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série leadership
La lenteur de l’amélioration au niveau mondial et le resserrement
dela politique de la Fed ont prolongé le passage du milieu à la
fin decycle aux États-Unis, mais les dynamiques de fin de cycle
continuent de s’installer. Depuis plusieurs trimestres, les banques
resserrent leurs exigences en matière de prêts aux entreprises tandis
que laproductivité des secteurs cycliques a commencé à ralentir
etles salaires, à augmenter, ce qui crée généralement des pressions
sur les marges bénéficiaires. Ces deux dynamiques sont typiques
d’une fin de cycle. De plus, la baisse de la production mondiale
de pétrole pourrait faire augmenter les prix du pétrole et l’inflation.
L’inflation est souvent un facteur clé des transitions vers la fin de
cycle. Toutefois, la probabilité d’une récession reste faible, car la
pénurie de main-d’œuvre et les pressions haussières sur les salaires
continuent de soutenir la consommation.
La croissance mondiale est intacte, mais comme les indicateurs
de fin de cycle sont à la hausse aux États-Unis, de petits
ajustements cycliques peuvent être justifiés au sein des portefeuilles.
L’augmentation des prix du pétrole et la faiblesse historique des
taux obligataires indiquent peut-être que les marchés n’ont pas
pris en compte la possibilité d’une hausse de l’inflation supérieure
aux prévisions. Comme le cycle économique est plus avancé aux
États-Unis et que l’incertitude politique et monétaire devrait persister,
nous continuons de prévoir une forte volatilité des marchés.
Actions américaines : rendement supérieur des secteurs
cycliques et recul des actions défensives
Au troisième trimestre, un modeste appétit pour le risque astimulé les
secteurs boursiers cycliques comme les technologies de l’information,
les services financiers et les produits industriels. Une hausse des
taux obligataires durant le trimestre s’est traduite par un recul des
actions défensives (services publics, biens de consommation de base
et immobilier).
Dernièrement, les actions défensives ont été très sensibles aux
variations des taux obligataires. Même si, d’ordinaire, la stabilité des
bénéfices dans certains secteurs se traduit par des rendements
supérieurs vers la fin d’un cycle, la possibilité d’une hausse des taux
obligataires risque de freiner les rendements à court terme. De plus,
les phases de milieu et de fin de cycle ne favorisent généralement
pas une expansion des ratios de valorisation boursière, ce qui pourrait
être particulièrement défavorable pour les actions défensives, qui sont
nettement surévaluées.
La faiblesse persistante des sociétés d’exportation et multinationales
américaines, en particulier celles du secteur de l’énergie, a entraîné
une baisse des bénéfices depuis le milieu de 2015. Toutefois, la
plupart des autres secteurs ont vu leurs bénéfices augmenter durant
cette période et, maintenant que les prix du pétrole et le contexte
macroéconomique mondial se stabilisent, une croissance d’environ
5% des bénéfices est de nouveau envisageable.
Actions internationales et titres mondiaux :
gains généralisés pour les actions
Les marchés boursiers internationaux ont inscrit des rendements
élevés au troisième trimestre. Les régions productrices de ressources
se sont maintenues, malgré une dépréciation des produits de base,
ce qui a permis aux actions des pays émergents de progresser d’au
moins 10 % en cumul annuel. Après une période d’appréciation
prolongée, l’évolution du dollar américain en 2016 a été irrégulière,
soulignant la difficulté de couvrir le risque de change. Après une
longue série de bénéfices décevants, les attentes ont commencé
àse stabiliser, après les creux des derniers trimestres. La croissance
des bénéfices reste négative, mais cette baisse a ralenti et les
perspectives se sont améliorées, en particulier pour les marchés
émergents. Ces derniers présentent aussi des perspectives de
croissance favorables à long terme et des valorisations avantageuses,
ce qui est de bon augure, à long terme, pour les actifs de ces
pays. La sélection des titres explique en grande partie les écarts
de rendement des actions internationales. Une stratégie gérée
activement a le potentiel de surpasser l’indice de référence en
repérant les sociétés de premier ordre qui accroissent leur bénéfice
et offrent une valorisation raisonnable.
Titres à revenu fixe : un resserrement des écarts
de taux stimule les titres de créance
Pour la plupart des catégories de titres à revenu fixe, les rendements
ont été positifs et modestes pour le troisième trimestre et vigoureux
pour l’année. Les obligations de sociétés à rendement élevé et
les créances des pays émergents ont été les segments les plus
performants, car ils ont bénéficié d’un resserrement des écarts
detaux, lesquels ont atteint des creux historiques. Pour l’ensemble
des secteurs, lestaux de rendement ont légèrement augmenté durant
le trimestre, mais restent proches de leurs planchers historiques.
À mesure que l’économie américaine passera en fin de cycle, la
protection contre l’inflation risque de devenir une caractéristique
importante pour les portefeuilles d’obligations. Les attentes d’inflation
restent proches des creux inégalés depuis des années, ce qui fait
des titres du Trésor américain indexés sur l’inflation (TIPS) une
protection avantageuse. Une duration courte peut également devenir
un facteur clé, car, engénéral, les titres à duration courte surpassent
lesobligations dequalité et à rendement élevé en fin de cycle.
Quelle que soit la phase du cycle économique, la diversification
est déterminante pour la protection contre les baisses dans un
portefeuille d’obligations. Généralement, les stratégies à revenu fixe
qui accordent une place à la fois aux obligations de qualité et aux
OCTOBRE 2016