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TF1 :
un métier en pleine
transformation
Entretien
Philippe Denery ,
Directeur général adjoint
Finances du groupe TF1
© TF1
Hiver 2014 / 2015 # 19
 
 / 05
Recrutement :
les nouveaux outils
changent la donne
 / 08
La consommation
collaborative
à l’heure de la
maturi
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 / 14
Une ordonnance
novatrice pour
le crowdfunding
DÉCIDEURS EN RÉGION : Le
groupe TF1 possède une myriade
d’activités. N’est-ce pas di cile
d’assurer la gestion financière
d’un périmètre aussi large et
hétérogène ?
Philippe Denery : Notre principal
dé est de préserver la cohérence
d’un groupe où se trouvent
des activités très diverses abritées
par des entités ayant elles-mêmes
des tailles fort variables. Cette
cohérence doit être assurée
par des outils, des méthodes et
des pratiques adaptées à
l’ensemble des métiers. Elle se
structure à travers des expertises
métiers et des fonctions supports,
comme la Direction financière
notamment. Nous avons ainsi un
outil commun : la solution infor-
matique de gestion et de mainte-
nance SAP. Il est présent dans tous
les métiers du Groupe. Nous
avons également des méthodes et
des règles partagées dans
le domaine  nancier comme il y
en a dans d’autres fonctions
supports telles que les Ressources
humaines. De même, les systèmes
d’information que nous avons mis
en place depuis plusieurs années
permettent de porter de façon
transverse des dossiers communs ;
un exemple, l’émission musicale
The Voice. Di usée sur TF1, l’émis-
sion pourra ainsi trouver un
prolongement dans une tournée
Pour les spécialistes de la gestion  nancière, un groupe
de médias n’est pas une entreprise comme les autres.
Directeur général adjoint Finances du groupe TF1,
Philippe Denery nous dévoile les spéci cités et les
perspectives du groupe TF1 dans un contexte en pleine
évolution.
musicale chez TF1 Entreprises, et
la création d’une boîte de jeu chez
TF1 Games.
Une entreprise de médias a-t-elle
des spécificités à prendre en
compte lorsqu’on se trouve à la
tête de sa Direction  nancière ?
Le secteur de la télévision possède
de fortes particularités. À commen-
cer par un rapport au temps spéci-
fique : nous sommes là dans
le court terme, à la différence
d’autres secteurs. Dans le
domaine de la distribution
de l’eau ou de l’électricité, on a
une visibilité à un horizon de 15 à
20 ans. Dans les télécoms, les
cycles sont plus courts, la visibilité
est de deux à trois ans. Elle nest
plus que d’une quinzaine de jours
dans un média télévisé. Au début
d’un mois, nous ne savons pas
quel sera précisément le bilan
publicitaire à la  n du même mois.
Autre particularité : c’est un bien
gratuit, il faut donc avoir à l’esprit
que le consommateur nest pas le
payeur ! Ce modèle est également
atypique parce que fondé avant
tout sur des coûts fixes et des
engagements pris sur le long
terme (les droits de la Coupe du
monde de football 2014 ont été
par exemple acquis en 2005) alors
que les revenus ne sont, eux, au
contraire, générés que sur du
court terme.
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DES ACTEURS ÉCONOMIQUES QUI
INNOVENT SUR LEUR TERRITOIRE:
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TF1 :
un métier en pleine
transformation
04 LES RÉGIONS INNOVENT SUR…
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DÉVELOPPER ET MANAGER
05 Recrutement : les nouveaux outils
changent la donne
07 Les EPL : une solution pour les collectivités
DOSSIER
08 La consommation collaborative à
l’heure de la maturité
12 Face à la vague collaborative,
penser au service client
13 Covoiturage : BlaBlaCar, zoom sur un cas
emblématique
FINANCER POUR INNOVER
14 Une ordonnance novatrice pour le
crowdfunding
PAROLE D'EXPERTS
16 L’innovation fi scale, au cœur de l’avenir
économique ?
17 L’insolite, un levier d’innovation pour
l’entreprise
SOLUTION
18 Sécuriser les paiements en ligne
grâce à SP Plus
À VOS CÔTÉS
19 En lançant son fonds de soutien,
la CEIDF ouvre de nouvelles
perspectives aux PME franciliennes
www.decideursenregion.frHiver 2014 / 2015
  
Quels sont les critères priori-
taires lorsque vous choisissez un
programme ?
La dimension artistique est bien
évidemment présente, mais notre
métier est plus technique qu’il n’y
paraît, avec de nombreuses règles
qui font qu’on va lancer ou non un
programme. En termes  nanciers,
nous ne sommes pas si éloignés
que cela des autres secteurs
d’activités : un business plan doit
présenter les revenus attendus.
Pour des événements comme la
Coupe du monde de football, les
di érents scénarios possibles ou
l’évaluation des retombées en
termes d’image sont étudiés.
Mais nous avons, là encore, des
spéci cités, à commencer par la
gestion du risque, là où, dans
d’autres métiers, savoir-faire ou
industrialisation d’un processus
permettent de le réduire. Un
« risque métier » qui va même
au-delà de ce que nous faisons
nous-mêmes ; ainsi la contre-
programmation des autres
chaînes impacte évidemment
l’audience que nous produisons.
Quelles sont vos priorités de
développement pour les années
qui viennent ?
Notre métier est en pleine transfor-
mation. Dans cinq ans, les contenus
seront consommés di éremment.
Les supports que sont la tablette,
l’ordinateur ou le téléphone mobile
progressent. Face à cela, nous allons
chercher à maîtriser les contenus et
leur développement, à travers leur
production, tout particulièrement
dans l’information et le divertisse-
ment. Et puis nous allons travailler
au développement des technolo-
gies digitales. Elles peuvent avoir un
champ d’application très large.
Pourquoi ne pas imaginer que
quelqu’un visionnant un programme
sur sa tablette reçoive des publicités
adaptées à son profil et se voit
proposer des programmes en lien
avec ses centres d’intérêt ? Il faut être
imaginatif et réaliste : dans ce cadre,
les évolutions seront créatrices de
valeur.
Il faut être imaginatif et réaliste :
dans ce cadre, les évolutions
seront créatrices de valeur.
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Le groupe TF1 regroupe
environ 2 700 collaborateurs
autour de nombreuses
activités et en premier lieu la
télévision gratuite (TF1, TMC,
NT1, HD1). Lentreprise est
aussi présente notamment
dans la télévision payante,
les jeux de société,
les vidéos, les spectacles,
le publishing, la distribution
de licences ou encore des
activités « consommateurs »
comme le téléshopping.
Le chi re d’a aires du
groupe a dépassé en 2013
les deux milliards d’euros.
© TF1
Philippe Denery,
Directeur général
adjoint Finances
du groupe TF1
« Les mêmes valeurs que
la Caisse d’Epargne »
« Vous êtes la banque de tous les
Français, nous sommes la chaîne
de tous les Français, résume
Philippe Denery. La Caisse
d’Epargne et TF1 portent les
mêmes valeurs. C’est important
pour nous d’avoir une banque de
proximité qui ressemble à nos
clients. »
« Les services proposés à TF1 par
la Caisse d’Epargne concernent
des dossiers classiques comme le
nancement ou la rémunération
des liquidités, explique Christine
Bellin-Musialowski, Responsable
nancement, trésorerie,
communication  nancière et
relations investisseurs de TF1.
« Mais la Caisse d’Epargne est
aussi à nos côtés à l’occasion de
projets originaux tels que le
partenariat de l’exposition « Star
Wars Identities », ou encore lors
de notre engagement au sein de
La Place media, la plateforme de
mise aux enchères des espaces
publicitaires en ligne. Avec la
Caisse d’Epargne, nous avons face
à nous des experts qui proposent
des solutions innovantes. »
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Ile-de-France
Notre solution
permet
d’identier la
consommation
électrique de
chaque type
d’appareil.
Dorian Tourin-Lebret,
Cofondateur et dirigeant de
Smart Impulse, lauréat 2014
du prix La Tribune Jeune
Entrepreneur,
dont la Caisse d’Epargne
est partenaire.
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Ile-de-France/Innover-En-
Region/
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Notre concept
de salle de
bain a permis
d’embaucher
100 personnes.
Jean-Philippe Ferreira,
Directeur commercial de
Ossabois et des cellules
Aqua-logis, totalement
réalisées et pré-équipées
en usine : lavabo, baignoire,
réseaux et nitions.
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Lorraine-Champagne-
Ardenne/Innover-En-Region/
Lorraine
Champagne-
Ardenne
Nous avons
passé le cap
des 1 000
impressions
3D réalisées.
Raphaël Vanneste,
Directeur général de
Top Oce au sujet du succès
du projet managérial
et technologique
concernant l'impression 3D.
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Nord-France-Europe/
Innover-En-Region/
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Nord France
Europe
Nous mettons
en relation les
propriétaires
de bateaux et
les locataires
potentiels.
Nicolas Cargou,
Cofondateur de la
plateforme collaborative
sur Internet Samboat
actuellement en phase
de fort développement.
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fr/Aquitaine-Poitou-
Charentes/Innover-En-
Region/
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Aquitaine
Poitou-
Charentes
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Serious games, battles, hub carrière, applications mobiles… avec l’avènement du
recrutement 2.0(1), quelle que soit leur taille, les entreprises innovent, composant
avec les dernières technologies dédiées. Leur leitmotiv ? Soigner leur image
de recruteur an d’attirer les meilleurs prols. Zoom sur ces nouvelles pratiques.
Recrutement :
les nouveaux outils
changent la donne
es concours de codes aux jeux de
rôle virtuels, les entreprises riva-
lisent d’ingéniosité an d’attirer les
meilleurs candidats.
« Dans le recrutement, il faut dis-
tinguer les étapes de sourcing
(2)
et
de l’évaluation, rappelle Hymane
Ben Aoun, membre du conseil
d’administration de Syntec Conseil
en Recrutement(3). Après l’apparition
des jobboards,
ces sites Internet dédiés
au recrutement, la véritable révolution
pour le sourcing a été l’avènement des
réseaux sociaux, qui nous permettent
d’identier des compétences. » Pour
un recruteur, difficile désormais
de se passer des célèbres Viadeo,
LinkedIn… comme de Facebook et
Twitter. Selon une étude du site
D
d’ores demploi Stepstone, 81 %
des personnes en recherche d’emploi
utilisent ce canal et privilégient
Viadeo et LinkedIn, tandis que les
entreprises ont augmenté de 50 %
leur présence sur les réseaux sociaux
et que 29 % utilisent Twitter pour
recruter.
  
  
« Cela a bouleversé notre métier. Grâce
aux prols, nous avons accès à pléthore
d’informations sur les candidats. Pour
autant, il faut ensuite les motiver à
venir ! Il faut travailler son image de
recruteur », complète Emmanuel
Stanislas, directeur du cabinet de
recrutement Clémentine. « Ainsi, il
faut avoir assez de followers pour
créer un véritable écho sur Twitter
autour de son ore. » Les entreprises
n’hésitent donc plus à multiplier
leur présence sur ces canaux. Pour
éviter de perdre de futurs potentiels
dans un tel dédale, Colas vient par
exemple de lancer un hub regroupant
ces sources (cf. encadré) « Si Twitter
n’a pas vocation à être un vecteur de
recrutement, il permet de s’adresser
à une communauté de candidats, à
condition d’y apporter du contenu et
de rentrer en interaction avec eux ! »
abonde Hymane Ben Aoun, pour qui
la nouvelle problématique RH est
la réputation. Car si les entreprises
innovent, les candidats ont également
revu leurs techniques de candidature…
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