Comment optimiser les stratégies de prise en charge pédagogique et orthophonique des enfants dyslexiques C Billard Centre de référence sur les troubles des apprentissages Kremlin Bicêtre Expertise INSERM 12 Novembre 2004 Les connaissances scientifiques • 1. De la lecture adulte à l’enfant apprenti lecteur • 2. Les théories explicatives de la dyslexie • 3. La prise en charge préventive/pédagogique • 4. Les soins orthophoniques Les automatismes: Effet STROOP (Ferrand 2001) VERT ROUGE Traitement automatique des mots : Vitesse plus lente si la couleur n’est pas de la couleur Différentes conditions d’amorçage lecture : « train » troin trin avion table train train train train Amorçage visuoorthographique Amorçage phonologique Amorçage Sémantique Condition contrôle E ffe t de fa cilita tio n (m s) 35 Orthographe Phonologie Sémantique 30 25 20 15 10 5 0 33 50 67 100 200 Temps d'exposition de l'amorce (ms) Lecture adulte Identification des mots écrits: Activation très rapide (au-dessous de 100ms) • des représentations – Orthographiques ET – Phonologiques • Avant les informations sémantiques Adultes (Paulesu, Démonet et al., 2001) 850 CONTROL English 800 750 TL (ms) 700 CONTROL French 650 600 550 500 CONTROL Italian 450 400 WORDS PW L’enfant apprenti lecteur • Les stades d’après Frith (1986) – Stade dit Logographique Mac Donald – Stade dit Alphabétique mati - chapé – Stade dit Orthographique conscience Lecture du CP au CM1 (Sprenger, Siegel, Béchennec & Serniclaes, 2003, JECP) 100 90 Accuracy (mean %) 80 70 60 50 40 30 Regular Words Irregular Words Pseudowords 20 10 0 G1-M G1-E G2 G3 G4 Prédicteurs GSM-CE1 en milieu “normal” 5 variables de GSM Discrimination phonémique Segmentation phonémique Nom des lettres Dénomination rapide MCT phonologique 2 de ces variables de GSM Dénomination rapide Discrimination phonémique 52,2% de la variance en lecture fin CE1 (Régressions multiples) 43,5% de la variance en lecture fin CE1 (Régressions multiples) 83,5% des enfants correctement classés en fonction de leur niveau de lecture en fin de CE1 (analyse discriminante) Kipffer-Piquard, 2003 (Thèse non publiée) L’enfant apprenti lecteur • Aborde les mots tous nouveaux par assemblage • Si le décodage de ce mot nouveau est correctement réalisé 4 à 5 fois de suite le lexique orthographique • Pourra ensuite être lu rapidement par adressage Travaux américains : Torgesen et Vellutino • 1er facteur prédictif : compétences phonologiques • Bien avant le niveau intellectuel Facteurs en cause dans les compétences de lecture 181 enfants 7 ans ½ en milieu défavorisé : J Fluss, C Billard • Conscience phonologique (Manipulation des sons de la langue) / Soustraction syllabe (povidu), phonème (puf/spo) p<.000 • Mémoire phonologique CT (répétition chiffres) : p .04 • Dénomination rapide: p .006 En résumé • 1. l’identification des mots en début de primaire liée aux compétences phonologiques, quelque soit l’environnement, quelque soit l’intelligence • 2. ensuite, la vitesse et la compréhension de lecture en lien avec d’autres fonctions • en particulier la compréhension dépend 1. du niveau de décodage, puis 2. de la compréhension orale, du vocabulaire et de l’intelligence La dyslexie Les facteurs en cause : les différentes théories La théorie phonologique L Sprenger-Charolles…F Ramus Modèle à « deux voies » La théorie phonologique « classique » • Consistante divers travaux, divers langues, non seulement dans la dyslexie « classique » (sans bilinguisme…), mais aussi en milieu défavorisé et bilingue (Noble, enquête parisienne) Le déficit phonologique (conscience phonologique, MPCT, RAN) touche la majorité des dyslexiques La théorie phonologique : quel déficit plus précis? • Déficit temporel (Tallal) : ordre d’apparition, durée individuelle des stimuli et rapidité de succession; très discuté • Perception catégorielle (Serniclaes et al) % discrimination des sons 80 70 60 50 40 lecteurs moyens 30 dyslexiques 20 10 0 ba1-ba2 ba2-da1 da1-da2 La théorie(s) visuelle(s) Équipe de S Valdois Modèle connexionniste Le report indicé : l’empan visuel RDSHM Report partiel 12 Identification des lettres 10 8 Laurent Nicolas 6 7th Grade 3rd Grade 4 2 0 P1 P2 P3 Position des lettres P4 P5 2,5 VA Sans déficit (22%) (44%) phonological factorial coefficient 1,5 0,5 -0,5 -1,5 -2,5 dyslexics CAC RAC CAC 10th percentile -3,5 -4,5 -3,0 Mixte Phono 15% 19% -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 visual factorial coefficient 0,5 1,0 1,5 2,0 En résumé • 1. une majorité des enfants dyslexiques souffrent d’un déficit phonologique entrave l’apprentissage, la maîtrise, l’automatisation des relations « graphèmes – phonèmes » puis constitution lexique orthographique • 2. un certain nombre d’enfants dyslexiques semblent présenter un déficit du traitement « visuel » (empan? autre?) – isolé ou plus souvent associé au déficit phonologique • Aucun argument solide pour les autres « théories » cérébelleuses, magnocellullaires, temporelles La prise en charge de la dyslexie Prévention – soins – pédagogie orthophonie Prévention/pédagogie Ou réponse de première intention en milieu scolaire Population « à risque » donc non pathologique « encore » Leurs bases servent à la rééducation orthophonique Optimise la prise en charge orthophonique Entraînements au décodage : Grandes règles (Ehri, Torgesen, Vellutino) • Améliorer le plus tôt possible le décodage pour éviter le «cercle vicieux» – Spécifique : ciblé, pas de saupoudrage – Explicite : avec « béquilles » – Intensif quotidien – En petit groupes homogènes ou individuel – Valorisant avec renforcement positif • Effets évalués + soins si insuffisants La méta - analyse du National Reading Panel (2001) : entraînements conscience phonologique • 96 études contrôlées • Large impact de l’entraînement de la conscience phonologique sur les scores en conscience phono • Impact plus modéré mais clair sur la lecture et l’écriture – surtout chez enfants à risques ou normaux / dyslexiques • Plus marqué si conscience phonologique ET lettres, si protocole et évaluation rigoureuses Les grandes études en anglais Vellutino • • • • Noël 1ère année : faibles lecteurs <15 ème cent 2 groupes: 74 entraînés / 42 non entraînés Entraînement décodage « 1 to 1 », ½ h / jour au mois 15 semaines • groupe non entraîné n’avance pas • groupe entraîné : 67% niveau correct • différencie «faux» - «vrais» dyslexiques Les grandes études en anglais Torgesen • 115 enfants 6 à 12 ans, faibles lecteurs <13 ème centile (30 particulièrement sévères) • Entraînement 55’/j, environ 60 heures (30’:décodageconscience phono, 15’lecture-écriture, 5’ sens) • Randomisés en 2 groupes – Groupe 1 : Entraîné – Groupe 2 : Non entraîné puis entraîné Le groupe entraîné amélioré sur Précision décodage Lecture oralisée Compréhension Transcription surtout non mots Pas sur la vitesse Lecture non mots Lecture vitesse Lecture mots Lecture compréhension En résumé : entraînement pédagogiques au décodage • Améliore les score de décodage - lecture de mots - compréhension chez environ la moitié des enfants entraînés • N’améliore pas la vitesse • La moitié (ou quart) des enfants non améliorés constituerait les « dyslexiques » Les entraînements « modernes » Fastforword: entraînement basé sur le déficit temporel • Temple 100’/jour ; 5 jours / semaine; 30 jours • Amélioration significative des entraînés lecture mots et non mots ; et compréhension • Restauration en IRMf corrélée avec amélioration • 8 enfants non améliorés,1aggravé • Résultats non confirmés par Cohen, 2005, ni par l’étude MT Le Normand France : « Play-on » Magnan, Ecalle • 14 dyslexiques âgés de 8 à 12 ans • Âge de lecture de 6 ans 4 à 7 ans 8 • Logiciel ½ heure/jour,5 semaines:10 h. ba da Pas de groupe «contrôle» enfants âgés de 8 à 12 ans Niveau fort mi CP Niveau moyen mi CP Les autres études en Français L’étude de Paris (J Fluss, C Billard…) Les entraînements « écologiques » : 82 enfants les plus en difficultés en C1 • 2 type d’entraînements de lecture • Condition placebo : 1 entraînement calcul • 2 phases de chacune 5 semaines ½ heure par jour avec « surveillant » par petit groupe à l’école • Comparaison situation entraînée à non entraînée (29 enfants témoins faibles lecteurs) • logiciel lecture vs logiciel maths sans lecture IDENTIFICATION (MT Le Normand, L Sprenger) Effets des entraînements • Comparaison des progrès en lecture – 82 enfants entraînés (les plus mauvais lecteurs) – 29 enfants moins faibles lecteurs non entraînés – Progrès lecture versu calcul Les entraînements ne sont ils pas délétères? Sont-ils profitables? Effet spécifique aux logiciels de lecture? Effets des entraînements 9 8 * 7 6 5 * 4 3 entraînés 2 1 0 non entraînés Delta lecture syllabes Delta lecture mots Evolution février-juin mots LUM 30,0 m ots lus en 1 m inute 25,0 20,0 Ent 4è quart Ent 3è quart 15,0 Ent 2è quart Ent 1er quart ML témoins 10,0 5,0 0,0 score pré test score post test Évolution 3 populations 1,2006 6,2006 12,2006 12,2007 70 60 50 40 30 20 10 0 mots ENT mots TML mots BL Effets spécifiques? • Les progrès concernent surtout pendant la 1ère phase… • qu’il s’agisse du calcul ou de la lecture Expérience Paris • Effet parcellaire des entraînements et non spécifique : effets attentionnels? Motivationnels? « enseignant »? • Rien ne permet de différencier les enfants entraînés qui progressent de ceux qui progressent peu : CP la plus en cause dans l’évolution • Durée des entraînements Trop courte+++ Prise en charge pédagogique/préventive • Se justifie : décodage en début d’apprentissage • Plus longs que les 10 heures des expériences précédentes • Permettent de « trier » enfants peu répondeurs soins • Expérience en cours récente de M Zorman : « Parler – lire » de Cognisciences : -entraînement conscience phonologique + Langage oral+ connaissance des lettres en maternelle -puis décodage + fluence en CP-CE1 sur une année scolaire avec évaluations tous les 3 mois certainement plus efficace Les autres entraînements (en fin de primaire?) pour pallier les limites des entraînements au décodage • Morphologie : Arnbak et Elbro 2000 En français : P Colé et S Casalis • Fluence : méta-analyse de Meyer En français : M Zorman et F Lequette Les entraînements à la morphologie P Colé et S Casalis • Extrême difficulté pour le dyslexique à utiliser le code grapho-phonologique en lecture (compétences phonologiques déficitaires) • Recours à des stratégies de lecture « globale » • L’écrit encode également, dans une moindre mesure, des unités de sens que sont les morphèmes : code grapho-sémantique. Racine sémantique : lait laitage laiteux allaiter lait laiterie allaitement laitier Préfixe : re relire reprendre redire RE refaire revoir revisiter Technique de l ’amorçage bijou canapé bijoutier bijoutier morphologique contrôle Amorçage morphologique Tem ps m oyens de décision lexicale (m s) Amorce morphologique Amorce contrôle 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500 400 300 Dyslexiques • Bénéfice plus important de la présentation préalable d’un élément morphémique Impact sur la lecture? -12 Séances d’une heure -Groupes de 3-4 élèves 6ème -20 entraînés / 20 contrôles • • 110 100 Contrôle Expérimental 90 80 Pré-test post-test Compréhension de textesLobrot % RC -Bases, préfixes, suffixes -Améliorer les compétences morphologiques -Focalisation sur une stratégie d’extraction morphémique pour identifier les mots écrits Age lexique (mois) Alouette-Identification 100 80 60 40 20 0 Un impact positif sur l’identification Sur la compréhension écrite Contrôle Expérimental Pré-test post-test Entraînement fluence (vitesse et fluidité) Cognisciences (M Zorman, C Lequette,G Pouget) « la Cigale » Quelles conséquences ? Paradoxe: les enfants lecteurs précaires lisent bien moins que les enfants lecteurs ce qui fait augmenter les écarts Cunningham (1999) en CM1 Les 10% des meilleurs lecteurs (90e centile) lisent en 2 jours le même nombre de mots que liront les 10% des plus faibles (10e centile) en 1 an Méthode : entraînement pédagogique en 6ème • les élèves repérés très faibles lecteurs, < 15e centile • tirés au sort • entraînement à la fluence n=28. • non entraînés donc groupe contrôle n= 53 • par groupe de 2 élèves sur ½ heure, 3 fois par semaine, pendant 8 semaines. • Même texte de 200 mots Méthode • Texte travaillé au début (déchiffrement et compréhension) • À chaque lecture, on calcule le nombre de mots correctement lus par minute (MCLM) • l’élève suit sa progression en vitesse de lecture sur un graphique. • L’objectif à atteindre en fluidité par les élèves est celui du 30e percentile. Texte : « Les plumes du dragon » par Aymeric -faibles lecteurs, < 15e centile -28 entraînés vs 53 non entraînés -par groupe de 2 élèves sur ½ heure, 3 fois par semaine, pendant 8 semaines. -Même texte de 200 mots -Texte travaillé au début (déchiffrement et compréhension) -À chaque lecture, on calcule le nombre de mots correctement lus par minute (MCLM) -objectif : atteindre en fluidité du 30e percentile. 50ecent 30ecent La moyenne masque la dispersion des résultats. Ceux qui ont progressé significativement Un gain d’une année d’âge lexique en 6 mois Témoins 10/52 = 19,2% des élèves Entraînés 11/28 = 39,2% des élèves P<0,5 En résumé • Les entraînements « pédagogiques » • Concernent au début de l’apprentissage le décodage+++ • Mais aussi ultérieurement : l’utilisation de la morphologie; la fluence de lecture • Reste le problème de la compréhension Les soins orthophoniques Individuelle donc très particulière à l’enfant / à l’inverse des entraînements Population «pathologique » « Guiderait » la pédagogie S Valdois – C Billard – M Touzin Paradoxe • Rééducation orthophonique est essentielle pour les enfants dyslexiques • Qu’elle va se baser sur le déficit précis de l’enfant • Tenir compte de ses troubles associés • Très peu évaluée! Et quand tout a échoué : 31 enfants (moy 10 ans) avec trouble sévère et spécifique du langage pris en charge en rééducation orthophonique intensive Retard moyen en début d’année en mois Retard moyen en fin d’année BREV/K-ABC 27,4 24,7 11,3 mois (6,3)* Alouette 27,1 31,2 4,5 mois (5,7)** Tests LUM Transcription Calcul BREV/KABC (9 mots - minute) Lecture texte impossible 29 19 Lecture texte possible Progression moyenne 14,4 mots (12,5)* 28,8 8,6 mois (6,4)* 16,4 10,6 mois (9,7)* Quatre questions • Quels sont les indications:âge -sévérité et spécificité du trouble? • Axes et la fréquence? • Comment évaluer les bénéfices et réorienter ? • Critères d’arrêt? • Pas d’études comparatives scientifiques des outils Quand ? • Dès la fin de maternelle et CP si trouble persistant du langage oral • Dès mi CP si aucune correspondance sons - lettres surtout si peu d’effet de l’entraînement à l’école • Dès CE1 si déficit lecture – orthographe > - 1 et surtout si peu d’effet de l’entraînement à l’école Quels enfants? Quels soins? • Trouble spécifique langage écrit (+/- LO) orthophoniste – – – – Compréhension orale normale Graphisme normal Calcul normal Batterie clinique comme BREV • Trouble inscrit dans une autre pathologie – Déficit intellectuel dépend discordance – Trouble envahissant développement : pédopsychiatre – Psychopathologie troubles anxieux – dépressifs – retrait –inhibition : orthophonie PLUS accompagnement psychologique Quelle rééducation? • Développer les compétences déficitaires en les « attaquant » • Si possible développer une automatisation de ces compétences déficitaires • Développer les compensations • Favoriser les liens entre rééducation et pédagogie – Faire en sorte que la pédagogie du langage écrit corresponde aux besoins de l’enfant – Et qu’il ne soit pas handicapé par la lecture pour toutes les autres matières Quoi? • Dépend du profil du trouble • Non acquisition de la voie d’assemblage = monter assemblage AVEC conscience phonologique -conscience syllabique -rimes -conscience phonémique -fusion à l’ • Parallèlement lexique en particulier mots outils • Mémoire de travail et RAN? Quels outils? assemblage • Pas de preuves scientifiques concernant les effets des outils • Toujours associer L écrit + Conscience phonologique • Toujours associer lecture + transcription • En fonction de l’enfant : outils classiques – type imprégnation syllabique … mot référent …kinesthésique… tactile…gestes Borel… – ou partir de quelques mots si voie d’assemblage non fonctionnelle malgré une rééducation soutenue L’imprégnation syllabique • la syllabe, plus facile à identifier à l’oral, • la fusion sera comprise implicitement, moins coûteux en MPCT Rangées pa pi ra ri po pu pe… ro ru re… Mélangées : pi ra tu ta lo le tapis de caroline Lexique orthographique • • • • • • Auto-apprentissage seulement si décodage OK Caractéristiques mots (nbre lettres…avant u de « chaud ») Épellation endroit – envers Utilisation de ce lexique Repérage des irrégularités Analyse visuelle de grille de mots collés • Entraînement visuel : – Empan visuel ou fenêtre visuo-attentionnelle – Comparaison séries lettres – Reconnaissance intrus Les compensations • La morphologie et les multigraphes – Lait tous les mots dérivés – Maîtresse – bien …. • La fluence de lecture – La lecture répétée • Passer par le lexique orthographique pour pallier le déficit de transcription phonétique La compréhension • Nécessite un niveau suffisant d’identification des mots • Mais complexe : niveau langage oral (lexique, compréhension orale), intellectuel (non verbal),capacités sémantiques…. • Peu de connaissances sur la rééducation : • - résumer avec leur propre mot, mettre en scène,leur poser des questions sur les informations, interférences • -surtout prévenir dans la limite du possible par les programmes précoces de stimulation du langage oral La reconnaissance vocale • Retour vocal par l’ordinateur – Texte scanné ou sur l’ordinateur – Pour l’auto-correction par l’enfant : « corpo » • Dictée vocale par l’enfant – Pour pallier la dysorthographie – Expression écrite…récit – Voir prise de note – Pour utilisation autonome du correcteur Très revalorisant++++ Les suppléances à la lecture • Pour qui ? – Enfants dyslexiques – niveau de lecture fin CP/CE1 • Pour quoi ? – Lire du texte à l’écran. – Contourner la difficulté de l’enfant lors de la lecture Objectifs d’utilisation • En classe – Lecture des consignes, de livres – Relecture de ce que l’enfant tape comme réponse • A la maison (à partir du collège) – indépendance de lecture autonomie valorisation – Loisirs : lecture de mail, de sites Internet Bénéfices, limites • Bénéfices – Ne nécessite pas de technologie et de technicité particulière – Permet une certaine indépendance pour le dyslexique • Limites – Nécessite un environnement humain bienveillant et présent au quotidien selon l’âge – Nécessite un matériel informatique – Isolement de l’enfant par rapport au groupe classe lors de l’écoute Les suppléances à l’écriture • Pour qui ? – Enfants dysorthographiques grands – niveau de lecture CE1-CE2 • Pour quoi ? – Écrire du texte à l’écran – Contourner la difficulté de l’enfant lors de la transcription Objectifs d’utilisation • En classe : – Prise de note peu envisageable – Devoirs sur table, contrôle (mais en salle à part) • A la maison : – Devoirs à la maison, répondre aux questions par écrit… – A partir du lycée : dissertation, commentaire de texte… – Vie sociale : mail, lettre de motivation, CV, … • En rééducation orthophonique : – Moyen de compensation – À envisager comme moyen de renforcement, en complémentarité du travail sur l’orthographe… Bénéfices, limites • Bénéfices : – Valorisation du jeune, moins de découragement lors de la production d’écrit – Moins de fautes d’orthographe, plus lisible – Vitesse de production plus élevée (liée au débit de parole) ? – Enrichissement de la reconnaissance vocale régulier Bénéfices, limites • Limites : – Utilisation dans la classe difficile voire impossible – Nécessite un environnement humain bienveillant et présent au quotidien – Isolement de l’enfant par rapport au groupe classe lors de la dictée – Nécessité d’un matériel informatique puissant Dictée de Eric, 11 ans 9 Un corbeau paircher sur lantaine d’in batiman tiens dans son bèque une souri blésé. Randu furieu par sait oiseau cruaile, des enfant lance de caioux pour laubliger assenvolé. •lettre manquante............................... 29% ............ 26 % •lettre remplacée par une autre........... 51% ........... 38% •lettre superflue................................... 7% ............ 17 % •interversion de lettres.................. ............. 6 % •soudure de mots.......................... …..11% ..............5 % •autres erreurs........................... ............. 10 % Correcteur Word Après correction premier jet Quelle intensité? • Dépend de la sévérité • Pour un travail ponctuel : aide à la reconnaissance vocale – fluence : séance hebdomadaire AVEC RELAIS • Sinon : intensive : 3 séances si trouble sévère et en début – harmonisée à la pédagogie (soutien) • Si pratiquement impossible choisir Relais ou limiter les Axes • Tranches de 6 mois intensives sur un axe puis suivre de loin en loin Quelle évaluation? • Tous les 3 mois si rééducation intensive, sinon 6 mois - sur la fonction cognitive choisie - et la généralisation lecture (précision, automatisation, vitesse, compréhension)- quantitatif et qualitatif • Si possible …par une autre orthophoniste.. • Tenir compte de la cohérence avec résultats scolaires Quelle évaluation pour quelle réorientation? • Aide des centres de Référence pour regard neutre et multidisciplinaire • récupération importante : arrêt et vérifier la persistance de l’amélioration • absence d’amélioration notable – Observance – adhésion - conditions pédagogiques – Axes de rééducation – Diagnostic ET troubles associés • intermédiaire – Continuer et réévaluer Quand arrêtez? • Lecture fonctionnelle • Écriture lisible • Relais pédagogique et compensations et aménagements • Suivi pour vérifier comment l’enfant suit les étapes de la scolarité Troubles associés • Trouble déficitaire de l’attention+++ second facteur en cause dans les difficultés de lecture : nécessite une évaluation neuropsychologiques • Dysgraphie : nécessite une évaluation neuropsychologique (psychomotrice) : liée à la dysorthographie – retrouvée aux tests –inscrite dans une dyspraxie (ou TDAH) • Troubles émotionnels : anxieux – dépressif inhibition/retrait – histoire de l’enfant et famille ACCOMPAGNEMENT psychothérapique Troubles associés • Langage oral : voir Bishop et Snowling phonologie lecture SLI compréhension • Calcul : plus de 50% des enfants dyslexiques ont des difficltés avec facteur verbal En résumé : trop d’infos… • 1. école : – Prévention (stimulation langagière en maternelle – conscience phonologique + écrit fin GSM-début CP) – Réponse de première intention : entraînements • • • • • Petit groupe à besoin similaire Sur 1 axe précis Intensifs – explicites – EVALUES tous les 4-5 mois Décodage mais aussi fluence – morphologie – compréhension? En résumé : trop d’infos… • 3. soins – Langage oral (parole) – Si résultats de l’entraînement insuffisant 3 à 6 mois – Intensifs+++ individuels+++évalués+++ • 4. toujours l’école – Garder un programme pédagogique cohérent pour l’enfant – Faire les aménagements++++ • 5. troubles associés Bon courage… Arta-as.com