SÉRIE LEADERSHIP AVRIL 2017 Un article de fond de nos partenaires américains Sommaire Mise à jour trimestrielle sur les marchés – deuxième trimestre de 2017 Survol du marché : l’expansion mondiale éclipse l’incertitude politique La reprise de l’activité industrielle dans le monde a continué à soutenir l’expansion mondiale la plus synchronisée depuis plusieurs années. Malgré le revers subi après l’élection par les transactions sensibles à la politique économique, étant donné l’incertitude grandissante suscitée par la possibilité de changements à cet égard aux États-Unis, la volatilité du marché boursier est demeurée extrêmement faible. Favorisées par la baisse du dollar américain, les actions non américaines ont dominé la reprise du marché boursier mondial au premier trimestre; pour la première fois depuis plusieurs années, les résultats sur 12 mois des actions des marchés émergents ont surpassé ceux des actions à grande capitalisation américaines. Sur toile de fond d’expansion économique modérée, mais sans surchauffe, les ternes rendements obligataires ont étayé un contexte propice à la plupart des catégories d’actifs. Compte tenu du raffermissement des indicateurs d’inflation et du resserrement des politiques monétaires, l’économie américaine évolue dans une des dernières phases du cycle et il serait sans doute judicieux de réduire l’ampleur des positions dans la répartition de l’actif. Au fur et à mesure que l’année avancera, l’incertitude entourant la réglementation économique aux États-Unis et les élections dans d’importants pays européens, dont l’élection présidentielle en France au deuxième trimestre, risque d’attiser la volatilité. Vent de travers sur les bénéfices La croissance des bénéfices de sociétés continue à remonter la pente depuis la dégringolade des profits au début de 2016, mais cette tendance haussière pourrait s’atténuer à cause d’une combinaison de facteurs. Par exemple, dans un contexte où la mondialisation et la hausse des salaires atteignent un sommet cyclique, l’expansion des marges bénéficiaires, déjà élevées, peut se révéler une tâche difficile pour les sociétés. Si les politiques gouvernementales peuvent tonifier une croissance cyclique qui serait favorable aux ventes des entreprises, l’effet multiplicateur de cet incitatif est généralement plus prononcé quand la situation économique est médiocre et la politique monétaire accommodante – ce qui n’est pas le cas actuellement. En outre, après la longue période d’investissements restreints que nous avons connue, il peut être plus problématique aujourd’hui de stimuler la croissance grâce à un incitatif budgétaire. La Réserve fédérale (Fed) accélère le rythme du resserrement monétaire, risquant d’entraîner une augmentation des dépenses en intérêts pour les sociétés et d’entraver leurs efforts pour continuer à relever le rendement des capitaux propres grâce au levier financier. En revanche, une éventuelle réduction du taux d’imposition des sociétés pourrait étayer la croissance des bénéfices. Situation macroéconomique : les États-Unis et la Chine alimentent l’expansion soutenue à l’échelle mondiale L’économie mondiale continue à enregistrer une expansion synchrone et la plupart des pays développés évoluent dans les phases de milieu ou de fin de cycle. L’amélioration de la situation de la Chine a étayé l’économie de nombreux marchés émergents et accéléré la reprise de l’activité industrielle, du commerce et du secteur des marchandises. La stabilisation de la Chine se poursuit et les marges bénéficiaires s’améliorent, mais l’adoption d’une politique moins accommodante par les responsables de la politique chinoise, en réaction à la capacité excédentaire et à l’endettement des sociétés qui persistent, signifie que l’essor cyclique de la Chine plafonne. La dynamique qui prévaut encore aux États-Unis combine des caractéristiques de milieu et de fin de cycle. Aux États-Unis, les secteurs manufacturier et axés sur les marchés extérieurs ont rebondi, à l’instar de la reprise industrielle mondiale; en outre, le regain de confiance des entreprises et des consommateurs et celles à petite capitalisation, étaient à la traîne de l’ensemble qui a suivi l’élection pourrait constituer un potentiel de du marché. Les actions de croissance et à grande capitalisation croissance. La diminution des demandes de prestations ont inscrit une surperformance, laissant croire que les d’assurance-chômage permet de croire que le marché de investisseurs éprouveraient des réserves sur la pertinence l’emploi américain continuera à se resserrer, créant un excellent d’éventuels changements dans la politique économique et sur contexte pour le secteur de la consommation et l’expansion le moment choisi pour les adopter. des États-Unis dans l’ensemble. Cependant, la conséquence Quant aux valorisations, les ratios cours-bénéfices (C/B) des d’un marché de l’emploi étroit est une hausse de l’inflation, qui est un facteur caractéristique de la transition vers la dernière phase du cycle. Bien que l’inflation demeure relativement faible, la relance des prix des marchandises et le raffermissement des conditions de l’offre et la demande pétrolières renforcent les perspectives d’inflation par rapport aux dernières années. actions à grande capitalisation américaines sont quelque peu au-dessus des moyennes historiques à long terme. À la longue toutefois, nous pensons que les valorisations des actions s’assimileront davantage à leur moyenne des 20 dernières années. Par le passé, le rapport entre les valorisations et l’inflation s’est révélé négatif, mais l’inflation actuelle est En ce qui concerne la politique monétaire, le marché semble relativement faible et les ratios cours/bénéfices pourraient avoir reçu le message de la Fed et intégré dans ses projections demeurer généralement élevés. des hausses de taux plus régulières. Bien que le retour à une Après plusieurs trimestres de croissance négative des bénéfices, politique monétaire normalisée en Europe et au Japon s’annonce plus tard qu’aux États-Unis, l’heure n’est plus aux mesures d’assouplissement extraordinaires, mais s’oriente vers un resserrement, car la croissance s’est améliorée et l’inflation a augmenté. Après plusieurs années d’austérité, un nombre grandissant de pays industrialisés ne cherchent plus à réduire les profits ont repris le dessus, soutenus par la reprise des prix énergétiques. La relance des profits devrait se maintenir, alimentée par les projections positives d’un nombre grandissant de sociétés, même s’il est possible que le rythme de la croissance soit modéré dans les trimestres à venir. plutôt que monétaires. Aux États-Unis, l’orientation de la Actions internationales et titres mondiaux : gains généralisés favorisés par l’amélioration des bénéfices politique, et les changements de réglementation économique Les actions non américaines en général ont inscrit de solides les déficits budgétaires de l’État, il est donc probable que leur politique soit de plus en plus axée sur des mesures budgétaires qui en découleraient, sont toujours très incertains, mais l’inflation risque d’augmenter selon plusieurs scénarios possibles. À l’échelle mondiale, l’aggravation des relations commerciales conflictuelles entre la Chine et les États-Unis constitue un risque important, susceptible de se répercuter dans tout le système mondial. Actions américaines : dans le sillage des technologies, tous les secteurs inscrivent des gains généralisés Neuf des onze secteurs ont enregistré des gains vigoureux, les sociétés technologiques en tête. Les soins de santé affichent une des meilleures surperformances et les secteurs de quasi‑obligations (services publics et produits de consommation de base, par exemple) ont rebondi, tandis que les rendements obligataires évoluaient latéralement. Contrairement à la situation de l’année dernière, les titres énergétiques et financiers, ainsi que les actions de valeur 2 rendements au premier trimestre, les gains en dollars américains étant rehaussés par l’appréciation de la devise. Au cours des derniers mois, les économies internationales ont manifesté un nouvel élan de croissance cyclique par rapport aux États-Unis. Par conséquent, l’écart de la croissance des bénéfices des sociétés s’est également resserré et, après plusieurs années de sous-performance, les perspectives cycliques des actions internationales sont relativement plus intéressantes. Parallèlement, le dollar américain reste dans la tranche supérieure des moyennes historiques par rapport à de nombreuses autres devises, et les ratios C/B des actions des pays développés tout comme des marchés émergents se comparent favorablement à ceux des actions américaines. Grâce à ces deux facteurs, les perspectives à long terme s’annoncent positives pour les rendements des actions internationales. MISE À JOUR TRIMESTRIELLE SUR LES MARCHÉS – DEUXIÈME TRIMESTRE DE 2017 Au cours des trois dernières décennies, l’intensification Les stratégies de titres à revenu fixe avec une pondération de la mondialisation a coïncidé avec une augmentation des précise d’obligations de grande qualité et de titres à corrélations des actions mondiales, mais les récentes pressions rendement élevé ont conféré de façon constante une anti-mondialisation pourraient rehausser les avantages de protection contre les pertes. Grâce à la diversification offerte la diversification pour les actions non américaines et multiplier par les portefeuilles « de base Plus » et « multisectoriels », les occasions dans le cadre d’une gestion active. Titres à revenu fixe : les catégories de crédit sont avantagées par un nouveau resserrement des écarts les périodes de résultats négatifs se sont révélées moins nombreuses que celles enregistrées par chacun des secteurs obligataires, avec des pertes moins importantes que celles de secteurs de crédit de qualité inférieure. Dans un contexte de taux d’intérêt plats, toutes les catégories Répartition de l’actif de titres à revenu fixe, les obligations à cote de crédit inférieure Sur de longues périodes, la croissance du PIB est étroitement en tête, ont enregistré des résultats positifs au premier et positivement liée au rendement des obligations trimestre. Les écarts de crédit se sont comprimés dans le cas gouvernementales à long terme. Il est possible que les des créances des marchés émergents et des obligations de taux d’intérêt augmentent davantage à court terme, mais sociétés à rendement élevé, rendant ces catégories les plus nous prévoyons qu’ils se stabiliseront aux environs de notre chères par rapport à leurs antécédents. Au cours de la dernière projection à long terme d’un taux nominal du PIB de 3,6 %, année, la performance des titres à cote de crédit inférieure soit un niveau nettement inférieur à leur moyenne historique. a nettement surpassé celles de titres similaires sensibles aux Les phases de fin de cycle se distinguent des autres phases taux d’intérêt. du cycle économique en enregistrant les rendements les plus Par le passé, les obligations de qualité – qui sont les obligations variés entre les catégories d’actifs et un potentiel de hausse les plus sensibles aux taux d’intérêt – ont procuré une meilleure plus restreint que lors des autres phases. protection contre les pertes que les actions, même en période Du point de vue de la construction d’un portefeuille à long de taux haussiers. Dans le cas des obligations, les résultats négatifs sont moins fréquents et les épisodes de pertes sont moins graves. Les obligations de qualité ont inscrit des rendements positifs dans pratiquement toutes les périodes à moyen et long termes – même dans un climat de taux haussiers – car les baisses de prix ont été compensées par des coupons supérieurs. Depuis quelques années, la majorité des prêts à effet de levier comportent une clause de taux LIBOR plancher afin de garantir que les investisseurs reçoivent un certain taux minimum. Au cours du premier trimestre, le taux LIBOR à 3 mois a dépassé le plancher moyen pour la première fois depuis plusieurs années et, si les taux d’intérêt à court terme continuent de monter, le coupon pourra être rajusté à la hausse, grâce à la modalité de taux variable. terme, l’inflation gruge le pouvoir d’achat du portefeuille et elle a entravé les rendements boursiers et obligataires. De plus, une inflation nettement élevée a coïncidé avec l’augmentation de la corrélation des performances des actions et des obligations. Les catégories d’actifs résistant à l’inflation – dont les marchandises, l’or, les actions de sociétés productrices de marchandises, les TIPS et les obligations de courte durée – ont conservé une tenue relativement satisfaisante tandis que l’inflation progresse sur le plan cyclique et à long terme. Par ailleurs, en période d’inflation élevée, ces actifs ont fait partie des quelques vecteurs de diversification pour les actions. Une répartition stratégique d’un ensemble de ces actifs serait un moyen pour les investisseurs de gérer le risque que l’inflation réelle soit supérieure aux prévisions à long terme. 3 Auteurs Lisa Emsbo-Mattingly l Directrice principale, Recherche sur la répartition de l’actif Dirk Hofschire, CFA l Vice-président principal, Recherche sur la répartition de l’actif Jake Weinstein, CFA l Analyste principal, Recherche sur la répartition de l’actif Austin Litvak l Analyste principal, Recherche sur la répartition de l’actif Caitlin Dourney l Analyste de recherche, Recherche sur la répartition de l’actif Sous la direction éditoriale de Gery Sheehan, CFA, vice-président, Leadership éclairé de Fidelity. À l’intention des investisseurs canadiens Réservé aux clients canadiens éventuels et aux investisseurs institutionnels canadiens. Offert dans toutes les provinces du Canada par Fidelity Investments Canada s.r.i. conformément aux lois sur les valeurs mobilières en vigueur. 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