412 A. BOREL ET J.-P. SERRE.
homotopique,
envisager aussi p(f) comnie projection d'un espace fibre. Soit
en effet
X =- (E'H, EH) H le quotient de E'H X EH par la relation d'equi-
valence (x, y) - (x It,
y h), il admet deux fibrations,
l'une de fibre
E'H
et de base BH, l'autre de fibre
EH et de base BG; notons
a et /3
les projections
correspondantes. Comme EH est acyclique,
/3
defiinit
Uli isomorphisme
/3*
des
groupes d'homologie (ou d'homotopie) de X sur ceux de Bil. D'autre part
un homomorphisme de E'H dans EH definit de fa,on e'vidente une section s:
BH
--> X, qui composee avec a redonne p
(f ) ; ainsi, une fois les groupes
d'homologie de BH identifies
a ceux de X par #*-1,
l'hoinomorphisme
p (f)
devient
l'homomorphismiie
a iniduit
par la projection a.
En particulier, si f est la projectionl
de H sur son quotient H/N par
un sous-groupe
invariant ferme N, l'espace E'H est visiblement
un espace BN
et
p*
(f) s'identifie
c
l'alhonomorphisme
induit
par la projection
d'utn
espace
fibre
ayant mneme
homitologie
que BH,
de fibre
By et de base
BH/N.
Note. Soit 1 uin espace fibre
de groupe structural
H dont la base X est
un polyedre
fini; E est donc bien defini
par uiie classe d'applicatiolns
homo-
topes C: X -->
BH; en les composant avec ]es applications p
(f) :Br, - BRG, on
definit
donc un espace fibre
de base X et de groupe structural G; en outre,
d'apres la construction
merme
de p(f), cet espace est celui quie
l'on obtienit
a
partir
de E en etentda;i1t
le groupe
structural
de
H c' G aut
moyen
de f.
C'est sous cette
fornie
que l'oii trouvera
etudieee.
dans des cas particuliers,
I'application p(f), notamimenlt
par Wu ([18], [19]). On voit egalement que
pour qu'un espace fibre
de base X, de groupe G, defini
par g: X -> BG puisse
etre
obtenu a partir d'un espace fibre
de groupe H par extension dcu
groupe
structural
il faut et il suffit
que g puisse se "factoriser" par p
(f). Si l'oii
connait les algebres de cohomologie H*(BH) et H* (BG), ainsi que p-
(f)
H*(BG) -
>H*(BH), oii tire de la des conditions cohom-nologiques
necesKllres
pour que l'on puisse restreindre
le groupe structural de G 'a H. C'est la la
methode
suivie par Wu [18] pour etudier les structures
presque complexes,
(f
etant alors l'inclusion de U(n) dans SO(2n)).
2. Cohomologie
des groupes
de Lie et de leurs espaces classifiants.
Soit G un groupe
de Lie compact
connexe
de rang 1,
(rappelons
que le rang
est la dimension
commune
des
tores
maximaux
de G). D'apres un theoreme
classique
de Ilopf,
l'algebre
de cohomologie de G
-relativement
a un corps
de
caracteristique zero est une algebre exterieure
engendree par I eleniellts de
degres
impairs. Ce resultat
vaaut
encore
pour H*
(G,
Zp), (p premier,
Zp
corps
des entires
nmodulo
p), lorsque G est sans p-torsion,l
(
[21, Proposition 7. 2);