La technique diagnostique de référence reste la biopsie chirurgicale. L’abord
inguinal paraît logique mais aucune évolution péjorative consécutive à un
abord scrotal n’a été décrite à ce jour. La morbidité de la technique reste mar-
ginale (moins de 1 % d’infection, sans perte testiculaire) (34).
Pour Berthelsen et Skakkebaek, les lésions d’IGCNU ont parfois une répar-
tition hétérogène (35). De ce fait, la réalisation de deux prélèvements de pulpe
testiculaire en deux sites distincts est recommandée (5). Une biopsie de
3×3 mm permet une confirmation diagnostique dans plus de 90 % des
cas (36).
Le prélèvement doit être dédoublé pour permettre une analyse morpholo-
gique et immuno-histo-chimique et fixé directement sans apposition préalable
sur une compresse. La manipulation doit être prudente pour limiter le risque
de traumatisme tissulaire qui peut gêner l’interprétation. La fixation dans du
liquide de Bouin permet une excellente analyse cytologique mais peut gêner
la réalisation d’immunomarquages (5). On pourra lui préfèrer une fixation à
l’alcool acétique (AFA). Le respect de ces conditions de prélèvement permet
d’abaisser le taux de faux négatif à moins de 0,5 % (5, 36).
Prise en charge dE L’IGCNU
L’orchidectomie
L’orchidectomie est une intervention curatrice mais mutilante puisqu’elle
concerne le plus souvent le testicule restant après chirurgie controlatérale. Un
traitement substitutif androgénique est nécessaire. Les conséquences à long
terme d’une telle prise en charge sont inconnues (37).
La radiothérapie
Les cellules d’IGCNU sont radiosensibles et pour Von der Maase et
Giwercman, la radiothérapie constitue le standard thérapeutique (38). Le pro-
tocole de référence repose sur une irradiation de 20 Gy fractionnée en dix
séances (39). Le risque en est l’altération des fonctions exocrine et endocrine.
Pour Fordham, le taux d’infertilité radio-induite est marginal (40). En effet,
les patients atteints d’IGCNU qui développent une seconde tumeur après le
traitement d’un premier cancer ne retrouvent pas un sperme d’une fécondance
suffisante pour procréer durant l’intervalle. La fonction endocrine du testi-
cule est altérée par l’irradiation comme en témoigne l’élévation du taux de
LH et la chute de testostéronémie dans les suites du traitement (41).
L’importance des effets collatéraux a conduit à une diminution progressive
des doses administrées à 18, 16 puis 14 Gy (37). Bien que les effets endo-
crines soient amoindris à court terme, les conséquences à long terme restent
incertaines. Par ailleurs, l’efficacité d’une irradiation de 14 Gy est sujette à
La néoplasie germinale intrabulaire 89