nancement d’un poste de coordi-
nateur permettrait le développe-
ment du dispositif.
Les résidents règlent eux-mêmes
leur part de loyer, de charges et le
salaire de la gouvernante.
Quel est l’objectif de ce projet ?
A. B. : Notre objectif principal est
de proposer un projet de vie à des
personnes en situation d’exclu-
sion et de rupture de liens. Il
permet également une intégra-
tion dans la vie de la cité. Ce
dispositif est présent mais suffi-
samment léger pour qu’il s’e ace
et qu’il n’y ait pas de stigmatisa-
tion… Les résidents créent des
liens avec les autres locataires en
participant notamment à la fête
des voisins. Par exemple, lors de la
remise du chèque par la Caisse
d’Epargne Normandie, était
présent l’un de nos résidents qui
auparavant ne sortait jamais. Ces
progrès sont des étapes impor-
tantes pour eux. Ils participent
aussi aux manifestations et activi-
tés proposées par la ville.
Aujourd’hui, nous cherchons
d’autres communes pouvant
accueillir notre dispositif a n de
ne pas perdre de vue notre objectif
et ainsi ne pas tomber dans l’insti-
tutionnalisation.
En quoi est-ce une expérience
innovante ?
A. B. : L’innovation principale se
situe sur la question du coût. En
e et, ce dispositif s’auto nance. Il
nécessite en revanche la coordina-
tion et la mise en réseau.
L’innovation réside aussi dans le
fait que nous proposons un vrai
projet de vie dans lequel nos
résidents sont acteurs.
Enfin, ce projet s’adresse à des
personnes qui sont sous mesures
de protection, dont certaines
peuvent avoir des pathologies
lourdes et qui ont tendance à être
L’innovation réside aussi dans le fait que nous proposons
un vrai projet de vie dans lequel nos résidents sont acteurs.
stigmatisés : « Ce sont de mauvais
locataires, ils font du bruit… ». Ce
dispositif fait tomber un certain
nombre de clichés.
Quelles sont les évolutions
prévues pour ce dispositif ?
A. B. : Nous souhaitons louer des
appartements sur Dieppe et dans
le Pays de Bray. Ce dispositif étant
souple, notre orientation sera
différente et plus tournée vers
l’intergénérationnel. Ainsi nous
pourrons répondre à la probléma-
tique des personnes âgées en
situation sou rant de solitude et
d’isolement.
Ce concept novateur permet l’accès à un logement et la
création d’une cellule familiale. Comme l’a rme l’une
des résidentes :
« Maintenant je suis heureuse, je fais ce
que je veux, cela me plaît de ne plus vivre seule, on a une
vie de famille, on s’entraide, je ne regrette pas d’être là. »
Ce dispositif est un projet de vie qui permet des
évolutions immédiates. En e et, pour Corinne, l’une des
gouvernantes :
« Les résidents participent de plus en plus
à la vie quotidienne, certains prennent des initiatives.
Les sorties sont plus fréquentes, notamment le week-end
où ils font des choses entre eux… »
Arnaud
Benesville,
Directeur général
de l’UDAF 76
© UDAF 76
© UDAF 76
Une équipe mobilisée
Delphine Boudekhane – coordinatrice du dispositif –
a travaillé en collaboration avec Franck Bihl, Directeur des
services de l’UDAF 76 sur ce projet. Ils ont mobilisé
de nombreux partenaires, notamment l’ADMR, Habitat 76
bailleurs des appartements, la Caisse d’Epargne Normandie
qui, par un don, a permis de nancer l’aménagement
des logements, le GEM (Groupement d’entraide mutuelle
de Canteleu), la ville de Canteleu, le CHSR…
www.decideursenregion.frHiver 2014 / 2015