•L’emplacement ou les réservations pour d’éventuels
postes HTA/BT de distribution publique. Pour ces
postes, il est important de prendre en compte les
critères d’accessibilité. Les exploitants doivent
pouvoir manœuvrer 24 heures sur 24 dans ce poste,
surtout pour changer facilement les matériels,
notamment le transformateur qui demande des
moyens lourds.
•Un plan de découpage des différents lots à desservir
avec leur puissance de dimensionnement.
•Le tracé des canalisations électriques projetées.
Dans ce document, doivent figurer les autres
ouvrages qui parcourent le lotissement et les
distances de proximité entre les différents réseaux
eau, gaz, électricité, etc.
•Tous les dossiers de calculs électriques avec les liai-
sons au réseau des branchements.
•La liste des matériels qui constituent les canalisa-
tions électriques. Cette liste est importante car elle
restera archivée en partie pour constituer le DIUO
(Dossier d’Intervention Ultérieur de l’Ouvrage), rendu
obligatoire par une loi de 1993 sur la sécurité avec
comme objectif de connaître la conformité des maté-
riels en cas d’accident en exploitation.
•Le schéma des circuits de communication y compris
les barrettes de dérivation et boîtiers de téléreport
établis par le GRD.
•Le repérage des différents matériels et accessoires
(points de livraison, coffrets, etc.).
•Le planning prévisionnel de la réalisation des
ouvrages jusqu’aux mises en service des points de
livraison (PDL).
•L’alimentation électrique du chantier, avec la puis-
sance nécessaire en monophasé ou triphasé et
le PDL de cette alimentation dans l’enceinte du
chantier.
CONCEPTION DU RÉSEAU
Pour concevoir le réseau électrique dans un lotisse-
ment, le maître d’ouvrage de la construction devra inté-
grer les contraintes liées à l’exploitation de l’ouvrage.
Il doit assurer prioritairement l’accessibilité dans
le lotissement pour la coupure d’urgence de l’ali-
mentation électrique demandée par les pompiers,
pour le dépannage ou pour le remplacement éven-
tuel des éléments défaillants du réseau et des bran-
chements du lotissement.
Afin de maîtriser les temps d'intervention en cas
de défaut, la puissance globale des raccordements
directs sur un tronçon, entre deux émergences, est
limitée à 120 kVA.
La distance maximale entre les coffrets de bran-
chement et le point d'émergence le plus proche est
inférieur à 50 mètres.
Le nombre d'accessoires souterrains installés entre
deux tronçonnements est limité à 5 pour les déri-
vations simples ou doubles de branchement. Un
seul accessoire souterrain de dérivation de réseau
est toléré entre deux tronçonnements.
EXPERTISES
INSTALLATION & EXPLOITATION
WWW.J3E.COM •771 - MARS 2008 • 23
CALCULS ÉLECTRIQUES
La chute de tension maximale admise est de 7 %
pour le point de livraison le plus éloigné électrique-
ment du poste HTA/BT. Dans la partie du réseau
relevant de la NF C 11-201, la chute de tension est
de 5 %. Dans la partie de branchement relevant de
la NF C 14-100, la chute de tension est de 2 %.
Les puissances minimales de dimensionnement sont
calculées en fonction des surfaces des parcelles :
- 12 kVA monophasé pour des parcelles construc-
tibles de moins de 1 000 m2(quel que soit le mode
de chauffage) ;
- 18 kVA monophasé pour des parcelles construc-
tibles de 1 000 m2à 2 000 m2(quel que soit le mode
de chauffage) ;
- 18 kVA au minimum (complété éventuellement
par une étude particulière au cas par cas avec le
GRD) pour des parcelles constructibles 2 000 m2.
RACCORDEMENT ÉMERGENT MODULAIRE
Chaque parcelle doit posséder un coffret en limite de
propriété. Le parcours de la dérivation individuelle ne
doit pas emprunter le domaine public. La dérivation
individuelle commence aux bornes aval des CCPI
(Coupe-circuit principal individuel). Il est donc possible,
à partir d’une émergence, d’alimenter plusieurs
parcelles. Seules les deux parcelles qui jouxtent le
coffret sont équipées de CCPI.
Pour les autres alimentations, le CCPI est posé dans
le coffret en limite de propriété.
Un matériel modulaire permet de réaliser facilement
ces configurations, c’est le REMBT (Raccordement
Emergent Modulaire Basse Tension). Cette émergence
est la base de la configuration dans les lotissements.
Tous les accessoires du coffret sont interchangeables
entre plusieurs constructeurs. L’exploitant qui inter-
viendra ultérieurement pourra ainsi dépanner rapide-
ment, avec du matériel normalisé. Le REMBT est une
émergence adaptée aux travaux sous tension de par
sa conception et surtout par l’espace disponible pour
l’opérateur.
La mise en œuvre des nouvelles dispositions de la
norme NF C 14-100 doit contribuer à l’objectif de
qualité dans la conception et la réalisation des lotis-
sements. ■
Bernard Lepetit
CCooeeffffiicciieenntt
ddee ffooiissoonnnneemmeenntt
Pour le calcul de dimensionne-
ment des canalisations,
on applique un coefficient
de foisonnement de la puissance.
Dans un lotissement de moins
de 4 pavillons, le coefficient
est de 1,
de 5 à 9 pavillons : 0,78
de 10 à 14 pavillons : 0,63
de 15 à 19 pavillons : 0,53
de 20 à 24 pavillons : 0,49
de 25 à 29 pavillons : 0,46
de 30 à 34 pavillons : 0,44
de 35 à 39 pavillons : 0,42
de 40 à 49 pavillons : 0,41
au-dessus de 50 pavillons : 0,38.
SSeeccttiioonn ddeess ccââbblleess
Les câbles à utiliser doivent être
conformes à la NF C 33-210.
Cinq sections de câbles sont
admises :
- 35 mm2pour une intensité
maximale de 119 A,
- 50 mm2pour une intensité
maximale de 155 A,
- 95 mm2pour une intensité
maximale de 235 A,
- 150 mm2pour une intensité
maximale de 315 A,
- 240 mm2pour une intensité
maximale de 415 A (imposé
comme câble réseau pour une
puissance pondérée sur le
tronçon de120 k VA avec un
maximum de puissance à trans-
iter de 180 kVA).
CCooeeffffiicciieenntt ddee pprrooxxiimmiittéé
Lorsque plusieurs câbles de réseaux cheminent sur un parcours commun, les capacités
électriques des câbles sont réduites. Cela s’applique pour tous les câbles de réseaux
dans le lotissement qui ont un parcours commun de 10 mètres au minimum et espacés
de 20 cm. Pour deux câbles en parcours commun, le coefficient de proximité est de 0,85,
pour trois câbles, il est réduit à 0,78 et, à partir de quatre câbles, il descend à 0,72.
Ce coefficient de réduction de la capacité de transit des câbles s’applique aussi en
parcours sous fourreau. L’intensité admissible dans un câble posé seul dans un four-
reau est de 0,80, pour deux câbles, il est de 0,70, pour trois câbles, 0,62, et, à partir de
quatre câbles, il descend à 0,58.