Quoi de neuf dans le diagnostic des tumeurs du testicule?

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MISE AU POINT
Progrès en Urologie (1992), 2, 488-497
Quoi de neuf dans le diagnostic des tumeurs du testicule?
O. HAILLOT
C.H.R.U. de Tours, Hôpital Bretonneau, 2, Boulevard Tonnellé, 37044 Tours Cédex
RESUME
Depuis 11 ans l'essentiel des nouveautés dans le
diagnostic des tumeurs du testicule concerne
l'imagerie et les marqueurs tumoraux.
Les diagnos tics cliniques douteux de tumeur
testiculaire ont bénéficié des progrès et de la
d i f fusi on d e l ’échogr aph ie. Examen fiable
(90%) et non invasif, l’échographie est plus une
aide au diagnostic qu’un élément déterminant,
en dehors de quelques rares cas particuliers.
L’imagerie par résonance magnétique nucléaire
n’a pas, à l’heure actuelle, d’utilité dans le diagnostic des cancers du testicule.
Al pha-fo eto protéine et hormo ne chorionique
gonadotrope sont les deux marqueurs indispensables à l’évaluation, plus qu’au diagnostic, d’une
tumeur du testicule. La lacticodeshydrogénase et
phosphatase alcaline placentaire sont utiles, en
particulier pour les séminomes, mais avec une
spécificité bien moindre. Les autres marqueurs
étudiés n’ont pas prouvé leur utilité ou sont encore du domaine de la recherche.
Pour l’appréciati on des métastases ganglionnaires, la tomodensitométrie semble progressivement remplacer la lymphographie. Le couplage des deux examens permet de diminuer le
nombre de faux négatifs (10%) au prix d’un
nombre plus élevé de faux positifs (38%).
Large diffusion de l’échographie, apparition de
l’image par résonance magnétique nucléaire, évaluation précise des performances respectives de la
lymphographie et du scanner, l’imagerie a été le
champ de nombreuses nouveautés dans le diagnostic des tumeurs du testicule depuis le rapport de
1981 à l’Association Française d’Urologie.
Il en est de même pour la biologie: à côté des deux
marqueurs classiques, alpha-foetoprotéine (A.F.P.)
et hormone chorioni que gonadotrope humaine
(H.C.G.), dont la signification est mieux expliquée,
de nouveaux marqueurs ont été étudiés.
Enfin, le diagnostic de lésion pré-cancéreuse, au
stade de carcinome in situ, a été l’objet d’importantes études danoises qui en ont précisé l’incidence et la signification.
Malgré toutes ces nouveautés, le diagnostic de cancer du testicule semble toujours aussi tardif. Une
étude de MOUL [27] a montré qu’entre les décennies 1970 et 1980, le délai moyen entre les premiers symptomes et l’orchidectomie ét ait resté
identique, 5 mois en moyenne. La proportion de
tumeurs découvertes à un stade métastatique reste
importante [24] Il semble que les incitations à des
campagnes d’autodépistage, par l’apprentissage de
la palpation des bourses, ne soient pratiquement
suivies d’aucun effet [42].
Quel a été donc l’apport de ces nouveautés dans le
diagnostic des tumeurs du testicule?
Le diagnostic de cancer du testicule peut parfois
être établi au stade de carcinome in situ, lésion
pré-cancéreuse qui évolue une fois sur deux vers
une tumeur invasive. Les indications pratiques
du dépistage du carcinome in situ sont encore
discutées.
DIAGNOSTIC DE LA TUMEUR
TESTICULAIRE
1. Echographie
L’échographie, juste évoquée dans le rapport de
Progrès en Urologie (1992), 2, 488-497
Manuscrit reçu le 10 février 1992
488
Tableau 1. Performances de l'échographie.
Fiabilité
(%)
Sensibilité
(%)
Spécificité
(%)
Examen clinique pour
toute pathologie testiculaire
87
72
85
Echographie pour
toute pathologie testiculaire
90
90
95
Echographie pour suspicion
clinique de tumeur
99
100
99
Fiabilité : % de diagnostics exacts (vrai + et vrai -)
Examens vrais +
Sensibilité :
x 100 - Probabilité de diagnostiquer un vrai + (de diminuer les faux -)
Total des patients +
Examens vrais -
Spécificité :
x 100 - Probabilité de diagnostiquer un vrai - (de diminuer les faux +)
Total des patients -
1981, est maintenant pratiquée avec une fréquence
considérable. Certains [41] ont même pu s’inquiéter
des conséquences iatrogènes éventuelles d’échograph ies d ’in dicat io n d iscu tab le et aux résu ltat s
d’interprétation délicate. Il est admis que l’échographie scrotale a des perfo rm an ces su péri eu res à
l’examen clinique (Tableau 1). Dans les séries où
les patients analysés sont cliniquement suspects de
tu meur du testicule, l’échographie n ’est pratiquement jamais prise en défaut [11, 22, 26, 34]. Dans
ces séries, il est permis de penser qu’une majorité
de ces tumeurs est cliniqu ement évidente et que
l’échographie n’apporte rien de plus.
Devant une pathologie scrotale non étiquetée,
l’échographie apparait plus sensible que l’examen
cl inique (Tableau 1). L’échographie permet de
réparer certaines omissions cliniques de diagnostic
de cancer (sensibilité 90% versus 70% pour l’examen clinique). L’échographie permet d’affirmer la
normalité, d’éliminer les pathologies extra-testiculaires, d’analyser un testicule derrière une hydrocèle, un traumatisme ou une inflammation du scrotum [18, 19]. Les causes d’erreurs sont dues à certaines orchites chroniques et infarctus testiculaires
pris pour des cancers [18, 22].
L’échographie ne préjuge pas de la nature histologique de la tumeur: les séminomes sont globalement hypo-échogènes, les tératomes sont plut ôt
hétérogènes [22, 34]. L’échographie peut orienter
la ponction cytologique à l’aiguille fine: il n’y a
pas de faux positif et la sensibilité est de 87% [43].
Les indications de l’aspiration cytologique sont
cependant réservées aux rares cas où le traitement
systémique doit être établi d’urgence avant l’orchidectomie [1,7].
En prat ique l ’échographie n’es t indispensable
qu’en cas de tumeur impalpable [8, 34], en particulier pour les petits leydigyomes, et de testicule
ectopique non palpable.
Elle peut aussi permettre d’apporter des arguments
après un examen clinique non concluant.
En cas de discordance clini que-échographie, s i
l’exam en cl inique es t en faveur d’une tumeur,
l’orchidotomie exploratrice par voie haute s’impose [26]. Si au contraire, ni le contexte clinique, ni
l’examen n’évoque une tumeur, l’attitude doit-elle
être aussi systématique quand l’échographie visualise une zone hypo-échogène non expliquée ? [41].
2. Résonance magnétique nucléaire
L’imagerie par résonance m agnétique (I.R.M.)
semble avoir la même sensibilité que l’échographie
et une spécificité peut être un peu supérieure, surtout avec les antennes de surface de haute résolution [35].
489
Tableau 2. Marqueurs potentiels du cancer du testicule.
moyen de diagnostic ou de dépistage. En dehors
du choriocarcinome qui sécrète toujours de la Béta
H.C.G, il n’y a qu’une certaine proportion des différentes tumeurs du testicule qui sécrète un ou des
marqueurs. Au contraire d’autres marqueurs utilisés en cancérologie, comme le P.S.A. dans le cancer de prostate, il est exceptionnel que l’on diagnostique une tumeur du testicule impalpable sur
des marqueurs élevés. L’intérêt des m arqueurs
dans les tumeurs du testicule est dans l’appréciation de la réponse aux traitements et le dépistage
des rechutes.
ORIGINE EMBRYONNAIRE OU FOETALE
α.F.P. : alphafoeto protéine
β.H.C.G. : sous-unité β 1 de l'hormone chorionique
gonadotrope
P.A.L.P. : phosphatase alcaline placentaire
A.C.E. : antigène carcino-embryonnaire
LIE A LA GROSSESSE
S.P. 1 : hormone spécifique de grossesse
Protéines placentaires 5, 10, 15
L.D.H. : lacticodeshydrogénase
Le m arqueur biologique idéal d’un cancer doit
répondre à 6 critères [20]:
H.B.D. : hydroxy butyrate deshydrogénase (sous-unité 1 de
la L.D.H.)
β 2 microglobuline
G.T. : gammaglutamyltransferase
- Etre sécrété uniquement par la tumeur en question,
- Etre facilement dosable, et de manière reproductible,
ENZYMES CELLULAIRES
α 1 antitrypsine
Gamma-enolase
- Etre détectable à un stade précoce,
- Avoir un taux corrélé à la masse tumorale,
Ferritine
Fibronectine
Polyamines
- Avoir une demi-vie assez courte pour que son
accumulation n’entraîne pas de faux positif,
- Avoir un taux corrélé à la réponse aux traitements.
ANTIGENES
Antigènes spécifiques de surface
Deux marqueurs, alpha-protéine (A.F.P.) et hormone chorionique gonadotrope (H.C.G), étaient déjà
largement décrits dans le rapport de 1981. Depuis,
de nombreux marqueurs ont été étudiés (Tableau 2).
"Nouveaux" antigènes détectés par anticorps monoclonaux.
Un premier rapport semblait crédit er l’I.R.M.
d’une bonne sensibilité pour l’analyse de l’envahissement local, albuginée et épididyme [2]. Ces
conclusions ont été infirmées, et de plus, l’I.R.M.
peut être mise en échec en cas de tumeur sur testicule atrophique [40].
Quelle est leur utilité pratique ?
1. Alpha-foeto protéine (A.F.P.)
L’A.F.P. (normale inférieure à 20 ng/ml) est augmentée dans 50 à 70% des tumeurs non séminomateuses: carcinome embryonnaire, tératocarcinome, tumeur vitelline (Tableau 3). Elle n’est jamais
secrétée par le séminome: un taux élevé avec diagnostic de séminome doit inciter à refaire l’étude
des lames histologiques, en l’absence de pathologi e hépat ique as s oci ée [16]. Les technique s
d’immunomarquage ont apporté deux faits nouveaux: d’autres éléments cellulaires que les éléments vitellins, comme les cellules mononucléées
des carcinomes embryonnaires peuvent être à l’origine de l’A.F.P. [12] et il peut y avoir une fixation
des sérums anti A.F.P. sur des tumeurs a priori non
sécrétantes [6].
Une analyse très fine des images peut permettre de
prédire la nature histologique de la tumeur: une erreur
sur 14 examens dans le travail de JOHNSON [17].
En pratique, le coût élevé de l’examen, le délai
nécessaire à l’acquisition des séquences font que
l’I.R.M. n’a pratiquement pas de place dans le diagnostic des tumeurs du testicule.
LES MARQUEURS TUMORAUX
Par lui-même, un marqueur est très rarement un
490
2. Hormone chorionique gonadotrope (H.C.G.)
Pour les tumeurs non séminomateuses, il faut utiliser des formules mathématiques, tel le logarithme
ou la racine carrée du taux de l’H.C.G., ou calculer
le temps de doublement de production du marqueur
pour en tirer un index pronostique [31].
Le dosage de l’H.C.G. (normale inférieure 10 à 15
U.l/L ou 1 à 1,5 ng/ml suivant les laboratoires) est
devenu beaucoup plus sensible avec les méthodes
radio-immunologiques actuelles. Il n’y a pratiquement
plus de réaction croisée avec les élévations du taux de
L.H. Ces méthodes sont tellement sensibles que les
variations entre deux laboratoires utilisant les mêmes
standards de référence peuvent atteindre 25% [33].
En pratique, un taux élevé pré-orchidectomie de
β.H.C.G. n’est pas suffisant à lui seul pour affirmer
une masse tumorale importante.
Deux notions sont bien connues sur les marqueurs:
l’absence de normalisation après traitement (en
tenant compte de la demi-vie du marqueur étudié)
et la réascension d’un marqueur qui s’était normalisé témoignent de la présence de tumeur active. Il
faut cependant garder à l’esprit que normalisation
d’un marqueur ne veut pas dire guérison: après
orchidectomie, au moins 40% des patients avec des
ganglions métastatiques et 20 à 25% des récidives
tumorales s’accompagnent de taux de marqueurs
normaux.
L’H.C.G. est produite, mais pas de façon exclusive,
par les cellules syncitiotrophoblastiques que l’on
peut localiser par immunomarquage [20]. Dans un
cas sur deux où les taux périphériques d’hormones
circulantes sont normaux, on peut mettre en évidence une fixation des anticorps anti H.C.G. par la
tumeur [4]. L’ H.C.G. est sécrétée surtout par les
choriocarcinomes et les carcinomes embryonnaires
et par 10 à 15% des séminomes (Tableau 3). Dans
la majori té des sémi nom es, l’augm entati on de
l’H.C.G. est modeste (inférieure à 100 U.l./l), un
taux très élevé correspond souvent à un contingent
choriocarcinomateux inaperçu [16]. Il est important
de doser et l’H.C.G. intacte et la chaine libre Béta
1: les séminomes ne sécrètent l’H.C.G. intacte (et
entière) qu’une fois sur deux pour PAUS [30], une
fois sur trois pour MANN [23].
Donc, seul un taux élevé de marqueurs une quinzaine de jours après l’orchidectomie a une signification (maladie résiduelle), un taux normalisé ne permet aucune conclusion.
Les immunoscintigraphies avec des anticorps anti
A.F.P ou anti H.C.G ne permettent pas, à l’heure
actuelle, de détermi ner avec précis ion les s ites
métastatiques [20].
On a voulu attribuer au taux initial d’H.C.G. avant
l’orchidectomie, une valeur pronostique. Pour les
séminomes, ce n’est vrai que pour les taux très élevés, supérieurs à 1 000 unités par litre [30]. Un
s ém inome a vec un t aux a vant cas t rat ion de
α.H.C.G. peu élevé (jusqu’à 4 ou 5 fois la normale)
et qui se normalise après l’orchidectomie est tout
aussi radiosensible et de bon pronostic qu’un séminome à H.C.G. normal [39].
Le dosage des marqueurs dans le sang du cordon a
été proposé par T I M B A L pour en augmenter la
sensibilité: 65% de marqueurs élevés dans le sang
périphérique, versus 80% dans le sang d u cordon,
tous types histologiques confondus. Pour les tumeurs
non séminomateuses seules, chez 51 patients, le taux
de marqueurs élevé dans le sang du cordon était de
94% contre 80% dans le sang périphérique [3].
Tableau 3. Fréquence des marqueurs selon le type histologique.
Tumeurs
non
séminom.
A.F.P.
(%)
β.H.C.G.
(%)
A.F.P. ou
H.C.G. (%)
A.F.P. et
H.C.G. (%)
L.D.H.
(%)
P.A.L.P.
(%)
SEMINOMES
0
10 à 20
10 à 20
10 à 20
50
60 à 80
Total
50 à 70
50 à 60
70 à 90
45
45
10 à 20
40
70
0
80
35
60
100
25
50
90
100
90
Teratome
Carc. Embryon.
Choriocarcinome
Yolk Sac Tumor
491
3. Lacticodéshydrogénase (L.D.H.)
EXPLORATION DU RETRO-PERITOINE
La L.D.H. (normale inférieure à 240 ng/ml ou 450
U.I./l) et sa fraction L.D.H. 1 ou hydroxybutirodeshydrogénase est une enzyme très répandue, augmentée dans beaucoup d’affections néoplasiques
ou inflammatoires.
Tomodensitométrie abdominale (T.D.M.) et lymphographie sont à l’heure actuelle les deux moyens
d’inves tigation reconnus dans le dépis tage des
métastases ganglionnaires. L’échographie n’a pas
une fiabilité suffisante dès que l’on s’adress e à
l’exploration de petits ganglions et les rés ultats
actuels de l’I.R.M. s ont inférieurs à ceux de la
T.D.M. ou de la lymphographie [12, 33].
Chez les sujets témoins, un taux supérieur à la normale est retrouvé dans 7% des cas. La L.D.H. est
augmentée dans 28% des s émi nomes stade I et
dans 90% des cas dès qu’il existe des métastases
[10]. Les proportions sont un peu inférieures dans
les t umeurs non s éminomateuses, où la L.D.H.
peut être le seul marqueur élevé [20]. C’est donc
un témoin de la masse tumorale: un taux faiblement positif n’a pas de valeur pronostique, un taux
très élevé est le témoin d’une tumeur avancée [10].
On connait les avantages et les inconvénients respectifs de ces deux examens (Tableau 4).
Une impo rtante littérature sur la valeur comparée
des deux examens permet les conclusions suivantes:
A peu de chose près, les performances globales
des deux examens sont similaires, aussi bien tous
stades tumoraux confondus que pour les seul s
stades précoces (Tableau 5). La spécificité de la
lymphographie est un peu meilleure, c’est-à-dire
qu’il y a moins de faux positifs qu’avec la T.D.M.
[12, 15, 29].
4. Phosphatase alcaline placentaire (P.A.L.P.)
La P.A.L.P. (normale inférieure à 35 U.l/l) est une
iso-enzyme de la phosphatase alcaline normalement exprimée par les cellules syncitiotrophoblastiques. Elle a été utilisée comme marqueur des
séminomes testiculaires et ovari ens. Si pl us de
60% des séminomes ont un taux élevé de P.A.L.P.,
la sensibilité de ce marqueur est médiocre, 45%
seule ment [28]. Les fum eurs ont un taux de
P. A . L . P. doubl e de celui des témoins mais , par
contre, en cas de cancer du testicule, l’augmentation du taux de P.A.L.P. est chez eux inférieure à
celle observée chez les non fumeurs. Les variations
à l’intérieur de chacune de ces catégories sont très
larges et les chevauchements d’un échantillon à
l’autre très importants. Le taux sérique de P.A.L.P.
ne peut donc prétendre au rôle de marqueur de
tumeur du testicule [28].
Les performances de la lymphographie (et dans
une moindre mesure celles de la T.D.M.) peuvent
être améliorées par la ponction cytologique des
masses suspectes [5].
L’utilisation successive des deux examens chez
le même patient permet d’en augmenter la sensibilité: le taux des faux négatifs diminue. On rattrape
en quelque sorte 10 à 15% d’erreurs de diagnostic
par omission. Parallèlement la spécificité diminue
de manière importante: il y a plus de faux positifs,
donc de patients qui risquent d’être trait és en
excès. Cette amélioration de la sensibilité au détriment d’une perte de spécificité est observée aussi
bien pour l’ensem ble des tumeurs que pour les
seules tumeurs à un stade précoce, celles où du
résultat de l’exploration du rétro-péritoine peut
dépendre une option thérapeutique différente [9,
38].
5. Autres marqueurs
Tous les autres marqueurs du Tableau 3 ont été
trouvés augmentés dans des tumeurs du testicule,
généralement sur de petites séries. Pour l’instant,
aucun ne peut être considéré comme répondant aux
critères d’un marqueur tumoral.
Une majorité d’auteurs semble accorder la première place de l’exploration des ganglions à la
T.D.M. [14, 25, 32, 33, 39]. E PSTEIN [9] a une opinion très différente: la valeur prédictive de la lymphographie lui s emble supérieure à celle de la
T.D.M. dans les stades I et IIA. Il recommande,
sans équivoque, la lymphographie en premi ère
intention, ne réservant la T.D.M. qu’aux lympho-
En résumé, A.F.P. et β.H.C.G. et dans une moindre
mesure L.D.H. et P.A.L.P. sont des éléments essentiels de la prise en charge d’une tumeur du testicule, mais plus sur le plan de la surveillance que du
diagnostic.
492
Tableau 4. Avantages et inconvénients comparés de la tomodensitométrie (T.D.M.) et de la lymphographie.
Peu invasif
AVANTAGES
Facilement reproductible
Visualise tous les ganglions et le reste de l'abdomen
T.D.M.
INCONVENIENTS
Analyse la taille, pas la morphologie des ganglions
Nécessite des ganglions supérieurs à 1 cm de diamètre
Peut être difficile à interpréter (sujet très maigre)
AVANTAGES
Précise l'architecture interne des ganglions
Analyse des ganglions dès 5 mm de diamètre, sauf en
cas de blocage complet du lipiodol
LYMPHOGRAPHIE
INCONVENIENTS
Ne visualise pas certaines localisations : hile rénal
Parfois difficile à réaliser
Morbidité (ponction; résorption pulmonaire)
Interprétation des clichés difficile
Tableau 5. Performances de la T.D.M. et de la lymphographie dans l'exploration du rétro-péritoine.
LYMPHOGRAPHIE
(%)
T.D.M.
(%)
LYMPHO + T.D.M.
(%)
T.S.
S.P.
T.S.
S.P.
T.S.
S.P.
FIABILITE
85
76
80
74
92
77
SENSIBILITE
76
74
71
75
97
89
SPECIFICITE
91
78
82
74
77
62
T.S. : Tous stades tumoraux confondus.
S.P. : Stades précoces (ganglions = 0 à < 5 cm).
graphies cons idérées comme positives. Pour la
majorité, la lymphographie n’est proposée qu’en
cas de T.D.M. normale, chez les patients que l’on
veut seulement surveiller [32, 33, 36, 39].
EXPLORATION DU MEDIASTIN
L’accord est unanime sur la nécessité d’une radiographie pulmonaire face et profil en cas (ou suspicion) de tumeur du testicule. Faut-il aller plus loin,
et donc faire pratiquer syst ém atiquem ent une
T.D.M. thoracique ?
Les tomographies ont une place modeste depuis
l’avénement de la T.D.M. thoracique [33, 37].Il est
incontestable que la T.D.M. est plus précise que la
radiographie pulmonaire, qu’elle analyse mieux le
médiastin et les nodules parenchymateux à partir
de 1 cm de diam ètre. Dans une sé rie de 200
pat ient s, la T.D.M. découvrait 2,5% de patients
métastatiques ignorés par la radiographie pulmonaire, et chez les patients positifs aux deux examens, montrait plus de sites métastatiques que la
seule radiographie [45].
Plutôt que de recommander de pratiquer la T.D.M.
thoracique “si possible” [32], il semble judicieux
de ne réserver la T.D.M. thoracique qu’au delà du
stade IIB. Au stade I ou IIA, les métastases pulmonaires semblent exceptionnelles ou alors évidentes
sur la radiographie [37].
493
LE CARCINOME IN SITU (C.l.S.)
Un des moyens de diminuer, et même de supprimer
le retard du diagnostic du cancer du testicule est de
le dépi ster au st ade de lési on p ré-can céreu se.
L’équipe de SKAKKEBEAK a étudié les populations
ayant des facteurs favorisants de cancer du testicule
pour déterminer la prévalence du C.I.S et son devenir. La fréquence du C.I.S est de 5% dans les testicules controlatéraux à une tumeur invasive [44], de
2 à 3% en cas de cryptorchidie, quelle ait été traitée
ou non [13], et de 1% en cas de stérilité [4].
Comme il n’y a pas de marqueur biologique du
C.I.S, le seul moyen de diagnostic est la biopsie
testiculaire. Sous anesthésie locale, une biopsie de
3 mm de diamètre a une fiabilité de 100% si plus
de 10% des tubes séminifères sont intéressés, ce
qui est l’immense majorité des cas [5]. L’échographie semble prometteuse dans la détection du C.I.S
et pourrait permettre de sélectionner les patients à
qui proposer une biopsie [21].
Une fois apparu, le C.I.S ne disparait jamais. Chez
un patient s ur deux, il évolue vers une t umeur
invasive dans un délai de 5 ans [44]. A l’exclusion
du séminome spermatocytaire, le C.l.S peut évoluer vers n’importe quelle tumeur à cellules germinales.
En dehors du Danemark, le dépistage du C.I.S ne
semble pas pratiqué à une grande échelle. La morbidité et surtout le nombre de biopsies testiculaires
à réaliser pour dépister un seul cas de C.I.S qui ne
va évoluer qu’une fois sur deux, peuvent sembler
disproportionnés.
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SUMMARY
What's new in the diagnosis of testicular tumours?
The major new developments in the diagnosis of testicu lar tumours over the last 11 years c onsist of imaging
techniques and tumour markers. Doubtful clinical dia -
495
gnoses of testicular tumours can now be clarified as a
result of progre ss and diffusion of ultrasonography.
Yltrasonography, a reliable (90%) and non- invasive
examination, is more of a diagnostic aid than a decisive
element, ex cept in a few special cases. At the present
time, magnetic resonance imaging is of no value in the
diagnosis of testicular tumours. Alpha-foetoprotein and
human chorionic gonadotrophin are the two essential
markers for the follow-up, rather than for the diagnosis,
of a testicular tumour. Lactate dehydrogenase and pla cental alkaline phosphatase are useful, especially in the
seminomas, but are much less specific. The other mar kers studied have either not proven to be of any clinical
value or are still in the field of research. C ompute d
tomography appears to be gradually replacing lyum phography for lymph node staging. The combination of
the two examinations reduces the number of false nega tives (10%) at the price of a higher number of false
positives (38%). The diagnosis of testicular cancer can
sometimes be made at the stage of carcinoma in situ, a
precancerous lesion which progresses towards an inva sive tumour in one half of cases. The practical indica tions for screening for carcinoma in situ are still contro versial.
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ZUSAMMENFASSUNG
Wa s gi b t ' s n e u e s b e i d e r D i ag n o st i k v o n
Hodentumoreb?
Due ontscheide nden N euerungen zur Diagnostik der
Hodentumoren betreffen seit 11 Jahren die bildgebenden
Verfahren und die Tumormarker.
Die Diagnostik klinisch verdächtiger Hodentumoren hat
vom Fortsc hritt und der Verbreitung der Sonographie
profitiert. Mit Ausnahme einige r seltener Fälle ist die
Sonographie, obwohl zuverlässig (90%) und nicht-inva siv, eher einer diagnostische Hilfe als ein entscheidendes
E l e m e n t . Die K ernspintomographie hat fefenw ärt i g
k e in e B e d e u tu ng b e i d e r Di ag n os t ik v on
Hodenkarzinomen.
A l p h a - F ö t o p rote in und Be ta- HC G s ind e he r zur
Ve r l a u f s k o n t ro lle u nd S tadi en ei nte ilu ng a ls zur
Diagnostik de s Hodentumore unentbehrlic he Marker.
Die Lacticodehydrogenase und die plazentare alkalische
Phosphatase sind insbesondere beim Seminom nützlich,
haben aber eine deutlich geringere Spe zifität. Sonstige
untersuchte Marker haben ihre Nützlichkeit nicht unter
Beweis stellen können oder sind noch eine Domäne der
Forschung.
Zur Einschätzung von lymphogenen Metastasen scheint
di e C om pu te r to mo gra ph ie me h r u nd m e hr di e
Lymphographie abzulösen. Die Kombination beider
Untersuchungen erlaubt eine Verringerung falsch-nega tiv er Ergebnisse (10%) auf Kosten e ine r Erh ö h u n g
falsch-positiver Ergebnisse (38%).
Die Diagnose eines Hode nkarzinoms ist manchmal im
Stadium des Karzinoma in situ, einer präkanzerösen
Läsion, möglich, die sich in 50% aller Fälle zu einem
invasiv wachsenden Tumor entwickelt. Die Praktischen
Indikationen zur Entdeck ung eine s Karzinoma in situ
werden noch diskutiert.
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RESUMEN
Que novedades en el diagnostico d e los tumores del
testiculo?
Desde hace 11 anos, lo esencial del diagnostico de los
tumores del testiculo conciernen las diferentes posibilidades
de obtencion de imagenes y los marcadores tumorales.
Los diagnosticos dudosos de tumor testicular han bene ficiado de los progresos de la difusion de la ecografia.
Examen fiable (90%) y no invasivo, la ecografia es mas
una ayuda para el diagnostico que un elemento determi nante, fuera de algunos raros casos particulares. Las
imagenes obtenidas por resonancia magnetica nuclear
no son de utilidad, en la actualidad, en el diagnostico de
los canceres del testiculo.
El alfa-feto proteina y la hormona corionica son los dos
marcadores indispensables para la evaluacion, mas que
para el diagnostico, de un tumor del testiculo. La lacti codeshidrogenasa y la fosfatasa alcalina plac entaria
son utiles, en particular para los seminomas, pero con
una mucho menor especificidad. Los demas marcadores
estudiados no han probado su utilidad o se hallan toda via en la fase de la investigacion.
Para la apreciacion de las metastasis ganglionares, la
tomografia axial computarizada (TAC O), parece susti tuir progresivamente a la linfografia. El acoplamiento
de los dos examenes permite disminuir el numero de fal sos negativos (10%) a costa de un numero superior de
falsos positivos (38%).
El diagnostico de cancer del testiculo puede a veces ser
establecido en la fase de carcinoma in situ, lesion pre cancerosa que evoluciona una vez de cada dos, hacia un
tumor invasivo. Las indicaciones practicas de la detec cion del carcinoma in situ estan todavia en discusion.
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RIASSUNTO
Che c'e di nuovo nella diagnosi dei tumori del testicolo?
Da 11 anni la novità essenziale nella diagnosi dei tumo -
496
ri del testicolo si riferiscono alla formazione d'immagini
(imagerie) e ai marcatori tumorali.
Le diagnosi clinic he equivoc he de l tumore testicolare
hanno bene ficiato dei pro g ressi e de lla diffusione
dell'ecografia. Esame affidabile (90%) e non invadente,
l'ecografia è piu un aiuto per la diagnosi che un elemen to determinante, salvo qualche caso raro particolare. La
formazio ne d'im magini con risona nza ma gneti ca
nucleare non è, attualmente utile nella diagnosi dei can cri del testicolo.
L'alfa-foeto proteina e l'ormone corionico gonadotropo
sono i due marcatori indispensabili all'evaluazione, più
c he al l a d i ag no s i, d' un t um or e d e l te s t ic o lo .
Lacticodesidrogenasi e fosfatasi alcalina placentare
sono utili particolarmente per i seminomi ma con una
specificità più scarsa. Gli altri marcatori studiati non
hanno provato la loro utilità o sono ancora nel campo
della ricerca.
Pe r la valutazione delle metastasi ganglionarie, la
tomodensitometria sembra rimpiazzare progressivamen te la linfografia. L'accopiamento dei due esami permette
di diminuire il numero dei falsi negativi (10%) a prezzo
di un numero più grande dei falsi positivi (38%).
La diagnosi del cancro del testicolo puo talbolta essere
fissata allo stadio del carcinoma "in situ", lesione precancerosa che evolve una volta su due in tumore inva dente. Le indicacioni pratiche di depistaggio del carci noma "in situ" sono ancora discusse.
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