Plusieurs effets sont importants pour l'organisme. D'abord, manger des
aliments riches en fibres donne plus rapidement la satiété et évite de
surconsommer aux repas. Ensuite, manger des fibres réduit la consommation
globale d'aliments pendant la journée. Donc, moins de risques de grossir.
Ces fibres sont aussi un aliment formidable pour nos bactéries intestinales.
Elles entretiennent notre flore. Et la flore entretient notre immunité… Nous y
reviendrons dans un autre article.
Mais ce n'est pas tout. Les minéraux sont bien présents dans les fibres
alimentaires. Les minéraux, ça vient du minéral, c'est dans le sol qu'on les
trouve, pas dans l'eau… On sait que les minéraux des fibres sont en partie
inutilisables car enchevêtrés avec divers acides (phytique, oxalique – dans
l'oseille par exemple) mais cependant leur concentration est telle que nous en
absorbons quand même la dose nécessaire.
Mais ce n'est pas tout. On a montré que les fibres alimentaires réduisaient
l'hyperglycémie et l'hyperinsulinisme chez les sujets sains ou diabétiques.
D'abord, les fibres ralentissent la vidange de l'estomac et retardent la
dégradation des sucres complexes et l'absorption du glucose par l'intestin.
Voilà qui est passionnant.
De l'intérêt des glucides complexes
En effet, les fibres – légumes, fruits, légumes secs – vont nous apporter les
glucides complexes, c'est-à-dire d'innombrables molécules de glucose
agglomérées (on dit polymérisées) et donc lentement dégradées en glucose.
Très intéressant, car l'insuline, responsable de l'utilisation cellulaire du glucose
pour faire de l'énergie (ATP) et des stockages dans l'organisme quand il y a
trop de glucose (triglycérides), va être produite sans à-coups, sans inonder le
corps, sans surcharge.
L'intérêt des glucides complexes contenus dans les céréales et les
légumineuses, c'est que le sucre, nécessaire, va être utilisé plus lentement, sans
décharge violente d'insuline, et donc apporter de l'énergie sur une longue
période dans la journée ; l'insuline ne pourra pas stocker dans le tissu adipeux
le sucre sanguin circulant en excès (qui dans ce cas n'existe pas !) et on ne
grossit pas.
Sucres simples et hypoglycémie
A l'inverse, les sucres simples (confiseries, sucre, par exemple), eux, sont
rapidement utilisables car ce sont de petites molécules, induisant une réponse
rapide et massive d'insuline (celle-ci est un peu stockée dans les cellules du
pancréas, mais en grande majorité fabriquée par ces mêmes cellules dès que le
taux sanguin de sucre – glycémie – s'élève). On risque alors facilement la
surcharge en insuline, avec comme conséquence une hypoglycémie
réactionnelle à la charge en sucre de l'aliment.