DOSSIERS Manifestations respiratoires de la

publicité
Février 2009 ; N°22
DOSSIERS
Manifestations respiratoires de la maladie rhumatoïde
Cancer bronchique primitif non à petites cellules
Chimiothérapie néo-adjuvante
Editeur / GERI-Communication
4 voie romaine - Bât. G - 33610 Canéjan
[email protected]
http://www.geri-communication.com
CONTINUITE DU TRAITEMENT
Assistance Respiratoire - Oxygénothérapie - Ventilation Assistée - Aérosolthérapie - Apnées du Sommeil (PPC)
Nutrition - Perfusion - Insulinothérapie
DOSSIER : Manifestations respiratoires de la maladie
rhumatoïde
Révisé le 05.02.2009 par le Dr. H. LIOTE.
Pneumologie, CH Tenon, Paris.
Le texte en bleu souligné symbolyse des liens hypertextes.
http://www.respir.com/doc/abonne/base/MaladieRhumatoide.asp
Prévalence : 1% de la population générale.
La survie médiane est réduite de 10 ans environ par rapport à
la population générale, sans changement sur les 40 dernières
années.
Dans les formes extra-articulaires (poumon, coeur, vaisseaux)
le risque relatif de mortalité est multiplié par 2.
Le lavage bronchiolo-alvéolaire joue un rôle important dans le
diagnostic différentiel : infections, réactions aux médicaments,
co-morbidités, cancers.
Le tabac joue un rôle dans l’apparition de la maladie (facteur
rhumatoïde 2 fois plus fréquent chez les fumeurs ; 2 fois plus
de risque d’avoir des manifestations cliniques ; 3 fois plus de
risque d’avoir des manifestations extra-articulaires), dans son
La maladie rhumatoïde atteint surtout la femme de 40 ans et évolution et dans la résistance au traitement (Klareskog, 2007 ;
plus.
Hyrich, 2006 ; Pedersen, 2006 ; Turesson, 2006).
Elle se caractérise par des atteintes articulaires chroniques, Les causes de mortalité sont, dans l’ordre : infectieuses (environ
volontiers bilatérales, à prédominance distale, destructrices et 20 %) ; cardio-vasculaires (environ 17 %) ; pulmonaires
déformantes.
(environ 10 %).
L’atteinte respiratoire est la 2ème en fréquence dans la maladie
rhumatoïde après les manifestations articulaires.
Atteinte pleurale
Les manifestations pleuro-pulmonaires, plus fréquentes dans
les PR actives nodulaires séro-positives de l’homme, touchent
tous les compartiments anatomiques du poumon (plèvre,
parenchyme pulmonaire et voies aériennes) sont souvent
intriquées et sont responsables de tableaux hétérogènes
compliquant la démarche diagnostique ; elles apparaissent dans
les 5 ans après les manifestations initiales et sont responsables
de 10-20 % de la mortalité totale.
Les anomalies pulmonaires sont infra-cliniques et infraradiologiques chez 50 % des patients, symptomatiques 1 fois
sur 10.
Un syndrome restrictif est observé chez 5-15 % des patients
mais la baisse de diffusion du CO est observée chez plus de
50 % des malades.
Les anomalies scannographiques ne sont liées ni aux
symptômes ni à la fonction respiratoire.
Les atteintes des petites voies aériennes sont associées aux
bronchectasies, aux images en verre dépoli et au piégeage
gazeux.
Elle touche environ 15 % des malades à la TDM de maladies
rhumatoïdes tout venant.
Elle peut être révélatrice de la PR.
2 aspects principaux : épanchement pleural, fibrose pleurale ;
on peut aussi observer empyème, chylothorax, fibrothorax.
L’épanchement est souvent asymptomatique, habituellement
unilatéral, d’abondance faible à modérée.
A la phase aiguë : épanchement exsudatif, lymphocytaire avec
hypoglycopleurie ; titre élevé de facteur rhumatoïde, valeur
diagnostique que s’il est plus élevé que le titre plasmatique.
Diagnostic différentiel : pleurésies tuberculeuses ou
néoplasiques a prélèvements histologiques par thoracoscopie ;
rarement spécifique : infiltrat identique au pannus rhumatoïde ;
permet d’éliminer les autres étiologies.
Dans les 3/4 des cas, guérison spontanée en moins de 3
mois sous anti-inflammatoires non stéroïdiens ou cortisone
(systémique ou locale intra-pleurale).
Récidives fréquentes.
Evolution vers la forme chronique (empyème aseptique) ;
épanchement très riche en PMN et fibrine ; complications
infectieuses fréquentes (staphylocoque) ; évolution vers le
fibrothorax avec syndrome restrictif pouvant justifier une
décortication.
195
Atteintes parenchymateuses
Nodules rhumatoïdes1
Manifestation plus rare ; présents dans 20 à 25 % des cas à la
TDM thoracique.
Imagerie : unique ou multiple, opacités arrondies, quelquefois
excavées, de 5 à 50 mm de diamètre, touchant plutôt la
périphérie pulmonaire et les apex.
Se nécrosent et s’excavent dans 25 % des cas.
Ils peuvent se rompre a complications :
- dans la plèvre : pleurésie, pneumothorax, pyothorax ;
- dans les bronches : hémoptysies, infections à mycobactéries
voire aspergillaires.
Évolution imprévisible : multiplication, augmentation de
taille, disparition spontanée.
Syndrome de Caplan Colinet : association PR nodulaire/
exposition à la silice2.
Ils posent surtout un problème de diagnostic différentiel :
- si le nodule est unique : cancer broncho-pulmonaire ; la TEP
n’est pas discriminante, il faut une histologie ;
- s’ils sont multiples : infections opportuniqtes, surtout s’ils
sont excavés.
Maladies infiltratives diffuses du poumon3
Présentes dans 20 % des cas à la TDM et parfois inaugurales
de la maladie rhumatoïde.
Elles ont les caractéristiques cliniques, radiologiques et
fonctionnelles des maladies infiltratives diffuses pulmonaires
idiopathiques (classification ATS/ERS).
- Formes subaiguës et chroniques : association à des degrés
divers en fonction de l’évolution de : dyspnée d’effort, toux
sèche, crépitants, hippocratisme digital.
TDM : verre dépoli, réticulations, distorsion architecturale, au
maximum rayon de miel, forme correspondant à une histologie
de type NSIP et/ou UIP.
Evolution imprévisible vers la régression, la stabilisation ou
l’aggravation par poussées ou d’un seul tenant.
Traitement : empirique ; aucun traitement ne s’est montré
régulièrement efficace ; corticothérapie (3/4 à 1mg/kg/j
pendant 6 semaines) ; en cas d’échec de la corticothérapie :
azathioprine4, cyclophosphamide5, méthotrexate6.
Les nouveaux agents thérapeutiques de la PR n’ont pas été
évalués.
Meilleur pronostic que la MID idiopathique : 70 % de survie
à 5 ans.
- Formes aiguës : plus rares, à type de pneumonie organisée ;
tableau de pneumopathie aiguë fébrile.
TDM : foyers alvéolaires uniques ou multiples.
Diagnostic différentiel : pneumopathies infectieuses et
médicamenteuses.
Traitement : cortico-sensibles.
Evolution ultérieure : identique à celle des PID sub-aiguës
- Formes suraiguës : exceptionnelles ; mauvais pronostic.
Maladie des voies aériennes (MVA)
C’est la manifestation la plus fréquente, retrouvée dans 30 %
des cas à la TDM. Elle peut revêtir 3 formes :
- Bronchiolite folliculaire :
Asymptomatique ou responsable d’une toux isolée.
TDM : micronodules bronchiolaires et trappage expiratoire.
Bronchiolite constrictive :
Exceptionnellement pure ; dyspnée ; squeaks à l’auscultation.
TDM : micronodules branchés, distension, trappage expiratoire
avec aspect en mosaïque.
EFR : trouble ventilatoire obstructif périphérique.
Traitement : forme grave souvent cortico-résistante ; les macrolides
au long cours, à visée anti-inflammatoire, sont parfois utiles ;
aucun agent biologique nouveau n’a prouvé son efficacité.
Evolution : apparition de bronchospasmes puis de surinfection.
- Maladie évoluée des voies aériennes :
Conséquence de l’évolution de la bronchiolite constrictive.
Bronchospasmes, surinfections puis suppuration bronchique.
EFR : syndrome mixte.
TDM : dilatations des bronches (observées dans 3 à 5 %
des PCE) et bronchiolectasies périphériques diffuses avec
distorsion parenchymateuse.
Une BPCO est présente chez 10 % des malades avec
polyarthrite rhumatoïde ; elle peut se développer chez ces
patients en l’absence de tabagisme.
Autres manifestations respiratoires plus rares
Arthrite crico-arythénoïdienne (dysphonie, douleur), syndrome
d’apnées obstructives du sommeil par atteinte cervicale,
atteinte musculaire plus souvent due au déconditionnement et
à la myopathie qu’à une atteinte spécifique ; atteinte vasculaire
pulmonaire : isolée très exceptionnelle.
Infections opportunistes7
Avant l’utilisation des immunosuppresseurs (IS) tels que le
méthotrexate ou les agents anti-TNF, les infections étaient
plus fréquentes et liées aux agents pyogènes habituels des
voies aériennes. Depuis l’utilisation des IS, des infections
opportunistes ont fait leur apparition.
196
- Tuberculose et mycobactéries atypiques :
Il s’agit de formes de tuberculoses atypiques par leur
localisation, évoluant à bas bruit et graves (10 % de décès).
Elles ont donné lieu à l’élaboration de recommandations
(RPC/site AFSSAPS) de prescription de ces agents.
Ces RPC concernent les sujets à risque, le traitement des
tuberculoses latentes avant anti-TNF et la surveillance des
malades traités. Elles sont largement diffusées et appliquées
du fait de leur efficacité.
- Nocardiose8, aspergillose9, pneumocystose10.
- Pneumonie à cytomégalovirus.
en périphérie.
EFR : plus souvent syndrome obstructif que restrictif.
Biologie : fréquente éosinophilie sanguine et au LBA.
Régression complète de la symptomatologie à l’arrêt du
traitement.
Méthotrexate11
Prévalence : environ 1 % ; tableau de pneumopathie aiguë
hypoxémiante fébrile, lymphocytaire au LBA avec un aspect
de NSIP à la TDM et au LBA ; cortico-sensible ; évolution la
plupart du temps sans séquelle.
Léflunomide (Arava®) : antimétabolite ; immunosuppresseur
puissant inhibiteur des lymphocytes T ; tableau clinique proche
Manifestations respiratoires iatrogènes
de celui de la pneumopathie du méthotrexate ; infections à
La plupart des molécules utilisées dans le traitement de la PR germes opportunistes intracellulaires, aspergilloses invasives ;
évolution vers l’aggravation du fait de la très longue persistance
sont potentiellement pneumotoxiques (site Pneumotox).
du produit dans l’organisme ; arrêt du traitement et «lavage» par
cholestyramine ou charbon actif pour accélérer l’élimination.
Les sels d’or et la D-pénicillamine ne sont plus utilisés.
anti-TNF12 a : 3 types
- Infliximab (Rémicade®) : anticorps dirigé contre le récepteur
membranaire.
- Adalimumab (Humira®) : idem.
- Etanercept (Enbrel®) : récepteur soluble qui neutralise la
cytokine avant sa liaison avec le récepteur membranaire.
Ces médicaments peuvent provoquer des pleuro-péricardites
dans le cadre de lupus induits ; on a aussi décrit des PID,
l’aggravation de granulomatoses pseudo-sarcoïdosiques
pulmonaires et extra-pulmonaires dont la physiopathologie
D-pénicillamine
reste inconnue.
- Bronchiolite oblitérante :
Le TNF a est un médiateur majeur des défenses antiAtteint les femmes.
infectieuses13 de l’organisme. L’anti-TNF a inhibe l’immunité
Apparition rapidement progressive de toux et dyspnée.
cellulaire, la réaction inflammatoire et la formation du
Râles crépitants et sibilants.
granulome.
Imagerie : normale.
EFR : trouble obstructif majeur, non réversible, hypoxémie Risques :
- infections bactériennes sinusiennes et bronchiques ;
sévère.
Plus de 50 % de décès par insuffisance respiratoire malgré la - infections opportunistes à germes intracellulaires ;
- tuberculose : graves, localisations devenues rares (miliaire,
corticothérapie.
extra-thoraciques), absence de granulome ; risque de
- Pseudo-syndrome de Goodpasture.
tuberculose multiplié par 5 avec la maladie rhumatoïde, par
- Pneumopathies diffuses.
20 si traitement par TNF a.
Parmi les médicaments actuellement utilisés, les plus Prise en charge : recommandations14 AFSSAPS.
pourvoyeurs de PM sont :
Sels d’or
Apparaissent entre le 3ème et le 6ème mois de traitement.
Toux, dyspnée progressives dans un contexte fébrile.
Râles crépitants inconstants.
Imagerie : images réticulo-nodulaires ou infiltratives.
EFR : syndrome restrictif.
Évolution spontanément et rapidement favorable après l’arrêt
du traitement.
Examens complémentaires initiaux
Salazopyrine (sulfasalazine)
Toux, dyspnée accompagnée de fièvre dans 50 % des cas.
Auscultation normale.
Imagerie : infiltrats multiples prédominant aux sommets et
- Sanguins : VS, CRP (élevées) ; EPP ; hémogramme
(anémie) ; uricémie ; calcémie ; bilan hépatique ; bilan
rénal ; auto-anticorps (facteur rhumatoïde : Waaler-Rose,
latex ; auto-anticorps anti-kératine, antifillagrine ; anticorps
antinucléaires).
- Imagerie : radiographie articulations, thorax.
- Liquide articulaire.
197
Références
Lire aussi
- Brown KK. Rheumatoid lung disease. Proc Am Thorac Soc
2007;4:443-8.
- Hyrich KL, Watson KD, Silman AJ, Symmons DP; British
Society for Rheumatology Biologics Register. Predictors
of response to anti-TNF-alpha therapy among patients with
rheumatoid arthritis: results from the British Society for
Rheumatology Biologics Register. Rheumatology (Oxford).
2006;45:1558-65.
- Klareskog L, Padyukov L, Lorentzen J, Alfredsson
L. Mechanisms of disease: Genetic susceptibility and
environmental triggers in the development of rheumatoid
arthritis. Nat Clin Pract Rheumatol 2006;2:425-33.
- Klareskog L, Padyukov L, Alfredsson L. Smoking as a trigger
for inflammatory rheumatic diseases. Curr Opin Rheumatol
2007;19:49-54.
- Keane J, Gershon S, Wise RP, Mirabile-Levens E, Kasznica
J, Schwieterman WD, Siegel JN, Braun MM . Tuberculosis
associated with infliximab, a tumor necrosis factor alphaneutralizing agent. N Eng J Med 2001;345:1098-104.
- Lioté H. Manifestations respiratoires spécifiques de la
polyarthrite rhumatoïde : «le poumon rhumatoïde». Rev Mal
Respir 2008;25:973-88.
- Lioté H. Tuberculose, agents anti-TNF et autres
immunosuppresseurs: nouvelle stratégie de prévention. Rev
Mal Resp 2008 ; 25: 1237-49.
- Pedersen M, Jacobsen S, Klarlund M, Pedersen BV, Wiik
A, Wohlfahrt J, Frisch M. Environmental risk factors differ
between rheumatoid arthritis with and without auto-antibodies
against cyclic citrullinated peptides. Arthritis Res Ther
2006;8:R133.
- Perez T et al. Manifestations pleuro-pulmonaires de la
polyarthrite rhumatoïde. Rev Mal Resp 1991;8:169-89.
- Seriolo B, Accardo S, Garnero A, Fasciolo D, Cutolo
M . Anticardiolipin antibodies, free protein S levels and
thrombosis: a survey in a selected population of rheumatoid
arthritis patients. Rheumatology (Oxford) 1999;38:675-8.
- Terasaki H, Fujimoto K, Hayabuchi N, Ogoh Y, Fukuda T,
Müller NL. Respiratory symptoms in rheumatoid arthritis:
relation between high resolution CT findings and functional
impairment. Radiat Med 2004;22:179-85.
- Turesson C, Schaid DJ, Weyand CM, Jacobsson LT, Goronzy
JJ, Petersson IF, Dechant SA, Nyähll-Wåhlin BM, Truedsson
L, Sturfelt G, Matteson EL. Association of HLA-C3 and
smoking with vasculitis in patients with rheumatoid arthritis.
Arthritis Rheum 2006;54:2776-83.
1. Nodule rhumatoïde.
2. Silicose.
3. Maladies infiltratives diffuses du poumon.
4. Azathioprine.
5. Cyclophosphamide.
6. Méthotrexate.
7. Pneumopathies opportunistes.
8. Nocardiose.
9. Aspergillose.
10. Pneumocystose.
11. Pneumopathie du méthotrexate.
12. Tumor Necrosis Factor (TNF).
13. Défenses anti-infectieuses de l’appareil respiratoire.
14. Tuberculose - Sujet traité par anti TNF a.
Réagissez à ce dossier !
Vous avez une question ? Vous souhaitez faire un commentaire ? [email protected]
198
DOSSIER : Cancer bronchique primitif non à petites
cellules - Chimiothérapie néo-adjuvante
Révisé le 22.01.2009 par le Dr. Th. BERGHMANS.
Unité de Soins Intensifs Médico-Chirurgicaux & Oncologie Thoracique, Institut Jules Bordet, ULB, Bruxelles.
Le texte en bleu souligné symbolyse des liens hypertextes.
http://www.respir.com/doc/abonne/pathologie/cancer-bronchique/CBChimioNeoAdjNPC.asp
Objectifs
Pouvoir réaliser une résection complète chez un malade atteint
de cancer bronchique primitif localisé mais a priori trop étendu
pour une chirurgie d’exérèse curatrice de première intention
(stade IIIA).
Réduire les micrométastases potentielles chez un malade
atteint de cancer bronchique primitif localisé opérable (stades
I, II).
4 questions principales
- Un traitement néo-adjuvant augmente-t-il les chances de
réaliser une résection complète (N2 cliniques, T4) ?
- Après un traitement néo-adjuvant la chirurgie est-elle plus
efficace que la radiothérapie radicale conventionnelle pour
contrôler la lésion locale ?
- Le rapport risque/bénéfice de cette approche est-il acceptable ?
- Le traitement néo-adjuvant améliore-t-il la survie des cancers
a priori résécables (stades 1, II, N2 inattendus) ?
Il est possible que le PET-scan, utilisé de manière comparative
au début et à la fin de la chimiothérapie néo-adjuvante,
permette de mieux sélectionner les malades susceptibles de
bénéficier d’une chirurgie d’exérèse (Dooms, 2008).
On pourrait, alors, ne plus être dans une situation néoadjuvante mais simplement dans le choix d’une première
ligne de traitement (chimiothérapie ; chimio-radiothérapie
concommitante) au sein d’une stratégie engageant tous les
moyens utiles à une visée curative, dont la chirurgie.
Au total, il faut bien distinguer les deux problématiques
différentes de la tumeur d’emblée résécable et de la tumeur
non résécable pour laquelle la chirurgie est discutable et où la
chimiothérapie s’inscrit dans une approche multimodale qui
peut inclure une chimio-radiothérapie.
Références
Résultats actuels
- Pas de preuve actuelle que la chimiothérapie néo-adjuvante
ait un effet appréciable sur les taux de résection complète et
sur la survie (Gilligan, 20076).
- Pas de preuve formelle que la chirurgie fasse mieux que la
radiothérapie après chimiothérapie néo-adjuvante en situation
IIIAN2 (van Meerbeeck, 200715) ; il est cependant possible
que les malades n’ayant qu’une lobectomie ait un avantage en
terme de survie.
- Toxicité notable (Clamon, 20083) qui doit être comparée aux
bénéfices potentiels attendus.
1. Andre F, Grunenwald D, Pujol JL, Girard P, Dujon A,
Brouchet L, Brichon PY, Westeel V, Le Chevalier T. Patterns
of relapse of N2 nonsmall-cell lung carcinoma patients treated
with preoperative chemotherapy: should prophylactic cranial
irradiation be reconsidered? Cancer 2001;91:2394-400.
2. Berghmans T, Paesmans M, Meert AP, Mascaux C, Lothaire
P, Lafitte JJ, Sculier JP. Survival improvement in resectable
non-small cell lung cancer with (neo)adjuvant chemotherapy:
results of a meta-analysis of the literature. Lung Cancer
2005;49:13-23.
3. Clamon GH, Parekh KR. Mortality related to neoadjuvant
therapy and surgery for stage III non-small-cell lung cancer.
Mais :
Clin Lung Cancer 2008;9:213-6.
1/ Beaucoup de ces essais mélangent les IIIA T1-3N2(c ou p) 4. Depierre A, Milleron B, Moro-Sibilot D, Chevret S et al.
M0 et T3N1M0 et
Preoperative chemotherapy followed by surgery compared with
2/ La TDM n’est pas un bon moyen d’évaluation du niveau primary surgery in resectable stage I (except T1N0), II, and IIIa
de réponse des ganglions médiastinaux ; dans une masse non-small-cell lung cancer. J Clin Oncol 2002;20:247-53.
résiduelle elle distingue mal entre de la tumeur active, de la
fibrose et de la nécrose.
199
5. Dooms C, Verbeken E, Stroobants S, Nackaerts K, De Leyn
P, Vansteenkiste J. Prognosis stratification of stage IIIA-N2
non-small-cell lung cancer after induction chemotherapy: A
model based on the combination of morphometric-pathologic
response in mediastinal nodes and primary tumor response on
serial 18-fluoro-deoxy-glucose positron emission tomography.
J Clin Oncol 2008;26:1128-34.
6. Gilligan D, Nicolson M, Smith I, Groen H, Dalesio O,
Goldstraw P, Hatton M, Hopwood P, Manegold C, Schramel
F, Smit H, van Meerbeeck J, Nankivell M, Parmar M, Pugh
C, Stephens R. Preoperative chemotherapy in patients with
resectable non-small cell lung cancer: results of the MRC
LU22/NVALT 2/EORTC 08012 multicentre randomised trial
and update of systematic review. Lancet 2007;369:1929-37.
7. Martini N, Kris MG, Flehinger BJ, Gralla RJ, Bains MS,
Burt ME, Heelan R, McCormack PM, Pisters KMW, Rigas
JR, Rusch VW, Ginsberg RJ. Preoperative chemotherapy for
stage IIIa (N2) lung cancer: the Sloan-Kettering experience
with 136 patients. Ann Thorac Surg 1993;55:1365-74.
8. Nagai K, Tsuchiya R, Mori T, Tada H, Ichinose Y, Koike
T, Kato H; Lung Cancer Surgical Study Group of the Japan
Clinical Oncology Group. A randomized trial comparing
induction chemotherapy followed by surgery with surgery
alone for patients with stage IIIA N2 non-small cell lung cancer
(JCOG 9209). J Thorac Cardiovasc Surg 2003;125:254-60.
9. Pass HI, Pogrebniak HW, Steinberg SM, Mulshine J, Minna
J. Randomized trial of neoadjuvant therapy for lung cancer:
interim analysis. Ann Thorac Surg 1992;53:992-8.
10. Pisters KMW, Ginsberg RJ, Giroux DJ, Putnam JB, Kris
MG, Johnson DH, Roberts JR, Mault J, Crowley JJ, Bunn PA
on behalf of the Bimodality Lung Oncology Team (BLOT).
Induction chemotherapy before surgery for early-stage
lung cancer: a novel approach. J Thorac Cardiovasc Surg
2000;119:429-39.
11. Rosell R, Gomez-Codina J, Camps C, Maestre J, Padille
J, Canto A, Mate JL, Li S, Roig J, Olazabal A, Canela M,
Ariza A, Skacel Z, Morera-Prat J, Abad A. A randomized
trial comparing preoperative chemotherapy plus surgery with
surgery alone in patients with non-small-cell lung cancer. N
Engl J Med 1994;330:153-8.
12. Roth JA, Fossella F, Komaki R, Ryan B, Putnam JB,
Lee JS, Dhingra H, De Caro L, Chasen M, McGavran M,
Neely Atkinson E, Hong WK. A randomized trial comparing
perioperative chemotherapy and surgery with surgery alone in
resecable stage IIIA non-small-cell lung cancer. J Natl Cancer
Inst 1994;86:673-80.
13. Shepherd FA. Induction chemotherapy for locally advanced
non-small cell lung cancer. Ann Thorac Surg 1993;55:1365-74.
14. Siegenthaler MP, Pisters KM, Merriman KW, Roth JA,
Swisher SG, Walsh GL, Vaporciyan AA, Smythe WR, Putnam
JB. Preoperative chemotherapy for lung cancer does not increase
surgical morbidity. Ann Thorac Surg 2001;71:1105-12.
15. Van Meerbeeck JP, Kramer GWPM, Van Schil PEY,
Legrand C, Smit EF, Schramel F, Tjan-Heijnen VC, Biesma
B, Debruyne C, Van Zandwijk N, Splinter TAW, Giaccone G.
Randomized controlled trial of resection versus radiotherapy
after induction chemotherapy in stage IIIA-N2 non-small-cell
lung cancer. J Natl Cancer Inst 2007;99:442-50.
Réagissez à ce dossier !
Vous avez une question ? Vous souhaitez faire un commentaire ? [email protected]
200
Téléchargement