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le regain de confiance des entreprises et des consommateurs
qui a suivi l’élection pourrait constituer un potentiel de
croissance. La diminution des demandes de prestations
d’assurance-chômage permet de croire que le marché de
l’emploi américain continuera à se resserrer, créant un excellent
contexte pour le secteur de la consommation et l’expansion
des États-Unis dans l’ensemble. Cependant, la conséquence
d’un marché de l’emploi étroit est une hausse de l’inflation, qui
est un facteur caractéristique de la transition vers la dernière
phase du cycle. Bien que l’inflation demeure relativement faible,
la relance des prix des marchandises et le raffermissement des
conditions de l’offre et la demande pétrolières renforcent les
perspectives d’inflation par rapport aux dernières années.
En ce qui concerne la politique monétaire, le marché semble
avoir reçu le message de la Fed et intégré dans ses projections
des hausses de taux plus régulières. Bien que le retour àune
politique monétaire normalisée en Europe et au Japon
s’annonce plus tard qu’aux États-Unis, l’heure n’est plus aux
mesures d’assouplissement extraordinaires, mais s’oriente vers
un resserrement, car la croissance s’est améliorée et l’inflation
a augmenté. Après plusieurs années d’austérité, un nombre
grandissant de pays industrialisés ne cherchent plus à réduire
les déficits budgétaires de l’État, il est donc probable que leur
politique soit de plus en plus axée sur des mesures budgétaires
plutôt que monétaires. Aux États-Unis, l’orientation de la
politique, et les changements de réglementation économique
qui en découleraient, sont toujours très incertains, mais
l’inflation risque d’augmenter selon plusieurs scénarios
possibles. À l’échelle mondiale, l’aggravation des relations
commerciales conflictuelles entre la Chine et les États-Unis
constitue un risque important, susceptible de se répercuter
dans tout le système mondial.
Actions américaines : dans le sillage des
technologies, tous les secteurs inscrivent
desgains généralisés
Neuf des onze secteurs ont enregistré des gains vigoureux,
les sociétés technologiques en tête. Les soins de santé
affichent une des meilleures surperformances et les secteurs
de quasi-obligations (services publics et produits de
consommation de base, par exemple) ont rebondi, tandis
que les rendements obligataires évoluaient latéralement.
Contrairement à la situation de l’année dernière, les titres
énergétiques et financiers, ainsi que les actions de valeur
etcelles à petite capitalisation, étaient à la traîne de l’ensemble
du marché. Lesactions de croissance et à grande capitalisation
ont inscrit une surperformance, laissant croire que les
investisseurs éprouveraient des réserves sur la pertinence
d’éventuels changements dans la politique économique et sur
le moment choisi pour les adopter.
Quant aux valorisations, les ratios cours-bénéfices (C/B) des
actions à grande capitalisation américaines sont quelque peu
au-dessus des moyennes historiques à long terme. À la longue
toutefois, nous pensons que les valorisations des actions
s’assimileront davantage à leur moyenne des 20dernières
années. Par le passé, le rapport entre les valorisations et
l’inflation s’est révélé négatif, mais l’inflation actuelle est
relativement faible et les ratios cours/bénéfices pourraient
demeurer généralement élevés.
Après plusieurs trimestres de croissance négative des bénéfices,
les profits ont repris le dessus, soutenus par lareprise des
prix énergétiques. La relance des profits devrait se maintenir,
alimentée par les projections positives d’un nombre grandissant
de sociétés, même s’il est possible que lerythme de la
croissance soit modéré dans les trimestres àvenir.
Actions internationales et titres mondiaux :
gainsgénéralisés favorisés par l’amélioration
desbénéfices
Les actions non américaines en général ont inscrit de solides
rendements au premier trimestre, les gains en dollars
américains étant rehaussés par l’appréciation de la devise.
Aucours des derniers mois, les économies internationales
ontmanifesté un nouvel élan de croissance cyclique par
rapport aux États-Unis. Par conséquent, l’écart de la croissance
des bénéfices des sociétés s’est également resserré et, après
plusieurs années de sous-performance, les perspectives
cycliques des actions internationales sont relativement
plusintéressantes.
Parallèlement, le dollar américain reste dans la tranche
supérieure des moyennes historiques par rapport àde
nombreuses autres devises, et les ratios C/B des actions des
pays développés tout comme des marchés émergents se
comparent favorablement à ceux des actions américaines.
Grâce à ces deux facteurs, les perspectives àlong
terme s’annoncent positives pour les rendements des
actionsinternationales.