ProofPDF 150 DPI C O M P T E S R E N D U S 6 e Atelier International de Cardiologie Inter ventionnelle Pédiatrique - Milan, 29-31 mars 2007 Fermeture percutanée des communications interauriculaires et traitement de l’AVC et de la migraine Pendant la vie fœtale, une communication entre les oreillettes gauche et droite est indispensable au développement normal du cœur gauche. Généralement, cette communication disparaît spontanément dans les premiers mois de vie, mais chez certains enfants, l’on constate des ouvertures résiduelles telles qu’un foramen ovale perméable (FOP) ou un défaut du septum auriculaire (DSA). À terme, ces communications résiduelles entre les oreillettes gauche et droite peuvent poser des problèmes importants et la majorité d’entre elles sont donc à présent fermées par voie percutanée. Cet article donne un aperçu des indications, techniques et prothèses existantes. C hez le fœtus,la fosse ovale est largement ouverte afin de permettre un shunt auriculaire droit-gauche (D>G). A la naissance, le retour via la veine cave inférieure diminue à la suite de la disparition de la circulation placentaire tandis que le retour veineux pulmonaire augmente de manière spectaculaire,de sorte que la pression dans l’oreillette gauche excède légèrement celle de l’oreillette droite et que le foramen ovale « se referme ». Chez plus de 95 % des nourrissons, le foramen ovale demeure d’abord ‘incompétent’, avec un shunt gauche-droit (G<D) léger à modéré durant les premières semaines/premiers mois de la vie. Chez la plupart des nourrissons, cette communication disparaît spontanément avant le sixième mois, et en tout cas avant l’âge de trois ans. Dans certaines circonstances,le septum peut encore tolérer un shunt auriculaire D<G (manœuvre de Valsalva, par exemple), et on parle alors de « foramen ovale perméable ». La prévalence à l’âge adulte varie de 25 à 30 %. Outre un foramen ovale perméable, une anomalie du septum interauriculaire est possible. Il est alors question de défaut du septum auriculaire (DSA). Ces communications résiduelles entre les oreillettes gauche et droite (DSA et FOP) peuvent plus tard devenir la source de problèmes médicaux tels qu’un important shunt hémodynamique G<D avec charge volumique du cœur droit (qui aboutit à une hypertension artérielle pulmonaire, à une insuf- fisance du ventricule droit et à des arythmies auriculaires), un shunt auriculaire D<G entraînant une désaturation artérielle, une possibilité d’embolie paradoxale et éventuellement des anomalies vasomotrices telles que la migraine. Auparavant, certaines de ces indications donnaient lieu à la fermeture chirurgicale de l’ouverture à la hauteur du septum auriculaire. Depuis plusieurs années, la grande majorité des ouvertures résiduelles sont fermées par voie percutanée. ■ Evolution des techniques Au cours des 30 dernières années, un grand choix de prothèses pour la fermeture percutanée par cathéter des DSA a été mis au point. En 1976, King et Mills ont réalisé la première fermeture non chirurgicale d’un DSA grâce à la mise en place par cathéter d’une prothèse à double parapluie.Depuis,la technique s’est énormément affinée mais il a fallu attendre les années 1990 pour qu’elle fasse partie de la clinique quotidienne. Les principales caractéristiques d’une prothèse DSA sont une implantation aisée et sûre par voie intraveineuse, la possibilité de rétraction et de repositionnement avant libération en cas d’erreur de positionnement, la fermeture complète du défaut, l’absence de mortalité, une morbidité minime voire inexistante et une compétitivité économique par rapport à la fermeture chirurgicale. Actuellement, différentes prothèses sont dispo- Figure 1 : Quelques occludeurs du septum (de g. à d.) :Amplatzer ASD occluder, Helex, Cardiostar, Starflex, Biostar, Solysafe. 20 ■ L’agenda Pédiatrie N° 53 ■ Décembre 2007 nibles pour la fermeture des DSA et du FOP (tableau 1 et figure 1). ■ Fermeture percutanée d’un DSA Un DSA peut bénéficier d’une fermeture percutanée s’il s’accompagne d’une importante surcharge volumique du cœur droit. Généralement, on estime qu’une surcharge volumique chronique de plus de 50 % (Qp/Qs > 1,5/1) passé l’âge de trois ans peut donner lieu, au bout de quelques dizaines d’années, à une hypertension artérielle pulmonaire irréversible, à une insuffisance du ventricule droit et à des troubles du rythme auriculaire (notamment du type fibrillation auriculaire). Chez les patients présentant un shunt un peu plus restreint, on constate cependant,dans la population dont le vieillissement s’accroît, qu’un shunt chronique un peu plus limité de 25 à 50 % peut également provoquer des problèmes cardiovasculaires après soixante années de vie ou plus. L’échographie transthoracique est la technique de dépistage par excellence : elle permet de constater la taille du shunt ainsi que l’existence d’un DSA secondaire typique et l’absence d’autres lésions. Le candidat idéal à la fermeture percutanée présente un DSA secondaire de taille modérée occupant une position centrale, avec de beaux bords tout autour. Une fermeture réussie est également possible en cas d’ouverture dont le bord manque sur un quadrant au Figure 2 : Échographie transœsophagienne avec visualisation d’un grand DSA entre les oreillettes gauche (OG) et droite (OD). Tableau 1 : Aperçu des prothèses disponibles pour la fermeture d’un(e) DSA – FOP – fenestration. Amplatzer Helex CardioSealStarFlex IntraSept Sideris Solysafe BioStar Premere Cierra AGA Medical WL Gore NMT Medical Cardia Sideris Carag NMT Medical St Jude Cierra Inc maximum. Généralement, le bord vers l’aorte est très petit voire absent, mais ce n’est pas un problème pour les prothèses modernes. L’absence de bord vers la veine cave inférieure rend néanmoins la position de tout occludeur très instable, c’est pourquoi de nombreux centres la considèrent pour l’instant comme une contre-indication majeure à la fermeture percutanée. Lors de l’examen, l’échographiste doit trouver une réponse aux questions suivantes : type de DSA, ampleur du défaut en direction des veines caves inférieure et supérieure, du sinus coronaire et de la racine aortique ; dimensions des bords ; DSA simple ou multiple, forme ; taille du septum auriculaire. D’autres facteurs peuvent avoir leur importance lors de la pose de la prothèse : rapport aux veines pulmonaires, sinus coronaire, insuffisance préexistante de la valve mitrale ou aortique,réseau de Chiari important dans l’oreillette droite. Les contre-indications à la fermeture percutanée sont un abouchement veineux pulmonaire anormal, un DSA de type sinus veineux ou primaire, un bord déficient principalement vers la veine cave inférieure, une septicémie ou une infection active, une résistance vasculo-pulmonaire accrue supérieure à huit unités de Wood. Les prothèses sont généralement déployées via la veine fémorale : cette voie d’accès permet une fermeture adéquate chez la quasitotalité des patients. Exceptionnellement, un autre accès doit être choisi : en cas d’obstruction bilatérale de la veine fémorale,d’obstruction de la veine cave inférieure ou d’absence congénitale de veine cave inférieure avec continuation azygos ou hémi-azygos, la ferme- DSA/FOP/Fen. DSA/FOP/Fen. DSA/FOP/Fen. DSA/FOP/Fen. DSA/FOP DSA/FOP DSA/FOP FOP FOP ture percutanée du DSA peut avoir lieu par voie hépatique ou via la veine jugulaire. ■ Prothèse et système de mise en place Le tableau I et la figure 1 donnent un aperçu des prothèses actuellement disponibles afin de fermer un(e) fenestration/DSA/FOP par voie percutanée. Actuellement, la prothèse la plus utilisée se compose de plusieurs fils de nitinol 0,004’’-0,005’’ intégrés dans deux disques auto-déployables avec un cylindre de liaison de 4 mm correspondant à l’épaisseur du septum auriculaire (figure 1).Le nitinol est un alliage composé de 55 % de nickel et de 45 % de titane ; il est particulièrement inerte – biocompatible et possède une élasticité extrême unique ainsi qu’une mémoire de forme. La prothèse peut ainsi être pliée dans un fin cathéter (2 à 3 mm) car elle reprend toujours sa forme d’origine lors de l’extrusion.Le diamètre de la prothèse est déterminé par le diamètre du cylindre central, qui peut mesurer de 4 à 40 mm. Deux disques de plus grande taille sont montés sur celuici. Le disque de gauche est légèrement plus grand que celui de droite en raison de la pression auriculaire gauche plus élevée.La prothèse est remplie de trois couches de dacron afin de favoriser une thrombose à l’intérieur des prothèses. Dans un modèle animal, une fermeture à 100 % a été démontrée trois mois après la mise en place de la prothèse ainsi qu’une prolifération complète ou presque complète de néo-endocarde sur les disques. ■■■ suite page 22 ProofPDF 150 DPI C O M P T E S R E N D U S 6 e Atelier International de Cardiologie Inter ventionnelle Pédiatrique - Milan, 29-31 mars 2007 Suite de la page 20 ■ ■■■ Intervention L’intervention a généralement lieu sous sédation ou de préférence sous anesthésie générale : l’utilisation longue durée d’une échographie transœsophagienne (ETO), surtout, est désagréable pour le patient,d’où l’anesthésie générale. Aux États-Unis, on préfère actuellement l’échographie intravasculaire. En Europe, cette solution est financièrement impossible car le coût de la sonde à usage unique (2.500 à 3.000 euros) dépasse largement celui d’une anesthésie. Le défaut, les bords et les structures cardiaques font l’objet d’une évaluation échographique approfondie. La taille du DSA est mesurée à la naissance ; certains centres déterminent la taille de la prothèse à implanter sur la base de cette mesure. Mais partout dans le monde, la grande majorité préfère procéder à une mesure par ballon : un ballon très plastique est glissé sur un fil de guidage, puis gonflé jusqu’à ce qu’il obture complètement le DSA (figure 3). Le DSA crée alors une encoche dans le ballon, qui peut ensuite être mesurée par échographie ou radioscopie. L’utilisation du ballon permet également d’évaluer la solidité des parois. Sur la base de toutes ces données, le cardiologue interventionnel choisit le type de prothèse et sa taille. Sous guidage fluoroscopique et ETO, il déploie d’abord le disque auriculaire gauche dans l’oreillette gauche, puis le disque auriculaire droit (figures 4 et 5). Avant la libération de la prothèse,la position et la stabilité sont d’abord contrôlées au moyen d’une légère traction et poussée sous fluoroscopie et ETO. Une échographie doppler en couleur permet de vérifier le shunt résiduel, une éventuelle obstruction du système ou un retour veineux pulmonaire et une insuffisance des valves atrio-ventriculaires. Si la prothèse est mal positionnée, elle peut être retirée totalement. Dès que la position est optimale, la prothèse peut être libérée.Le grand risque d’embolisation de ce type de prothèse concerne les premières heures après l’intervention et les patients sortent généralement de l’hôpital de six à 24 heures après l’intervention. Un à 2 mg d’aspirine/kg/jour et une prophylaxie de l’endocardite sont encore administrées pendant six mois après la pose de la prothèse. Passé ce délai, toute médication et prévention peuvent être arrêtées. Ces dernières années, la technique a été perfectionnée de manière considérable et les complications telles que l’embolie pulmonaire, la formation de thrombus ou l’embo- Figure 3 : Image fluoroscopique de la mesure par ballon d’un DSA.Via la veine cave inférieure, un fil de guidage est amené jusqu’à la veine pulmonaire gauche ;il permet de faire glisser un ballon afin de déterminer la taille du DSA et la solidité de ses bords. L’encoche du ballon est mesurée principalement par échographie. lisation de la prothèse sont par conséquent devenues extrêmement rares. Les prothèses actuelles ne constituent pas une contre-indication à la résonance magnétique mais les images des abords de la prothèse ne seront cependant pas optimales. La reconversion électrique du patient doit être effectuée avec la prudence requise car l’électrochoc peut parfois provoquer une dislocation de la prothèse peu après la mise en place. Les fabricants maintiennent ces prothèses à un prix élevé (environ 3.500 euros). L’hospitalisation brève et non intensive en cas d’obturation percutanée est toutefois financièrement intéressante. En Belgique, le coût total d’une fermeture chirurgicale et d’une fermeture percutanée d’un DSA est donc comparable. La fermeture percutanée est toutefois beaucoup moins douloureuse et inconfortable pour le patient et lui évite les cicatrices de sternotomie ou de thoracotomie. Par ailleurs, le patient peut reprendre ses activités quotidiennes beaucoup plus rapidement. ■ Fermeture percutanée d’un FOP Un FOP peut être obturé de manière semblable.Étant donné que l’ouver- Figure 4A : Une gaine est glissée sur le fil jusqu’à l’oreillette gauche. L’Amplatzer est ensuite glissé dans la gaine en position étirée. Figure 4B : Ouverture progressive de l’Amplatzer lors de son extrusion de la gaine :le fil de Nitinol retrouve sa forme initiale. A B Figure 5 : L’occludeur Amplatzer se déploie sur le DSA ; la prothèse est encore attachée à un fil mais est prête à être libérée. 22 ■ L’agenda Pédiatrie N° 53 ■ Décembre 2007 Figure 6 : Échographie transœsophagienne avec visualisation d’un petit foramen ovale perméable à hauteur du septum auriculaire. ture est nettement plus petite et possède presque toujours de bons bords, les prothèses utilisables pour une obturation percutanée sont bien plus nombreuses.Comme ces prothèses peuvent être utilisées chez des patients souffrant de thrombophilie, une prothèse avec le moins de matériau possible (qui pourrait entraîner la formation de thrombus) est recherchée. Actuellement,des prothèses sont testées qui, à terme, ne laissent aucune trace de matériau étranger. Après la fermeture du FOP, de l’acide acétylsalicylique et du clodiprogel sont prescrits pendant six mois. ■ Fermeture percutanée d’une fenestration auriculaire Chez certains patients, une fenestration auriculaire est réalisée entre les oreillettes gauche et droite, ce qui permet une dérivation limitée et bénéfique (par exemple, après une circulation de Fontan, après une intervention au niveau du cœur droit ou en cas d’hypertension artérielle pulmonaire). Après un certain temps, cette fenestration peut devenir ‘superflue’ ou ‘néfaste’, de sorte qu’une fermeture est indiquée. Pour obturer de telles fenestrations, de plus petites prothèses DSA ou des occludeurs spécialement conçus à cet effet peuvent être utilisés. ■ Foramen ovale perméable et infarctus cérébral inexpliqué Depuis quelques années, un lien est établi entre la présence d’un foramen ovale perméable (FOP) et un infarctus cérébral inexpliqué.Le FOP permet à des thrombus veineux d’emboliser à travers l’ouverture et de pénétrer ainsi dans la circulation systémique. Ces emboles peuvent rejoindre la circulation cérébrale et provoquer un infarctus cérébral ou accident ischémique transitoire (AIT). Le FOP touche environ 25 à 30 % de la population (figure 6). Chez les patients faisant un infarctus cérébral inexpliqué, cette prévalence atteint 50 à 70 %. Certaines caractéristiques du FOP semblent indiquer une prédisposition :ouverture « au repos » supérieure à 2 mm, taille du shunt D<G lors de l’échographie de contraste, longueur du tunnel dans le FOP,présence d’une valve d’Eustache proéminente qui dirige le sang contre le septum interauriculaire et présence d’un anévrisme du septum interauriculaire. De manière générale,on considère aujourd’hui que la présence d’un FOP, avec ou sans les caractéristiques spécifiques précitées,constitue un facteur de prédisposition au développement d’une embolisa- tion paradoxale et d’un infarctus cérébral inexpliqué. Ce lien est manifeste chez les patients de moins de 55 ans. À mesure que les patients vieillissent, les thrombis artériels deviennent également une cause importante d’infarctus cérébral ‘inexpliqué’. Le risque de récidive d’un infarctus cérébral (ou AIT) chez un patient présentant un FOP et un anévrisme du septum interauriculaire est de 20 % (15 % en cas d’infarctus cérébral seul) après quatre ans. Un traitement médical avec une dose relativement élevée d’aspirine (au moins 300 mg) ou de dérivé de coumarine peut réduire ce risque mais pas le neutraliser. D’autre part, les patients sous coumarine courent un risque accru d’hémorragie, actuellement estimé à 1 % par an. Rien d’étonnant à ce que la fermeture percutanée du FOP ait suscité de l’intérêt. Lorsque le foramen ovale est fermé, le risque d’embolisation paradoxale disparaît. À ce jour,cependant,aucune étude prospective randomisée ne l’a encore démontré clairement :il s’avère très difficile de recruter un nombre suffisant de patients pour la branche placebo ou médicamenteuse de telles études. En fonction de l’expertise, il existe un risque très faible de complications lors d’une intervention d’obturation. En outre, l’efficacité avoisine les 95 % et celle-ci est définie comme l’absence de shunt D<G six mois après la fermeture. Une importante méta-analyse réalisée en 2002 a conclu que la fréquence de récidive d’un infarctus cérébral après une obturation percutanée se situait entre 0 et 5 % au cours de la première année,contre 4 à 12 % en cas de traitement médicamenteux.La fermeture d’un FOP parmi cette population spécifique de patients constitue donc un avantage. Actuellement, le choix de procéder ou non à une fermeture percutanée est déterminé par les critères d’élaboration de bonnes pratiques cliniques. ■ Foramen ovale perméable et migraine La migraine est un mal de tête très fréquent au sein de la population globale. Son incidence est estimée à 10 à 12 %, avec une proportion homme/femme de un sur trois. La migraine peut affecter gravement la qualité de vie et représente à ce jour l’une des maladies les plus invalidantes au niveau mondial. Par ailleurs, la migraine est une maladie très complexe, les crises pouvant être déclenchées par des facteurs génétiques, environnementaux, liés au mode de vie et d’autres encore non identifiés. Des études épidémiologiques montrent que la prévalence du FOP est plus élevée chez les patients migrai- ProofPDF 150 DPI C O M P T E S R E N D U S 6 e Atelier International de Cardiologie Inter ventionnelle Pédiatrique - Milan, 29-31 mars 2007 de patients sélectionnés souffrait toujours de migraine mais que la durée et la fréquence des crises avaient diminué de manière considérable par rapport à un groupe de contrôle. À l’UZ Leuven aussi, une étude prospective sur la migraine (étude FORMAT, Cardia, Etats-Unis) est en cours, mais avec des critères d’inclusion plus stricts que ceux de l’étude MIST étant donné qu’il est probable que seule une population restreinte de patients présentant un FOP puisse tirer profit d’une fermeture percutanée. L’identification prospective parmi les patients migraineux d’un sous-groupe chez qui la fermeture du FOP permet de faire disparaître la migraine reste encore à démontrer. Pr Marc Gewillig, Pr Werner Budts, Dr Derize E. Boshoff, Pr Luc Mertens Cardiologie pédiatrique et congénitale, UZ Leuven • shunt gauche-droit • foramen ovale • oreillette Maladies de Surcharge Lysosomales www.lysomed.be Certaines maladies métaboliques héréditaires sont sévères et progressives, mais bénéficient désormais d'un traitement efficace. Comme les premiers symptômes apparaissent dès l'enfance, vous pouvez contribuer à un diagnostic précoce. Reconnaissez-vous les symptômes-clés de ces maladies ? GENZ/2007/LSD-076 neux. Au sein d’une population normale, la prévalence du FOP fluctue entre 25 et 30 % mais chez les patients souffrant de migraine avec aura, ce chiffre frôle les 50 %. Plus le shunt par le FOP est important,plus la prévalence de la migraine augmente : le pourcentage de migraine avec aura chez les personnes sans shunt D<G est de 13 à 14 % contre 40 à 50 % en cas de shunt D<G important. Depuis plusieurs années, divers centres pratiquent la fermeture du FOP par voie percutanée afin de prévenir toute récidive d’infarctus cérébral inexpliqué (cf. supra). Une étude rétrospective a montré qu’après une fermeture percutanée, les patients souffraient nettement moins de migraine. En 2006, Post et Budts ont publié un aperçu des publications dont il ressortait que lorsqu’un FOP était obturé chez des patients ayant souffert d’un infarctus cérébral inexpliqué, la prévalence de la migraine diminuait de 40 % en moyenne et de 50 à 70 % en ce qui concerne la migraine à aura. Il est également prouvé que les micro-thrombus peuvent provoquer une crise de migraine. Les patients souffrant de migraine avec aura courent un risque accru d’accidents cérébraux ischémiques transitoires ou infarctus cérébraux. En cas de crise de migraine, une activité plaquettaire accrue est observée ainsi qu’une interaction supérieure entre les plaquettes et les globules blancs. En outre, on retrouve davantage de petits infarctus cérébraux sur l’IRM des patients souffrant de migraine avec aura que dans un groupe de contrôle. L’aura se distingue essentiellement par une hypo-perfusion du cortex occipital du cerveau ;ce dernier est un lieu de prédilection pour les embolies. Enfin, des anticoagulants et de hautes doses d’antiagrégants plaquettaires peuvent réduire l’incidence de la migraine. Les études épidémiologiques et ces constatations laissent penser qu’un shunt D<G peut avoir un lien avec la survenue de crises migraineuses.Certaines substances vasoactives (telles que la sérotonine, l’hormone natriurétique auriculaire,les micro-thrombis ?) qui se forment ou se résorbent via la circulation veineuse systémique ne sont pas filtrées dans la circulation pulmonaire par la dérivation à travers le FOP. C’est ainsi que ces agents vasoactifs peuvent se retrouver dans la circulation cérébrale et provoquer des crises de migraine chez les personnes prédisposées. Nous savons que chez certains patients, la fermeture du FOP améliore la migraine jusqu’à la guérir mais cela ne concerne cependant qu’un sous-groupe. Ici encore, des études prospectives randomisées sont nécessaires. Une première étude MIST (2006) effectuée par NMT (EtatsUnis) a conclu que le (grand) groupe Maladie de Gaucher Maladie de Fabry • Retard de croissance • Hépatosplénomégalie • Crises osseuses/ douleurs osseuses • Pancytopénie • Crises douloureuses au niveau des mains et des pieds • Diminution de la sudation • Intolérance au froid ou à la chaleur • Un seul ou beaucoup d’angiokératomes Maladie de Pompe MPS I (Hurler/Scheie) • Faiblesse musculaire • Problèmes pour se nourrir, avaler et boire (trouble de la déglutition) • Absence de stades du développement moteur • Insuffisance cardiaque dans la première année de vie • Insuffisance respiratoire • • • • • Hernie inguinale ou ombilicale Trigger Fingers Plusieurs raideurs articulaires Diverses déformations osseuses Plusieurs problèmes des voies respiratoires • Périmètre crânien supérieur à la normale • Apnée du sommeil La firme Genzyme propose des thérapies enzymatiques de substitution pour la maladie de Gaucher, de Fabry, de Pompe et la MPS I. Si vous avez un patient atteint de l'une de ces maladies, ou si vous souhaitez plus d'information à propos du diagnostic, du traitement ou de la recherche clinique, n'hésitez pas à nous contacter ou à consulter le site www.lysomed.be Genzyme Belgique - Ikaroslaan 53 - 1930 Zaventem - Tél: 02/714.17.11 - Fax: 02/714.17.07 • [email protected] • pour plus d'information: www.lysomed.be L’agenda Pédiatrie N° 53 ■ Décembre 2007 ■ 23