Classification des groupes réductifs sur un corps k - IMJ-PRG

UPMC 5MF35 Groupes r´eductifs et repr´esentations (2`eme partie) 2015-2016
Classification des groupes r´eductifs sur un corps k
R´ef´erences pour ce chapitre :
[Bl] Andr´e Blanchard, Les corps non commutatifs, P.U.F, 1972. (Chap. III-IV)
[BAlg] Nicolas Bourbaki, Alg`ebre, Chap. 4-7, Masson, 1981 (Chap. V, §§7,10,13) et Chap. 8,
Springer-Verlag, 2012. (§§14-19)
[KMRT] M.-A. Knus, A. Merkurjev, M. Rost, J.-P. Tignol, The book of involutions, Amer.
Math. Soc. 1998. (§§1,2,29)
[Sch] Winfried Scharlau, Quadratic and hermitian forms, Springer-Verlag, 1985. (Chap. 8 et
§§10.1, 10.3)
[Se] Jean-Pierre Serre, Cohomologie galoisienne (5`eme ´edition), Springer-Verlag, 1994. (§§II.5
et III.1)
[SGA3] Sch´emas en groupes (SGA 3), t. III, nouvelle ´edition recompos´ee et annot´ee, Documents
Math´ematiques 8, Soc. Math. France, 2011. (Exp. XXI et XXIV)
[Sp] T. A. Springer, Linear algebraic groups (2nd ed.), Birk¨
auser, 1998. (Chap. 17)
[Ti] Jacques Tits, Liesche Gruppen und Algebren, Springer-Verlag, 1983. (§IV.6)
(1) On fixe un corps de base ket une clˆoture alg´ebrique k. Soit ksla clˆoture s´eparable
de kdans k, i.e. l’ensemble des λkdont le polynˆome minimal sur kn’a que des racines
simples. (On a ks=ksi kest parfait, en particulier si car(k) = 0 ou si kest un corps fini.) Alors
ks/k est une extension galoisienne, i.e. posant Γ = Autk(ks), le sous-corps des invariants
kΓ
s={xks| ∀γΓ, γ(x) = x}´egale k. On ´ecrira Γ = Gal(ks/k). (Pour tout ceci, voir
par exemple [BAlg, §V.10].)
Dans toute la suite, «k-groupe alg´ebrique »signifie : «k-sch´ema en groupes Gaffine de
type fini, g´eom´etriquement r´eduit », i.e. Gest donn´e par une k-alg`ebre de Hopf A=k[G]
de type fini, telle que Ak=Akest r´eduite. Si X= Spec(B) est un k-sch´ema affine et
Kun corps contenant k, on notera XKou simplement XKle K-sch´ema Spec(BK), o`u
BK=BK.
1. k-groupes r´eductifs
D´efinition 1.1 (k-tores). Soit Sun k-groupe alg´ebrique.
(i) On dit que Sest un k-tore de dimension rsi Skest isomorphe au produit de r
copies de Gm,k.
(ii) Attention, un k-tore de dimension rn’est pas n´ecessairement isomorphe `a Gr
m,k,
cf. exemples plus bas.
(iii) Si S'(Gm,k)r, on dit que Sest un tore eploy´e (de dimension r).
Exemple 1.2. Supposons car(k)6= 2. Soit δun ´el´ement de kqui n’est pas un carr´e
dans k. Le polynˆome X2δa deux racines distinctes ±δdans ket elles sont donc dans
ks; soit k0=k(δ) l’extension quadratique correspondante. Pour toute k-alg`ebre R, on a
Rk0=RRδet l’application qui `a tout z=x+yδassocie z=xyδest un
automorphisme de R-alg`ebre ; par cons´equent l’application z7→ N(z) = zz =x2δy2est
un morphisme de groupes Gm(Rk0)k×; notons S(R) son noyau, i.e.
S(R) = {x+yδ(Rk0)×|x2δy2= 1}.
(1)Version du 13 avril 2016.
1
2
Ceci d´efinit un k-foncteur en groupes, qui est repr´esent´e par la k-alg`ebre (de Hopf) A=
k[X, Y ]/(X2δY 21). En faisant dans k0[X, Y ] le changement de variables T=X+δY
et T0=XδY (c’est bien un changement de variables car X= (T+T0)/2 et Y=
(TT0)/2δ), on obtient que
Ak0'k0[T, T 0]/(T T 01) = k0[T, T 1]
et la loi de groupe est donn´ee par t1·t2=t1t2, i.e. Sk0'Gm,k0. Donc Sest un k-tore de
dimension 1.
Par contre Sn’est pas d´eploe. En effet, Sest isomorphe au sous-groupe Hde SL2,k
d´efini par
H(R) = x δy
y x GL2(R)x2δy2= 1
donc V=k2est une repr´esentation de S. Si S´etait isomorphe `a Gm,k alors Vserait somme
d’espaces de poids donc les ´el´ements de S(k) seraient tous diagonaux dans une certaine
base de V. Or les valeurs propres (dans k0) de la matrice ci-dessus sont x±yδet celles-ci
ne sont pas dans k(sauf si y= 0).
Remarque 1.3. — On peut montrer (voir plus bas) que les classes d’isomorphisme de
k-tores de dimension 1 non d´eploy´es sont en bijection avec les sous-groupes d’indice 2 de
Γ = Gal(ks/k), i.e. avec les extensions quadratiques de kcontenues dans ks.
En particulier, si k=Ril existe `a isomorphisme pr`es un unique R-tore de dimension 1
non d´eploy´e ; c’est le groupe SO2,R, dont les R-points sont :
SO2(R) = xy
y x GL2(R)x2+y2= 1.
Terminologie 1.4 (Donn´ees radicielles simplement connexes ou adjointes)
Soit R= (M, M, R, R) une donn´ee radicielle r´eduite.
(i) Son rang, not´e rang(R), est le rang des groupes ab´eliens libres Met M=
HomZ(M, Z).
(ii) Le rang semi-simple de R, not´e rangss(R), est le rang du sous-groupe Q(R) = ZR
de M. On dit que Rest semi-simple si rangss(R) = rang(R), ce qui ´equivaut `a dire que
R(resp. R) engendre MQ(resp. MQ) comme Q-espace vectoriel.
(iii) On dit que Rest simplement connexe, resp. adjointe, si ZR=M, resp. ZR=
M. (Ceci entraˆıne bien sˆur que Rest semi-simple.)
(iv) Nous dirons que Rest irr´eductible si elle est semi-simple et si le syst`eme de racines
Rest irr´eductible.
D´efinition 1.5 (k-groupes r´eductifs). Soit Gun k-groupe alg´ebrique. On dit que
Gest un k-groupe r´eductif si Gkest un k-groupe r´eductif.
Dans ce cas, tous les tores maximaux de Gksont conjugu´es par G(k), leur dimension
commune est not´ee ret s’appelle le rang r´eductif de G; de plus, si Test l’un d’eux
l’ensemble Rdes poids non nuls de Tdans Lie(G)kest un syst`eme de racines et R=
(X(T), X(T), R, R) est une donn´ee radicielle r´eduite dont la classe d’isomorphisme ne
d´epend pas du choix de T. On dira que Gest un k-groupe r´eductif de type R; son rang
r´eductif est alors r= rang(R).
D´efinition 1.6 (k-groupes r´eductifs d´eploy´es). — Soit Gun k-groupe r´eductif de
type R= (M, M, R, R).
3
(i) On dit que Gest eploy´e (sur k) s’il contient un k-tore d´eploe Tde dimension
r= rang(R). Dans ce cas, l’ensemble des poids non nuls de Tdans g= Lie(G) est Ret
l’on a R'(X(T), X(T), R, R).
(ii) Attention, Gn’est pas n´ecessairement d´eploy´e, cf. exemple plus bas.
On admet la proposition suivante (cf. [SGA3, Exp. XXIII et XV 1.2] ou [Sp, §16.3]).
Proposition 1.7 (Unicit´e des groupes d´eploy´es). — Soit Rune donn´ee radicielle
r´eduite. Il existe un k-groupe r´eductif d´eploy´e Hde type R, unique `a isomorphisme pr`es.
Exemples 1.8. 1) GLn,k, SLn,k, PGLn,k et le groupe symplectique Sp2n,k sont des k-
groupes r´eductifs d´eploy´es. Si car(k)6= 2 et si Jnesigne l’´el´ement de GLn(k) dont tous
les coefficients sont nuls sauf ceux de la seconde diagonale qui valent 1 (i.e. Ji,j = 1 si
i+j=net = 0 sinon), il en est de mˆeme du groupe sp´ecial orthogonal SO(Jn)kd´efini par
SO(Jn)(R) = {ASLn(R)|tAJnA=Jn}pour toute k-alg`ebre R. (On peut aussi d´efinir
le groupe orthogonal d´eploy´e sur un corps de caract´eristique 2, mais la d´efinition est un
peu diff´erente.)
2) Le R-groupe G= SO(3)R, d´efini par SO(3)(R) = {ASLn(R)|tAA =I3}pour
toute R-alg`ebre R, est un R-groupe r´eductif de rang r´eductif 1 car GCest isomorphe
`a SO(J3)C. Mais Gne contient aucun R-tore d´eploy´e T'Gm,R, car sinon le T-module
V=R3serait somme directe d’espaces de poids, donc tous les ´el´ements de T(R) seraient
diagonaux dans une certaine base de V. Or tout ´el´ement f6= idVde T(R)SO(3)(R) est
une rotation, si elle est diagonalisable alors sa matrice dans une certaine base orthonorm´ee
Best 1 0 0
01 0
0 0 1; alors un ´el´ement diagonalisable gde T(R), commutant `a f, ne peut ˆetre
que l’une des matrices ε0 0
0ε00
0 0 εε0, o`u ε2=1=ε02.
Remarques. 1) Il existe des donn´ees radicielles semi-simples qui ne sont ni simplement
connexes ni adjointes ; par exemple celle du groupe SLn,kd,k, o`u dest un diviseur strict de
n, ou celle du groupe SO(J2n) pour n2.
2) Si Rest une donn´ee radicielle simplement connexe (resp. adjointe) de syst`eme de racines R
et si R=R1×···×Rnest la d´ecomposition de Ren produit de syst`emes de racines irr´eductibles,
alors Rest isomorphe au produit R1×···×Rn, o`u chaque Riest la donn´ee radicielle simplement
connexe (resp. adjointe) de type Ri. Ceci explique l’importance des donn´ees radicielles simplement
connexes ou adjointes pour les questions de classification, car elles permettent de se ramener au
cas d’un syst`eme de racines irr´eductible. En dehors du cas simplement connexe ou adjoint, ceci
n’est pas toujours possibe, cf. 3) ci-dessous.
3) La donn´ee radicielle du k-groupe semi-simple G= (SLn,k ×SLn,k)n,k, o`u le centre µn,k de
SLn,k est plong´e diagonalement dans SLn,k ×SLn,k ne se d´ecompose pas comme un produit de
deux donn´ees radicielles irr´eductibles.
Tenant pour acquise la classification des donn´ees radicielles r´eduites R, le principe de la classification
des k-groupes r´eductifs est le suivant : on fixe une donn´ee radicielle r´eduite Ret, notant Hl’unique k-
groupe r´eductif d´eploy´e de type R, on va chercher `a classifier tous les k-groupes r´eductifs Gde type R,
en montrant d’abord que Gks'Hkspuis en proedant par «descente galoisienne »(cf. la section
suivante). Pour cela, on aura besoin de la description suivante du groupe d’automorphismes de Hks(et,
plus g´en´eralement, de HKpour tout corps Kcontenant k).
Rappels 1.9 (Morphismes de donn´ees radicielles). Soient R= (M, M, R, R)
et R0= (M0, M0∨, R0, R0∨) deux donn´ees radicielles. Soit f:MM0une application
Z-lin´eaire et tf:M0∨ Msa transpos´ee.
4
(i) On dit que fest un morphisme de Rvers R0si finduit une bijection de Rsur R0
et tfune bijection de R0∨ sur R.
(ii) Un tel morphisme est appel´e une isog´enie si, de plus, fest injectif de conoyau fini.
(iii) On note Aut(R) le groupe des morphismes bijectifs f:RR; c’est un sous-
groupe de AutZ(M) = GL(M).
D´efinitions 1.10 (Donn´ees radicielles ´epingl´ees). — Une donn´ee radicielle r´eduite
´epingl´ee est un couple (R,∆), o`u R= (M, M, R, R) une donn´ee radicielle r´eduite et
∆ est une base de R. Le groupe d’automorphismes de cette donn´ee ´epingl´ee est :
Aut(R,∆) = {fAut(R)|f(∆) = ∆}.
Alors, on a le th´eor`eme suivant (cf. [SGA3, §XXIII 6.7 et §XXIV 1]).
Th´eor`eme 1.11. — Soit Hun k-groupe r´eductif d´eploy´e de type R= (M, M, R, R),
et Had le quotient de Hpar son centre. Pour tout corps Kcontenant k, notons A(K)le
groupe des automorphismes du K-groupe alg´ebrique HK. Soient une base de Ret Dson
diagramme de Dynkin.
(i) A(K)est isomorphe (2) au produit semi-direct Had(K)oAut(R,∆).
(ii) Si Hest semi-simple, on a Aut(R,∆) Aut(D), et cette inclusion est une ´egalit´e
si Hest simplement connexe ou bien adjoint.
Exemple 1.12. Soit Dle diagramme de Dynkin de type A1×A1, i.e. Dest form´e de
deux points 1 et 2, sans arˆete. On a Aut(D) = S2. Il y a quatre k-groupes semi-simples
d´eploy´es dont le diagramme de Dynkin est D:
Hsc = (SL2,k)2, H1=Hsc2,k, Had = (PGL2,k)2, H2= SL2,k ×PGL2,k,
o`u dans la d´efinition de H1le centre µ2,k de SL2,k est plong´e diagonalement dans Hsc =
SL2,k ×SL2,k. Pour tous ces groupes, le groupe d’automorphisme de HKcontient Had(K) =
PGL2(K)2. Dans les trois premiers cas, l’automorphisme non trivial de Dse rel`eve en un
automorphisme de H, qui est l’´echange des deux facteurs, donc dans ces trois cas on a
A(K)'Had(K)oS2.(3) Par contre, dans le cas de H2on ne peut ´echanger les facteurs
SL2,k et PGL2,k, non isomorphes, et l’on a A(K) = Had(K).
La fin de ce paragraphe peut ˆetre omise en premi`ere lecture, ceci ne sera utilis´e que pour
ramener la classification des k-groupes r´eductifs de type Rau cas o`u Rest semi-simple et
simplement connexe, puis au cas o`u Rest irr´eductible.
D´efinition 1.13. On dit qu’une donn´ee radicielle R= (M, M , R, R) est «triviale »de
rang ssi R=, i.e. si Rest la donn´ee de deux groupes ab´eliens de rang sduaux l’un de l’autre
(M, M), i.e. si Rest la donn´ee radicielle d’un k-tore d´eploy´e Sde dimension s.
On peut d´emontrer les r´esultats suivants (cf. [SGA3], §XXI.6 et §XXIV.1).
Th´eor`eme 1.14. — Soient Hun k-groupe r´eductif d´eploy´e de type R,Tun k-tore d´eploy´e de
dimension rang(R), de sorte que R'(X(T), X(T), R, R). Soit Zla composante connexe du
centre de Het soit Hsc l’unique k-groupe semi-simple d´eploy´e simplement connexe de type R;
notons sc(R)sa donn´ee radicielle. Soit une base de Ret Dson diagramme de Dynkin.
(i) Zest le sous-groupe ferm´e Spec(kM )de T, o`u M=X(T)/X(T)QR. On note rad(R)
la donn´ee radicielle triviale (M, HomZ(M, Z)).
(2)Pour obtenir cet isomorphisme, il faut fixer un «´epinglage »de H, i.e. un k-tore d´eploy´e Tde rang
rang(R) et pour tout α∆ un g´en´erateur Xαde Lie(H)α.
(3)Ceci montre que la condition «simplement connexe ou adjoint »est une condition suffisante, mais pas
n´ecessaire, pour avoir l’´egalit´e Aut(R,∆) = Aut(D).
5
(ii) Posons e
H=Z×Hsc. Il existe un morphisme surjectif canonique π:e
HH, dont le
noyau est isomorphe `a un sous-sch´ema en groupes ferm´e du centre de Hsc.
(iii) πcorrespond `a un morphisme de donn´ees radicielles Rrad(R)×sc(R)et l’on a
Aut(R,∆) AutZ(M)×Aut(D). Par cons´equent, comme e
Het Hont le mˆeme groupe adjoint
associ´e, on a pour tout corps Kcontenant k:
AutK-gpe(HK)AutK-gpe(e
HK).
Remarques 1.15. 1) Le dual de Ms’identifie `a R={µM|(α, µ)=0,αR}.
2) Posons N= (R)={χM|(χ, α) = 0,αR}et notons πla projection MM/N. Alors
(M/N, M QR, π(R), R) est une donn´ee radicielle semi-simple, not´ee d´er(R).
3) Posons P(R) = {χ(M/N )Q|(χ, α)Z,αR}. Alors sc(R) = (P(R),ZR, π(R), R).
2. Descente ins´eparable
Soient Hun k-groupe r´eductif d´eploy´e de type Ret Gun k-groupe r´eductif tel que
Gk'Hk. Le but de cette courte section est de montrer qu’alors on a d´ej`a Gks'
Hks. Si car(k) = 0 alors ks=ket il n’y a rien `a montrer. On peut donc supposer que
car(k) = p > 0.
D’apr`es un th´eor`eme de Grothendieck ([SGA3, t. II, Exp. XIV, Th. 3.20], voir aussi [Sp,
Th. 13.3.6]), Gcontient un k-tore Sde dimension r= rang(R). Posons A=k[S]. Alors
Skest d´eploy´e, et il suffit de montrer que Sksest d´eploy´e, car ceci entraˆınera que
Gksest un k-groupe r´eductif d´eploy´e de type R, donc isomorphe `a Hkspar unicit´e.
Posons Λ = Zr.
Lemme 2.1. — Il existe un corps Ltel que ksLket [L:ks]<et un isomor-
phisme d’alg`ebres de Hopf φ:LΛ
AL.
D´emonstration. Par hypoth`ese, il existe un tel isomorphisme ψ:kΛ
Ak. Notant
(χ1, . . . , χr) la base canonique de Λ = Zron peut ´ecrire :
ψ(χi) =
N
X
j=1
aij λij
avec aij Aet λij k. Le sous-corps Lde kengendr´e sur kspar les λij est de degr´e fini sur
kset ψinduit un isomorphisme φde LΛ sur une sous-L-alg`ebre de Hopf A0de AL=AL.
Et, comme A0Lk= Im(ψ) = Ak=ALLk, on a n´ecessairement A0=AL.
D’autre part, comme ksest la clˆoture s´eparable de kdans kalors tout xLest radiciel
sur ks, i.e. il existe nNtel que xpnks. On en d´eduit qu’il existe une suite de sous-corps
ks=K0K1⊂ ··· ⊂ Km=L
telle que chaque Kisoit radiciel d’exposant 1 sur Ki1, c.-`a-d. xpKi1pour tout xKi,
condition qu’on ´ecrit : Kp
iKi1. (Pour tout ceci, voir [BALg, Chap. V, §5 et §7].) En proc´edant
par r´ecurrence sur m, on voit donc qu’il suffit de d´emontrer la proposition suivante :
Proposition 2.2. — Soient KLdes corps contenant kset tels que LpK. Alors
tout isomorphisme de L-alg`ebres de Hopf φ:LΛ
ALenvoie Λdans AKdonc
provient d’un isomorphisme de K-alg`ebres de Hopf KΛ
AK.
Pour d´emontrer la proposition, on a besoin de la g´en´eralisation suivante de la th´eorie de
Galois, due `a Nathan Jacobson (cf. [BAlg, §V.13]).
1 / 30 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !