
121
4.7
4.7.1
Paysage et patrimoine
Approche méthodologique et périmètre d’étude
L’objectif de ce chapitre est d’évaluer l’impact du projet sur le patrimoine à proximité du site ainsi que sur
le paysage.
Dans un premier temps, l’analyse identifie les paysages patrimoniaux ou remarquables (périmètre
d’intérêt paysager au plan de secteur, périmètre et point de vue de l’ADESA, analyse historique du site).
L’étude paysagère et les éléments du patrimoine sont identifiés dans un périmètre de 500 m autour du
site d’étude.
L’analyse paysagère a pour but d’étudier la perception visuelle du projet depuis les principaux points de
vue, qu’ils soient à proximité directe ou éloignés du site d’étude. Cette analyse se fait dans un premier
temps à partir des périmètres d’intérêt paysager au plan de secteur, périmètre et point de vue de
l’ADESA, etc. Le site d’étude se trouvant en zone urbaine, une analyse de la perception par les riverains
est également réalisée.
Les incidences du projet sur le patrimoine sont évaluées par rapport à la présence sur le site ou à
proximité d’arbres remarquables, de sites et monuments classés voir exceptionnels.
4.7.2
Etat initial
4.7.2.1 Paysage
Structure paysagère générale
D’après l’ouvrage des Territoires Paysagers de Wallonie, la commune de Braine-le-Comte est à cheval
sur deux ensembles de territoires paysagers : l’ensemble de la plaine et du bas-plateau limoneux
hennuyers et l’ensemble des vallonnements brabançons.
La commune est divisée en deux parties par la butte sableuse du Bois de la Houssière qui domine le
paysage. A l’ouest de cette butte s’étend l’ensemble de la plaine et du bas-plateau limoneux hennuyers,
qui englobe donc le site d’étude.
« L’ensemble limoneux hennuyer présente conjointement un relief de plaine (plaines de la Lys et de
l’Escaut) et de bas-plateau où alternent des interfluves bombés orientés sud-ouest – nord-est et des
versants doux.
L’occupation du sol y est dominée par les labours qui s’étendent partout, à l’exception des creux du relief
forgés par les cours d’eau et des abords de l’habitat, domaines de l’herbage. Les boisements les plus
importants se localisent sur les pentes les plus accentuées des collines et sur les moins bons sols. Çà et
là, de petits bosquets parsèment les paysages ».
Le site d’étude est plus spécifiquement situé dans le sous-ensemble du bas-plateau des Senne, Sennette
et Samme. « Les cours amont des Senne, Sennette et Samme impriment à la partie orientale du basplateau limoneux hennuyer des ondulations relativement serrées qui se marquent dans le paysage par la
présence de prairies dans les creux, en alternance avec les labours qui dominent toutefois. La dispersion
intercalaire de l’habitat qui caractérise l’ouest de ce territoire s’atténue vers l’est où dominent des villages
de réseau routier. Quelques petites villes et bourgs (Enghien, Braine-le-Comte, Ecaussinnes) complètent
cette disposition ».
D’après le SSC, l’unité paysagère de Braine-le-Comte se caractérise par le relief et le bâti.
L’agglomération urbaine s’insère dans un paysage rural dont l’unité paysagère est limitée à l’est par la
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crête boisée de la Houssière. Les vues restent par endroit ouvertes depuis le centre et la périphérie et
permettent au regard d’atteindre le paysage rural.
L’ensemble urbain, bien que homogène, est très visible depuis le paysage rural. Certains bâtiments, plus
élevés que les autres, se détachent et forment des repères visuels (clocher de l’église Saint-Géry,
château d’eau, tour d’habitation au Poseur). En périphérie, l’urbanisation s’étale le long des voiries et il en
résulte un paysage périurbain peu lisible possédant des caractéristiques à la fois rurales et urbaines.
Perception visuelle du site et depuis le site
Dans son état actuel, les bâtiments présents sur le site d’étude sont très visibles depuis l’espace public.
Dès l’entrée dans la rue des Frères Dulait (depuis la rue Neuve), les importants volumes des hangars
bleus apparaissent. Ces bâtiments sont d’autant plus importants que l’on s’approche du pont de la voie
ferrée. Les habitations de la rue de la Briqueterie (nouvelle voirie reliant la rue de la Verrerie à la rue des
Frères Dulait) ont une vue directe sur la totalité des hangars depuis leurs fenêtres arrières et zones de
jardin.
Par l’organisation des bâtiments sur le site, les gabarits visibles depuis la voirie sont nettement plus
importants depuis la rue des Frères Dulait que depuis la rue de l’Industrie (cf. Figures suivantes).
La vue du site depuis la ferme à l’Est est très limitée par un important cordon boisé ainsi que par une
différence de relief marquée (ferme en contrebas). L’habitation à l’est du site a une vue ouverte sur les
bâtiments de plus petits gabarits depuis l’avant de la maison. Cette vue n’est pas soignée car le site est
peu entretenu au niveau de cette entrée est.
Figure 70 :
Vue du site depuis la rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010).
Figure 71 :
Vue du site depuis la rue du 11 novembre (source : Google Street View, 2012).
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123
Figure 72 :
Vue du site depuis la rue de l’Industrie (source : photo CSD, juillet 2010).
En plus de ces perceptions immédiates depuis l’espace public le plus proche, le site d’étude est
également visible depuis, le chemin du Pont, le chemin du Baudriquin et la rue du Chevauchoire de
Binche.
Les vues depuis le site varient fortement en fonction de l’orientation. La vue sud-ouest (cf. Figure
suivante, vue 1) est une vue relativement urbanisée. On y retrouve deux aires de stationnement. Entre
ces deux aires de stationnement se trouve le CPAS.
La vue nord-ouest (cf. Figure suivante, vue 2) donne exclusivement sur les voies ferrées ainsi que sur les
bâtiments économiques/industriels en vis-à-vis.
La vue nord-est (cf. Figure suivante, vue 3) donne directement sur les habitations de la rue de l’Industrie
pour la partie la plus au nord. Le reste du site dispose d’une vue ouverte sur une zone agricole avec en
arrière plan les bâtiments agricoles et le bois de la Houssière.
La vue sud-est (cf. Figure suivante, vue 4) est orientée vers le parc à conteneur et l’exploitation agricole.
Le relief du site implique que ces éléments sont situés en contrebas par rapport au site d’étude. Depuis la
voirie, la vue est fermée car la ferme et le parc à conteneurs jouissent d’une importante végétation. La
haie qui délimite le parc est très soignée. Au point le plus bas, la différence de niveau entre le site d’étude
et la voirie est d’environ 2,50 m. Le parc à conteneurs et l’activité agricole sont peu visibles depuis le site
à cause de l’importante végétation.
Figure 73 :
Localisation des points de vue vers l’extérieur du site d’étude.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
124
Figure 74 :
Vue 1 depuis le site d’étude – rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010).
Figure 75 :
Vue 2 depuis le site d’étude – voies ferrées et bâtiment industriel (source : photo CSD, juillet 2010).
Figure 76 :
Vue 3 depuis le site d’étude – surface agricole (source : photo CSD, juillet 2010).
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125
Figure 77 :
Vue 4 depuis le site d’étude – parc à conteneurs (source : photo CSD, juillet 2010).
Périmètres d’intérêts particuliers : ADESA et Plan de secteur
Le périmètre d'intérêt paysager délimite un espace au sein duquel les éléments du paysage se disposent
harmonieusement (DGATLP, 2001).
Tout d’abord, l’examen des périmètres d’intérêt paysager repris au plan de secteur est réalisé au sein du
périmètre d’étude rapproché (rayon de 1 km autour du projet). Ensuite, étant donné que l’inscription
antérieure au plan de secteur de nombreux périmètres d’intérêt paysager découlait souvent plus de leurs
qualités écologiques que paysagères, un travail de mise à jour de ces périmètres d’intérêt paysager a été
réalisé depuis les années 1990 par l’ADESA asbl (ADESA, 1995). Le résultat est un inventaire d’une part,
des périmètres d’intérêt paysager au plan de secteur (PIP-PdS) et d’autre part, des périmètres d’intérêt
paysager (PIP-ADESA) et des points et lignes de vue remarquables (PVR-ADESA et LVR-ADESA).
Aucun périmètre d’intérêt particulier, ADESA ou au Plan de secteur, n’est localisé dans un périmètre
d’1 km autour du site.
Points de vue remarquables
Aucun de point de vue remarquable n’est retrouvé au sein du périmètre d’étude de 1 km autour du site.
4.7.2.2 Patrimoine
Voir CARTE 5 : Paysage et patrimoine
Patrimoine exceptionnel
Aucun patrimoine exceptionnel n’est localisé au sein du périmètre d’étude de 500 m autour du site.
Patrimoine classé
Un seul monument et site classé est localisé dans un périmètre d’étude de 500 m autour du site d’étude.
La gare de Braine-le-Comte constitue l’un des plus anciens témoins d’architecture ferroviaire belge et
européen. Ce bâtiment classé date de 1841 (il a été inauguré le 31 octobre 1841 lors de la mise en
service du tronçon de Tubize à Jurbise) et est de style néo-classique. Il fut très peu modifié depuis sa
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126
création, seul l’étage de la rotonde d’accueil fut supprimé suite à l’incendie de 1917 et la verrière audessus des quais fut supprimée22.
La rangée d’arbres qui borde la gare, sur la place René Branquart, constitue le site classé.
Figure 78 :
23
Gare de Braine-le-Comte à l’heure actuelle , au moment de son inauguration
24
Patrimoine monumental
L’ouvrage du patrimoine monumental de la Belgique (MINISTERE DE LA REGION WALLONNE, 1978)
recense plusieurs monuments qui ne sont pas encore classés et pour lesquels des mesures de protection
seraient souhaitables au sein du périmètre d’étude.
ème
■
Chemin du Chevauchoire de Binche 14 : Corps d’étable sous fenil (19
logis sans doute contemporain mais remanié
■
Chemin du Baudriquin 9 : ancien logis de ferme (18
■
Chemin de Feluy : chapelle Notre Dame de Messines. Oratoire remontant peut-être au 17
siècle.
■
Rue Neuve 7, 11, 33, 39 et 59 : maisons à étage du début du 20
Nouveau
■
Rue du 11 novembre 23 : Maison bourgeoise néo-classique, 2
■
Rue de la Verrerie 1 à 27 : alignement de maisons ouvrières construites entre 1907 et 1914.
■
Rue de France 19 : Niche St-Roch, millésimée 1609
■
Rue Emile Heuchon 12 : Maison bourgeoise néo-classique du 19
■
Rue de la Station 99 : Maison à trois niveaux conservant une devanture du début du 20
de style Art Nouveau
■
Rue de la station 91 : maison de trois niveaux. Au-dessus du Rez modernisé, façade enduite
caractérisée par des motifs Art Nouveau
■
Rue Britannique 3 : double corps néo-classique de la 2
■
ème
) et chapelle (19
ème
siècle), façade sur cour,
ème
).
ème
siècle d’inspiration Art
ème
moitié du 19
siècle
ème
ème
ème
moitié du 19
Rue de Mons 77 : Maison à étage probablement de la fin du 18
22
Source : Office du Tourisme, Braine-le-Comte
23
Source : www.wikipedia.org
24
Source : http://vapeurvive.skynetblogs.be/tag/vapeur
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
ème
ème
ème
siècle
siècle
siècle
127
ème
ème
■
Rue de Mons 78 : Imposant double-corps néo-classique du 2
niveaux
tiers du 19
siècle à 2 ½
■
Rue de Mons, devant le 82 : Chapelle Saint-Roch. Sur le site de l’ancienne église du même nom
démolie, petit oratoire néo-gothique de plan carré dressé vers 1854.
■
Rue de Mons 83 : Ancien couvent des Sœurs Récollectines. Demeure en double-corps à deux
ème
ème
niveaux millésimée 1753 mais présentant une façade néo-classique du 2
tiers du 19
siècle
■
Rue de Mons 85 : Chapelle des Sœurs Recollectines. Edifice néo-gothique du début du 20
siècle
■
Rue de Mons 87 : Athénée Royal. Ancienne école moyenne de l’Etat pour garçons. Bâtiments
ème
éclectiques du début du 20
siècle.
ème
Arbres et haies remarquables
Aucun arbre ou haie remarquable n’est présent au sein du site d’étude.
Dans un périmètre de 500 m autour du site d’étude, trois groupes d’arbres remarquables sont présents.
Les premiers arbres sont reliés à la ferme Dulait. Il s’agit de deux Tilleuls de Hollande et d’un Saule
Pleureur.
Au nord-ouest du site d’étude, en bordure du ruisseau le long de la chaussée de Mons on retrouve deux
Tilleuls argentés pleureurs, un Châtaigner commune, deux Hêtres commun, un Cèdre bleu de l’atlas et
un Erable argenté.
Le troisième groupe d’arbres est localisé à hauteur de l’établissement scolaire St Gabrielle. Il s’agit d’un
Pin Dur et d’un Saule Pleureur.
En plus de ces arbres classés, rappelons ici l’existence de plusieurs Saules au niveau du parc à
conteneurs et le long du cours d’eau.
4.7.3
Incidences en phase de chantier
Pendant la phase de travaux de construction, le paysage pour les riverains sera occupé par des engins
de chantier, principalement des camions et des grues.
Toutefois, au vu du caractère limité dans le temps du chantier, les incidences sur le paysage et le
patrimoine seront limitées.
4.7.4
Incidences en phase d’exploitation
4.7.4.1 Incidences sur le patrimoine
Le projet de lotissement n’est pas de nature à engendrer des incidences sur le patrimoine à proximité du
site. Le corps d’étable repris à l’inventaire sur le chemin du Chevauchoire25, ne dispose pas de vue
ouverte sur le projet et il est protégé de la voirie par une végétation et par d’autres bâtiments. Les
incidences sur le patrimoine protégé seront minimes.
Localement, le site industriel fait partie du patrimoine commun des habitants de Braine-le-Comte. Il était
un pôle d’emplois et a marqué le paysage local.
25
Normalement rue de l’Industrie au droit de cette habitation dans le cadre de l’EIE
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
128
On peut donc regretter qu’aucune démarche de mémoire ne soit initiée dans le permis de lotissement.
Nous recommandons donc d’intégrer une action de ce type lors de l’aménagement du site.
4.7.4.2 Intégration paysagère et perception visuelle
Comme indiqué dans la description de la situation existante, le site ABT est très visible depuis l’espace
public. Son réaménagement modifiera fortement la perception pour les riverains du site. Les différents
points de vue sont présentés ci-après.
Vue fermée
Fermeture de la
vue sur le bois
Vue fermée
Figure 79 :
Vue fermée
Perception du site en situation existante pour les riverains.
Vue depuis le pont et les habitations de l’autre côté de la voie ferrée
Actuellement la vue des habitations de l’autre côté de la voie ferrée est fortement marquée par la hauteur
des hangars.
Actuellement le premier hangar est présent sur une largeur de 40 m, puis le reste des constructions
jusqu’à la rue de l’Industrie sont en retrait (environ 50 m). Le projet prévoit la destruction complète de
cette première partie et les constructions viennent s’inscrire 50 m en retrait, à l’endroit où l’urbanisation
du site occupe déjà les 150 m de large.
Destruction du
premier hangar
Figure 80 :
Hangar démoli au premier plan.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
129
De plus, rappelons que le projet prévoit la construction d’un merlon antibruit sur toute la largeur du site.
Ce merlon végétalisé améliorera la vue depuis l’autre côté des voies ferrées et limitera les incidences
paysagères liées à la nouvelle voirie et à ses zones de stationnement.
Recul de 50 m
Front bâti sur
140 m
Destruction du
premier hangar
Nouvelles
constructions
Figure 81 :
Principes de réaménagement du site.
Concernant les vues du projet sur les habitations de l’autre côté du chemin de fer, les incidences seront
minimes. En effet, l’aménagement général du site avec la présence de jardins au centre des habitations
tendra à renforcer la vie des appartements avec vue sur ces jardins. De plus, le gabarit et l’éloignement
de 50 m par rapport à la situation actuelle diminuent fortement la vue des futurs riverains sur les
habitations actuelles. Les habitations existantes seront dès lors situées à environ 110 m des nouveaux
appartements, ce qui dans un contexte urbain est tout à fait habituel.
Rappelons également que bien que le gabarit proposé soit de R+6 (toiture plate), la topographie du site
implique que son gabarit perceptible sera égal à un R+4 (toiture plate).
Vue depuis la rue des Frères Dulait
La vue depuis la rue des Frères Dulait sera fortement modifiée. En entrée de site, la destruction de la
première partie du hangar ouvrira fortement les vues depuis l’espace de voirie. De plus, à l’exception des
lots 7 et 8, le projet de réaménagement prévoit un recul des lots de 25 à 30 m par rapport à la limite de la
rue des Frères Dulait. Cet espace de recul sera occupé par une nouvelle voirie et par un espace vert.
Les gabarits seront inférieurs aux gabarits existants. L’effet de hauteur sera encore atténué par le recul
par rapport à la voirie.
Par la création de lots de logments linéaires, le projet de lotissement crée de larges ouvertures depuis la
voirie. Cet aménagement est une amélioration par rapport à la situation existante. Des exemples sont
présentés au point suivant.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
130
Figure 82 :
Destruction de la première partie des hangars.
Destruction du
premier hangar
Recul de 25-30 m
Ouvertures
Recul de 25 m
Recul de 30 m
Figure 83 :
Réaménagement du site.
Figure 84 :
Gabarits existants et gabarits du projet (source : architecture urbanisme sprl).
Vue pour les habitations de la rue de l’Industrie
La vue depuis la rue de l’Industrie sera fortement modifiée. Les constructions viendront s’implanter le
long de la voirie existante, avec par endroit un léger élargissement de la route.
Concernant les gabarits, la modification sera plus importante que depuis les autres points de vue. En
effet, le relief du site implique que les bâtiments le long de la rue de l’Industrie seront implantés au même
niveau que cette dernière, et non en contrebas comme pour la rue des Frères Dulait. Pour les habitations
au nord, cela représente une importante modification de gabarit.
L’aménagement des larges ouvertures permettra toutefois de ne pas enclaver les habitations existantes
par un front bâti continu mais au contraire d’ouvrir leur champ de vue par d’importantes perspectives
visuelles. La réduction du gabarit des premiers mètres des bâtiments du lot 2 permettra la diminution du
niveau perçu depuis la rue de l’Industrie.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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Figure 85 :
Vue actuelle du site d’étude depuis la rue de l’Industrie.
Ouvertures
Figure 86 :
Création d’ouvertures (à gauche), exemple d’aménagem ent urbain similaire au projet (à droite) (source : Quartier du
Bois Habité, Lille).
Figure 87 :
Exemple d’aménagement urbain similaire au projet (source : Quartier du Bois Habité, Lille).
Vue depuis la rue du 11 novembre
La vue depuis la rue du 11 novembre ne sera pas fortement impactée. Les constructions viendront
s’implanter à la place d’un ensemble bâti dont l’esthétique est de pauvre qualité. De plus la vue sur le site
sera quelque peu améliorée via l’installation d’un talus végétalisé.
Néanmoins, au vu de la longueur importante du bâtiment (140 m), il faudra veiller à dynamiser la façade
afin d’éviter l’effet bloc induit par la monotonie.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
132
Figure 88 :
4.7.5
Vue du site depuis la rue du 11 novembre – Gabarits existants et projetés.
Conclusions
De par sa localisation et le gabarit important des constructions actuellement présentes, le site ABT est
nettement visible depuis l’espace public proche. L’aspect général des bâtiments industriels est peu
soigné et l’absence d’activité sur le site entraine sa dégradation progressive.
L’urbanisation nouvelle de ce site à réaménager entrainera d’importantes modifications au niveau de la
perception quotidienne des riverains et pour la qualité paysagère globale de la ville.
Pour les habitations de l’autre côté des voies ferrées, le nouveau front bâti s’étendra sur 140 m. Le projet
prévoit un retrait de 50 m par rapport à la situation actuelle et la mise en place d’un merlon pour en
favoriser l’intégration et se protéger du bruit ferroviaire.
Pour la rue des Frères Dulait, le réaménagement permet une ouverture du site en créant une zone
tampon d’environ 25 m avec la voirie et en diminuant les gabarits actuels. Les ouvertures entre les
bâtiments créeront d’importantes percées visuelles.
Pour la rue de l’Industrie, les gabarits seront supérieurs aux gabarits existants avec un faible recul par
rapport à la voirie. L’aménagement des larges ouvertures permettra toutefois de ne pas enclaver les
habitations existantes par un front bâti continu mais au contraire d’ouvrir leur champ de vue par
d’importantes perspectives visuelles.
L’urbanisation du site modifiera profondément le paysage urbain de Braine-le-Comte par la
transformation d’un site industriel massif en un nouveau quartier d’habitat. Le projet prévoit une gradation
des gabarits depuis la ligne de chemin de fer vers l’espace agricole (de R+6 à R+3) est favorable à
l’intégration du projet.
Enfin, du point de vue patrimonial, on peut regretter qu’aucune démarche de mémoire ne soit initiée dans
le permis de lotissement. Nous recommandons donc d’intégrer une action de ce type lors de
l’aménagement du site.
4.7.6
Recommandations
Equipement du site
■
Prévoir une action visant à assurer la mémoire du site
Options et prescriptions
■
Emettre une règle afin d’assurer une dynamique de la façade orientée vers le chemin de fer
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
133
4.8
Contexte urbanistique
4.8.1
Approche méthodologique et périmètre d’étude
Le présent chapitre envisage les effets du réaménagement du site ABT sur le cadre bâti environnant.
La situation de référence est d’abord décrite en fonction du développement de la ville et du style
architectural du bâti existant à Braine-le-Comte.
L’évaluation des incidences du projet porte principalement sur l’étude des gabarits, implantations,
volumétries, matériaux et espaces publics prévus par le projet. La commune de Braine-le-Comte ne
disposant pas à l’heure actuelle d’un Règlement Communal d’Urbanisme, l’analyse est réalisée par
rapport aux règles du Guide d’Urbanisme pour la Wallonie. Des références au schéma de structure
communal (en phase d’approbation) sont également faites.
La concordance avec le Schéma de Développement du Quartier de la Gare est également évaluée.
4.8.2
Etat initial
4.8.2.1 Historique du développement urbain
Les informations liées à l’évolution historique du développement urbain de Braine-le-Comte proviennent
du projet de SSC de la ville.
Trois époques principales peuvent être distinguées dans le développement de la ville : le centre villageois
e
et urbain médiéval, l’extension urbaine de la fin du XIX siècle et le développement contemporain.
e
e
Du 16 au 19 siècle, la ville est restée très semblable. Elle a notamment gardé son périmètre et reste
principalement dans les limites de ses remparts médiévaux.
De 1841 à 1941, Braine-le-Comte subit la révolution ferroviaire et industrielle. Ce n’est toutefois qu’à
partir de 1870 et 1880 que la ville connait une véritable urbanisation générale. C’est l’époque des
maisons de rivage et les chantiers se succèdent de part et d’autre de tous les anciens chemins autour du
centre urbain. La première guerre mondiale va mettre fin à cette phase dynamique d’urbanisation et
laisse place à la construction de cités et à l’établissement de lotissements à caractère social.
Après 1945, la ville connait un nouveau développement de grande envergure. C’est à cette époque
qu’apparaissent les cités situées à l’est de la chaussée de Mons et de Bruxelles. Actuellement, c’est en
bordure des grands axes qui convergent vers la ville que l’urbanisation se manifeste de la manière la plus
importante.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
134
Figure 89 :
Schéma de développement urbain de Braine-le-Comte (source : Schéma de Structure Communal de Braine-leComte)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
135
4.8.2.2 Typologie du bâti à proximité du site
Plusieurs typologies de bâti sont localisées à proximité du site d’étude.
De nombreuses voiries au sein de Braine-le-Comte présentent une urbanisation en ordre continu. Ces
habitations présentent deux ouvertures au rez-de-chaussée, une porte et une fenêtre, et deux fenêtres
e
e
e
exactement alignées à l’étage. Ce type d’habitat regroupe principalement du bâti du 18 , 19 et 20 siècle.
Des formes plus récentes de ce bâti sont également retrouvées à proximité du site.
L’urbanisation en ordre continu présente à proximité du site est majoritairement de type ouvrier. Il se
caractérise par une volumétrie de petites dimensions, par la sobriété des éléments architecturaux et par
l’uniformité des matériaux. Leur implantation est mitoyenne avec un pignon aveugle s’il n’y a pas de
construction adjacente. Les zones de recul par rapport à la voirie sont soit inexistantes, soit légères pour
les habitations les plus récentes. Les matériaux utilisés sont les briques traditionnelles ou les briques de
façades, dont un enduit blanchi recouvre parfois les surfaces.
Figure 90 :
Habitat en rangée ancien (à gauche) et moderne (à droite) à proximité du site d’étude (source : photo CSD, 2010).
Le long de la rue du Chevauchoire de Binche, les habitations présentes sont très hétéroclites. On note
entre autre la présence d’habitations urbaines traditionnelles de style ouvrier
Figure 91 :
Habitations urbaines traditionnelles – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010).
Des lotissements périurbains sont également présents à proximité du site, principalement au sud et à
l’est. Les maisons, d’abord isolées en barres de deux ou trois, sont progressivement isolées.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
136
Le site d’étude n’est pas en contact direct avec un tel lotissement mais deux maisons isolées sont
présentes le long de la rue du Chevauchoire de Binche, à savoir une habitation pavillonnaire typique des
années 70 et une restauration de bâtiment agricole.
Figure 92 :
Habitations isolées – rue du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, 2010).
Dans un périmètre de 500 m autour du site d’étude, on note également la présence d’immeubles à
appartements. Ces immeubles, contemporains des lotissements en périphérie, sont principalement
concentrés à proximité de la gare de Braine-le-Comte. Dans certains cas ils présentent un contraste
important avec les habitations entre lesquelles ils s’insèrent.
Les immeubles les plus récents présents à proximité du site, rue de la Briqueterie par exemple,
s’intègrent toutefois bien dans leur environnement local.
Figure 93 :
Immeubles à appartements rue de la Briqueterie (à gauche) et rue de Mons (à droite) (source : photo CSD, 2010).
En plus des habitations, le périmètre immédiat du site d’étude présente plusieurs bâtiments industriels et
de type commerciaux. On notera entre autre la présence du CPAS, rue des Frères Dulait, et un bâtiment
actuellement à l’abandon en vis-à-vis de la voie ferrée.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
137
Figure 94 :
Bâtiment industriel chemin du Pont (à gauche) et en vis-à-vis des voies ferrées (à droite) (source : photo CSD,
2010).
4.8.2.3 Espaces publics
Braine-le-Comte présente plusieurs espaces publics répartis à travers la ville. Les principaux sont la
Grand-Place, la place René Branquart (ou place de la gare), la rue commerçante et le parvis de l’église
Saint-Géry. Ces espaces publics ne sont pas à proximité du site d’étude.
Aucun espace public n’est présent au droit du site.
4.8.3
Incidences en phase de chantier
La phase de chantier n’induit aucune incidence sur le contexte urbanistique du site.
4.8.4
Incidences en phase d’exploitation
4.8.4.1 Intégration urbanistique
Le site d’étude est localisé dans l’aire de première extension de la ville. Cette aire constitue une transition
26
entre le bâti continu et les aires résidentielles périphériques . Toutefois, au vu de la densité de bâti, du
type d’urbanisation choisie et de la proximité de la gare, le projet s’intègre plus comme une continuité de
l’aire du centre ville.
Enjeux
Selon le guide d’urbanisme pour la Wallonie, « L’air de première extension de la ville est rarement perçue
de façon favorable notamment en raison du caractère désordonné de l’urbanisation […]. Toutefois, cette
aire dispose de deux atouts spécifiques. D’une part, contrairement aux aires de périphérie, elle est
proche des équipements du centre aggloméré ce qui permet aux résidents de s’y rendre sans devoir
utiliser une voiture. D’autre part, la pression de l’urbanisation y est moins forte qu’au centre, les cœurs
d’îlot y étant plus vaste et leur couronne moins densément construite. »
Le projet de lotissement répond aux enjeux des zones de première extension en permettant à une
importante population (environ 755 personnes) d’avoir un accès direct au centre ville et aux services
(dont la gare).
26
Guide d’Urbanisme pour la Wallonie
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138
Options urbanistiques
Le projet répond aux options urbanistiques prônées par le guide et notamment : « Compte tenu de la
proximité du centre et afin de ne pas aggraver les problèmes de mobilité, la fonction principale y est le
logement. Afin que le plus grand nombre puisse bénéficier de cette proximité, il convient d’y établir une
densité assez forte de logement et de favoriser la construction de petits immeubles à appartements et de
maisons unifamiliales avec jardin ».
De même, le projet cadre avec le futur SSC qui prévoit la mise en œuvre d’actions complémentaires au
soutien du RER avec l’implantation des quartiers d’habitat denses à proximité des gares.
Intégration urbanistique
Trois types d’implantation sont retrouvés à proximité du projet : le bâti continu en îlots fermé, le bâti
continu le long des voiries et le bâti discontinu le long des voiries.
Comme l’indique la figure suivante, le projet s’inscrit dans un îlot de taille similaire à ceux trouvés dans le
centre brainois. Toutefois, son urbanisation ne s’inscrit dans aucune des trames urbanistiques présente à
proximité.
Site
Bâti en îlot
Bâti linéaire continu
Bâti linéaire
Figure 95 :
Implantation des fronts bâtis sur et à proximité du site.
La figure suivante compare l’urbanisation de la rue de la Briqueterie, à environ 120 m à vol d’oiseau du
site, (à gauche) au type d’urbanisation prévu sur le site (à droite).
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139
Figure 96 :
Rue de la Briqueterie (à gauche) et type d’urbanisation prévu par le projet (à droite).
Site ABT
Quartier
Briqueterie
Figure 97 :
Localisation rue de la Briqueterie par rapport au site (source : Google Earth).
L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle.
En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés
traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions.
Une différence marquante est la gestion du stationnement quasi entièrement en sous-sol qui dégage la
surface des véhicules au profit des espaces verts.
Cette typologie se retrouve dans de nombreux « éco-quartiers » européens tels le quartier Vauban de
Fribourg ou le quartier « Bois habité » à Lille. Ils génèrent une identité forte qui trouve bien sa place dans
un tissu bâti nouveau, généralement lors de zones d’extension de ville sur des zones industrielles,
portuaires ou marginale. En ce sens, le projet s’inscrit dans cette dynamique contemporaine. Sa position
dans un environnement peu bâti permet donc de s’écarter de la structure traditionnelle.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
140
Plusieurs projets sont en réflexion et s’intègrent dans un schéma de développement d’ensemble. A
proximité directe du site on note la présence d’une rénovation urbaine du quartier de la gare qui prévoit
environ 400 logements. Ce projet qui s’inscrit dans le SD et prévoit une mixité des fonctions organisée en
îlots fermés.
Figure 98 :
Projet et zone de développement du quartier de la gare.
Le nombre de lots réduit proposé par le projet permet une bonne maitrise des futures demandes de
permis d’urbanisme.
A un niveau plus local, les lots 7 et 8 permettent l’accroche du site au quartier existant et structurent
l’entrée via la rue des Frères Dulait. Néanmoins, afin d’assurer pleinement leur rôle urbanistique, il est
recommandé, en cas de reconstruction du lot 7, de l’aligner sur le lot bâtiment du lot 8 (cf. figure ci-après).
Figure 99 :
Front bâti des lots 7 et 8.
Afin de garantir une bonne mixité sociale, il est recommandé de diversifier les types d’appartement (1 à 3
chambres) au sein d’une même barre de logements.
Afin de garantir un aménagement cohérent des abords, il est recommandé de mettre en place un plan
paysagé. Celui-ci précisera notamment la localisation des aménagements (plantations, mobiliers, etc.).
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141
Densité
Il faut ici entendre par densité le nombre de logements par hectare de parcelle comportant au moins un
bâtiment.
L’analyse de la densité existante par secteur statistique à Braine-le-Comte met en évidence une densité
plus importante au centre. Le projet étudié se situe dans un secteur statistique très proche du centre qui
fait exception à cette règle de densité. Ceci s’explique par la présence de la ligne de chemin de fer qui
marque l’organisation du territoire avec une densité plus importante au Nord qu’au Sud.
Le secteur statistique dont il est question englobe le quartier de la gare de Braine-le-Comte pour lequel la
politique du Ministre Henry prévoit une densification. Celle-ci est d’autant plus pertinente au regard d’une
future gare RER.
Figure 100 :
Densité nette de ménages par secteur statistique en 2009.
La densité de logements projetée est de 445 soit un nombre de ménages équivalent ce qui représente
une densité approximative de 108 logements par hectare sur le site étudié. Le projet rentre donc dans les
objectifs de densification des quartiers de gare.
Notons que la densité du projet sensu stricto est importante mais permet, selon le demandeur, d’assurer
la reconversion du site.
Volumétrie
Concernant les gabarits, le projet prévoit une décroissance depuis le centre ville vers l’extérieur du site
en passant d’un R+6 à un R+3. Ce gabarit s’intègre bien dans l’environnement pour la zone de la rue des
Frères Dulait. En effet comme expliqué précédemment, le relief autour du site implique que la hauteur
perceptible depuis la voirie sera d’environ R+4.
Les prescriptions du permis de lotir permettent la construction de bâtiments à toiture plate. Ce choix est
opportun.
L’ambiance entre bâtiments sera acceptable étant donné que la hauteur des bâtiments ne dépasse
jamais la distance entre bâtiments ce qui donne un ressenti « aéré ». L’ambiance perçue entre les
différents bâtiments peut être appréhendée au travers des simulations 3D ci-après.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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Figure 101 :
Ambiances entre les bâtiments R+6 et R+4.
Figure 102 :
Ambiances entre les bâtiments R+4 et R+3.
Figure 103 :
Ambiances entre les bâtiments R+3 et R+3.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
143
Matériaux
La liste des matériaux de parement pour les murs d’élévation est conséquente. Bien que les prescriptions
prévoit que « Les différents matériaux et couleurs mis en œuvre pour les parements, balcons, terrasses,
châssis, rives formeront une unité de composition harmonieuse au sein des façades », le risque
d’hétérogénéité au sein du lotissement est réel. En effet, la mise en œuvre des lots sera sans doute faite
par différents promoteurs.
Dès lors, il est recommandé de préciser des règles de complémentarité des matériaux afin d’assurer une
cohérence urbanistique entre les différents bâtiments.
En conclusion, le projet présente un aspect différent de ce qui est actuellement trouvé ou prévu à
proximité. Ceci est l’expression de nouveauté. Le site ABT est situé de l’autre côté des voies de chemin
de fer et possède une identité forte qui permet le développement d’un projet spécifique qui pourrait
permettre un bon effet d’entrainement avec la rénovation urbaine projetée à ses côtés.
4.8.4.2 Analyse par rapport aux plans et programmes d’application sur le site
Le projet répond aux prescriptions du schéma de développement de la gare en respectant l’échelle de
densité du bâti (plus dense dans la partie Nord du site).
Le projet occupe 85 % de la surface du SAR et couvre 89 % des logements prévus par le SAR, soit 445
logements sur 500. Le projet, sur la surface qu’il occupe, augmente légèrement la densité proposée en
passant de 104 à 108 logements par hectare.
Le SAR recommande également la mise en place d’espaces conviviaux pour le quartier. Cette option est
respectée dans le projet.
L’aménagement de Woonerf pour les voiries internes au site est également pertinent même si, dans le
cadre de la présente étude nous recommandons d’être plus stricte et d’y instaurer des voiries piétonnes.
Cet aménagement confirme les conclusions du chapitre mobilité (voir chapitre mobilité).
Concernant la mise en place d’îlots homogènes, le projet y répond en intégrant des îlots. Cependant, les
ilots projetés sont ouverts alors que le SAR prévoir des ilots fermés. Le chapitre 5 de l’EIE étudie cette
alternative.
Le projet de SSC envisage un PCAR, sur la zone d’activités économiques mixtes à l’arrière de la gare,
comprenant notamment la zone étudiée avec l’intention d’y développer un quartier d’habitat avec mixité
d’activités. Il prévoit l’affectation de cette zone à la typologie « habitat urbain ». Cette dernière fixe une
densité minimale de 40 logements par hectare. Le projet respecte ces options.
4.8.4.3 Conformité de l’affectation du site au plan de secteur
Le plan de secteur affecte le site d’étude en zone industrielle. Cette affectation est désormais inopportune
puisque l’arrêté ministériel du 16 juin 2009 arrêtant définitivement le périmètre du site à réaménager
SAR/LS280 dit « Ateliers ABT » à Braine-le-Comte.
Au vu des conclusions de la présente étude d’incidences sur l’environnement, le non-respect des
prescriptions du plan de secteur relatives à la zone industrielle parait adéquatement justifié, et ce, au vu
de plusieurs points :
■
La localisation du site ne permet plus une activité industrielle efficace puisque l'accès à cette
zone impose la traversée de zones résidentielles pour les véhicules qui doivent y accéder et la
proximité de ces mêmes zones résidentielles proscrit toute activité à caractère industrielle qui est
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
144
par nature susceptible d'engendrer des nuisances importantes pour l'environnement et les
activités humaines.
■
Il existe plusieurs zones industrielles et économiques à l’extérieur des zones habitées,
notamment le parc « Soignies Braine-le-Comte » de 60 ha qui est en cours d'inscription au plan
de secteur.
■
Le chapitre socio-économique de l'étude d'incidences identifie un important besoin en logement
sur la commune de Braine-le-Comte (voir chapitre socio-économique). Le réaménagement de
cette zone industrielle en logements permet d’y répondre tout en réaménageant un site qui est
actuellement partiellement désaffecté.
■
La localisation du site est optimale au regard de l’habitat : proximité du centre urbain, des
transports en commun et de la gare (voir chapitre mobilité).
■
Le réaménagement du site, notamment par une densification de l’habitat à proximité d’une gare
et d’un centre urbain, correspond aux objectifs actuels en termes de gestion parcimonieuse du
sol, de politique d'aménagement du territoire telle que définie par le SDER, la déclaration de
politique générale du conseil communal de Braine-le-Comte et la note du Ministre Henry relative
à la politique d'aménagement du territoire pour le 21ème siècle ainsi que du projet de SSC.
4.8.5
Conclusions
L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle.
En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés
traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions le long
des voiries publiques.
Cette typologie se retrouve dans de nombreux « éco-quartiers » européens.
Le projet présente un aspect différent de ce qui est actuellement trouvé ou prévu à proximité. Ceci est un
choix permettant l’expression de nouveauté. Par rapport au reste de la ville, le site ABT est situé de
l’autre côté des voies de chemin de fer. Il possède une identité forte et permet le développement d’un
projet spécifique qui pourrait permettre un bon effet d’entrainement avec la rénovation urbaine projetée à
ses côtés.
4.8.6
Recommandations
Options et prescriptions
■
Emettre des règles urbanistiques permettant des règles de complémentarité des matériaux afin
d’assurer une cohérence urbanistique entre les différents bâtiments
■
Etablir un plan paysager
Plan de division
■
Aligner les fronts bâtis des lots 7 et 8
■
Emettre une règle afin de garantir une mixité sociale au sein des barres en diversifiant les types
d’appartements (1 à 3 chambres)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
145
4.9
4.9.1
Mobilité
Approche méthodologique et périmètre d’étude
Le présent chapitre évalue l’impact de la mise en œuvre du permis de lotir sur la mobilité tant à l’échelle
locale (rues adjacentes) qu’à l’échelle de Braine-le-Comte (agglomération). Elle se base sur la
localisation du projet, la performance et la disponibilité des transports en commun et sur la capacité du
réseau de voirie.
Dans un premier temps, une analyse de la situation existante a été réalisée, notamment à partir des
nombreuses données du Plan Communal de Mobilité et des relevés de terrain effectués en 2010 et 2011.
Les aspects étudiés sont liés à la circulation automobile, à l’accessibilité routière du site mais également
à l’utilisation des transports en commun et à la sécurité des déplacements pour les modes doux (vélos,
piétons).
L’impact du projet immobilier sur la situation existante est ensuite évalué à partir des estimations de
report de mode vers les transports en commun, la génération de trafic et la répartition des flux. Son
incidence a été évaluée par phases de développement prévues.
La commune de Braine-le-Comte connait actuellement plusieurs projets d’infrastructures et de
développements immobiliers en réflexion. Dans ce contexte particulier, les incidences sur la circulation
ont été poussées à l’échelle de la ville de Braine-le-Comte en tenant compte des différents projets
connus à ce jour.
La mise en œuvre future du RER et la localisation de la gare de Braine-le-Comte par rapport au projet
sont deux composantes principales de l’analyse de l’utilisation des transports en commun et des modes
doux.
4.9.2
Etat initial
4.9.2.1 Plan communal de Mobilité
Informations générales
Depuis novembre 2008, la ville de Braine-le-Comte s’est dotée d’un Plan Communal de Mobilité (PCM).
Ce PCM, réalisé par le bureau Transitec, s’articule en trois parties. La première est une analyse et un
diagnostic de la situation existante. La 2ème partie identifie les projets au sein de la commune ainsi que
ème
leurs enjeux et fixe les objectifs du PCM. La 3
partie reprend les propositions du PCM au niveau de
l’organisation des déplacements, du stationnement, des modes doux, des transports en commun, de la
mobilité scolaire, de l’aménagement et l’exploitation des carrefours et de la mise en œuvre de toutes ces
propositions.
Les informations issues de l’analyse de la situation initiale du PCM sont réparties dans les différents
chapitres de mobilité.
Options prises par le PCM
Suite à l’analyse de la situation existante au niveau de la mobilité, le PCM évoque différentes possibilités
quant à l’optimisation des transports en commun et la réorganisation des voiries pour favoriser la
traversée et la circulation à l’échelle de Braine-le-Comte.
Les options générales de circulation du PCM sont présentées en annexe.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
146
Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec)
L’évaluation des incidences du projet tiendra compte des options générales du PCM ainsi que des
recommandations plus précises, notamment au niveau des aménagements proposés pour les carrefours,
etc. Dans un souci de synthèse, l’entièreté des options du PCM ne sont toutefois pas présentées dans la
présente EIE.
Le PCM identifie également des enjeux en matière d’aménagement et d’exploitation des accès à la N6.
L’aménagement à considérer dans le cadre de l’étude d’incidences est celui de la N6 et de la N532. Les
planches explicatives du PCM sont présentées en annexe.
Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec)
4.9.2.2 Schéma de développement
Le Conseil Communal de Braine-le-Comte a adopté en 2007 un Schéma de Développement sur
l’ensemble du quartier de la Gare.
Au niveau de la mobilité, ce Schéma indique que « le chemin du Pont pourra devenir une voie de
désengorgement sous forme de boulevard urbain arboré à 2x une voie de circulation. Se connectant au
nord sur le chemin de Feluy, ce chemin constituera ainsi, avec les futures constructions le bordant au sud,
la limite de la nouvelle zone urbanisée du centre Brainois.
Un réseau de voiries perpendiculaires à cette voie de désengorgement ainsi qu’une connexion avec la
rue du rue du Viaduc permettront la desserte d’une aire de stationnement le long des voies ferrées.
Destinée aux navetteurs, la nouvelle aire de stationnement permettra, quant à elle, de libérer le centre
ville d’une saturation de véhicules ventouses ».
Concernant les usagers lents, la qualité des espaces et déplacements qui leurs sont offerts est
primordiale. Le schéma soutient entre autre la conservation et l’amélioration du sentier Saint Roch, situé
à proximité du site d’étude.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
147
Figure 104 :
Schéma de développement – Quartier de la Gare à Braine-le-Comte (source : schéma de développement).
4.9.2.3 Offre en transports en commun
Desserte ferroviaire
Le site d’étude est situé à 650 m de la gare de Braine-le-Comte. Les lignes concernées sont les lignes
L96 Bruxelles – Quévry (qui relie également Tubize, Soignies et Mons) et L108 Braine-le-Comte –
Manage, Binche.
Les lignes L96 et L108 sont très fréquentées. En périodes de pointe, le trafic ferroviaire peut atteindre 8
trains par heure et par sens. En périodes creuses les valeurs sont comprises entre 4 et 5 trains par heure
et par sens. Dans le cadre de l’étude acoustique, une recherche sur le nombre de trains en 2011 a été
réalisée (voir annexe K : Modélisation acoustique).
Malheureusement, et contrairement à la gare de Nivelles, Braine-le-Comte ne permet l’accès à Bruxelles
que via la jonction nord-Midi. L’accès à l’ensemble des gares à l’Est (Schumann, Luxembourg, …)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
148
nécessite un détour via la gare du nord ou une correspondance à Halle. Ce détour ou cette
correspondance est dissuasif et favorise l’utilisation de la voiture pour accéder à la partie Est de Bruxelles.
La gare de Braine-le-Comte présente toutefois un rôle important dans le maillage ferroviaire belge. Le
PCM caractérise la gare de Braine-le-Comte comme la gare IC principale du corridor délimité par l’A7
Charleroi-Bruxelles à l’Est et par l’A8 Tournai-Bruxelles au nord.
L’Atlas des gares wallonnes de la CPDT27 confirme le rôle de Braine-le-Comte comme ville-relais de la
métropole bruxelloise.
On constate qu’une grande partie des destinations des abonnés se fait en direction de Bruxelles (76 %)
et Mons (9 %). La gare est classiquement une gare d’origine mais présente également une certaine
attractivité de destination : 1834 abonnés quittent la gare alors que 498 s’y rendent depuis une autre gare
(données 2005).
Concernant la répartition des abonnés et l’accessibilité locale de la gare, on constate qu’une majorité des
abonnés provient de Braine-le-Comte.
27
Atlas des quartiers de gare M septembre 2005 (CPDT, CREAT/GUIDE).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
149
Figure 105 :
Extrait de l’Atlas des quartiers des Gares – CPDT – septembre 2005.
Projet RER
La gare de Braine-le-Comte constitue une gare clé du projet RER.
« Le RER est un concept qui vise à mettre à la disposition des navetteurs une alternative valable à la
voiture privée, en terme de confort, régularité et fréquence, et ce dans un rayon de 30 km environ autour
de Bruxelles. Cette alternative par le transport public se compose d'un renforcement des voies d'accès
des navetteurs vers la région de Bruxelles-Capitale, principalement du réseau ferré, et parallèlement du
réseau de bus.
L'objectif du RER est, à tout le moins, de maintenir au même niveau qu'en 1991 le nombre de navetteurs
utilisant leur voiture personnelle pour se rendre à Bruxelles. Cela signifie que les transports en commun
devraient attirer 70.000 personnes supplémentaires, soit une hausse de 37 % puisqu'on estime à
560.000 le nombre de personnes qui se rendront à Bruxelles en 2005 alors qu'elles n'étaient que 490.000
en 1991 (dont 190.000 en transports en commun et 300.000 en voiture).
L'épine dorsale du réseau RER se compose des lignes ferroviaires existantes, dans un rayon de 30 km
autour de Bruxelles.
De plus, la mise en œuvre du réseau RER doit s'accompagner de différentes mesures, comme
l'amélioration de l'accessibilité aux gares, et la création de parkings de délestage. Un système de
28
tarification intégrée permettra aux usagers d'utiliser indifféremment un moyen de transport ou un autre » .
A ce stade de l’étude, le projet RER a pris du retard dans sa mise en œuvre et la date exacte
d’intégration de la gare de Braine-le-Comte dans le projet n’est pas encore connue mais devrait se faire
dans un avenir proche.
Le projet RER constitue un élément clé pour le projet car il intègre encore plus la ville de Brainele-Comte dans l’agglomération bruxelloise et augmente son attractivité pour les navetteurs.
Offre en bus (TEC)
L'offre en bus est complémentaire à l'offre ferroviaire. Braine-le-Comte est desservie par :
28
■
une ligne structurante : la 115b Soignies – Braine-le-Comte – Tubize – Halle. Cette ligne,
parallèle à l'axe ferroviaire, assure des correspondances avec la SNCB à Soignies, Braine-leComte et Tubize ;
■
deux lignes intercommunales complètent cette offre entre Braine-le-Comte – Hennuyères et
Braine l'Alleud (ligne 65 avec 21 bus par jour ouvrable) et entre Braine-le-Comte – Henripont –
Ronquières et Nivelles (ligne 63 avec 18 bus par jour ouvrable) ;
■
trois autres lignes à vocation essentiellement scolaire relient Braine-le-Comte à La Louvière –
Ecaussinnes, Steenkerque – Petit Roeulx et Enghien – Soignies.
www.belrail.be
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151
Site
Figure 106 :
Organisation du réseau TEC (source : TEC – Transitec, PCM 2007).
Trois arrêts sont situés dans un périmètre de 650 m autour du site. L’arrêt le plus proche est situé à
350 m le long de la rue d’Ecaussinnes. Cet arrêt permet de prendre la ligne 115b Soignies-Braine-leComte qui présente une déserte moyenne avec 13 bus/jour.
Les arrêts à 600 et 650m sont respectivement situés le long de la rue de Serbie et devant la gare de
Braine-le-Comte. Ces deux arrêts permettent de prendre l’entièreté des bus disponibles à Braine-leComte. La ligne 115 en direction de Halle offre la plus grande desserte avec plus de 51 bus/jour. La ligne
65 compte 21 bus/jour et la 63 18 bus/jour.
600m
650m
350m
Site d’étude
Figure 107 :
Offre TEC à proximité du site d’étude (source : PCM de Braine-le-Comte, Transitec).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
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4.9.2.4 Accessibilité piétonne et cycliste
Accessibilité générale pour les modes doux
Le terrain est légèrement excentré par rapport aux zones d’habitat du centre de Braine-le-Comte. Ces
zones d’habitat disposent toutes de voiries avec trottoir, permettant un usage plus ou moins aisé par les
piétons. La rue des Frères Dulait dispose de trottoirs sur le tronçon entre le pont et la rue Neuve. Le pont
sur les voies ferrées permet le passage des piétons mais les infrastructures sont très vieilles et son
utilisation n’est pas agréable pour les piétons.
A partir du pont et le long du site, la rue des Frères Dulait ne dispose plus de trottoirs. Le chemin du
Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie n’en disposent pas non plus. Ceci s’explique par
l’aménagement partiellement industriel du site et de ses environs.
Notons toutefois que la présence du parc à conteneurs au sud-est du site augmente les flux sur la rue
des Frères Dulait. L’utilisation de cette voirie à pied n’est pas optimale.
Aucune des voiries à proximité du site d’étude n’est équipée de pistes cyclables.
Un seul sentier de promenade est situé à proximité du site d’étude. Le chemin Saint-Roch permet de
relier la rue de l’Industrie au chemin de Feluy, et donc un accès direct aux étangs Martel.
Le sentier longe l’arrière de jardins et continue ensuite le long du mur de retenue des terres du plateau de
la gare, d’une prairie (exploitation de Paintball) et de friches industrielles.
Figure 108 :
Chemin Saint Roch au départ du chemin du Chevauchoire de Binche (source : photo CSD, juillet 2010).
Connexion piétonne entre le site et la gare
La gare de Braine-le-Comte est située à environ 600 m du site. La figure suivante illustre l’état des voiries
pour l’usage des piétons. Il ressort de cette analyse du PCM que la connexion entre le site et la gare est
possible pour les piétons sur des trottoirs qualifiés d’acceptables à l’exception du tronçon de la rue des
Frères Dulait entre le pont et la rue Neuve.
Par ailleurs, il existe un service communal de navettes avec minibus depuis le parking en face du site
vers la gare, matin et soir entre 7h et 9h et 17h et 19h, sauf congés scolaires.
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Gare
Site d’étude
Figure 109 :
Accessibilité piétonne du site vers la gare (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec).
Le PCM identifie deux points entre le site et la gare qui doivent présenter des améliorations (étoiles roses
sur la figure) : une réfection des trottoirs de la rue des Frères Dulait et une mise en conformité des
traversées piétonnes à hauteur de la gare notamment en abaissant les bordures, en plaçant des dalles
de protections, etc.
Cette analyse ne prend toutefois pas en compte le reste de la rue des Frères Dulait qui ne présente pas
de trottoirs en bon état. La traversée du pont au dessus des voies ferrées nécessite également un
important réaménagement et un renforcement de la protection.
Figure 110 :
Trottoirs au droit de la rue des Frères Dulait (source : photos CSD).
En conclusion, la connexion du projet à la gare pour les piétons est à améliorer.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
154
Connexion cycliste entre le site et la gare
Le Plan Communal de Mobilité comprend un recensement de l’ensemble des infrastructures cyclables
existantes ainsi que des améliorations nécessaires pour garantir une continuité au sein de la ville. Les
fiches techniques du PCM sont présentées en annexe.
Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de mobilité (Transitec).
Il ressort de cette étude les actions suivantes :
■
Action à moyen terme : création d’une liaison cyclo-pédestre le long de la gare entre la rue des
Frères Dulait et le chemin de Feluy.
■
Action à moyen terme : mise en place d’une rampe cyclo-pédestre entre le site de « l’atelier aux
locomotives » et la gare.
■
Création d’une piste cyclable le long de la rue des Frères Dulait et d’un balisage le long du
chemin du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie.
■
Modération de la vitesse le long de la rue des Frères Dulait, de la rue Neuve et de la rue du 11
Novembre.
4.9.2.5 Accessibilité routière au site
Réseau routier
La ville de Braine-le-Comte est très bien située au niveau du réseau de grand gabarit. L’A8 au nord, l’A7
à l’est et l’A15 au sud permettent à Braine-le-Comte de rallier toutes les destinations principales de
Belgique.
Cette localisation et la proximité d’importants pôles d’activités confèrent à Braine-le-Comte un rôle très
attractif, principalement pour le logement.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
155
Bruxelles OUEST
30km
Bruxelles EST
45 km
Mons
25km
Charleroi
40km
Figure 111 :
Localisation du site d’étude par rapport au réseau de grand gabarit
Au niveau du territoire communal, le réseau des routes se structure sur l’axe nord-est / sud-ouest de la
N6 qui relie Bruxelles à Soignies et Mons. D’autres routes régionales complètent le réseau. La N57b relie
la N6 au nord de Soignies à l’A7, puis à l’A15, à hauteur de la Louvière. Les N55 et N57 relient Braine-leComte à l’A8, au nord-ouest.
Les voiries orientées est-ouest et situées à l’est de l’axe N6 (N532 Braine-Ecaussines et N533 BraineNivelles) sont étroites et sinueuses, donc peu attractives. Cette observation peut également être faite
pour la N280 Hennuyères – Virginal – Ittre.
A une échelle locale, le rôle prépondérant de la N6 est confirmé. Dans le centre de Braine-le-Comte, la
N6 joue un très grand nombre de rôles simultanément (transit, collecteur des voiries communales,
échanges avec les quartiers et desserte locale). Des problèmes récurrents y sont ainsi constatés :
■
En heures de pointe, sur de nombreux carrefours non sécurisés, où les tourne-à-gauche sont
conflictuels
■
En heures creuses, où les emprises globalement généreuses de l’axe incitent à des vitesses
excessives.
Deux autres voiries structurantes sont identifiées. La N532 (rue d’Ecaussines), qui joue essentiellement
le rôle de liaison Braine-le-Comte – Ecaussines, a peu d’incidences sur la circulation au centre ville. Ses
carrefours, gérés par simple perte de priorité, sont insécurisant. C’est en bifurquant sur cet axe depuis la
N6 que l’on accède au site d’étude.
La N533 (rue des Digues et du Viaduc) au nord joue un rôle de contournement de l’hyper centre pour les
flux provenant des quartiers est, en relation avec Bruxelles via la N6 au nord. Le détour qu’elle impose
aux flux en relation avec la N6 au sud est trop dissuasif et ces flux empruntent essentiellement les voiries
communales du centre ville.
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156
Site d’étude
Figure 112 :
Schéma de circulation et exploitation des carrefours – état en 2006 (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec).
Voiries à proximité du site d’étude
Le site d’étude est entouré par la rue des Frères Dulait, chemin du Chevauchoire de Binche et la rue de
l’Industrie.
Figure 113 :
Localisation des prises de vue (source : fond : Google Earth).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
157
La rue de l’Industrie présente sur son tronçon nord un aspect très dégradé. Elle est exclusivement utilisée
par les quatre habitations au nord du site et permet un accès au site de la SNCB, situé le long des voies
ferrées. Elle présente une largeur de 4 à 6 m en fonction des tronçons.
Le chemin du Chevauchoire de Binche présente un meilleur état.
Figure 114 :
Rue de l’Industrie et chemin du Chevauchoire de Binche – vue 1,2 et 3 (source : photo CSD, juillet 2010).
La rue des Frères Dulait présente un gabarit légèrement plus important que la rue de l’Industrie. Son état
varie fortement en fonction des tronçons concernés. Sur toute la partie qui longe les bâtiments industriels,
la rue présente actuellement un état dégradé. Le pont qui permet de traverser les voies ferrées est
vieillissant. Le tronçon entre le pont et la rue neuve est en meilleur état.
Figure 115 :
Rue des Frères Dulait – vue 4, 5, 6 et 7 (source : photo CSD, juillet 2010).
La connexion depuis le site jusqu’à la N6 se fait respectivement via la rue Neuve puis la rue
d’Ecaussinnes. Ces voiries sont caractéristiques des zones d’habitat avec un stationnement alternatif de
part et d’autre de la route. Ces voiries présentent un bon état général.
La N6 dispose de 3 bandes de circulation (1 par sens et 1 de manœuvre) et d’une bande de
stationnement de part et d’autre de la route.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
158
Figure 116 :
Rue Neuve (à gauche) et rue d’Ecaussinnes (à droite) (source : photo CSD, juillet 2010).
Figure 117 :
Croisement entre la rue d’Ecaussinnes et la N6 (à gauche), N6 en direction du centre de Braine-le-Comte (à droite)
(source : photo CSD, juillet 2010).
4.9.2.6 Emetteurs et attracteurs de déplacements
Les principaux émetteurs et attracteurs de déplacement à proximité du site sont :
■
Un parc à conteneur, situé en vis-à-vis du site d’étude le long de la rue des Frères Dulait,
engendre un flux réduit mais continu.
Figure 118 :
■
Parc à conteneurs situé rue des Frères Dulait (source : photo CSD, juillet 2010).
Plusieurs écoles : en 2006, le PCM recensait une population scolaire de 5.000 élèves sur la
commune dont 80 % fréquentent une école située dans la ville de Braine-le-Comte. L’école Notre
Dame de l’Espérance accueille à elle seule 44 % de la population scolaire (2.200 élèves).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
159
L’ensemble de ces écoles sont situées à proximité directe de la N6, la première étant localisée à
750 m au nord du site d’étude.
■
Le centre ville : commerces, services,… dont l’artère commerciale principale est la rue de la
Station (1 km du site).
■
La gare à 650 m du site.
4.9.2.7 Conclusion quant à la localisation du site
En conclusion, le site jouit d’une excellente localisation directement en relation avec le centre d’une
petite ville. La plupart des besoins quotidiens sont rencontrés à moins d’1 km du site. Seuls les
déplacements vers les pôles d’emplois tels Mons, Bruxelles, … généreront des déplacements longs.
La hiérarchie et la structure du réseau est perfectible. La N6 constitue toutefois un axe structurant local
qui permet de rejoindre les voiries principales. Le site se positionne au sud des voies de chemin de fer
dans une zone « industrielle ». De ce côté des voies, le réseau est peu développé.
4.9.2.8 Analyse des flux de circulation
Analyse générale des flux de circulation
Dans le cadre de la réalisation du PCM de Braine-le-Comte en 2006, de nombreux comptages ont été
effectués au centre ville. La synthèse de l’analyse des flux arrive aux conclusions suivantes :
■
La N6 présente une charge de 14.000 à 20.000 evp/jour. Cet axe est le plus chargé de la ville,
avec 2,5 à 3 fois plus de véhicules que la N532 et N533. Il atteint clairement la saturation en
période de pointe.
■
La N532 et N533 présentent une utilisation de 4.000 à 6.000 evp/jour.
■
De par le raccourci qu’elles forment, les rues de Gillies ou Heuchon sont très chargées vis-à-vis
de leur contexte avec entre 5.000 et 7.000 evp/jour. En revanche, la majeure partie des routes
communales sont faiblement chargées, donc non déterminantes sur le plan de la capacité.
■
La part du trafic de transit représente :
-
30 % des véhicules rencontrés et près de la moitié des entrées et sorties de la commune
-
40 à 45 % des flux comptabilisés sur la N6, soit 6.500 à 8.000 evp/jour
-
7.300 à 8.800 evp/jour potentiellement reportables sur le tracé du contournement ouest de
Braine-le-Comte, tel que repris au plan de secteur
A proximité du site d’étude, la rue d’Ecaussinnes (N532) présente près de 8.000 evp/jour sur le premier
tronçon.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
160
Echange : 55%
Transit : 45%
Site d’étude
Figure 119 :
Flux sur les principaux axes des Braine-le-Comte en 2006 (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec).
Situation aux heures de pointe
Les informations obtenues auprès du MET permettent de décomposer les flux généraux en tranches
horaires. Trois points de comptages sont disponibles : la N6 (BK2931) au nord du site, la N6 (BK34) au
sud-ouest du site et la N532 ou rue d’Ecaussinnes (BK3) au sud-ouest du site. Aucune information n’est
disponible à proximité immédiate du site d’étude.
Il ressort de ces données qu’en semaine, les heures de pointe les plus marquées sont de 8 à 9h le matin
et de 16 à 17h le soir. Les flux les plus importants sont présents au centre de Braine-le-Comte (BK31) en
heure de pointe du soir en direction de Soignies avec près de 920 evp. A ce point de comptage les autres
flux varient entre 770 et 800 evp.
Le long de la N6 à l’ouest du site (BK34), les flux sont légèrement moins importants avec le matin environ
550 evp par sens et le soir entre 680 et 740. La rue d’Ecaussinnes est soumise à flux légèrement plus
important le matin en direction du centre avec 245 evp contre 215 en direction d’Ecaussinnes. La
situation est inversée le soir avec 277 evp vers Ecaussinnes contre 227 vers le centre.
29
BK : Borne Kilométrique
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
161
Le samedi, les heures de pointe du matin et du soir sont fortement décalées : 10-11h pour le matin et 1415h pour l’après-midi. Les flux observés à l’échelle de la journée et des heures de pointe restent très
similaires à la situation en semaine.
Au niveau de la BK34 de la N6, les flux en direction de Soignies sont même plus marqués qu’en semaine
avec un flux maximal de 789 evp (contre 740 en semaine).
Le dimanche les flux journaliers sont diminués de 40 % sur la N6 et 30 % sur la rue d’Ecaussinnes.
Dans le cadre du RIE, des comptages ont été réalisés, les 31 janvier et 22 février 2008, aux heures de
pointe du matin sur les carrefours :
■
Chemin du Pont et rue d’Ecaussinnes
■
Rue Neuve et rue des Frères Dulait.
A partir de ces données, les flux sur le carrefour entre la rue Neuve et la rue d’Ecaussines peuvent être
déduits.
Figure 120 :
Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : Comptage RIE, 2008).
Pour la présente étude, des comptages de contrôle ont également été effectué en journée sur une durée
de 15 minutes le 11 janvier 2012. Les résultats de ces derniers sont présentés à la figure suivante.
Figure 121 :
Flux sur les carrefours à proximité du site en HPM (source : CSD, 2012).
Capacité et saturation des carrefours à proximité du site
Au niveau de la saturation des principaux carrefours de la ville aux heures de pointe, le bilan est clair.
Actuellement, le rôle de la N6 est notamment un rôle de transit, favorisant la traversée de la ville par les
automobilistes mais pas les échanges avec les voiries secondaires. Deux carrefours sont présentés
comme problématiques à proximité du site d’étude, à savoir :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
162
■
Tourne à gauche depuis la rue Neuve vers la rue d’Ecaussinnes : saturation à plus de 90 % du
30
mouvement .
■
Tourne à gauche depuis la rue d’Ecaussines vers la N6 : saturation proche de 100 % du
31
mouvement .
Site d’étude
Figure 122 :
Capacités utilisées aux carrefours principaux (source : PCM Braine-le-Comte, Transitec).
Stationnement
Le PCM a répertorié en 2006 environ 1.880 places de stationnement au centre ville de Braine-le-Comte.
L’offre est généralement bien répartie à travers la ville, avec une densification autour de la gare, mais
présente d’importantes lacunes en matière de politique de stationnement.
L’analyse du stationnement par le PCM n’inclut pas le site étudié.
Deux parkings sont situés le long de la rue des Frères Dulait, en vis-à-vis du site d’étude. Au moment des
visites de terrains, ces parkings n’étaient pas ou très peu utilisés (maximum trois véhicules).
30
Heure de pointe du matin en 2006
31
Heure de pointe du matin en 2006
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
163
Figure 123 :
Parking rue des Frères Dulait en vis-à-vis du site d’étude (source : photo CSD, juillet 2010).
Il est également important de noter que dans le futur un projet de parking SNCB d’environ 380 places est
prévu dans le prolongement de la rue de l’Industrie. Ce parking permettrait l’accès à la gare via un tunnel
piétonnier sous la voie de chemin de fer.
Un projet d’aménagement concerne également la zone de stationnement devant la gare. S’il voit le jour, il
supprimerait environ 150 places de parking.
4.9.3
Incidences en phase de chantier
4.9.3.1 Estimation du charroi généré par le chantier
Selon SGS (rapport 2012) : « Après les travaux de terrassement de tous les lots, il existera un volume de
terres très important (+/- 24.000 m³) ne présentant pas de dépassements de VSH/VSE. Sur base des
résultats disponibles et de l’Arrêté du 14 juin 2001, celles-ci peuvent être stockées au droit du site ou être
réutilisées en dehors du site, selon le choix de l’entrepreneur. »
Le charroi généré par le chantier dépend : des mouvements de terre lors du terrassement et de la phase
de construction.
Le projet nécessite également un important volume de matériaux pour la construction des bâtiments. Au
stade du permis de lotir, il est donc très difficile de quantifier le nombre exact de camions nécessaires.
Cela représente environ 1.7000 camions sur l’ensemble du site (toutes phases confondues).
4.9.3.2 Itinéraires des charrois
Au stade du permis de lotir, les entrepreneurs qui réaliseront les terrassements et les constructions ne
sont pas encore connus. Leurs itinéraires dépendront fortement de leur provenance. Lorsque ces acteurs
seront connus, il est conseillé de mettre en place des itinéraires de chantier en concertation avec la Ville
de Braine-le-Comte et les forces de police. Cet itinéraire interdira le passage devant la gare (rue du
11 novembre, rue Branquart et rue Heuchon).
4.9.3.3 Incidences pour les riverains
Lors de la phase de chantier, certains tronçons de voirie pourront être fermés à la circulation. Lors de ces
phases, des itinéraires de déviation devront être mis en place pour garantir un accès permanent pour les
riverains ainsi que pour le parc à conteneurs. La localisation du site permet un accès par deux itinéraires
de déviation.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
164
Figure 124 :
Alternatives d’accès au site pour les riverains et pour le parc à conteneurs.
4.9.3.4 Détérioration des voiries
Des dégradations de voiries sont possibles en raison de la fréquence inhabituelle de passage. Un état
des lieux contradictoire sera réalisé avant le début des travaux avec les gestionnaires des voiries
concernées, et notamment avec le Service travaux de la commune de Braine-le-Comte. Un deuxième
état des lieux réalisé à la fin des travaux permettra de mettre en évidence les éventuels dégâts causés
aux voiries publiques, dont la réparation sera entièrement à charge du demandeur.
Cette mesure peut sembler peu importante au vu de l’état actuel des voiries mais le permis délivré à
SADP Infrabel I Zone Charleroi prévoit un réaménagement total du chemin du Chevauchoire de Binche
autour du site et ce jusqu’au rond-point des Frères Dulait et de la rue de l’Industrie.
4.9.3.5 Sécurité pour les piétons et automobilistes
Le chantier sera entièrement fermé au public.
Un passage protégé des automobiles sera aménagé pour les piétons le long de toutes les voiries. Une
signalisation appropriée sera mise en place en coordination avec les autorités communales. La mise en
place de ces passages sera d’autant plus importante à hauteur de la rue des Frères Dulait par la
présence du CPAS qui doit pouvoir être accessible à pied.
4.9.4
Incidences en phase d’exploitation
Les incidences du projet en phase d’exploitation sont étudiées en fonction du phasage présenté
précédemment (voir chapitre 3.5 Description du chantier). La figure suivante illustre les trois phases de
construction.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
165
III
Figure 125 :
II
I
Phasage de la construction.
4.9.4.1 Estimation du nombre de véhicules et du besoin en stationnement
L’estimation du nombre de véhicules induits s’effectue sur l’hypothèse d’une occupation maximaliste des
logements. A ce stade de l’étude, les commerces et services n’étant pas déterminés il n’est pas possible
d’effectuer d’hypothèse de fréquentation. Toutefois, les options ne prévoient l’implantation que de
commerces de proximité, qui ne seront pas de nature à créer d’importants flux et besoins en
stationnement.
Le projet est situé sur le secteur statistique ‘Barrière d’Ecaussinnes’. Ce secteur statistique est de type
rural et l’habitat y est dispersé. Il est donc peu représentatif du projet de lotissement du site ABT. Le
projet s’inscrit en effet plutôt dans le prolongement du secteur statistique du ‘Faubourg de Braine-leComte’. Les données statistiques de ces deux secteurs statistiques sont présentées dans le tableau cidessous.
Tableau 24 :
Répartition des ménages en fonction du nombre de voiture (source : INS 2001).
Nombre de voitures
Proportions de ménages
‘Faubourg de Braine-le-Comte’
Proportions de ménages
‘Barrière d’Ecaussinnes’
0
30,5 %
10,0 %
1
58,0 %
55,0 %
2
11,0 %
33,3 %
0,5 %
1,7 %
3 ou +
Nombre moyen de voiture
0,80 voiture/ménage
1,25 voitures/ménage
La différence d’urbanisation et de densité d’habitat entre les deux secteurs statistiques apparait
clairement dans le nombre moyen de véhicule par ménage. Au vu du type de projet, de sa densité et de
la proximité de la gare, le rapport d’une voiture/ménage sera pris en compte. Cette valeur prend en
compte l’évolution du parc automobile depuis 2001 (année des données statistiques).
Le projet de lotissement du site ABT engendrera donc environ 445 véhicules.
Concernant le besoin en stationnement, le projet prévoit un stationnement souterrain sous les
immeubles à appartement d’un seul niveau en sous-sol. Au vu du nombre de véhicules et de la surface
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
166
en sous-sol disponible (zone de bâtisse et zone de construction en sous-sol), l’espace sera suffisant pour
accueillir l’ensemble du parc automobile. Le risque de report en voirie est fortement limité.
Notons que pour le lot 8, le parking en sous-sol n’est pas rendu obligatoire dans les prescriptions. Il peut
éventuellement être intégré rez-de-chaussée pour autant que cet aménagement ne perturbe pas la
complémentarité architecturale avec le lot 8. Selon le demandeur, le report de stationnement pour ce lot
peut également être envisagé en sous-sol des bâtiments voisins.
Pour les visiteurs, le projet prévoit à ce stade environ 59 emplacements. On estime habituellement le
besoin visiteurs à 10 % supplémentaire soit 45 emplacements. Il reste en conséquence une quinzaine de
places pour les commerces de proximité, soit environ 1.000 m² de surface de vente de commerces de
type papeterie, librairie, ménage, quincaillerie, horlogerie, bijouterie, ameublement, magasins spécialisés,
etc.
Afin de gérer le stationnement en voirie il est toutefois recommandé de :
■
Mettre le stationnement en voirie en zone bleu (disque)
■
Prévoir du stationnement supplémentaire en fonction de la nature et de la taille des commerces
attendus (dimensionnement devant éviter le report sur les voiries adjacentes)
■
Veiller au moment de la vente à garantir l’achat d’une place de parking avec un appartement.
4.9.4.2 Estimation du trafic induit
L’estimation du trafic engendré par la zone d’habitat peut être calculée de deux façons.
Tableau 25 :
Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 1.
Places de stationnement
Taux de rotation journalière
(déplacements par voiture/jour)
Génération journalière
(déplacements/jour)
445
2à3
890 à 1.335
Tableau 26 :
Estimation du trafic induit par la zone d’habitat – méthode 2.
Nombre
d’habitants
Génération
journalière/habitant
(déplacement/j/hab)
Génération totale
limite
(déplacements/j)
Part modale
covoiturage/
TC/modes doux
Génération
journalière
(déplacements/j)
755
2à3
1.520 à 2.280
40 %
910 à 1.370
Le trafic engendré par le projet immobilier peut être estimé, d’un point de vue maximaliste, entre 890 et
1.335 véhicules/jour. Les hypothèses de circulation et les incidences seront mesurées à partir de la
valeur hypothétique de 1.250 mouvements/jour.
L’heure de pointe du matin représente en moyenne 15 % du trafic journalier, soit 190 véhicules/heure de
pointe.
L’évaluation de la part modale de covoiturage et utilisation des transports en commun et modes
doux à 40 % est justifiée par la proximité du centre ville et la présence de la gare à 650 m.
En effet, la part modale en voiture représente en moyenne 85 % des déplacements en Wallonie (60 % à
Bruxelles). On constate toutefois de forte variation selon la localisation. En effet, la proximité d’une bonne
desserte peut fortement faire évoluer cette répartition modale. Ce phénomène est largement expliqué
dans le rapport de la CPDT sur le report de mode32. Dans un contexte plus urbain cela est très significatif.
32
CPDT M THÈME 1 M GUIDE / CREAT M Septembre 2005
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
167
A Bruxelles par exemple la part modale en voiture descend à 60, voire 40 % selon les quartiers et la
qualité de la desserte33.
Dans le cas présent, une estimation à 60 % parait réaliste au regard de la localisation (600 mètres de la
gare) et du type de logement (appartements). Par ailleurs dans une perspective à moyen terme la
présence du RER devrait renforcer encore cette situation.
4.9.4.3 Répartition du trafic
La répartition suivante provient de l’analyse des différents pôles d’emplois, la direction et la proximité des
différents accès aux nationales et à l’autoroute ainsi que les flux actuels.
L’analyse a été complétée par les répartitions des flux de transit et des flux d’échanges identifiés dans le
PCM.
Il ressort de cette analyse que les mouvements liés à la fonction d’habitat s’effectuent à :
■
40 % en relation avec le nord et la N6
■
30 % en relation avec le sud-ouest et la N6
■
20 % en relation avec l’est et la N533
■
10 % en relation avec le sud et la N532 (rue d’Ecaussines)
Cette répartition est différente pour les flux liés à l’usage de la gare. Cette analyse a été faite en fonction
de la présence des différentes gares à proximité, des principaux pôles d’emplois accessibles par train et
des données statistiques obtenues au niveau de la gare de Braine-le-Comte. Il ressort de cette analyse
que les mouvements liés au fonctionnement de la gare s’effectuent à :
■
20 % en relation avec le nord et la N6
■
35 % en relation avec le sud-ouest et la N6
■
30 % en relation avec l’est et la N533
■
15 % en relation avec le sud et la N532 (rue d’Ecaussines)
Ces répartitions sont représentées sur les planches 3 et 7 de l’annexe O.
Voir ANNEXE O : Schémas de mobilité
4.9.4.4 Incidences du projet sur la saturation existante des carrefours
Risque de saturation du réseau
L’impact du projet sur les voiries et flux existants sera progressif en fonction du phasage du projet.
La figure suivante représente les mouvements journaliers par phases de développement en fonction de la
répartition du trafic présentée au point précédent. Ces valeurs représentent des mouvements deux sens
confondus, autrement dit pour accéder et pour quitter le site.
Les mouvements en heure de pointe correspondent à 15 % de ces valeurs.
33
Répartition modales à l’origine en 2001 : Projet de plan IRIS 2
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
168
N6
1
Phase 1 : 245 mvt
Phase 2 : 425 mvt
Phase 3 : 500 mvt
N533
Phase 1 : 122 mvt
Phase 2 : 212 mvt
3
Phase 3 : 250 mvt
Phase 1 : 184 mvt
Phase 2 : 319 mvt
Phase 3 : 375 mvt
2
N6
Site
Phase 1 : 61 mvt
Phase 2 : 106 mvt
N532
Figure 126 :
Phase 3 : 125 mvt
Répartition des mouvements journaliers par phase en situation projetée (2 sens confondus).
D’après les informations du PCM, les carrefours 1, 2 et 3 présentent un taux de saturation sur certains
mouvements de 90 à 100 %. Il ressort de l’analyse des flux que 70 % des mouvements transiteront via le
carrefour entre la N6 et la N532 (carrefour 3 sur la figure précédente).
Les incidences du projet en 1
34
ère
phase de développement à l’heure de pointe sont les suivantes :
■
Carrefour 1 : Environ 18 véhicules emprunteront ce carrefour en heure de pointe, exclusivement
en mouvement de tourne à droite. Le mouvement saturé à 90 % est le tourne à gauche vers la
N533. Au vu du nombre très limité de véhicules et du mouvement réalisé par les futurs habitants,
l’incidence sur la saturation du carrefour sera très limitée.
■
Carrefour 2 : Environ 65 véhicules emprunteront ce carrefour en heure de pointe, exclusivement
en mouvement de tourne à droite. Le mouvement saturé à 90 % est le tourne à gauche vers la
N532. Au vu du nombre limité de véhicules et du mouvement réalisé par les futurs habitants,
l’incidence sur la saturation du carrefour sera limitée.
■
Carrefour 3 : Le carrefour 3 présente une saturation de 100 % sur le mouvement de tourne à
gauche. Sur les 65 véhicules qui emprunteront ce carrefour, 28 effectueront le mouvement de
tourne à gauche. Ce trafic supplémentaire augmentera le temps d’attente au carrefour et les
remontées de files sur la N532 étant donné qu’il présente déjà une saturation de 100 % 34 .
Toutefois, un flux de 28 mouvements/heure n’est pas de nature à dégrader la situation actuelle.
Le mouvement de tourne à droite sera réalisé par environ 37 véhicules par heure. Ce mouvement
augmentera légèrement le temps d’attente sur le carrefour mais son incidence sera très limitée.
Au cours d’une observation de terrain réalisée le 22/02/2011, les remontées de files sur cette voirie étaient toujours supérieures à
20 véhicules.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
169
ème
ème
Pour les 2
et 3
phases de développement, malgré l’augmentation du nombre de mouvements,
ère
l’impact sur les carrefours 1 et 2 sera identique à la 1 phase de développement du projet.
ème
En heure de pointe, le mouvement le plus problématique est le tourne à gauche sur le 3
carrefour. Ce
ème
mouvement sera réalisé par 48 véhicules supplémentaires par rapport à la situation actuelle en 2
ème
phase et par 57 véhicules supplémentaires en 3
phase. Ces flux s’ajouteront à un carrefour saturé
et auront pour incidence directe une augmentation des temps d’attente et des remontées de files.
Ce phénomène ne dépassera pas l’hyperpointe (30 minutes). Les flux engendrés par rapport au
projet sont toutefois limités par rapport aux flux existants sur les voiries (+14 %). Le projet n’a pas
comme incidence une saturation du mouvement mais vient s’ajouter à une saturation existante.
La saturation de certains carrefours engendre d’inévitables trafics de transit qui sont difficilement
quantifiables. Au départ du site, des itinéraires via la rue Neuve puis le rue d’Italie/rue de Serbie ou du 11
novembre vers la N6 puis Bruxelles sont très probables.
Solutions apportées par le PCM
Comme expliqué précédemment, le PCM identifie des enjeux en matière d’aménagement et
d’exploitation des accès à la N6. Un des aménagements est celui de la N6 et de la N532. Les planches
explicatives du PCM sont présentées en annexe.
Voir ANNEXE N : Extraits du Plan communal de Mobilité (Transitec)
Le PCM recommande d’équiper ce carrefour de feux pour sécuriser l’ensemble des mouvements. En
effet, la mise en place d’un giratoire ne s’avère par réalisable au vue de problèmes d’emprise et de
giration. La mise en place de feux permettrait, d’après le PCM, de régler les problèmes de files d’attente
et de sécuriser le carrefour par rapport à la hiérarchisation du réseau à l’ampleur des flux.
La mise en place de feux permettrait donc d’améliorer la situation actuelle et d’intégrer les flux projetés
suite à la mise en place du projet. Le PCM prévoit également des modifications des sens de circulations
avec la création de boucles pour améliorer globalement la circulation à Braine-le-Comte.
Figure 127 :
Recommandations pour l’organisation des circulations au centre-ville de Braine-le-Comte (source : PCM).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
170
La Commune étudie également des mesures structurantes notamment la mise en piétonnier de la rue de
la Station, la mise en sens unique partiel de la rue d’Ecaussines et de la rue d’Italie pour créer une boucle
supplémentaire.
De manière générale, les mesures du PCM et les actions communales sont de nature à gérer la mobilité
à Braine-le-Comte et d’en améliorer la fluidité.
Conclusion
En conclusion, en s’intégrant à la situation actuelle, le projet va générer un trafic supplémentaire
maitrisable (maximum 14 % d’augmentation du trafic journalier sur la rue d’Ecaussines). Il apparait
toutefois nécessaire tant en situation existante qu’avec le projet d’assainir le carrefour N6/N532
en aménageant un feu tel que planifié dans le Plan Communal de Mobilité. Toutes mesures
complémentaires visant à améliorer la situation globale de la mobilité à Braine-le-Comte sont à
encourager à poursuivre.
4.9.4.5 Incidences du projet sur les voiries à proximité du site
Les voiries autour du site permettent toutes de recevoir les flux engendrés par le projet.
Notons que pour le chemin du Chevauchoire de Binche35, les fonctionnaires techniques et délégués ont
octroyé un permis unique36 à SADP Infrabel I Zone Charleroi pour construire et exploiter un nouveau
centre logistique infrastructures et un parc à matériaux extérieur. Ce permis implique également le
réaménagement du chemin du Chevauchoire de Binche. Concernant ce permis, les prescriptions
urbanistiques qui sont intéressantes dans le cadre de cette étude sont les suivantes :
■
« Réaliser les travaux d’aménagement du Chevauchoire de Binche jusqu’au rond-point de la rue
des Frères Dulait.
■
Réaliser un aménagement de voirie en manière telle que la bande de roulement présente au
minimum une largeur de 4,5 m en tous points, le trottoir présente une largeur de 1,5 m et la
bande cyclable réservée et marquée au sol de 1,5 m.
■
Le trottoir sera réalisé en pavés bétons de couleur grise ».
Etant donné la délivrance de ce permis, ces aménagements sont estimés comme acquis dans le cadre
de cette étude. La largeur de 4,5 m de bande de roulement permet un croisement du flux engendré par le
projet ainsi que les sorties des aires de stationnement du projet. La largeur de la voirie, telle qu’elle sera
aménagée par la SNCB, est donc parfaitement adaptée au projet et au flux qu’il engendrera.
Pour les autres voiries, l’augmentation la plus significative de trafic sera située sur la rue des Frères
Dulait, très peu habitée, ainsi que sur la rue Neuve. L’augmentation représente un maximum de 20 % du
trafic actuel deux sens confondus sur la rue Neuve sans qu’aucune mesure structurante ne soit mise en
place. Pour la rue des Frères Dulait, le trafic actuel sera multiplié par 2 en phase 1, par 2,5 en phase 2 et
ème
par 3 en phase 3. A la fin de la 3
phase, le trafic à l’heure de pointe du matin (HPM) sur la rue des
Frères Dulait sera égal à 260 véhicules/h vers N6.
35
Ainsi que pour la rue de l’Industrie (souvent confondue avec le chemin du Chevauchoire de Binche).
36
Fait à Mons le 02/12/2009
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
171
Figure 128 :
Augmentation des flux sur les voiries à proximité du site HPM.
4.9.4.6 Incidences de la mobilité au sein du site et pour les riverains directs
En termes de mobilité interne, le projet repose sur le maintien à double sens de la rue de l’Industrie et la
fermeture de la nouvelle voirie. Ces options permettent de maintenir la structure du réseau et favorisent
une lisibilité aisée pour les automobilistes. Ces options permettent également de couper tout transit inutile
au sein du périmètre du projet. La mobilité des usagers faibles est toutefois garantie compte tenu des
connexions douces qui occupent la zone de coupure de la liaison routière, tandis que l’accessibilité des
commerces de proximité s’y trouvant est facilitée pour les automobilistes grâce aux zones de
stationnement et au espaces de retournement prévues. Au surplus, le projet permet la mise en place des
espaces de parcs prévus aux prescriptions de manière plus sécurisée en limitant fortement le trafic sur la
voirie interne.
Les prescriptions du permis de lotir ne prennent aucune mesure quant au sens de circulation sur le site.
Les gabarits des voiries permettent une circulation à double flux sur toutes les voiries, hormis dans les
voies secondaires situées entre les lots de logements qui devront être à sens unique.
La figure suivant donne une illustration de l’organisation de la mobilité au sein du périmètre du projet et
de ses abords :
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
172
Figure 129 :
Organisation de la circulation au droit du site et de ses abords.
Le profil et le statut proposés pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de logements
se rapporte à une forme de « voirie piétonne verte ». En effet, les options du lotissement retiennent pour
celles-ci un aspect végétal prédominant et d’être uniquement accessibles par les services d’urgence, par
les PMR et pour les besoins spécifiques aux logements mais à titre exceptionnel (déménagements, etc.).
Ce type de voirie s’accorde parfaitement avec l’aménagement du site.
Notons que si les voiries secondaires présentent un nombre relativement important de courbures, un
tracé rectiligne peut être envisagé à condition de conserver le caractère partagé de la voirie.
La figure suivante présente un exemple d’aménagement de ce type dans un projet similaire.
Figure 130 :
Exemple de voirie verte aménagée.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
173
Ce type de voirie requiert une signalisation cohérente (voir encart ci-après) et, le cas échéant la mise en
place d’une borne rétractable.
1er DECEMBRE 1975. - Arrêté royal portant règlement général sur la police de la circulation routière et de
l'usage de la voie publique. [MB 09.12.1975]
Titre II. Règles d'usage de la voie publique
Article 22sexies. Circulation dans les zones piétonnes
F103
F105
22sexies1. L'accès aux zones piétonnes est réservé aux piétons.
Toutefois:
1° peuvent accéder à ces zones:
a) [ ... ] supprimé (art. 8, AR 13-02-2007, MB 23-02-2007);
b) les véhicules de surveillance, de contrôle et d'entretien de cette zone et les véhicules affectés au ramassage des
immondices;
c) les véhicules prioritaires visés à l'article 37, lorsque la nature de leur mission le justifie;
d) les véhicules des services réguliers de transport en commun;
e) les conducteurs de véhicules dont le garage est situé à l'intérieur de ces zones et qui n'est accessible qu'en
traversant ces zones;
f) en cas d'absolue nécessité, les véhicules appartenant à des entreprises commerciales établies dans ces zones et
uniquement accessible qu'en les traversant, lorsque ces véhicules sont affectés à des livraisons et si ces livraisons
constituent une activité principale de ces entreprises;
g) en cas d'absolue nécessité, les véhicules destinés à effectuer des travaux dans ces zones;
h) les trains touristiques, les véhicules attelés, les cycles-taxis;
i) les véhicules employés dans le cadre d'activités médicales ou de soins à domicile.
j) [ ... ] supprimé (art. 8, AR 13-02-2007, MB 23-02-2007).
Dans les cas visés sous e) à i), les bénéficiaires doivent apposer sur la face interne du pare-brise de leur véhicule,
un laisser-passer délivré par le bourgmestre ou son délégué; pour les véhicules attelés et les cycles taxis, le
conducteur doit détenir ce laissez-passer.
2° peuvent accéder à ces zones lorsque la signalisa tion routière le prévoit et selon les restrictions qui y figurent:
a) les véhicules qui doivent charger ou décharger dans lesdites zones;
b) les taxis qui ont une destination déterminée à l'intérieur de ces zones pour l'embarquement ou le débarquement
de personnes;
c) les cyclistes.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
174
Analyse des variantes de circulation locale
Au vu de la configuration du site et des développements futurs, plusieurs alternatives de circulation locale
ont été analysées :
ALTERNATIVE 1 : Maintien à double sens de la rue de l’Industrie et mise à double sens de la nouvelle
voirie
Cette alternative présente une organisation sans hiérarchie qui encourage une circulation diffuse au sein
de l’ensemble du périmètre du projet. L’accès totalement libre des voiries à l’ensemble du trafic ne se
justifie pas en regard des charges en cause (transit + local). Une telle option serait avant tout source de
perturbations pour la vie locale, avec un accroissement des contraintes en matière de sécurité des
usagers faibles et de qualité de vie.
Figure 131 :
Sens de circulation au droit du site – alternative 1.
ALTERNATIVE 2 : Maintien à double sens de la rue de l’Industrie et mise à sens unique de la nouvelle
voirie
Cette alternative ne permet pas une hiérarchisation cohérente des voiries. La connexion entre la nouvelle
voirie et la rue de l’Industrie au nord n’est pas nécessaire car les automobilistes entreront dans les zones
de stationnement souterraines. Elle permettra tout au plus un trafic de transit évitable, en particulier dans
la perspective de la création d’un parking SNCB sur le site voisin. Au surplus, la mise à sens unique
d’une voirie locale sera source d’insécurité pour les usagers faibles et d’inconfort, compte tenu des
vitesses de circulation plus accrue.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
175
Figure 132 :
Sens de circulation au droit du site – alternative 2.
ALTERNATIVE 3 : Mise à sens unique de la rue de l’Industrie et de la nouvelle voirie
Cette alternative consiste à créer un système de rotation autour du site en créant un réseau de voiries à
sens unique. Seule la rue des Frères Dulait et la nouvelle connexion sont maintenues en double sens.
Plusieurs points doivent toutefois être mis en évidence :
■
Le tronçon du chemin du Chevauchoire le long du site doit obligatoirement être maintenu à
double sens pour permettre la sortie du parc à conteneurs et la sortie du chemin du
Chevauchoire. Cette signalétique est peu lisible pour les automobilistes et risque de poser des
problèmes de sécurité.
■
Pour les habitants situés le long de la rue de l’Industrie, la prise de toute la boucle est obligatoire
pour se rendre vers le sud.
■
La mise en place de deux voiries à sens unique déstructure le réseau de voirie principal en y
intégrant deux voiries de type secondaire.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
176
Figure 133 :
Sens de circulation au droit du site – alternative 3
Conclusion
L’étude des différentes alternatives à la structuration des voiries et à l’organisation des flux a permis de
montrer que le projet présente les options les plus appropriées en la matière. Dès lors, nous proposons
de ne pas opter pour une alternative.
On notera ponctuellement l’utilité de prévoir pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles
de logements, qui auront la forme de « voiries piétonnes vertes », une signalisation cohérente et, le cas
échéant la mise en place d’une borne rétractable.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
177
4.9.4.7 Incidences du projet au regard des projets à Braine-le-Comte
Créations de nouvelles connexions
D’importants projets d’infrastructures à moyen et long termes sont actuellement à l’étude.
L’EIE évalue donc également les incidences de ces futurs aménagements sur la mobilité locale.
Les infrastructures considérées sont en accord avec le PCM. Il s’agit à court et moyen termes :
■
Une liaison entre la chaussée de Mons et la rue d’Ecaussines. Cette dernière a pour but d’éviter
l’entrée en ville d’un flux de transit. Elle est intégrée à une réflexion en cours sur la ZACC dite
« Ferme de la Tour » pour laquelle le Ville a initié un rapport urbanistique et environnemental
■
Une liaison entre le site et la chaussée de Feluy ainsi que la création d’un parking de délestage
pour la gare de 377 places. Ce projet est à l’étude à la SNCB et un permis sera introduit
prochainement selon le service urbanisme communal.
Il s’agit à long à long termes :
■
Une connexion structurante entre la N533 et la rue d’Ecaussines. Cette connexion est présente
dans les documents de la Ville : Schéma directeur, Plan communal de mobilité, projet de
rénovation urbaine,…
■
Un contournement ouest : celui-ci est inscrit au plan de secteur.
Connexion inscrite au
Aménagement du
N6
plan de secteur
parking SNCB avec
connexion à la rue de
l’Industrie et à la
N533 : permis en cours
d’étude à la SNCB.
Connexion N6 – N532
N533
dans la ZACC dite « de
la Ferme de la Tour »
en cours d’étude dans
un Rapport
urbanistique et
environnem ental initié
par la Ville
Connexion Rue de
l’Industrie – N533 en
cours d’étude. Cette
connexion est reprise
N6
dans le schéma
directeur, le PCM et la
N532
Figure 134 :
rénovation urbaine
Répartition des mouvements journaliers en phase 1 de la situation projetée (deux sens confondus).
La mise en place de ces connexions engendrera d’importantes modifications des circulations et des flux
au sein de Braine-le-Comte. A partir des données existantes, des contacts avec l’auteur du PCM et des
visites de terrain, les flux sur ces connexions ont pu être estimées à court et moyen termes. La situation
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
178
existante et la situation projetée suite à la mise en place de ces connexions sont présentées en annexe
(planche 1 et planche 2).
La répartition des flux avec les nouvelles infrastructures est présentée sur la planche 5 de l’annexe O.
Voir ANNEXE O : Schémas de mobilité
Les remarques suivantes peuvent être formulées :
■
Environ 375 mouvements seront réalisés quotidiennement avec la N6 en direction du sud-ouest.
La connexion à la N6 se fera à 90 % via la nouvelle voirie dans la ZACC. Ce choix s’explique par
le gabarit de cette voirie qui sera plus approprié et par la saturation déjà existante du mouvement
de ‘tourne à gauche’ de la rue d’Ecaussines vers la N6.
■
Le mouvement de ‘tourne à gauche‘ de la rue d’Ecaussines vers la N6 présente une saturation
en situation actuelle. Le projet ne reportera que 35 mouvements/jour, ce qui est non
problématique.
■
90 % des mouvements en direction du nord via la N6 utiliseront également la nouvelle connexion.
Ce comportement aura pour but d’éviter le centre de Braine-le-Comte.
■
10 % des mouvements en direction du nord via la N6 utiliseront toutefois la rue d’Ecaussines.
Ces 50 mouvements par jours ne devraient pas poser de problème car ce mouvement n’est pas
saturé. Il pourrait toutefois être fortement ralenti par la saturation du mouvement en ‘tourne à
gauche’.
■
100 % des mouvements en direction de l’est via la N533 utiliseront la nouvelle connexion entre le
site et la N533. Ce choix se justifie par le fait que la connexion est plus rapide.
■
Les voiries disposent des gabarits nécessaires pour permettre la charge de trafic estimée.
Pour les riverains de la rue de l’Industrie, l’augmentation du trafic induite par la connexion avec la N533
sera bien plus importante que la mise en œuvre du projet en particulier si la voirie principale n’est pas
réalisée.
Comme expliqué précédemment, les prescriptions du projet permettent une circulation à double sens sur
l’entièreté de ses voiries. Au vu de cette possibilité, il est probable qu’une proportion des automobilistes
utilisera l’itinéraire interne au projet (en rouge). Comme recommandé, une mise à sens unique ou une
fermeture de cette voirie entrainerait l’utilisation forcée de la rue de l’Industrie (en bleu). L’itinéraire
interne a pour avantage de minimiser les incidences pour les riverains de la rue de l’Industrie mais crée
un axe de transit au sein d’un quartier dense qui n’est pas optimal (cf. conclusion SAR).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
179
Figure 135 :
Itinéraires de circulation
Les principales nuisances seront dues à la connexion entre la N533 et la N532 via le parking de la gare
qui générera à elle seule environ 3.000 mouvements/jour.
L’étude du projet avec les connexions routières arrive à la même conclusion que l’étude du projet dans
son environnement local. La justification d’une coupure automobile au niveau de la nouvelle voirie
retenue par le projet ici est confirmée. En effet, celle-ci permettra d’éviter le passage par le lotissement
de flux de transits non négligeables.
Analyse des autres projets immobiliers à Braine-le-Comte
L’évaluation des incidences sur la mobilité au sein de Braine-le-Comte ne peut se faire adéquatement
sans tenir compte des projets de développement et d’aménagements prévus dans un futur à court et
moyen terme.
L’évaluation a donc été effectuée dans un premier temps par rapport au projet seul. Dans un second
temps, des estimations de mobilité ont été réalisées en tenant compte de l’aménagement de la ZACC
entre la chaussée de Mons et la rue d’Ecaussines (ZACC Ferme de la Tour), la mise en place d’un
parking de 380 places à l’arrière de la gare et la rénovation du quartier de la gare.
Les estimations des flux et la présentation des flux cumulés sont présentés sur les planches 4, 6, 7 et 8
de l’annexe O.
Voir ANNEXE O : Schémas de mobilité
Il ressort de cette analyse globale que :
■
Risque de rendre le tourne à gauche depuis la rue Heuchon plus compliqué. Ce mouvement
présente déjà un taux de saturation de 90 %. L’entièreté des projets viendront rajouter sur la
N533 près de 900 mouvements/jour.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
180
■
Au vu des flux cumulés, la mise en place de la connexion entre la N6 et la rue d’Ecaussines est
indispensable afin d’assurer une mobilité dans Braine-le-Comte.
Conclusion
La Ville de Braine-le-Comte dispose d’un précieux outil de planification de la mobilité sur son territoire : le
Plan Communal de Mobilité.
La mise en œuvre de celui-ci sert de base pour améliorer la situation existante et devient indispensable
pour absorber les flux des développements immobiliers attendus sur l’entité de Braine-le-Comte.
4.9.4.8 Incidences pour les modes doux
Le projet de lotissement prévoit la mise en place de connexions entre la nouvelle voirie et la rue des
Frères Dulait ainsi que des voiries équipées de trottoirs.
Afin de favoriser l’utilisation des modes doux, plusieurs mesures peuvent être réalisées :
■
Ouverture des barres d’immeubles pour permettre une traversée piétonne entre les lots et ainsi
un accès plus direct aux commerces de proximité.
■
Création d’une connexion pour les modes doux entre la rue de l’Industrie et la rue des Frères
Dulait.
■
Imposer la mise en place d’attaches à vélo au niveau des commerces de proximité.
■
Imposer la mise en place de hangars à vélo pour chaque lot, soit par l’aménagement d’un hangar
extérieur, soit par la création d’une pièce à l’intérieur des bâtiments.
Connexion douce
Exemple d’ouverture des lots
Figure 136 :
Aménagements pour les modes doux.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
181
Un élément important est de garantir l’accessibilité du site à la gare (+/- 650 mètres).
Comme indiqué dans la présentation de la situation existante est perfectible et plusieurs tronçons de
voirie entre le site et la gare nécessite des travaux de sécurisation. Le point le plus problématique est
situé au niveau du pont au-dessus des voies ferrées.
Dans le cadre de l’aménagement du site, il est recommandé d’améliorer la connexion vers la gare soit
par des travaux de sécurisation, soit par l’aménagement d’une nouvelle passerelle, soit par
l’aménagement d’un cheminement nouveau vers le futur passage sous-voies.
Il est également recommandé de réaliser les aménagements en faveur des déplacements cyclistes
identifiés au PCM :
■
Création d’une liaison cyclo-pédestre le long de la gare entre la rue des Frères Dulait et le
chemin de Feluy.
■
Mise en place d’une rampe cyclo-pédestre entre le site de « l’atelier aux locomotives » et la gare.
■
Création d’une piste cyclable le long de la rue des Frères Dulait et d’un balisage le long du
chemin du Chevauchoire de Binche et de la rue de l’Industrie.
■
Modération de la vitesse le long de la rue des Frères Dulait, de la rue Neuve et de la rue du 11
Novembre.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
182
4.9.5
Conclusions
La phase de chantier du projet sera conséquente. Elle nécessitera la mise en place d’itinéraires d’accès
pour le charroi, d’itinéraires de contournement pour les riverains et d’un système de sécurisation pour les
modes doux.
En phase d’exploitation, le projet générera environ 1 250 mouvements/jour. Ces mouvements
maximalistes ont été étudiés dans le contexte actuel de Braine-le-Comte. En heure de pointe, le
mouvement le plus problématique est le « tourne à gauche » depuis la N532 vers la N6, situé à 450 m du
site. Une partie des flux du projet s’ajouteront donc à un carrefour déjà saturé, ce qui aura pour seul effet
d’augmenter les temps d’attente et les remontées de files à l’hyper pointe. Les flux engendrés restent
ère
toutefois limités par rapport aux flux existants sur les voiries, principalement en 1
phase de
développement. L’augmentation se fait principalement sentir rue Neuve et rue Frères Dulait (x2 en 1ère
phase, x2,5 en 2ème phase et x3 en troisième phase). Le flux supplémentaire n’a pas comme incidence
de générer une saturation du réseau mais il vient s’ajouter à une saturation existante. Dans ce contexte,
la mesure principale d’amélioration est l’aménagement du carrefour entre la N6 et la N532 par la mise en
place d’un feu tricolore.
Les incidences des flux ont été étudiées dans un second temps par rapport aux projets d’infrastructures
routières prévus, qui sont en accord avec le PCM. Ces infrastructures à court et moyen termes
correspondent à une liaison entre la chaussée de Mons et la chaussée de Feluy afin d’éviter l’entrée en
ville d’un flux de transit. Dans cette configuration, le flux généré par le projet s’inscrit donc dans les flux
de transit absorbés par les infrastructures, à savoir plus de 3.000 mouvements/jour.
En termes de conception, les prescriptions du permis de lotir prévoient le sens unique pour les voiries
secondaires de desserte entre les ensembles de logements. La circulation à double sens est donc limitée
au sein du périmètre du projet, compte tenu de la coupure carrossable qui est retenue à travers la
nouvelle voie interne. Plusieurs alternatives à cette configuration ont été étudiées qui ont permis de
conclure qu’elle constitue l’option la plus appropriée. Bien que le projet augmente les incidences sur la
rue de l’industrie, qui est désignée en comme axe structurant, celui-ci permet de garantir un accès piéton
et automobile aux commerces de proximité en créant une connexion douce et une zone de
stationnement.
Concernant l’utilisation des modes doux, le projet présente de nombreux avantages mais qui ne pourront
être concrétisés que par une connexion efficace avec la gare et le centre ville pour favoriser le report de
mode de la voiture vers la marche, le vélo et le train.
En effet, la stratégie d’urbanisation de ce site repose notamment sur la proximité de la gare (650 m) et du
centre ville. Cette logique s’inscrit dans les études de la CPDT et dans les « Lignes de forces » de la
ème
politique d’aménagement du territoire du 21
siècle du Ministre Henry.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
183
4.9.6
Recommandations
Gestion du chantier
■
Organiser le chantier de démolition afin de créer rapidement un accès depuis le rond-point de la
rue Frère Dulait
■
Avant le début des travaux, mettre en place un itinéraire obligatoire de chantier évitant le
passage devant la gare
■
Mettre en place des itinéraires de déviations en cas de fermeture prolongé de voiries locales
■
Avant et après les travaux, réaliser un état des lieux contradictoire sur les voiries adjacentes
■
Sécuriser l’accès au chantier avec une signalisation appropriée
Options et prescriptions
■
Mettre le stationnement en voirie en zone bleue
■
Prévoir du stationnement supplémentaire en fonction de la nature et de la taille des commerces
retenus (dimensionnement devant éviter le report sur les voiries adjacentes)
■
Veiller au moment de la vente à garantir l’achat d’une place de parking avec un appartement
■
Imposer la mise en place d’attaches à vélo au niveau des commerces de proximité
■
Imposer la mise en place de hangars à vélo pour chaque lot, soit par l’aménagement d’un hangar
extérieur, soit par la création d’une pièce à l’intérieur des bâtiments
Equipement du site
■
A terme, équiper le carrefour N6/N532 de feux
■
Mettre les voiries secondaires en piétonnier (signalisation F103/F105) et, le cas échéant, placer
des bornes rétractables pour les voiries secondaires de desserte entre les ensembles de
logements en piétonnier
■
Améliorer la connexion à la gare soit par la réalisation de travaux de sécurisation de l’itinéraire
rue Frère Dulait-rue Neuve-rue du 11 Novembre, soit par l’aménagement d’une nouvelle
passerelle, soit par l’aménagement d’un cheminement nouveau vers le futur passage sous-voies
Plan de division
■
Ouverture des barres d’immeubles pour permettre une traversée piétonne entre les lots et ainsi
un accès plus direct aux commerces de proximité
■
Création d’une connexion pour les modes doux entre la rue de l’Industrie et la rue des Frères
Dulait
Autorités
■
Poursuivre la mise en œuvre du PCM, en particulier la connexion N533-N6
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
184
4.10 Milieu humain et contexte socio-économique
4.10.1
Approche méthodologique et périmètre d’étude
Le but de ce chapitre est d’analyser le contexte socio-économique dans lequel va s’implanter le projet de
lotissement.
Dans un premier temps, l’état initial est décrit du point de vue de la population de la commune et plus
précisément les secteurs statistiques à proximité du projet. La situation économique de la commune est
également étudiée et les activités économiques sont localisées.
L’intégration du projet dans la situation existante et les incidences induites par le développement
immobilier sont ensuite étudiées principalement par rapport à l’augmentation de la population, à la
création de nouveaux emplois, la demande en logement et à l’augmentation de la demande commerciale.
Le périmètre d’étude considéré correspond à la commune et puis plus précisément aux secteurs
statistiques à proximité du site ABT.
4.10.2
Etat initial
4.10.2.1
Population
Nombre d’habitants et évolution de la population
En 2010, la population de la commune de Braine-le-Comte recensait 21.035 habitants sur un territoire de
84,7 km², soit une densité de population de 248 habitants/km².
Voir CARTE n°4 : Densité de population
La commune de Braine-le-Comte représente approximativement 0,59 % de la population de la Région
wallonne et 1,57 % de la population de la Province du Hainaut (source : Ecodata 2006).
Le nombre d’habitants de la commune de Braine-le-Comte a une croissance moyenne (+ 10,2 % entre
2000 et 2010), soit en moyenne 203 nouveaux habitants par an durant cette période. Cette croissance
est cependant irrégulière avec d’importantes variations, notamment en 2005.
Tableau 27 :
Indicateur
Habitants
Evolution
Ménages
Données de la population et de la taille des ménages de la commune de Braine-le-Comte
(source : SPF – économie/INS).
2000
19.084
/
/
2001
19.339
+255
/
2002
19.458
+119
/
2003
19.686
+228
8.334
2004
19.944
+258
8.394
2005
20.012
+68
8.463
2006
20.305
+293
8.547
2007
20.543
+238
/
2008
20.698
+155
/
2009
20.896
+198
/
2010
21.035
+139
/
L’évolution pour la commune de Braine-le-Comte sur la période 1990-2008 est de + 20,67 %. Pour le
même intervalle de temps, l’évolution est de + 7,17 % en Région wallonne. Trois communes limitrophes
présentent une évolution légèrement plus importante avec + 24,46 % pour Silly, + 22,80 % pour Enghien
et + 22,41 % pour Ittre.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
185
130,00%
125,00%
Braine-le-Comte
Silly
Soignies
Ecaussines
Enghien
Rebecq
Tubize
Ittres
Seneffe
Région wallonne
120,00%
115,00%
110,00%
105,00%
100,00%
1989
Figure 137 :
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
Evolution de la population à Braine-le-Comte et dans les communes limitrophes (source : Cytise communes).
On constate que l’évolution de la population de l’agglomération de Braine-le-Comte est bien marquée par
rapport aux communes limitrophes. A l’échelle de la commune, il est possible de séparer la zone du
centre de Braine-le-Comte de sa périphérie.
Cette croissance varie toutefois en fonction du secteur statistique considéré. La croissance au sein de
certains secteurs statistiques est fortement marquée, en particulier dans les entités de « SalmonsartPoreau-Favarge » et « le Marouset » ainsi qu’au centre de Braine-le-Comte pour les secteurs « Faubourg
de Braine-le-Comte » et « Barrière d’Ecaussinnes ». Le site d’étude est situé sur le secteur statistique
« Barrière d’Ecaussines » et longe le secteur des « Faubourg de Braine-le-Comte ». Il est donc situé
dans une zone de forte demande.
Le centre de Braine-le-Comte, zone saturée, est quant à lui à population en légère baisse.
Tableau 28 :
Evolution de la population des secteurs statistiques de Braine-le-Comte (source : INS).
Secteur Statistique
Cabu
Les Digues
Braine-le-Comte Centre nord
Chemin Brûlé
Le Scottin – La Bosse
Salmonsart – Poreau – Favarge
Braine-le-Comte Gare
Faubourg de Braine-le-Comte
Ecole Normale
Richercha
Pont d’Ecaussinnes
Profond Rieu
Scauberq
Rond-Point
Le Marouset
Coraimont
Barrière d’Ecaussinnes
Haute Houssière
Houssière - Monplaisir
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
2002
1.721
688
376
136
1.013
492
1.757
1.120
1.057
631
581
76
93
1.093
448
511
675
460
279
2007
1.824
719
369
147
1.097
640
1.905
1.308
1.055
659
599
82
97
1.164
553
556
792
483
275
Evolution
02 à 07
103
31
-7
11
84
148
148
188
-2
28
18
6
4
71
105
45
117
23
-4
%
6,0
4,5
-1,9
8,1
8,3
30,1
8,4
16,8
-0,2
4,4
3,1
7,9
4,3
6,5
23,4
8,8
17,3
5,0
-1,4
186
La représentation graphique de la population par secteur statistique et de l’évolution de la population est
présentée en annexe.
Voir ANNEXE P : Représentation des données socio-économiques
Taille des ménages
Le nombre de ménage a évolué en moyenne de 105 unités par an entre 2000 et 2007 sur l’ensemble du
territoire communal. Pour l’agglomération de Braine-le-Comte, on estime l’augmentation durant la même
période à 85 ménages par an.
La taille moyenne des ménages pour la commune de Braine-le-Comte était de 2,45 personnes en 2000,
ce qui correspond à la taille moyenne d’un ménage belge (2,41 personnes ; données du recensement
2001).
Tableau 29 :
Données de la taille des ménages de la commune de Braine-le-Comte (source : Cytise commune).
Indicateur
Nombre de personnes par ménage
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2,45
2,44
2,44
2,43
2,43
2,42
2,42
La représentation graphique de la taille moyenne des ménages et leur évolution au sein du périmètre
d’étude, à savoir l’agglomération de Braine-le-Comte est jointe en annexe.
Voir ANNEXE P : Représentation des données socio-économiques
Au sein de cette zone, le ménage moyen est passé de 2,39 à 2,34 habitants/ménage entre 2000 et 2007.
Cette diminution s’explique par la croissance du nombre de petits ménages (1 ou 2 personnes). En 2006,
61,3 % des ménages de Braine-le-Comte comptaient moins de 2 personnes (ce qui reste inférieur à la
moyenne pour la Région wallonne qui est de 63,8 %).
L’analyse de la taille des ménages peut également être effectuée par rapport au type de logement
occupé. Pour la commune de Braine-le-Comte, les données statistiques sont les suivantes :
Tableau 30 :
Taille moyenne des ménages en fonction du type de logement (source : INS, 2001).
Type de logement
Nombre de personnes
par ménage
Maison
séparée
2,74
Maison
jumelée
2,66
Maison
mitoyenne
2,5
Appartement
Caravane,
chalet, roulotte
1,54
1,2
Autre
type
3,07
Le projet de lotissement prévoit principalement la mise en place d’appartements. Pour ce type de
logement, la moyenne à Braine-le-Comte est inférieure à celle retrouvée en Région wallonne, à savoir 1,7
personnes/appartement.
Analyse des données de population
Pour estimer au mieux les besoins en nouveaux logements de la commune de Braine-le-Comte, l’analyse
des données de la population et leur évolution fournit quelques enseignements supplémentaires.
L’évolution de la population de Braine-le-Comte est régulière pour l’ensemble des tranches d’âge.
La croissance dans la commune de Braine-le-Comte au cours des 15 dernières années est
essentiellement due à la tranche des 18 à 59 ans. La population des moins de 18 ans connait une très
légère augmentation et la population des plus de 60 ans est presque stable.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
187
14000,00
12000,00
10000,00
8000,00
0 à 17 ans
18 à 59 ans
Plus de 60 ans
6000,00
4000,00
2000,00
0,00
1992
Figure 138 :
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
Evolution de la population de Braine-le-Comte par tranche d’âge (source : Cytise communes).
La figure suivante détaille la tranche des 18 – 59 ans. Il en ressort que le nombre de jeunes entre 18 et
29 ans a connu une baisse constante jusqu’en 2000 et se stabilise depuis. La tranche des 30 à 44 ans
connait une légère augmentation à l’échelle 1992 – 2006. Elle stagne toutefois depuis 2000 et connait
même une légère régression ces dernières années. C’est la tranche d’âge des 45 à 59 ans qui connais
l’augmentation la plus importante.
Le vieillissement de la population est confirmé par l’évolution de l’âge moyen de la population qui passe
de 37,8 à 38,8 1992 et 2005.
5000,00
4500,00
4000,00
3500,00
3000,00
18 à 29 ans
2500,00
30 à 44 ans
45 à 59 ans
2000,00
1500,00
1000,00
500,00
0,00
1992
Figure 139 :
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
Evolution de la tranche d’âge 18 – 59 de la population de Braine-le-Comte (source : Cytise communes).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
188
Mouvements de population
L’augmentation de la population à Braine-le-Comte est principalement due à des mouvements
migratoires et non à un solde naturel37 positif.
Cette immigration provient essentiellement de la région de Bruxelles Capitale.
4.10.2.2
Emplois et revenus
Le tableau suivant reprend les principales caractéristiques de la situation économique de la commune de
Braine-le-Comte.
Tableau 31 :
Données concernant la situation économique de la commune de Braine-le-Comte (source : DGRNE – ‘Fiches
environnementales par commune’).
Braine-le-Comte
Revenu par habitant (2005)
13.782 €
Nombre de travailleurs assujettis à l’ONSS (2004)
2.530
Nombre d’indépendants (2005)
1.079
Nombre de chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi (2005)
1.177
Nombre de parcs d’activité économique (2005)
3 pour une superficie de 17,69 ha
géré par IDEA
4.10.2.3
Activités humaines
Activités économiques
Cinq parcs d’activité économique sont situés à proximité du site d’étude dont trois sur la commune de
Braine-le-Comte. Ces parcs sont gérés par l’IDEA.
Parc
Destination
Superficie
Soignies – Braine-le-Comte
Industries et économie mixte en
cours d’étude.
60 ha
Soignies
Zone industrielle, destinée aux
activités à caractère industriel
ainsi qu'aux sociétés qui, pour
des raisons urbanistiques,
environnementales, de bon
voisinage, doivent être isolées
des zones résidentielles
54 ha dont 0,2 ha de libre
Soignies extension nord-est
Zone mixte avec petites
entreprises qui ont une activité
d’artisanat, de services aux
entreprises, de distribution
locale ainsi que les petites
industries.
15 ha dont 1 ha de libre
Braine-le-Comte
Petites entreprises
72 ha occupé à 100 %
Verreries Farquez
Industries
4,88 ha dont 4 ha de libre
37
Solde naturel = nombre de naissances M nombre de décès.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
189
Activités commerciales
La commune de Braine-le-Comte dispose de l’entièreté des commerces de proximité. De ce point de vue,
la structure commerciale semble suffisante. Cette offre commerciale s’étend principalement le long de la
rue de la Station et de la rue de Mons / rue Mayeur Etienne.
Pour les achats semi-courants et exceptionnels, le principal pôle commercial est Bruxelles. Dans une
moindre importance, les villes de Charleroi et Mons drainent également une partie de la clientèle.
La ville de Braine-le-Comte ne dispose pas de grandes surfaces – situées à proximité de Soignies – mais
bien de plusieurs petites et moyennes surfaces de type Proxy Delhaize, Lidl, etc… Ces petites et
moyennes surfaces sont situées essentiellement le long de la rue de Bruxelles.
Braine-le-Comte présente donc une offre typique d’une ville communale à rayonnement local. Aucun
besoin particulier n’est identifié et l’offre commerciale locale est suffisante.
Infrastructures culturelles
Braine-le-Comte dispose de plusieurs infrastructures culturelles et touristiques dont notamment un centre
culturel, une bibliothèque et un office du tourisme.
« Organisé en asbl para-communale, le Centre culturel accompagne les associations locales dans leurs
projets culturels. Il met également sur pied un programme complet de divertissement culturel où le
cinéma, la musique, le théâtre, chanson et cabaret occupent une large place. Le Centre Culturel de
Braine-le-Comte gère différentes salles de spectacles et de fêtes, telle que les salles Baudouin IV, des
Dominicains, de la Butte (à Ronquières)… »38.
Infrastructures sportives
La Ville de Braine-le-Comte possède plusieurs infrastructures sportives qui sont, soit gérées par l'asbl
Braine Sports, soit par la Ville elle-même par le biais de l'Echevinat des Sports.
Le Hall de Sports du Champ de la Lune comprend entre autre une salle omnisports (mini-foot, basket,
volley, tennis, ...), une petite salle avec tatamis, des gradins, des vestiaires, douches, six terrains de
pétanque et une cafétéria avec terrasse.
L’espace Sport du Planois à Hennuyères comprend un terrain multisports synthétique, une mini-piste
d'athlétisme, deux terrains de tennis en asphalte souple, deux pistes de pétanque en dolomie et une
cafétéria avec terrasse.
Braine-le-Comte dispose également de très nombreuses aires de jeux et de sports. L’objectif que s’est
fixé le Collège est d’installer une infrastructure de type « sport de rue » dans chaque village. Notons
toutefois qu’aucune de ces infrastructures n’est accessible à proximité immédiate du site d’étude.
4.10.2.4
Services
La ville de Braine-le-Comte propose de nombreux services sociaux dont notamment un CPAS, un
planning familial, des maisons de repos, un centre d’accueil de la petite enfance, etc…
Le CPAS est situé à proximité du site d’étude, le long de la rue des Frères Dulait. Ses missions portent
entre autre sur l’accueil des personnes âgées en maison de repos, des problèmes ayant trait au
logement, à l’insertion socioprofessionnelle, aux aides alimentaires, aux problèmes d’énergie, de
logement pour personnes âgées ou démunies, de planning familial, de l'accompagnement des personnes
38
www.braine-le-comte.be
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
190
en difficultés financières (médiation de dettes, lutte contre le surendettement…), de l’accueil de la petite
enfance, de mener certaines actions à domicile (repas, aide aux familles…).
La maison de repos du C.P.A.S. est la Résidence Rey. Elle est agréée pour 50 lits MR et pour 60 lits
MRS.
En termes d'accueil de la petite enfance, le CPAS propose différentes formules : la crèche, les
accueillantes d’enfants conventionnée, la Maison Communale d’Accueil de l’Enfance (MCAE) et la
garderie. Actuellement la crèche compte 52 places pour des enfants entre 0 et 3 ans. La garderie
associée à la crèche permet la prise en charge de 12 à 24 enfants (période transitoire entre la crèche et
l’école maternelle). Concernant les gardiennes, 11 personnes sont répertoriées sur le territoire communal
avec une capacité variant de 1 à 4 enfants. La maison de l’enfance peut accueillir jusqu’à 12 enfants.
En plus de ces services subventionnés, deux accueillantes ainsi que deux maisons d’enfants (capacité
totale de 32 enfants) sont renseignés sur le territoire communal.
4.10.2.5
Activités scolaires
En 2006, le PCM recense environ 5.000 élèves sur le territoire communal. 80 % de ces élèves
fréquentent une école située dans le centre de Braine-le-Comte (dont Notre Dame de l’Espérance
représente à elle seule 44 %).
La figure suivante localise l’ensemble des établissements scolaires de la commune et le tableau les
principales caractéristiques.
Figure 140 :
Localisation des établissements scolaires au sein de la commune de Braine-le-Comte (source : Plan Communal de
Mobilité, Transitec).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
191
Tableau 32 :
Etablissements scolaires de Braine-le-Comte – nombre d’élèves (source : PCM Transitec et Site de la Communauté
française).
Etablissement
Maternelle
Primaire
Secondaire
Supérieur
Total
95
190
/
/
285
1
Ecole communale de Hennuyères
2
Ecole communale de Steenkerque
30
97
/
/
127
3
Ecole communale de Petit-Roeulx
15
/
/
/
15
4
CEFA
/
/
125
/
125
5
Notre Dame
220
300
/
/
520
6
Notre-Dame de Bonne Espérance
et Haute Espérance et Haute Ecole
Roi Baudoin
224
498
912
550
2.184
7
Athénée Royal
111
190
160
/
461
8
Ecole industrielle et commerciale
/
/
/
420
420
9
Institut St-Gabriel
/
/
479
/
479
10
Notre Dame (av. Houssières)
80
/
/
/
80
11
Athénée Royal
/
/
167
/
167
12
Ecole communale de Ronquières
63
70
/
/
133
13
Ecole communale de Henripont
/
32
/
/
32
838
1.377
1.843
970
5.028
TOT
4.10.3
Incidences en phase de chantier
La phase de chantier aura peu d’incidences sur le contexte socio-économique à proximité du site.
Seul l’accès au CPAS pourra être rendu difficile pendant certaines phases de travaux. Comme mentionné
précédemment il est important qu’un itinéraire de déviation ainsi qu’un accès piéton sécurisé soit
maintenu vers ce bâtiment à tout moment.
4.10.4
Incidences en phase d’exploitation
4.10.4.1
Impact sur la population
Le projet de lotissement prévoit l’aménagement de 445 appartements. Au vu de la taille moyenne des
ménages et du type de logement prévu sur le site, il est estimé que 755 personnes occuperont le site,
soit une moyenne de 1,7 personnes/logement. Cette moyenne correspond à la moyenne pour
l’occupation d’un appartement en Région wallonne, qui est supérieure à celle sur la commune de Brainele-Comte.
L’implantation de services à la personne ou de bureaux est rendue possible pour les bâtiments 1.A, 2.A,
7 et 8. Cela représente une superficie potentielle de 16.000 m². Dans l’hypothèse d’une surface de 25 m²
par collaborateur, le projet pourrait accueillir jusqu’à 640 personnes dans les bureaux.
Au vu du contexte local et afin d’assurer une bonne intégration dans le projet, il est recommandé de
conserver les bureaux en fonction accessoire. Dans un même objectif, il est conseillé d’aménager les
éventuels bureaux sur des plateaux n’excédant pas 200 m².
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
192
4.10.4.2
Parc immobilier
En ne tenant compte que de la croissance de la population et la diminution de la taille des ménages, les
chiffres disponibles indiquent que la commune de Braine-le-Comte présente ces dernières années un
besoin d’environ 100 nouveaux logements par an uniquement pour répondre à la demande dont 85
pour l’agglomération de Braine-le-Comte.
Tableau 33 :
Permis de
bâtir (20002009)
Permis d’urbanisme délivré par la Ville de Braine-le-Comte de 2005 à 2009 (source : INS).
Nouvelles constructions
Rénovations
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Nombre de
bâtiments
55
46
44
41
44
38
56
58
53
Nombre de
logements
62
46
51
42
44
40
138
69
63
Nombre
d'appartements
9
0
8
2
0
3
88
14
13
Nbre de bât.
avec 1 seul
logement
53
46
43
40
44
37
50
55
50
Superficie
habitable
(m²)
6 718
5 866
6 282
4 511
5 192
5 147
11 294
7 217
6 924
Nombre de
bâtiments
34
29
38
47
37
34
73
54
57
Moyenne
48,3
61,6
15,2
46,4
6 572
44,8
Les permis d’urbanisme délivrés confirment ces statistiques démographiques avec une moyenne de 60
nouveaux logements par an et 45 rénovations.
L’agglomération de Braine-le-Comte, représentent entre +/- 80% de ces permis d’urbanisme, soit une
demande de +/- 50 nouveaux logements par an. En ce qui concerne la rénovation, la demande est
d’environ 35 logements par an au sein du centre-ville de Braine-le-Comte.
Afin d’identifier la demande en logement pour un horizon à court termes (2017), trois hypothèses de
croissance de population peuvent être prises.
■
Hypothèse 1 : Croissance de la population constante et taille des ménages constante.
La population estimée de l’agglomération en 2017 serait de 15 924 habitants (pour un total de 21
286 habitants pour l’ensemble de la commune au 01/01/2011), soit 1 600 habitants de plus qu’en
2007 et la taille des ménages reste de 2,34 personnes/ménage. Le nombre de logements évolue
donc de 6 120 à 6 805 entre 2007 et 2017, ce qui représente une demande moyenne de 70
logements/an.
■
Hypothèse 2 : Croissance de la population constante et diminution de la taille des ménages.
La population estimée en 2017 au centre-ville serait de 15 924 habitants, soit 1 600 habitants de
plus qu’en 2007 et la taille des ménages évolue vers 2,20 personnes/ménage. Le nombre de
logements évolue donc de 6 120 à 7 238 entre 2007 et 2017, ce qui représente une demande
moyenne de 110 logements/an.
■
Hypothèse 3 : Forte croissance de la population constante et diminution de la taille des ménages.
La population estimée en 2017 au centre-ville serait de 16 324 habitants, soit 2 000 habitants de
plus qu’en 2007 et la taille des ménages évolue vers 2,20 personnes/ménage. Le nombre de
logements évolue donc de 6 120 à 7 420 entre 2007 et 2017, ce qui représente une demande
moyenne de 130 logements/an.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
193
Analyse de la réserve foncière
La comparaison du cadastre et du plan de secteur montre que 702 ha sont urbanisés contre 880 ha
prévus en zone urbanisables au plan de secteur. Il reste donc quelques 180ha libres pour l’urbanisation
sur le territoire de la commune dont 79 en zone d’habitat.
Tableau 34 :
Superficie disponible estimée en zone d’habitat.
Superficie disponible estimée en zone d’habitat
Steenkerque
Petit-Roeulx-lez-Braine
Braine-le-Comte
Hennuyères
Henripont
4 Ha
3 Ha
38 Ha
24 Ha
3 Ha
Ronquières
Total
7 Ha
79 Ha
5,1 %
4,5 %
47,4 %
30,5 %
3,4 %
9,1 %
100 %
La grosse majorité (78 %) des superficies disponibles en matière d’habitat se situe à Braine-le-Comte et
Hennuyères, soit un total de 62 ha. Ces deux noyaux d’habitat se localisent à proximité de l’axe nord-sud
que constitue la ligne de chemin de fer Bruxelles-Mons. Ces deux localités disposeront chacune d’un
arrêt sur le futur réseau RER.
Pour l’agglomération de Braine-le-Comte les 38 ha terrains sont encore disponibles présentent un
potentiel de +/- 500 logements. Parmi toutes ces zones, le quart d’entre-elles sont des zones résiduelles
de petite taille sur lesquelles des petits projets immobiliers verront le jour si les contraintes habituelles
sont surmontées. L’opération de plus grande ampleur est celle du PCA Marouset (+/- 90 logements).
Les ZACC situées au sein de la ville ou en périphérie de celle-ci cumulent une superficie de +/- 65ha.
A peu près 85% de l’ensemble de cette réserve est localisée à une distance égale ou inférieure à 1200m
par rapport à la gare de Braine-le-Comte, en ce compris la ZACC «Champ du Moulin ».
Dans un rayon n’excédant pas 1.200 m de la gare, plusieurs projets sont en cours d’élaboration pour la
création de nouveaux logements : RUE, rénovation urbaine, …
Au total, on compte un potentiel global de +/- 2900 nouveaux logements dont :
■
+/- 600 en zone d’habitat ou dans un PCA, un SAR ou un RUE approuvé,
■
+/- 650 dans des RUE à l’étude,
■
+/- 400 dans le cadre de la rénovation urbaine,
■
+/- 1270 dans les autres ZACC
■
+/- 300 dans la zone d’habitat (opérations petites et multiples).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
194
RUE Cité Rey
approuvé
66 logements
30 logements en
Résidence-service
RUE Catala
en cours
250 logements
PCA n°2 dit ‘Marouset’
approuvé
+/- 90 logements
Rénovation Urbaine
en cours
350 à 450 logements
Site étudié
RUE Champ du Moulin
en cours
400 logements
Figure 141 :
Réserve foncière pour la fonction résidentielle à Braine-le-Comte.
Le constat en matière de réserve foncière établit par le SSC de Braine-le-Comte complète utilement cette
analyse : « L’analyse du potentiel foncier a montré que la commune dispose encore de parcelles en zone
d’habitat, et en zone d’habitat à caractère rural. Dispersées sur le territoire, ces parcelles présentent des
caractéristiques variables en taille, en situation etc. Elles sont parfois soumises à des contraintes
techniques, telles que la présence d’aléa d’inondation, qui justifient leur non-mise en œuvre, ou situées
dans des zones que la commune ne souhaite pas densifier. Il est par conséquent délicat de mettre en
place une politique communal générale pour ces parcelles. Par contre, il est intéressant de développer
des projets d’habitat groupé à proximité directe du centre-ville, ce qui permet de garantir la performance
énergétique, une bonne mobilité, une bonne chalandise des commerces, services et activités du centreville. Il est également plus facile de mettre en place des mesures innovantes et originales d’urbanisme à
des coûts intéressants et d’attirer des investisseurs. La Commune a donc fait le choix de favoriser les
projets d’habitat groupé.
La rénovation urbaine prévoit la construction de logements dans le cadre de la réhabilitation du site des
autobus brainois. La commune n’a cependant pas la maîtrise du foncier. Les sols sont pollués par endroit
; ils doivent donc faire l’objet d’une réhabilitation. Le PCA Marouset permet la construction de 90
logements. A l’arrière de la gare, l’urbanisation de l’ancien site ABT permettra la construction de 450
logements en 10 ans. La commune n’a cependant pas la maîtrise foncière du site. L’urbanisation de ces
trois terrains ne suffit pas à répondre à la demande croissante en logement à Braine-le-Comte (la
commune attirant de plus en plus de navetteurs). Par ailleurs, le PCM prévoit l’ouverture d’une nouvelle
voirie. Le contournement est, nécessaire au désengorgement du centre ville et utile à la desserte du
nouveau quartier à l’arrière de la gare. Cette voirie traverse la ZACC « ferme de la tour ».
Pour apporter une réponse à la pression immobilière et permettre le projet de contournement est,
la Commune doit urbaniser certaines de ses ZACC. Les priorités d’urbanisation des ZACC seront
définies en fonction de leur proximité avec le centre, leur desserte en transport en commun et leur intérêt
stratégique pour répondre aux défis d’urbanisme, de mobilité, sociaux. »
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
195
4.10.4.3
Activités scolaires
Sur base d’une structure d’âge correspondant aux données statistiques de la commune, le projet sera
habité par environ 24 % d’enfants (< 18ans).
Les besoins en équipement scolaire et infrastructure d’accueil sont estimés à :
Tableau 35 :
Estimation des besoins d’infrastructure scolaire et d’accueil
Infrastructure
Age
Nombre d’enfants attendus
Crèche
< 3ans
30
Ecole maternelle
3 à 6 ans
30
Ecole primaire
6 à 12 ans
60
Ecole secondaire
12 à 18ans
60
Crèche
Pour la petite enfance, le besoin propre au projet est estimé à environ 30 places. Les prescriptions
permettent dans les affectations la mise en place de services à la personne. La création d’une crèche n’y
est pas mentionnée mais est donc rendue possible.
Ecoles
La commune de Braine-le-Comte compte un important nombre d’établissements scolaires. Ces
établissements seront susceptibles d’accueillir les nouveaux élèves liés au développement du site.
Toutefois, rappelons que de nombreux projets immobiliers sont en cours sur la commune et que les
écoles ne pourront pas gérer l’entièreté des élèves.
Une étude et une estimation devrait être réalisée au niveau de la commune qui dispose de toutes les
informations sur les projets en cours.
4.10.4.4
Espaces verts et aires de jeux
Vu la typologie des logements un besoin en espace récréatif est important. Au niveau de l’individu, les
aires de jeux « participent au développement psychomoteur, physique et social des enfants, comme des
adultes39 ».
Selon les normes40, les besoins en aire de jeux en fonction de l’âge sont les suivants :
Tableau 36 :
Besoin en aires de jeux (sources : Neufert).
Tranche d’âge
39
40
Grandeur de la zone
Taille
Distance de la maison
0 – 6 ans
0,6 m²/habitant
95 – 190 m²
110 – 230 mètres
6 – 12 ans
0,5 m²/habitant
750 – 2.400 m²
350 – 450 mètres
12 – 18 ans
0,9 m²/habitant
3.400 – 6.250 m²
700 – 1.000 mètres
> 18 ans
1,5 m²/habitant
Plus de 1.500 m²
Jusqu’à 1.000 mètres
Etude pour le redéploiement des aires ludiques et sportives en RBC – IBGE – BRAT - Ruimtecel
Les Eléments de projet de construction M Neufert
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196
Sur cette base, les 755 habitants projetés ont un besoin théorique de deux aires de jeux pour les
enfants de 0-6ans et d’un espace de jeux adapté aux 6-12 ans.
L’espace disponible au sein du site rend possible de tels aménagements. Ils devront être intégrés dans
les prescriptions.
4.10.4.5
Activités commerciales
La ZACC présente une bonne position géographique par rapport à l’offre commerciale présente au centre
de Braine-le-Comte.
4.10.5
Conclusions
Au niveau de sa population, la commune connait une augmentation importante (+ 20 % depuis 1990).
Cette augmentation est plus marquée dans les secteurs statistiques en périphérie que dans le centre de
Braine-le-Comte, dont les secteurs statistiques directement concernés par le projet. L’augmentation de la
population au sein de la commune est principalement due à une immigration depuis la Région de
Bruxelles Capitale.
Le territoire communal de Braine-le-Comte dispose de nombreux commerces, établissements scolaires,
services à la population, etc.
La mise en œuvre du projet de 445 nouveaux logements entrainera l’arrivée d’environ 755 personnes.
Sur une échelle de 10 ans, la construction de ces nouveaux logements suit la courbe de croissance de la
ville. Parmi les potentialités foncières de l’agglomération de Braine-le-Comte, le site est à privilégier du
fait de sa proximité avec la gare et de la reconversion d’un site industriel d’industrie en logement
(recyclage urbain).
Les équipements de la ville devront répondre aux besoins des nouveaux habitants. En appliquant la
structure de la pyramide des âges de la commune à la population attendue, environ 30 enfants de moins
de trois ans seront présents sur le site. Cette taille de projet invite à la mise en place d’une crèche au
sien du projet. Elle est donc à autoriser clairement dans les prescriptions. Pour les établissements
scolaires, ces derniers devraient intégrer les enfants du projet mais une réflexion à l’échelle communale
devra être menée car de nombreux projets immobiliers sont en cours.
4.10.6
Recommandations
Gestion du chantier
■
Maintenir un accès sécurisé au CPAS pendant toute la phase chantier du projet
Options et prescriptions
■
Prévoir des aires de jeux adaptées pour les enfants
■
Prévoir la possibilité d’implanter une crèche
■
Emettre une règle afin de garantir une taille de plateau maximale de 200 m² pour l’aménagement
des éventuels bureaux
■
Emettre une règle afin de conserver les bureaux en fonction accessoire
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
197
4.11 Déchets
4.11.1
Approche méthodologique et périmètre d’étude
La gestion des déchets en situation existante est peu importante.
L’activité humaine est génératrice de déchets. La présence de logements induira une variété de déchets
qu’il est nécessaire d’anticiper pour bien les traiter.
4.11.2
Etat initial
Bien que l’ensemble des bâtiments soient vieillissants et peu entretenus, aucune trace de dépôts
sauvages n’a été recensée sur le site lors des visites de terrain.
4.11.3
Incidences en phase de chantier
4.11.3.1
Problématique des terres polluées
Ce point a été traité dans le chapitre sol.
4.11.3.2
Déchets généraux de construction
Le permis de démolition ayant été délivré, les déchets générés en lors de cette phase ne font pas l’objet
d’une attention particulière dans ce chapitre.
Les déchets produits en cours de chantier (phase de construction) sont pour la plupart valorisables :
■
Terres et gravats ;
■
Bois traités ou non traités (palettes, petits coffrages, chutes de menuiseries) ;
■
Métaux ferreux et non ferreux (chûtes de profilés, câbles électriques, etc.).
Une petite quantité de déchets dangereux est également générée : peintures, vernis, solvants,
cartouches.
Les déchets banals, ou déchets en mélange, sont rarement traités actuellement : dérivés plastique (PVC,
polystyrène, laines minérales, plaques de plâtres, etc.)
De manière générale, sur chantier, il est souhaitable de séparer les fractions, présentées dans le tableau
ci-après, dans des bennes destinées à cet effet afin de faciliter le recyclage.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
198
Tableau 37 :
Fractions à trier sur le chantier (source : Guide de gestion des déchets de construction et de démolition – IBGE).
Fraction
Type
Déchets de classe II
Métaux d’isolation, Panneaux de fibres, Roofing bitumineux, Verre, Papier/Carton,
Plastiques et Déchets verts.
Bois
Poutres, Planches non traitées.
Métaux
Ferreux, Non-ferreux.
Métaux réutilisables
Antiquités, Seconde main (fenêtres, portes,…), Matériaux de construction, Vieux
meubles, Revêtements.
Déchets dangereux
Déchets et terre
réutilisables
Béton, Maçonnerie, Débris mixtes, Céramique, Amiante de sol, Asphalte, Terre
non polluée possédant de bonnes caractéristiques géotechniques
Déchets de classe III
Blocs de plâtre, Béton cellulaire, Béton de fibres, Ciment.
Les filières de valorisation possibles pour chacune de ces filières sont présentées au tableau suivant.
Tableau 38 :
Filière d’utilisations des déchets (source : Guide de gestion des déchets de construction et de démolition – IBGE).
Fraction
Filière
Déchets de classe II
Collecteur pour recyclage, Décharge de classe II pour la partie non valorisée
Bois
Entreprise pour une réutilisation ou vente, Valorisation énergétique.
Métaux
Ferrailleur pour le recyclage et la réutilisation.
Métaux réutilisables
Point de vente, Collecteur.
Déchets dangereux
Collecteur agréé.
Déchets et terre
réutilisables
Chantier, Concasseur.
Déchets de classe III
Décharge de classe III.
4.11.4
Incidences en phase d’exploitation
Le projet engendrera notamment les déchets suivants :
■
Ordures ménagères ;
■
Papiers et cartons ;
■
Plastiques, métaux, cartons à boissons, connus sous le nom de PMC ;
■
Verres ;
■
Déchets verts.
La quantité de déchets ménagers pour les logements est de 1,4 kg/habitants/jour, soit 500 kg de déchets
annuels. Notons que le parc à conteneur se trouve à la rue du Chevauchoire de Binche et donc à
proximité directe du site.
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199
4.11.5
Conclusions
L’incidence environnementale des déchets du projet est faible, dans la mesure où le tri est respecté, et
qu’une gestion des déchets en phase de construction a été envisagée.
4.11.6
Recommandations
Options et prescriptions
■
Mettre en place d’un plan de gestion des déchets comprenant une étude précise des conditions
locales d’éliminations
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200
4.12 Santé et sécurité
4.12.1 Introduction
L’environnement récepteur d’un projet peut présenter des contraintes de santé et de sécurité pour les
futurs utilisateurs du projet. Ces contraintes sont principalement liées à l’éventuelle présence d’activité à
risque, d’infrastructures techniques ou d’un sol de nature contraignante.
Ces informations sont utiles pour évaluer la pertinence de la localisation du projet et pour encadrer la
gestion des risques durant le chantier.
L’activité elle-même peut parfois aussi être source de risque pour les occupants ou les riverains. Dans un
projet immobilier, le risque pour les occupants est principalement lié aux composants présents dans les
matériaux de construction.
D’une manière générale, les réponses apportées à ces problématiques doivent permettre, à long terme,
d’assurer aux utilisateurs un cadre de vie sain et sécurisé.
4.12.2 Cadre réglementaire et normatif
■
Arrêtés Royaux du 25 janvier 2001 et du 19 janvier 2005 relatifs à la désignation d’un
coordinateur sécurité-santé
■
Décret du 3 avril 2009 relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances
provoqués par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices
stationnaires
■
Règlement général pour la protection du travail (RGPT)
■
Législation protection incendie
■
Code du logement
■
Directive Composés Organiques Volatils
4.12.3 Identification des activités et installations à risque
4.12.3.1
Risques industriels majeurs
Etablissement SEVESO : le site n’est pas situé dans une zone de protection SEVESO.
Centrale nucléaire : le site n’est pas repris dans le plan d’urgence radiologique et nucléaire.
4.12.3.2
Impétrants
Conduite de gaz : Sur base des informations fournies par le demandeur, aucune conduite de transport
de gaz ne traverse le site.
La connexion au réseau électrique sera également assurée. Ce raccordement existe déjà mais devra être
soumis à l’avis préalable de l’intercommunale afin de s’assurer qu’une cabine à haute tension couplée à
un transformateur statique ne doit pas être mise en place.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
201
4.12.3.3
Lignes électriques à haute tension
Aucun pylône pour ligne à haute tension n’est présent à proximité direct du site étudié.
Une ligne à haute tension souterraine est présente à proximité du site (cf. Figure ci-après).
Figure 142 :
4.12.3.4
Localisation de la ligne haute tension.
Antenne GSM
Le décret du 3 avril 2009, relatif à la protection contre les éventuels effets nocifs et nuisances provoqués
par les rayonnements non ionisants générés par des antennes émettrices stationnaires, stipule que dans
les lieux de séjour, l’intensité du rayonnement électromagnétique générée par toute antenne émettrice
stationnaire ne peut pas dépasser la limite d’immission de 3 V/m.
Les antennes GSM les plus proches du site sont situées à 250 m et 600 m du site.
Site
Figure 143 :
Localisation des antennes GSM.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
202
4.12.3.5
Autres installations à risque
Aucune activité à laquelle des risques peuvent éventuellement être associés n’est située à proximité du
site.
4.12.3.6
Contraintes liées à l’eau, au sol et au sous-sol
Ces informations sont présentées aux chapitres eaux et sol/sous-sol qui abordent les contraintes
suivantes :
■
Inondation
■
Contraintes karstiques
■
Mines et carrières sous-terraines
■
Eboulement de parois rocheuses
■
Glissement de terrain
■
Phénomène sismique
■
Radon
■
Sites pollués
4.12.4 Incidences en phase de réalisation
4.12.4.1
Risques d’accidents associés aux travaux
Réaliser des travaux de construction non accessibles au public permet de réduire les risques d’accident
pour des tiers. Une attention particulière sera portée à la bonne fermeture de l’accès au chantier.
Un coordinateur santé-sécurité agréé par la Région wallonne pour ce type de projet devra être désigné
par le demandeur dès le début du projet. Celui-ci élaborera un plan sécurité-santé et veillera à son
application durant toute la durée des travaux. Il dressera des procès-verbaux en cas de non respect de la
réglementation ou des précautions élémentaires en matière de sécurité et veillera notamment à la bonne
signalisation des zones de travaux et accès de chantier.
4.12.4.2
Impétrants
Les voiries bordant le projet sont équipées. Les mesures de précaution habituelles devront être prises
pour chaque raccordement.
4.12.4.3
Lignes électriques à haute tension
Les précautions d’usage devront être prises lors des terrassements (raccordement des eaux claires au
ruisseau).
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
203
4.12.5 Incidences en phase d’exploitation
4.12.5.1
Risques industriels majeurs
Néant.
4.12.5.2
Lignes électriques à haute tension
Dans le cas de câbles souterrains, l’entièreté du champ est contenue dans la gaine métallique qui
entoure les conducteurs. Les champs magnétiques ne sont pas annulés par l’enfouissement sous terre
des conducteurs. Pour une même intensité de courant, après un pic plus élevé, le champ décroit
cependant beaucoup plus vite avec la distance qu’avec une ligne aérienne.
Le logement le plus proche de la ligne électrique à haute tension est situé à 9 m. En ce qui concerne les
champs électriques, le projet n’aura aucune incidence significative.
4.12.5.3
Antenne GSM
La législation stipule que dans les lieux de séjour, l’intensité du rayonnement électromagnétique généré
par toute antenne stationnaire émettrice ne peut dépasser la limite d’immission de 3V/m. Cette limite
d’immission est une valeur efficace moyenne calculée et mesurée durant une période quelconque de 6
minutes et sur une surface horizontale de 0,5 x 0,5 m², par antenne.
La limite prévue par le décret n’est pas atteinte au droit du site étudié quelque soit l’opérateur (Base,
Mobistar, Proximus).
4.12.5.4
Autres installations à risque
Le projet envisage l’installation de cabines électriques par ensemble bâti. Ces dernières devront répondre
aux les conditions sectorielles du 21 décembre 2006 - Arrêté du Gouvernement wallon déterminant les
conditions intégrales relatives aux transformateurs statiques d'électricité d'une puissance nominale égale
ou supérieure à 100 kVA et inférieure à 1.500 kVA.
Art. 6. Dans les zones où une exposition permanente est prévisible, à l'extérieur de la zone de sécurité
électrique, la valeur mesurée du champ électrique non perturbé, en régime non perturbé, généré par le
transformateur reste inférieure à 5 kV/m (kilovolt par mètre) lorsque f = 50 Hz ± 1 %, ou inférieur à
250/f kV/m (kilovolt par mètre) lorsque f est différent de 50 Hz.
Art. 7. Dans les zones où une exposition permanente est prévisible, à l'extérieur de la zone de sécurité
électrique, la valeur mesurée de l'induction magnétique générée par le transformateur reste inférieure à
100 µT (microtesla) lorsque f = 50 Hz ± 1 %, ou inférieure à 5.000/f µT (microtesla) lorsque f est
différent de 50 Hz.
Les cabines électriques sont situés au sein de chaque bâtiment dans un local en sous-sol ou au rez-dechaussée.
L’application des conditions sectorielle est d’application.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
204
4.12.5.5
Prévention incendie
Les aspects relatifs à la sécurité incendie font l’objet d’une demande d’avis officiel au Service incendie
concerné dans le cadre de la demande de permis d’urbanisme.
4.12.5.6
Qualité des matériaux
La liste des polluants potentiellement présents dans les logements est très longue et non exhaustive.
Par le biais des infiltrations d’air et de la ventilation, le logement reçoit les polluants de l’extérieur :
■
Poussières et suies
■
Acariens
■
Pollens
■
Polluants automobiles et industrielles
A cela s’ajoute les émissions dues à l’activité humaine, ainsi que les matériaux et produits de
construction :
Figure 144 :
Aperçu des polluants intérieurs (source : www.ma-maison-environnementale.fr)
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
205
Il y a deux manières de procéder afin de limiter la quantité et concentration de ces polluants :
■
Les limiter à la source, par le choix des produits
■
Les évacuer par une ventilation efficace
Le recours à une ventilation double-flux permet de maîtriser les débits et de filtrer une partie des
polluants extérieurs par filtre dit ’F7’ : pollens, acariens, poussières. Cette technique est donc
généralement recommandée.
Les Composés Organiques Volatils sont les plus présents. Ils regroupent plusieurs familles (alcanes,
aldéhydes, aromatiques, etc.), retrouvées notamment dans les revêtements et peintures. Plusieurs
normes s’appliquent à ces COV.
■
Les peintures, vernis et lasures disposent de seuils définis dans la ‘Directive COV’ (Directive
2004/42/CE), à respecter depuis 2010.
■
Les dérivés du bois (aggloméré, lamellé-collé, etc.), plutôt concernés par l’émission des
formaldéhydes font également l’objet d’un classement, de E0 à E2 (norme EN 717-2)
■
Les revêtements de sol sont peu évalués à ce jour, hormis par le biais du protocole AFSSET
(démarche volontaire) qui évalue les émissions de COV et formaldéhydes 3 et 28 jours après la
pose.
A noter que certaines substances ne font pas partie des COV mais ont néanmoins une toxicité avérée.
Les phtalates, plastifiants utilisés dans le PVC, en sont un exemple. Ces composés ont des effets
reconnus sur le fœtus et le jeune enfant (baisse de la fertilité, malformations).
4.12.6
Conclusions
Le site n’est pas repris dans un périmètre de risques industriels majeurs (SEVESO, Centrale nucléaire).
Aucune activité à laquelle des risques peuvent éventuellement être associés n’est située à proximité du
site.
Sur base des informations fournies par le demandeur, aucune conduite de transport de gaz ne traverse le
site.
Une ligne à haute tension souterraine est présente en périphérie d’une partie du site. Le logement le plus
proche de la ligne est situé à 9 m. En ce qui concerne les champs électriques, le projet n’aura aucune
incidence significative.
Les antennes GSM les plus proches du site sont situées à 250 m et 600 m du site. La limite prévue par le
décret n’est pas atteinte au droit du site étudié quelque soit l’opérateur (Base, Mobistar, Proximus).
Des cabines électriques sont situés au sein de chaque bâtiment dans un local en sous-sol ou au rez-dechaussée. L’application des conditions sectorielle est d’application.
Les aspects relatifs à la sécurité incendie font l’objet d’une demande d’avis officiel au Service incendie
concerné dans le cadre de la demande de permis d’urbanisme.
La liste des polluants potentiellement présents dans les logements est très longue et non exhaustive. Par
le biais des infiltrations d’air et de la ventilation, le logement reçoit les polluants de l’extérieur : poussières
et suies, acariens, pollens et polluants automobiles et industrielles. A cela s’ajoute les émissions dues à
l’activité humaine, ainsi que les matériaux et produits de construction. Il y a deux manières de procéder
afin de limiter la quantité et concentration de ces polluants : les limiter à la source, par le choix des
produits et/ou les évacuer par une ventilation efficace.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
206
4.12.7
Recommandations
Options et prescriptions
■
Placer les cabines électriques préférentiellement au sous-sol des futures constructions
Gestion du chantier
■
Désigner un coordinateur santé-sécurité agréé par la Région wallonne
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207
4.13 Phase de démolition
4.13.1 Objet du chapitre
L’étude d’incidences sur l’environnement dont il est question ici s’attarde sur l’évaluation du projet
d’urbanisation sur le site des anciens « Ateliers ABT » à Braine-le-Comte. Avant la phase d’urbanisation,
une étape de démolition et d’assainissement du site est nécessaire. Bien que le permis pour cette partie
ait déjà été délivré, ce chapitre émet quelques remarques complémentaires.
4.13.2 Le permis d’urbanisme octroyé
Le permis d’urbanisme concernant la démolition de l’ancien bâtiment industriel a été octroyé à Indimmo le
07/11/2011 aux conditions suivantes :
■
L’évacuation des déchets sera exécutée conformément à la législation en vigueur selon leur
type : centre de traitement autorisé pour les déchets valorisables et centre d’enfouissement
technique pour les déchets non valorisables ;
■
Le projet n’empiètera pas sur le domaine INFRABEL ;
■
Aucun rejet d’eau n’aura lieu sur le domaine INFRABEL ;
■
Sur la zone asservie le long du chemin de fer, soit respectée la loi du 25/07/1891, modifiée par la
loi du 21/03/1991 sur la police des chemins de fer, en particulier en ce qui concerne les
plantations, les distances à respecter par rapport au franc bord du rail le plus proche, pour les
constructions, les dépôts ou les excavations, etc. (Infrabel peut documenter le demander sur le
sujet) ;
■
Une autorisation de réalisation des travaux soit sollicitée auprès d’INFRABEL par le demandeur
en temps utiles (avant les travaux). Celle-ci précisera les conditions techniques, financières et de
sécurité à respecter pour les travaux et tiendra compte des méthodes d’exécution des travaux à
proximité du domaine d’Infrabel qui seront soumises à leur approbation par le demandeur ;
■
Respecter l’avis d’IDEA ;
L’avis d’IDEA est favorable à conditions « que soient à disposition sur le chantier les moyens
adéquats suivants : kits anti-pollution, granulés absorbants, pompes vide-cave, etc. Le but de ces
mesures est d’empêcher qu’une fuite ne soit générée accidentellement par d’anciennes citernes
et n’atteigne les avaloirs »
■
Pour le surplus exécuter les travaux conformément aux plans joints à la demande de permis ;
■
Sous réserve du respect et sans préjudice du droit des tiers.
Voir ANNEXE B : Arrêtés
4.13.3 Des attentions particulières à apporter
En regard aux différents chapitres présentés dans cette étude, différentes remarques complémentaires
peuvent être apportées.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
208
4.13.3.1
Pollution du sol
Dans le projet d’assainissement proposé par SGS, il est prévu pour les terres contaminées stockées sur
site : « De plus, ces terres devront être recouvertes d’une membrane HDPE de minimum 0,2 mm
d’épaisseur afin d’éviter la dispersion de la contamination suite aux lessivages des terres par les eaux
météoriques (cross contamination). »
Il est recommandé, en complément, de prévoir le même type d’installation (membrane HDPE) pour
couvrir le merlon en attendant sa couverture définitive par 60 cm de terres arables.
4.13.3.2
Stabilité des constructions existantes
La démolition des bâtiments ne posera pas de problème pour la stabilité des bâtiments à proximité du
site.
Une attention particulière doit cependant être prise pour la rue des Frères Dulait afin d’assurer sa stabilité.
Le mur de soutènement existant doit être conservé ou renforcé.
4.13.3.3
Gestion des déchets
Au vu des volumes des hangars présents, la destruction de ces derniers ainsi que d’une partie de la dalle
en béton engendrera un important volume de déchets qui devra être trié et valorisé. Le type de bâtiments
présents pose également la question de l’amiante.
Déchets généraux de démolition
Les bâtiments existants étant relativement anciens, les techniques de construction de l’époque avec
l’association de nombreux matériaux ne permettent pas de réaliser une déconstruction sélective optimale.
La technique de destruction sélective vise à séparer les matériaux qui pourront être réutilisés de ceux qui
devront être stockés ou détruits. De manière générale, plusieurs étapes dans un chantier de démolition
peuvent être identifiées. Les principales sont reprises ci-dessous :
1.
Installation et protection du chantier
2.
Travaux de confortation
3.
Pré-tri sur chantier : déferraillage, dévitrage, démasticage, broyage, conditionnement en vue du
transport ou du traitement, etc.
4.
Collecte et évacuation interne
5.
Evacuation du chantier
6.
Remblaiement et remise en état du site
7.
Démontage des matériels
Pour que le tri et le recyclage soit le plus efficace possible, il est souhaitable que l’entrepreneur réalise un
plan de gestion des déchets comprenant une étude précise des conditions locales d'élimination
(valorisation et/ou mise en décharge).
Préalablement au chantier, il est profitable de se renseigner sur les coûts et les possibilités des filières de
recyclage, de valorisation, de mise en CET, le transport, disponibles dans la région. Ceci permet de
décider en fonction des impositions et du rapport économico-environnemental quels types de déchets
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
209
seront séparés des autres. En effet, une destruction fine ne peut se justifier en l’absence de possibilité de
valorisation locale.
Un déchet produit en quantité suffisante et possédant une filière propre de traitement ou un prix
spécifique différent peut être intéressant à séparer des autres déchets. A l'inverse, à l'exception des
déchets dangereux, un déchet produit en petites quantités éparses peut être plus coûteux à collecter et à
évacuer que s'il est mélangé avec d'autres.
Dans le cadre de la démolition des bâtiments ABT, il est très difficile de quantifier le volume de déchets
produits. En effet, les bâtiments présentent tous des structures différentes et ne peuvent donc être
associés aux tables de démolition existantes pour les bâtiments d’habitation ou de bureau.
Notons toutefois que la présence de la dalle est très caractéristique. Le volume total de béton sur le site
3
est de 8.075 m . Au vu du type de camion utilisé (25 T) et de la masse volumique du béton lourd
3
(moyenne de 2,6 T/m ), la destruction et le transport du béton nécessiterait environ 810 camions.
Toutefois, le projet prévoit le maintien complet des dalles de 45 cm et de 70 cm, ce qui correspond à un
volume final à évacuer du site de 4.170 m³, soit environ 420 camions.
Problématique de l’amiante
Au vu du type de bâtiment présent sur le site, il n’est pas exclu que la structure des bâtiments présente
de l’amiante.
Avant toute démolition, le promoteur devra faire réaliser un inventaire destructif des matériaux contenant
de l’amiante avec quantification et rédaction d’un programme de gestion. Cet inventaire devra répondre
aux obligations de l’arrêté royal du 16 mars 2006 relatif à la protection des travailleurs contre les risques
liés à l’exposition à l’amiante.
4.13.3.4
Environnement sonore
Le projet n’est pas situé dans une zone de forte densité et le nombre de riverains subissant les nuisances
liées au projet sera faible. Le réaménagement du site permet de fortement diminuer les nuisances en
phase de chantier, notamment en réutilisant les dalles bétons de 45 et 70 cm d’épaisseur pour les voiries
ce qui divise par 2 des nuisances et le temps nécessaire à la démolition des dalles en béton sur le site.
Afin de minimiser les incidences, il est nécessaire que le chantier soit phasé de manière à créer un accès
depuis le rond-point des Frères Dulait. Cet accès pourra se faire sur les dalles maintenues avant la
création de la nouvelle voirie.
Dès que cet accès est créé, le charroi devra obligatoirement l’utiliser pour accéder au site.
4.13.3.5
Accès et mobilité
Itinéraires des charrois
Etant donné le relief du site, l’accès à la première zone de démolition devra obligatoirement se faire via la
rue de l’Industrie. Afin de minimiser les incidences, il est nécessaire que le chantier soit phasé de
manière à créer un accès depuis le rond-point des Frères Dulait. Cet accès pourra se faire sur les dalles
maintenues avant la création de la nouvelle voirie.
Dès que cet accès est créé, le charroi devra obligatoirement l’utiliser pour accéder au site.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
210
Incidences pour les riverains
Lors de la phase de chantier, certains tronçons de voirie pourront être fermés à la circulation afin de
permettre notamment la démolition de bâtiments. Lors de ces phases, des itinéraires de déviation devront
être mis en place pour garantir un accès permanent pour les riverains ainsi que pour le parc à conteneurs.
La localisation du site permet un accès par deux itinéraires de déviation.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
211
5.
Examen des alternatives pouvant raisonnablement être
envisagées par le demandeur
5.1
Identification des alternatives à envisager
Aucune alternative au projet n’a été suggérée dans le cadre de la procédure d’information préalable du
public. Il appartient dès lors à l’auteur d’étude de définir les alternatives à envisager.
Les alternatives étudiées dans le cadre d’un projet immobilier sont de trois types : alternatives de
localisation, alternatives de configuration et alternatives techniques.
5.2
Alternatives de localisation
Le site des ABT, sur lequel se développe le projet de lotissement, dispose d’une excellente localisation.
En effet, comme expliqué précédemment dans l’étude :
■
Il permet le réaménagement d’un site industriel presque entièrement désaffecté. Cette
localisation présente donc l’avantage de s’implanter sur un site déjà urbanisé.
■
Le site est localisé à proximité directe du centre ville. Cette proximité permet de répondre aux
objectifs d’évolution des parts modales des modes doux et transports en commun en
garantissant un accès direct aux commerces et services du centre ainsi qu’aux transports en
commun et notamment à la gare. De plus, cette densification à proximité de la gare répond aux
objectifs définis dans la note du Ministre Henry relative à la politique d’aménagement du territoire
e
au 21 siècle.
Au vu de ces éléments, les alternatives de localisation n’ont pas été envisagées dans le cadre de ce
projet.
5.3
Alternatives de configuration
Le projet de lotissement s’inscrit dans la réhabilitation d’un site industriel. Comme expliqué dans le
chapitre urbanistique, le site ABT est un site propre, qui possède une identité forte et qui permet le
développement d’un projet spécifique.
La configuration du site a été pensée afin de créer des lots « ouverts » et qui garantissent une orientation
identique.
Au vu du concept recherché par l’auteur de projet, l’étude d’alternatives de configurations n’a pas semblé
opportune dans le cadre de cette étude. Toutefois, suite à l’identification de contraintes techniques liées
au projet et au site (voir point suivant), une alternative de configuration a été choisie. Cette alternative est
présentée dans ce chapitre.
Une alternative envisageable correspond à celle présentée dans le cadre du SAR. Cette alternative est
comparée au projet pour les points suivants :
■
Le SAR prévoit 500 logements au total alors que le projet de lotissement n’en prévoit que 445.
■
Le SAR prévoit un aménagement en îlots fermé avec un réseau de voiries « classique ». Le
projet de lotissement propose quant à lui un aménagement ouvert et peu de voiries. Cette
solution a pour objectif d’offrir plus de convivialité et s’inscrit dans l’optique d’économie d’énergie.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
212
Cet aménagement favorise les déplacements pour les modes doux et optimise l’exposition des
bâtiments.
■
Le projet de SAR prévoit une structure d’îlot « classique » traditionnel de centre urbain alors que
le projet d’urbanisation offre un style contemporain. Cette structure moderne est possible sur ce
site par de faibles voisinage et référentiel à proximité.
Figure 145 :
5.4
Plan masse proposé dans le cadre du SAR.
Alternatives techniques
Plusieurs alternatives techniques ont été évaluées dans le cadre de cette étude. Ces alternatives portent
notamment sur la mobilité au sein du site, le phasage du chantier et la faisabilité technique de la mise en
œuvre des lots.
Pour les volets mobilité et phasage du chantier, ces alternatives ont été traitées dans les chapitres
respectifs car elles font partie intégrante de l’analyse des incidences sur l’environnement.
Au niveau de la faisabilité technique de la mise en œuvre des lots, une alternative serait d’en augmenter
le nombre. Cette alternative n’est pas pertinente car elle permet une taille de projet soumis à permis
d’urbanisme moins conséquente et moins rationnelle. La proposition de division proposée par le
demandeur est donc pertinente.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
213
6.
Incidences du projet sur le territoire des états et régions voisins
Au vu de la nature du projet et des incidences sur l’environnement identifiées dans cette étude, aucune
incidence du projet n’est à prévoir sur le territoire des Etats et des Régions voisins.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
214
7.
Réponses aux remarques du public
La réunion d’information du public a eu lieu 28 juin 2010 à 18h30 à l’Hôtel Arenberg, Grand Place 1 à
Braine-le-Comte. Conformément à la nouvelle réglementation, un procès verbal a été établi par
l’administration communale de Braine-le-Comte et est repris en annexe.
Le bureau CSD Ingénieurs a reçu l’entièreté des courriers envoyés à la commune de Braine-le-Comte
ainsi qu’au demandeur. Dans les 15 jours à dater de cette réunion d’information, un courrier individuel et
un courrier collectif (13 signatures) ont été transmis au Collège des Bourgmestres et Echevins de la
Commune de Braine-le-Comte.
Voir ANNEXE C : Réunion d’information du public
Le tableau suivant reprend l’ensemble des questions formulées au cours de la réunion d’information et
dans les courriers, regroupées par thématique.
Questions et remarques émises dans le cadre de la RIP et dans les courriers des riverains.
Question
Quelle sera la zone réservée aux maisons
particulières ?
Réponse
Dans les prescriptions du permis de lotir, il n’est pas prévu
l’aménagement de maisons particulières.
Qu’en est-il exactement du phasage du
projet ? Va-t-on laisser un terrain en
travaux pendant 15 ans ?
Le permis de lotir ne peut garantir un planning précis de
réalisation. A ce stade, le demandeur table sur une mise en
œuvre en 15 ans maximum.
Possibilité de mettre une fontaine ?
Le projet prévoit des espaces public mais pas spécifiquement
la mise en place d’une fontaine.
Qu’en est-il de la pollution du sol ?
Le site a fait l’objet de plusieurs études de sols. Un projet
d’assainissement a été élaboré par SGS en janvier 2012.
Sol
Projet
Tableau 39 :
Voir chapitre « Sol » et annexe F « projet d’assainissement »
Quel réseau d’égouttage est prévu ?
La gestion des eaux se fait de manière séparative.
Eaux
Concernant les eaux usées, le plan d’égouttage prévoit un
raccord au PASH au niveau de la rue de l’Industrie et du rond
point de la rue des Frères Dulait.
Concernant les eaux pluviales, elles seront dirigées vers le
point bas du site et envoyé directement dans le ruisseau à
proximité.
Voir annexe E : « Plan de la future voirie et du réseau
d’égouttage »
Quelle sera la place réservée aux énergies
renouvelables ?
Le projet se place toutefois dans des conditions favorables
pour atteindre et permettre l’utilisation d’énergie renouvelables
et limiter les consommations en garantissant une bonne
exposition, en permettant des appartements traversant et en
autorisant les capteurs solaires.
Energie
Milieu
biologique
Le permis de lotir se limite au respect de la législation en
vigueur.
Une étude PEB a-t-elle été réalisée ?
L’étude PEB n’est pas requise au moment des permis de lotir.
Par contre pour les demandes de permis d’urbanisme
ultérieures, la législation PEB s’applique.
Comment vont se créer les zones vertes
car actuellement le revêtement est en
dur ?
Le projet prévoit uniquement le maintien de certaines dalles en
béton sous les voiries du futur projet. Pour les autres parties
du site, les dalles seront retirées, le sol assaini (voir question
sol) et les zones pourront être plantées.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
215
Paysage et patrimoine
Quel vis-à-vis par rapport aux riverains ?
Revoir les bâtiments à la baisse (maximum
4 étages).
Une analyse paysagère a été effectuée dans le cadre de cette
étude. Pour la vue depuis la rue des Frères Dulait (côté rue de
la Briqueterie), le gabarit visible sera un Rez+6. Au vu de la
topographie du site, cela correspond à un Rez+4 à hauteur de
la rue des Frères Dulait.
Voir chapitre « Paysage et Patrimoine »
Augmentation des flux piétons sur pont
avec vue sur les jardins existant.
Possibilité de mettre en place des écrans
brise vue sur le pont ?
Le projet engendrera une augmentation des flux piétons sur le
pont, toutefois celle-ci ne sera pas de nature à engendrer de
nuisances pour les riverains.
Est-il possible de comparer un îlot du
centre de Braine-le-Comte avec le projet ?
Dans le chapitre urbanistique, l’étude d’incidences a évalué
l’intégration urbanistique du projet en fonction des îlots
existants à Braine-le-Comte.
Par ailleurs, un projet d’extension du passage sous voie et une
éventuelle passerelle piétonnes sont à l’étude. Quelque soit la
solution retenue, cette nouvelle traversée permettra une
meilleure connexion avec la gare. Elle sera utilisée par
l’ensemble des piétons voulant se rendre à la gare ou au
centre ville car elle sera plus rapide et plus agréable que le
passage par le pont de la rue des Frères Dulait.
Trois types d’implantation sont retrouvés à proximité du projet :
le bâti continu en îlots fermé, le bâti continu le long des voiries
et le bâti discontinu le long des voiries. Le projet s’inscrit dans
un îlot de taille similaire à ceux trouvés dans le centre brainois.
Toutefois, son urbanisation ne s’inscrit dans aucune des
trames urbanistiques présente à proximité.
Urbanisme
L’urbanisation du site vise la création d’un quartier
« nouveau » et distinct de la structure traditionnelle. En effet, le
projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la
différence des îlots fermés traditionnels. Ce choix génère des
percées visuelles par le caractère discontinu des
constructions.
Une différence marquante est la gestion du stationnement
quasi entièrement en sous-sol qui dégage la surface des
véhicules au profit des espaces verts.
Voir chapitre : « Intégration urbanistique ».
Augmenter la diversité appartements /
maisons sur le site ?
Le projet prévoit différents types d’appartement allant d’une à
trois chambres. L’étude d’incidences sur l’environnement
recommande la diversité des types au sein des immeubles à
appartements afin de garantir une mixité sociale satisfaisante.
Comment seront réglés les problèmes
existants au niveau de la circulation ?
Les solutions aux problèmes existants sont abordées dans le
PCM. A moyen terme, une connexionN532-N6 est prévue
dans le RUE « Champs du Moulin ».
Mobilité
Voir chapitre « Mobilité »
Y aura-t-il une connexion avec le parking
de la SNCB ?
Une nouvelle connexion avec la gare est recommandée. Elle
permettra également de rejoindre le futur parking SNCB.
Concernant le projet : Voir chapitre « Mobilité »
Les habitudes de mobilité vont évoluer en
15 ans, pourrait-on prévoir la possibilité de
mettre des bornes électriques dans les
garages en sous-sol ?
Ce point dépasse le cadre du permis de lotir. Toutefois, dans
le cadre des permis d’urbanisme cette solution pourra être
étudiée.
Vitesse excessive sur la rue des Frères
Le projet étudié ne prévoit pas d’aménagement concernant la
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
216
Socio-économique
Dulait. Au vu de la future augmentation des
flux, est-il possible de mettre en place des
dispositifs ralentisseurs car présence de
crèche sur la rue de la Briqueterie ?
rue des Frères Dulait.
Sécurisation piétonne du pont ?
Un projet d’extension du passage sous voie et une éventuelle
passerelle piétonnes sont à l’étude. Quelque soit la solution
retenue, cette nouvelle traversée permettra une meilleure
connexion avec la gare. Elle sera utilisée par l’ensemble des
piétons voulant se rendre à la gare ou au centre ville car elle
sera plus rapide et plus agréable que le passage par le pont
de la rue des Frères Dulait.
Y aura-t-il une salle communautaire ?
Le projet ne prévoit pas l’aménagement d’une salle
communautaire. Mais des fonctions complémentaires telles
que commerces de proximité, bureau, …
Qu’en est-il de la sécurité sur le site ?
La sécurité sur le site sera assurée par sa fonction d’habitat et
le contrôle social qu’elle génère. Les zones vertes seront
utilisées en jardins ou en zones de copropriétés ce qui assure
un passage. La zone d’espace verte commune sera traversée
par un chemin piéton et séparée des voies de chemin de fer
par une barrière/grillage empêchant la traversée.
A ce stade, nous proposons de renforcer les contrôles de
police si les excès de vitesse sont avérés
L’accès aux parkings souterrains sera privatif et assurera donc
la sécurité de ces zones.
Que va-t-on faire de la
présente à proximité du site.
Une étude de rentabilité
réalisée ?
déchetterie
a-t-elle
été
Le parc à containers sera maintenu à son emplacement actuel.
Son activité et la distance avec les futurs lots ne sont pas de
nature à engendrer des incidences pour les futurs riverains.
L’aménagement du site n’aura quant à lui aucune incidence
sur l’activité du parc.
Le demandeur a réalisé cette étude. Cette problématique sort
toutefois du cadre de l’étude d’incidence.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
217
8.
Difficultés rencontrées lors de la réalisation de l’étude
d’incidences sur l’environnement
Une difficulté rencontrée est le délai important entre la réunion d’information du public et la finalisation de
l’EIE. Ce délai est consécutif à une « maturation » du projet nécessaire de la part du demandeur
notamment en termes d’assainissement et de faisabilité économique de l’opération.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
218
9.
Conclusions et recommandations
9.1
Conclusions générales de l’auteur d’étude
L’étude d’incidences a porté sur une demande de permis de lotir permettant à terme la création de 445
logements avec ouverture de voirie et aménagement d’espaces publics. Le projet s’inscrit dans un site à
réaménager (SAR/LS280) et est occupé actuellement par des hangars industriels des Anciens Ateliers de
Braine-le-Comte et du Thiriau (ABT) pour lesquels un permis d’urbanisme visant la démolition a été
obtenu en date du 07 novembre 2011.
Les sources de subsides régionaux (SAR, rénovation urbaine, revitalisation urbaine, assainissement de
site pollué,…) ont été sollicitées par le demandeur mais les fonds publics mobilisables sont apparus
épuisés. Dans ce contexte, le montage financier du projet a du être établi entièrement sur fonds privés et
par conséquent le demandeur a opté pour une densité réaliste.
L’étude d’incidences s’est attachée à évaluer les modifications du milieu, à caractériser les impacts pour
le voisinage et à recommander des mesures d’atténuation des incidences afin d’encadrer l’urbanisation
du site.
Celui-ci est caractérisé par deux contraintes principales :
■
Un passé industriel qui a laissé
environnementales (pollution du sol) ;
des
traces
urbanistiques
(chancre
■
La proximité de la gare (650 mètres) et par conséquent de la ligne de chemin fer.
industriel)
et
L’assainissement du site est nécessaire et doit faire l’objet d’un plan d’assainissement approuvé. Les
études de sols réalisées par SGS permettent de délimiter et de caractériser la pollution. In fine,
l’intervention sur le site permettra d’améliorer la situation environnementale sur ce point et est un
préalable à réaliser. Un projet d’assainissement a été produit par SGS en janvier 2012.
Le projet prévoit l’aménagement d’un merlon le long de la ligne de chemin de fer afin de diminuer le bruit
ferroviaire. L’évaluation acoustique menée par AVEA dans le cadre de la présente EIE valide
globalement le principe moyennant quelques adaptations complémentaires.
Globalement, le site est donc apte à accueillir une fonction de logement. Cette conclusion rejoint le
constat déjà réalisé dans la procédure d’adoption du site à réaménager.
Les modifications du milieu générées par le projet ont une portée locale et concernent principalement
l’urbanisme et la mobilité.
D’un point de vue urbanistique, la conception du lotissement intègre des objectifs de l’urbanisme
durable : implantation raisonnée, bonne compacité, fonctions complémentaires, …
L’urbanisation du site vise la création d’un quartier « nouveau » et distinct de la structure traditionnelle.
En effet, le projet repose sur le principe d’îlots ouverts et perméables, à la différence des îlots fermés
traditionnels. Ce choix génère des percées visuelles par le caractère discontinu des constructions le long
des voiries publiques. Cette typologie se retrouve dans de nombreux « éco-quartiers » européens.
Le projet présente un aspect différent de ce qui est actuellement trouvé ou prévu à proximité. Ceci est un
choix permettant l’expression de nouveauté. Le site ABT est situé de l’autre côté des voies de chemin de
fer et possède une identité forte qui permet le développement d’un projet spécifique et qui pourrait
permettre un bon effet d’entrainement avec la rénovation urbaine projetée à ses côtés.
L’autre thématique appelant des commentaires est la mobilité.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
219
En phase d’exploitation, le projet générera environ 1.250 mouvements/jour. Ces mouvements
maximalistes ont été étudiés dans le contexte actuel de Braine-le-Comte. Celui-ci est déjà saturé aux
heures de pointe. La mesure principale d’amélioration est l’aménagement du carrefour entre la N6 et la
N532 par la mise en place d’un feu tricolore.
De manière complémentaire, une amélioration globale de la mobilité à Braine-le-Comte passe par la
concrétisation du Plan Communal de Mobilité et des connexions sud.
Un autre enjeu majeur de mobilité à rencontrer concerne l’utilisation des modes doux pour les
déplacements et le report de mode de la voiture vers la marche, le vélo et le train.
Le projet présente un avantage de localisation important en étant situé à proximité d’un centre ville et
d’une future gare RER. Cet atout de localisation ne pourra être concrétisé que par une connexion efficace
avec la gare et le centre ville.
En effet, la stratégie d’urbanisation de ce site repose notamment sur la proximité de la gare (650 m) et du
centre ville. Cette logique s’inscrit dans les études de la CPDT et dans les « Lignes de forces » de la
ème
politique d’aménagement du territoire du 21
siècle du Ministre Henry.
En conclusion, le projet permet une urbanisation dense articulée autour d’espaces publics et s’ouvrant à
une architecture contemporaine apportant une offre diversifiée en logements. Le projet est situé dans un
contexte urbanistique très favorable au report de mode pour les déplacements domicile-travail et
scolaires et permet d’assainir une friche industrielle.
Il présente les principales caractéristiques d’un éco-quartier contemporain.
La définition et la concrétisation des objectifs environnementaux nécessitent toutefois quelques
adaptations du permis de lotir et une volonté du promoteur de poursuivre le développement durable du
site.
Plusieurs recommandations ont donc été formulées, elles sont synthétisées dans le tableau ci-après.
NA00316 | 17.04.2012 | Projet de lotissement : site ABT à Braine-le-Comte | Rapport final
220
9.2
Recommandations de l’auteur d’étude
Environnement sonore
et vibratoire
Air, énergie et climat
Eaux de
surface
Sol, eaux souterraines
S1
Traiter et éliminer la pollution identifiée avant le début de chaque phase
de travaux selon un plan d’assainissement approuvé
S2
Prévoir des contrôles réguliers du chantier et le stockage des produits
dangereux sur des aires étanches
X
S3
Etablir un planning de chantier en organisant les mouvements de terres
qui favorisent l’utilisation des terres de déblai non polluées in situ pour la
création de la butte antibruit et à l’aménagement des abords du site
X
S4
Mettre en place le cas échéant un mur de soutènement entre la nouvelle
voirie et le talus de la rue des Frères Dulait
X
S5
Réaliser des mesures de radon destinées à vérifier la sureté des
logements
X
S6
Réaliser une campagne d’essai de sol : essais CPT (Cone Penetration
Test) à la machine de 20 tonnes afin de garantir la stabilité des
constructions projetées
X
Etudier le dimensionnement des noues afin d’assurer un temps de
vidange compris entre 10 et 24h et assurer un débit de fuite total de
maximum 121 l/s
X
ES2
Etudier la nécessité de mise en place d’un cuvelage étanche pour les
sous-sols
X
E1
Favoriser l’implantation d’appartements traversant (2 façades principales
minimum donnent sur l’extérieur)
X
E2
Emettre une règle afin de limiter les décrochements du bâti
E3
Porter une attention particulière à l’aménagement intérieur des logements
orientés nord-ouest afin de situer de façon optimale les pièces en fonction
de la course du soleil
X
Prévoir des protections solaires extérieures aux ouvertures orientées au
sud-est afin de limiter la surchauffe conformément aux exigences de la
PEB
X
E5
Lors des études de faisabilité PEB, étudier au minimum la technique
« Système de chauffage ou de refroidissement urbains ou collectifs »
X
ESV1
Maintenir un revêtement lisse sur la rue des Frères Dulait, le chemin du
Chevauchoire de Binche et la rue de l’Industrie
X
ESV2
Mettre en place d’un merlon antibruit entre les voies ferrées et le projet de
minimum 3 mètres
X
ESV3
Préférer des garde-corps pleins pour la façade du premier bâtiment côté
voies
X
ESV4
Imposer le respect de la norme NBN S 01-400-1 : Critères acoustiques
pour les immeubles de logements
X
ES1
E4
Autorités
Gestion du chantier
Equipements du site
Plan de division
Recommandations
Options/prescriptions
Domaine
Portée
X
X
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221
Milieu biologique
Paysage et
patrimoine
Urbanisme
X
ESV6
Lors de chaque permis d’urbanisme, aménager les pentes de sorties de
manière douce afin d’éviter toute accélération en sortie de sous-sol
X
ESV7
Appliquer les mesures antibruit reprises dans l’annexe I de l’étude
d’incidences
B1
Supprimer le Robinier (Robinia pseudoacacia) de la liste des espèces
autorisées sur le site
X
B2
Mise en place d’espèces hautes tiges entre les lots bâtiments des lots 1 à
4 et entre les lots 3-6 et 4-5 afin de garantir un aspect « coupe vent »
X
B3
Prescrire l’utilisation des noues comme support du développement de la
nature
X
B4
Eliminer pendant la phase de chantier les espèces suivantes : renouée du
japon (Fallopia japonica) et buddleia (Buddleja davidii)
PP1
Intégrer un élément « témoin » du passé industriel du site, par exemple
un mur, une structure, une relique de l’activité industrielle, etc.
PP2
Emettre une règle afin d’assurer une dynamique de la façade orientée
vers le chemin de fer
X
U1
Emettre des règles urbanistiques permettant des règles de
complémentarité des matériaux afin d’assurer une cohérence
urbanistique entre les différents bâtiments
X
U2
Etablir un plan paysager
X
U3
Aligner les fronts bâtis des lots 7 et 8
X
U4
Emettre une règle afin de garantir une mixité sociale au sein des barres
en diversifiant les types d’appartements (1 à 3 chambres)
X
M1
Organiser le chantier de démolition afin de créer rapidement un accès
depuis le rond-point de la rue Frère Dulait
X
M2
Avant le début des travaux, mettre en place un itinéraire obligatoire de
chantier évitant le passage devant la gare
X
M3
Mettre en place des itinéraires de déviations en cas de fermeture
prolongé de voiries locales
X
M4
Avant et après les travaux, réaliser un état des lieux contradictoire sur les
voiries adjacentes
X
M5
Sécuriser l’accès au chantier avec une signalisation appropriée
X
M6
Mettre le stationnement en voirie en zone bleue
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Autorités
Gestion du chantier
Equipements du site
Lors de chaque permis d’urbanisme, prévoir des mécanismes de
fermeture et d’ouverture des accès le plus silencieux possible. Les
signaux sonores d’ouverture et fermeture des portes sont évités
ESV5
Mobilité
Plan de division
Recommandations
Options/prescriptions
Domaine
Portée
X
X
X
X
222
Prévoir du stationnement supplémentaire en fonction de la nature et de la
taille des commerces retenus (dimensionnement devant éviter le report
sur les voiries adjacentes)
X
M8
Veiller au moment de la vente à garantir l’achat d’une place de parking
avec un appartement
X
M9
Imposer la mise en place d’attaches à vélo au niveau des commerces de
proximité
X
M10
Imposer la mise en place de hangars à vélo pour chaque lot, soit par
l’aménagement d’un hangar extérieur, soit par la création d’une pièce à
l’intérieur des bâtiments
X
M7
Milieu humain
Equiper le carrefour N6/N532 de feux
M12
Mettre les voiries secondaires en piétonnier (signalisation F103/F105) et,
le cas échéant, placer des bornes rétractables pour les voiries
secondaires de desserte entre les ensembles de logements en piétonnier
X
Améliorer la connexion à la gare soit : par la réalisation de travaux de
sécurisation de l’itinéraire rue Frère Dulait-rueNeuve-rue du 11
Novembre, soit par l’aménagement d’une nouvelle passerelle, soit par
l’aménagement d’un cheminement nouveau vers le futur passage sousvoies
X
Autorités
Gestion du chantier
Equipements du site
M11
M13
Déchets
Plan de division
Recommandations
Options/prescriptions
Domaine
Portée
X
M14
Ouverture des barres d’immeubles pour permettre une traversée piétonne
entre les lots et ainsi un accès plus direct aux commerces de proximité
X
M15
Création d’une connexion pour les modes doux entre la rue de l’Industrie
et la rue des Frères Dulait
X
M16
Poursuivre la mise en œuvre du PCM, en particulier la connexion N533N6
MH1
Maintenir un accès sécurisé au CPAS pendant toute la phase chantier du
projet
MH2
Prévoir des aires de jeux adaptées pour les enfants
MH3
Prévoir la possibilité d’implanter une crèche
MH4
Emettre une règle afin de garantir une taille de plateau maximale de
200 m² pour l’aménagement des éventuels bureaux
MH5
Emettre une règle afin de conserver les bureaux en fonction accessoire
X
X
X
X
X
X
D1
Mettre en place d’un plan de gestion des déchets comprenant une étude
précise des conditions locales d’éliminations
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X
223
Santé et
sécurité
SS1
Désigner un coordinateur santé-sécurité agréé par la Région wallonne
SS2
Placer les cabines électriques préférentiellement au sous-sol des futures
constructions
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Autorités
Gestion du chantier
Equipements du site
Plan de division
Recommandations
Options/prescriptions
Domaine
Portée
X
X
224
ANNEXE A
SCHÉMA DE STRUCTURE COMMUNAL – SCHÉMA
D’ORIENTATIONS TERRITORIALES
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ANNEXE B
ARRÊTÉS
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ANNEXE C
RÉUNION D’INFORMATION DU PUBLIC
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ANNEXE D
PLAN DE DIVISION ET PRESCRIPTIONS
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ANNEXE E
PLAN DE LA FUTURE VOIRIE ET DU RÉSEAU
D’ÉGOUTTAGE
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ANNEXE F
PROJET D’ASSAINISSEMENT (SGS, 2012)
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ANNEXE G
DONNÉES PLUVIOMÉTRIQUES
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ANNEXE H
PLAN D’ÉGOUTTAGE (COMMUNE DE BRAINE-LECOMTE)
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ANNEXE I
MESURES DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS SUR
CHANTIER
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ANNEXE J
ANALYSE DU CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
DE LA CONSTRUCTION SUR LA NOUVELLE NORME
NBN S01-400-1
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ANNEXE K
MODÉLISATION ACCOUSTIQUE
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ANNEXE L
CARTES DE BRUIT STRATÉGIQUE DES GRANDS
AXES DE TRANSPORT
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ANNEXE M
FICHE TECHNIQUE SUR LE MERLON
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ANNEXE N
EXTRAITS DU PLAN COMMUNAL DE MOBILITÉ
(TRANSITEC)
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ANNEXE O
SCHÉMAS DE MOBILITÉ
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ANNEXE P
REPRÉSENTATION DES DONNÉES SOCIOÉCONOMIQUES
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