E N Q U Ê T E E N L I G N E La question Désormais, comment envisagez-vous de traiter en première intention un patient de moins de 55 ans qui a eu un premier infarctus cérébral embolique de cause inconnue et qui a un FOP ASIA ? La réponse des neurologues Nombre de réponses : 221 Pour rappel : la réponse des neurologues en février 2001 (nombre de réponses : 161) Anticoagulant oral : 84 (38 %) Aspirine seule : 72 (33 %) ● Fermeture du foramen ovale : 33 (15 %) ● Ne sait pas : 36 (17 %) ● ● Anticoagulant au long cours : 58 (36 %) Antiplaquettaire au long cours : 69 (43 %) ● Fermeture du foramen ovale (chirurgicale ou endovasculaire) : 17 (10,5 %) ● Ne sait pas (NSP) : 17 (10,5 %) ● ● 40 % 50 38 % 33 % 43 % 40 % 50 30 36 % 20 30 20 15 % 17 % 10 10,5 % 10,5 % 10 0 0 Anticoagulant Antiplaquettaire Fermeture NSP Anticoagulant seul Aspirine seul Fermeture NSP Le commentaire Voici, un an après, une interrogation en ligne sur le même cas. Entre-temps, les résultats de l’étude FOP ASIA ont été publiés dans le New England Journal of Medicine. Cette étude a montré que le risque de patients, tous traités par 300 mg d’aspirine par jour, qui ont un FOP isolé, est de 0,5 % par an ; celui de ceux qui ont un ASIA isolé est quasi nul. En revanche, le risque des patients qui ont à la fois un FOP et un ASIA est de 4,5 % par an. Ces patients sont les moins nombreux (10 % des cas environ). Néanmoins, ce risque élevé observé sous apirine suggère qu’un traitement plus agressif pourrait être justifié. Les options sont un traitement anticoagulant au long cours, mais le risque hémorragique pourrait être élevé chez ces patients. Brandt et al., dans une série de 278 patients avec FOP, ont observé un taux de 2,2 % par an de complications hémorragiques sous anticoagulant oral et 0,9 % par an de récidives d’infarctus cérébraux. Ainsi, beaucoup en sont venus à envisager la fermeture du FOP La Lettre du Neurologue - n° 3 - vol. VI - mars 2002 par un “parapluie” rigidifiant aussi le septum, qui n’est dès lors plus anévrysmal. Ce traitement n’est pas sans risque. Mais vu son utilisation croissante, il va devenir nécessaire de l’évaluer très soigneusement. Pourquoi pas versus anticoagulant oral, l’aspirine, avec 4,5 % par an de récidive dans ce sous-groupe, n’apparaissant plus pouvoir être le traitement de référence ? Le résultat de l’enquête est édifiant sur le choix des neurologues. Nous publions en “vignette” le graphique des réponses de l’an dernier. On voit que depuis, l’étude FOP ASIA est passée par là. On note la forte poussée de la fermeture du FOP, et aussi le nombre important de neurologues qui ne savent plus quoi faire. Raison première pour souhaiter qu’un essai thérapeutique se mette en place. À quand Jean-Louis? Pr P. Amarenco, service de neurologie et centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale, hôpital Bichat, Paris. 115