Perspectives 2017
Décembre 2016
ACTIONS MARCHÉS É
L'Inde aux avant-postes
Une révolution pas
seulement économique
mais numérique fait son
cours en Inde.
Un sujet central
d’inquiétudes sur le
système bancaire
chinois…
… tandis que la
consommation est
définitivement au cœur de la
dynamique en Chine.
Nick Price
Gérant de FF Emerging Markets Fund
Nick Price, évoque en quoi la numérisation, les réformes
gouvernementales et la croissance des revenus des ménages, rendent le
marché indien particulièrement attractif.
Il examine également le pouvoir du consommateur chinois et partage ses
inquiétudes concernant l'avenir des banques chinoises.
En début de mois, le gouvernement de Narendra Modi a annoncé la démonétisation des billets de 500 et 1 000 roupies (environ 7 et
14 euros) d'ici la fin de l'année. À court terme, cette annonce a provoqué un certain chaos, en particulier au sein de la florissante
économie indienne, mais elle constitue une preuve supplémentaire de la détermination du gouvernement à mettre en œuvre des
réformes économiques audacieuses. Entre autres choses, cette mesure est susceptible de présenter des avantages à long terme pour
certaines des banques indiennes les mieux gérées, en permettant de développer la dématérialisation des transactions bancaires.
Outre les effets positifs à plus long terme attribuable à son programme de réforme actuel, le pays bénéficie d'une population
considérable et en pleine croissance, et d’un PIB qui affiche une progression annuelle de 7 à 8 %. Au niveau des valeurs, notre
position favorite sur le marché indien est HDFC Bank, qui est la première banque privée du pays. Elle a adopté une approche très
progressiste en matière de numérisation de son back-office, et son portefeuille de prêts croît de 20 % par an. Elle a déjà investi
massivement dans ses infrastructures, et semble bien positionnée pour tirer les bénéfices du développement de son portefeuille de
prêts sans être exposée à une augmentation significative de ses frais généraux.
Néanmoins, toutes les banques des pays émergents ne se valent pas. En Chine, le gouvernement ne rend pas service à son secteur
bancaire en continuant à dicter les conditions de crédit. Ainsi, de nombreuses entreprises publiques, dont les fondamentaux se sont
détériorés, continuent d’obtenir des prêts bancaires malgré l’éventualité bien réelle qu’elles se retrouvent dans l'incapacité d’honorer le
remboursement de leur dette à l'avenir. Notre recherche réalisée sur le terrain semble indiquer qu’une proportion significative des prêts
accordés sur le marché chinois pourrait basculer dans le registre des créances douteuses. Il s’agit d’un sujet de préoccupation majeur
et, à un moment ou à un autre, les banques chinoises vont certainement nécessiter une recapitalisation.
Cela ne signifie pas que le marché chinois ne recèle pas des opportunités intéressantes. Le pays affiche plus que jamais un secteur
de la consommation en plein essor. Cela s’est clairement vérifié le 11 novembre dernier, jour de la fête des célibataires en Chine. À
l’origine, cette journée était censée célébrer les célibataires, mais elle s’est transformée aujourd’hui en une kermesse du commerce en
ligne dont l’ampleur éclipse même le vendredi noir (Black Friday) américain. Alibaba a réalisé à lui seul pour 18 milliards de dollars de
ventes, contre 14 milliards en 2015. Dans l’ensemble, ce thème d’investissement de la consommation est bien intégré, mais certaines
entreprises sont bien mieux placées que d’autres pour en bénéficier. Lorsqu'il s'agit d'identifier les principaux bénéficiaires, notre
attention se porte en premier lieu sur des leaders du marché qui exercent leur activité dans des marchés sous-exploités qui présentent
un fort potentiel de croissance structurelle.
Les valeurs citées dans ce document ne constituent pas des recommandations d’achat ou de vente. Elles ne sont données qu’à titre
d’illustration.