Déni/Anosognosie..? Méconnaissance des troubles et atteinte cérébrale Introduction Cadre conceptuel Définition Historique Éléments de compréhension Niveau neurologique Niveau neuropsychologique Niveau psychopathologique Niveau psycho-social En pratique Prendre en compte ! Prendre en charge ? Conclusion INTRO Phénomène de méconnaissance des troubles… très fréquent au décours atteinte cérébrale (Villeumier, 2004) peut s’avérer extrêmement gênant dans les suites : mise en danger du sujet, de son entourage limitation prise en charge, contrat thérapeutique (comment soigner un patient s'il est persuadé qu'il va bien ?), facteur pronostic négatif+++ (Lam et al., 1988) augmentation du fardeau pour les aidants Pourtant notion qui reste encore très floue, que ce soit au niveau de sa compréhension (définition), de son évaluation et de sa prise en compte sur le plan thérapeutique. INTRO À travers ce phénomène, notion de conscience, de conscience de soi, d’identité, de réalité Plusieurs questions restent donc à se poser : Question de la compréhension de ce mécanisme, participation « organique » , « psychique », autre ? Question de l’évaluation, par quels moyens appréhender et préciser ces phénomènes complexes, et largement impalpables ? Question de l’attitude à adopter vis-à-vis de ces manifestations : lutte ? Acceptation ? Plan Intro Cadre conceptuel Définition Historique Éléments de compréhension Niveau neurologique Niveau neuropsychologique Niveau psychopathologique Niveau psycho-social En pratique Prendre en compte Prendre en charge ? Conclusion Méconaissance Initialement associé à la « folie » Freud et Babinski vont le sortir de ce cadre. Babinski : observations de patients entièrement paralysés du côté gauche, indemne d’un point de vue purement intellectuel mais qui, dans leurs paroles comme dans leur comportement, ne tenaient pas compte de cette paralysie. Freud : travaux sur le rôle de l'inconscient, et sur les mécanismes psychiques qui peuvent conduire à méconnaître une partie de la réalité, mécanismes à l’œuvre chez le sujet sain. Déjà notion double polarité organique/psychogène Cadre conceptuel : Anosognosie…. Quèsaco? « Incapacité pour un patient de reconnaître la maladie ou la perte de capacité fonctionnelle dont il est atteint » Larousse médical 2012 Issu du grec nosos, « maladie » et gnosis, connaissance » accompagné du préfixe a- privatif absence de conscience de la maladie Terme tirant son origine dans la neurologie, utilisé principalement pour caractériser un syndrome d’origine « organique » Récemment popularisé… J. Babinski Concept « anosognosie », à l’origine, Babinski et les hémiplégiques gauches Puis étendu à l’ensemble des pathologies touchant le système nerveux central (AVC, TC, démences…)(Alajouanine et Lhermitte, 1957). Voire même étendu au champ des patho psychiatriques, notamment schyzophrènie (Pia et Tamietto 2006) Concept étendu à différents symptômes Méconnaissance motrice (hémiplégie) Méconnaissance mnésique (Korsakoff, DTA) Méconnaissance phasique (Aph Wernicke) Méconnaissance perceptive (cécité corticale) Anosognosie ou Anosognosies? Le phénomène de méconnaissance peut… être total (non conscience d’être malade) mais aussi partiel : Conscient paralysie bras, mais pas jambe Conscient paralysie, mais pas troubles cognitifs Conscient d’avoir difficultés à une tâche mais sans généraliser à la fonction inhérente Conscient intellectuellement mais pas émotionnellement peut porter indépendamment sur atteinte physique, cognitive ou encore affective/émotionnelle il peut s’installer Brutalement (AVC, TC) Progressivement (démences) Plan Intro Cadre conceptuel Définition Historique Éléments de compréhension Niveau neurologique Niveau neuropsychologique Niveau psychopathologique Niveau psycho-social En pratique Prendre en compte Prendre en charge ? Conclusion Éléments de compréhension : Niveau neurologique Lien avec l’organe cérébral? Incontestable (fréquent patho neuro Vs périphérique, et modulé par siège de la lésion) Siège des lésions peut nous permettre comprendre phénomène? Prépondérance lésions hémisphère droit …Mais aussi Hémisphère gauche …Mais aussi sous-cortical Conséquence directe de certains troubles neurologiques? Perte sensibilité, perte infos proprioceptives / somato-sensorielles …Mais pas systématiquement associé, et explique pas méconnaissance cognitive Atteinte cognitive …corrélation mais pas systématique (Lopez et al. 1997) Très insuffisant pour comprendre la complexité du phénomène Éléments de compréhension : Niveau neuropsychologique Intégration théories cognitives du traitement de l’information et lien avec structures cérébrales fonctionnement mental : reposerait sur représentations mentales et processus largement inconscients (je suis conscient de parler, mais pas des processus qui me permettent le langage) La perception consciente d’une action ou d’un évènement nécessite que la représentation mentale de cette action (ou de cet évènement) existe Niveau neuropsychologique Modèle général (Dérouesné, 2009) : représentation de l’activité rétrocontrôle : indications sur le déroulement de l’activité (feedback) comparateur entre activité programmée et résultat de l’action (online monitoring) Niveau neuropsychologique La méconnaissance pourrait ainsi relever de… Perte des représentations mentales : Exemple de la cécité corticale : lésions cortex visuels primaires = perte des représentations visuelles qui ne sont de fait plus accessibles. Lésion cortex pariétaux= perte représentations somato-sensorielles/schéma corporel Perte rétrocontrôle : Exemple du jargon de l’aphasie de Wernicke : trouble de la compréhension : ne « s’entend » pas mal parler et ne prend pas conscience de ses propres erreurs Perte du comparateur : Exemple hémiplégie : discordance entre intention de mouvement et absence de perception de mouvement sert à prendre conscience de la paralysie et donc n’est pas relevée dans ce cas Tentatives de modélisation Modèle DICE : Dissociable Interactions and Conscious Experience (Shacter, 1989) => permet de rendre compte des dissociations Modèle de Morris et Hannesdottir, 2004 (dans le cadre de maladie d’Alzheimer) Modèle de Morris et Hannesdottir, 2004 (dans le cadre de maladie d’Alzheimer) Anosognosie primaire Anosognosie secondaire Troubles exécutifs : difficultés d’élaboration, méta cognition => défaut d’inférence : échec à une tâche mais conséquence pas généralisée (peut pas lever main mais pense pouvoir jouer piano) Troubles mnésiques : défaut d’enregistrement des erreurs en mémoire. Echec test mémoire mais reconnait pas problème en vie quotidienne (oublie qu’il oublie). Pas d’actualisation banque de données compétences, qui restent celle d’avant maladie ; La conscience de soi comme « propriété émergente » Pour Naccache (2007), Conscience comme propriété émergente d’un large réseau interconnecté de processus parallèles. Conscience d’une action également dépendante d’un réseau correspondant, si perturbé, conscience de l’action l’est également. La conscience de soi = résultante d’une mise en rapport permanente entre perceptions/actions du présent, avec les perceptions/actions du passé, et les projections vers l’avenir La méconnaissance pourrait alors due à un défaut de synthèse de ces données. Ex : Lésions frontales entraineraient défaut de monitoring (comparaisons action en cours avec objectifs, en fonction expérience antérieure). Se traduirait par méconnaissance partielle avec un sujet qui ne prendrait pas conscience de ses erreurs, mais capable de reconnaitre celles des autres signifierait préservation de ses représentations mentales de l’action. Si méconnaissance totale, lien avec perturbation des représentations / réseau spécifique à l’action Niveau neuropsychologique : Insuffisant pour expliquer Méconnaissance ne peut s’expliquer que par problème « perception consciente spontanée» des difficultés car souvent rejet des infos relevées par l’entourage Et puis est-il possible d’ignorer la question du vécu des troubles et du contexte pour le sujet ? De plus, méconnaissance présente également dans pathologies pas du tout neuro/psychia (pathologies cardiaques, cancer…), et présente pas uniquement chez patient, mais parfois dans l’entourage, qui nie parfois les troubles plus que les patients eux même (derouesné, 1999). Les conception de refoulement / dénégation / déni peuvent-elles s’appliquer dans le cadre patho cérébrale ? Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Particularités de la psychopathologie des patients cérébrolésés : éléments communs avec d’autres maladies somatiques graves confrontation à sa mort possible Atteinte intégrité et autonomie, douleurs culpabilité, honte traumatisme psychique... éléments plus liés au fait d’être cérébrolésé avoir vécu un coma, être atteint de troubles cognitifs… Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Travaux de Freud, à propos de l’importance phénomènes inconscients au travers vie psychique. Un certain degré de méconnaissance ferait partie du fonctionnement normal avec participation importante mécanismes inconscients. Mécanismes inconscients joueraient également un rôle prépondérant dans survenue des troubles psychiques Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Méconnaissance comme résultant d’un conflit intrapsychique entre le Moi et le Ça. Met en jeu mécanismes de défense tel que Le refoulement (Verdrängung) La dénégation (rappelle « anosodiaphorie » de Babinski : connaissance purement intellectuelle du trouble sans ressenti affectif correspondant) Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Méconnaissance comme résultant conflit entre le Moi et la réalité conduisant à un refus partiel ou total de la réalité Clivage du moi (Ichspaltung) une partie du Moi nie la réalité et la remplace par une production du désir Déni (Verleugnung) Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Bion propose autre mécanisme : Pour accéder au statut de représentation mentale consciente, l’évènement doit subir processus de « symbolisation » Quand ce mécanisme fait défaut, (psychose ou impossibilité neuro) les faits sont vécus comme expérience brute, non représentable/mémorisable, et donc inaccessible à la conscience Éléments de compréhension Niveau Psychopatho défaut « insight » Einsicht (connaissance de notre propre vie psychique et capacité à l’interroger), Intérêt : moins catégoriel que notion déni. N’implique pas un mécanisme actif, Serait lié à atteinte représentation, symbolisation. Rapproche notion métacognition. Mais concept assez flou Le déni comme mécanisme de défense contre un stress insupportable certains auteurs (Weinstein et Kahn 1955) parlent de déni chez sujet pourtant indemne de toute patho psy Sujets amenés à nier la réalité lorsque placés dans situation particulièrement traumatisante mécanisme actif, inconscient, rôle lutte contre anxiété et dépression, maintient image de soi et d’identité. Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Oppenheim-Gluckman (2012) distingue 3 éléments psychopathologiques liés spécifiquement au fait d’être cérébrolésé : Atteinte de l’identité Sujet cérébrolésé perçoit ébranlement « aussi bien du monde qui l’entour que de sa propre personne » (Goldstein 1951) atteinte du sentiment d’existence, de permanence et de continuité de soi. Particulièrement suite à coma ou amnésie. atteinte image de soi et identité sociale =>Méconnaissance comme tentative d’éviter « Angoisse de catastrophe » et mélancolie Atteinte cognitive Difficultés d’élaboration et de symbolisation « inertie » des représentations Difficultés du travail de deuil Deuil d’une partie de soi-même insupportable=> utilisation du déni et de processus d’isolation comme mécanismes de défense Mécanismes de « coping » (Lazarus, 1966) stratégies d’ajustement / adaptation face à un événement stressant : réponses, réactions que l’individu va élaborer pour maîtriser, réduire ou simplement tolérer la situation aversive. cognitions (évaluation de la situation stressante, évaluation de ses ressources, recherche d’informations...) comportements (résolution du problème, recherche d’aide...) affects (expression ou au contraire répression de la peur, de la colère, de la détresse...) Éléments de compréhension Niveau Psychopatho Approche nécessitant de prendre en compte l’activité psychique du sujet, son histoire, ses croyances, ses attentes confèrent une dimension symbolique à la situation, dans une problématique de rupture de l’identité, de perte et de blessure narcissique. Éléments de compréhension : niveau psycho-social Notion de subjectivité de la méconnaissance : forcément défini par un référentiel « une norme », une attente. N’a de sens que dans la comparaison, repose sur le jugement d’un tiers qui projette lui-même ses propres attentes et ses propres représentations, dépendant d’un contexte socio-culturel. Chez le sujet : question de l’image sociale de la maladie et ce qu’elle implique en terme de représentations, de jugement, d’attitudes… (stigma) Éléments de compréhension Synthèse? Pour Lévine (1990) « aucun déficit spécifique, troubles sensitifs, négligence, troubles cognitifs ou de l'humeur ne peuvent être totalement corrélés à la présence ou à la persistance de l'anosognosie.» (de l’hémiplégie) Il privilégie le rôle de la désafférentation somato-sensorielle : le déficit sensitif / proprioceptif installé brutalement ne serait pas (tout comme la sensation), immédiatement accessible à la conscience. Tout autre trouble associé, sensoriel ou cognitif, réduirait davantage les possibilités de découverte et de prise de conscience du déficit moteur. Notion intéressante : méconnaissance non réductible à un seul facteur Éléments de compréhension Synthèse? Giacino et Cicerone (1998) vont plus loin, considèrent que trois éléments sous-tendent à des degrés divers la méconnaissance du handicap : une incapacité spécifique à reconnaître le handicap, liée directement à la lésion une conscience diminuée à cause des troubles cognitifs, (gène capacité élaboration / conceptualisation) et des aspects réactionnels, psychologiques, mécanismes de défense et déni Une représentation plurifactorielle de la méconnaissance : Méconnaissance Psychique Neurologique Cognitif Inspiré de Giacino et Cicerone, 1998 Plan Intro Cadre conceptuel Définition Historique Éléments de compréhension Niveau neurologique Niveau neuropsychologique Niveau psychopathologique Niveau psycho-social En pratique Prendre en compte Prendre en charge ? Conclusion En pratique : prendre en compte phénomène complexe évaluation complexe doit être réalisée en tenant compte du contexte, des objectifs, et surtout du sujet Notion de subjectivité+++ (inhérente à l’évaluation et à la nature de troubles) Objectif = comprendre pour mieux (s’)adapter En pratique : prendre en compte À réaliser selon plusieurs approches : comparer dires, recueil information, observation… Patient/aidant : connait bien patient, donc à même de préciser si changement. Mais subjectivité++ : tendance à masquer les difficultés, à les minorer (23%) ; soit à les majorer (épuisement, fardeau, ressenti). Méconnaissance peut être présente chez aidant ! Patient/clinicien : plus objectif, analyse plus fine. Mais absence infos sur fonctionnement prémorbide. Patient/situation : auto évaluation. Mais biais cognitifs. Mais fonctionnement prémorbide ? Dissociation tâche/fonction? En pratique : prendre en compte Trouiller et collaborateurs (2003) proposent de tenter de préciser en premier lieu un certain nombre de points, pour ensuite adapter la PEC en conséquence : Caractère de la méconnaissance Étendue : globale ? domaine spécifique ? Intensité : complète ou partielle ?(portant sur tâche ou fonction) Limitée à la connaissance intellectuelle/affective ? Implicite/explicite (comparaison déclaration patient, ses possibilités et ses comportements effectifs) Retentissement sur activité fonctionnelle Retentissement AVQ, QOL, autonomie : qu’en est-il de la reconnaissance du patient Existence cpt adapté, tentative adaptation, anticipation difficulté? Réactions face à l’échec Affecté ou non par échec ? quelles conclusions exprime-t-il, quel discours? généraliset-il ? rationalise ? En pratique : prendre en compte Outils / échelles Patient Competency Rating Scale (PCRS, Prigatano et al, 1986) trois formes parallèles à mettre en perspective : patient/aidant/cliniciens Questionnaires domaine-spécifiques QAA, QAM (Van der Linden et Al 1998) DEX … Mais uniquement outils, pas applicable à tous et dans tous les cas insuffisant pour appréhender la complexité du phénomène PCRS version patient En pratique : prendre en compte Permet de se faire une idée nature et étendue méconnaissance, conséquences sur fonctionnement sujet. Possibilité contrat thérapeutique, répercussions entourage. Mais reste très descriptif… => Nécessité d’aller plus loin dans le travail de compréhension des troubles, le rôle et la fonction de la méconnaissance, la structure de pensée du sujet, son vécu affectif… En pratique : prendre en compte Finalement… Plutôt que chercher à catégoriser, nécessité de comprendre influence de chaque dimension neurologique : siège et nature et rôle des lésions ; cognitive : mécanismes cognitifs impliqués psychopathologique : signification par rapport a la vie psychique du sujet psychosociale : importance de l’entourage et du stigma social => approche intégrative multidimensionnelle. Une compréhension fine des mécanismes en jeux et de leurs interactions est une base nécessaire à toute prise en charge En pratique : prise en charge Plusieurs approches thérapeutiques On peut schématiquement distinguer plusieurs types d’approche : « restaurative/éducative/palliative » (centrée sur les troubles) psychothérapeutique (centrée sur le vécu) « psycho-sociale » (centrée sur l’entourage) Nécessité de panacher les approches, sans précipiter les choses (respecter les temps du sujet) Prigatano et Schacter (1991) distinguent trois degrés de prise de conscience : - knowledge of (simple conscience de l’existence du trouble) - knowledge with (identification de ses implications et conséquences) - self awareness (conscience de soi et de l’identité individuelle) intégrer nouveau fonctionnement dans une identité nouvelle => Peut aider à cibler approches En pratique : prise en charge Approche « restaurative » Objectif : Amener le patient à progressivement prendre conscience de ses difficultés, de ses déficits et de leurs répercussions à différents niveaux re-développer représentations mentales et indices internes pour permettre au sujet de mieux guider et gérer ses activités (notion anticipation). Apprentissage discrimination réussite/échec, Thérapie de groupe (jeux de rôle, mises en situation) enregistrements vidéos, échange entre les blessés, feedback et renforcement des comportements dans une optique d’auto-ajustement des actions et des représentations Approches éducatives/explicatives Si troubles++ et durables, adaptation au trouble plutôt que lutte Essayer de jouer sur environnement Développer capacités résiduelles en évitant de mettre en jeux capacités problématiques Utilisation de routines Doit être réalisé très prudemment : approche empathique, bienveillante, pas de mise en échec brutale, toujours expliquer Nécessite accompagnement à la reconstruction : recréer du lien, aider à élaborer, redonner du sens En pratique : prise en charge Approche psychothérapeutique Enjeux : aider le sujet à réconcilier son expérience subjective et la réalité de la maladie , l’accompagner dans sa problématique actuelle en lui permettant de donner du sens (Kaplan et Solmes, 2000 ; Oppenheim-Gluckmann, 2012) En tenant compte de la balance des aspects positifs et négatifs de la méconnaissance pour le sujet, En tenant compte de ses ressources psychiques du moment, En tenant compte des confrontation aux questions personnelles et existentielles que la maladie a dévoilé ou a fait resurgir Pour parvenir à maintenir un sentiment de continuité identitaire malgré les ruptures, par l’aspect contenant et étayant de la psychothérapie Permettre au sujet de retrouver des bases narcissiques suffisantes, de retrouver une place dans sa famille et dans la société et éviter de basculer dans la mélancolie. En pratique : prise en charge Approche « psycho-sociale » Auprès de l’entourage : Explication du phénomène de méconnaissance Comment réagir Implication dans PEC du patient Prise en charge indirecte des proches Approche systémique peut s’avérer intéressante pour aller plus loin Conclusion Notion de méconnaissance des troubles dans le cadre des atteintes neurologiques = phénomènes complexes : protéiformes, multidéterminés, évolutifs Ces phénomènes doivent être pris en compte de façon non réductrice, investigués et éventuellement pris en charge dans une approche pluridisciplinaire centrée sur le sujet Travail d’acceptation... Pour le psychologue ! « Levée » nécessaire ? Fonction protectrice de la méconnaissance, respecter les « temps » du sujet Merci de votre attention! Questions?