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capacité à saisir les aspects évaluatifs et latents des représentations sociales sur des situations
diverses.
L’article est aussi important puisqu’il permet de donner une approche novatrice quand à
l’étude de la stratégie publicitaire volontairement provocatrice de Benetton et étudier son
impact sur les consommateurs. L’étude de l’article nous présente une approche
PLURIDISCIPLINAIRE et se penche sur d’autres travaux issus de l’anthropologie et de la
psychologie ainsi que d’autres disciplines qui s’intéressent aux sciences humaines et qui sont
menées en parallèle avec les recherches en marketing, démarche qui est d’ailleurs fortement
encouragé actuellement pour avoir plusieurs angles d’approche du phénomène étudié.
Problématique
Les auteurs commencent dans un premier temps par présenter l’importance de la publicité
d’un point de vue émotionnel, en s’inscrivant dans un courant de recherche affectif se basant
sur les travaux menés par ce courant en anthropologie, Douglas et Isherwood (1979) et en
marketing, Kroeber-Riel (1992). L’article expose les pratiques de quelques spécialistes de la
création publicitaire pour analyser les effets possibles des messages envoyés sur les
consommateurs potentiels, notamment l’usage d’échelles de mesure pour identifier les
composantes affectives, cognitives et conatives des attitudes. Ils s’appuient notamment sur le
modèle d’action raisonnée de Fishbein et Ajzen (1975) qui affirme que l’attitude d’une
personne à l’égard d’un objet est et une fonction des attributs ou résultats perçus du produit et
subjectivement évalué. Ils mettent ainsi en évidence la faiblesse de ces méthodes pour
recueillir les émotions spontanées suscitées par la publicité car ils incitent le consommateur à
réfléchir et porter un jugement avant d’exprimer son attitude.
Les auteurs commencent à introduire progressivement l’intérêt de leur méthode, et sa capacité
à recueillir les réactions émotionnelles spontanées pour pallier aux imperfections des autres
techniques utilisées. Ils exposent ainsi l’intérêt de l’usage des techniques projectives en se
basant sur les précédents travaux en psychologie de Galton (1885), qui utilisait les mots
stimuli pour susciter des réactions verbales qu’il notait immédiatement. L’article insiste aussi
sur l’importance de ces techniques comme méthodes d’extraction des connaissances, De Rosa
(1988), Di Giacomo (1985), Moscovici (1981) et Wagner (1994).