On parle aujourd’hui beaucoup
du développement du
m-commerce (commerce mobile).
Comment vous positionnez-vous
sur ce créneau ?
En matière de mobilité, on
distingue deux types de
supports. D’un côté le téléphone
mobile, de l’autre la tablette.
Sur le premier, le business model
est plutôt basé sur des circuits
de temps courts liés à des
promotions élevées. C’est
typiquement le cas du modèle
de vente privée. Ensuite, il y a la
tablette, support en direction
duquel nous multiplions les
efforts car il se rapproche très
largement de ce que l’on peut
trouver sur des ordinateurs
traditionnels. Le grand défi est
d’avoir une interface qui colle à
la navigation tactile et soit en
capacité de mettre en avant les
grandes opérations marketing
que nous réalisons par ailleurs
pour les grands écrans des
ordinateurs fixes. Car sur un
appareil mobile, nous n’avons ni
la même surface d’expression, ni
le même rapport à la navigation
que sur un PC.
Spartoo est une entreprise
grenobloise. Le succès venant,
n’avez-vous jamais eu la tenta-
tion de rejoindre la capitale ?
Nous sommes très heureux d’avoir
une entreprise si internationalisée
située en région, ce qui, somme
toute, n’est pas si fréquent. Cet
ancrage régional mérite d’être
souligné. Il démontre que les
richesses de notre pays ne sont
pas exclusivement concentrées à
Paris. Pouvoir l’illustrer par des
exemples, c’est toujours mieux.
Être un symbole de réussite sur
un territoire qui n’est pas l’Ile-
de-France est extrêmement
important. Il est nécessaire de
promouvoir la responsabilité des
acteurs locaux dans le développe-
ment économique.
Avez-vous le désir de créer vos
propres boutiques dans le
monde physique ?
Nous avons des projets en ce sens.
Mais aujourd’hui, je n’ai pas de
vision claire de son exécution.
L’idée est néanmoins de faire vivre
de manière plus intégrée les
univers du monde physique et du
« on line ». Nos consommateurs
ne font pas de distinction entre
les deux. Pour ces derniers, il
n’existe qu’une problématique
unique : celle de se chausser et de
se vêtir. Le canal importe peu tant
que l’o re et le service répondent
à leurs attentes.
Boris Saragaglia,
fondateur et PDG
de Spartoo
, !
Spartoo.com est le leader de la vente
de chaussures sur Internet en Europe.
Elle a été fondée en 2006 par trois jeunes
diplômés : Boris Saragaglia (Mines, HEC),
Paul Lorne (Centrale, HEC) et Jérémie
Touchard (Mines). L’entreprise, fortement
internationalisée, est présente dans plus
de 20 pays en Europe, dont la France,
le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie,
l’Espagne… Boris Saragaglia croit à la
vérité des chi res. Chez lui, tout fait
l’objet de mesures a n de déterminer
les meilleurs plans d’actions possibles.
« C’est comme en Formule 1 : plus on va
vite, plus il faut être précis », explique-
t-il. Aujourd’hui, Spartoo a dépassé le
seul monde de la chaussure et propose
désormais du prêt-à-porter.
© D.R.
L’attention constante portée à l’innovation, a contribué
au développement rapide de l’entreprise.
Dans un open space, quelques-uns des 350 salariés de Spartoo.
Spartoo, lauréat du Prix La Tribune
Jeune Entrepreneur, en partenariat
avec la Caisse d’Epargne
En 2013, Spartoo était un des lauréats de la première édition du Prix « La Tribune » Jeune
Entrepreneur qui récompense des jeunes qui se sont lancés dans l'aventure de l’entrepreneuriat.
Parce que la Caisse d’Epargne s’engage aux côtés des jeunes entrepreneurs, elle s’est associée
à ce prix a n de les accompagner dans la concrétisation et la réussite de leurs projets.
www.decideursenregion.frHiver 2014 / 2015