La tomodensitométrie
Elle doit être complète, thoraco-abdomino-pelvienne permettant à la fois l’ana-
lyse des localisations secondaires rétropéritonéales lymphatiques mais égale-
ment médiastinales ainsi que la recherche de métastases viscérales.
Les lymphonœuds sont analysés avec une évaluation précise, utile pour le
suivi ultérieur, de leur nombre, leur taille et leurs localisations par rapport
aux éléments de voisinage, à savoir les grands axes vasculaires, les repères osseux
et les organes en rapports étroits de proximité, notamment la voie excrétrice
et les pédicules rénaux. Le diamètre transversal de chacun de ces lymphonœuds
est noté. Si les scanners de nouvelle génération semblent plus précis quant à
leur interprétation au-dessous du centimètre, il apparaît souvent difficile de
descendre au-dessous de cette limite.
Modalités techniques
L’équipement de nombreux établissements en scanner multibarettes a consi-
dérablement amélioré l’acquisition d’images par sa rapidité qui permet une
analyse complète depuis le thorax jusqu’au pelvis avec des coupes de 5 mm,
analysées en reconstruction de 3 mm. Des reconstructions multiplans sont
également possibles en temps réel. Une plus grande homogénéité de ces
examens plus facilement comparables est actuellement possible.
Une bonne opacification des structures digestives est nécessaire, garantie par
l’absorption orale de produits barytés dilués ou de produits hydrosolubles. Ceci
évite les artefacts de durcissement et permet un bon balisage des anses grêles.
L’injection de produit de contraste permet de réaliser un premier temps
artériel à 30 secondes environ avec une première spire thoracique incluant les
creux susclaviculaires et le haut appareil urinaire. À environ 70 secondes, une
deuxième spire au temps parenchymateux va balayer l’abdomen et le pelvis.
Le produit de contraste injecté est un produit non-ionique avec une dose de
1 à 1,5 ml/kilo et une vitesse d’injection de 2 à 3 ml/seconde en s’adaptant
à la morphologie du patient et à son réseau veineux. L’interprétation des résul-
tats sera facilitée en fournissant des clichés agrandis centrés sur les zones patho-
logiques. L’utilisation de CD-Rom gravés facilite actuellement l’étude com-
parative des examens successifs au cours de la prise en charge.
L’analyse des lymphonœuds
L’analyse est plus facile chez les patients présentant un important tissu graisseux
rétropéritonéal, permettant par le gradient de densité qu’il entraîne une meilleure
analyse des lymphonœuds. Il faut savoir éviter les erreurs d’interprétation liées
notamment aux piliers du diaphragme lorsqu’ils présentent un aspect nodulaire,
les vaisseaux non opacifiés avec en particulier la présence d’une veine cave infé-
rieure double, à une veine spermatique dilatée en avant du psoas. Une bonne
technique avec injection permet d’éviter ces erreurs en suivant les éléments vas-
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