IMAGE COMMENTÉE FOP visibles au scanner ? A. Azarine Service de radiologie cardiovasculaire, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris. Pour en savoir plus • Kim YJ, Shim CY, Lee HJ et al. Patent foramen ovale: diagnosis with multidetector CT – comparison with transesophageal echocardiography. Radiology 2009;250(1):61-7. L’ avènement du scanner cardiaque multidétecteur synchronisé au rythme cardiaque permet de visualiser de façon précise le septum inter­ auriculaire et, notamment, de visualiser un foramen ovale perméable (FOP). La figure 1 permet de voir le passage de produit de contraste iodé à travers le septum interauriculaire (flèche), de l’oreillette gauche (OG) vers l’oreillette droite (OD), dont le contenu est moins concentré en iode. On observe ainsi aisément un shunt gauche-droit à travers le FOP. Une étude récente, comparant le scanner à l’échographie transœsophagienne chez 152 patients ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC), rapporte, pour le scanner et pour ce type d’image, une sensibilité de 73 % et une spécificité de 98 %, avec une valeur prédictive négative de 94,7 %. On décrit également un dédoublement du septum inter­ auriculaire (SIA) comme un possible FOP, mais d’une sensibilité moindre. En regardant les images à différentes phases du cycle cardiaque, on peut également détecter un anévrysme du SIA en comparant l’aspect en télédiastole et en télésystole du SIA, ce dernier bombant vers l’OD en télédiastole, ce qui correspond à la systole auriculaire (figure 2). La figure 3 révéle la présence d’un thrombus entre les deux membranes du SIA (flèche noire), avec shunt droit-gauche, chez un patient ayant fait un AVC lors d’une embolie pulmonaire massive (flèche blanche). La figure 3C laisse voir une partie de ce thrombus introduit dans le tronc artériel brachiocéphalique et flottant dans la crosse aortique (tête de flèche). L’échographie trans-thoracique, l’épreuve des “bulles”, et surtout, l’ETO restent bien sûr les examens de référence pour le diagnostic de FOP. Il est toutefois utile de pouvoir reconnaître et chercher ces images visibles sur un scanner cardiaque. ■ I M A G E S Figure 1 Figure 2 Figure 3 La Lettre du Cardiologue • n° 434 - avril 2010 | 33