LM1 – TD 1
Correction.
N. Laillet
Interrogation no1.
Remarques préliminaires Voici les principales données du devoir
–Moyenne du devoir : 11,89
–Médiane : 12,25
–Écart-type : 4,34
–Répartition des notes :
4 ; 6 (2 élèves) ; 8,5 (2 élèves) ; 9 ; 10,5 ; 11 ; 11,5 ; 13 ; 13,5 (3 élèves) ; 15 ; 16,5 (2 élèves) ; 17,5 ; 19
Bilan, c’est un devoir très hétérogène. La rédaction laisse à désirer chez bon nombre d’entre vous, d’où cette fiche
méthodologique sur la rédaction qui vous est distribuée.
Il est dommage que pour plusieurs questions vous ayez davantage bloqué ou perdu des points sur les maths que sur le
langage mathématique en lui-même : n’oubliez pas qu’on fait avant tout des maths !
Exercice 1 (7,5 points)
Pour chaque couple d’expressions mathématiques suivant :
– dire s’il s’agit de noms ou de propositions.
– identifier les variables, dire à quel ensemble elles sont astreintes (ou, dans le cas où ce n’est pas
précisé, à quel ensemble elles peuvent être astreintes), préciser si elles sont muettes ou parlantes.
– préciser si les deux expressions sont synonymes, et justifier la réponse.
a. « La dérivée de la fonction logarithme » et « 1
x».
b. «{y∈R|y≥3et y < 10}» et « l’intervalle [3,10] ».
c. «z∈R» et « z∈Cet ¯z=z».
Correction
a. LA question la plus meurtrière, pour laquelle je n’ai vu qu’une réponse juste ! Voici une manière de répondre à la
question.
1. Les deux expressions considérées sont des noms. « La dérivée de la fonction logarithme » est un nom qui désigne
une fonction, « 1
x» est un nom qui désigne un nombre.
2. Dans la première expression, il n’y a pas de variable. Dans la deuxième, il y a une variable, x, qui est parlante
(absence de mutificateur). Pour que l’expression « 1
x» ait un sens, il faut que xsoit astreinte à un ensemble
de nombres privé de 0, par exemple R∗.
3. Les deux expressions ne sont pas synonymes. En effet, la première désigne une fonction, la deuxième un nombre.
En revanche, les expressions « La dérivée de la fonction logarithme » et « x7→ 1
x»sont synonymes.
b. Question bien réussie.
– Les deux expressions considérées sont des noms. Elles représentent toutes deux des ensembles.
– Dans l’expression « {y∈R|y≥3et y < 10}», il y a une variable, y. Elle est muette (symbole mutificateur
{. . . |. . .}). Elle est astreinte à R. Dans la deuxième expression, il n’y a pas de variable.
– Les deux expressions ne sont pas synonymes. En effet, le réel 10 appartient à « l’intervalle [3,10] », mais
n’appartient pas à « {y∈R|y≥3et y < 10}».
c. Question moyennement réussie, surtout au niveau de la justification !
– Les deux expressions considérées sont des propositions. La première exprime une appartenance à un ensemble.
La seconde exprime une conjonction de deux propositions, l’une exprimant l’appartenance et l’autre l’égalité.
– Dans l’expression z∈R, il y a une variable, z, qui est parlante. Elle n’est pas réellement astreinte à un ensemble
de nombres en particulier. Dans la deuxième, même réponse.
– Les deux expressions sont synonymes car elles sont vraies en même temps. En effet
1. Si z∈R, alors z∈Cet ¯z=z(car =(z) = 0).
2. Si z∈Cet ¯z=z, soient aet bdeux réels tels que z=a+ib. Alors ¯z=a−ib. L’égalité z= ¯zimplique
donc que a+ib =a−ib, soit ib =−ib, soit 2ib = 0, donc b= 0. Donc z∈R.
Les feuilles de TD sont disponibles à la page http://www.math.jussieu.fr/∼laillet/